Élections 2012
Je copie le texte parce que pour moi, c'est ça un VRAI politicien.
Que c'est rafraîchissant!

Que c'est rafraîchissant!

Quand je dis que je vote avant tout pour le député que le parti, c'en est une belle illustration.Ils étaient 48, assis en rond sur des chaises pliantes, dans la cour de François Fleurent, un soir frais de la semaine dernière, à Nicolet. Ils étaient 48, assis dans la pénombre, près du fleuve, à écouter Jean-Martin Aussant, député de Nicolet-Yamaska, ex-péquiste et chef d'Option nationale. Une assemblée de cuisine, comme on dit. Des citoyens qui posent des questions. Et le candidat Aussant qui répond, candidement. De son ton un peu monocorde, sans effets de toge.
«Je n'ai pas quitté le PQ sur la question du Colisée de Québec. J'ai quitté à cause de son message sur la souveraineté. Qui se résume à ceci: «Nous sommes souverainistes avant l'élection; nous le serons après si c'est opportun.» Dans Option nationale, on parle de souveraineté. Quitte à ce que ça nous fasse perdre.» (...)
«Aux débats, les chefs s'accusent. Ils ne suggèrent rien. La politique qui suggère plutôt que d'accuser: ça s'en vient. Les nouveaux députés, même au PLQ, ont soif de ça. Je suis optimiste.» (...)
Mais Aussant est impressionnant. Son parcours scolaire (études de maîtrise et de doctorat au Québec, en Angleterre, en Espagne; en actuariat, affaires et économie), son parcours professionnel (économiste, consultant en finance) et sa démission du PQ (qui l'aurait assurément fait ministre, advenant son élection): tout cela est impressionnant.
Je suis impressionné... Mais dubitatif. Car Aussant a eu raison de partir: il se sentait étranger au PQ. Mais dans le spectre politique, à tout prendre, le PQ est encore à la gauche du PLQ et de la CAQ. Aussant a donc eu raison, mais dans notre système uninominal à un tour, il risque de perdre son siège dans Nicolet-Yamaska: le dernier sondage local le met à une égalité statistique avec le candidat caquiste Donald Martel. Sous la bannière péquiste, Aussant gagnerait dans sa circonscription.
Peut-être que j'ai tort, au fond. Peut-être que la vieille politique, c'est ça: voter pour le moins mauvais des mondes. Peut-être qu'Aussant et sa bande de militants dévoués qui s'agitent dans la pénombre médiatique sont à l'orée d'une nouvelle ère politique. Jacques Parizeau dirait que j'ai tort: il a donné 200$ à la campagne de Jean-Martin Aussant. (...)
Option nationale propose de nationaliser les ressources naturelles du Québec et de les développer selon le modèle norvégien du pétrole: l'État comme maître d'oeuvre, qui encadre le privé, pour engranger un maximum de bénéfices. Ce modèle a fait de la Norvège un des pays les plus riches du monde. Évidemment, la Norvège est assise sur du pétrole, une ressource hyper-payante. Aussant est convaincu que le Québec peut faire de même avec ses forêts, ses mines, son gaz de schiste. En cela, il s'éloigne du débat sur les ressources, généralement limité à des pourcentages de redevance. (...)
Si Aussant est élu, le 4 septembre, il ne sera pas le seul à parler de nationalisation. Mais il sera le seul à le faire du point de vue d'un progressiste qui a travaillé dans l'antre du capitalisme, qui connaît le fric et ses rouages, lui qui a bossé comme VP de la célèbre firme Morgan Stanley, à Londres.
C'était en février dernier. Aussant participait à un débat sur la réfection de la centrale nucléaire de Gentilly-2, à la Chambre de commerce et d'industrie du Coeur-du-Québec. Tout l'écosystème politico-business est pour la réfection: c'est 700 jobs à la centrale, sans compter les contrats locaux pour la réfection.
Mais le député Aussant s'oppose à la réfection de Gentilly-2, qui est dans sa circonscription. Et il l'a dit à l'écosystème politico-business. «J'ai eu l'air d'un extraterrestre en m'opposant à la réfection de Gentilly-2, a expliqué Aussant à l'assemblée de citoyens. Mais au final, ça va coûter de 6 à 7 milliards, sans compter la gestion des déchets, pour une technologie désuète: c'est 10 millions par emploi. Ça n'a aucun sens, économiquement. Ailleurs, pour le même argent, en Ontario par exemple, on a investi dans des secteurs énergétiques d'avenir: solaire, éolien, biomasse. Mais là-bas, on parle de 20 000 emplois.»
Martina Bastien, qui assistait à l'assemblée de cuisine, m'a dit plus tard que le député ne s'est pas fait d'amis. «Il s'est fait dire que le job d'un député, c'est de défendre les jobs de son comté.» Réponse du chef d'Option nationale: «Il faut voir plus loin que la prochaine élection.» Impressionnant.
http://www.lapresse.ca/debats/chronique ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

