Je me permets de mettre ici le texte complet des revendications de L'ASSÉ (groupe à l'origine de la création de la CLASSE) pour que tout le monde comprenne bien que ce qui est constaté aujourd'hui est planifié depuis longtemps.
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Revendications
Dernière mise à jour :
mai 2009
FORMATION POSTSECONDAIRE
1. L’ASSÉ exige l’annulation immédiate et intégrale de la réforme Legault.
Dans cette perspective, elle dénonce toute forme de rationalisation des programmes, de financement conditionnel (contrat de performance et, plan de réussite et de diplomation…) et toute forme d’arrimage du système d’éducation aux lois du marché et du capital.
(Adoptée au Congrès de fondation des 24 et 25 février 2001)
2. Considérant que les plans de réussite et de diplomation sont une forme de financement conditionnel, l’ASSÉ se positionne contre une telle mesure.
L’ASSÉ se positionne contre les Attestations d’études collégiales (AEC) qui s’aménagent et se déploient dans un cadre autre que celui du perfectionnement et d’actualisation de la formation.
(Adoptée au Congrès annuel des 26 et 27 mai 2001)
3. L’ASSÉ s’oppose à l’habilitation et à toute forme d’accréditation (exemple : DES institutionnel), sans compromis.
(Adoptée au Congrès annuel des 26 et 27 mai 2001)
4. Considérant que l’absence de cours de formation générale dans les AEC vise à contourner l’acquisition d’un savoir fondamental, objectif essentiel des cégeps qui se concrétise justement dans la réunion des programmes de formation générale et technique ; L’ASSÉ s’oppose à la création d’AEC qui ne suppose aucun DEC préalable.
(Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
5. L’ASSÉ dénonce le fait que les AEC se prêtent systématiquement à l’ingérence du secteur privé dans la détermination du contenu pédagogique de leurs programmes, favorisant ainsi une formation intensive et hyperspécialisée servant seulement les intérêts des entreprises privées.
6. Considérant que le faible taux d’inscription dans certains programmes généraux, techniques ou universitaires pousse les administrations à fermer des programmes ou à diminuer les choix de cours ; Considérant que l’ingérence du privé dans les nombreux programmes techniques spécialisés des régions amène à une formation limitée aux compétences requises par une entreprise particulière, et que la survie du programme dépend des subventions versées par cette entreprise ou par une entreprise (souvent locale) particulière ;
Considérant que la spécialisation des institutions collégiales et universitaires en région ainsi que les fusions entre celles-ci diminuent la diversité des disciplines et des programmes ;
Considérant aussi que l’État québécois considère les régions comme des « régions ressources » et que cette mentalité imprègne les choix de programmes dans les institutions et définit le développement économique de ces régions ;
Il importe que l’ASSÉ se prononce pour un investissement massif dans les institutions régionales ainsi que pour la mise en place de moyens sociaux qui améliorent la qualité de vie des régions et freinent l’exode de la population. (Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
7. L’ASSÉ prône une vision de la culture qui va à l’encontre de la marchandisation de la production artistique. Que cette vision qui placerait l’art et la culture en général comme moyen de diffusion des idées et des conceptions du monde, intègre les programmes d’art au collégial et à l’université ainsi que les moyens d’action prônés par l’ASSÉ .
(Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
8. L’ASSÉ se positionne contre la dénaturation et la disparition de cours complémentaires parce que ceux-ci permettent à l’étudiante et à l’étudiant de se doter de moyens pour jeter un regard critique sur la société.
Dans le même esprit, l’ASSÉ se positionne contre la rationalisation de la banque universelle de cours.
(Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
9. Considérant que le réseau des cégeps a été créé pour éviter la centralisation des programmes, dans l’optique d’une plus grande accessibilité, l’ASSÉ se prononce pour la survie des établissements scolaires en région et pour le maintient de la diversité des programmes.
(Adoptée au Congrès du 27 au 29 septembre 2002)
PRÊTS ET BOURSES
1. L’ASSÉ se positionne pour que l’étudiant ou l’étudiante soit considéré-e autonome financièrement dès le départ du domicile familial.
(Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
2. L’ASSÉ se positionne contre la considération du couple comme une entité, dans le calcul des prêts et bourses ou de toute autre forme d’aide financière.
(Adoptée au Congrès des 3 au 5 mai 2002)
3. Pour l’autonomie financière dès le départ du domicile familial.
(Adoptée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003)
4. Pour l’abolition de la contribution parentale, de la contribution du conjoint et/ou de la conjointe et de la contribution de l’étudiante et/ou de l’étudiant.
