La grève étudiante

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mirabelle
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Message par mirabelle »

Ici un article (ces chères garderies) ou il est mentionné que les coûts de ce programme se sont multipliés par
7 ou 8 depuis ses débuts alors que les places elles n'ont même pas triplé.

http://descoteaux.argent.canoe.ca/gener ... eries-a-7/" onclick="window.open(this.href);return false;

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lucide
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Message par lucide »

Capuchino a écrit : [...]

Pas vrai, le couple à 150,000$ paie largement sa part en impôt sur le revenu (si je ne me trompe pas c'est plus ou moins 50%), si en plus il doit payer pour obtenir les services pour lesquels il contribue, ce n'est plus équitable du tout. On ne peut pas siffonner les gens de tous les côtés. Ou bien on fait payer les gens par l'impôt sur le revenu, ou bien par les services et programmes qu'ils utilisent. Pas les deux quand même. T'sé des fois à tout vouloir on perd tout, car c'est quand même un très minime pourcentage de gens qui gagnent plus de 100,000$ par année (je crois que c'est à peine 1 ou 2% des contribuables), s'ils doivent travailler que pour payer des services sociaux aux autres sans y avoir droit, ils vont soit déménager ou s'organiser pour travailler moins et réduire leurs revenus. Ils ne sont pas plus fous que les autres.

Effectivement, puisqu'on paie généreusement pour des services, je vois pas pourquoi il faudrait payer en plus pour les utiliser...
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Placeress
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Message par Placeress »

Fourmi a écrit : [...]


Je veux juste préciser que pour les familles moins nanties, il est fiscalement plus intéressant de payer 25$ par jour! Avec le retour d'impôt, ça revient encore plus bas que 7$...

Et pour répondre à Anthurium, si tu ne fais que regarder les chose du côté monétaire, les mamans à la maison "coûtent" quelque chose à l'État, dans la mesure où elles ne paient pas d'impôts, et que leur mari a droit à des exemptions pour elles, en tant que personnes à charge. Je respecte totalement ton choix, mais si toutes les femmes décidaient de rester à la maison, il y aurait d'énormes pertes en impôts, et pour l'économie. Il est faux de penser que financièrement parlant, le choix de rester à la maison est payant pour la société. Il peut certes y avoir d'autres avantages, que tu as nommés, mais sur le plan de l'économie, je n'en vois pas.. .

Voilà....
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Danie
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Message par Danie »

mirabelle a écrit : [...]



à propos des garderies, j'ai hâte qu'un gouvernement ait le courage d'ajuster la contribution des parents
avec le salaire, tsé quand tu gagnes $30,000, le $7.00 par jour c'est o.k. mais quand le couple gagne
$150,000 il me semble qu'il devrait payer beaucoup plus, de plus, je ne pense pas que les gens s'en
offusquerait. (...)
Pour l'accès aux services de garde à 7$, ils devraient être accessibles à tout le monde et au même prix, peu importe le revenu. Le couple qui gagne 150,000$ contribue déjà pas mal plus par ses impôts au services de garde que le couple qui en gagne 30 000$. En fait, si le couple qui gagne 30 000$ a accès aux services de garde à 7$, c'est un peu grâce au couple qui en gagne 150 000$. L'équité, ce n'est pas à sens unique. :)

C'est un peu comme dire que le couple qui gagne 150 000$ devrai payer un frais de passage quand il prend l'autoroute, qu'il devrait payer un supplément quand il consulte son médecin de famille, qu'il devrait verser une contribution quand il va dans un parc publique ou qu'il devrait recevoir un compte de taxes scolaires supplémentaire quand son enfant va à l'école. compte là.

Si on veut taxer les services publiques en fonction du revenu, il va falloir que tout le monde paye le même pourcentage d'impôt. On ne peut taxer deux fois un même service.
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Danie
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Message par Danie »

.anthurium. a écrit : [...]


Le problème avec les beaux programmes c'est qu'ils sont coulé dans le béton. On ne peut plus s'en défaire sans risquer une révolution, même si la population tanné de payé serais pour. C'est pourquoi je trouve irresponsable d'en ajouter toujours plus.
Une chose est certaine: les gens prennent pour acquis un service qui est donné. Souvent, on ne sait pas réellement combien coûte le service qu'on reçoit. Quand on ne connait pas le prix d'une chose, on ne lui accorde pas une juste valeur et on pense que le robinet d'argent va couler indéfiniment.

Par exemple, le ticket modérateur dans le système de santé est d'une logique et d'une nécessité absolue. Mais c'est invendable politiquement. D'ailleurs, l'idée du ticket modérateur existe depuis la création même du système d'assurance-maladie et à chaque année il refait surface quand c'est le temps de faire les budgets de santé au gouvernement. Aucun gouvernement n'osera le mettre en place. Ce qui fait que collectivement, tout le monde paye pour ceux qui pensent qu'une ambulance fait partie du système de transport publique... (C'est une caricature mais ce genre d'abus est plus fréquent qu'on ne le pense).
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Danie
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Message par Danie »

GI.Joe a écrit : [...]


