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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. avr. 22, 2010 12:46 pm
par maya213
Beppo a écrit :
Jean Charest est à l’honnêteté ce que Tiger Woods est à la fidélité.
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. avr. 22, 2010 6:28 pm
par Anya
Publié le 22 avril 2010 à 14h42 | Mis à jour à 17h58
Une ministre plonge le gouvernement Charest dans l'embarras

Martin Ouellet
La Presse Canadienne
Québec

Des allégations d'un membre de la famille de la ministre Dominique Vien ont plongé, jeudi, tout le gouvernement Charest dans l'embarras.

Daniel Vien, un cousin de la ministre des Services gouvernementaux, prétend avoir été victime de pressions de la part d'un attaché politique de Mme Vien pour qu'il contribue à la caisse du Parti libéral du Québec.

Dans une entrevue accordée à la radio de Radio-Canada, M. Vien a raconté avoir sollicité l'aide de la députée de Bellechasse à trois reprises en 2003 et 2004 à titre de président d'un club nautique local.

M. Vien ne désirait pas une aide financière mais cherchait à s'orienter parmi les différents services gouvernementaux concernant la gestion d'une digue sur le lac Saint-Charles.

Il a relaté qu'à chaque occasion, un attaché politique de Mme Vien l'aurait invité à participer à des activités de financement du PLQ.

Aux yeux de la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, ces allégations confirment une fois de plus le sens éthique élastique et les pratiques douteuses de financement du Parti libéral.

«Tout se monnaie au Parti libéral: contrats d'asphalte, nominations, places en garderie et maintenant aide de la députée», a ironisé la leader péquiste pendant la période de questions à l'Assemblée nationale.

Cette affaire, a dit Mme Marois, s'ajoute à la longue liste des entorses à l'éthique qui sont à l'origine de la «crise de confiance aiguë» que vivent les Québécois envers les institutions et envers le premier ministre Jean Charest.

«Le premier ministre a gardé secrète l'histoire de son boni libéral, il a abaissé les standards éthiques sur les conflits d'intérêts, (...) il a fixé des quotas de financement à ses ministres en les plaçant dans une situation de vulnérabilité», a énuméré la chef du PQ.

En réplique, la ministre Vien a nié catégoriquement inciter ses commettants à gonfler la cagnotte du parti.

«A mon bureau de comté, comme d'ailleurs à mon cabinet, les consignes sont connues et elles sont très claires: le militantisme est une chose, et le travail de la députée ou d'un député en est une autre», a tranché Mme Vien, qui n'a cependant pas démenti l'incident relaté par son cousin.

Le ton posé et grave, la ministre a assuré que tous les citoyens qui se présentent au bureau de circonscription sont traités avec le même égard, «quelle que soit la couleur, et, qu'il soit donateur ou pas au parti».

Pour prouver sa bonne foi, elle a invité la chef de l'opposition à se rendre «sonder les reins et les coeurs» de ses commettants dans Bellechasse.

Quoi qu'il en soit, l'attaché politique à l'origine de la controverse n'est plus à l'emploi de Mme Vien depuis 2007, a fait savoir l'attachée de presse de la ministre, Marie-Ève Doyon.

Quant à lui, le premier ministre Charest a reproché au Parti québécois de récupérer sans le moindre esprit critique «un ramassis d'allégations, un ramassis d'insinuations à gauche puis à droite».

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. avr. 22, 2010 10:11 pm
par Anya
L’homme qui a vu les «subprime» écorche le budget
22 avril 2010 | 16h30

Olivier Bourque
Argent

Un des deux économistes à avoir prédit la crise des «subprime» ne croit pas qu’un effort supplémentaire devrait être demandé aux contribuables dans le contexte économique actuel. Selon lui, c’est surtout aux entreprises, au système financier et aux gouvernements d’en faire davantage afin de replacer le système.

Questionné après son allocution au Focus Stratégique 2010 devant des membres du Québec Inc, l’économiste Paul Jorion s’est exprimé sur les dernières orientations du gouvernement Charest contenues dans le budget notamment l’effort important qui est demandé aux Québécois.

«Ce n’est pas vers les contribuables qu’on doit se tourner. C’est une solution de facilité. Il faut plutôt repenser les problèmes, il faut restructurer la finance. La finance pompe trop d’énergie du système. Environ 80 % du marché du pétrole est contrôlé par des spéculateurs», a-t-il estimé.

Selon lui, il faut plutôt viser plus d’efforts du côté des entreprises et des acteurs du système financier. D’ailleurs, il n’a pas manqué de souligner que les citoyens corporatifs se sont montrés bien peu solidaires depuis le début de la crise mondiale.

Ceci dit, le statu quo n’est pas une option pour le Québec, selon lui. Le problème de la dette est criant et le gouvernement doit s’attaquer rapidement à ce problème. «Quand on a une nation comme le Québec qui a un problème de dette, elle a des concurrents et cela pourrait être difficile de lever des capitaux», a-t-il estimé.

D’autant plus que dans sa boule de cristal, M. Joroin voit une récession en W tout comme l’économiste Nouriel Roubini qui avait lui aussi vu la crise des «subprime».

«Les pays qui ont relativement échappé à la crise jusqu’ici (comme le Québec), ils vont être plus exposés maintenant. Il y a un faux sentiment de sécurité. Mais ce n’est pas terminé», a-t-il souligné.

C’est d’autant plus dangereux qu’il y a à l’heure actuelle «des entreprises assez conservatrices qui n’ont pas une vision».

Une vision dénoncée par le patronat

Cette lecture de la situation n’a évidemment pas plu à différents acteurs évoluant dans l’entreprenariat québécois. «Je ne suis pas en accord avec cette vision. Je ne crois qu’il ne comprend pas la situation ici qui est passablement différente», nous a confié le président du Conseil du patronat Jean-Thomas Dorval.

Même son de cloche du côté de Françoise Bertrand, présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Selon elle, les entreprises d’ici contribuent déjà largement à la société.

«La contribution des entreprises se situe à plusieurs endroits dans une société et pas seulement au niveau fiscal. Il faut toujours se rappeler qu’il ne faut pas aller vers des mesures qui iraient à l’encontre de la hausse de la productivité et de l’innovation», a-t-elle souligné.

Des manifestants

Lors de son allocution en après-midi, le premier ministre Jean Charest est revenu sur le problème de la dette mais a tout de même louangé la situation de l’économie au Québec durant la crise.

