Pierre-Hugues Boisvenu nommé sénateur
62 % des Canadiens diraient oui à la peine de mort
Hélène Buzzetti - 23 janvier 2010
Ottawa — Les Canadiens se sont-ils laissés convaincre par Stephen Harper qu'il fallait être intraitable envers les criminels ou est-ce les conservateurs qui se font l'écho de la population? Une chose est certaine: les citoyens canadiens sont maintenant de plus en plus nombreux à croire qu'il faut imposer des peines minimales aux délinquants et privilégier la prison plutôt que la réhabilitation. De plus, 62 % des gens — et 69 % des Québécois — voudraient rétablir la peine de mort pour punir les meurtriers.
Un nouveau sondage effectué par la maison Angus Reid vient brosser un portrait un peu surprenant de la société canadienne. Le mythe voulant que les Canadiens soient moins enclins au sentiment de vengeance et plus ouverts à des méthodes alternatives pour endiguer le crime que d'autres populations n'est peut-être que cela: un mythe.
Selon le sondage mené en août 2009 auprès de 1000 répondants au Canada, autant aux États-Unis et 3054 en Grande-Bretagne, on découvre que 65 % des Canadiens croient que les peines minimales envoient un signal dissuasif aux criminels potentiels. Le pourcentage s'élève à 67 % aux États-Unis, et à 63 % en Grande-Bretagne. Quant à savoir si les longues peines de prison permettaient de dissuader les criminels, 62 % des Canadiens ont dit oui, contre 57 % des Américains et 74 % des Britanniques. Si 79 % des Canadiens croient que la réhabilitation des criminels est importante, ils ne sont pas moins de 70 % à penser que des peines sévères contribuent à prévenir le crime.
Le chiffre qui retiendra toutefois l'attention concerne la peine de mort. Au Canada, 62 % des répondants ont dit qu'ils la trouveraient moralement acceptable dans le cas de meurtre, et 31 % dans le cas de viol. Aux États-Unis, les plus fervents défenseurs de la peine capitale, les taux sont respectivement de 84 % et de 62 %. Le taux d'appui à la peine de mort diminue pour les cas de kidnapping (17 %) et de vol à main armée (6 %, contre 40 % aux États-Unis). La marge d'erreur du sondage est de 3,1 %, 19 fois sur 20.
Le coup de sonde démontre par ailleurs une statistique intéressante: au Québec, l'appui à la peine de mort est plus élevé que dans le reste du pays, à 69 % pour les cas de meurtre. Historiquement, l'appui québécois était de 10 points de pourcentage sous la moyenne nationale. Comme l'échantillon québécois est plus restreint, la marge d'erreur dans ce cas-ci est de 6,1 %, 19 fois sur 20.
Appui cyclique
La faveur populaire envers la peine de mort, abolie en 1976 au Canada, varie beaucoup d'une année à l'autre. Le sommet a été atteint en 1984, avec 71 %. En 1987, en plein débat à la Chambre des communes sur le rétablissement de ce châtiment suprême, l'appui s'élevait à 61 %. Il a diminué progressivement, puis a rebondi en 1995, à 69 %. Il était redescendu depuis, pour atteindre un creux en 2004 à 48 %.
«Il existe un cycle de la peur, indique le sondeur Andrew Grenville, responsable du sondage chez Angus Reid. Lorsqu'un gouvernement dit qu'il sera sévère envers le crime, qu'il imposera des sentences minimales pour certains crimes et qu'il poursuit en général un ordre du jour touffu en matière de justice criminelle, cela alimente la peur.»
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a piloté des dizaines de projets de loi instaurant des peines de prison minimales pour certaines catégories de crimes, resserrant l'accès aux peines avec sursis (purgées dans la communauté) ou encore rendant plus difficiles à obtenir les libérations conditionnelles. Le ministre de la Sécurité publique avait reconnu que cette panoplie de lois forcerait Ottawa à construire de nouvelles prisons.
L'opinion publique concernant ces peines minimales est particulièrement révélatrice, indique par ailleurs le sondage Angus Reid. Aux États-Unis, où ce régime existe depuis longtemps, 72 % des gens croient que les personnes commettant des crimes mineurs risquent d'être punies trop sévèrement à cause des peines minimales. En comparaison, ce taux n'est que de 55 % au Canada, le plus bas des trois pays.
«Même aux États-Unis, les juristes républicains commencent à dire que ça suffit, les peines minimales, explique Errol Mendes, professeur de droit constitutionnel et international qui s'intéresse à l'éthique du gouvernement en matière de justice. Certains juristes croient même que ces peines contribuent à la récidive en punissant trop sévèrement les petits criminels, qui s'endurcissent ensuite.»
Les peines minimales sont en général critiquées par le milieu légal parce qu'elles ont tendance à multiplier le «plea bargaining», ces tractations de coulisse engagées pour retirer les accusations débouchant sur ces peines en échange d'une reconnaissance de la culpabilité à des accusations moins sévères.
Le ministre de la Justice, Rob Nicholson, n'a pas voulu commenter le sondage hier. Le gouvernement conservateur a souvent répété qu'il n'avait pas l'intention de rouvrir le débat sur la peine de mort au Canada.
Selon son critique libéral, Dominic Leblanc, ce sondage démontre que «le gouvernement a réussi à faire peur aux Canadiens en exagérant les problèmes de sécurité dans les communautés».
http://www.ledevoir.com/societe/actuali ... ne-de-mort" onclick="window.open(this.href);return false;
Hélène Buzzetti - 23 janvier 2010
Ottawa — Les Canadiens se sont-ils laissés convaincre par Stephen Harper qu'il fallait être intraitable envers les criminels ou est-ce les conservateurs qui se font l'écho de la population? Une chose est certaine: les citoyens canadiens sont maintenant de plus en plus nombreux à croire qu'il faut imposer des peines minimales aux délinquants et privilégier la prison plutôt que la réhabilitation. De plus, 62 % des gens — et 69 % des Québécois — voudraient rétablir la peine de mort pour punir les meurtriers.