Oui et non. Entre, mettons, gagner $ 30 000 et $ 150 000, c'est 5 fois plus. Est-ce que une personne "vaut" 5 fois plus qu'une autre ? Peut-être, vraiment je ne sais pas et je ne cherche pas à niveller par le bas. Mais en même temps, on a besoin aussi de la personne qui gagne $ 30 000. Aussi une personne qui gagne plus a droit à des déductions que le moins fortuné ne pourra jamais s'offrir, ici je pense au gain de capital et autres avantages. Ce n'est pas simple.
Il ne faut pas confondre la valeur sociale ou morale et la valeur économique d'une personne.

Au niveau du travail, et bien un travail n'est pas toujours équivalent à un autre. Le simple fait de faire des évaluations d'emploi le démontre amplement: la charge mentale, la charge physique, le niveau de prise de décision, les responsabilités, le milieu de travail et les risques qui y sont associés, l'expérience et les connaissances requises font en sorte qu'il y a des postes de travail qui sont plus exigeants que les autres.

Un travailleur en usine dont la productivité et l'efficacité dépend d'une machine qu'il surveille n'a pas les mêmes responsabilités qu'un travailleur dont dépend la vie des autres par exemple. C'est pourquoi un contrôleur aérien est davantage payé que celui qui surveille sur une ligne de montage si un sac de chips est bien rempli, par exemple.

Pour ce qui est des gains en capital, ils sont taxés. Par contre, les pertes en capital ne sont pas compensées sauf par des gains en capital éventuels. Ainsi, une personne qui prend des risques financiers pour réaliser un profit, devra partager son profit avec le gouvernement et elle devra assumer seule sa perte si elle a fait de mauvais choix. Le seul gain en capital qui n'est pas imposable est la résidence principale.

Est-ce que tout le monde est prêt à assumer des risques financiers? Évidemment que non. Alors je pense que ceux qui sont prêts à le faire méritent une récompense parce qu'en bout de ligne tout le monde en profite puisque le gouvernement va chercher une part importante des gains. Contrairement à ce que certains peuvent penser, les plus riches que la moyenne ne sont pas des parias de la société.

(Je n'inclus pas les exceptions ici parce que des parias de la société, il y en a autant chez les riches que chez les pauvres. Et c'est ici qu'on revient à mon idée du début: la valeur économique et la valeur sociale ou morale des personnes sont deux choses différentes).
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Danie
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Message par Danie »

mirabelle a écrit : Ici un article (ces chères garderies) ou il est mentionné que les coûts de ce programme se sont multipliés par
7 ou 8 depuis ses débuts alors que les places elles n'ont même pas triplé.

http://descoteaux.argent.canoe.ca/gener ... eries-a-7/" onclick="window.open(this.href);return false;
Je cite un bout de l'article parce "que ça dit ce que ça a à dire..."
Comme on fait trop souvent, on confond les buts (louables) d’une politique, et les moyens d’atteindre ces buts. Imaginez : le coût du programme des garderies s’est multiplié entre sept et huit fois depuis ses débuts. Alors que le nombre de places, lui, n’a même pas triplé! (3) Les garderies à 7 $ coûtent aujourd’hui près de 2,4 milliards $ aux contribuables — sans compter les demandes syndicales actuelles. Pourquoi? Parce qu’au lieu de donner l’argent aux parents, on l’a donné au système. Ce faisant, on a transformé un programme destiné aux parents en programme d’emplois pour éducatrices et fonctionnaires…

Il aurait fallu donner l’argent aux parents, en fonction de leurs revenus. Ou faire comme dans les pays sociaux-démocrates comme la Norvège ou la Finlande. Où on vous donne une allocation parentale, et vous choisissez de garder votre enfant à la maison ou de le placer en garderie.

L’État tient à imposer des normes de qualité? Il peut le faire en encadrant et réglementant le marché. Tout en laissant les garderies se concurrencer entre elles pour offrir le meilleur service, et attirer les parents chez elles. On peut toujours garder le concept de CPE en milieu défavorisé, en y consacrant les ressources nécessaires pour donner le plus de chances possible à ces enfants.

Ce serait moins coûteux pour l’État, et plus sensé. C’est pourquoi ça n’arrivera jamais.


En fait, le système des garderies est en train de devenir une machine à manger de l'argent pour s'auto-entretenir plutôt qu'à rendre le service. C'est comme le système de santé où une grosse partie de l'argent est consacrée à faire rouler le système plutôt qu'à soigner les patients. Ce qui est paradoxal, c'est que même si on met plus d'argent dans le système il n'en devient pas plus efficace. Il faudrait donc revoir le fonctionnement de ces systèmes mais osez même en parler et vous vous faites lapider sur la place publique par chaque petit groupe qui veut y conserver ses privilèges.