(Adoptée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003)
5. L’ASSÉ se prononce contre le Remboursement Proportionnel au Revenu (RPR).
(Adoptée au Congrès du 27 au 29 septembre 2002 et réitérée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003 )
6. L’ASSÉ revendique des changements majeurs au régime des prêts et bourses.
(Adoptée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003)
7. L’ASSÉ exige une révision du régime des prêts et bourses concernant les familles monoparentales.
(Adoptée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003)
8. Mettre de l’avant l’abolition de la prise en compte de la pension alimentaire aux chef-e-s de famille monoparentale dans le calcul des montants de l’Aide financière aux études.
(Adoptée au Congrès des 14 et 15 octobre 2006)
9. Que l’ASSÉ se prononce contre la prise en compte de la contribution de l’ex-conjoint ou l’ex-conjointe dans le calcul de l’aide financière aux études (AFE) comme, par exemple, la pension alimentaire.
(Adoptée au Congrès des 24 au 26 avril 2009)
10. Que l’ASSÉ se positionne pour une hausse des frais de subsistance équivalent au seuil de la pauvreté ainsi que leur indexation au coût de la vie dans le calcul de l’aide financière aux études (AFE).
(Adoptée au Congrès des 24 au 26 avril 2009)
11. Considérant le mandat de consultation des membres donné lors du Congrès des 27 et 28 février 2010 afin de se doter d’une position sur la rémunération des stages ;
Considérant que la plupart des associations ont des mandats en faveur de la gratuité scolaire, d’une réforme en profondeur de l’aide financière aux études ou même d’un salariat étudiant en vue notamment d’améliorer la condition étudiante ;
Considérant les conditions de vie précaire vécues par les stagiaires qui doivent bien souvent abandonner leur travail ou faire face à une surcharge de travail ;
Considérant que la majorité des stages non rémunérés sont dans les disciplines étudiées majoritairement par les femmes, comme l’enseignement, les sciences infirmières et le travail social ;
Que l’ASSÉ exige la rémunération de tous les stages à l’université comme au collégial.
(Adoptée au Congrès des 2 et 3 octobre 2010)
PRIVATISATION
1. L’ASSÉ exige l’annulation immédiate et intégrale de la réforme Legault. Dans cette perspective, elle dénonce toute forme de rationalisation des programmes, de financement conditionnel (contrat de performance et, plan de réussite et de diplomation…) et toute forme d’arrimage du système d’éducation aux lois du marché et du capital.
(Adoptée au Congrès de fondation des 24 et 25 février 2001)
2. L’ASSÉ dénonce le fait que les AEC se prêtent systématiquement à l’ingérence du secteur privé dans la détermination du contenu pédagogique de leurs programmes, favorisant ainsi une formation intensive et hyperspécialisée servant seulement les intérêts des entreprises privées.
(Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
3. L’ASSÉ boycotte toute évaluation qui vise à implanter dans nos institutions les conditions favorables à l’application des règles du marché.
(Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
4. L’ASSÉ revendique l’étatisation de tous les établissements scolaires privés (à but lucratif ou non).
(Adoptée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003)
5. Que dans le cadre de la campagne contre la privatisation que l’ASSÉ priorise les revendications suivantes : la démocratisation des instances et le réinvestissement massif. Que ces dernières s’articulent autour des projets de loi 107 et 110 sur la gouvernance.
(Adoptée au Congrès des 28 février et 1er mars 2009)
GRATUITÉ SCOLAIRE ET ACCESSIBILITÉ
1. Considérant que le dégel des frais de scolarité pour les étudiants étrangers et les étudiantes étrangères par le gouvernement péquiste en 1996 ;
Et que ce même gouvernement a dégelé encore ces mêmes frais dans l’été 2001 ;
Nous adressons cette revendication au gouvernement québécois :
L’ASSÉ se positionne pour la gratuité scolaire à tous les niveaux pour les étudiantes étrangères et les étudiants étrangers.
(Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
2. L’ASSÉ se positionne en faveur de la gratuité complète et universelle de l’éducation et de l’ensemble des services sociaux et publics.
(Adoptée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003)
3. L’ASSÉ revendique la gratuité scolaire à tous les niveaux et indépendamment de l’origine nationale ou provinciale de l’étudiante ou de l’étudiant.
(Adoptée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003)
4. Aujourd’hui réuni-e-s en Congrès de l’ASSÉ, les associations étudiantes présentes entendent répondre et passer à l’action contre la multiplication des attaques contre le droit à l’éducation.
