Système de santé mixte public-privé
Acrux a écritPour ce qui est de Richard Martineau, je suis entièrement d'accord avec sa première partie, et plusieurs savaient très bien que d'investir des montants de fou en santé sans modifier le système ne servirait pas à grande chose... (On n'a qu'à se rappeler les dernières élections...) C'est comme de vider de plus en plus de vin dans un baril troué...
Pour ce qui est de la représentante de l'ADQ C'est bien normal qu'elle soit un peu déçue, elle devait négocier et mettre de l'eau dans son vin pour arriver à une entente avec les membres des autres partis... Et c'est certainement réciproque.
Les médecins font des dépressions, faut pas les faire travailler au priver...
Quel argument bidon...
Premièrement c'est un choix, si un médecin veut travailler au privé après avoir fait ses heures au public, c'est son CHOIX.
Et si les médecins faisaient leur vrai travail peut-être qu'ils en feraient moins des déprimes... On a qu'à penser aux chirurgiens qui n’opèrent qu’une journée par semaine...
Je ne lis pas de la même façon que toi le passage en question :
Citation :
La proposition qui risque de faire le plus jaser est celle qui permet aux médecins d'avoir un pied dans le public et un pied dans le privé. Il y a de quoi...
En novembre 2007, La Presse publiait un dossier sur les médecins qui souffrent d'épuisement professionnel. Selon une étude menée en 2003 par l'Association médicale canadienne, près de la moitié des médecins de 35 à 44 ans disaient souffrir d'épuisement professionnel.
Un jour, on nous dit que les médecins sont crevés, débordés, fatigués... Et le lendemain, on nous annonce qu'ils vont AUSSI travailler dans le privé, en plus de faire leurs heures dans le public!
Faudrait se brancher: les médecins sont au bout du rouleau, ou pas? S'ils sont à plat, je me demande où ils trouveront l'énergie pour travailler dans le privé. Quoique... c'est fou comment l'idée d'augmenter ses revenus peut réveiller son homme!
Il dit que l'enquête démontre qu'ils sont épuisés et qu'on leur offre la possibilité de travailler au privé. Comment tu fais pour être épuisé quand tu accomplis ta tâche au public pi quand tu travarses la rue pour te retrouver dans la clinique privé bin tu deviens pettant de santé. Je suppose qu'ils vont prendre du speed en traversant la rue pour se recrinquer le clinquant tette bin. Bizarre, non?
--Message edité par Beppo le 2008-02-20 14:02:15--
Pour ce qui est de la représentante de l'ADQ C'est bien normal qu'elle soit un peu déçue, elle devait négocier et mettre de l'eau dans son vin pour arriver à une entente avec les membres des autres partis... Et c'est certainement réciproque.
Les médecins font des dépressions, faut pas les faire travailler au priver...
Quel argument bidon...
Premièrement c'est un choix, si un médecin veut travailler au privé après avoir fait ses heures au public, c'est son CHOIX.
Et si les médecins faisaient leur vrai travail peut-être qu'ils en feraient moins des déprimes... On a qu'à penser aux chirurgiens qui n’opèrent qu’une journée par semaine...
Je ne lis pas de la même façon que toi le passage en question :
Citation :
La proposition qui risque de faire le plus jaser est celle qui permet aux médecins d'avoir un pied dans le public et un pied dans le privé. Il y a de quoi...
En novembre 2007, La Presse publiait un dossier sur les médecins qui souffrent d'épuisement professionnel. Selon une étude menée en 2003 par l'Association médicale canadienne, près de la moitié des médecins de 35 à 44 ans disaient souffrir d'épuisement professionnel.
Un jour, on nous dit que les médecins sont crevés, débordés, fatigués... Et le lendemain, on nous annonce qu'ils vont AUSSI travailler dans le privé, en plus de faire leurs heures dans le public!
Faudrait se brancher: les médecins sont au bout du rouleau, ou pas? S'ils sont à plat, je me demande où ils trouveront l'énergie pour travailler dans le privé. Quoique... c'est fou comment l'idée d'augmenter ses revenus peut réveiller son homme!
Il dit que l'enquête démontre qu'ils sont épuisés et qu'on leur offre la possibilité de travailler au privé. Comment tu fais pour être épuisé quand tu accomplis ta tâche au public pi quand tu travarses la rue pour te retrouver dans la clinique privé bin tu deviens pettant de santé. Je suppose qu'ils vont prendre du speed en traversant la rue pour se recrinquer le clinquant tette bin. Bizarre, non?
--Message edité par Beppo le 2008-02-20 14:02:15--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Acrux a écritPour avoir une comparaison avec les états-unis faudrait qu'il y est un système public pour commencer, il y a des comptés qui n'ont même pas un seul hopital public!
Et de deux, faudrait un PPP.
Y en a qui devrait rester dans leur branche plutôt que ce dire n'importe quoi sous un titre qui parait bien...
C'est un peu comme si on demandait à un col bleu de critique et de nous donner des recommendations pour le système de financement de nos infrastructure routier... Ça vaut que que ça vaut...
Le Dr Hébert est en plein dans son élément pour critiquer le système de santé, non? Et nous, toi, moi, selon ce que tu écris, on devrait s'abstenir de commenter vu que nous ne sommes pas dans notre élément. Me semble que ça jure comme argumentation là, tu ne trouves pas? Je vais donc me contenter de critiquer seulement en éducation et je ne suis pas certain que je vais être considéré si je comprends bien ta conclusion. Je vais réfléchir à tout ça là...
mdr
Et de deux, faudrait un PPP.
Y en a qui devrait rester dans leur branche plutôt que ce dire n'importe quoi sous un titre qui parait bien...
C'est un peu comme si on demandait à un col bleu de critique et de nous donner des recommendations pour le système de financement de nos infrastructure routier... Ça vaut que que ça vaut...
Le Dr Hébert est en plein dans son élément pour critiquer le système de santé, non? Et nous, toi, moi, selon ce que tu écris, on devrait s'abstenir de commenter vu que nous ne sommes pas dans notre élément. Me semble que ça jure comme argumentation là, tu ne trouves pas? Je vais donc me contenter de critiquer seulement en éducation et je ne suis pas certain que je vais être considéré si je comprends bien ta conclusion. Je vais réfléchir à tout ça là...
mdr
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écrit
Le Dr Hébert est en plein dans son élément pour critiquer le système de santé, non? Et nous, toi, moi, selon ce que tu écris, on devrait s'abstenir de commenter vu que nous ne sommes pas dans notre élément. Me semble que ça jure comme argumentation là, tu ne trouves pas? Je vais donc me contenter de critiquer seulement en éducation et je ne suis pas certain que je vais être considéré si je comprends bien ta conclusion. Je vais réfléchir à tout ça là...
mdr
Nous on est sur un forum, on ne fait pas des entrevues aux journalistes faisant passer un messages que la populasse prendra pour du cash...
Le Dr Hébert est en plein dans son élément pour critiquer le système de santé, non? Et nous, toi, moi, selon ce que tu écris, on devrait s'abstenir de commenter vu que nous ne sommes pas dans notre élément. Me semble que ça jure comme argumentation là, tu ne trouves pas? Je vais donc me contenter de critiquer seulement en éducation et je ne suis pas certain que je vais être considéré si je comprends bien ta conclusion. Je vais réfléchir à tout ça là...
mdr
Nous on est sur un forum, on ne fait pas des entrevues aux journalistes faisant passer un messages que la populasse prendra pour du cash...
Santé: Dumont accuse les libéraux d’immobilisme
Mario Dumont s'est dit ulcéré par la vitesse à laquelle le ministre Couillard a rejeté les principales conclusions du rapport Castonguay.
Le chef de l'Action démocratique, Mario Dumont, promet qu'il y aura une réforme du réseau de la santé au Québec, avec ou sans le ministre responsable Philippe Couillard.
S'adressant aux membres de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Est de l'île de Montréal, mercredi, le chef de l'Opposition officielle s'est montré ulcéré par la vitesse à laquelle le ministre Couillard a rejeté les principales conclusions du rapport Castonguay.
«Le pilote automatique, le statu quo, n'est plus possible, et cette réforme doit avoir lieu avec ou sans Philippe Couillard, a dit M. Dumont. C'est pas le fait qu'un homme ça ne lui tente plus, (...) qu'il n'y croit pas.
«C'est un peu le vieux dilemme des péquistes et des libéraux. Les péquistes, c'est l'immobilisme par idéologie; les libéraux, c'est l'immobilisme par paresse», a-t-il ajouté. ( )
Selon Mario Dumont, le rapport Castonguay est un bulletin d'échec pour les libéraux qui avaient promis de régler les problèmes en santé et qui avaient demandé à la population de les juger sur leurs réalisations dans ce domaine.