Un système fonctionne efficacement quand il est le plus simple possible. Et ce n'est pas en y ajoutant des pièces qu'on le rend plus efficace. On parle faussement d'adaptation aux besoins. Un système inefficace est voué à l'entropie et à l'implosion. Un exemple: il y avait en Haïti un système de santé publique dont la seule administration consommait 95% de son budget. C'était donc un système fermé et complètement inefficace, donc inutile, compte tenu de son coût/bénéfice pour l'utilisateur en bout de ligne.
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tuberale
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Message par tuberale »

Danie a écrit : [...]


Il ne faut pas confondre la valeur sociale ou morale et la valeur économique d'une personne.

Au niveau du travail, et bien un travail n'est pas toujours équivalent à un autre. Le simple fait de faire des évaluations d'emploi le démontre amplement: la charge mentale, la charge physique, le niveau de prise de décision, les responsabilités, le milieu de travail et les risques qui y sont associés, l'expérience et les connaissances requises font en sorte qu'il y a des postes de travail qui sont plus exigeants que les autres.

Un travailleur en usine dont la productivité et l'efficacité dépend d'une machine qu'il surveille n'a pas les mêmes responsabilités qu'un travailleur dont dépend la vie des autres par exemple. C'est pourquoi un contrôleur aérien est davantage payé que celui qui surveille sur une ligne de montage si un sac de chips est bien rempli, par exemple.

Pour ce qui est des gains en capital, ils sont taxés. Par contre, les pertes en capital ne sont pas compensées sauf par des gains en capital éventuels. Ainsi, une personne qui prend des risques financiers pour réaliser un profit, devra partager son profit avec le gouvernement et elle devra assumer seule sa perte si elle a fait de mauvais choix. Le seul gain en capital qui n'est pas imposable est la résidence principale.

Est-ce que tout le monde est prêt à assumer des risques financiers? Évidemment que non. Alors je pense que ceux qui sont prêts à le faire méritent une récompense parce qu'en bout de ligne tout le monde en profite puisque le gouvernement va chercher une part importante des gains. Contrairement à ce que certains peuvent penser, les plus riches que la moyenne ne sont pas des parias de la société.

(Je n'inclus pas les exceptions ici parce que des parias de la société, il y en a autant chez les riches que chez les pauvres. Et c'est ici qu'on revient à mon idée du début: la valeur économique et la valeur sociale ou morale des personnes sont deux choses différentes).

Arrivé à un certain niveau de revenu, que perso je place plus au-dessus de 200,000 que 150,000, les familles ont plus de possibilités de soustraire de leur revenu des impôts à payer. Il ne faut que lire tous les annexes que comprend les formulaires d'impôt pour le saisir. Le système de garderie à 7$ est un incitatif pour retourner sur le marché du travail.... pas une récompense parce que tes revenus atteignent la braguette maximum dans le calcul de l'impôt. Il ne s'agit nullement d'agiter le drapeau Danger il y a des riches qui profitent du système...c'est plutôt une équité sociale, point à la ligne. Il n'y a personne, ayant la possibilité de faire 100,000$ de revenus par année qui s'est dit: tiens donc je vais pouvoir retourner sur le marché avec ce bel incitatif enfin !.....donc ce n'est pas la clientèle visé.

Quand, on en est venu à devoir charger 7$ au lieu de 5$, déjà en partant on a hypothéqué une partie du système pour plusieurs familles à revenus restreints. Si on ne peut faire plus via le coût d'utilisation, que les coûts pour le gouvernement pour gérer le système ne cesse d'augmenter vu le nombre grandissant de garderies, même si on manque encore cruellement de places quand même en plus...il faut statuer un moment donné et fermer le robinet pour certains, je ne vois pas ce qu'on pourrait trouver d'autre à faire. Que personne n'aie les guts de charger un ticket modérateur en santé n'a rien à voir avec le fait d'enlever l'universalité dans les frais de garderies...
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mirabelle
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Message par mirabelle »

Danie a écrit : [...]


Je cite un bout de l'article parce "que ça dit ce que ça a à dire..."
Comme on fait trop souvent, on confond les buts (louables) d’une politique, et les moyens d’atteindre ces buts. Imaginez : le coût du programme des garderies s’est multiplié entre sept et huit fois depuis ses débuts. Alors que le nombre de places, lui, n’a même pas triplé! (3) Les garderies à 7 $ coûtent aujourd’hui près de 2,4 milliards $ aux contribuables — sans compter les demandes syndicales actuelles. Pourquoi? Parce qu’au lieu de donner l’argent aux parents, on l’a donné au système. Ce faisant, on a transformé un programme destiné aux parents en programme d’emplois pour éducatrices et fonctionnaires…

Il aurait fallu donner l’argent aux parents, en fonction de leurs revenus. Ou faire comme dans les pays sociaux-démocrates comme la Norvège ou la Finlande. Où on vous donne une allocation parentale, et vous choisissez de garder votre enfant à la maison ou de le placer en garderie.

