PQ : Autopsie d'une défaite
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- Magicien des Mots
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- Inscription : mer. nov. 15, 2006 1:00 am
Red Ketchup a écrit
La riguer de la dépense de notre argent avec entre autre le scandale des commandites me dit que le prix d'un référendum n'est pas si élevé finalement et que ce serait un investissement qui pourrait rapporter gros à la longue.
Fini les dépenses fédérales exorbitantes.
Le scandale des commandites s'est passé durant le regne Jean Chretien, une des pire crapule (avec son mentor P.E. Trudeau)que nous ayons eu a la tete du gouvernement canadien, et risque peu de se reproduire.
La riguer de la dépense de notre argent avec entre autre le scandale des commandites me dit que le prix d'un référendum n'est pas si élevé finalement et que ce serait un investissement qui pourrait rapporter gros à la longue.
Fini les dépenses fédérales exorbitantes.
Le scandale des commandites s'est passé durant le regne Jean Chretien, une des pire crapule (avec son mentor P.E. Trudeau)que nous ayons eu a la tete du gouvernement canadien, et risque peu de se reproduire.
Bonsoir,
Ça fait une éternité que je n'ai pas écrit ici, la dernière fois j'avais pogné les nerfs bien trop vite et je ne voulais plus que ça arrive. Pour ceux qui ne se souviennent pas, je travaille pour l'ADQ dans la région de Québec.
J'ai lu tout ce que vous avez écrit dans ce topic et j'avais envie de vous raconter un peu la campagne que j'ai vécue, moi, sur le terrain, avec mes candidats. Souvent, les gens n'osent pas nous dire en pleine face ce qu'ils n'aiment pas de nous, mais ils ne se gênent pas pour dire ce qu'ils détestent de l'adversaire. Je peux vous dire un peu ce que j'ai entendu pendant la campagne, par rapport au message de Netroll qui débutait ce sujet.
Depuis l'arrivée de Boisclair à la tête du PQ, c'est sûr qu'on a entendu des commentaires sur son homosexualité. Par contre, je n'ai pas du tout l'impression que c'est pour cette raison que le PQ a obtenu ce résultat. Je pense que c'est une accumulation de plusieurs facteurs, si je me fie aux commentaires entendus. Évidemment, la consommation de cocaïne n'a pas aidé. Il y a aussi le fameux sketch des Justiciers masqués, puis le fait qu'il assume un jour, et qu'il dise le lendemain que c'est une erreur. Les attaques à son leadership tout juste avant la campagne, celles de Landry notamment, puis de Michaud, ça l'a miné aussi. Tout comme la constance des attaques des autres chefs sur ce qu'ils appelaient son manque de jugement. Personnellement, j'ajouterais que Boisclair n'a pas brillé en chambre pendant la dernière session comme il le faisait auparavant, comme leader. Il a eu plus de difficulté à scorer, il était moins allumé on dirait. Il y a eu certaines "incohérences" aussi pendant la campagne. Lancer une fronde contre les syndicalistes juste avant le déclenchement puis se montrer tout content de l'appui de Henri Massé, c'était étrange et ça a encore déclenché une certaine critique ouverte de membres du parti dans les médias. À Québec, il n'a pas su dans plusieurs comtés faire passer les candidats qu'il voulait. Aussi, à quelques reprises, il a un peu fanfaronné...Quand il a lancé à Charest "tenez-vous bien, j'arrive...". Quand il a parlé de son équipe de rêve comme celle de René Lévesque. Quand il a dit que ça sentait 1976. Et maintenant, alors qu'il s'était dit complètement en accord avec le programme du parti à son arrivé comme chef, il déclare qu'il n'a pas su le moderniser comme il l'aurait souhaité...Aussi, parler de faire la souveraineté dans un gouvernement minoritaire était délicat quand on sait que la loi faite par René Lévesque ne le permet pas.
Tout ça mis ensemble, ça fait un portrait global qui n'emballe pas les citoyens. C'est ce qu'on a senti sur le terrain. Les gens ne nous parlaient pas toujours d'un point très précis sur Boisclair. C'était varié, un mélange d'un peu tout ce que j'ai écrit précédemment. Ceux qui ne l'aimaient pas tellement d'avance n'ont pas aimé son attitude au débat, à être assez agressif. Moi j'ai l'impression que c'est vraiment une accumulation de tout ça qui fait qu'il ne passe pas dans la population.