Un nouveau sondage effectué par la maison Angus Reid vient brosser un portrait un peu surprenant de la société canadienne. Le mythe voulant que les Canadiens soient moins enclins au sentiment de vengeance et plus ouverts à des méthodes alternatives pour endiguer le crime que d'autres populations n'est peut-être que cela: un mythe.
Selon le sondage mené en août 2009 auprès de 1000 répondants au Canada, autant aux États-Unis et 3054 en Grande-Bretagne, on découvre que 65 % des Canadiens croient que les peines minimales envoient un signal dissuasif aux criminels potentiels. Le pourcentage s'élève à 67 % aux États-Unis, et à 63 % en Grande-Bretagne. Quant à savoir si les longues peines de prison permettaient de dissuader les criminels, 62 % des Canadiens ont dit oui, contre 57 % des Américains et 74 % des Britanniques. Si 79 % des Canadiens croient que la réhabilitation des criminels est importante, ils ne sont pas moins de 70 % à penser que des peines sévères contribuent à prévenir le crime.
Le chiffre qui retiendra toutefois l'attention concerne la peine de mort. Au Canada, 62 % des répondants ont dit qu'ils la trouveraient moralement acceptable dans le cas de meurtre, et 31 % dans le cas de viol. Aux États-Unis, les plus fervents défenseurs de la peine capitale, les taux sont respectivement de 84 % et de 62 %. Le taux d'appui à la peine de mort diminue pour les cas de kidnapping (17 %) et de vol à main armée (6 %, contre 40 % aux États-Unis). La marge d'erreur du sondage est de 3,1 %, 19 fois sur 20.
Le coup de sonde démontre par ailleurs une statistique intéressante: au Québec, l'appui à la peine de mort est plus élevé que dans le reste du pays, à 69 % pour les cas de meurtre. Historiquement, l'appui québécois était de 10 points de pourcentage sous la moyenne nationale. Comme l'échantillon québécois est plus restreint, la marge d'erreur dans ce cas-ci est de 6,1 %, 19 fois sur 20.
Appui cyclique
La faveur populaire envers la peine de mort, abolie en 1976 au Canada, varie beaucoup d'une année à l'autre. Le sommet a été atteint en 1984, avec 71 %. En 1987, en plein débat à la Chambre des communes sur le rétablissement de ce châtiment suprême, l'appui s'élevait à 61 %. Il a diminué progressivement, puis a rebondi en 1995, à 69 %. Il était redescendu depuis, pour atteindre un creux en 2004 à 48 %.
«Il existe un cycle de la peur, indique le sondeur Andrew Grenville, responsable du sondage chez Angus Reid. Lorsqu'un gouvernement dit qu'il sera sévère envers le crime, qu'il imposera des sentences minimales pour certains crimes et qu'il poursuit en général un ordre du jour touffu en matière de justice criminelle, cela alimente la peur.»
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a piloté des dizaines de projets de loi instaurant des peines de prison minimales pour certaines catégories de crimes, resserrant l'accès aux peines avec sursis (purgées dans la communauté) ou encore rendant plus difficiles à obtenir les libérations conditionnelles. Le ministre de la Sécurité publique avait reconnu que cette panoplie de lois forcerait Ottawa à construire de nouvelles prisons.
L'opinion publique concernant ces peines minimales est particulièrement révélatrice, indique par ailleurs le sondage Angus Reid. Aux États-Unis, où ce régime existe depuis longtemps, 72 % des gens croient que les personnes commettant des crimes mineurs risquent d'être punies trop sévèrement à cause des peines minimales. En comparaison, ce taux n'est que de 55 % au Canada, le plus bas des trois pays.
«Même aux États-Unis, les juristes républicains commencent à dire que ça suffit, les peines minimales, explique Errol Mendes, professeur de droit constitutionnel et international qui s'intéresse à l'éthique du gouvernement en matière de justice. Certains juristes croient même que ces peines contribuent à la récidive en punissant trop sévèrement les petits criminels, qui s'endurcissent ensuite.»
Les peines minimales sont en général critiquées par le milieu légal parce qu'elles ont tendance à multiplier le «plea bargaining», ces tractations de coulisse engagées pour retirer les accusations débouchant sur ces peines en échange d'une reconnaissance de la culpabilité à des accusations moins sévères.
Le ministre de la Justice, Rob Nicholson, n'a pas voulu commenter le sondage hier. Le gouvernement conservateur a souvent répété qu'il n'avait pas l'intention de rouvrir le débat sur la peine de mort au Canada.
Selon son critique libéral, Dominic Leblanc, ce sondage démontre que «le gouvernement a réussi à faire peur aux Canadiens en exagérant les problèmes de sécurité dans les communautés».
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Alors tu comprends que je me sente interpelée moi aussi lorsqu'on en appelle à ma moralité de voir les choses sous un autre angle. Je ne suis pas une personne extrémiste comme je sais que tu ne l'es pas, je veux seulement qu'on puisse être en sécurité tous, je ne tolère pas de voir des innoncents mourir de la main de sadiques, ca ne me rentre pas dans la tête qu'on leur permettent de faire de nouvelles victimes de part notre laxisme. Puis je ne crois pas que de tels individus puissent être réhabilités donc .... on en fait quoi?Placeress a écrit : [...]