«Ça fait cinq ans qu'ils mettent la faute sur l'ancien gouvernement. (...) Ça fait cinq ans qu'ils nous disent que leur priorité c'est la santé», a lancé M. Dumont.
Le leader adéquiste appuie la quasi-totalité des recommandations du rapport Castonguay, à l'exception de l'augmentation d'un point de pourcentage de la taxe de vente (TVQ). M. Dumont est ainsi en faveur du décloisonnement de la pratique médicale, de l'instauration de frais modérateurs et d'un plus grand rôle pour le secteur privé.
«M. Couillard, ce que je l'entends dire, c'est qu'il manque de médecins et qu'il manque d'argent. Il y a des médecins qui seraient prêts à travailler plus, et il le leur interdit, et il y a des gens qui seraient prêts à payer plus, et il le leur interdit. J'appelle ça plaider sa propre turpitude», a dit le chef de l'ADQ.
«Ce que les gens du rapport Castonguay proposent, ce que nous on propose, c'est: vu qu'on manque de médecins, décloisonnons. Permettons à nos médecins d'en faire le plus possible.»
Il reproche au ministre Couillard de perpétuer la fuite en avant de tous ses prédécesseurs, qui se manifeste par un constat d'échec, suivi de la création d'un groupe de travail, de la production d'un rapport recommandant des transformations majeures pour se conclure par une mise sur les tablettes et le maintien du statu quo.
Or, Mario Dumont fait valoir que le réseau ne peut être maintenu dans son état actuel et avertit que le statu quo ne pourra que produire des rapports dressant un constat encore plus catastrophique à chaque fois.
Mario Dumont s'est dit ulcéré par la vitesse à laquelle le ministre Couillard a rejeté les principales conclusions du rapport Castonguay.
Le chef de l'Action démocratique, Mario Dumont, promet qu'il y aura une réforme du réseau de la santé au Québec, avec ou sans le ministre responsable Philippe Couillard.
S'adressant aux membres de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Est de l'île de Montréal, mercredi, le chef de l'Opposition officielle s'est montré ulcéré par la vitesse à laquelle le ministre Couillard a rejeté les principales conclusions du rapport Castonguay.
«Le pilote automatique, le statu quo, n'est plus possible, et cette réforme doit avoir lieu avec ou sans Philippe Couillard, a dit M. Dumont. C'est pas le fait qu'un homme ça ne lui tente plus, (...) qu'il n'y croit pas.
«C'est un peu le vieux dilemme des péquistes et des libéraux. Les péquistes, c'est l'immobilisme par idéologie; les libéraux, c'est l'immobilisme par paresse», a-t-il ajouté. ( )
Selon Mario Dumont, le rapport Castonguay est un bulletin d'échec pour les libéraux qui avaient promis de régler les problèmes en santé et qui avaient demandé à la population de les juger sur leurs réalisations dans ce domaine.
«Ça fait cinq ans qu'ils mettent la faute sur l'ancien gouvernement. (...) Ça fait cinq ans qu'ils nous disent que leur priorité c'est la santé», a lancé M. Dumont.
Le leader adéquiste appuie la quasi-totalité des recommandations du rapport Castonguay, à l'exception de l'augmentation d'un point de pourcentage de la taxe de vente (TVQ). M. Dumont est ainsi en faveur du décloisonnement de la pratique médicale, de l'instauration de frais modérateurs et d'un plus grand rôle pour le secteur privé.
«M. Couillard, ce que je l'entends dire, c'est qu'il manque de médecins et qu'il manque d'argent. Il y a des médecins qui seraient prêts à travailler plus, et il le leur interdit, et il y a des gens qui seraient prêts à payer plus, et il le leur interdit. J'appelle ça plaider sa propre turpitude», a dit le chef de l'ADQ.
«Ce que les gens du rapport Castonguay proposent, ce que nous on propose, c'est: vu qu'on manque de médecins, décloisonnons. Permettons à nos médecins d'en faire le plus possible.»
Il reproche au ministre Couillard de perpétuer la fuite en avant de tous ses prédécesseurs, qui se manifeste par un constat d'échec, suivi de la création d'un groupe de travail, de la production d'un rapport recommandant des transformations majeures pour se conclure par une mise sur les tablettes et le maintien du statu quo.
Or, Mario Dumont fait valoir que le réseau ne peut être maintenu dans son état actuel et avertit que le statu quo ne pourra que produire des rapports dressant un constat encore plus catastrophique à chaque fois.
Dumont encense le rapport Castonguay
Le chef de l'opposition Mario Dumont approuve complètement les recommandations du rapport Castonguay sur le financement du système de santé, sauf pour l'augmentation de la taxe de vente.
«C'est un rapport lucide, extra-lucide, courageux parce qu'il va vers les vraies solutions», a déclaré hier M. Dumont devant la chambre de commerce et d'industrie de l'est de l'île de Montréal. Par la même occasion, il a vertement critiqué la façon dont le gouvernement Charest a écarté ces mêmes recommandations. «Le rapport a été tabletté plus vite qu'aucun patient n'a jamais été soigné dans une urgence du Québec», a lancé le chef de l'Action démocratique du Québec.
M. Dumont appuie particulièrement les idées d'introduire une franchise annuelle pour les soins de santé et de permettre aux médecins d'exercer en même temps au public et au privé. Il ne croit pas que cette dernière mesure nuise au système public en drainant ses médecins et infirmières. Il affirme qu'il suffit d'exiger un minimum de service public aux médecins, comme le propose le rapport Castonguay.
«Il y a une logique implacable d'ajout de soins derrière cette approche», a-t-il tranché.
M. Dumont continue de soutenir que les médecins spécialistes sont soumis à des quotas et auraient du temps libre pour pratiquer à l'extérieur du système public.
Pourtant, experts et observateurs s'entendent pour dire que c'est la pénurie d'infirmières, à laquelle fait largement référence le rapport Castonguay, qui restreint la pratique des spécialistes, particulièrement les chirurgiens.
M. Dumont avertit que le rapport Castonguay lui servira de cheval de bataille pendant la campagne électorale. «En 2003, M. Charest demandait à être jugé sur la santé, dit-il. Le jugement est là: c'est un échec financier et humain.»
«On n'en a pas pour notre argent», a-t-il ajouté, faisant référence au titre du rapport de la commission.
Il a attaqué la crédibilité du ministre de la Santé Philippe Couillard. «Pourquoi avoir commandé ce rapport, si c'était pour nous dire: «finalement, tout était correct dans le système de santé, tout était parfait?»«
«Cette réforme doit avoir lieu, avec ou sans Philippe Couillard, a-t-il averti. Ceux qui pensaient que le débat s'est terminé hier (mardi) se trompent. Il va avoir lieu.»
Claude Castonguay pourra au moins se consoler avec les propos de M. Dumont, lui qui s'est plaint hier de la façon dont son rapport a été accueilli. M. Castonguay «a prouvé une fois de plus qu'il est un colosse de la politique québécoise, par sa capacité de réforme», a dit M. Dumont.
Même si M. Castonguay a été choisi par le Parti libéral au sein de la commission, il a adopté sur la santé des positions proches de celles de l'Action démocratique, allant jusqu'à se réjouir à l'avance de la percée de l'ADQ aux dernières élections, l'an dernier.
Le chef de l'opposition Mario Dumont approuve complètement les recommandations du rapport Castonguay sur le financement du système de santé, sauf pour l'augmentation de la taxe de vente.
«C'est un rapport lucide, extra-lucide, courageux parce qu'il va vers les vraies solutions», a déclaré hier M. Dumont devant la chambre de commerce et d'industrie de l'est de l'île de Montréal. Par la même occasion, il a vertement critiqué la façon dont le gouvernement Charest a écarté ces mêmes recommandations. «Le rapport a été tabletté plus vite qu'aucun patient n'a jamais été soigné dans une urgence du Québec», a lancé le chef de l'Action démocratique du Québec.
M. Dumont appuie particulièrement les idées d'introduire une franchise annuelle pour les soins de santé et de permettre aux médecins d'exercer en même temps au public et au privé. Il ne croit pas que cette dernière mesure nuise au système public en drainant ses médecins et infirmières. Il affirme qu'il suffit d'exiger un minimum de service public aux médecins, comme le propose le rapport Castonguay.
«Il y a une logique implacable d'ajout de soins derrière cette approche», a-t-il tranché.
M. Dumont continue de soutenir que les médecins spécialistes sont soumis à des quotas et auraient du temps libre pour pratiquer à l'extérieur du système public.
Pourtant, experts et observateurs s'entendent pour dire que c'est la pénurie d'infirmières, à laquelle fait largement référence le rapport Castonguay, qui restreint la pratique des spécialistes, particulièrement les chirurgiens.
