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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 1:50 pm
par Beppo
lucide a écrit : [...]



Cette loi la n'a rien a voir avec le financement de 200 millions ...

Ce projet de loi privé vise à protéger l'entente entre la Ville de Québec et Quebecor sur la construction d'un nouvel amphithéâtre dans la capitale. Il a été déposé par la député péquiste Agnès Maltais.

Je me demande qui a sauté un épisode.....

Et puis on pourrait parler de ses accomplissements, une petite discussion sur la réforme scolaire.
D'où vient l'argent pour payer le nouvel amphithéâtre ? 200 millions du provincial, 200 millions de la ville de Québec et un autre montant d'un monsieur Bédard qui pilote un projet dans le même sens. Le projet ne vise donc pas à protéger l'entente sur la construction mais bien à protéger l'entente sur les termes de la location de l'amphithéâtre entre PKP et la ville de Québec et par ricochet le gouvernement puisqu'il est partenaire avec la ville dans la construction du building.

Concernant la réforme dont tu fais allusion j'espère que tu n'oublieras pas d'y associer notre bon ami Robert Bisaillon.
Publié le 07 juin 2011 à 14h52 | Mis à jour à 15h53

Amphithéâtre: pas de vote avant l'automne
Paul Journet
La Presse

(Québec)

Le projet de loi privé, parrainé par la péquiste Agnès Maltais, devait protéger le contrat de gré-à-gré entre Quebecor et la ville de Québec sur la gestion du nouveau Colisée. Des juristes du ministère des Affaires municipales croyaient que l'entente violait la Loi sur les cités et les villes. La loi 204 visait à statuer que ce n'était pas le cas. Cela devait servir à protéger l'entente des poursuites que voulait intenter l'ancien directeur général de la ville de Québec, Denis de Belleval.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 2:17 pm
par lucide
Beppo a écrit : [...]


D'où vient l'argent pour payer le nouvel amphithéâtre ? 200 millions du provincial, 200 millions de la ville de Québec et un autre montant d'un monsieur Bédard qui pilote un projet dans le même sens. Le projet ne vise donc pas à protéger l'entente sur la construction mais bien à protéger l'entente sur les termes de la location de l'amphithéâtre entre PKP et la ville de Québec et par ricochet le gouvernement puisqu'il est partenaire avec la ville dans la construction du building.

Concernant la réforme dont tu fais allusion j'espère que tu n'oublieras pas d'y associer notre bon ami Robert Bisaillon.
Publié le 07 juin 2011 à 14h52 | Mis à jour à 15h53

Amphithéâtre: pas de vote avant l'automne
Paul Journet
La Presse

(Québec)

Le projet de loi privé, parrainé par la péquiste Agnès Maltais, devait protéger le contrat de gré-à-gré entre Quebecor et la ville de Québec sur la gestion du nouveau Colisée. Des juristes du ministère des Affaires municipales croyaient que l'entente violait la Loi sur les cités et les villes. La loi 204 visait à statuer que ce n'était pas le cas. Cela devait servir à protéger l'entente des poursuites que voulait intenter l'ancien directeur général de la ville de Québec, Denis de Belleval.
Effectivement l'entente est sur la gestion du nouvel amphithéatre et non sur la construction...

Quant a Monsieur Bisaillon, Madame Marois était quand mëme la ministre de l'éducation et elle a enteriné et donné le feu vert au projet.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 3:09 pm
par Kenzo
Quant à moi, la réforme était assez bien jusqu'à ce que François Legault s'en mèle.
Désolée. C'est à François Legault que je fais porter l'horreur de cette réforme.
Ma fille a l'école, j'ai vu de près les affres de cette réforme.


Me suis mal exprimée. Mais Beppo a tout dit. Merci.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 5:49 pm
par Anya
Publié le 08 juin 2011 à 08h32 | Mis à jour à 17h32
Le retour éventuel des députés démissionnaires divise le caucus du PQ
Martin Ouellet
La Presse Canadienne
Montréal

La vague de départs est non seulement terminée au Parti québécois mais certains démissionnaires regrettent déjà leur geste, a soutenu mercredi le président du PQ, Raymond Archambault.