«Le Québec a déjà récupéré 80 % des emplois perdus depuis le début de la récession. Au Canada, c’est 42 %, en Ontario c’est 40 %. Aux États-Unis, c’est 2 %», a-t-il rappelé.

Ironie du sort, les propos du conférencier vedette ont rejoint les demandes des 1000 manifestants qui s’étaient déplacés rue Mansfield pour dénoncer le budget Bachand.

Ils ont notamment placardés des murs de mains rouges montrant qu’il n’y a pas seulement le gouvernement qui soit en situation financière difficile.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. avr. 23, 2010 12:14 am
par Anya
Publié le 23 avril 2010 à 00h00 | Mis à jour à 00h00
Charest se prépare à brasser les cartes

Denis Lessard
La Presse

(Québec) Des sondages dévastateurs, la multiplication des mécontents et la confiance ébranlée à l'égard du gouvernement et du leadership de Jean Charest: on se prépare, à Québec, à abattre une carte importante avec un remaniement ministériel après la session parlementaire, en juin.

Selon les informations que La Presse a colligées de plusieurs sources libérales, il est acquis que M. Charest voudra brasser les cartes avant la Saint-Jean, après l'ajournement de l'Assemblée nationale, fixée au 11 juin avec le nouveau calendrier parlementaire. À quelques semaines de l'opération, les signaux n'ont pas encore été donnés, toutefois; M. Charest «n'a pas la tête à ça», il doit composer avec une situation toute particulière, qui l'atteint profondément. L'état de santé de son ministre et ami Claude Béchard tarde à s'améliorer -les deux hommes se parlent plusieurs fois par semaine.

Aussi, son père, Red, désormais octogénaire, est dans une résidence pour personnes âgées à Sherbrooke. Il s'y rend fréquemment. Mais une nouvelle donne dans les responsabilités politiques se devra d'être ce «geste fort» destiné à secouer la torpeur qui frappe depuis des semaines le gouvernement libéral.

Depuis l'automne, l'équipe Charest est littéralement assiégée par les controverses sur la construction, les permis de garderie, le financement du PLQ et, plus récemment, les nominations partisanes à la magistrature.

Dans l'équipe actuelle de 25 ministres, quelques-uns seulement sont assurés de rester au même poste. Raymond Bachand et Clément Gignac sont dans des ministères taillés sur mesure. On indique aussi que Monique Gagnon-Tremblay demeurera au Trésor, qu'elle a exigé après le départ de Monique Jérôme-Forget.

Aux Transports, Julie Boulet vient d'entreprendre un baroud d'honneur en se colletant avec le maire Gérald Tremblay à propos de l'échangeur Turcot. Elle ne sera pas longtemps responsable du dossier, à sa grande satisfaction. Populaire dans sa région, elle restera au Conseil des ministres.

C'est moins certain pour son ministre délégué aux Transports, Norman MacMillan, qui a mis le gouvernement dans l'embarras avec quelques bourdes: il a indiqué que chaque ministre avait une cible de financement de 100 000$ et admis avoir parlé à Marc Bellemare de la candidature à la magistrature du fils d'un important organisateur libéral de l'Outaouais. Fier, le fidèle guerrier de Jean Charest a répété à qui voulait l'entendre, en conseil général la fin de semaine dernière, qu'il n'avait jamais demandé à être ministre, et qu'il avait été bien heureux dans d'autres fonctions, comme whip -préfet de discipline- du caucus.

En difficulté

Un autre ministre est en difficulté: Tony Tomassi, député efficace, n'a pu répliquer aux attaques quotidiennes du Parti québécois sur l'attribution des permis de garderie. Son père, Donato, organisateur important de la communauté italienne, pèse lourd au PLQ, mais cela risque de ne pas être suffisant.

Nicole Ménard, dans Laporte, a aussi déçu au Tourisme, dit-on. Jacques Dupuis dit à ses amis qu'il en est à son dernier mandat - il vient d'acheter une résidence secondaire en Mauricie. Des libéraux soulignent que son attitude belliqueuse met souvent le feu aux débats en Chambre.

Le ton y a clairement dégénéré depuis le début de l'année parce que l'opposition péquiste est excitée par la multiplication des controverses. M. Dupuis a déjà, dans le passé, cédé ses fonctions de leader à Jean-Marc Fournier. Certains pensent que l'avocat Pierre Moreau pourrait changer l'atmosphère pour le mieux. Parmi les «anciens jeunes loups» élus en 2003, un autre nom revient souvent: celui d'Alain Paquet, dont le principal handicap consiste à être de Laval, où règne déjà Michelle Courchesne.

À Québec, on parle de Michel Pigeon, ancien recteur de l'Université Laval, si Jean Charest résiste à la tentation de réduire la taille de son Conseil des ministres, geste toujours possible pour incarner l'austérité budgétaire. M. Charest a déjà une décision délicate à prendre sur l'avenir politique de Claude Béchard. Une autre l'attend avec celui d'Yves Bolduc, qu'il a recruté spécialement pour le ministère de la Santé. Le médecin, souvent nerveux à la période des questions, pourrait être appelé à relever «de nouveaux défis».

Dans ce cas, une femme prendrait sa place, Line Beauchamp ou Michelle Courchesne. Mme Beauchamp a, comme Nathalie Normandeau, refusé le poste après le départ de Philippe Couillard. S'il menace de claquer la porte, M. Bolduc pourrait sauver sa tête -au plus bas dans les sondages, le gouvernement n'a pas le coeur aux élections complémentaires, même dans un comté libéral comme Jean-Talon.

Tensions

Après l'élection de 2007, M. Charest a opté pour la parité entre hommes et femmes. Des tensions sont devenues évidentes entre certaines ministres; Line Beauchamp et Nathalie Normandeau se sont affrontées derrière des portes closes il y a quelques semaines dans le dossier du Plan Nord. Un autre bras de fer se dessine pour savoir qui mettra la main sur les restes de l'Agence d'efficacité énergétique, qui disparaîtra dans un an -un budget d'une soixantaine de millions payés par Hydro-Québec et les gazières. Les relations ne sont pas bonnes non plus entre Christine St-Pierre et Yolande James, qui veulent prendre l'avant-scène dans les dossiers d'accommodements raisonnables. On a finalement donné le ballon à Kathleen Weil, qui a eu à parrainer le projet de loi. Les responsabilités bien semblables de Marguerite Blais (Aînés) et Lise Thériault (déléguée aux Services sociaux) sont aussi source de tensions.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. avr. 23, 2010 12:29 pm
par nancy31f
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Jean Charest est à l’honnêteté ce que Tiger Woods est à la fidélité.
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. mai 06, 2010 4:51 pm
par kolem
Tony Tomassi démis de ses fonctions

Image


Le premier ministre Jean Charest a demandé aujourd'hui au ministre de la Famille Tony Tomassi de quitter ses fonctions ministérielles.