M. Dumont avertit que le rapport Castonguay lui servira de cheval de bataille pendant la campagne électorale. «En 2003, M. Charest demandait à être jugé sur la santé, dit-il. Le jugement est là: c'est un échec financier et humain.»
«On n'en a pas pour notre argent», a-t-il ajouté, faisant référence au titre du rapport de la commission.
Il a attaqué la crédibilité du ministre de la Santé Philippe Couillard. «Pourquoi avoir commandé ce rapport, si c'était pour nous dire: «finalement, tout était correct dans le système de santé, tout était parfait?»«
«Cette réforme doit avoir lieu, avec ou sans Philippe Couillard, a-t-il averti. Ceux qui pensaient que le débat s'est terminé hier (mardi) se trompent. Il va avoir lieu.»
Claude Castonguay pourra au moins se consoler avec les propos de M. Dumont, lui qui s'est plaint hier de la façon dont son rapport a été accueilli. M. Castonguay «a prouvé une fois de plus qu'il est un colosse de la politique québécoise, par sa capacité de réforme», a dit M. Dumont.
Même si M. Castonguay a été choisi par le Parti libéral au sein de la commission, il a adopté sur la santé des positions proches de celles de l'Action démocratique, allant jusqu'à se réjouir à l'avance de la percée de l'ADQ aux dernières élections, l'an dernier.
Marois regarde Charest se dépatouiller
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, refuse de commenter le rapport Castonguay sur le financement de la santé. Elle estime qu'il revient d'abord au gouvernement de Jean Charest d'indiquer le sort qu'il entend lui réserver.
«Il faudrait demander au gouvernement où il en est. C'est lui qui est à la direction. Quand on a été au gouvernement, on a donné un mandat à la commission Clair. Quand elle a déposé son rapport (en 2001), on a retenu une grande majorité des recommandations qui étaient là et on les a mises en oeuvre. Les groupes de médecine de famille, au cas où on ne s'en souviendrait pas, c'est le rapport Clair qui les proposait», a soutenu Mme Marois, mercredi, à l'issue d'une allocution présentée devant les membres de l'Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie.
«Je ne me substituerai pas au gouvernement. Qu'il assume ses responsabilités. Demandez au gouvernement quelle est sa solution. Je veux savoir ce qu'il va faire pour la suite des choses. Peut-être pourrons-nous en débattre», a-t-elle ajouté.
Mme Marois a dit trouver plutôt curieux que le gouvernement ait commandé deux rapports sur la santé au cours des dernières années (Ménard et Castonguay) et qu'il «rejette tout du revers de la main».
La députée de Charlevoix a dit avoir bien hâte de voir ce que sera la solution mise de l'avant par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, qui dit que «ce n'est pas nécessaire d'ajouter nécessairement beaucoup d'argent».
«Je ne veux pas faire d'exégèse actuellement. Je pense qu'il y aura des débats, bien sûr. Il y a des choses fort intéressantes et pertinentes dans le rapport», a dit Mme Marois, tout en refusant d'aller plus loin dans son analyse.
«Je suis très déçue de l'attitude du gouvernement qui savait ce qu'il faisait. J'ai l'impression qu'une fois qu'il a le rapport entre les mains, c'est comme s'il ne l'avait pas commandé. Je ne sais pas ce qu'en pense madame (Monique) Jérôme-Forget», a-t-elle commenté à propos de la ministre des Finances.
En 2001, la Commission sur le financement des services de santé présidée par Michel Clair suggérait la création d'une caisse d'assurance vieillesse à laquelle contribueraient tous les contribuables pour financer les services dont ils auront besoin au moment où ils seront en perte d'autonomie. La commission Clair recommandait également la mise en place d'entente entre les hôpitaux et les cliniques privées pour des chirurgies mineures, notamment, de façon à réduire les listes d'attente.
En 2005, la commission Ménard sur le financement des soins de santé au Québec, dirigée par Jacques Ménard, proposait la mise en place d'une assurance-vieillesse et une hausse de la taxe de vente.
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, refuse de commenter le rapport Castonguay sur le financement de la santé. Elle estime qu'il revient d'abord au gouvernement de Jean Charest d'indiquer le sort qu'il entend lui réserver.
«Il faudrait demander au gouvernement où il en est. C'est lui qui est à la direction. Quand on a été au gouvernement, on a donné un mandat à la commission Clair. Quand elle a déposé son rapport (en 2001), on a retenu une grande majorité des recommandations qui étaient là et on les a mises en oeuvre. Les groupes de médecine de famille, au cas où on ne s'en souviendrait pas, c'est le rapport Clair qui les proposait», a soutenu Mme Marois, mercredi, à l'issue d'une allocution présentée devant les membres de l'Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie.
«Je ne me substituerai pas au gouvernement. Qu'il assume ses responsabilités. Demandez au gouvernement quelle est sa solution. Je veux savoir ce qu'il va faire pour la suite des choses. Peut-être pourrons-nous en débattre», a-t-elle ajouté.
Mme Marois a dit trouver plutôt curieux que le gouvernement ait commandé deux rapports sur la santé au cours des dernières années (Ménard et Castonguay) et qu'il «rejette tout du revers de la main».
La députée de Charlevoix a dit avoir bien hâte de voir ce que sera la solution mise de l'avant par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, qui dit que «ce n'est pas nécessaire d'ajouter nécessairement beaucoup d'argent».
«Je ne veux pas faire d'exégèse actuellement. Je pense qu'il y aura des débats, bien sûr. Il y a des choses fort intéressantes et pertinentes dans le rapport», a dit Mme Marois, tout en refusant d'aller plus loin dans son analyse.
«Je suis très déçue de l'attitude du gouvernement qui savait ce qu'il faisait. J'ai l'impression qu'une fois qu'il a le rapport entre les mains, c'est comme s'il ne l'avait pas commandé. Je ne sais pas ce qu'en pense madame (Monique) Jérôme-Forget», a-t-elle commenté à propos de la ministre des Finances.
En 2001, la Commission sur le financement des services de santé présidée par Michel Clair suggérait la création d'une caisse d'assurance vieillesse à laquelle contribueraient tous les contribuables pour financer les services dont ils auront besoin au moment où ils seront en perte d'autonomie. La commission Clair recommandait également la mise en place d'entente entre les hôpitaux et les cliniques privées pour des chirurgies mineures, notamment, de façon à réduire les listes d'attente.
En 2005, la commission Ménard sur le financement des soins de santé au Québec, dirigée par Jacques Ménard, proposait la mise en place d'une assurance-vieillesse et une hausse de la taxe de vente.
Le PQ veut améliorer le public avant d’aller au privé
L'efficacité du système public de santé doit être améliorée avant d'investir davantage dans le développement des soins offerts par le secteur privé, a déclaré mardi le critique en matière de Santé du Parti québécois.
Bernard Drainville a indiqué que les dépenses faites au Québec dans le secteur privé sont déjà les plus élevées parmi les pays industrialisés et que malgré tout, le système de santé québécois continue d'avoir des problèmes.
Lors d'un point de presse qui a suivi le dépôt du rapport du groupe de travail sur le financement du système de santé, M. Drainville a affirmé que sa formation politique était favorable à une révision des façons de faire dans le secteur de la santé afin d'identifier les améliorations possibles.
Il estime par ailleurs que le gouvernement du Québec aurait dû récupérer la baisse de la taxe sur les produits et services décidée par Ottawa, comme le souhaitait le Parti québécois, afin d'obtenir du financement supplémentaire pour les soins de santé.
M. Drainville a soutenu mardi qu'une telle décision aurait permis de recueillir les sommes que le rapport propose d'aller chercher grâce à une franchise qui varierait selon le revenu et le nombre de visites médicales effectuées.
Autres réactions
La CSN salue pour sa part la mise en place d'un fonds de stabilisation dédié à la santé, tel que le propose le rapport du groupe présidé par Claude Castonguay. Cependant, la présidente de la centrale, Claudette Carbonneau, rejette le principe d'utilisateur payeur, préférant que le gouvernement du Québec récupère la totalité du point de pourcentage de la taxe de vente que vient de délaisser le gouvernement fédéral.
La CSN, qui représente une multitude d'employés du réseau de la santé, est contre la mise en place d'un ticket modérateur déguisé sous la forme d'un système de franchise en fonction du nombre de visites chez le médecin et du revenu de l'utilisateur. Elle y voit une entorse à l'universalité.
Pour sa part, l'Association médicale du Québec a réagi positivement au rapport Castonguay. Son président, le docteur Jean-Bernard Trudeau, estime qu'il faut une remise en question profonde du système public si l'on veut préserver les acquis du réseau.
Le docteur Trudeau se dit d'ailleurs préoccupé par la performance du réseau en termes de qualité de soins et de sécurité.