L’État tient à imposer des normes de qualité? Il peut le faire en encadrant et réglementant le marché. Tout en laissant les garderies se concurrencer entre elles pour offrir le meilleur service, et attirer les parents chez elles. On peut toujours garder le concept de CPE en milieu défavorisé, en y consacrant les ressources nécessaires pour donner le plus de chances possible à ces enfants.

Ce serait moins coûteux pour l’État, et plus sensé. C’est pourquoi ça n’arrivera jamais.


En fait, le système des garderies est en train de devenir une machine à manger de l'argent pour s'auto-entretenir plutôt qu'à rendre le service. C'est comme le système de santé où une grosse partie de l'argent est consacrée à faire rouler le système plutôt qu'à soigner les patients. Ce qui est paradoxal, c'est que même si on met plus d'argent dans le système il n'en devient pas plus efficace. Il faudrait donc revoir le fonctionnement de ces systèmes mais osez même en parler et vous vous faites lapider sur la place publique par chaque petit groupe qui veut y conserver ses privilèges.

Un système fonctionne efficacement quand il est le plus simple possible. Et ce n'est pas en y ajoutant des pièces qu'on le rend plus efficace. On parle faussement d'adaptation aux besoins. Un système inefficace est voué à l'entropie et à l'implosion. Un exemple: il y avait en Haïti un système de santé publique dont la seule administration consommait 95% de son budget. C'était donc un système fermé et complètement inefficace, donc inutile, compte tenu de son coût/bénéfice pour l'utilisateur en bout de ligne.

voilà! :jap:
et plus ça va aller, pire ce sera... et nos dirigeants qui voient la même chose que nous et qui n'essaient
même pas d'y changer quoique ce soit, déprimant..

.anthurium.
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Message par .anthurium. »

Fourmi a écrit : [...]


Je veux juste préciser que pour les familles moins nanties, il est fiscalement plus intéressant de payer 25$ par jour! Avec le retour d'impôt, ça revient encore plus bas que 7$...

Et pour répondre à Anthurium, si tu ne fais que regarder les chose du côté monétaire, les mamans à la maison "coûtent" quelque chose à l'État, dans la mesure où elles ne paient pas d'impôts, et que leur mari a droit à des exemptions pour elles, en tant que personnes à charge. Je respecte totalement ton choix, mais si toutes les femmes décidaient de rester à la maison, il y aurait d'énormes pertes en impôts, et pour l'économie. Il est faux de penser que financièrement parlant, le choix de rester à la maison est payant pour la société. Il peut certes y avoir d'autres avantages, que tu as nommés, mais sur le plan de l'économie, je n'en vois pas...
Comme je l'ai expliqué notre choix de vie a fait en sorte que mon époux doit gagner plus pour faire vivre notre famille. Son salaire a lui seul est supérieur à la moyenne des familles. Oui il peut déduire mon montant de base mais ça compense le fait qu'il paye beaucoup plus d'impôt que si nous étions deux a nous partager ce montant car il y a plusieurs braquettes d'impôt de différence. Quand la pression de ramener de l'argent est sur un seul il se démène pour réussir. Nous payons plus en impôt aujourd'hui que nous en avions pour vivre il y a quelques année. Ce qui ne ce calcule pas et qui est économique, c'est la sous utilisation des services,routes, maladies, burnout,médicaments,congé,disponnibilité au travail...
Prière et chant religieux
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Message par .anthurium. »

Danie a écrit : [...]


Je cite un bout de l'article parce "que ça dit ce que ça a à dire..."
Comme on fait trop souvent, on confond les buts (louables) d’une politique, et les moyens d’atteindre ces buts. Imaginez : le coût du programme des garderies s’est multiplié entre sept et huit fois depuis ses débuts. Alors que le nombre de places, lui, n’a même pas triplé! (3) Les garderies à 7 $ coûtent aujourd’hui près de 2,4 milliards $ aux contribuables — sans compter les demandes syndicales actuelles. Pourquoi? Parce qu’au lieu de donner l’argent aux parents, on l’a donné au système. Ce faisant, on a transformé un programme destiné aux parents en programme d’emplois pour éducatrices et fonctionnaires…

Il aurait fallu donner l’argent aux parents, en fonction de leurs revenus. Ou faire comme dans les pays sociaux-démocrates comme la Norvège ou la Finlande. Où on vous donne une allocation parentale, et vous choisissez de garder votre enfant à la maison ou de le placer en garderie.

L’État tient à imposer des normes de qualité? Il peut le faire en encadrant et réglementant le marché. Tout en laissant les garderies se concurrencer entre elles pour offrir le meilleur service, et attirer les parents chez elles. On peut toujours garder le concept de CPE en milieu défavorisé, en y consacrant les ressources nécessaires pour donner le plus de chances possible à ces enfants.