Mais c'est que tu abordes le sujet de la moralité inversé comme si parce qu'on est contre la peine de mort notre sensibilité face aux victimes est moindre... comme si c'était l'un ou l'autre.... moi, je ne vois pas ça comme ça... je peux avoir les deux... donc, aller dans l'extrême et dire que c'est correct la mort d'un enfant suite au meurtre puisque je ne souhaite pas la mort du meurtrier bien je trouve ça difficile d'argumenter sur ça.. puisqu'il me semble que c'est quand même assez clair que les victimes passent avant les criminels... on est pas obligé d'être en accord avec la peine de mort pour être choqué, révolté, etc.... par les gestes des criminels.
Je ne trouve pas ça moral de tuer un autre être-humain.... en quoi ça veut dire que je trouve les gestes du criminel plus moral ?... je ne vois pas le lien.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

Re: Pierre-Hugues Boisvenu nommé sénateur
Tant qu'à moi, il importerait plus d'apporter des changements aux peines pour que perpétuité signifie dans la réalité perpétuité et non pas la condamnation à mort. Car d'un point de vue strictement éthique (on enlève l'émotion d'un cas ou d'un autre) tuer quelqu'un parce qu'il a tué n'a strictement aucun sens et c'est, à mon avis, barbare
Il est moins indécent de coucher ensemble que de se regarder dans les yeux- B. Vian et/ou Vernon Sullivan
-
- Caïd de la Causette
- Messages : 791
- Inscription : dim. août 28, 2011 2:36 pm
On les laisse en prison pour toujours?Malike a écrit : [...]
Alors tu comprends que je me sente interpelée moi aussi lorsqu'on en appelle à ma moralité de voir les choses sous un autre angle. Je ne suis pas une personne extrémiste comme je sais que tu ne l'es pas, je veux seulement qu'on puisse être en sécurité tous, je ne tolère pas de voir des innoncents mourir de la main de sadiques, ca ne me rentre pas dans la tête qu'on leur permettent de faire de nouvelles victimes de part notre laxisme. Puis je ne crois pas que de tels individus puissent être réhabilités donc .... on en fait quoi?

Re: Pierre-Hugues Boisvenu nommé sénateur
C'est exactement ce que je dis, que perpétuité se traduise dans la réalité par perpétuité... donc à vie.
Il est moins indécent de coucher ensemble que de se regarder dans les yeux- B. Vian et/ou Vernon Sullivan
Si la peine de mort avait une influence sur le nombre de meurtres et les entraînait à la baisse, peut-être, et je dis bien peut-être je changerais mon idée que c'est un réponse barbare à des gestes barbares. Revenir à la peine de mort serait pour moi comme baisser les bras et reconnaître que la seule réponse que l'humain a trouvé pour combattre la violence est encore plus de violence.
La justification apporté à un meurtre, n'est jamais bonne, qu'elle soit cautionnée par la société ou non. Il appartient d'après moi aux sociétés démocratiques de montrer l'exemple , tant aux pays moins avancés à ce niveau qu'à ses propres concitoyens. Le meurtre n'est pas une solution.
Quant à M. Boisvenu, il a bien sur le droit à son opinion, mais dans la position qu'il occupe , il aurait été préférable surtout pour lui et son bien-être qu'il ne la partage pas. Maintenant, toutes les positions qu'il défend seront teintées par ces paroles regrettables. Il fait surement beaucoup pour l'association des familles victimes d'actes criminels, et il entraîne tout le mouvement avec lui dans cet imbroglio( pas pour moi, mais on ne pourra empêcher les gens de faire le lien).
La justification apporté à un meurtre, n'est jamais bonne, qu'elle soit cautionnée par la société ou non. Il appartient d'après moi aux sociétés démocratiques de montrer l'exemple , tant aux pays moins avancés à ce niveau qu'à ses propres concitoyens. Le meurtre n'est pas une solution.
Quant à M. Boisvenu, il a bien sur le droit à son opinion, mais dans la position qu'il occupe , il aurait été préférable surtout pour lui et son bien-être qu'il ne la partage pas. Maintenant, toutes les positions qu'il défend seront teintées par ces paroles regrettables. Il fait surement beaucoup pour l'association des familles victimes d'actes criminels, et il entraîne tout le mouvement avec lui dans cet imbroglio( pas pour moi, mais on ne pourra empêcher les gens de faire le lien).
Malike a écrit : [...]
Alors tu comprends que je me sente interpelée moi aussi lorsqu'on en appelle à ma moralité de voir les choses sous un autre angle. Je ne suis pas une personne extrémiste comme je sais que tu ne l'es pas, je veux seulement qu'on puisse être en sécurité tous, je ne tolère pas de voir des innoncents mourir de la main de sadiques, ca ne me rentre pas dans la tête qu'on leur permettent de faire de nouvelles victimes de part notre laxisme. Puis je ne crois pas que de tels individus puissent être réhabilités donc .... on en fait quoi?
Comme je l'ai mentionné dans quelques posts.. prison à vie sans possibilité de libération du tout.
Pierre-Hugues Boisvenu dit avoir reçu des centaines d'appuis
La Presse Canadienne
2 février 2012
Le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu dit qu'il a reçu une avalanche d'appuis après s'être retrouvé dans l'eau chaude pour son opinion sur la peine de mort.
Mercredi, le sénateur disait que chaque assassin devrait avoir une corde dans sa cellule, faisant ainsi référence à la possibilité qui leur serait donnée de mettre fin à leurs jours. Ses propos ont suscité un tel déferlement de critiques que le sénateur a dû présenter ses excuses.