De son côté, le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, s'est réjoui du fait que l'on s'attarde finalement à l'origine des coûts de gestion du système de santé. Il considère que ces coûts sont trop importants parce que personne d'autre que le ministre de la Santé n'est imputable dans le réseau.
M. Brunet apprécie aussi l'accélération proposée du déploiement de cliniques de santé afin de donner à chaque Québécois l'accès à un médecin de famille.
Par contre, il a des réserves quant à l'imposition d'une franchise annuelle qui serait calculée en fonction du revenu et du nombre de visites médicales, ainsi que le fait de limiter les dépenses des soins de santé en fonction des revenus de l'État.
L'efficacité du système public de santé doit être améliorée avant d'investir davantage dans le développement des soins offerts par le secteur privé, a déclaré mardi le critique en matière de Santé du Parti québécois.
Bernard Drainville a indiqué que les dépenses faites au Québec dans le secteur privé sont déjà les plus élevées parmi les pays industrialisés et que malgré tout, le système de santé québécois continue d'avoir des problèmes.
Lors d'un point de presse qui a suivi le dépôt du rapport du groupe de travail sur le financement du système de santé, M. Drainville a affirmé que sa formation politique était favorable à une révision des façons de faire dans le secteur de la santé afin d'identifier les améliorations possibles.
Il estime par ailleurs que le gouvernement du Québec aurait dû récupérer la baisse de la taxe sur les produits et services décidée par Ottawa, comme le souhaitait le Parti québécois, afin d'obtenir du financement supplémentaire pour les soins de santé.
M. Drainville a soutenu mardi qu'une telle décision aurait permis de recueillir les sommes que le rapport propose d'aller chercher grâce à une franchise qui varierait selon le revenu et le nombre de visites médicales effectuées.
Autres réactions
La CSN salue pour sa part la mise en place d'un fonds de stabilisation dédié à la santé, tel que le propose le rapport du groupe présidé par Claude Castonguay. Cependant, la présidente de la centrale, Claudette Carbonneau, rejette le principe d'utilisateur payeur, préférant que le gouvernement du Québec récupère la totalité du point de pourcentage de la taxe de vente que vient de délaisser le gouvernement fédéral.
La CSN, qui représente une multitude d'employés du réseau de la santé, est contre la mise en place d'un ticket modérateur déguisé sous la forme d'un système de franchise en fonction du nombre de visites chez le médecin et du revenu de l'utilisateur. Elle y voit une entorse à l'universalité.
Pour sa part, l'Association médicale du Québec a réagi positivement au rapport Castonguay. Son président, le docteur Jean-Bernard Trudeau, estime qu'il faut une remise en question profonde du système public si l'on veut préserver les acquis du réseau.
Le docteur Trudeau se dit d'ailleurs préoccupé par la performance du réseau en termes de qualité de soins et de sécurité.
De son côté, le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, s'est réjoui du fait que l'on s'attarde finalement à l'origine des coûts de gestion du système de santé. Il considère que ces coûts sont trop importants parce que personne d'autre que le ministre de la Santé n'est imputable dans le réseau.
M. Brunet apprécie aussi l'accélération proposée du déploiement de cliniques de santé afin de donner à chaque Québécois l'accès à un médecin de famille.
Par contre, il a des réserves quant à l'imposition d'une franchise annuelle qui serait calculée en fonction du revenu et du nombre de visites médicales, ainsi que le fait de limiter les dépenses des soins de santé en fonction des revenus de l'État.
Pauline Marois ne sait vraiment pas où elle s'en va hein?!
À propos de la baisse de la TPS elle avait dit à la fin novembre que si elle gagnait les prochaines élections elle monterait la TVQ, le lendemain elle disait que non si elle arrivait au pouvoir elle ne la monterait pas, mais du même souffle elle a reproché à Charest de ne pas l'avoir haussé?!
Là Bernard Drainville dit et je cite : « que le gouvernement du Québec aurait dû récupérer la baisse de la taxe sur les produits et services décidée par Ottawa, comme le souhaitait le Parti québécois »
Mais s’ils entrent au pouvoir ils ne la monteront pas. Heuuuuuuu?
Je comprend qu’elle ne veuille pas commenter le rapport Castonguay…!
Elle vient tout juste de dire qu’elle fera tomber le gouvernement au prochain budget… Ah oui?! J’espère que cette fois elle respectera sa parole et votera vraiment contre au prochain vote… Ça pourrait être drôle!
Mais bon, j’en doute… Elle était sensé défier le gouvernement à la première occasion voilà pas si longtemps, et pourtant lorsque l'occasion s'est pointé et bien elle a comme changé d'idée…
Une chance qu'il y a des syndicats hein?!
À propos de la baisse de la TPS elle avait dit à la fin novembre que si elle gagnait les prochaines élections elle monterait la TVQ, le lendemain elle disait que non si elle arrivait au pouvoir elle ne la monterait pas, mais du même souffle elle a reproché à Charest de ne pas l'avoir haussé?!
Là Bernard Drainville dit et je cite : « que le gouvernement du Québec aurait dû récupérer la baisse de la taxe sur les produits et services décidée par Ottawa, comme le souhaitait le Parti québécois »
Mais s’ils entrent au pouvoir ils ne la monteront pas. Heuuuuuuu?
Je comprend qu’elle ne veuille pas commenter le rapport Castonguay…!
Elle vient tout juste de dire qu’elle fera tomber le gouvernement au prochain budget… Ah oui?! J’espère que cette fois elle respectera sa parole et votera vraiment contre au prochain vote… Ça pourrait être drôle!
Mais bon, j’en doute… Elle était sensé défier le gouvernement à la première occasion voilà pas si longtemps, et pourtant lorsque l'occasion s'est pointé et bien elle a comme changé d'idée…
Une chance qu'il y a des syndicats hein?!
Le jeudi 21 février 2008
Le meilleur moyen d'en avoir pour notre argent
La Tribune
Le rapport du Groupe de travail sur le financement du système de santé comporte des recommandations attendues étant donné les positions antérieures de son président, mais aussi certains éléments positifs qu'il convient de signaler.
Sans surprises, le rapport clame une plus grande ouverture vers le privé, prétextant la croissance non contrôlé des coûts de santé. Les comparaisons canadiennes et internationales de ce rapport sont encore une fois discutables, car on oublie que le Québec est la seule province canadienne et la seule juridiction de l'OCDE à combiner les services de santé et les services sociaux dans le même poste budgétaire, ce qui gonfle artificiellement les coûts au Québec par rapport aux autres pays et provinces. Il faut se rappeler que ce sont les systèmes publics qui ont le mieux contrôlé la croissance des coûts alors que les régimes privés, alimentés par la recherche du profit et la multiplication des services, ont vu leurs coûts exploser au cours des dernières années. Comme Michel Venne, nous dénonçons une telle approche qui en plus drainerait les ressources humaines limitées du système public dans le contexte actuel de pénuries, rendant encore moins accessibles les soins aux malades chroniques, aux aînés et aux défavorisés.
L'introduction de frais modérateurs, franchises et autres cotisations limiterait encore plus l'accès aux soins et n'aurait aucun impact sur le financement lorsqu'on prend en compte la gestion et la bureaucratie additionnelle qu'ils entraînent. La pratique mixte des médecins au public et au privé ouvrirait la voie à des abus - les médecins ayant tout intérêt à allonger les listes d'attente du système public pour aiguiller les patients vers leur pratique privée plus lucrative - en plus de drainer les ressources médicales déjà limités du système public.
Éléments intéressants
Par contre, le rapport comporte des éléments intéressants qu'il convient d'examiner. L'accent mis sur la prévention et l'accès pour tous à des soins de première ligne est tout à fait pertinente. Le chapitre sur le vieillissement de la population évite enfin l'approche catastrophique et ne fait pas porter aux aînés l'odieux de l'accélération des coûts de santé. Il enterre avec raison l'idée d'une assurance autonomie distincte que préconisaient les rapports Clair et Ménard. Il insiste sur l'importance d'investir des sommes considérables dans le soutien à domicile pour éviter le recours à des ressources inappropriées et coûteuses comme les hôpitaux et les centres d'hébergement. Selon les études que nous avons réalisées pour faire passer le soutien de l'État du maigre 10% des besoins qu'on observe actuellement à une proportion minimale de 40%, un investissement annuel de 500 millions de dollars serait nécessaire. Une telle injection rapporterait rapidement des bénéfices par les coûts économisés à l'hôpital et en institution d'hébergement.