Je suis désolée de dédire mais dans tous les résidences pour personnes âgées, il y a des scrutateurs qui se déplacent et c'est souvent là que sont les personnes de 95 ans qui souffrent de sénilité et qui n'ont aucune idée des programmes électoraux. Ces personnes âgées ne font pas la demande, le service leur est simplement offertDanie a écrit : [...]
Non Annouk, je ne connaissais pas mais en lisant les commentaires de lucide et myrage22 on comprend bien que la situation de cette Dame, telle que rapportée, demeure peu crédible.
J'aurais du lire plus lointuberale a écrit : Dans les centre d’accueil, les résidences pour personnes âgées, à mobilité réduite, etc.....le DGE y va automatiquement parce que l'endroit fait déjà partie de son circuit ou sur demande du proprio. Et ils passent de chambre en chambre ou un bureau de vote itinérant est installé dans le hall d'entrée indépendamment de l'état de santé des résidents. Chaque comté a son lot de résidences à visiter et si la dame n'a plus toute sa tête, elle doit probablement demeurer dans un endroit semblable donc si la famille ne l,a pas fait enlever de sur la liste électorale, l'équipe volante du DGE va la faire voter même s'il est évident qu'elle ne sait pas ce qu'elle fait et malheureusement oui, il y a énormément d'abus dans ces cas-là...à chaque élection c'est la même chose. Même que dans mon ancien comté, il y a eu des morts qui ont voté dans un de ces endroits, leurs noms étant toujours sur la liste électorale.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=255Vp6QZXGU[/youtube]
Ca ne me tente tellement pas de connaître les allégeances politiques de toute la colonie artistique, pas plus que celles de mon garagiste et de ma coiffeuse. Je ne comprends vraiment pas pourquoi ils sont aussi nombreux à faire ça.Anya a écrit : [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=255Vp6QZXGU[/youtube]
Il n'y a que moi qui puisse se dédire... Me contredire, par contre, tu peux le faire n'importe quand.Annouk a écrit : [...]
Je suis désolée de dédire mais dans tous les résidences pour personnes âgées, il y a des scrutateurs qui se déplacent et c'est souvent là que sont les personnes de 95 ans qui souffrent de sénilité et qui n'ont aucune idée des programmes électoraux. Ces personnes âgées ne font pas la demande, le service leur est simplement offert