Côté parti et programme, j'ai senti que les gens avaient un immense ras-le-bol des "vieux" partis (vieux en âge, sans autre connotation je vous assure). Ça a vraiment scoré chez les familles, notre proposition de donner une allocation aux parents qui veulent rester à la maison. Dans toutes sortes de domaines de leur vie, les gens voient leur voisin qui "fite" dans le moule du programme gouvernemental avoir droit à une aide. Eux qui ne correspondent pas au modèle, ils se retrouvent sur le carreau. J'ai senti que les gens n'y croient plus, aux programmes universels qui peuvent répondre à tous les besoins. C'est la même chose en santé, tu peux bien leur dire que le système restera 100% public et qu'en refinancant, ils auront tout ce dont ils ont besoin, ils regardent leur chèque de paye, l'impôt qu'on leur prélève déjà, et ils n'y croient plus, aux beaux programmes de l'état-providence. Ils ne croient plus aux gels de tarifs. Ils se rendent bien compte que ça n'est pas responsable d'agir ainsi et que de toute façon, les tarifs explosent quand on accepte de voir la réalité en face.
Côté débat référendaire, je pense aussi que de moins en moins de gens y croient. Ou y croient avec le PQ. J'ai entendu plusieurs fois des souverainistes nous dire que de toute façon, avec Boisclair, ça ne fonctionnerait jamais et ça prendrait un autre 15-20 ans avant de pouvoir faire un autre référendum. Plusieurs ont préféré ne pas voter, ou voter pour quelqu'un d'autre, pour que Boisclair s'en aille et pour voter pour le PQ à la prochaine élection. Il y en a aussi qui sont encore souverainistes mais qui en ont assez de la social-démocratie du PQ et qui ont choisi de passer leur tour pour cette fois-ci. On a tort de penser que tous les péquistes sont de centre-gauche. Plusieurs sont plus proches du centre-droit mais ont soutenu le PQ longtemps uniquement pour la souveraineté, mais ne l'ont pas fait cette fois-ci.
À cela j'aimerais ajouter que les gens n'ont pas tous voté ADQ par dépit, loin de là. Depuis mardi matin, nos députés se font aborder par les gens, qui sont très contents du résulat. Ils ne nous voulaient pas au pouvoir, certes, mais la position actuelle les satisfait grandement. Dans le fond, ils sont loin d'avoir tous voté contre le PLQ ou le PQ en votant pour nous. Une bonne partie ont voté pour nous, ça je le sens très clairement. Pour Mario Dumont, pour telle ou telle idée du programme. Ce n'est pas seulement un vote de protestation que j'ai senti. C'était plus enthousiaste que ça. Par contre, j'admets ici que je parle pour la région de Québec. Je ne connais absolument pas la situation dans le 450, je l'avoue.
Voilà, c'est une longue analyse et j'aurais pu continuer encore longtemps. On entend tellement de choses, on rencontre tellement de gens pendant 5 semaines.
Je terminerais simplement en disant que j'espère que mon message ne vous semble pas baveux ou triomphaliste. Je sais très bien que ce que les gens du PQ vivent, on l'a vécu en pire en 2003. Sur un plan personnel, je sais très bien ce que c'est de voir son parti, les idées pour lesquelles on a tellement travaillé ne pas être choisies par les gens dans l'urne. J'ai vu des députés que j'aimais et qui avaient tout donné être battus aussi. C'est vraiment difficile, sur le plan humain. Une vague, ça emporte tout sur son passage, peu importe le travail de député extraordinaire que tu as fait.
J'avais juste envie de vous dire ce que moi j'avais entendu sur M. Boisclair, et comment moi qui suis dans "un autre clan", j'ai senti l'attitude des gens face à l'ADQ. De toute façon, je suis heureuse du résultat, c'est clair, mais très consciente du travail qui nous attend maintenant. On va en faire des erreurs, comme nouvelle opposition. On va avoir besoin d'humilité dans tout ça parce que le PQ a bien plus d'expérience que nous en chambre et c'est bien évident qu'on va s'en faire passer, du moins du début.