On propose aussi de moduler le financement en fonction du degré de dépendance et de responsabiliser la personne dans la détermination des services nécessaires. Les outils pour ce faire sont actuellement disponibles et implantés au Québec. Chaque personne nécessitant des services à domicile ou un hébergement est évaluée par l'Outil d'évaluation multiclientèle qui comporte une grille d'autonomie (le Système de mesure de l'autonomie fonctionnelle qui détermine le panier de services nécessaires et les coûts engendrés. Il ne suffirait que d'implanter une Prestation de soutien à l'autonomie (PSA comme l'ont fait d'autres pays (France, Allemagne). Cette prestation pourrait être en nature lorsque les services sont fournis par le réseau public (CLSC, centres d'hébergement ou en espèce pour que la personne puisse acheter des services au privé, aux entreprises d'économie sociale, aux organismes communautaires ou encore dédommager un proche aidant. Pour le réseau public, la PSA permettrait d'ajuster le financement aux clientèles desservis et de mettre un terme au financement actuel déterminé largement sur une base historique que dénonce d'ailleurs le rapport Castonguay.
Nous souscrivons aussi à la proposition d'utiliser un point de TVQ pour financer le système de santé. Les gouvernements successifs des deux dernières décennies ont condamné la réduction des transferts fédéraux et le déséquilibre fiscal. À deux reprises, le fédéral a fourni des opportunités de réduire le déséquilibre en réduisant la TPS, mais le gouvernement libéral a préféré ne pas investir ce champ de taxation libéré. Pour le citoyen, il ne s'agit pas d'économies significatives, mais au niveau du Québec, ces sommes sont considérables (1 milliard par point et permettraient de rétablir le financement du système de santé pour solutionner en partie les problèmes d'accès et de qualité que nous vivons actuellement.
Tout en restant critique, il faut prendre conscience de la qualité et de l'équité de notre système de santé public. Au plan des résultats, nous avons des performances enviables en termes de taux de mortalité et d'espérance de vie, le Québec se situant en tête des pays industrialisés. Les problèmes actuels d'accès et de qualité sont largement tributaires du sous-financement et des pénuries de personnels médical, infirmier et de réadaptation. L'accroissement des admissions dans les programmes de formation devrait réduire les pénuries à moyen terme, mais il faut à court-terme investir davantage dans notre santé. L'ouverture au privé n'est pas une solution et il faut même s'empresser de colmater les brèches pratiquées au cours des dernières années. Notre système public est le plus équitable et le plus efficient. C'est le meilleur moyen d'en avoir pour notre argent.
Docteur Réjean Hébert, gériatre
Doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de
l'Université de Sherbrooke.
Co-président de la Consultation
publique sur les conditions de vie des aînés
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... CPOPINIONS --Message edité par Beppo le 2008-02-21 19:12:35--
Le meilleur moyen d'en avoir pour notre argent
La Tribune
Le rapport du Groupe de travail sur le financement du système de santé comporte des recommandations attendues étant donné les positions antérieures de son président, mais aussi certains éléments positifs qu'il convient de signaler.
Sans surprises, le rapport clame une plus grande ouverture vers le privé, prétextant la croissance non contrôlé des coûts de santé. Les comparaisons canadiennes et internationales de ce rapport sont encore une fois discutables, car on oublie que le Québec est la seule province canadienne et la seule juridiction de l'OCDE à combiner les services de santé et les services sociaux dans le même poste budgétaire, ce qui gonfle artificiellement les coûts au Québec par rapport aux autres pays et provinces. Il faut se rappeler que ce sont les systèmes publics qui ont le mieux contrôlé la croissance des coûts alors que les régimes privés, alimentés par la recherche du profit et la multiplication des services, ont vu leurs coûts exploser au cours des dernières années. Comme Michel Venne, nous dénonçons une telle approche qui en plus drainerait les ressources humaines limitées du système public dans le contexte actuel de pénuries, rendant encore moins accessibles les soins aux malades chroniques, aux aînés et aux défavorisés.
L'introduction de frais modérateurs, franchises et autres cotisations limiterait encore plus l'accès aux soins et n'aurait aucun impact sur le financement lorsqu'on prend en compte la gestion et la bureaucratie additionnelle qu'ils entraînent. La pratique mixte des médecins au public et au privé ouvrirait la voie à des abus - les médecins ayant tout intérêt à allonger les listes d'attente du système public pour aiguiller les patients vers leur pratique privée plus lucrative - en plus de drainer les ressources médicales déjà limités du système public.
Éléments intéressants
Par contre, le rapport comporte des éléments intéressants qu'il convient d'examiner. L'accent mis sur la prévention et l'accès pour tous à des soins de première ligne est tout à fait pertinente. Le chapitre sur le vieillissement de la population évite enfin l'approche catastrophique et ne fait pas porter aux aînés l'odieux de l'accélération des coûts de santé. Il enterre avec raison l'idée d'une assurance autonomie distincte que préconisaient les rapports Clair et Ménard. Il insiste sur l'importance d'investir des sommes considérables dans le soutien à domicile pour éviter le recours à des ressources inappropriées et coûteuses comme les hôpitaux et les centres d'hébergement. Selon les études que nous avons réalisées pour faire passer le soutien de l'État du maigre 10% des besoins qu'on observe actuellement à une proportion minimale de 40%, un investissement annuel de 500 millions de dollars serait nécessaire. Une telle injection rapporterait rapidement des bénéfices par les coûts économisés à l'hôpital et en institution d'hébergement.
On propose aussi de moduler le financement en fonction du degré de dépendance et de responsabiliser la personne dans la détermination des services nécessaires. Les outils pour ce faire sont actuellement disponibles et implantés au Québec. Chaque personne nécessitant des services à domicile ou un hébergement est évaluée par l'Outil d'évaluation multiclientèle qui comporte une grille d'autonomie (le Système de mesure de l'autonomie fonctionnelle qui détermine le panier de services nécessaires et les coûts engendrés. Il ne suffirait que d'implanter une Prestation de soutien à l'autonomie (PSA comme l'ont fait d'autres pays (France, Allemagne). Cette prestation pourrait être en nature lorsque les services sont fournis par le réseau public (CLSC, centres d'hébergement ou en espèce pour que la personne puisse acheter des services au privé, aux entreprises d'économie sociale, aux organismes communautaires ou encore dédommager un proche aidant. Pour le réseau public, la PSA permettrait d'ajuster le financement aux clientèles desservis et de mettre un terme au financement actuel déterminé largement sur une base historique que dénonce d'ailleurs le rapport Castonguay.
Nous souscrivons aussi à la proposition d'utiliser un point de TVQ pour financer le système de santé. Les gouvernements successifs des deux dernières décennies ont condamné la réduction des transferts fédéraux et le déséquilibre fiscal. À deux reprises, le fédéral a fourni des opportunités de réduire le déséquilibre en réduisant la TPS, mais le gouvernement libéral a préféré ne pas investir ce champ de taxation libéré. Pour le citoyen, il ne s'agit pas d'économies significatives, mais au niveau du Québec, ces sommes sont considérables (1 milliard par point et permettraient de rétablir le financement du système de santé pour solutionner en partie les problèmes d'accès et de qualité que nous vivons actuellement.
Tout en restant critique, il faut prendre conscience de la qualité et de l'équité de notre système de santé public. Au plan des résultats, nous avons des performances enviables en termes de taux de mortalité et d'espérance de vie, le Québec se situant en tête des pays industrialisés. Les problèmes actuels d'accès et de qualité sont largement tributaires du sous-financement et des pénuries de personnels médical, infirmier et de réadaptation. L'accroissement des admissions dans les programmes de formation devrait réduire les pénuries à moyen terme, mais il faut à court-terme investir davantage dans notre santé. L'ouverture au privé n'est pas une solution et il faut même s'empresser de colmater les brèches pratiquées au cours des dernières années. Notre système public est le plus équitable et le plus efficient. C'est le meilleur moyen d'en avoir pour notre argent.
Docteur Réjean Hébert, gériatre
Doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de
l'Université de Sherbrooke.
Co-président de la Consultation
publique sur les conditions de vie des aînés
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... CPOPINIONS --Message edité par Beppo le 2008-02-21 19:12:35--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
J'ai lu que 44 % des dépenses du Québes vont en santé.
mettons qu'on est pas parti sur le bon bord avec la population vieillissante
Pyramides des âges, Quebec, 1 juillet 2007 :
http://pic.aceboard.net/img/5397/6479/1203655650.gif
Mais qui sort pas bien sur fond bleu ici (allez cliquez sur le lien ci-haut pour mieux voir)
Source : http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/soci ... /pyram.htm --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-02-21 23:59:13--
mettons qu'on est pas parti sur le bon bord avec la population vieillissante
Pyramides des âges, Quebec, 1 juillet 2007 :
http://pic.aceboard.net/img/5397/6479/1203655650.gif
Mais qui sort pas bien sur fond bleu ici (allez cliquez sur le lien ci-haut pour mieux voir)
Source : http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/soci ... /pyram.htm --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-02-21 23:59:13--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
On appelle ça la PYRAMIDE des âges car normalement c'est une forme de pyramide avec beaucoup de jeunes à la base, et moins de monde plus on monte au sommet.
le problème c'est qu'on ne respecte pas cette structure pyramidale. (Il y a comme un gros ventre dans la pyramide)
Et regardez à la base ceux qui doivent payer.