«Il y a des gens qui songeraient, si c'était possible, à reculer l'horloge», a lancé M. Archambault, venu à Québec livrer un message «d'espoir» aux députés réunis en caucus.

L'hémorragie est jugulée et l'unité refaite, a déclaré le président du parti, affirmant du même souffle que certains parmi les quatre démissionnaires aimeraient revenir en arrière.

«Il y en a certains qui regrettent mais je ne veux pas donner de nom, ils s'annonceront eux-mêmes», a-t-il dit lors d'un point de presse.

Les députés Pierre Curzi, Lisette Lapointe et Louise Beaudoin ont annoncé lundi qu'ils siégeront dorénavant comme indépendants. L'étoile montante Jean-Martin Aussant en a fait autant le lendemain.

Dernière d'une longue liste de griefs reprochés à la chef Pauline Marois, la gestion controversée du dossier de l'amphithéâtre de Québec par le PQ a été à l'origine de la saignée.

Il semble cependant que les quatre députés démissionnaires ne seront pas tous accueillis à bras ouverts s'ils décident de rentrer au bercail, en particulier Lisette Lapointe.

Mme Marois a indiqué mercredi qu'elle était prête à passer l'éponge et à réintégrer les députés indépendants Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Jean-Martin Aussant.

Quant à Lisette Lapointe, elle ne serait «pas bienvenue», a laissé tomber la leader péquiste avant de se raviser lors d'une entrevue sur les ondes de la station radiophonique 98,5 FM, de Montréal.

Si l'épouse de Jacques Parizeau veut reprendre sa place au sein du caucus, elle devra se rallier et cesser de critiquer la stratégie du parti en matière d'accession à la souveraineté, a fait comprendre Mme Marois.

À l'entrée d'une réunion des députés à l'Assemblée nationale, les élus péquistes étaient manifestement divisés sur l'opportunité de tendre la main aux démissionnaires.

Pour la députée de Matapédia, Danielle Doyer, il est clair que Mme Lapointe n'a plus sa place à la table des députés du PQ.

«Elle a dit que l'air était irrespirable au caucus, mais je pense qu'elle nous donnait aussi parfois du mal à respirer et à exprimer notre pensée. (...) Quand un alignement est pris, il y a deux mots: solidarité, loyauté», a relaté Mme Doyer.

La députée reproche à Mme Lapointe de n'avoir jamais accepté le rejet de sa proposition de mettre le pied sur l'accélérateur avec la création d'une commission permanente de préparation à la souveraineté.

La députée Doyer ne voit guère non plus d'un bon oeil un éventuel retour de Jean-Martin Aussant - qui a réclamé la démission de Mme Marois - et de Louise Beaudoin.

«Je suis convaincue que les personnes voulaient partir. M. Aussant venait d'être élu et il voulait déjà partir et Mme Beaudoin a dit à maintes reprises qu'elle voulait partir», a souligné Mme Doyer.

La porte du Parti québécois est toujours ouverte, a de son côté fait valoir le député Nicolas Girard.

Mais selon lui, «c'est un secret de Polichinelle que Mme Lapointe voulait contester le leadership de Mme Marois. Sa conférence de presse cette semaine était très claire. Mais le caucus est solidaire et appuie Mme Marois», a-t-il dit.

Le départ des Lapointe, Beaudoin et Curzi, tous des sexagénaires, est aussi un signe de changement de garde chez les souverainistes, pense le député de Gouin.

«Il y a une nouvelle génération de souverainistes qui a été élue en 2008. Nous, on n'a jamais connu le Québec sans la Charte de la langue française, sans la Charte des droits, on est souverainistes pour des raisons peut-être différentes de nos parents. En 1995, le référendum, on l'a perdu pour diverses raisons. On ne refera pas l'histoire, il faut en prendre acte», a évoqué M. Girard.

Quant à lui, le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, a dit caresser toujours l'espoir que les dissidents reviennent au bercail.