Ça fait une éternité que je n'ai pas écrit ici, la dernière fois j'avais pogné les nerfs bien trop vite et je ne voulais plus que ça arrive. Pour ceux qui ne se souviennent pas, je travaille pour l'ADQ dans la région de Québec.
J'ai lu tout ce que vous avez écrit dans ce topic et j'avais envie de vous raconter un peu la campagne que j'ai vécue, moi, sur le terrain, avec mes candidats. Souvent, les gens n'osent pas nous dire en pleine face ce qu'ils n'aiment pas de nous, mais ils ne se gênent pas pour dire ce qu'ils détestent de l'adversaire. Je peux vous dire un peu ce que j'ai entendu pendant la campagne, par rapport au message de Netroll qui débutait ce sujet.
Depuis l'arrivée de Boisclair à la tête du PQ, c'est sûr qu'on a entendu des commentaires sur son homosexualité. Par contre, je n'ai pas du tout l'impression que c'est pour cette raison que le PQ a obtenu ce résultat. Je pense que c'est une accumulation de plusieurs facteurs, si je me fie aux commentaires entendus. Évidemment, la consommation de cocaïne n'a pas aidé. Il y a aussi le fameux sketch des Justiciers masqués, puis le fait qu'il assume un jour, et qu'il dise le lendemain que c'est une erreur. Les attaques à son leadership tout juste avant la campagne, celles de Landry notamment, puis de Michaud, ça l'a miné aussi. Tout comme la constance des attaques des autres chefs sur ce qu'ils appelaient son manque de jugement. Personnellement, j'ajouterais que Boisclair n'a pas brillé en chambre pendant la dernière session comme il le faisait auparavant, comme leader. Il a eu plus de difficulté à scorer, il était moins allumé on dirait. Il y a eu certaines "incohérences" aussi pendant la campagne. Lancer une fronde contre les syndicalistes juste avant le déclenchement puis se montrer tout content de l'appui de Henri Massé, c'était étrange et ça a encore déclenché une certaine critique ouverte de membres du parti dans les médias. À Québec, il n'a pas su dans plusieurs comtés faire passer les candidats qu'il voulait. Aussi, à quelques reprises, il a un peu fanfaronné...Quand il a lancé à Charest "tenez-vous bien, j'arrive...". Quand il a parlé de son équipe de rêve comme celle de René Lévesque. Quand il a dit que ça sentait 1976. Et maintenant, alors qu'il s'était dit complètement en accord avec le programme du parti à son arrivé comme chef, il déclare qu'il n'a pas su le moderniser comme il l'aurait souhaité...Aussi, parler de faire la souveraineté dans un gouvernement minoritaire était délicat quand on sait que la loi faite par René Lévesque ne le permet pas.
Tout ça mis ensemble, ça fait un portrait global qui n'emballe pas les citoyens. C'est ce qu'on a senti sur le terrain. Les gens ne nous parlaient pas toujours d'un point très précis sur Boisclair. C'était varié, un mélange d'un peu tout ce que j'ai écrit précédemment. Ceux qui ne l'aimaient pas tellement d'avance n'ont pas aimé son attitude au débat, à être assez agressif. Moi j'ai l'impression que c'est vraiment une accumulation de tout ça qui fait qu'il ne passe pas dans la population.
Côté parti et programme, j'ai senti que les gens avaient un immense ras-le-bol des "vieux" partis (vieux en âge, sans autre connotation je vous assure). Ça a vraiment scoré chez les familles, notre proposition de donner une allocation aux parents qui veulent rester à la maison. Dans toutes sortes de domaines de leur vie, les gens voient leur voisin qui "fite" dans le moule du programme gouvernemental avoir droit à une aide. Eux qui ne correspondent pas au modèle, ils se retrouvent sur le carreau. J'ai senti que les gens n'y croient plus, aux programmes universels qui peuvent répondre à tous les besoins. C'est la même chose en santé, tu peux bien leur dire que le système restera 100% public et qu'en refinancant, ils auront tout ce dont ils ont besoin, ils regardent leur chèque de paye, l'impôt qu'on leur prélève déjà, et ils n'y croient plus, aux beaux programmes de l'état-providence. Ils ne croient plus aux gels de tarifs. Ils se rendent bien compte que ça n'est pas responsable d'agir ainsi et que de toute façon, les tarifs explosent quand on accepte de voir la réalité en face.