Aussi, regardez où est la masse critique des voteurs (la grande proportion de bleu, et à qui le gouvernement doit plaire pour être ré élu) --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-02-22 00:14:14--
le problème c'est qu'on ne respecte pas cette structure pyramidale. (Il y a comme un gros ventre dans la pyramide)
Et regardez à la base ceux qui doivent payer.
Aussi, regardez où est la masse critique des voteurs (la grande proportion de bleu, et à qui le gouvernement doit plaire pour être ré élu) --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-02-22 00:14:14--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Bambi_Smiley a écritOn appelle ça la PYRAMIDE des âges car normalement c'est une forme de pyramide avec beaucoup de jeunes à la base, et moins de monde plus on monte au sommet.
le problème c'est qu'on ne respecte pas cette structure pyramidale. (Il y a comme un gros ventre dans la pyramide)
Et regardez à la base ceux qui doivent payer.
Aussi, regardez où est la masse critique des voteurs (la grande proportion de bleu, et à qui le gouvernement doit plaire pour être ré élu)
Est-ce à dire qu'un retraîté qui reçoit son fonds de pension cesse de payer de l'impôts? Je crois que de plus en plus qu'on tende à rectifier cette mauvaise impression que nous avons. Le retraîté fait sa quote part pour la société et même plus car il est de plus en plus prouver que son apport à celle-ci est indispensable. Présentement, on reconnaît tout le bénévolat que les retraîtés font et qui par le fait même économise des coûts considérables à l'état. D'ailleurs, si je ne m'abuse le rapport Castonguay aborde ce sujet.
--Message edité par Beppo le 2008-02-22 14:12:11--
le problème c'est qu'on ne respecte pas cette structure pyramidale. (Il y a comme un gros ventre dans la pyramide)
Et regardez à la base ceux qui doivent payer.
Aussi, regardez où est la masse critique des voteurs (la grande proportion de bleu, et à qui le gouvernement doit plaire pour être ré élu)
Est-ce à dire qu'un retraîté qui reçoit son fonds de pension cesse de payer de l'impôts? Je crois que de plus en plus qu'on tende à rectifier cette mauvaise impression que nous avons. Le retraîté fait sa quote part pour la société et même plus car il est de plus en plus prouver que son apport à celle-ci est indispensable. Présentement, on reconnaît tout le bénévolat que les retraîtés font et qui par le fait même économise des coûts considérables à l'état. D'ailleurs, si je ne m'abuse le rapport Castonguay aborde ce sujet.
--Message edité par Beppo le 2008-02-22 14:12:11--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Faudrait qu'il y en a qui aille voir dans les urgences pour voir quelle groupe de la société qui pacte le plus les salles d'urgences.
EX: par chez nous les authoctones sont environ 5 à 10% de la population et sont environ de 30 à 40% la clientèle des urgences.
Jamais vu les urgences engorgés par les personnes agées.
EX: par chez nous les authoctones sont environ 5 à 10% de la population et sont environ de 30 à 40% la clientèle des urgences.
Jamais vu les urgences engorgés par les personnes agées.
À quoi sert les lois lorsqu'il n'y a pas de JUSTICE ??
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Le vendredi 22 février 2008
La privatisation des soins a nui aux Britanniques
André Noël
La Presse
La sous-traitance des soins de santé dans des cliniques privées a nui au réseau de santé public en Grande-Bretagne, indique une étude qui paraît aujourd'hui dans le British Medical Journal, alors que cette réforme est en train de se mettre en place au Québec.
Le réseau de la santé britannique fonctionne sur la base de National Health Services (NHS) auxquels s'apparentent, au Québec, les agences régionales de la santé et des services sociaux. En 2003, le gouvernement britannique a demandé aux NHS de sous-traiter une partie des soins dans des centres médicaux privés, une pratique qu'encourage désormais le ministère de la Santé du Québec.
En établissant un système de sous-traitance, le gouvernement britannique a indiqué qu'il visait à accroître l'offre de services des NHS et à réduire les temps d'attente pour les chirurgies électives. Ce sont exactement les mêmes objectifs que vise le ministre Philippe Couillard, avec la création de centres médicaux associés.
Cinq ans après la mise en oeuvre de ce programme en Grande-Bretagne, le bilan est pitoyable, affirment les auteurs de la recherche publiée aujourd'hui, Allyson Pollock et Sylvia Godden, de l'Université d'Édimbourg. Les deux chercheurs ont cependant eu beaucoup de difficulté à recueillir les statistiques et les informations pour leur bilan, car celles-ci sont souvent manquantes. Mais, affirment-ils, les informations disponibles montrent clairement un échec.
«Cette politique de détourner les ressources limitées des NHS vers le secteur indépendant des centres de soins provoque la fragmentation et l'instabilité. Les lits et les services des NHS sont fermés pour que s'épanouisse le secteur privé lucratif. Malgré les assurances données par le secrétaire (ministre) de la Santé, Alan Johnson, la preuve disponible montre que le secteur privé fait des profits au détriment des patients, du public et des NHS.»
En 2006, à Londres, le comité sur la santé de la Chambre des communes a entendu des témoignages suggérant que certains centres privés offraient des soins bien en deçà des normes, ajoutent les chercheurs.
«Des organismes et des associations professionnels ont rapporté divers problèmes, comme l'utilisation de médecins formés à l'étranger et peu familiers avec les techniques chirurgicales des NHS, du laisser-aller dans la formation et la vérification, un manque de continuité des soins, et un grand nombre de litiges non résolus.
«Le Collège royal des chirurgiens d'Angleterre a fait état de preuves croissantes montrant que ces centres étaient incapables de gérer les complications, avec pour conséquence le transfert des patients dans les établissements existants des NHS.»
Les garanties initiales n'ont pas été respectées: les centres privés ont siphonné du personnel dans le réseau public, alors qu'ils n'étaient pas censés faire des embauches dans les NHS, ajoutent les auteurs. «Les définitions de pénurie de personnel ont été redéfinies pour faire en sorte que presque tout le personnel des NHS ait désormais le droit de travailler dans les centres privés.»
Les établissements publics se font parfois avoir en signant des contrats avec des centres privés, affirment les chercheurs. Ainsi, lorsque des retards ont empêché un fournisseur de services d'ouvrir un centre à temps, l'établissement public a quand même dû lui verser un million de livres (environ deux millions de dollars) pour les patients qui auraient dû y être traités pendant la durée du retard. --Message edité par Boule à mites le 2008-02-23 20:06:40--
La privatisation des soins a nui aux Britanniques
André Noël
La Presse
La sous-traitance des soins de santé dans des cliniques privées a nui au réseau de santé public en Grande-Bretagne, indique une étude qui paraît aujourd'hui dans le British Medical Journal, alors que cette réforme est en train de se mettre en place au Québec.
Le réseau de la santé britannique fonctionne sur la base de National Health Services (NHS) auxquels s'apparentent, au Québec, les agences régionales de la santé et des services sociaux. En 2003, le gouvernement britannique a demandé aux NHS de sous-traiter une partie des soins dans des centres médicaux privés, une pratique qu'encourage désormais le ministère de la Santé du Québec.
En établissant un système de sous-traitance, le gouvernement britannique a indiqué qu'il visait à accroître l'offre de services des NHS et à réduire les temps d'attente pour les chirurgies électives. Ce sont exactement les mêmes objectifs que vise le ministre Philippe Couillard, avec la création de centres médicaux associés.
Cinq ans après la mise en oeuvre de ce programme en Grande-Bretagne, le bilan est pitoyable, affirment les auteurs de la recherche publiée aujourd'hui, Allyson Pollock et Sylvia Godden, de l'Université d'Édimbourg. Les deux chercheurs ont cependant eu beaucoup de difficulté à recueillir les statistiques et les informations pour leur bilan, car celles-ci sont souvent manquantes. Mais, affirment-ils, les informations disponibles montrent clairement un échec.
«Cette politique de détourner les ressources limitées des NHS vers le secteur indépendant des centres de soins provoque la fragmentation et l'instabilité. Les lits et les services des NHS sont fermés pour que s'épanouisse le secteur privé lucratif. Malgré les assurances données par le secrétaire (ministre) de la Santé, Alan Johnson, la preuve disponible montre que le secteur privé fait des profits au détriment des patients, du public et des NHS.»
