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Je ne suis pas souverainiste, mais...
Martin Léveillé, La Presse
L'ère des diachylons et autres bonbons est terminée. Car le Québec doit faire face à des enjeux sérieux. Des enjeux de tailles qui menacent notre survie même, et que l'on ne réglera pas à coup de 100$, comme semble le proposer M. Charest et sa «subvention» au primaire !
(Encore une nouvelle promesse vide de sens, dont le seul but est d'acheter des votes. D'un côté, on monte les frais de scolarité, et de l'autre on en redonne une partie à l'éducation en émettant des chèques ! Jean-Maurice sort de ce corps !)
Trois murs sont devant nous. Les deux premiers sont interreliés; il s'agit du mur financier et du mur écologique. Le troisième est culturel et linguistique. Le reste, tout le reste, n'est que peccadilles et poudre aux yeux.
Je n'analyserai pas ici ces trois problématiques. Disons toutefois ceci : elles sont en ordre chronologique. Le mur financier est imminent, il est de notre vivant à tous. Le mur écologique, d'après plusieurs experts, a 2050 comme ultime point tournant et 2100 comme horizon. Pour ce qui est du mur linguistique et culturel, il est difficile de lui coller une date. Par contre, il est beaucoup plus facile à gérer, ne demandant qu'une volonté politique et très peu d'engagements financiers.
Cela étant dit, pour que l'on parle encore français en 2400, encore faudra-t-il que l'écosystème naturel et financier supporte toujours une civilisation !
L'écologie, contrairement à la langue, n'est pas qu'un problème local. Et à ce titre, le Québec ne peut que faire sa part. Nous sommes déjà en très bonne posture relative, mais on doit faire plus, jusqu'à devenir un modèle. Exportant technologies vertes et exploitant nos ressources de façon responsable, avec équité.
Le mur financier, dont la variable critique est la démographie, est de loin le plus complexe. Mais il faut commencer par le début : pas de nouvelles dépenses ! Pas de promesses, pas de cadeaux, pas de nouveaux programmes. Attention, il ne faut pas confondre dépenses et investissements. Ce qui peut sembler être une dépense à court terme, comme l'éducation, est en fait un investissement à long terme qui génère plus d'impôt qu'il n'en coûte en bout de ligne.
Devant ces défis, et l'agilité requise pour les surmonter, je me demande si «small is beautiful» ne devient pas une condition sine qua non. Je n'ai rien contre le Canada. Je dirais même que si le Canada ce n'était que l'Ontario... ou encore si le Canada était une véritable confédération...
La boussole électorale de Radio-Canada me place en plein centre sur l'échelle identitaire et un peu à gauche sur l'autre axe (près du parti vert). Comme les libéraux n'en sont plus (ce sont des néo conservateurs à peine déguisés), que je ne crois pas que le PQ ait la volonté ou la capacité de faire de grandes choses, que la CAQ me semble être du «business as usual», que QS est beaucoup trop à gauche pour moi; et que finalement les verts relèvent plutôt du voeu pieux.... Je vais donner mon vote à Option nationale, dont la plateforme en est une de long terme, et qui veut nous donner les moyens de grimper.
Non, ils ne formeront pas le prochain gouvernement. Oui, j'aimerais bien que les libéraux se ressourcent... mais pas au point de voter stratégique, car cela ne règlera rien.