«J'espère qu'ils vont revenir. Ils n'ont pas renoncé à la souveraineté, ils aiment encore le Parti québécois, ce sont des péquistes dans l'âme et pour ma part j'aurai toujours espoir qu'ils reviennent. D'ailleurs, j'ai tout fait pour éviter qu'ils partent», a-t-il soulevé.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 7:01 pm
par lorraine48
il me semble que s ils reviennent ,ils vont avoir l air fou et devront à l avenir se tenir les fesses serrés , moi je ne reviendrais pas je serair trop orgueilleuse pour admettre devant le québec tout entier que je suis une girouette

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 7:09 pm
par Placeress
Moi je n'y vois pas de problème..... la vie ce n'est pas linéaire et statique..... leur départ a fait bouger la ligne du parti justement dans tout ça. Il en faut des débats de société, c'est important.

Ils ont quitté par conviction profonde en lien avec une ligne de parti qui voulait être imposé en lien avec un dossier très particulier.

Marois c'est assoupli..... si certains peuvent revenir et s'entendre.... tant mieux pour eux.... et pour nous, ça nous démontre que la discussion et le débat avec les citoyens a encore sa place ou du moins, doit la reprendre plus que jamais.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 9:12 pm
par Lison48
Pierre Curzi sera en entrevue ce soir à l'émission de Mario Dumont.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 9:23 pm
par Anya
:) Merci Lison

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 10:19 pm
par .anthurium.
Quand l'ADQ a perdu des députés elle a aussi perdu du budget. Je me demande si le PQ perdra l'argent alloué a ses députés (certain que ça fait une moins grosse différence qu'à l'ADQ.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : mer. juin 08, 2011 10:35 pm
par Kenzo
Je trouve très sain le débat qui a eu lieu et qui nous a montré une P Marois plus forte dans la tempête que je ne croyais.

Mais depuis le début que je dis que c'est une erreur. Ce débat aurait du se faire de l'intérieur, mais sans doute n'arrivaient-ils plus à discuter. Ce qu'on a entendu c'est qu'au moins deux de ces trois là prenaient trop de place. Une a même dit que Lisette était responsable de l'atmosphère étouffante. Un peu de vent nouveau ne peut faire que du bien.
Je suis certaine qu'on va voir de nouveaux visages et ça va faire du bien.
Si aux prochaines élections un ou deux voulaient revenir pourquoi pas, mais pas maintenant.

C'est mon humble avis et ils vont faire ce qu'ils veulent de toute façon... :lol:

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 6:19 am
par Placeress
Kenzo a écrit : Je trouve très sain le débat qui a eu lieu et qui nous a montré une P Marois plus forte dans la tempête que je ne croyais.

Mais depuis le début que je dis que c'est une erreur. Ce débat aurait du se faire de l'intérieur, mais sans doute n'arrivaient-ils plus à discuter. Ce qu'on a entendu c'est qu'au moins deux de ces trois là prenaient trop de place. Une a même dit que Lisette était responsable de l'atmosphère étouffante. Un peu de vent nouveau ne peut faire que du bien.
Je suis certaine qu'on va voir de nouveaux visages et ça va faire du bien.
Si aux prochaines élections un ou deux voulaient revenir pourquoi pas, mais pas maintenant.

C'est mon humble avis et ils vont faire ce qu'ils veulent de toute façon... :lol:

Je trouve aussi que Pauline Marois a fait un beau revirement hier.... et je trouve aussi qu'elle a bien géré la crise depuis hier....