Jeudi, il a affirmé avoir reçu des commentaires de 500, voire 600 personnes, en accord avec la position qu'il exprimait.
Selon M. Boisvenu, ces gens croient qu'il y a eu une exagération de la part des médias alors qu'il ne faisait qu'exprimer publiquement ce que plusieurs pensent tout bas.
Dans le point de presse qui l'a plongé mercredi dans la controverse, le sénateur affirmait aussi que la peine de mort devrait être considérée pour les cas où il n'y a aucune possibilité de réhabilitation.
Depuis son arrivée au pouvoir, le premier ministre Stephen Harper a toujours soutenu qu'il n'avait pas l'intention de rouvrir le débat sur la peine de mort.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
La Presse Canadienne
2 février 2012
Le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu dit qu'il a reçu une avalanche d'appuis après s'être retrouvé dans l'eau chaude pour son opinion sur la peine de mort.
Mercredi, le sénateur disait que chaque assassin devrait avoir une corde dans sa cellule, faisant ainsi référence à la possibilité qui leur serait donnée de mettre fin à leurs jours. Ses propos ont suscité un tel déferlement de critiques que le sénateur a dû présenter ses excuses.
Jeudi, il a affirmé avoir reçu des commentaires de 500, voire 600 personnes, en accord avec la position qu'il exprimait.
Selon M. Boisvenu, ces gens croient qu'il y a eu une exagération de la part des médias alors qu'il ne faisait qu'exprimer publiquement ce que plusieurs pensent tout bas.
Dans le point de presse qui l'a plongé mercredi dans la controverse, le sénateur affirmait aussi que la peine de mort devrait être considérée pour les cas où il n'y a aucune possibilité de réhabilitation.
Depuis son arrivée au pouvoir, le premier ministre Stephen Harper a toujours soutenu qu'il n'avait pas l'intention de rouvrir le débat sur la peine de mort.
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C'est aux avocats que serviraient la peine de mort pas à une meilleure justice, ni à aucune économie. Dans bien des cas cela peut prendre entre 20 et 30 ans avant d'avoir écoulé toutes les possibilités pour s'en sauver alors cela revient à coûter beaucoup plus cher. Au niveau souffrance morale c'est dix fois pire pour les familles qui d'appel en appel revivent le drame, espèrent une finalité et virent fous à voir le condamné à mort qui a tué un des leurs s'en sortir à chaque fois, dans une condamnation à 25 ans, le procès dure 1-3 mois et après leur est offert la possibilité de panser leurs blessures.....aucun gagnant avec ça........sauf les fichus avocats.
On souhaite la peine de mort à hauteur de 70% ?????......et pourquoi ces chiffres ont-ils pris cette vertigineuse remontée?.......parce qu'il y a trop eu d'abus : abus de mauvais jugements, de sentences bonbons, de libérations conditionnelles tellement trop tôt pour faire de la place dans les prisons, d'errances de sentences comme dans le procès Turcotte......la grogne populaire vient de là. Les gens semblent penser : on va le tuer le chriss.......comme ça ils le remettront pas en circulation les cons. Aussi brutal que soit cette constatation de l'humeur des gens.......elle semble diriger envers le meurtrier tout le ressenti que ns vivons envers le système de justice. Est-ce que celui-ci va mieux gérer la condamnation à mort qu'il ne gère présentement les sentences bonbons??????.....hum.........non. Ils vont être aussi cons à se servir de ce nouveau jugement possible qu'ils le sont avec ce qui existe présentement.....alors vivent les erreurs judiciaires possibles et les appels par-dessus appels qui vont ns coûter une fortune.
C'est comme penser que d'offrir une cinquième roue à un véhicule va lui permettre d'avancer alors que c'est le moteur qui est capout. Il faut s'attaquer à un changement du système, en partant de la base, les années de jurisprudence, d'entente à l'amiable, etc sont une des sources qui le rend aussi imprévisible que la température.....pas les lois, pas le savoir des gens, ceux-ci n'ont plus d'efficacité et se retrouvent les mains liées. Pour Boisvenu s'est une histoire personnelle soit, mais pour ceux qui en silence pensent comme lui, faudrait vs demander si on avait un système de justice qui fait du bon sens, un dans lequel vs pourriez à nouveau avoir confiance sentez-vs toujours qu'on aurait besoin d'un procédé aussi barbare pour sentir enfin que justice est faite???
Il faut surtout se demander : pourquoi je suis rendu à vouloir le rétablissement de la peine de mort alors qu'il y a 20-10-5 ans je pensais tout le contraire?.....et non pas pour ou contre la peine de mort?.....posez-vs la question : qu'est-ce qui m'a fait changé d'opinion sur ce problème crucial ?......il est fort à pariez que toutes vos raisons pour ce faire vont toucher les errances de ceux qui gèrent le système de justice
On souhaite la peine de mort à hauteur de 70% ?????......et pourquoi ces chiffres ont-ils pris cette vertigineuse remontée?.......parce qu'il y a trop eu d'abus : abus de mauvais jugements, de sentences bonbons, de libérations conditionnelles tellement trop tôt pour faire de la place dans les prisons, d'errances de sentences comme dans le procès Turcotte......la grogne populaire vient de là. Les gens semblent penser : on va le tuer le chriss.......comme ça ils le remettront pas en circulation les cons. Aussi brutal que soit cette constatation de l'humeur des gens.......elle semble diriger envers le meurtrier tout le ressenti que ns vivons envers le système de justice. Est-ce que celui-ci va mieux gérer la condamnation à mort qu'il ne gère présentement les sentences bonbons??????.....hum.........non. Ils vont être aussi cons à se servir de ce nouveau jugement possible qu'ils le sont avec ce qui existe présentement.....alors vivent les erreurs judiciaires possibles et les appels par-dessus appels qui vont ns coûter une fortune.