Le chef du gouvernement du Québec a pris cette décision après avoir été informé que M. Tomassi avait utilisé une carte de crédit payée par la compagnie de sécurité BCIA alors qu'il était député.

«C'est un fait troublant qui soulève des questions», a affirmé le premier ministre lors d'un point de presse convoqué à la dernière minute.

Le dossier a été transmis à la Sûreté du Québec.




Plus de détails à venir.




Lien de l'article

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. mai 06, 2010 5:17 pm
par Cass!
Bien contente que ca comence a sortir ces affaires la je suis sur qu'en grattant on va en trouver des belles ailleurs aussi.

Y é temps qu'on assainisse tout ca.

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : lun. mai 10, 2010 4:19 pm
par Placeress
Selon Bernard Drainville si la pression populaire l'exige, Charest devrait aller en élections - Monique Reeves

« Il faut rester idéaliste, il faut croire que le bien commun finit par triompher, parce ce que la plus belle chose qui pourrait nous arriver ce moment ce serait de connaître la vérité pour mettre fin au système de corruption actuel dans la construction.»

Avec la baisse de popularité incroyable que connaissent les politiciens à l'heure actuelle (13%) selon le sondage Angus-Reid paru dans la Presse de vendredi dernier, le député de Marie-Victorin Bernard Drainville, un ex-journaliste, croit que si la majorité silencieuse exerçait une pression maximale sur les politiciens en poste, le gouvernement Charest se verrait obligé de déclencher une enquête publique sur les allégations de corruption dans le domaine de la construction et sans doute par le fait même, ultimement déclencher des élections générales.

« Il faut rester idéaliste, il faut croire que le bien commun finit par triompher, parce ce que la plus belle chose qui pourrait nous arriver ce moment ce serait de connaître la vérité pour mettre fin au système de corruption actuel dans la construction.»

Il ne croit pas que le gouvernement actuel mérite la confiance des québécois. «Mettez bout à bout tous les scandales, ce qui se passe dans les garderies, la nomination des juges, ce qui se passe dans la construction, plus les allégations de financement du Parti libéral, ce n'est certainement pas un gouvernement propre.» assure le député de Marie-Victorin

«Ne sous-estimez pas la pression que les députés libéraux subissent dans leur comté actuellement et dans de telles circonstances, certains vont peut-être prendre leurs responsabilités et se ranger du côté du PQ. C'est de ce genre de circonstances que des événements inattendus peuvent arriver.»

M. Drainville conseille d'ailleurs aux citoyens de faire pression sur leurs politiciens, de toutes les façons possibles pour que l'on connaisse finalement la vérité.

Ces déclarations de M. Drainville ont eu lieu à la conférence de presse du 7 mai à qu'il a tenu en compagnie de la candidate du PQ dans Vachon Martine Ouellet.


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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : mar. mai 11, 2010 4:27 pm
par Anya
Québec
La commission Bastarache est-elle misogyne?
Agence QMI
Taïeb Moalla
11/05/2010 14h13

QUÉBEC – La commission Bastarache vient à peine d’être mise sur pied qu’elle fait déjà l’objet de critiques.

L’avocate et ancienne députée adéquiste de Charlesbourg, Catherine Morissette, déplore le fait qu’aucune femme ne figure parmi les huit principaux collaborateurs nommés lundi pour siéger à la commission chargée de faire la lumière sur le processus de nomination des juges au Québec.

«En parcourant la liste, ça m’a immédiatement sauté aux yeux: il n’y a que des nominations d’hommes jusqu’à présent! Autrement dit, les postes les plus prestigieux, les plus importants, sont uniquement occupés par des hommes! Un boys’ club!», a précisé Mme Morissette.

Avançant les noms de plusieurs avocates «très compétentes avec des parcours impressionnants» Catherine Morissette estime «qu’il n’y a pas eu suffisamment d’efforts déployés afin d’assurer un recrutement de femmes compétentes pour les postes à combler».

L’avocate de Québec trace un lien entre la composition de cette commission et d’autres plus récentes. «Je constate que ce n’est pas un réflexe qu’il y ait des femmes. À la commission Gomery ou à Bouchard-Taylor, il n’y a pas eu de femmes à des postes importants. Il y avait beaucoup de juniors qui assistaient les grands messieurs.»

Interrogé sur ce fait, Guy Versailles, directeur des communications de la commission Bastarache, a également constaté l’absence de femmes. «Ça ne procède certainement pas d’une volonté d’exclure des femmes, a-t-il assuré. Me Bastarache a recruté les gens en fonction des leurs compétences et de leur expérience dans des commissions d’enquête antérieures», a-t-il conclu.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. mai 13, 2010 10:32 am
par Anya
12 Mai 2010
Permalink 12:41 pm, Éric Grenier / Général, 559 mots

Les Boys, version politique

Dans tout ce qui suinte autour des histoires abracadabrantes de favoritisme, de trafic d’influence, de financement douteux et de corruption liées au gouvernement Charest, il y a comme une constante : ce sont des affaires de chums, du fameux boy’s club, de ces réseaux sociaux d’anciens camarades de classe qui font qu’on se gratte le dos mutuellement pour le reste de nos vies.

Des réseaux impénétrables pour quiconque ne figure pas dans la liste des amis. Ce qui explique pourquoi on retrouve tant d’anciens militants libéraux à la tête d’organismes gouvernementaux d’importance, à commencer par les Thierry Vandal (Hydro-Québec), Christiane Pelchat (Conseil du statut de la femme), Joël Gauthier (AMT) et Pietro Perrino (FIERS) de ce monde. Des gens qui, certainement, ont les compétences nécessaires à leur tâche, mais qui méritent leur emploi davantage à leur appartenance au club.

