Re: Des artistes anglophones retirés des festivités nationales
Publié : mer. juin 17, 2009 12:48 am
Voici un extrait d'article qui reflète bien ma pensée!
"...
Mais maintenant le mal est fait. Et nous devons, envers et contre tous s'il le faut, refuser de reculer. Il ne doit pas y avoir de groupes invités à se donner en prestation en anglais lors de la Fête nationale. Un point c'est tout. Mais pourquoi est-ce inadmissible que des groupes jouent à la Fête nationale en anglais? Cela l'est d'abord à cause du contexte dans lequel nous sommes empêtrés présentement. Le français décline fortement à Montréal, et au Québec par le fait même, depuis plusieurs années maintenant. Et rien n'est fait pour corriger la situation. Tout le monde s'en lave les mains ou craint de se mouiller. On laisse même passer la construction de deux éléphants blancs - les méga centres hospitaliers universitaires de Montréal, l'un fonctionnant en français et l'autre en anglais - de peur de heurter la sensibilité de la communauté anglophone du Québec qui, précisons-le, n'est en rien une minorité. On parle ici simplement d'une diaspora canadienne-anglaise. Et avons-nous besoin de dire que l'anglais n'est aucunement menacé en Amérique contrairement au français? Si l'on plie en plus dans le dossier de la Fête nationale, cela serait un symbole très fort. Cela confirmerait que le recul du français n'est aucunement une chimère, que telle est la réalité et que surtout rien ni personne n'est en mesure de l'enrayer puisque même notre fête est devenue bilingue. Accepter que l'anglais fasse son nid dans la Fête nationale, cela reviendrait à mettre le bout du doigt dans un moulin à viande qui ne cesse jamais de tourner. Un tel précédent serait le signal qu'attendent depuis trop longtemps nos ennemis pour prendre d'assaut la Fête nationale. Cette année, l'Autre Saint-Jean présenterait une demi-heure de contenu en anglais. Et l'an prochain, qu'est-ce que ce sera? Une heure? Et l'année d'après, Guy A. Lepage parviendra-t-il à imposer des prestations en anglais au parc Maisonneuve?
Parce que nos ennemis veulent ouvrir une nouvelle ligne de front encore plus près du coeur de la Nation en s'en prenant à notre Fête nationale, il nous faut résister avec l'énergie du désespoir. Il nous faut dire non à l'anglais à la Fête nationale.
Qui plus est, il me semble que nos demandes ne sont aucunement exagérées. Vouloir qu'une seule petite journée par année se passe entièrement en français lorsque les événements sont financés par des fonds publics qu'accorde l'État du Québec, dont la seule et unique langue officielle - rappelons-le - est le français, cela devrait être acceptable pour tous. Au Québec, 364 jours par année, l'industrie musicale anglophone s'impose et est dominante. Et certains voudraient en plus mettre la main sur la dernière journée qui nous reste. Si certains sont fermés, ce n'est certainement pas les indépendantistes refusant que la Fête nationale devienne bilingue, ce sont bien davantage ceux qui ne peuvent accepter que les amoureux et les défenseurs du français aient au moins une journée dans l'année pour célébrer la présence fragile de cette langue en Amérique; que cela nous soit refusé dans le difficile contexte linguistique actuel, cela est odieux et scandaleux. Comme quoi, les assimilationnistes de tous poils ne prennent jamais de répit.
Maintenant, je veux qu'il soit bien compris par tous que je n'ai strictement rien contre Bloodshot Bill ou Lake of Stew, groupes que je ne connais absolument pas. Eux, ils n'ont fait qu'accepter un généreux cachet pour monter sur scène. Les véritables coupables dans cette histoire sont les organisateurs de cette funeste mascarade. Il n'y a pas si longtemps, certains parmi ces mêmes organisateurs avaient été porter 101 langues de porc dans le vinaigre à la ministre Christine St-Pierre, qu'ils accusaient de ne pas respecter suffisamment le français au Québec. À l'évidence, ils ne démontrent pas plus de respect pour la langue de Molière au Québec que cette même ministre.