C'est comme penser que d'offrir une cinquième roue à un véhicule va lui permettre d'avancer alors que c'est le moteur qui est capout. Il faut s'attaquer à un changement du système, en partant de la base, les années de jurisprudence, d'entente à l'amiable, etc sont une des sources qui le rend aussi imprévisible que la température.....pas les lois, pas le savoir des gens, ceux-ci n'ont plus d'efficacité et se retrouvent les mains liées. Pour Boisvenu s'est une histoire personnelle soit, mais pour ceux qui en silence pensent comme lui, faudrait vs demander si on avait un système de justice qui fait du bon sens, un dans lequel vs pourriez à nouveau avoir confiance sentez-vs toujours qu'on aurait besoin d'un procédé aussi barbare pour sentir enfin que justice est faite???
Il faut surtout se demander : pourquoi je suis rendu à vouloir le rétablissement de la peine de mort alors qu'il y a 20-10-5 ans je pensais tout le contraire?.....et non pas pour ou contre la peine de mort?.....posez-vs la question : qu'est-ce qui m'a fait changé d'opinion sur ce problème crucial ?......il est fort à pariez que toutes vos raisons pour ce faire vont toucher les errances de ceux qui gèrent le système de justice
tuberale a écrit : C'est aux avocats que serviraient la peine de mort pas à une meilleure justice, ni à aucune économie. Dans bien des cas cela peut prendre entre 20 et 30 ans avant d'avoir écoulé toutes les possibilités pour s'en sauver alors cela revient à coûter beaucoup plus cher. Au niveau souffrance morale c'est dix fois pire pour les familles qui d'appel en appel revivent le drame, espèrent une finalité et virent fous à voir le condamné à mort qui a tué un des leurs s'en sortir à chaque fois, dans une condamnation à 25 ans, le procès dure 1-3 mois et après leur est offert la possibilité de panser leurs blessures.....aucun gagnant avec ça........sauf les fichus avocats.
On souhaite la peine de mort à hauteur de 70% ?????......et pourquoi ces chiffres ont-ils pris cette vertigineuse remontée?.......parce qu'il y a trop eu d'abus : abus de mauvais jugements, de sentences bonbons, de libérations conditionnelles tellement trop tôt pour faire de la place dans les prisons, d'errances de sentences comme dans le procès Turcotte......la grogne populaire vient de là. Les gens semblent penser : on va le tuer le chriss.......comme ça ils le remettront pas en circulation les cons. Aussi brutal que soit cette constatation de l'humeur des gens.......elle semble diriger envers le meurtrier tout le ressenti que ns vivons envers le système de justice. Est-ce que celui-ci va mieux gérer la condamnation à mort qu'il ne gère présentement les sentences bonbons??????.....hum.........non. Ils vont être aussi cons à se servir de ce nouveau jugement possible qu'ils le sont avec ce qui existe présentement.....alors vivent les erreurs judiciaires possibles et les appels par-dessus appels qui vont ns coûter une fortune.
C'est comme penser que d'offrir une cinquième roue à un véhicule va lui permettre d'avancer alors que c'est le moteur qui est capout. Il faut s'attaquer à un changement du système, en partant de la base, les années de jurisprudence, d'entente à l'amiable, etc sont une des sources qui le rend aussi imprévisible que la température.....pas les lois, pas le savoir des gens, ceux-ci n'ont plus d'efficacité et se retrouvent les mains liées. Pour Boisvenu s'est une histoire personnelle soit, mais pour ceux qui en silence pensent comme lui, faudrait vs demander si on avait un système de justice qui fait du bon sens, un dans lequel vs pourriez à nouveau avoir confiance sentez-vs toujours qu'on aurait besoin d'un procédé aussi barbare pour sentir enfin que justice est faite???
Il faut surtout se demander : pourquoi je suis rendu à vouloir le rétablissement de la peine de mort alors qu'il y a 20-10-5 ans je pensais tout le contraire?.....et non pas pour ou contre la peine de mort?.....posez-vs la question : qu'est-ce qui m'a fait changé d'opinion sur ce problème crucial ?......il est fort à pariez que toutes vos raisons pour ce faire vont toucher les errances de ceux qui gèrent le système de justice


J'aimerais bien aussi et je l'ai mentionné, mais quand il est question de changer les lois pour rendre les peines plus sévères ca monte aussi aux barricades, et là tout d'un coup les gens ne sont plus du même avis.Placeress a écrit : [...]
Comme je l'ai mentionné dans quelques posts.. prison à vie sans possibilité de libération du tout.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

J'ai compris la déclaration de M. Boisvenu ainsi: Laisser le choix à un criminel dangereux de s'enlever la vie par lui-même. Je n'ai pas pensé à la peine de mort.
Je trouve qu'il a dit tout haut ce que plusieurs pensent tout bas, même qu'il y en a qui pensent pire lorsqu'il sagit de crimes crapuleux. Malheureusement pour lui, il n'est pas en position de dire de telles choses.
Je trouve qu'il a dit tout haut ce que plusieurs pensent tout bas, même qu'il y en a qui pensent pire lorsqu'il sagit de crimes crapuleux. Malheureusement pour lui, il n'est pas en position de dire de telles choses.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Je n'ai même pas besoin de faire cet exercice de réflexion, je sais très bien que c'est que je suis devenue désabusée du système qui fait que j'en viens à envisager cette "protection". S'il n'y avait aucun risque de voir à nouveau ces tueurs dans nos rues je n'y songerais même pas, mais voilà ce n'est pas ca qui se passe dans la réalité. Je ne crois pas un seul instant que la peine capitale puisse être rétablie, mais juste le fait d'en parler ca provoque des discussions et ca force à la réflexion, déjà ca de pris.tuberale a écrit : ...