C’est ce système vicié qui empêche le renouvellement des élites, l’arrivée des idées nouvelles et l’imposition naturelle d’approches différentes dans la plupart des sphères d’influence au Québec. Qui retarde l’entrée des femmes, des minorités, dans les conseils d’administration et les cercles du pouvoir. C’est ce qui a motivé l’ancienne présidente du Conseil du trésor et ministre des Finances Monique Jérôme-Forget de faire admettre à ses collègues ministres qu’il fallait une loi pour briser le cercle pas vertueux des nominations aux CA des sociétés d’État afin d’y imposer la nomination de femmes. Sinon, malgré toutes les bonnes intentions dont l’Enfer en est pavé, ce serait toujours demeuré une affaire de boys club. C’est exactement ce que je disais dans mon billet d’il y a un an, jour pour jour.

C’est ce système vicié qui est au cœur du mandat de la commission présidée par l’ancien juge Michel Bastarache sur la nomination des juges au Québec.

Et pourtant, qu’apprend-on en arpentant la liste des happy few qui formeront cette commission aux relents de pork barrel* (les anglicismes sont volontaires)? Que des hommes, blancs, d’âge mûr. Tous des gens qui se connaissent, qui se fréquentent dans les mêmes congrès, qui ont travaillé ensemble, voire qui se partagent les mêmes rives de lac à leurs chalets. Des membres du club.

Encore une fois, la compétence des personnes nommées n’est pas en cause. Ce qui l’est par contre, c’est la difficulté qu’éprouvent les membres des boys clubs de regarder au-delà des épaules de vieux collègues, de faire l’effort supplémentaire (c’est pas facile, j’en conviens) pour ouvrir les portes à l’air frais. Une femme ou deux, et aussi, des gens complètement extérieur au Barreau, sinon au droit et à la haute fonction publique auraient pu certainement apporter cette brise si nécessaire à la compréhension de ce qui cloche dans le système de nomination des juges. Sinon, on se condamne à réparer une machine juste bonne pour la casse.

*Programmes ou dépenses inconsidérées qui permettent de dilapider des fonds publics au profit d'un groupe restreint.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. mai 13, 2010 10:39 am
par Anya
Publié le 13 mai 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

La petite histoire d'une tentative de corruption

François Bourque
Le Soleil

(Québec) Il manque encore des détails, mais l'histoire commence à se préciser. Un lunch au Postino dans Saint-Roch, au début de janvier.

Le resto est à deux pas de l'édifice de la Fabrique, où loge le Service de développement économique de la Ville de Québec.

À table, un fonctionnaire de la Ville et Luc Morin, de Développement B & L, promoteur du projet résidentiel Les Seigneuries à Beauport.

Les deux hommes se connaissent pour avoir été en contact presque chaque semaine depuis leur première rencontre à l'automne 2008. Il s'agissait donc d'une rencontre de routine. Au sortir du restaurant, M. Morin remet au fonctionnaire une enveloppe qu'il présente banalement comme un cadeau de Noël.

Les règles de conduite des employés de la Ville interdisent d'accepter «une faveur, un avantage ou un cadeau», sauf pour «satisfaire aux règles de l'hospitalité ou du protocole».

La réalité est plus nuancée. Il arrive que des employés reçoivent une carte de Noël, à la limite une bouteille de vin, un billet de cinéma ou du Rouge et Or, des coupons-rabais d'un resto.

Des «civilités» qu'ils devraient peut-être refuser, mais qui n'ont pas grande valeur.

Le fonctionnaire n'ouvrira l'enveloppe que plus tard en journée, à son retour au bureau. Ce qu'il y trouve n'a aucune commune mesure avec les civilités habituelles : 5000 $ cash en billets bruns et verts.

Théoriquement, le fonctionnaire a le choix : se taire et encaisser l'argent; retourner poliment l'enveloppe au promoteur; dénoncer la chose à ses supérieurs et éventuellement à la police. C'est ce qu'il fera le lendemain matin.

La suite des faits est pour l'instant imprécise. Le procureur de la Couronne Me Steve Magnan a rencontré plusieurs fois les policiers chargés de l'enquête, mais n'a pas encore en main tout le dossier.

Il confirme les faits relatés ci-dessus, mais réserve les autres éléments de preuve pour la prochaine comparution de M. Morin et de son supérieur, Yvon Boyer, devant le tribunal, le 14 juin.

Me Magnan n'a pas voulu préciser si d'autres employés de la Ville ont fait l'objet de tentatives de corruption.

On sait qu'en cours de route, le promoteur Morin a eu des contacts avec plusieurs services municipaux, notamment aux transports et à l'ingénierie.

De son côté, l'avocat de MM. Morin et Boyer, Me Serge Goulet, n'a pas voulu commenter les faits et envisage le recours à une entreprise de communications pour gérer les demandes médias si celles-ci devenaient trop pressantes.

Pourquoi offrir 5000 $ à un fonctionnaire municipal pour un projet qui va bien? La question demeure.

Selon nos informations, le promoteur n'a rien demandé en retour de son enveloppe et n'avait rien obtenu de la Ville ou du fonctionnaire, sinon le service d'accompagnement usuel. Aucun passe-droit ou faveur pouvant inciter à offrir une récompense. À l'époque des premiers contacts, le promoteur était encore en pourparlers pour acquérir des anciennes terres agricoles des Soeurs de la Charité.

Le changement de zonage obtenu l'an dernier par le promoteur s'est fait dans les règles de l'art, après une consultation publique. Un «projet facile», répète la Ville, bien qu'on parle ici de près de 750 logements et d'un investissement de 96 millions $. Une des hypothèses, la plus vraisemblable à ce moment-ci, est que le promoteur appréhendait une difficulté et a «voulu mettre de l'huile dans la machine».

La Ville et le promoteur avaient signé l'automne dernier un protocole permettant de démarrer les travaux d'aménagement des nouvelles rues. Ces travaux se poursuivent. L'étape suivante prévoit que le promoteur doit céder ces rues à la Ville et déposer des garanties bancaires significatives pour couvrir les travaux résiduels.

Le promoteur a-t-il craint de ne pouvoir satisfaire cette obligation? Possible, mais on ne peut l'affirmer. On peut cependant constater que cette étape coïncide avec le moment où l'enveloppe a été remise au fonctionnaire.

Lors de ses échanges avec la Ville, le promoteur Développement B & L a paru peu familier la procédure des ouvertures de rue. Son expertise étant plutôt du côté des résidences pour personnes âgées en banlieue de Montréal, dans les Laurentides. C'est la première fois qu'il travaille à Québec.

Trop, ça commence à combien?

Quelle est la limite acceptable des cadeaux ou des gratifications que peuvent accepter des élus et des fonctionnaires?