Côté débat référendaire, je pense aussi que de moins en moins de gens y croient. Ou y croient avec le PQ. J'ai entendu plusieurs fois des souverainistes nous dire que de toute façon, avec Boisclair, ça ne fonctionnerait jamais et ça prendrait un autre 15-20 ans avant de pouvoir faire un autre référendum. Plusieurs ont préféré ne pas voter, ou voter pour quelqu'un d'autre, pour que Boisclair s'en aille et pour voter pour le PQ à la prochaine élection. Il y en a aussi qui sont encore souverainistes mais qui en ont assez de la social-démocratie du PQ et qui ont choisi de passer leur tour pour cette fois-ci. On a tort de penser que tous les péquistes sont de centre-gauche. Plusieurs sont plus proches du centre-droit mais ont soutenu le PQ longtemps uniquement pour la souveraineté, mais ne l'ont pas fait cette fois-ci.
À cela j'aimerais ajouter que les gens n'ont pas tous voté ADQ par dépit, loin de là. Depuis mardi matin, nos députés se font aborder par les gens, qui sont très contents du résulat. Ils ne nous voulaient pas au pouvoir, certes, mais la position actuelle les satisfait grandement. Dans le fond, ils sont loin d'avoir tous voté contre le PLQ ou le PQ en votant pour nous. Une bonne partie ont voté pour nous, ça je le sens très clairement. Pour Mario Dumont, pour telle ou telle idée du programme. Ce n'est pas seulement un vote de protestation que j'ai senti. C'était plus enthousiaste que ça. Par contre, j'admets ici que je parle pour la région de Québec. Je ne connais absolument pas la situation dans le 450, je l'avoue.
Voilà, c'est une longue analyse et j'aurais pu continuer encore longtemps. On entend tellement de choses, on rencontre tellement de gens pendant 5 semaines.
Je terminerais simplement en disant que j'espère que mon message ne vous semble pas baveux ou triomphaliste. Je sais très bien que ce que les gens du PQ vivent, on l'a vécu en pire en 2003. Sur un plan personnel, je sais très bien ce que c'est de voir son parti, les idées pour lesquelles on a tellement travaillé ne pas être choisies par les gens dans l'urne. J'ai vu des députés que j'aimais et qui avaient tout donné être battus aussi. C'est vraiment difficile, sur le plan humain. Une vague, ça emporte tout sur son passage, peu importe le travail de député extraordinaire que tu as fait.
J'avais juste envie de vous dire ce que moi j'avais entendu sur M. Boisclair, et comment moi qui suis dans "un autre clan", j'ai senti l'attitude des gens face à l'ADQ. De toute façon, je suis heureuse du résultat, c'est clair, mais très consciente du travail qui nous attend maintenant. On va en faire des erreurs, comme nouvelle opposition. On va avoir besoin d'humilité dans tout ça parce que le PQ a bien plus d'expérience que nous en chambre et c'est bien évident qu'on va s'en faire passer, du moins du début.
Intéressant Simone10. D'une certaine façon tu exprimes en partie ce que j'ai écris dans le topic "un vent nouveau" malgré que je ne me considère pas comme étant adéquiste. Je suis plus près du néant politique ces temps ci. J'y parle d'ailleurs des 450 que je connais plus que les 418.
Ben pour dire que nous sommes des numéros.
Ben pour dire que nous sommes des numéros.
Le PQ à la recherche des causes de la défaite
Tommy Chouinard
La Presse
Québec
Si le PQ a subi une raclée électorale, c'est peut-être parce que les Québécois n'étaient pas prêts à élire un premier ministre homosexuel, estime la candidate péquiste défaite dans Groulx, Rachel Gagnon.