Je trouve au contraire très intéressant que le débat ce soit fait à l'extérieur puisque les citoyens ont pu par le fait même en faire parti intégrante... mais bon, je suis le genre de personne qui aime les débats... (visiblement :lol: ) donc, je peux concevoir que ça ne plait pas à tous. :)

J'avoue aussi que je ne trip pas sur Lisette.... j'ai trouvé sa conférence de presse dur et empli de rancoeur contrairement aux deux autres qui y allait d'un point de vu beaucoup plus large qu'une attaque en règle contre la chef.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 8:58 am
par Fanfoi
lorraine48 a écrit : il me semble que s ils reviennent ,ils vont avoir l air fou et devront à l avenir se tenir les fesses serrés , moi je ne reviendrais pas je serair trop orgueilleuse pour admettre devant le québec tout entier que je suis une girouette
D'accord avec toi.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 9:07 am
par mllecoconut
Pour les jeunes qui n'ont pas connu ou pour ceux qui ont oublié, voici un discours célèbre fait par Pierre Bourgault à une époque ou il était encore possible à l'intérieur du PQ de manifester en public ses convictions même si elles remettaient en cause les facons de faire des élus ou des dirigeants du parti québécois. Les propos tenus dans ce discours de 1971 sont encore d'actualité aujourd'hui à mon avis.
https://www.youtube.com/watch?v=ztO6LzH ... r_embedded" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 9:20 am
par Placeress
mllecoconut a écrit : Pour les jeunes qui n'ont pas connu ou pour ceux qui ont oublié, voici un discours célèbre fait par Pierre Bourgault à une époque ou il était encore possible à l'intérieur du PQ de manifester en public ses convictions même si elles remettaient en cause les facons de faire des élus ou des dirigeants du parti québécois. Les propos tenus dans ce discours de 1971 sont encore d'actualité aujourd'hui à mon avis.
https://www.youtube.com/watch?v=ztO6LzH ... r_embedded" onclick="window.open(this.href);return false;

:jap: :jap:

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 9:46 am
par Beppo
.anthurium. a écrit : Quand l'ADQ a perdu des députés elle a aussi perdu du budget. Je me demande si le PQ perdra l'argent alloué a ses députés (certain que ça fait une moins grosse différence qu'à l'ADQ.
Est-ce que tu fais allusion au fait qu'ils soient passés de 47 à 5 ou 6 députés ? Si oui, il faut au moins 12 députés, je crois, pour avoir une reconnaissance officielle et un budget en conséquences. En bas de ça, c'est le néant. Tout comme à Tattawa d'ailleurs. Prends comme exemple le Bloc qui est passé d'un statut de parti reconnu à celui de 4 no name pas de budget de recherche etc...

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 10:40 am
par Anya
Le blogue de Jean-François Lisée
PQ: le chemin de croix des chefs
9 juin 2011

Mon collègue blogueur, ex-ministre péquiste, Jacques Brassard, a écrit hier sur son blogue:

««Un de ces jours, un historien écrira sans doute le Livre Noir du PQ. Il n’y aura pas, bien sûr, des monceaux de cadavres comme dans le Livre Noir du Communisme. Mais il y aura sûrement la relation détaillée des règlements de compte suicidaires, la description édifiante des coups de poignard dans le dos, le récit douloureux des trahisons crève-cœur, la radiographie des chausse-trapes et des pièges que l’on place sur le parcours du chef (surtout quand le parti est dans l’opposition), l’analyse fine des emmerderies des coupeurs de cheveux en quatre.»»

Il a raison. Mais n’est-il pas paradoxal que, malgré ces déboires à répétition: 1) il y ait toujours des candidats pour être chef du PQ et 2) des chefs réussissent à devenir premier ministre et à offrir au Québec certains des gouvernements les plus productifs de leur histoire ?

Y aurait-il un lien entre le chemin de croix que doit subir chaque chef péquiste avant d’accéder au pouvoir et leur capacité, ensuite, à faire avancer le Québec ? Le turbulent PQ serait, dans cette hypothèse, un camp d’entrainement où on apprend à la dure la difficulté et l’adversité.

Tiens, pour vous punir de trouver trop divertissantes les querelles péquistes, je vous oblige à lire (ou pour certains à relire) ce billet publié en novembre dernier et que j’ai la faiblesse de penser toujours actuel:

La triple malédiction péquiste

Le chef péquiste est mal aimé, c’est entendu. Il semble d’une autre époque. On le voit depuis trop longtemps. Il était déjà là du temps de René Lévesque, c’est dire… Et puis, il ne représente pas le changement.
pauline marois deputee de cha 8122009 600 150x150 PQ: le chemin de croix des chefs

Tellement que, parmi ses députés, il y en a qui appellent dans le (613), au Parlement fédéral, où logent les députés du Bloc québécois et leur chef. Un chef populaire, celui-là, qui saurait galvaniser les troupes. Les sondages le prouvent.