Il n'y aura pas de long débat pour convenir que 5000 $ est certainement inacceptable. On peut ici féliciter l'employé de Québec qui a dénoncé cet acte inacceptable. Le geste met un peu de baume sur la perception souvent négative que le public se fait des organisations publiques.

Faut-il s'indigner aussi des petits rabais au resto ou d'une bouteille à 20 $ offerte en cadeau? La question se pose aussi pour les autres niveaux de gouvernance. Le député Tony Tomassi vient d'être expulsé du Conseil des ministres et du caucus du Parti libéral pour s'être baladé avec une carte de crédit d'une entreprise qui payait son essence.

Mais qu'en est-il du ministre des Finances Raymond Bachand, qui a accepté cette semaine une invitation dans la loge du Canadien de Montréal pour le match contre Pittsburgh? Au FM93, le ministre a confirmé hier matin qu'il avait été invité par le président Pierre Boivin.

Peut-être n'est pas un grand scandale. Ce n'est que du hockey. On peut espérer qu'acheter un ministre des Finances coûte plus cher qu'un billet de loge. Mais il n'est pas inutile de rappeler que le Canadien est toujours en demande pour obtenir des congés de taxes.

Le jurisconsulte de l'Assemblée nationale, le juge à la retraite Claude Bisson, a expliqué à La Presse, il y a quelques jours, que les cadeaux aux ministres et aux adjoints parlementaires sont permis, mais doivent rester «modestes».


La question fondamentale, disait-il, est l'importance des relations d'affaires entre l'entreprise et le gouvernement.

Une grille d'analyse qui laisse beaucoup de latitude aux élus, c'est le moins qu'on puisse dire.

C'est aussi ce qu'avait constaté la commissaire fédérale à l'éthique, Mary Dawson, dans le rapport annuel 2008-2009. «Je me souciais particulièrement du fait que les députés ne semblaient pas tous faire la même lecture de l'interdiction concernant l'acceptation de cadeaux et d'autres avantages.» Au fédéral, l'ancienne règle était que les députés devaient déclarer les cadeaux dont la valeur dépassait 500 $. Ils doivent aujourd'hui tout déclarer.

Vous avez noté qu'on parle ici de déclarer. Pas d'interdire. À moins que j'aie mal lu. Je ne sais pas qui paye la note, mais on n'est pas sortis de l'auberge.


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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. mai 14, 2010 10:49 am
par Anya
Commission Bastarache
Bellemare refuse d'être muselé
Taïeb Moalla
Le Journal de Québec
14/05/2010 07h39


Même si le mandat de la commission Bastarache se limite théoriquement au processus de nomination des juges, Me Marc Bellemare se réserve le droit de parler «d'autres sujets» au moment de son témoignage.

«C'est moi et moi seul qui décide. Personne ne va me dicter ma conduite», a avancé l'avocat de Québec, dont les sorties publiques ont conduit le gouvernement à mettre en place une commission d'enquête présidée par l'exjuge Michel Bastarache.

Faut-il conclure que Me Bellemare profitera de son immunité devant la commission d'enquête pour évoquer des questions liées au domaine de la construction ou encore celui du financement du Parti libéral? «J'ai des choses à dire. Mais ce dont vous me parlez relève d'une question de stratégie, d'opportunité et de contexte. Ça va dépendre de plusieurs choses. C'est trop tôt pour en parler pour le moment», a ajouté l'ex-ministre de la Justice.

Marc Bellemare a précisé qu'il pourrait évoquer ces mystérieux «autres sujets» devant la commission Bastarache, mais aussi devant les tribunaux qui doivent statuer sur la poursuite au civil, de 700 000 $, déposée contre lui par le premier ministre Charest.

Le 14 avril dernier, un décret gouvernemental fixait les deux mandats de la commission Bastarache. Premièrement, il s'agit «d'enquêter sur les allégations formulées par Me Marc Bellemare concernant le processus de nomination des juges de la Cour du Québec (des cours municipales et des membres du Tribunal administratif du Québec), notamment au regard de l'influence qu'auraient exercée de tierces personnes dans ce processus». En second lieu, Me Bastarache doit «formuler, le cas échéant, des recommandations au gouvernement sur d'éventuelles modifications à apporter au processus de nomination de ces juges et de ces membres ».

«Je veux juste dire la vérité»

Interrogé sur ses motivations, Marc Bellemare a répété qu'il s'agit pour lui de «dire la vérité en s'en tenant aux faits». Pourquoi alors avoir attendu six ans avant d'effectuer ses sorties publiques fort remarquées? «Ce qui compte, c'est la vérité», a-t-il inlassablement répondu. L'avocat nie que son but soit d'obtenir la chute du gouvernement. «Je n'ai jamais dit que c'était mon plan. Je veux juste dire la vérité», a-t-il juré.

Pour l'instant, aucun contact n'a eu lieu entre Me Bellemare et les responsables de la commission Bastarache. L'avocat se dit cependant disposé à témoigner dès que sa présence sera requise.

Les premières audiences publiques démarrent, à Québec, à la mi-juin.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. mai 14, 2010 11:19 am
par tuberale
mi-juin ?????......pendant l'été ? :gluk: et seigneur qu'ils font toute pour se donner des chances les bonjour. :sarcastic:

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : lun. mai 17, 2010 5:27 pm
par Anya
Publié le 17 mai 2010 à 06h43 | Mis à jour à 06h43
La «clique» Bastarache?

André Pratte
La Presse

L'ancien ministre Marc Bellemare a entrepris de miner la crédibilité de la commission d'enquête sur la nomination des juges dont il avait obtenu la mise en place. Décidément, M. Bellemare ne fait confiance à personne.

Lorsque le Directeur général des élections a demandé à le rencontrer à la suite de ses déclarations-chocs au sujet du financement du Parti libéral du Québec, M. Bellemare a refusé et qualifié le DGE de «mercenaire servile» du gouvernement Charest. Marcel Blanchet a pourtant été nommé par l'Assemblée nationale, et non par le gouvernement. Il ne s'est pas privé, au cours des derniers mois, de lancer des enquêtes sur les libéraux. Ces faits n'ont pas suffi à calmer l'esprit soupçonneux de M. Bellemare.