À l'invitation du chef André Boisclair, les candidats élus et battus du Parti québécois ont participé hier à un bilan électoral qui s'est tenu à huis clos, à Québec. Devant les journalistes, aucun péquiste n'a réclamé la tête du chef. Mais quelques-uns croient que le leadership d'André Boisclair doit faire partie de l'analyse postélectorale.
Les têtes roulent déjà au PQ. Hier, André Boisclair a montré la porte à son directeur des communications, Joël Simard-Ménard. L'entourage du chef invoque des compressions budgétaires pendant que le principal intéressé affirme qu'il songeait déjà à quitter l'organisation.
Les péquistes tentent d'identifier les causes de la plus cuisante défaite de leur parti depuis 1970. Rachel Gagnon a souligné que plusieurs électeurs de sa circonscrïption, qui regroupe Boisbriand, Rosemère et Sainte-Thérèse, ont reproché à André Boisclair son orientation sexuelle. «Est-ce que les Québécois sont de façon générale prêts à bien vivre avec l'homosexualité, il faut se le demander», a affirmé la femme de 33 ans.
Les remarques de certains électeurs et de membres de son entourage au sujet de l'homosexualité l'ont «bouleversée». «Je ne pense pas que les Québécois sont homophobes, mais de là à se faire représenter (par un homosexuel) On me l'a dit souvent : comment André Boisclair peut-il représenter la famille?» a expliqué Mme Gagnon, emportée par la vague adéquiste lundi.
Le candidat défait du PQ dans Saint-Maurice, l'ex-député Claude Pinard, a déploré lui aussi que des électeurs boudent le PQ en raison de l'homosexualité d'André Boisclair. «Je suis dans le comté voisin de Hérouxville. Il y a beaucoup, beaucoup de gens qui ne pouvaient pas accepter la personnalité de notre chef», a-t-il affirmé. Des électeurs ont également fait «ressortir tous les vieux péchés» du chef péquiste.
En entrevue à La Presse, Marc Laviolette, le candidat défait dans Soulanges, a noté qu'«il y a plus d'homophobie qu'on pense. Les gens disaient : je n'ai rien contre les homosexuels, mais Boisclair je ne suis pas capable».
Pour le député de Rousseau, François Legault, «les résultats de lundi sont très décevants mais aussi très inquiétants pour l'avenir» du PQ.
Sans remettre en question son option, le PQ doit tenir compte du fait que les Québécois ne veulent pas d'un référendum à court terme, selon lui.
François Legault ne nourrit pas l'ambition de remplacer André Boisclair. «S'il y avait une course au leadership au cours des prochaines semaines ou des prochains mois, je ne serais pas candidat», a-t-il souligné.
Le PQ doit d'abord «débattre des questions de fond» avant d'aborder la question du leadership. «Pour l'instant, il faut voir comment on fait pour se rebrancher sur les préoccupations des Québécois. On ne peut pas à tous les ans ou tous les deux ans changer de chef», a-t-il dit.
Mais selon le candidat défait dans Berthier, l'ex-député Alexandre Bourdeau, «il y a des questions à se poser» au sujet du leadership d'André Boisclair. «C'est clair que le message d'André n'a pas passé dans la dernière élection.»
Selon lui, le PQ doit faire une croix sur sa promesse de tenir un référendum le plus tôt possible dans un prochain mandat. Il préconise un référendum d'initiative populaire, ce qui revient à laisser aux Québécois le soin de déterminer la date du référendum.
Évitant d'exiger directement la démission de son chef, Jean-Claude St-André, battu dans L'Assomption, a affirmé qu'André Boisclair doit «analyser le résultat, réfléchir et tirer les conclusions qui s'imposent».
Selon le député déchu de Blainville, Richard Legendre, le chef péquiste devrait rapidement se soumettre à un vote de confiance. «Le plus tôt sera le mieux. C'est aux membres de juger.» Mais il préférerait le déclenchement d'une course au leadership à laquelle le chef pourrait participer. Il n'envisage pas de succéder à M. Boisclair. Le vétéran François Gendron nie réclamer ouvertement le départ de son chef, même s'il dit qu'il n'est «pas du tout» un pro-Boisclair. La question du leadership n'est pas une priorité selon lui.