En 2006, à Londres, le comité sur la santé de la Chambre des communes a entendu des témoignages suggérant que certains centres privés offraient des soins bien en deçà des normes, ajoutent les chercheurs.
«Des organismes et des associations professionnels ont rapporté divers problèmes, comme l'utilisation de médecins formés à l'étranger et peu familiers avec les techniques chirurgicales des NHS, du laisser-aller dans la formation et la vérification, un manque de continuité des soins, et un grand nombre de litiges non résolus.
«Le Collège royal des chirurgiens d'Angleterre a fait état de preuves croissantes montrant que ces centres étaient incapables de gérer les complications, avec pour conséquence le transfert des patients dans les établissements existants des NHS.»
Les garanties initiales n'ont pas été respectées: les centres privés ont siphonné du personnel dans le réseau public, alors qu'ils n'étaient pas censés faire des embauches dans les NHS, ajoutent les auteurs. «Les définitions de pénurie de personnel ont été redéfinies pour faire en sorte que presque tout le personnel des NHS ait désormais le droit de travailler dans les centres privés.»
Les établissements publics se font parfois avoir en signant des contrats avec des centres privés, affirment les chercheurs. Ainsi, lorsque des retards ont empêché un fournisseur de services d'ouvrir un centre à temps, l'établissement public a quand même dû lui verser un million de livres (environ deux millions de dollars) pour les patients qui auraient dû y être traités pendant la durée du retard. --Message edité par Boule à mites le 2008-02-23 20:06:40--
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
Évolution n'est pas trahison par Joseph Facal
Puisque Stéphane Dion semble disposé à s’écraser de nouveau, nous pouvons continuer à discuter des choses vraiment importantes.
C’est le Parti Québécois, on le voit, qui est le plus directement interpellé par le rapport Castonguay sur l’avenir du système de santé. Pour des raisons philosophiques surtout, mais aussi pratiques.
Depuis des mois, les militants péquistes sont invités à réfléchir à plusieurs des questions abordées dans le rapport : le ticket modérateur, gentiment rebaptisé «franchise» par monsieur Castonguay, les assurances privées et la révision du panier de services couverts par le régime public.
Ces militants doivent se réunir à la mi-mars. On peut comprendre qu’il soit délicat pour la direction de trancher ces questions avant de les avoir entendus.
Dilemmes
Mais la prudence des commentaires exprimés jusqu’ici par l’aile parlementaire montre surtout que le parti est aujourd’hui face à un Rubicon, un moment-charnière de son histoire.
Sur la question sociale et financière la plus névralgique de toutes pour l’avenir du Québec, il faudra forcément se brancher. Voici venu le vrai test de sa capacité à évoluer.
Jusqu’ici, on nous a gentiment expliqué que la priorité devait aller au système public. Connaissez-vous quelqu’un au Québec qui soutienne le contraire ? Ou qui propose sérieusement d’adopter le modèle américain ?
Si on rejette fonds privés et franchise, et puisqu’on ne peut plus couper ailleurs, il faudra nécessairement augmenter les impôts et les taxes. C’est mathématique. Prêts ?
On nous dit qu’il faut améliorer la «productivité» du système. Mais si on veut des améliorations sérieuses, il faudra avoir une discussion franche avec des syndicats qui défendent leur pouvoir avant tout. Prêts ?
Radotage
Cela fait vingt ans, depuis Marc-Yvan Côté, que l’on cherche à améliorer le fonctionnement du système public sans rien y changer de fondamental, en y engloutissant des milliards qui ne donnent pas leur pleine mesure. La main sur le cœur, on déplore ensuite que l’État n’ait plus les moyens pour s’acquitter de ses autres missions.
La santé ne doit pas être une marchandise, nous dit-on. C’est vrai jusqu’à un certain point. Mais pourquoi l’argument ne vaut-il pas pour l’instruction, puisque nous acceptons l’école privée subventionnée ?
L’Europe est pleine de sociétés aussi «progressistes» que la nôtre où ces réformes ont été faites il y a des décennies. Expliquez notre système presque cubain à un socialiste français et il n’en reviendra pas.
Blocage
La pénurie de personnel, c’est vrai, complique les choses et commande la prudence. Mais il crève les oreilles que cette objection est utilisée pour justifier a posteriori un refus d’évoluer qui est d’abord idéologique et psychologique.
L’explication de ce blocage, qui doit absolument être surmonté, est simple. Chez les jeunes, c’est une soif d’absolu, de pureté, d’idéalisme qui n’est pas sans noblesse. Chez les plus âgés, c’est le sentiment que changer, ce serait renier, voire trahir ses combats passés.
Alors plutôt mourir avec la satisfaction morale d’être resté fidèle à ses «valeurs», même si cette paralysie contribue à transformer le système en une caricature de ce qu’on voulait qu’il soit à l’origine. C’est compréhensible, mais c’est surtout d’une infinie tristesse.
Publié dans Journal de Montréal et Journal de Québec
Puisque Stéphane Dion semble disposé à s’écraser de nouveau, nous pouvons continuer à discuter des choses vraiment importantes.
C’est le Parti Québécois, on le voit, qui est le plus directement interpellé par le rapport Castonguay sur l’avenir du système de santé. Pour des raisons philosophiques surtout, mais aussi pratiques.
Depuis des mois, les militants péquistes sont invités à réfléchir à plusieurs des questions abordées dans le rapport : le ticket modérateur, gentiment rebaptisé «franchise» par monsieur Castonguay, les assurances privées et la révision du panier de services couverts par le régime public.
Ces militants doivent se réunir à la mi-mars. On peut comprendre qu’il soit délicat pour la direction de trancher ces questions avant de les avoir entendus.
Dilemmes
Mais la prudence des commentaires exprimés jusqu’ici par l’aile parlementaire montre surtout que le parti est aujourd’hui face à un Rubicon, un moment-charnière de son histoire.
Sur la question sociale et financière la plus névralgique de toutes pour l’avenir du Québec, il faudra forcément se brancher. Voici venu le vrai test de sa capacité à évoluer.
Jusqu’ici, on nous a gentiment expliqué que la priorité devait aller au système public. Connaissez-vous quelqu’un au Québec qui soutienne le contraire ? Ou qui propose sérieusement d’adopter le modèle américain ?
Si on rejette fonds privés et franchise, et puisqu’on ne peut plus couper ailleurs, il faudra nécessairement augmenter les impôts et les taxes. C’est mathématique. Prêts ?
On nous dit qu’il faut améliorer la «productivité» du système. Mais si on veut des améliorations sérieuses, il faudra avoir une discussion franche avec des syndicats qui défendent leur pouvoir avant tout. Prêts ?
Radotage
Cela fait vingt ans, depuis Marc-Yvan Côté, que l’on cherche à améliorer le fonctionnement du système public sans rien y changer de fondamental, en y engloutissant des milliards qui ne donnent pas leur pleine mesure. La main sur le cœur, on déplore ensuite que l’État n’ait plus les moyens pour s’acquitter de ses autres missions.
La santé ne doit pas être une marchandise, nous dit-on. C’est vrai jusqu’à un certain point. Mais pourquoi l’argument ne vaut-il pas pour l’instruction, puisque nous acceptons l’école privée subventionnée ?
L’Europe est pleine de sociétés aussi «progressistes» que la nôtre où ces réformes ont été faites il y a des décennies. Expliquez notre système presque cubain à un socialiste français et il n’en reviendra pas.
Blocage
La pénurie de personnel, c’est vrai, complique les choses et commande la prudence. Mais il crève les oreilles que cette objection est utilisée pour justifier a posteriori un refus d’évoluer qui est d’abord idéologique et psychologique.
L’explication de ce blocage, qui doit absolument être surmonté, est simple. Chez les jeunes, c’est une soif d’absolu, de pureté, d’idéalisme qui n’est pas sans noblesse. Chez les plus âgés, c’est le sentiment que changer, ce serait renier, voire trahir ses combats passés.
Alors plutôt mourir avec la satisfaction morale d’être resté fidèle à ses «valeurs», même si cette paralysie contribue à transformer le système en une caricature de ce qu’on voulait qu’il soit à l’origine. C’est compréhensible, mais c’est surtout d’une infinie tristesse.
Publié dans Journal de Montréal et Journal de Québec
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Boule à mites a écritLe vendredi 22 février 2008
La privatisation des soins a nui aux Britanniques
André Noël
La Presse
La sous-traitance des soins de santé dans des cliniques privées a nui au réseau de santé public en Grande-Bretagne, indique une étude qui paraît aujourd'hui dans le British Medical Journal, alors que cette réforme est en train de se mettre en place au Québec.