Ce serait moins coûteux pour l’État, et plus sensé. C’est pourquoi ça n’arrivera jamais.


En fait, le système des garderies est en train de devenir une machine à manger de l'argent pour s'auto-entretenir plutôt qu'à rendre le service. C'est comme le système de santé où une grosse partie de l'argent est consacrée à faire rouler le système plutôt qu'à soigner les patients. Ce qui est paradoxal, c'est que même si on met plus d'argent dans le système il n'en devient pas plus efficace. Il faudrait donc revoir le fonctionnement de ces systèmes mais osez même en parler et vous vous faites lapider sur la place publique par chaque petit groupe qui veut y conserver ses privilèges.

Un système fonctionne efficacement quand il est le plus simple possible. Et ce n'est pas en y ajoutant des pièces qu'on le rend plus efficace. On parle faussement d'adaptation aux besoins. Un système inefficace est voué à l'entropie et à l'implosion. Un exemple: il y avait en Haïti un système de santé publique dont la seule administration consommait 95% de son budget. C'était donc un système fermé et complètement inefficace, donc inutile, compte tenu de son coût/bénéfice pour l'utilisateur en bout de ligne.
Quand les syndicats se mêlent de quelques chose !!!!!!!!!!
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Marisopa
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Message par Marisopa »

.anthurium. a écrit : [...]

Comme je l'ai expliqué notre choix de vie a fait en sorte que mon époux doit gagner plus pour faire vivre notre famille. Son salaire a lui seul est supérieur à la moyenne des familles. Oui il peut déduire mon montant de base mais ça compense le fait qu'il paye beaucoup plus d'impôt que si nous étions deux a nous partager ce montant car il y a plusieurs braquettes d'impôt de différence. Quand la pression de ramener de l'argent est sur un seul il se démène pour réussir. Nous payons plus en impôt aujourd'hui que nous en avions pour vivre il y a quelques année. Ce qui ne ce calcule pas et qui est économique, c'est la sous utilisation des services,routes, maladies, burnout,médicaments,congé,disponnibilité au travail...
:jap:

On vit la même chose ici!
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Anya
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Message par Anya »

Tout lire >>La crise étudiante fait la une du Courrier international 
Nathalie Collard - La Presse
«Montréal ville rebelle: comment le printemps érable a réveillé le Québec.» C'est en ces termes que l'hebdomadaire Courrier international présente un dossier spécial consacré au printemps québécois.
En éditorial, le rédacteur en chef adjoint Jean-Hébert Armengaud note qu'il est difficile de ne pas donner raison aux étudiants québécois, «difficile d'admettre la transformation de l'enseignement en commerce». Il ajoute toutefois: «Malheureusement, la gratuité n'existe pas», et cite en exemple la récente hausse des droits de scolarité en Angleterre, fruit d'une coalition entre les conservateurs et les libéraux-démocrates, acceptée sans trop de heurts grâce à «des efforts de pédagogie qui expliquent sans doute pourquoi le début de printemps anglais n'a pas dépassé trois manifestations».
http://www.courrierinternational.com/ma ... le-rebelle" onclick="window.open(this.href);return false;



Québec : très chères facs
05.07.2012 | Jean-Hébert Armengaud | Courrier international
http://www.courrierinternational.com/ar ... heres-facs" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Anya le jeu. juil. 05, 2012 9:23 am, modifié 1 fois.
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Placeress
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Danie a écrit : [...]


Je cite un bout de l'article parce "que ça dit ce que ça a à dire..."
Comme on fait trop souvent, on confond les buts (louables) d’une politique, et les moyens d’atteindre ces buts. Imaginez : le coût du programme des garderies s’est multiplié entre sept et huit fois depuis ses débuts. Alors que le nombre de places, lui, n’a même pas triplé! (3) Les garderies à 7 $ coûtent aujourd’hui près de 2,4 milliards $ aux contribuables — sans compter les demandes syndicales actuelles. Pourquoi? Parce qu’au lieu de donner l’argent aux parents, on l’a donné au système. Ce faisant, on a transformé un programme destiné aux parents en programme d’emplois pour éducatrices et fonctionnaires…

Il aurait fallu donner l’argent aux parents, en fonction de leurs revenus. Ou faire comme dans les pays sociaux-démocrates comme la Norvège ou la Finlande. Où on vous donne une allocation parentale, et vous choisissez de garder votre enfant à la maison ou de le placer en garderie.

L’État tient à imposer des normes de qualité? Il peut le faire en encadrant et réglementant le marché. Tout en laissant les garderies se concurrencer entre elles pour offrir le meilleur service, et attirer les parents chez elles. On peut toujours garder le concept de CPE en milieu défavorisé, en y consacrant les ressources nécessaires pour donner le plus de chances possible à ces enfants.

Ce serait moins coûteux pour l’État, et plus sensé. C’est pourquoi ça n’arrivera jamais.