Il faut surtout se demander : pourquoi je suis rendu à vouloir le rétablissement de la peine de mort alors qu'il y a 20-10-5 ans je pensais tout le contraire?.....et non pas pour ou contre la peine de mort?.....posez-vs la question : qu'est-ce qui m'a fait changé d'opinion sur ce problème crucial ?......il est fort à pariez que toutes vos raisons pour ce faire vont toucher les errances de ceux qui gèrent le système de justice
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

Malike a écrit : [...]
J'aimerais bien aussi et je l'ai mentionné, mais quand il est question de changer les lois pour rendre les peines plus sévères ca monte aussi aux barricades, et là tout d'un coup les gens ne sont plus du même avis.
Ca monte aux baricades quand il sagit de la lois sur les jeunes contrevenants..... donc, un ti cul de 8 ans qui tue devrait etre traité differamment d'un Turcotte par exemple..... qui s'en sort en raison de la performance des avocats qu'il a pu se payer a mon point de vu.
Il y a des nuances a faire dans le domaine judiciaire autant que dans le domaine de la santé a mon point de vu.
Moi aussi je suis hyper choqué du verdict de Turcotte, des libérations conditionnelles imbeciles et des sentences bonbon........
Mais revenir a la peine de mort pour moi est une abdiction dans notre évolution...... personne ne remet en cause que Bastien n'aurait jamais du sortir de prison. ....... personne.... mais on est pas obligé de revenir a l'extrême. ...
Si nos sociétés évoluées se sont battues pour en arriver a etre plus humain que barbare.... l'idée est de ramener le pendule a ne pas etre trop concilliant...... sans devenir des sociétés meurtrieres par choix.... bref, on peut en parler longtemps..... mais tu comprends mon idée.
- Krysantheme
- Immortel du Domaine
- Messages : 15692
- Inscription : dim. sept. 16, 2007 12:00 am
T'as pas tord. L'affaire c'est que c'est le genre de chose que tu peux penser mais ne pas dire. Surtout si tu est une figure publique...Lollita a écrit : si on regarde quelqu'uns de nos criminels ,
1- paul Laplante , il y a tu quelqu'un qui a pleuré son suicide ? La majorité du monde on dit bon débarras. ca revient a ce que Boisvenu a dit finalement mais d'une autre manière .
Est-ce que quelqu'un pleurait si Cathy Gauthier se suiciderait ?
ou Guy Turcotte
ou Le père Sofia et les 2 aures qui ont 4 meurtres
ou Karla Homelaka dans le temps de son procès
ca revient à dire qu'on pourrait leur donne des cordes .
Si quelq'un a dit de Paul Laplante pauvre petit , il aurait pas du. il peut jeter la pierre à Boisvenu.
Mais en même temps, il y a une différence entre ne pas regretter la mort de quelqu'un, et lui fournir la corde/le couteau/le fusil pour se tuer... La justice deviendrait l'instrument et le complice du suicide, je trouve ça heavy en maudit, figure publique ou pas...!Krysantheme a écrit : [...]
T'as pas tord. L'affaire c'est que c'est le genre de chose que tu peux penser mais ne pas dire. Surtout si tu est une figure publique...
Dernière modification par kolem le ven. févr. 03, 2012 9:29 am, modifié 1 fois.
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- Caïd de la Causette
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- Inscription : dim. août 28, 2011 2:36 pm
En tout cas, chose certaine, il a soulevé un tollé qui a fait réfléchir tout le monde.kolem a écrit : [...]
Mais en même temps, il y a une différence entre ne pas regretter la mort de quelqu'un, et lui fournir la corde/le couteau/le fusil pour se tuer... La justice deviendrait l'instrument et le complice du suicide, je trouve ça heavy en maudit, figure publique ou pas...!
Je pense à : Quand tu as une crotte sur le coeur, ben parle!
Vous savez tous que parfois, quand on en a assez, on décide de dire ce qu'on pense à quelqu'un (ami, famille) au risque de ne plus avoir cette personne comme ami, au risque que de créer un froid. etc.
J'ai dit parfois des choses avec ces risques. C'est parce que ma tolérance avait atteint un niveau que je ne pouvais supporter. Certaines personnes ont été offusquées (rares) mais je me sens mieux après, comme libérée.
M.Boisvenu a pris un risque de dire sa pensée en étant un personnage publique. Peu importe les conséquences, je doute qu'il va le regretter et ce, malgré ses excuses. Même au risque de perdre son poste...ce qui n'arrivera pas.
Dernière modification par Dr Dolittle le ven. févr. 03, 2012 9:50 am, modifié 1 fois.
Parlons-en, de la peine de mort
Yves Boisvert - La Presse
3 février 2012
Belle ironie. Tandis que le sénateur Boisvenu s'interroge tout haut sur les mérites de la peine de mort, les Américains la remettent en question comme jamais depuis 40 ans.
Mais cette fois, ce n'est pas sous l'angle moral que le débat se situe.
Même des gens qui sont pour la peine capitale en principe veulent y mettre fin. Pour trois raisons principales: la multiplication des erreurs judiciaires confirmées, l'application incohérente de la peine, et ses coûts exorbitants.
Eh oui! monsieur le sénateur, il en coûte plus cher à l'État d'entretenir un système de peine capitale qu'un système de peines d'emprisonnement à perpétuité.