Le réseau de la santé britannique fonctionne sur la base de National Health Services (NHS) auxquels s'apparentent, au Québec, les agences régionales de la santé et des services sociaux. En 2003, le gouvernement britannique a demandé aux NHS de sous-traiter une partie des soins dans des centres médicaux privés, une pratique qu'encourage désormais le ministère de la Santé du Québec.
En établissant un système de sous-traitance, le gouvernement britannique a indiqué qu'il visait à accroître l'offre de services des NHS et à réduire les temps d'attente pour les chirurgies électives. Ce sont exactement les mêmes objectifs que vise le ministre Philippe Couillard, avec la création de centres médicaux associés.
Cinq ans après la mise en oeuvre de ce programme en Grande-Bretagne, le bilan est pitoyable, affirment les auteurs de la recherche publiée aujourd'hui, Allyson Pollock et Sylvia Godden, de l'Université d'Édimbourg. Les deux chercheurs ont cependant eu beaucoup de difficulté à recueillir les statistiques et les informations pour leur bilan, car celles-ci sont souvent manquantes. Mais, affirment-ils, les informations disponibles montrent clairement un échec.
«Cette politique de détourner les ressources limitées des NHS vers le secteur indépendant des centres de soins provoque la fragmentation et l'instabilité. Les lits et les services des NHS sont fermés pour que s'épanouisse le secteur privé lucratif. Malgré les assurances données par le secrétaire (ministre) de la Santé, Alan Johnson, la preuve disponible montre que le secteur privé fait des profits au détriment des patients, du public et des NHS.»
En 2006, à Londres, le comité sur la santé de la Chambre des communes a entendu des témoignages suggérant que certains centres privés offraient des soins bien en deçà des normes, ajoutent les chercheurs.
«Des organismes et des associations professionnels ont rapporté divers problèmes, comme l'utilisation de médecins formés à l'étranger et peu familiers avec les techniques chirurgicales des NHS, du laisser-aller dans la formation et la vérification, un manque de continuité des soins, et un grand nombre de litiges non résolus.
«Le Collège royal des chirurgiens d'Angleterre a fait état de preuves croissantes montrant que ces centres étaient incapables de gérer les complications, avec pour conséquence le transfert des patients dans les établissements existants des NHS.»
Les garanties initiales n'ont pas été respectées: les centres privés ont siphonné du personnel dans le réseau public, alors qu'ils n'étaient pas censés faire des embauches dans les NHS, ajoutent les auteurs. «Les définitions de pénurie de personnel ont été redéfinies pour faire en sorte que presque tout le personnel des NHS ait désormais le droit de travailler dans les centres privés.»
Les établissements publics se font parfois avoir en signant des contrats avec des centres privés, affirment les chercheurs. Ainsi, lorsque des retards ont empêché un fournisseur de services d'ouvrir un centre à temps, l'établissement public a quand même dû lui verser un million de livres (environ deux millions de dollars) pour les patients qui auraient dû y être traités pendant la durée du retard.
http://www.bmj.com/cgi/eletters/336/7641/421#190914
La privatisation des soins a nui aux Britanniques
André Noël
La Presse
La sous-traitance des soins de santé dans des cliniques privées a nui au réseau de santé public en Grande-Bretagne, indique une étude qui paraît aujourd'hui dans le British Medical Journal, alors que cette réforme est en train de se mettre en place au Québec.
Le réseau de la santé britannique fonctionne sur la base de National Health Services (NHS) auxquels s'apparentent, au Québec, les agences régionales de la santé et des services sociaux. En 2003, le gouvernement britannique a demandé aux NHS de sous-traiter une partie des soins dans des centres médicaux privés, une pratique qu'encourage désormais le ministère de la Santé du Québec.
En établissant un système de sous-traitance, le gouvernement britannique a indiqué qu'il visait à accroître l'offre de services des NHS et à réduire les temps d'attente pour les chirurgies électives. Ce sont exactement les mêmes objectifs que vise le ministre Philippe Couillard, avec la création de centres médicaux associés.
Cinq ans après la mise en oeuvre de ce programme en Grande-Bretagne, le bilan est pitoyable, affirment les auteurs de la recherche publiée aujourd'hui, Allyson Pollock et Sylvia Godden, de l'Université d'Édimbourg. Les deux chercheurs ont cependant eu beaucoup de difficulté à recueillir les statistiques et les informations pour leur bilan, car celles-ci sont souvent manquantes. Mais, affirment-ils, les informations disponibles montrent clairement un échec.
«Cette politique de détourner les ressources limitées des NHS vers le secteur indépendant des centres de soins provoque la fragmentation et l'instabilité. Les lits et les services des NHS sont fermés pour que s'épanouisse le secteur privé lucratif. Malgré les assurances données par le secrétaire (ministre) de la Santé, Alan Johnson, la preuve disponible montre que le secteur privé fait des profits au détriment des patients, du public et des NHS.»
En 2006, à Londres, le comité sur la santé de la Chambre des communes a entendu des témoignages suggérant que certains centres privés offraient des soins bien en deçà des normes, ajoutent les chercheurs.
«Des organismes et des associations professionnels ont rapporté divers problèmes, comme l'utilisation de médecins formés à l'étranger et peu familiers avec les techniques chirurgicales des NHS, du laisser-aller dans la formation et la vérification, un manque de continuité des soins, et un grand nombre de litiges non résolus.
«Le Collège royal des chirurgiens d'Angleterre a fait état de preuves croissantes montrant que ces centres étaient incapables de gérer les complications, avec pour conséquence le transfert des patients dans les établissements existants des NHS.»
Les garanties initiales n'ont pas été respectées: les centres privés ont siphonné du personnel dans le réseau public, alors qu'ils n'étaient pas censés faire des embauches dans les NHS, ajoutent les auteurs. «Les définitions de pénurie de personnel ont été redéfinies pour faire en sorte que presque tout le personnel des NHS ait désormais le droit de travailler dans les centres privés.»
Les établissements publics se font parfois avoir en signant des contrats avec des centres privés, affirment les chercheurs. Ainsi, lorsque des retards ont empêché un fournisseur de services d'ouvrir un centre à temps, l'établissement public a quand même dû lui verser un million de livres (environ deux millions de dollars) pour les patients qui auraient dû y être traités pendant la durée du retard.
http://www.bmj.com/cgi/eletters/336/7641/421#190914
Beppo a écrit
Est-ce à dire qu'un retraîté qui reçoit son fonds de pension cesse de payer de l'impôts? Je crois que de plus en plus qu'on tende à rectifier cette mauvaise impression que nous avons. Le retraîté fait sa quote part pour la société et même plus car il est de plus en plus prouver que son apport à celle-ci est indispensable. Présentement, on reconnaît tout le bénévolat que les retraîtés font et qui par le fait même économise des coûts considérables à l'état. D'ailleurs, si je ne m'abuse le rapport Castonguay aborde ce sujet.
Le problème est justement là au Québec Le :
Je, Me, moi,
je pense à mon moi-même,
et plus personne ne place la collectivité au dessus de soi.
Les peuples qui ont survécus au travers l'histoire plaçaient la collectivité avant eux.
C'est ce qui manque au Québec je pense.
Faudrait enseigner ça à nos enfants... Car un pays et l'indépendance, ça ne se bâtit pas avec une mère nourricière nommé l'état me semble.
Voyez-vous la contradiction ?
Et tant que le monde va penser plus à sa personne qu'à la collectivité, oublie le pays.
Juste une réflexion qui ne te concernait pas particulièrement Beppo , mais j'en ai profité un ti brin pour dire ma pensée à tous amicalement et en toute amitié --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-03-08 01:30:27--
Est-ce à dire qu'un retraîté qui reçoit son fonds de pension cesse de payer de l'impôts? Je crois que de plus en plus qu'on tende à rectifier cette mauvaise impression que nous avons. Le retraîté fait sa quote part pour la société et même plus car il est de plus en plus prouver que son apport à celle-ci est indispensable. Présentement, on reconnaît tout le bénévolat que les retraîtés font et qui par le fait même économise des coûts considérables à l'état. D'ailleurs, si je ne m'abuse le rapport Castonguay aborde ce sujet.
Le problème est justement là au Québec Le :
Je, Me, moi,
je pense à mon moi-même,
et plus personne ne place la collectivité au dessus de soi.
Les peuples qui ont survécus au travers l'histoire plaçaient la collectivité avant eux.
C'est ce qui manque au Québec je pense.
Faudrait enseigner ça à nos enfants... Car un pays et l'indépendance, ça ne se bâtit pas avec une mère nourricière nommé l'état me semble.
Voyez-vous la contradiction ?
Et tant que le monde va penser plus à sa personne qu'à la collectivité, oublie le pays.
Juste une réflexion qui ne te concernait pas particulièrement Beppo , mais j'en ai profité un ti brin pour dire ma pensée à tous amicalement et en toute amitié --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-03-08 01:30:27--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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