En fait, le système des garderies est en train de devenir une machine à manger de l'argent pour s'auto-entretenir plutôt qu'à rendre le service. C'est comme le système de santé où une grosse partie de l'argent est consacrée à faire rouler le système plutôt qu'à soigner les patients. Ce qui est paradoxal, c'est que même si on met plus d'argent dans le système il n'en devient pas plus efficace. Il faudrait donc revoir le fonctionnement de ces systèmes mais osez même en parler et vous vous faites lapider sur la place publique par chaque petit groupe qui veut y conserver ses privilèges.

Un système fonctionne efficacement quand il est le plus simple possible. Et ce n'est pas en y ajoutant des pièces qu'on le rend plus efficace. On parle faussement d'adaptation aux besoins. Un système inefficace est voué à l'entropie et à l'implosion. Un exemple: il y avait en Haïti un système de santé publique dont la seule administration consommait 95% de son budget. C'était donc un système fermé et complètement inefficace, donc inutile, compte tenu de son coût/bénéfice pour l'utilisateur en bout de ligne.

J'pas totalement contre tout ton post... mais en Haiti... 60 % (chiffre exemple et non fondé proprement dit) sert à la corruption.... c'est vraiment pas un bon exemple de pays... le plus pauvre en amérique du nord... ;)
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Fourmi
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Message par Fourmi »

.anthurium. a écrit : [...]

Comme je l'ai expliqué notre choix de vie a fait en sorte que mon époux doit gagner plus pour faire vivre notre famille. Son salaire a lui seul est supérieur à la moyenne des familles. Oui il peut déduire mon montant de base mais ça compense le fait qu'il paye beaucoup plus d'impôt que si nous étions deux a nous partager ce montant car il y a plusieurs braquettes d'impôt de différence. Quand la pression de ramener de l'argent est sur un seul il se démène pour réussir. Nous payons plus en impôt aujourd'hui que nous en avions pour vivre il y a quelques année. Ce qui ne ce calcule pas et qui est économique, c'est la sous utilisation des services,routes, maladies, burnout,médicaments,congé,disponnibilité au travail...
Sauf que tous les papas ne peuvent gagner des salaires faramineux. Si tous les couples faisaient ce choix de vie, tu imagines combien le gouvernement perdrait en impôts??? C'est faux de penser que dans la majorité des cas, le papa gfagnerait le double de son salaire s'il était le seul à travailler... Prenons 2 enseignants à 50,000$. Si la maman reste à la maison, penses-tu que le papa sera en mesure de gagner 100,000$ à lui seul? :??: Tant mieux si c'est ton cas, mais ce n'est clairement pas le cas de la majorité des familles... Je regarde dans mon entourage et si un parent cessait de travailler dans toutes ces familles, l'autre ne paieurait clairement pas autant d'impôts que si les 2 travaillaient...

Ceci dit, je trouve que c'est bien si un parent peut se permettre d'être à la maison, c'est un choix personnel qui a des avantages. Mais pas au plan économique, j'en suis convaincue.
.anthurium.
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Message par .anthurium. »

Fourmi a écrit : [...]


Sauf que tous les papas ne peuvent gagner des salaires faramineux. Si tous les couples faisaient ce choix de vie, tu imagines combien le gouvernement perdrait en impôts??? C'est faux de penser que dans la majorité des cas, le papa gfagnerait le double de son salaire s'il était le seul à travailler... Prenons 2 enseignants à 50,000$. Si la maman reste à la maison, penses-tu que le papa sera en mesure de gagner 100,000$ à lui seul? :??: Tant mieux si c'est ton cas, mais ce n'est clairement pas le cas de la majorité des familles... Je regarde dans mon entourage et si un parent cessait de travailler dans toutes ces familles, l'autre ne paieurait clairement pas autant d'impôts que si les 2 travaillaient...

Ceci dit, je trouve que c'est bien si un parent peut se permettre d'être à la maison, c'est un choix personnel qui a des avantages. Mais pas au plan économique, j'en suis convaincue.
Le gouvernement n'a pas besoin de tant d'impôt, si il en avait moins il devrait couper, ce qu'il ne fait pas encore, les gens sont à la gorge, mais ils sont encore capable de payer. Le jour ou ils ne seront plus capable, ils mettront de la pression sur le gouvernement. Je trouve normal de payer de l'impôt mais pas au détriment de la liberté de choix des individus. Là le gouvernement encaisse et nous avons de moins en moins notre mot à dire.
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bouquet
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Message par bouquet »

Danie a écrit : [...]


Il ne faut pas confondre la valeur sociale ou morale et la valeur économique d'une personne.

Au niveau du travail, et bien un travail n'est pas toujours équivalent à un autre. Le simple fait de faire des évaluations d'emploi le démontre amplement: la charge mentale, la charge physique, le niveau de prise de décision, les responsabilités, le milieu de travail et les risques qui y sont associés, l'expérience et les connaissances requises font en sorte qu'il y a des postes de travail qui sont plus exigeants que les autres.