ATTENDU QUE, l’éducation publique, gratuite, de qualité et laïque est un droit pour tous et toutes et non un privilège ;
ATTENDU l’actuelle accélération de la hausse des frais au Cégep et à l’université, malgré le mythe persistant de la gratuité scolaire au niveau collégial et du gel à l’Université ;
ATTENDU QUE, beaucoup de ces frais peuvent être augmentés sans l’approbation du gouvernement ;
ATTENDU QUE toutes atteintes aux droits sociaux ainsi que le sous-financement dans l’éducation affectent particulièrement la condition matérielle des femmes ;
ATTENDU QUE, plusieurs organismes pro-patronaux ont entrepris une campagne de lobbying pour une hausse des frais de scolarité ;
ATTENDU QUE, le gouvernement organise une commission parlementaire sur le financement des universités et la hausse des frais de scolarité pour répondre à ces pressions anti-sociales ;
ATTENDU QUE, les étudiants et les étudiantes en ont assez de la misère et de la vision clientèliste et utilisateur-payeur du gouvernement ;
ATTENDU QUE, le mouvement étudiant ne pourra gagner qu’en établissant un véritable rapport de force ;
ATTENDU QUE, notre lutte s’inscrit en solidarité avec toutes les luttes pour une vraie justice sociale et de résistance face au néolibéralisme ;
EN CE SENS,
L’ASSÉ exige du gouvernement qu’il mette fin dès aujourd’hui à toute hausse de frais au Cégep comme à l’Université.
De plus, l’ASSÉ exige que le gouvernement s’engage à instaurer une véritable gratuité scolaire à tous les niveaux, à réinvestir massivement en éducation et à offrir une réelle accessibilité en mettant terme aux mesures discriminatoires, telle que la cote R et le contingentement.
Par ailleurs, l’ASSÉ ne se satisfera pas d’un réinvestissement en éducation financé par des coupures dans d’autres programmes sociaux ni par l’investissement du privé. Au contraire, elle inscrira sa lutte dans une perspective de résistance générale en solidarité avec tous les mouvements sociaux.
(Adoptée au Congrès extraordinaire du 16 août 2003 et modifiée au Congrès des 20 et 21 septembre 2003)
5. Considérant que le faible taux d’inscription dans certains programmes généraux, techniques ou universitaires pousse les administrations à fermer des programmes ou à diminuer les choix de cours ;
Considérant que l’ingérence du privé dans les nombreux programmes techniques spécialisés des régions amène à une formation limitée aux compétences requises par une entreprise particulière, et que la survie du programme dépend des subventions versées par cette entreprise ou par une entreprise (souvent locale) particulière ;
Considérant que la spécialisation des institutions collégiales et universitaires en région ainsi que les fusions entre celles-ci diminuent la diversité des disciplines et des programmes ;
Considérant aussi que l’État québécois considère les régions comme des « régions ressources » et que cette mentalité imprègne les choix de programmes dans les institutions et définit le développement économique de ces régions ;
Il importe que l’ASSÉ se prononce pour un investissement massif dans les institutions régionales ainsi que pour la mise en place de moyens sociaux qui améliorent la qualité de vie des régions et freinent l’exode de la population.
(Adoptée au Congrès des 12 au 14 octobre 2001)
6. L’ASSÉ s’oppose à toute forme de contigentement dans les programmes d’études collégiaux et universitaires, considérant qu’il s’agit d’une entrave à l’accessibilité à l’éducation ; que l’ASSÉ se prononce pour l’abolition de la cote R.
(Adoptée au Congrès du 31 janvier au 2 février 2003)
7. L’ASSÉ se positionne contre la hausse des frais de scolarité en Ontario et encourage les associations étudiantes de l’Ontario à lutter contre cette mesure.
(Adoptée au Congrès des 8 et 9 octobre 2005)
8. Considérant l’importance de l’accessibilité au savoir, que l’ensemble de la documentation gouvernementale et des institutions de recherche universitaire tels les documents, rapports, recherches, statistiques, soit disponible gratuitement.
(Adoptée au Congrès annuel des 22 et 23 avril 2006)
9. Que la plate-forme 2006-2007 de l’ASSÉ se lise comme suit :
Pour un réinvestissement, pas n’importe comment :
- Pour la gratuité scolaire à tous les niveaux ;
- Pour l’amélioration des ressources et services en éducation post-secondaire dans une perspective d’éducation de qualité, libre de l’intervention du privé ;
- Pour la promotion, l’accessibilité et la flexibilité d’un système de garde public dans les institutions d’éducation post-secondaire incluant des horaires de garderie adaptés aux horaires de cours dans le but d’assurer une conciliation étude-famille.
(Adoptée au Congrès des 14 et 15 octobre 2006)