***
Le nombre d'exécutions diminue aux États-Unis: 43 l'an dernier, comparativement à 85 en 2000. Le nombre de personnes condamnées à mort a aussi atteint un plancher. Alors qu'on condamnait quelque 300 personnes à mort dans les années 1990, il y en a eu 78 en 2011.
La peine de mort est encore en vigueur dans 34 des 50 États. Mais l'Illinois vient de voter son abolition. L'Oregon a décrété un moratoire. Neuf États devraient connaître un débat législatif sur la question.
Et un des facteurs les plus souvent cités par les politiciens est celui des coûts au moment où les déficits publics sont à peine soutenables.
La juge en chef de la Cour suprême de Californie, nommée par les républicains, disait il y a quelques semaines à peine que le système était totalement dysfonctionnel.
- Êtes-vous pour ou contre? , lui ont demandé les journalistes.
- Je suis pour dans la mesure où c'est la loi, a-t-elle dit, mais ce n'est plus dans ces termes-là que la question doit être posée: c'est l'efficacité et les coûts qui sont en cause.
Or, à ces deux chapitres-là, la peine de mort ne fonctionne pas.
Les nombreux recours et toute la quincaillerie de la peine de mort rendent le système très coûteux (on l'évalue à 114 millions annuellement en Californie). Au moment où les tribunaux de Californie se font demander de retrancher 200 millions de dollars de leur budget, ça devient un enjeu.
L'ancien procureur général de l'Ohio, Jim Petro, qui est un de ceux qui ont fait la promotion de la peine de mort dans cet État dans les années 70, concède que ses deux arguments principaux sont invalidés par des décennies de pratique: ça ne coûte pas moins cher et ça ne dissuade pas les criminels.
***
En 1972, la Cour suprême américaine a déclaré la peine de mort inconstitutionnelle, vu la manière arbitraire et discriminatoire avec laquelle on l'appliquait. C'était loin d'être toujours les crimes les plus graves qui étaient punis par la peine capitale. Et comme par hasard, les criminels noirs ayant des Blancs comme victimes étaient systématiquement plus condamnés à mort.
En 1976, les États avaient adopté des réformes pour rendre l'application de la peine plus rigoureuse et la Cour suprême a autorisé le retour au travail des bourreaux. Dans les 35 ans écoulés depuis, 1279 personnes ont été exécutées.
Mais plus les années passent et plus on découvre des erreurs judiciaires. Seulement avec les tests d'ADN, 17 personnes condamnées à mort ont été innocentées depuis 1989 (et 272 autres prisonniers condamnés pour des crimes graves). En tout, par divers moyens, 140 personnes déclarées coupables de crimes horribles ont été innocentées.
C'est ce qui a mené à des moratoires et des abolitions dans certains États.
C'est aussi ce qui explique un appui plus bas que jamais dans les sondages: 61% des Américains se disent en faveur et 35% contre. Mais quand on leur demande s'ils préfèrent l'emprisonnement à vie sans libération conditionnelle ou la peine de mort, alors l'appui à la peine de mort chute à 48% (50% disent préférer la prison à vie).
Et de nouvelles études montrent que ce qui rendait la peine de mort inacceptable en 1972 se produit encore : les crimes les plus graves ne sont pas forcément ceux qui entraînent la peine de mort; les accusés, presque toujours pauvres, sont souvent mal défendus; les décisions sont discriminatoires. D'où l'évolution des sondages et des condamnations.
Bref, les abolitionnistes ont le vent dans les voiles comme jamais depuis le retour de la peine de mort aux États-Unis, y compris chez ceux qui étaient de chauds partisans et qui en ont vu les résultats dans cet immense laboratoire social...
***
Stephen Harper n'entend pas rouvrir le débat sur la question; celui-ci est donc théorique au Canada.
Mais à ceux qui voudraient le faire changer d'idée, il n'est pas inutile de rappeler nos propres erreurs judiciaires «pour les crimes les plus graves». Et les résultats de l'expérience américaine.
Et si ce n'est pas assez, on peut mentionner que la Cour suprême du Canada a conclu à l'unanimité en 2001 que la peine de mort est inconstitutionnelle.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Yves Boisvert - La Presse
3 février 2012
Belle ironie. Tandis que le sénateur Boisvenu s'interroge tout haut sur les mérites de la peine de mort, les Américains la remettent en question comme jamais depuis 40 ans.
Mais cette fois, ce n'est pas sous l'angle moral que le débat se situe.
Même des gens qui sont pour la peine capitale en principe veulent y mettre fin. Pour trois raisons principales: la multiplication des erreurs judiciaires confirmées, l'application incohérente de la peine, et ses coûts exorbitants.
Eh oui! monsieur le sénateur, il en coûte plus cher à l'État d'entretenir un système de peine capitale qu'un système de peines d'emprisonnement à perpétuité.
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Le nombre d'exécutions diminue aux États-Unis: 43 l'an dernier, comparativement à 85 en 2000. Le nombre de personnes condamnées à mort a aussi atteint un plancher. Alors qu'on condamnait quelque 300 personnes à mort dans les années 1990, il y en a eu 78 en 2011.
La peine de mort est encore en vigueur dans 34 des 50 États. Mais l'Illinois vient de voter son abolition. L'Oregon a décrété un moratoire. Neuf États devraient connaître un débat législatif sur la question.
Et un des facteurs les plus souvent cités par les politiciens est celui des coûts au moment où les déficits publics sont à peine soutenables.
La juge en chef de la Cour suprême de Californie, nommée par les républicains, disait il y a quelques semaines à peine que le système était totalement dysfonctionnel.
- Êtes-vous pour ou contre? , lui ont demandé les journalistes.