Si les groupes en question ne sont coupables de rien, les entrevues qu'ils ont accordées sur le sujet depuis quelques jours confirment quand même qu'ils n'ont pas leur place à la Fête nationale. Pourquoi? Parce que leurs membres, même s'ils sont nés au Québec et y ont grandi, ne peuvent à peu près pas parler français. Et ils ne connaissent rien de la réalité nationale et culturelle de la majorité francophone du Québec. L'un d'eux a même confirmé qu'il ne savait à peu près pas qui était Guy A. Lepage! Il me semble que si des anglophones tenaient vraiment à célébrer avec nous la Fête nationale, il faudrait au moins qu'ils connaissent un tant soit peu ce Québec. Qu'ils y participent simplement pour le chèque de paie, cela devient plutôt indécent. La Fête nationale, ce n'est pas une journée comme les autres. C'est un symbole fort de la présence française en Amérique.
Si des anglophones respectueux de la nation québécoise désiraient ardemment participer à la Fête nationale, ils pourraient tout à fait le faire, mais en chantant en français. Cela dénoterait un respect certain pour la nation québécoise et je serais le premier à applaudir la participation de cet artiste anglophone à notre Fête nationale. D'ailleurs, plusieurs anglophones s'intègrent très bien en français à la Fête nationale. Pensons à Jim Corcoran ou Nanette Workman, qui sont des exemples d'intégration au Québec. N'est-ce pas ce genre de cheminement qui devrait être encouragé plutôt que la fermeture au fait français de certains artistes anglos?
Évidemment, les positions que je défends ici globalement ne seront pas populaires dans certains milieux. Je n'en ai rien à foutre! Tous les acteurs, ou presque, dans ce dossier, ont des intérêts à protéger. Pas moi. Moi, je parle uniquement afin d'éviter qu'un autre pan - symbolique, mais très important quand même - de la réalité francophone du Québec ne s'écroule sous les coups répétés des adeptes de la fausse ouverture sur le monde. Cela ferait de moi un ayatollah ou un taliban de la langue - ce qui est faux bien sûr- que je m'en foutrais tout autant. Voyez-vous, je demeure convaincu qu'il est tout à fait légitime de militer en faveur de la pérennité du fait français au Québec. Je sais avoir raison quand je dis que le Québec parlant encore et toujours français n'est aucunement un geste de fermeture, que c'est bien plutôt la seule façon pour la nation québécoise de travailler en faveur de l'enrichissement de la culture mondiale. Je persiste donc et je signe : pas d'anglais à la Fête nationale du Québec.
Patrick Bourgeois"
Pour lire l'article complet:
http://lequebecois.org/default.aspx?page=48&NewsId=1401" onclick="window.open(this.href);return false;
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Mais maintenant le mal est fait. Et nous devons, envers et contre tous s'il le faut, refuser de reculer. Il ne doit pas y avoir de groupes invités à se donner en prestation en anglais lors de la Fête nationale. Un point c'est tout. Mais pourquoi est-ce inadmissible que des groupes jouent à la Fête nationale en anglais? Cela l'est d'abord à cause du contexte dans lequel nous sommes empêtrés présentement. Le français décline fortement à Montréal, et au Québec par le fait même, depuis plusieurs années maintenant. Et rien n'est fait pour corriger la situation. Tout le monde s'en lave les mains ou craint de se mouiller. On laisse même passer la construction de deux éléphants blancs - les méga centres hospitaliers universitaires de Montréal, l'un fonctionnant en français et l'autre en anglais - de peur de heurter la sensibilité de la communauté anglophone du Québec qui, précisons-le, n'est en rien une minorité. On parle ici simplement d'une diaspora canadienne-anglaise. Et avons-nous besoin de dire que l'anglais n'est aucunement menacé en Amérique contrairement au français? Si l'on plie en plus dans le dossier de la Fête nationale, cela serait un symbole très fort. Cela confirmerait que le recul du français n'est aucunement une chimère, que telle est la réalité et que surtout rien ni personne n'est en mesure de l'enrayer puisque même notre fête est devenue bilingue. Accepter que l'anglais fasse son nid dans la Fête nationale, cela reviendrait à mettre le bout du doigt dans un moulin à viande qui ne cesse jamais de tourner. Un tel précédent serait le signal qu'attendent depuis trop longtemps nos ennemis pour prendre d'assaut la Fête nationale. Cette année, l'Autre Saint-Jean présenterait une demi-heure de contenu en anglais. Et l'an prochain, qu'est-ce que ce sera? Une heure? Et l'année d'après, Guy A. Lepage parviendra-t-il à imposer des prestations en anglais au parc Maisonneuve?
