elle me fait toujours rire avec ses résumés elle
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« Érika et Alex, des gens COHÉRENTS.
Hubert et Andréanne, braves vainqueurs.
Par Catherine
Paru le 25 novembre, 2012
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ÇA Y EST. C’EST TERMINÉ. L’AMOUR A TRIOMPHÉ.
Et Hubert, l’homme dont l’expression «se donner du love» m’a stupéfixé le dictionnaire (et me donne prudemment envie de me tailler une fière coupe au carré afin d’incarner, moi aussi, cet inspirant temple de romance et de terroir déclamé), a remporté la compétition la plus sexée de tous les temps aux bras d’une Andréanne en collants, foulard Ernest judicieusement positionné au sextant.
Ça résume pas mal l’émission (la DERNIÈRE émission <3), je vous dirais.
Une foule EN LIESSE, baguettes en l’air et affiches brandies dans la plus haute hilarité, s’était massée dans le Vieux Port à sautiller sur une jambe puis sur l’autre pour oublier le fait qu’ils étaient venus applaudir DE PURS INCONNUS par -4°C dans un set-up (un SIT-up, si tu me lis, Nicolas) glamour-cuirette. Une scène. Des projecteurs. Des candidats greyés comme jamais dans les habits chics qu’on leur a dit de porter, prêts à sustenter leur publiquette de rires gras et de déclarations aiguisées telles « OUI. VRAIMENT». Ne manquait que Scott Price et les meilleurs musiciens au monde et Patrice Bélanger qui fait des stépettes au rythme d’une caisse claire et je vous le dit, je regrettais de pas avoir eu de billet.
Ce soir, en plus d’avoir eu le privilège de faire du snorkeling dans l’entre-jambe de Sarah (la caméra waterproof a vraiment passé 5 minutes à lui capturer le fond de culotte. Demandez-moi pas s’il y a des coraux dans cette mer-là, JE LES AI PAS VUS), on a eu droit à un Sébastien Benoît des plus déterminés… à lâcher un hamster lousse dans le suit de chaque participant pour voir ce qui allait se passer, sourcils en forme de «j’ai hâte». Et peut-être faire un bon show.
Parce qu’après tout, c’est ce qui compte, faire un bon show. Et parler par groupes de trois mots pour donner une touchette de Sean Connery à tout ce qui est dit, aussi. C’est donc plus ratoureux que jamais qu’il a demandé au fier Hubert de mettre ses culottes et d’avouer une fois pour toutes qu’il participe à Occupation Double POUR GAGNER.
Sébastien.
Tout le monde sait qu’un gars ou une fille qui s’inscrit à Occupation Double, c’est JAMAIS pour gagner. Y’a ben juste la pas-fine en isolement dans Unité 9 qui pourrait penser à une affaire de même. Anéwé, tout individu ayant rempli le formulaire a cru et ce, jusqu’à la fin, qu’il participait à un concours pour manger des cannellonis avec toi. Ça fait que calme-toé. Oui, calme-toé, Sébastien Benoît. Hubert, il fait juste participer (et perd facilement ses moyens pour un plat de pâtes gratisses).
Mais ce que j’ai préféré, mon (pour ne pas dire mes) moment préféré au monde, c’est l’habile tentative de l’animateur de soutirer des «je t’aime» aux couples à chaque saudite seconde où il y avait un blanc (c’est-à-dire FRÉQUEMMENT). Et de reformuler quinze fois son très avisé «Lui as-tu dit que tu l’aimes? DIS-LUI QUE TU L’AIMES. DIS-LUI IMMÉDIATEMENT» en se faisant aller les fairy fingers, l’œil brillant, à de pauvres gens qui se tiennent la main depuis 4 jourset qui ont juste hâte que la ride finisse, qu’ils puissent enfin manger un cannelloni avec toi et accessoirement retrouver leur famille.
Ma mère me commanderait de déclarer à mon époux (cet époux fictif qui aura un jour le l’infini bonheur de croiser la pertinence mon regard, ce jour où il sera submergé par une puissante rafale de raffinement et de spaciosité intérieure) que je l’aime, comme ça, mains jointes et prêtes à applaudir l’amour proclamé sur commande; je vous confierai que je trouverais le moment étrange/pas l’fun/no way. Et que je resterais peut-être pas pour souper. Alors devoir déclarer au gars avec qui je me suis matchée pour manger des pâtes avec Sébastien Benoît un «JE T’AIME» bien senti devant un couple qui n’entend pas se faire ravir le Pacini aussi facilement, je dois avouer que je trouverais le moment non seulement étrange, mais un peu HUMILIANT.
Tu joues pas aux Barbies. Tu animes un programme de séduction.
Toutefois, TOUTEFOIS. Je finirai pas mon billet de même. Pas dans la colère pis le ressentiment, Sébastien. Je tiens malgré tout et chapeau bas à te féliciter, toi que j’ai hautement taquiné ces dix dernières semaines. Je comprends aussi que ce soir, c’est le cœur bleu que tu regagneras certes ton logis, triste de ne plus avoir à confronter des gens de qualité, à leur demander de te dire des affaires et de tâcher de dissimuler cette vilaine prise de poids attribuable aux pop-tarts ingérés en attendant qu’il se passe quelque chose un manné. Ce soir, je te reconnais le talent, Sébastien, et estime m’être amplement vengée de ce matin de 1999 où t’étais venu acheter une roussette au Tim «Curé-Poirier/Taschereau» en ignorant COM-PLÈ-TEMENT les compliments de la petite serveuse vacillante qui te bégayait nerveusement un «félicitations» pour ta performance de la veille à La Fureur, avant de courir noyer son malaise en fourrant des crèmes boston dans le backstore, penaude à souhait.
La petite serveuse grassette avec un filet sua tête, C’ÉTAIT MOÉ.
Nous sommes désormais quittes.