Un travailleur en usine dont la productivité et l'efficacité dépend d'une machine qu'il surveille n'a pas les mêmes responsabilités qu'un travailleur dont dépend la vie des autres par exemple. C'est pourquoi un contrôleur aérien est davantage payé que celui qui surveille sur une ligne de montage si un sac de chips est bien rempli, par exemple.

Pour ce qui est des gains en capital, ils sont taxés. Par contre, les pertes en capital ne sont pas compensées sauf par des gains en capital éventuels. Ainsi, une personne qui prend des risques financiers pour réaliser un profit, devra partager son profit avec le gouvernement et elle devra assumer seule sa perte si elle a fait de mauvais choix. Le seul gain en capital qui n'est pas imposable est la résidence principale.

Est-ce que tout le monde est prêt à assumer des risques financiers? Évidemment que non. Alors je pense que ceux qui sont prêts à le faire méritent une récompense parce qu'en bout de ligne tout le monde en profite puisque le gouvernement va chercher une part importante des gains. Contrairement à ce que certains peuvent penser, les plus riches que la moyenne ne sont pas des parias de la société.

(Je n'inclus pas les exceptions ici parce que des parias de la société, il y en a autant chez les riches que chez les pauvres. Et c'est ici qu'on revient à mon idée du début: la valeur économique et la valeur sociale ou morale des personnes sont deux choses différentes).
je ne suis pas d'accord à dire que les niveaux de revenus des gens reflètent nécessairement le mérite, la seule chose par contre est qu'habituellement on est au courant avant de faire le choix d'une profession du salaire qui risque de s'y rattacher et que l'on peut choisir en conséquences. Alors, il faut bien choisi si l'argent est une valeur fondamentale pour nous.

Je ne suis pas d'accord non plus que les gens plus fortunés paient un surplus à chaque service , ça ne favoriserait pas l'ambition. Tu travailles dans un type d'emploi bien rémunéré ou encore tu as une entreprise pour laquelle tu prends des risques, il est normal que tu en profites, sans qu'à la fin tout s'égalise. Il ne faut pas niveler par le bas. Il faut s'assurer que chaque type d'emploi amène un revenu décent.

Il faut selon moi que les métiers à la base de l'économie obtiennent une plus grande reconnaissance, agriculture surtout, où les salaires ne sont aucunement en rapport avec l'utilité qu'elle a . L'autosuffisance alimentaire sera de plus en plus importante, il faut s'assurer que le niveau de productivité ne baisse pas.
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bouquet
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Message par bouquet »

tuberale a écrit : [...]



Arrivé à un certain niveau de revenu, que perso je place plus au-dessus de 200,000 que 150,000, les familles ont plus de possibilités de soustraire de leur revenu des impôts à payer. Il ne faut que lire tous les annexes que comprend les formulaires d'impôt pour le saisir. Le système de garderie à 7$ est un incitatif pour retourner sur le marché du travail.... pas une récompense parce que tes revenus atteignent la braguette maximum dans le calcul de l'impôt. Il ne s'agit nullement d'agiter le drapeau Danger il y a des riches qui profitent du système...c'est plutôt une équité sociale, point à la ligne. Il n'y a personne, ayant la possibilité de faire 100,000$ de revenus par année qui s'est dit: tiens donc je vais pouvoir retourner sur le marché avec ce bel incitatif enfin !.....donc ce n'est pas la clientèle visé.

Quand, on en est venu à devoir charger 7$ au lieu de 5$, déjà en partant on a hypothéqué une partie du système pour plusieurs familles à revenus restreints. Si on ne peut faire plus via le coût d'utilisation, que les coûts pour le gouvernement pour gérer le système ne cesse d'augmenter vu le nombre grandissant de garderies, même si on manque encore cruellement de places quand même en plus...il faut statuer un moment donné et fermer le robinet pour certains, je ne vois pas ce qu'on pourrait trouver d'autre à faire. Que personne n'aie les guts de charger un ticket modérateur en santé n'a rien à voir avec le fait d'enlever l'universalité dans les frais de garderies...
À la base Pauline voulait favoriser la socialisation pour les plus démunis, on ne peut pas dire que cet objectif soit atteint, sachant qu'il y a moins de places en garderie au prorata dans les secteurs plus pauvres.
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Message par lolilou »

Danie a écrit : [...]


Je cite un bout de l'article parce "que ça dit ce que ça a à dire..."
Comme on fait trop souvent, on confond les buts (louables) d’une politique, et les moyens d’atteindre ces buts. Imaginez : le coût du programme des garderies s’est multiplié entre sept et huit fois depuis ses débuts. Alors que le nombre de places, lui, n’a même pas triplé! (3) Les garderies à 7 $ coûtent aujourd’hui près de 2,4 milliards $ aux contribuables — sans compter les demandes syndicales actuelles. Pourquoi? Parce qu’au lieu de donner l’argent aux parents, on l’a donné au système. Ce faisant, on a transformé un programme destiné aux parents en programme d’emplois pour éducatrices et fonctionnaires…

Il aurait fallu donner l’argent aux parents, en fonction de leurs revenus. Ou faire comme dans les pays sociaux-démocrates comme la Norvège ou la Finlande. Où on vous donne une allocation parentale, et vous choisissez de garder votre enfant à la maison ou de le placer en garderie.