Pour diriger l'enquête sur la nomination des juges, le gouvernement a fait appel à l'ancien juge de la Cour suprême Michel Bastarache. Cette nomination a été bien accueillie partout. Sauf par M. Bellemare. Celui-ci a réussi à trouver quelque chose qui cloche. M. Bastarache travaille au sein du cabinet Heenan Blaikie. C'est aussi dans ce bureau que pratique Pierre Marc Johnson. Et alors? Alors M. Johnson est un ami du ministre des Finances, Raymond Bachand. De plus, la conjointe de M. Johnson, Hélène de Kovachich, est présidente du Tribunal administratif du Québec. Cela fait dire à M. Bellemare que la commission Bastarache est une «clique» dont il doute qu'elle sera «capable de déterminer si Jean Charest dit la vérité ou pas». Suivons le raisonnement tortueux de l'avocat: le juge Bastarache protégerait le gouvernement libéral parce qu'un des 500 avocats de Heenan Blaikie a un ami au sein du cabinet libéral et que sa femme a été nommée juge par le gouvernement Charest. Allons donc! Un ancien juge de la Cour suprême du Canada et un ex-premier ministre péquiste seraient à la tête d'une «clique» au service de Jean Charest? Des «mercenaires serviles», eux aussi?

Les carrières respectives de MM. Bastarache et Johnson ne dépendent d'aucune façon de la présence à Québec d'un gouvernement du PLQ. L'intégrité de l'un ou de l'autre n'a jamais été remise en question. En faisant preuve de complaisance à l'égard du gouvernement, le juge Bastarache ne gagnerait rien; il risquerait de perdre sa crédibilité.

M. Bellemare se scandalise du fait que le principal procureur de la commission, Me Pierre Cimon, a fait des contributions régulières au PLQ. Est-ce que ces dons (au plus 500$ par an, une somme très modeste pour un avocat aussi bien rémunéré) le rendent inapte à cette tâche? Nous ne le croyons pas. Il faut tout de même avoir un minimum de confiance dans l'honnêteté intellectuelle des gens.

La commission Bastarache tiendra ses travaux en public. La population sera donc en mesure de juger de l'impartialité de son personnel et de la crédibilité des différents témoins. D'ici là, les personnes concernées - y compris le juge Bastarache - devraient éviter les déclarations publiques et consacrer toutes leurs énergies à la préparation de ces importants travaux.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : mar. mai 18, 2010 4:30 pm
par Anya
Publié le 18 mai 2010 à 14h20 | Mis à jour à 15h34
Commission Bastarache: le procureur principal démissionne

Denis Lessard
La Presse

(Québec) Dégoûté que son impartialité ait été mise en doute, le principal procureur de la Commission Bastarache a démissionné de la fonction qu'il vient tout juste d'accepter.

Me Pierre Cimon, un avocat en vue de Québec, avait défrayé la manchette pour cinq contributions au Parti libéral du Québec, des dons oscillants entre 250 et 500 $, entre 2002 et 2007. Le procureur en chef de la commission, annoncée le 14 avril, avait le mandat d'interroger les témoins lors des audiences de la commission, qui doivent débuter en juin.

Me Cimon a annoncé cet après-midi son désistement. Il passait la journée à la Cour. Son départ n'a jamais été demandé par le président Bastarache, indique-t-on. D'autres procureurs mandatés par l'ex-juge Bastarache considèrent aussi passer la main.

La chef péquiste Pauline Marois avait mis en doute l'intégrité de la commission sur la base des contributions faites au PLQ par Me Cimon. Les reportages et cette sortie ont carrément «écoeuré» l'avocat de Québec, qui a décidé de passer la main plutôt que de voir son professionnalisme mis en doute. «Il s'est senti personnellement atteint par cela...» explique-t-on.

Avocat depuis 1968, Me Cimon avait siégé au comité sur la rémunération des juges. Il travaille chez Ogilvy Renault depuis l'ouverture du bureau de ce cabinet, à Québec.

La Commission Bastarache a été mandatée le 14 avril pour enquêter sur l'impartialité du processus de nomination des juges.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : dim. mai 23, 2010 6:00 pm
par Placeress
Le blogue de Jean-François Lisée

6 mai 2010

Les « faits troublants qui soulèvent des questions » de M. Charest

Publié dans | Politique québécoise

Prenons le premier ministre au mot. Il ne savait pas. Il fut très étonné d’apprendre que son ministre Tony Tomassi avait eu une carte de crédit qui lui permettait de faire des emplettes pétrolières à même les finances de la compagnie BCIA, d’un de ses proches.


«Tony, dawouarre !»
Et sitôt appris, sitôt mis dehors : du conseil des ministres et du caucus. Et hop ! à la SQ pour une enquête.

Passons sur le fait que cette histoire de carte est grave, mais pas davantage que celle sur le financement illégal, via des prête-noms, dévoilée par La Presse et pas davantage que celle, dévoilée par l’opposition péquiste, de la réallocation par le ministre d’un certain nombre de places de garderies à des entreprises faisant miraculeusement partie de son réseau.

L’important est que le premier ministre et chef libéral ait fait une gigantesque admission : il ne savait pas. Ce qui appelle plusieurs questions.

1) Qu’a-t-il fait pour savoir? Depuis des mois que des allégations sont faites sur le comportement de son ministre de la Famille, a-t-il mandaté quelqu’un — de son entourage, du Parti, de l’externe — pour poser des questions, rencontrer l’exécutif du ministre, interroger Tony lui-même ? A-t-il voulu savoir s’il y avait un peu de feu derrière toute cette fumée, pour connaître la vérité au moins quelques minutes avant les médias, l’opposition, le DGE ?

2) Si oui, qu’a-t-il appris ? Si non, pourquoi ne l’a-t-il pas fait ?

3) Et puisqu’il admet qu’il ne savait pas, que fera-t-il maintenant pour savoir s’il y a autre chose à savoir ?

4) Et puisqu’il admet qu’il y a des choses qu’on lui cache, qu’existent, selon ses mots, des « faits troublants qui soulèvent des questions », comment peut-il continuer à refuser que la lumière soit faite sur tous les « faits troublants qui posent des questions » dans le domaine de la construction et du financement électoral ?

Le premier ministre sait que le renvoi de Tony Tomassi creuse un trou de plus dans sa ligne de défense, dans sa crédibilité. Il a pris soin de virer son ministre pour un écart — la maudite carte — qui n’a aucun lien avec les garderies ou la construction. Ce n’est pas un hasard.

Le premier ministre, c’est du moins mon hypothèse, sait ce qu’il sait et sait qu’il y a des choses qu’il ne sait pas. Il semble préférer ne pas les apprendre, du moins pas par une commission d’enquête. Il sait qu’il en apprendra bien des bribes, via l’opposition, les médias, les enquêtes de la SQ, au cours des trois ans à venir.