Ça ne change rien au fait que les interprétations de la situation de la dame en question ont été exagérées.
Tout portait à croire que son vote avait été manipulé.
Même sa fille a tenu à rectifier la situation, tel que rapporté plus haut.
Tu vois, moi je trouve ca pertinent et interessant... et si l'occasion se presente, oui, je vais demander a mon garagiste, coiffeuse, emballeur a l'epicerie, pour qui ils comptent voter... c'est un enjeux societaire important apres tout, et je trouve que de dialoguer a ce sujet pourrait me faire changer d'avis.Capuchino a écrit : [...]
Ca ne me tente tellement pas de connaître les allégeances politiques de toute la colonie artistique, pas plus que celles de mon garagiste et de ma coiffeuse. Je ne comprends vraiment pas pourquoi ils sont aussi nombreux à faire ça.
quelle grande perte pour les citoyens du Québec advenant que le PQ se fasse élire. Vaut mieux selon moi mettre quelques entorses à ses principes et réaliser une partie de son potentiel que de les conserver à 100 pourcent pour qu'à la fin cela ne serve à personne.Danie a écrit : Je copie le texte parce que pour moi, c'est ça un VRAI politicien.
Que c'est rafraîchissant!![]()
Quand je dis que je vote avant tout pour le député que le parti, c'en est une belle illustration.Ils étaient 48, assis en rond sur des chaises pliantes, dans la cour de François Fleurent, un soir frais de la semaine dernière, à Nicolet. Ils étaient 48, assis dans la pénombre, près du fleuve, à écouter Jean-Martin Aussant, député de Nicolet-Yamaska, ex-péquiste et chef d'Option nationale. Une assemblée de cuisine, comme on dit. Des citoyens qui posent des questions. Et le candidat Aussant qui répond, candidement. De son ton un peu monocorde, sans effets de toge.
«Je n'ai pas quitté le PQ sur la question du Colisée de Québec. J'ai quitté à cause de son message sur la souveraineté. Qui se résume à ceci: «Nous sommes souverainistes avant l'élection; nous le serons après si c'est opportun.» Dans Option nationale, on parle de souveraineté. Quitte à ce que ça nous fasse perdre.» (...)
«Aux débats, les chefs s'accusent. Ils ne suggèrent rien. La politique qui suggère plutôt que d'accuser: ça s'en vient. Les nouveaux députés, même au PLQ, ont soif de ça. Je suis optimiste.» (...)
Mais Aussant est impressionnant. Son parcours scolaire (études de maîtrise et de doctorat au Québec, en Angleterre, en Espagne; en actuariat, affaires et économie), son parcours professionnel (économiste, consultant en finance) et sa démission du PQ (qui l'aurait assurément fait ministre, advenant son élection): tout cela est impressionnant.
Je suis impressionné... Mais dubitatif. Car Aussant a eu raison de partir: il se sentait étranger au PQ. Mais dans le spectre politique, à tout prendre, le PQ est encore à la gauche du PLQ et de la CAQ. Aussant a donc eu raison, mais dans notre système uninominal à un tour, il risque de perdre son siège dans Nicolet-Yamaska: le dernier sondage local le met à une égalité statistique avec le candidat caquiste Donald Martel. Sous la bannière péquiste, Aussant gagnerait dans sa circonscription.
Peut-être que j'ai tort, au fond. Peut-être que la vieille politique, c'est ça: voter pour le moins mauvais des mondes. Peut-être qu'Aussant et sa bande de militants dévoués qui s'agitent dans la pénombre médiatique sont à l'orée d'une nouvelle ère politique. Jacques Parizeau dirait que j'ai tort: il a donné 200$ à la campagne de Jean-Martin Aussant. (...)
Option nationale propose de nationaliser les ressources naturelles du Québec et de les développer selon le modèle norvégien du pétrole: l'État comme maître d'oeuvre, qui encadre le privé, pour engranger un maximum de bénéfices. Ce modèle a fait de la Norvège un des pays les plus riches du monde. Évidemment, la Norvège est assise sur du pétrole, une ressource hyper-payante. Aussant est convaincu que le Québec peut faire de même avec ses forêts, ses mines, son gaz de schiste. En cela, il s'éloigne du débat sur les ressources, généralement limité à des pourcentages de redevance. (...)
Si Aussant est élu, le 4 septembre, il ne sera pas le seul à parler de nationalisation. Mais il sera le seul à le faire du point de vue d'un progressiste qui a travaillé dans l'antre du capitalisme, qui connaît le fric et ses rouages, lui qui a bossé comme VP de la célèbre firme Morgan Stanley, à Londres.
C'était en février dernier. Aussant participait à un débat sur la réfection de la centrale nucléaire de Gentilly-2, à la Chambre de commerce et d'industrie du Coeur-du-Québec. Tout l'écosystème politico-business est pour la réfection: c'est 700 jobs à la centrale, sans compter les contrats locaux pour la réfection.
Mais le député Aussant s'oppose à la réfection de Gentilly-2, qui est dans sa circonscription. Et il l'a dit à l'écosystème politico-business. «J'ai eu l'air d'un extraterrestre en m'opposant à la réfection de Gentilly-2, a expliqué Aussant à l'assemblée de citoyens. Mais au final, ça va coûter de 6 à 7 milliards, sans compter la gestion des déchets, pour une technologie désuète: c'est 10 millions par emploi. Ça n'a aucun sens, économiquement. Ailleurs, pour le même argent, en Ontario par exemple, on a investi dans des secteurs énergétiques d'avenir: solaire, éolien, biomasse. Mais là-bas, on parle de 20 000 emplois.»
Martina Bastien, qui assistait à l'assemblée de cuisine, m'a dit plus tard que le député ne s'est pas fait d'amis. «Il s'est fait dire que le job d'un député, c'est de défendre les jobs de son comté.» Réponse du chef d'Option nationale: «Il faut voir plus loin que la prochaine élection.» Impressionnant.
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Sondage sur cyberpresse du jour
Question du 2012-08-28
Parmi ces gouvernements, lequel espérez-vous le plus se voir élire le 4 septembre?
à date y-a 13257 votes
37% PQ majoritaire
12% PQ minoritaire
23% CAQ majoritaire
11% CAQ minoritaire
16% PLQ minoritaire.
Question du 2012-08-28
Parmi ces gouvernements, lequel espérez-vous le plus se voir élire le 4 septembre?
à date y-a 13257 votes
37% PQ majoritaire
12% PQ minoritaire
23% CAQ majoritaire
11% CAQ minoritaire
16% PLQ minoritaire.
Dernière modification par lolilou le mar. août 28, 2012 4:31 pm, modifié 1 fois.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Danie a écrit : [...]
Il n'y a que moi qui puisse se dédire... Me contredire, par contre, tu peux le faire n'importe quand.![]()
Ça ne change rien au fait que les interprétations de la situation de la dame en question ont été exagérées.
Tout portait à croire que son vote avait été manipulé.
Même sa fille a tenu à rectifier la situation, tel que rapporté plus haut.
En gras : on est sur un forum de discussion ou dans un cours de francais ?

En surligné : tout porte encore a croire que son vote a été manipulé - ainsi que celui d'énormément de résidents de " maisons de retraite ", et tant que le DGE ne légiférera pas là-dessus, ca va etre de meme ...
Pour qqn d'aussi pointilleux que toi sur l'utilisation des mots, ca m'étonne que tu nies avec autant de fougue une abherration aussi évidente que celle dont il est fait mention dans l'article ...
Redouter l'ironie, c'est craindre la raison - Sacha Guitry