Préparez-vous, lui disent-ils, le fruit est presque mûr. D’autant que le chef péquiste, malgré la piètre performance du Parti libéral au pouvoir, est moins populaire que le premier ministre. Il tire le parti vers le bas. Tout le monde le critique. Sa façon d’être, de se coiffer, de s’habiller même, parfois.

Son nom ? Jacques Parizeau. Depuis le début de 1991 jusqu’en 1993, lorsque son parti et l’option souverainiste avaient la cote, ce chef péquiste n’a jamais été plus populaire que Robert Bourassa — ce qui est une chose. D’octobre 1993 à son élection au pouvoir, en septembre 1994, il ne fut jamais plus populaire que Daniel Johnson — dont un ministre disait qu’il était « aussi chaleureux qu’une pierre tombale » —, ce qui est bien pire.

On dit que la fonction de premier ministre du Québec est la plus exigeante au Canada. Vrai, mais celle de chef de l’opposition est la plus éprouvante. Qui se souvient qu’un jour où il avait convoqué la presse, M. Parizeau se retrouva devant une salle déserte. « Mais j’existe ! » se lamenta-t-il. Quelques années plus tard, il arriva à un cheveu de faire exister un pays.

La première malédiction: la popularité

Mais cela n’a rien à voir avec la situation actuelle de Pauline Marois, qui, elle, est plus populaire que le premier ministre libéral. Alors je reprends.

Le chef péquiste est mal aimé, c’est entendu. Certes, le PQ est en avance sur le PLQ dans les intentions de vote. Certes, le chef est plus populaire que le premier ministre libéral, empêtré dans des scandales dont il ne sait comment se défaire. Mais dans les sondages, le chef péquiste ne le dépasse que de neuf points de pourcentage comme «meilleur premier ministre». Cela devrait être bien plus élevé. Comment expliquer l’absence d’enthousiasme à son égard ? C’est peut-être qu’il semble d’une autre époque.

En fait, il est dans le décor depuis près de 20 ans. Les jeunes ne se reconnaissent plus en lui. Un de ses députés s’en est même ouvert aux journalistes : « Le vieux doit partir. » Le « vieux » ? Qui parle ? Claude Charron, en 1976. De qui parle-t-il ? De René Lévesque, qui allait gagner, quelques mois plus tard, des élections historiques et gouverner le Québec pendant huit ans.

Il est étrange de constater, rétrospectivement, que le René Lévesque des années 1970 n’écrasait pas Robert Bourassa de son aura. Ou que Daniel Johnson faisait de l’ombre à Jacques Parizeau.

Se souvient-on aussi que, sous Jean Charest premier, la majorité des Québécois souhaitaient le départ de Bernard Landry de son siège de chef du PQ ? Même s’ils étaient majoritairement satisfaits du bilan de son gouvernement.

C’est ce que je baptise ici: la loi politique de l’impopularité relative des chefs péquistes dans l’opposition.

Les chefs du PQ doivent en effet passer, au strict chapitre de la popularité, un double test : Pourront-ils faire élire leur parti aux élections ? Et si oui, pourront-ils conduire le Québec à la souveraineté ? Militants et analystes étaient nombreux à croire que ni René Lévesque ni Jacques Parizeau ne feraient le poids. Les péquistes, comme chacun le sait, sont durs avec leurs chefs. L’opinion publique l’est aussi.

La seconde malédiction: la troisième voie

Si le chef péquiste survit aux avanies de la première malédiction, il doit se mesurer à la seconde: la loi politique de l’émergence possible d’une troisième voie.