Le député de Marie-Victorin, l'ex-journaliste Bernard Drainville, appuie André Boisclair et croit que le PQ doit «se concentrer sur le renouvellement du programme».
Mardi, au lendemain de la défaite électorale, André Boisclair a exprimé son intention de mettre la souveraineté sur la glace. Yvan Loubier, l'ex-bloquiste et candidat du PQ défait lundi, s'inquiète de cette déclaration. «Si André Boisclair occulte l'article 1 du Parti québécois, je vais me bagarrer», a-t-il lancé.
Faisant une allusion à peine voilée à Bernard Landry, le député de Gouin, Nicolas Girard, un lieutenant de M. Boisclair, a affirmé que «des gens qui ont été assez actifs avant la campagne doivent se regarder dans le miroir et se demander en quoi cela a servi le parti». La saison des idées de Bernard Landry a été selon lui «la saison du déni». Le PQ est mûr pour un vrai débat, a-t-il dit.
Selon lui, le PQ ne tiendra pas un congrès en juin, ce qui pourrait repousser le vote de confiance à l'égard d'André Boisclair. Une conférence nationale des présidents de circonscrïption aura lieu au cours des prochaines semaines.
Tommy Chouinard
La Presse
Québec
Si le PQ a subi une raclée électorale, c'est peut-être parce que les Québécois n'étaient pas prêts à élire un premier ministre homosexuel, estime la candidate péquiste défaite dans Groulx, Rachel Gagnon.
À l'invitation du chef André Boisclair, les candidats élus et battus du Parti québécois ont participé hier à un bilan électoral qui s'est tenu à huis clos, à Québec. Devant les journalistes, aucun péquiste n'a réclamé la tête du chef. Mais quelques-uns croient que le leadership d'André Boisclair doit faire partie de l'analyse postélectorale.
Les têtes roulent déjà au PQ. Hier, André Boisclair a montré la porte à son directeur des communications, Joël Simard-Ménard. L'entourage du chef invoque des compressions budgétaires pendant que le principal intéressé affirme qu'il songeait déjà à quitter l'organisation.
Les péquistes tentent d'identifier les causes de la plus cuisante défaite de leur parti depuis 1970. Rachel Gagnon a souligné que plusieurs électeurs de sa circonscrïption, qui regroupe Boisbriand, Rosemère et Sainte-Thérèse, ont reproché à André Boisclair son orientation sexuelle. «Est-ce que les Québécois sont de façon générale prêts à bien vivre avec l'homosexualité, il faut se le demander», a affirmé la femme de 33 ans.
Les remarques de certains électeurs et de membres de son entourage au sujet de l'homosexualité l'ont «bouleversée». «Je ne pense pas que les Québécois sont homophobes, mais de là à se faire représenter (par un homosexuel) On me l'a dit souvent : comment André Boisclair peut-il représenter la famille?» a expliqué Mme Gagnon, emportée par la vague adéquiste lundi.
Le candidat défait du PQ dans Saint-Maurice, l'ex-député Claude Pinard, a déploré lui aussi que des électeurs boudent le PQ en raison de l'homosexualité d'André Boisclair. «Je suis dans le comté voisin de Hérouxville. Il y a beaucoup, beaucoup de gens qui ne pouvaient pas accepter la personnalité de notre chef», a-t-il affirmé. Des électeurs ont également fait «ressortir tous les vieux péchés» du chef péquiste.
En entrevue à La Presse, Marc Laviolette, le candidat défait dans Soulanges, a noté qu'«il y a plus d'homophobie qu'on pense. Les gens disaient : je n'ai rien contre les homosexuels, mais Boisclair je ne suis pas capable».
Pour le député de Rousseau, François Legault, «les résultats de lundi sont très décevants mais aussi très inquiétants pour l'avenir» du PQ.
Sans remettre en question son option, le PQ doit tenir compte du fait que les Québécois ne veulent pas d'un référendum à court terme, selon lui.
François Legault ne nourrit pas l'ambition de remplacer André Boisclair. «S'il y avait une course au leadership au cours des prochaines semaines ou des prochains mois, je ne serais pas candidat», a-t-il souligné.