Il fait toujours le même calcul : ce sera dur, mais ce sera moins dur qu’un exercice de torture à-la-Gomery.

Maintenant, il ne peut que gouverner à vue. Il compte les dodos jusqu’à la fin de la session parlementaire en juin. Il remaniera son gouvernement, fin juin ou fin août. Cela changera peu de choses, mais il n’a pas de meilleure carte à jouer. Il espère que l’été sera beau et que les Québécois se reposeront de lui, et lui des médias. Puis, viendra l’automne. Et quoi ? Ça, il ne le sait pas. Il verra. Et on verra avec lui.

Category: Politique québécoise

Lien:Le blogue de Jean-François Lisée

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : dim. mai 23, 2010 6:03 pm
par Placeress
Lien du texte: http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : mar. mai 25, 2010 11:54 am
par Anya
Publié le 25 mai 2010 à 00h00 | Mis à jour à 00h00

On oublie vite

Yves Boisvert
La Presse

La mémoire est une faculté affaiblie, disait Alfonso Gagliano avant de devenir vigneron.

Pourquoi je pense à Gagliano, déjà ? Ah oui, c'est à cause des commissions d'enquête. On oublie tellement vite. On demande une commission d'enquête, on en demande une deuxième, puis une autre, et à la fin on oublie sur quoi.

J'ai comme l'impression que la surabondance des sujets de commission sera l'alibi pour n'en tenir aucune - sauf celle très pointue du commissaire Bastarache.

Trop gros, trop touffu...

Vous souvenez-vous que la Ville de Montréal a adopté une résolution UNANIME au mois de décembre pour réclamer une commission d'enquête sur l'attribution des contrats à la Ville ? Une ville qui réclame au gouvernement une enquête sur elle-même, c'est tout de même spectaculaire. Mais on oublie.

On en a demandé une sur les pratiques syndicales dans l'industrie de la construction, une autre sur la collusion (huit firmes qui raflent 75 % des contrats à Laval, par exemple), une autre sur les contrats du ministère des Transports, une sur les contrats dans les villes...

J'ai été un des premiers à dire qu'il faudrait une commission Cliche (sur la construction) pour notre temps. J'y crois encore. Mais il va falloir recentrer le propos.

Il y a tout de même ce point de convergence : le financement des partis politiques.

***

La semaine dernière, une députée péquiste a dit que le fait que l'avocat Pierre Cimon ait donné quelques centaines de dollars par année au Parti libéral du Québec créait une apparence de partialité parce qu'il devait être procureur de la commission Bastarache.

«Si au moins il avait donné à deux partis», a-t-elle ajouté.

Voilà qui semble logique, en effet. Si je donne à un parti, je suis partial ; je donne à deux, j'équilibre, je suis impartial.

Cette petite phrase en apparence anodine est à elle seule un lapsus politique. Du même ordre que ceux des ministres du cabinet Charest qui ont admis que les entreprises fournissaient aux caisses des partis politiques.

Car en effet, quelle espèce de bête politique donne à deux partis en même temps ? Un schizophrène idéologique ? Mais non, voyons. Donner à deux partis adversaires est un geste de totale indifférence politique. C'est par intérêt commercial qu'on le fait.

Tu donnes au parti au pouvoir, mais aussi à l'opposition, pour être en bons termes quand l'inévitable changement de gouvernement arrivera.

Faut-il préférer la putasserie à la partialité ? La question est posée.

Au fait, quelle personne peut bien donner au PQ et au PLQ en même temps ? Une personne morale, évidemment. Tout le monde le sait, les entreprises versent des sommes colossales aux partis politiques du Québec.

***

En juillet 2007, le stratagème que tout le monde nie a été exposé on ne peut plus candidement dans un jugement de la Cour d'appel.

L'affaire est celle d'un dénommé Jean-Guy Bernier, ingénieur. Le fisc lui réclamait de l'impôt sur une somme de 5000 $ que lui avait versée son employeur de l'époque, la firme Tecsult, pour des dons politiques. M. Bernier, en 1994, avait donné 3000 $ au PQ et 2000 $ au PLQ.

Il contestait la cotisation puisqu'il ne s'agissait pas de revenus, mais simplement d'argent que Tecsult lui disait de verser à des partis politiques. Il a perdu sa cause en Cour du Québec car, légalement, les dons politiques sont personnels, même s'ils sont remboursés par l'employeur.

En 2007, par contre, M. Bernier a eu gain de cause en Cour d'appel.

L'intérêt de l'affaire est plutôt dans le témoignage de l'ex-président de Tecsult, Guy Fournier : «Je déterminais, là, à mon bureau, le nombre de personnes, des cadres principalement autour de moi, à qui je pourrais demander de faire des contributions politiques pour maintenir notre bonne réputation vis-à-vis les donneurs d'ouvrage et aussi, principalement, pour être considérés dans les contrats futurs.»

C'est aussi clair que ça. Prendre de l'argent de l'entreprise et le déguiser en dons personnels dans l'unique but d'être considéré pour obtenir des contrats des gouvernements.

Bon an, mal an, entre 30 et 40 cadres acceptaient de jouer le jeu. L'idée étant que les bonnes relations avec les «donneurs d'ouvrage» leur apparaissaient nécessaires à la croissance et à la survie de la firme.

Oh, bien sûr, le PQ comme le PLQ ont dit qu'ils ne savaient rien de ces stratagèmes. Bernard Landry m'a même appelé un matin après que j'eus écrit sur cette histoire, en 2005, pour me dire que ce Fournier était un imbécile ou un menteur, car les contrats ne s'obtiennent au Québec que par appel d'offres transparent, etc.

M'est avis qu'il y a un très grand nombre de cette sorte d'imbécile à succès dans le domaine du génie-conseil, de la construction et des bureaux de professionnels.

En 2007, quand Le Soleil a parlé du jugement d'appel, le porte-parole du PQ n'en avait jamais entendu parler. C'est fou comme on oublie. On oublie tout de tout.

J'étais donc content de voir Mme Marois avec son foulard blanc, en compagnie d'Amir Khadir et d'autres, réclamer une commission d'enquête sur l'industrie de la construction et le financement de TOUS les partis politiques, pas seulement le Parti libéral.

Où ont-ils pris cette idée de foulard blanc, au fait ? En France, les Foulards blancs sont une troupe de scouts qui se dévouent aux malades en pèlerinage à Lourdes en quête de guérison miraculeuse...