Pour René Lévesque, cette “troisième voie” qui devait venir lui ravir des votes francophones a pris plusieurs formes. D’abord l’ex-libéral Yvon Dupuis tenta à compter de 1973 de remettre du gaz dans la machine du Parti créditiste, fort dans les régions.On se posa des questions sur le caractère téléguidé de l’opération lorsque Dupuis lança lors d’un discours: “nous les Libéraux”.

Ce fut ensuite la résurgence de l’Union nationale qui devait donner du fil à retordre à Lévesque, mais la position du nouveau chef de l’UN Rodrigue Biron en faveur du libre choix scolaire a nui aux… Libéraux, et permis l’élection péquiste. Biron deviendra plus tard ministre péquiste — un représentant de la droite dans la coalition de Lévesque, comme il y en a toujours eu (mais c’est pour un autre billet).

Lévesque joua lui-même avec l’idée de susciter la création d’une troisième voie. Ce blogueur a entendu le récit d’une rencontre au Reine Élizabeth entre Lévesque et le maire Jean Drapeau au début des années 1980. Lévesque voulait que Drapeau crée un Parti conservateur québécois, pour soutirer des voix aux Libéraux de Bourassa à l’élection suivante. Drapeau n’embarqua pas.

Le fantôme de la troisième voie vint aussi hanter Jacques Parizeau. Après l’échec de Meech, en 1990, la tentation fut forte autour de Lucien Bouchard de créer au Québec une formation souverainiste modérée, mais de centre-centre droit. Il en fut beaucoup question en coulisses, y compris avec Claude Béland et plusieurs proches de l’ex-chef péquiste Pierre-Marc Johnson. (Il fut écrit un jour que Bouchard aurait offert à Béland la direction de ce parti. Foutaises ! Il n’y aurait eu de chef que Bouchard, évidemment.)

Devenu premier ministre péquiste, Bouchard affronta lui-même une « troisième voie », non fantomatique cette fois, dirigée par son ex-allié référendaire Mario Dumont. L’impact fut réel.

La remontée de l’ADQ en fin de campagne de 1998 ravit à Bouchard son objectif le plus cher: obtenir un mandat clair de l’électorat québécois. Sa peine était palpable, le soir du vote, lorsqu’il comprit que le nouveau chef de l’opposition, Jean Charest, avait obtenu davantage de votes (27 618 pour être exact) que lui. C’était la faute à Mario.

Je note au passage que Mario Dumont avait proposé, en 1996, un moratoire de 10 ans sur la question nationale, pour qu’on s’occupe des « vraies affaires ». (Le moratoire prit théoriquement fin en 2006, mais Mario ne se sentit point tenu d’en célébrer, voire simplement d’en souligner, le terme.)

Depuis 2010, il est question de François Legault. La malédiction se poursuit. L’histoire bégaie.

La troisième malédiction: la mise en cause de la stratégie

Puis il y a la troisième malédiction, la troisième loi, peut-être la plus importante: la loi de la remise en cause de la stratégie du chef souverainiste. Cette loi est inscrite dans l’ADN du mouvement souverainiste et, je voudrais être clair: il n’y a pas de remède !

Lorsque René Lévesque a fait voter en 1973 le principe que la souveraineté ne serait pas déclarée au lendemain d’une élection, mais après un référendum, la tradition des cartes de membres déchirées s’est établie.

Lorsqu’il proposa le “beau risque”, ce fut pire. Ensuite, l’affirmationisme de Pierre-Marc Johnson — pourtant très populaire dans l’opinion — n’a pas résisté aux salves critiques de Gérald Godin et autres, salves soutenues par Parizeau.

Jacques Parizeau a dû, au pouvoir, subir les foudres de Lucien Bouchard lors du fameux “virage”. Puis, Lucien Bouchard au pouvoir a subi les critiques de… Jacques Parizeau, lui reprochant de ne pas mettre suffisamment la souveraineté en vitrine.

Bernard Landry, un temps adepte de “l’union confédérale” dut l’oublier à la demande générale, puis sa démarche à-la-Bouchard dut se transformer, sous la pression de l’aile pressée encouragée par M. Parizeau, en engagement de tenir un référendum automatiquement, pendant le mandat suivant.