Le PQ doit d'abord «débattre des questions de fond» avant d'aborder la question du leadership. «Pour l'instant, il faut voir comment on fait pour se rebrancher sur les préoccupations des Québécois. On ne peut pas à tous les ans ou tous les deux ans changer de chef», a-t-il dit.
Mais selon le candidat défait dans Berthier, l'ex-député Alexandre Bourdeau, «il y a des questions à se poser» au sujet du leadership d'André Boisclair. «C'est clair que le message d'André n'a pas passé dans la dernière élection.»
Selon lui, le PQ doit faire une croix sur sa promesse de tenir un référendum le plus tôt possible dans un prochain mandat. Il préconise un référendum d'initiative populaire, ce qui revient à laisser aux Québécois le soin de déterminer la date du référendum.
Évitant d'exiger directement la démission de son chef, Jean-Claude St-André, battu dans L'Assomption, a affirmé qu'André Boisclair doit «analyser le résultat, réfléchir et tirer les conclusions qui s'imposent».
Selon le député déchu de Blainville, Richard Legendre, le chef péquiste devrait rapidement se soumettre à un vote de confiance. «Le plus tôt sera le mieux. C'est aux membres de juger.» Mais il préférerait le déclenchement d'une course au leadership à laquelle le chef pourrait participer. Il n'envisage pas de succéder à M. Boisclair. Le vétéran François Gendron nie réclamer ouvertement le départ de son chef, même s'il dit qu'il n'est «pas du tout» un pro-Boisclair. La question du leadership n'est pas une priorité selon lui.
Le député de Marie-Victorin, l'ex-journaliste Bernard Drainville, appuie André Boisclair et croit que le PQ doit «se concentrer sur le renouvellement du programme».
Mardi, au lendemain de la défaite électorale, André Boisclair a exprimé son intention de mettre la souveraineté sur la glace. Yvan Loubier, l'ex-bloquiste et candidat du PQ défait lundi, s'inquiète de cette déclaration. «Si André Boisclair occulte l'article 1 du Parti québécois, je vais me bagarrer», a-t-il lancé.
Faisant une allusion à peine voilée à Bernard Landry, le député de Gouin, Nicolas Girard, un lieutenant de M. Boisclair, a affirmé que «des gens qui ont été assez actifs avant la campagne doivent se regarder dans le miroir et se demander en quoi cela a servi le parti». La saison des idées de Bernard Landry a été selon lui «la saison du déni». Le PQ est mûr pour un vrai débat, a-t-il dit.
Selon lui, le PQ ne tiendra pas un congrès en juin, ce qui pourrait repousser le vote de confiance à l'égard d'André Boisclair. Une conférence nationale des présidents de circonscrïption aura lieu au cours des prochaines semaines.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
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- Magicien des Mots
- Messages : 2389
- Inscription : mer. nov. 15, 2006 1:00 am
Simone10 écrit:
ils regardent leur chèque de paye, l'impôt qu'on leur prélève déjà, et ils n'y croient plus, aux beaux programmes de l'état-providence. Ils ne croient plus
Tu as entendu exactement la meme chose que les gens de mon entourage disent depuis longtemps.
Tu gagne 30/35 000 par année, ce qui est loin d'etre une fortune et les impots et taxes de toutes sortes viennent t'en gruger une si grande partie que c'est dégoutant.
Tout ca pour supporter une élite politique qui te regarde de haut, et qui ne daigne t'adresser la parole qu'une fois au quatre ans, pour mieux répéter les memes aneries d'une fois a l'autre.
ils regardent leur chèque de paye, l'impôt qu'on leur prélève déjà, et ils n'y croient plus, aux beaux programmes de l'état-providence. Ils ne croient plus
Tu as entendu exactement la meme chose que les gens de mon entourage disent depuis longtemps.
Tu gagne 30/35 000 par année, ce qui est loin d'etre une fortune et les impots et taxes de toutes sortes viennent t'en gruger une si grande partie que c'est dégoutant.
Tout ca pour supporter une élite politique qui te regarde de haut, et qui ne daigne t'adresser la parole qu'une fois au quatre ans, pour mieux répéter les memes aneries d'une fois a l'autre.
- Thewinneris
- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am