Parce que nos ennemis veulent ouvrir une nouvelle ligne de front encore plus près du coeur de la Nation en s'en prenant à notre Fête nationale, il nous faut résister avec l'énergie du désespoir. Il nous faut dire non à l'anglais à la Fête nationale.
Qui plus est, il me semble que nos demandes ne sont aucunement exagérées. Vouloir qu'une seule petite journée par année se passe entièrement en français lorsque les événements sont financés par des fonds publics qu'accorde l'État du Québec, dont la seule et unique langue officielle - rappelons-le - est le français, cela devrait être acceptable pour tous. Au Québec, 364 jours par année, l'industrie musicale anglophone s'impose et est dominante. Et certains voudraient en plus mettre la main sur la dernière journée qui nous reste. Si certains sont fermés, ce n'est certainement pas les indépendantistes refusant que la Fête nationale devienne bilingue, ce sont bien davantage ceux qui ne peuvent accepter que les amoureux et les défenseurs du français aient au moins une journée dans l'année pour célébrer la présence fragile de cette langue en Amérique; que cela nous soit refusé dans le difficile contexte linguistique actuel, cela est odieux et scandaleux. Comme quoi, les assimilationnistes de tous poils ne prennent jamais de répit.
Maintenant, je veux qu'il soit bien compris par tous que je n'ai strictement rien contre Bloodshot Bill ou Lake of Stew, groupes que je ne connais absolument pas. Eux, ils n'ont fait qu'accepter un généreux cachet pour monter sur scène. Les véritables coupables dans cette histoire sont les organisateurs de cette funeste mascarade. Il n'y a pas si longtemps, certains parmi ces mêmes organisateurs avaient été porter 101 langues de porc dans le vinaigre à la ministre Christine St-Pierre, qu'ils accusaient de ne pas respecter suffisamment le français au Québec. À l'évidence, ils ne démontrent pas plus de respect pour la langue de Molière au Québec que cette même ministre.
Si les groupes en question ne sont coupables de rien, les entrevues qu'ils ont accordées sur le sujet depuis quelques jours confirment quand même qu'ils n'ont pas leur place à la Fête nationale. Pourquoi? Parce que leurs membres, même s'ils sont nés au Québec et y ont grandi, ne peuvent à peu près pas parler français. Et ils ne connaissent rien de la réalité nationale et culturelle de la majorité francophone du Québec. L'un d'eux a même confirmé qu'il ne savait à peu près pas qui était Guy A. Lepage! Il me semble que si des anglophones tenaient vraiment à célébrer avec nous la Fête nationale, il faudrait au moins qu'ils connaissent un tant soit peu ce Québec. Qu'ils y participent simplement pour le chèque de paie, cela devient plutôt indécent. La Fête nationale, ce n'est pas une journée comme les autres. C'est un symbole fort de la présence française en Amérique.
Si des anglophones respectueux de la nation québécoise désiraient ardemment participer à la Fête nationale, ils pourraient tout à fait le faire, mais en chantant en français. Cela dénoterait un respect certain pour la nation québécoise et je serais le premier à applaudir la participation de cet artiste anglophone à notre Fête nationale. D'ailleurs, plusieurs anglophones s'intègrent très bien en français à la Fête nationale. Pensons à Jim Corcoran ou Nanette Workman, qui sont des exemples d'intégration au Québec. N'est-ce pas ce genre de cheminement qui devrait être encouragé plutôt que la fermeture au fait français de certains artistes anglos?
Évidemment, les positions que je défends ici globalement ne seront pas populaires dans certains milieux. Je n'en ai rien à foutre! Tous les acteurs, ou presque, dans ce dossier, ont des intérêts à protéger. Pas moi. Moi, je parle uniquement afin d'éviter qu'un autre pan - symbolique, mais très important quand même - de la réalité francophone du Québec ne s'écroule sous les coups répétés des adeptes de la fausse ouverture sur le monde. Cela ferait de moi un ayatollah ou un taliban de la langue - ce qui est faux bien sûr- que je m'en foutrais tout autant. Voyez-vous, je demeure convaincu qu'il est tout à fait légitime de militer en faveur de la pérennité du fait français au Québec. Je sais avoir raison quand je dis que le Québec parlant encore et toujours français n'est aucunement un geste de fermeture, que c'est bien plutôt la seule façon pour la nation québécoise de travailler en faveur de l'enrichissement de la culture mondiale. Je persiste donc et je signe : pas d'anglais à la Fête nationale du Québec.
Patrick Bourgeois"
Pour lire l'article complet:
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