L’État tient à imposer des normes de qualité? Il peut le faire en encadrant et réglementant le marché. Tout en laissant les garderies se concurrencer entre elles pour offrir le meilleur service, et attirer les parents chez elles. On peut toujours garder le concept de CPE en milieu défavorisé, en y consacrant les ressources nécessaires pour donner le plus de chances possible à ces enfants.

Ce serait moins coûteux pour l’État, et plus sensé. C’est pourquoi ça n’arrivera jamais.


En fait, le système des garderies est en train de devenir une machine à manger de l'argent pour s'auto-entretenir plutôt qu'à rendre le service. C'est comme le système de santé où une grosse partie de l'argent est consacrée à faire rouler le système plutôt qu'à soigner les patients. Ce qui est paradoxal, c'est que même si on met plus d'argent dans le système il n'en devient pas plus efficace. Il faudrait donc revoir le fonctionnement de ces systèmes mais osez même en parler et vous vous faites lapider sur la place publique par chaque petit groupe qui veut y conserver ses privilèges.

Un système fonctionne efficacement quand il est le plus simple possible. Et ce n'est pas en y ajoutant des pièces qu'on le rend plus efficace. On parle faussement d'adaptation aux besoins. Un système inefficace est voué à l'entropie et à l'implosion. Un exemple: il y avait en Haïti un système de santé publique dont la seule administration consommait 95% de son budget. C'était donc un système fermé et complètement inefficace, donc inutile, compte tenu de son coût/bénéfice pour l'utilisateur en bout de ligne.
Je m'en allais citer le même passage. Je crois qu'il serait bon d'aller étudier en profondeur le fonctionnement de ces systèmes pour comprendre pourquoi ça coûte aussi cher. Y-a un problème de gestion. Comme dans les universités finalement pour en revenir au sujet initial du topic.
C'est pas normal que la majorité de l'argent passe dans l'administration des programmes, à les faire tourner et à soigner les gens, à rendre des places en garderie disponibles, etc...

Moi je suis d'avis d'aller creuser. Parce que comme je dis, ça me dérange pas de payer pour ces services, mais payer pour des services qu'on nous donne pas au bout du compte... ben ça craint. :/

Si on veut du changement, on aura pas le choix de mettre tout ça à plat sur une table et de faire un gros ménage. Sinon ça va qu'empirer.
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Fanfoi
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Message par Fanfoi »

mirabelle a écrit : Ici un article (ces chères garderies) ou il est mentionné que les coûts de ce programme se sont multipliés par
7 ou 8 depuis ses débuts alors que les places elles n'ont même pas triplé.

http://descoteaux.argent.canoe.ca/gener ... eries-a-7/" onclick="window.open(this.href);return false;
M. Descoteaux ne comprend rien au mondes des garderies.

Il semble ignorer - et ce n'est pas la première fois qu'il le fait - qu'il existe un réseau de garderies privées au Québec. Il a l'impression que si l'argent était donné directement aux parents, il y aurait tout plein de garderies privées qui pousseraient comme des champignons pour servir les familles. Il n'y a rien - si on fait abstraction des règles de sécurité encadrant les garderies - qui empêche personne d'ouvrir une garderie privée, aujourd'hui. Ça n'a rien à voir avec le financement des CPEs. Son argument ne tient pas debout.

Deuxièmement, le gouvernement Harper a mis en place, il y a quelques années la PUGE (prestation universelle pour garde d'enfants) qui devait aider les familles à défrayer les coûts des garderies... Quel a été l'effet? Les coûts des garderies ont mystérieusement augmenté du même montant, donc les parents n'avait pas plus de facilité qu'avant, même moins, puisque la PUGE est un revenu imposable, et les propriétaires de garderies se mettent $1200/enfant de plus dans les poches à chaque année.

Finalement, il se gourre complètement quand il parle du système de garderie des pays scandinaves. En Finlande et en Norvège, les garderies sont gérées par les municipalités (il y en a aussi des privées) et payées en partie par les taxes foncières, en partie par le gouvernement. Si un couple de parent décide de garder leurs enfants à la maison, ils vont avoir droit à une part de l'argent qui aurait été donné à la garderie. Ce n'est pas du tout ce qu'il laisse entendre dans son article car je suis à peu près convaincu qu'il n'est pas d'accord avec le fait que le gouvernement donne un salaire aux mamans au foyer!

En passant Anthurium, ce n'est pas moi qui dit que c'est rentables les garderies à 7$, c'est un chercheur de l'Universtié de Sherbrooke.
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