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : mar. mai 25, 2010 12:20 pm
par Acrux
Financement des partis: Marois a déjà fait ce qu'elle dénonce

«Vous êtes conscients que la personne qui donne 3000$ ou 1000$, et par la porte d'en arrière, par exemple, va se faire rembourser par l'entreprise. Nous dénonçons ces pratiques», avait dit Pauline Marois en entrevue ce printemps.


Pauline Marois souhaite rendre le financement des partis politiques plus «populaire» en abaissant le maximum des contributions de 3000 $ à 500 $. Mais il n'y a pas si longtemps, la chef péquiste était plutôt accueillante quand le secteur du génie-conseil lui envoyait des chèques de 3000 $.
Une consultation des contributions versées directement au PQ pour une éventuelle campagne à la direction, en 2007, jette une lumière différente sur les interventions des ténors du parti dans les dernières semaines.

En mai 2007, André Boisclair a annoncé son départ à titre de chef du parti. Conscient de la possibilité d'avoir à disputer la place à Gilles Duceppe, l'entourage de Mme Marois avait appuyé sur l'accélérateur. Ces contributions de 2007 sont compilées de façon distincte dans le rapport du Directeur général des élections.

Alors, 62 donateurs avaient contribué directement au PQ pour le financement de la campagne de Mme Marois, compte tenu du contexte, le trésor de guerre était impressionnant : 123 000 $, soit une moyenne de 2000 $ par donateur.


Une forte majorité (84%) des donateurs ont signé des chèques de plus de 1000 $, et 44 % ont donné le maximum, soit 3000 $, pour aider Mme Marois à accéder à la direction du PQ. L'opération était tout à fait légale, mais elle prend une couleur différente quand on se souvient des déclarations récentes des gros canons du PQ au cours des dernières semaines.

«Qui peut donner 3000 $, à part quelqu'un qui s'attend à quelque chose en retour ?» avait déclaré publiquement le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard. Son frère, Éric Bédard, avocat en vue de Montréal, avait pourtant donné 2975 $ au PQ en 2000, puis 1750 $ et 1000 $ les deux années suivantes.

Dans la controverse récente autour des «prête-noms», Mme Marois a donc adopté une position étonnante si on considère les pratiques de ses organisateurs il y a trois ans. «Vous êtes conscients que la personne qui donne 3000 $ ou 1000 $, et par la porte d'en arrière, par exemple, va se faire rembourser par l'entreprise. Nous dénonçons ces pratiques», avait soutenu Mme Marois en entrevue ce printemps.

Liste de donateurs

Québec solidaire avait déjà disséqué la liste des donateurs pour patiemment déterminer lesquels étaient en position de commandement dans des entreprises de génie-conseil. Le même travail portant sur les personnes qui ont versé des contributions au PQ pour la campagne de Mme Marois démontre qu'au moins les deux tiers des dons viennent de firmes de génie-conseil (80 000 $ des 123 000 $ recueillis).

Une somme de 25 000 $ vient de la société Axor, un des leaders de la construction à Montréal : Maurice Choquette, le contrôleur financier, a fourni 3000 $, tout comme Philippe Leblanc, un autre cadre, ainsi que Dany Whittom et Diane Racine, du service de la comptabilité. L'ingénieur Denis Courchesne et sa conjointe, Édith Langlois, ont versé chacun 2500 $, et l'ingénieur Jacques Grenier, président-directeur général, a donné 2000 $.

Le Groupe SM compte aussi des professionnels généreux. Une situation d'autant plus étonnante que le patron, Bernard Poulin, est depuis longtemps associé au Parti libéral du Québec, où son père oeuvrait déjà. Encore un chiffre rond, 20 000 $, peut être associé à cette firme. La vice-présidente au développement des affaires, Ginette Boivin, a fourni 3000 $.

Auparavant, Mme Boivin avait dirigé les campagnes de financement du PQ. Elle a dû changer de voie quand le rapport Grenier sur les conséquences provinciales des révélations de la commission Gomery a été rendu public, en juin 2006. Mme Boivin avait reçu de Jean Brault, patron de Groupaction, une vingtaine de chèques signés par des cadres de l'entreprise - la transaction avait même été faite au cabinet montréalais du premier ministre Lucien Bouchard. André Boisclair n'avait eu d'autre issue que de limoger cette employée efficace.

Parmi les autres donateurs de la firme de Bernard Poulin, le péquiste David Cliche a versé 3000 $. Il donnait beaucoup moins quand il était ministre dans le gouvernement Bouchard. Jocelyne Dumais et Pierre Côté ont aussi donné 3000 $. Carmen Pelletier, Linda Cartier, Chantale Letourneau, respectivement géographe, informaticienne et microbiologiste, ont versé 2000 $ chacune.

À Cima +, quatre personnes ont donné un total de 10 000 $, un autre chiffre rond. François Lafortune et Pierre Fabi, ingénieurs, ont versé 3000 $. François Plourde, vice-président, a donné 1000 $ tandis que sa conjointe, Céline Laporte, a donné 3000 $.

Deux employés de SNC-Lavalin, Réjean Carrier et Michel Crépeault, ont remis chacun 3000 $. Roche, le groupe-conseil de Québec, avait deux volontaires, André Côté et Alex Brisson, deux vice-présidents, qui ont versé respectivement 3000 et 2000 $. De la firme Genivar, Sophie Ménard a donné 3000 $ et François Perrault, 2000 $. De Tecsult, François Labelle, un directeur, a fourni 3000 $. Même Écolosol, une firme dont le PQ dénonce maintenant le comportement à Lachenaie, avait un représentant parmi les donateurs : Sylvie Chassé a fait un chèque de 1000 $.

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : mar. mai 25, 2010 2:04 pm
par Anya
Publié le 25 mai 2010 à 13h23 | Mis à jour à 13h28

Commission Bastarache: Giuseppe Battista succède à Pierre Cimon
Denis Lessard
La Presse

C'est Me Giuseppe Battista qui sera le procureur en chef de la Commission Bastarache sur le processus de nomination des juges.

L'avocat montréalais remplace Me Pierre Cimon qui a demissionné de son poste la semaine dernière. Me Battista était déjà procureur chef adjoint.

La commission qui s'est réunie ce matin maintient le cap sur son échéancier. Elle tiendra des audiences publiques les 14 et 15 juin pour entendre les représentations d'éventuels témoins.

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