Seul André Boisclair fut “sauvé” de ce calvaire — il n’est pas resté assez longtemps pour le subir.

Les malheurs de Pauline Marois n’ont donc rien d’inédit. Il s’agit des épreuves du feu imposées par le PQ et la société québécoise à tous les futurs premiers ministres souverainistes. La septième personne à diriger le PQ est placée, ni plus ni moins, dans la situation périlleuse connue par ses mâles prédécesseurs.

Puisqu’il faut voir les choses du bon côté, je soumets que ce triple test offre à Mme Marois l’opportunité de briller (parmi les meilleurs). Ce n’est que dans la difficulté qu’on prouve sa valeur.

Puisque les Québécois ne sont pas massivement convaincus de ses talents de leaders (comme ils ne l’étaient ni de ceux de Parizeau, ni de ceux de Lévesque), la façon dont elle va se comporter dans l’obligatoire tourmente qui mène à son vote de confiance au congrès péquiste d’avril aura un impact majeur sur l’opinion.

Les vertus de la détermination

Si elle devait céder sur l’essentiel, accepter d’inscrire au programme du PQ une obligation de tenue de référendum dans le mandat, c’en serait fini, à mon avis, de sa crédibilité. De même, si elle se montrait intransigeante sur les détails, la méthode, la tonalité, elle ne pourrait continuer, comme avant, à s’afficher comme la compétente rassembleuse qu’elle a su être dans tant de dossiers.

Son défi est donc de braver la tempête levée par ceux qui voudraient la mettre au pas, en montrant que c’est elle qui donne le pas.

Son défi est aussi de montrer qu’une fois qu’elle a déterminé la direction, elle est à l’écoute pour ce qui est des aménagements. C’est d’ailleurs une des vertus du Plan Marois (transparence totale: j’en ai pris connaissance comme tout le monde, le jour de sa publication) d’être souple, évolutif, collé au réel d’aujourd’hui et de demain.

Raison de plus pour que la chef accueille — non, invite — toutes les contributions comme des propositions d’additions plausibles à sa stratégie, donc tout ce qui lui donne du coffre et de la fluidité, en rejetant tout ce qui l’engoncerait au contraire dans un moule qui lui enlèverait toute agilité tactique.

J’ai pu m’entretenir quelques minutes avec Mme Marois la semaine dernière [en novembre 2010]. Mon sentiment: j’ai rencontré une femme plus déterminée que jamais. Sur son leadership. Sur la souveraineté. Sur la stratégie qu’elle a choisie. Sur son refus de se laisser bousculer. [...]

L’essentiel est la démonstration qui sera faite par Mme Marois pendant et en fin de parcours. La façon dont elle réussira, si elle y arrive, à sortir de cette épreuve rituelle par le haut, en femme qui a émergé du parcours initiatique, de la triple malédiction péquiste, plus forte et plus affirmée, déterminera mieux que toute autre chose le niveau d’estime que les Québécois auront d’elle.

http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... hefs/9674/" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 11:05 am
par .anthurium.
Beppo a écrit : [...]


Est-ce que tu fais allusion au fait qu'ils soient passés de 47 à 5 ou 6 députés ? Si oui, il faut au moins 12 députés, je crois, pour avoir une reconnaissance officielle et un budget en conséquences. En bas de ça, c'est le néant. Tout comme à Tattawa d'ailleurs. Prends comme exemple le Bloc qui est passé d'un statut de parti reconnu à celui de 4 no name pas de budget de recherche etc...
Je parle du dépars d'Éric Caire et Marc Picard comme indépendant. L'ADQ a perdu des budgets. Les députés indépendants n'ont pas récupéré ce que l'ADQ a perdu.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 1:16 pm
par Kenzo
J'aime beaucoup l'article de JF Lizée. Toujours pertinent.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 1:19 pm
par Kenzo
J'ai une estime pour Madame Marois que je n'avais pas.
Dans la tempête, elle tient le coup.

Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Publié : jeu. juin 09, 2011 10:17 pm
par Anya
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Serge Chapleau Cyberpresse