- Je suis pour dans la mesure où c'est la loi, a-t-elle dit, mais ce n'est plus dans ces termes-là que la question doit être posée: c'est l'efficacité et les coûts qui sont en cause.
Or, à ces deux chapitres-là, la peine de mort ne fonctionne pas.
Les nombreux recours et toute la quincaillerie de la peine de mort rendent le système très coûteux (on l'évalue à 114 millions annuellement en Californie). Au moment où les tribunaux de Californie se font demander de retrancher 200 millions de dollars de leur budget, ça devient un enjeu.
L'ancien procureur général de l'Ohio, Jim Petro, qui est un de ceux qui ont fait la promotion de la peine de mort dans cet État dans les années 70, concède que ses deux arguments principaux sont invalidés par des décennies de pratique: ça ne coûte pas moins cher et ça ne dissuade pas les criminels.
***
En 1972, la Cour suprême américaine a déclaré la peine de mort inconstitutionnelle, vu la manière arbitraire et discriminatoire avec laquelle on l'appliquait. C'était loin d'être toujours les crimes les plus graves qui étaient punis par la peine capitale. Et comme par hasard, les criminels noirs ayant des Blancs comme victimes étaient systématiquement plus condamnés à mort.
En 1976, les États avaient adopté des réformes pour rendre l'application de la peine plus rigoureuse et la Cour suprême a autorisé le retour au travail des bourreaux. Dans les 35 ans écoulés depuis, 1279 personnes ont été exécutées.
Mais plus les années passent et plus on découvre des erreurs judiciaires. Seulement avec les tests d'ADN, 17 personnes condamnées à mort ont été innocentées depuis 1989 (et 272 autres prisonniers condamnés pour des crimes graves). En tout, par divers moyens, 140 personnes déclarées coupables de crimes horribles ont été innocentées.
C'est ce qui a mené à des moratoires et des abolitions dans certains États.
C'est aussi ce qui explique un appui plus bas que jamais dans les sondages: 61% des Américains se disent en faveur et 35% contre. Mais quand on leur demande s'ils préfèrent l'emprisonnement à vie sans libération conditionnelle ou la peine de mort, alors l'appui à la peine de mort chute à 48% (50% disent préférer la prison à vie).
Et de nouvelles études montrent que ce qui rendait la peine de mort inacceptable en 1972 se produit encore : les crimes les plus graves ne sont pas forcément ceux qui entraînent la peine de mort; les accusés, presque toujours pauvres, sont souvent mal défendus; les décisions sont discriminatoires. D'où l'évolution des sondages et des condamnations.
Bref, les abolitionnistes ont le vent dans les voiles comme jamais depuis le retour de la peine de mort aux États-Unis, y compris chez ceux qui étaient de chauds partisans et qui en ont vu les résultats dans cet immense laboratoire social...
***
Stephen Harper n'entend pas rouvrir le débat sur la question; celui-ci est donc théorique au Canada.
Mais à ceux qui voudraient le faire changer d'idée, il n'est pas inutile de rappeler nos propres erreurs judiciaires «pour les crimes les plus graves». Et les résultats de l'expérience américaine.
Et si ce n'est pas assez, on peut mentionner que la Cour suprême du Canada a conclu à l'unanimité en 2001 que la peine de mort est inconstitutionnelle.
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Publié le 03 février 2012 à 14h59 | Mis à jour à 14h59
Les conservateurs se portent à la défense de Pierre-Hugues Boisvenu
Tous les collègues conservateurs du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu viennent maintenant à sa défense. Ils disent qu'on n'a pas le droit d'attaquer ses propos parce qu'il est une victime qui a donc parlé avec ses émotions.
Lorsque le sénateur conservateur, mercredi, a émis son opinion sur la peine de mort, disant qu'on devrait fournir une corde aux assassins dans leurs cellules, le premier ministre Stephen Harper a cherché à étouffer l'affaire en soulignant que le sénateur avait retiré ses paroles.
Mais comme M. Boisvenu continue de partager publiquement son opinion sur la peine de mort, la nuançant plus ou moins, la défense du gouvernement a changé.
À l'intérieur comme à l'extérieur des Communes, les élus conservateurs prennent dorénavant sa défense en disant que personne n'a le droit de l'attaquer. Ils rappellent sa douloureuse histoire familiale, sa fille assassinée.
Ainsi, selon le ministre des Anciens combattants, Steven Blaney, ceux qui attaquent le sénateur manquent de compassion . Le ministre et son gouvernement reprochent particulièrement au député néo-démocrate Pat Martin, qui se censure rarement, une insulte personnelle qu'il a lancée au sénateur.
Ses collègues néo-démocrates, plus polis, continuent de réclamer la démission du sénateur de son poste au comité sénatorial sur la justice. D'après la députée Hélène Laverdière, le sénateur ne devrait pas agir en législateur dans certains dossiers si les émotions éveillées par ces dossiers le troublent tant.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS4" onclick="window.open(this.href);return false;
Ah bon! Stie!
Me semble qu'à sa place, je me décollerais le nez d'la vitre.
Les conservateurs se portent à la défense de Pierre-Hugues Boisvenu
Tous les collègues conservateurs du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu viennent maintenant à sa défense. Ils disent qu'on n'a pas le droit d'attaquer ses propos parce qu'il est une victime qui a donc parlé avec ses émotions.
Lorsque le sénateur conservateur, mercredi, a émis son opinion sur la peine de mort, disant qu'on devrait fournir une corde aux assassins dans leurs cellules, le premier ministre Stephen Harper a cherché à étouffer l'affaire en soulignant que le sénateur avait retiré ses paroles.
Mais comme M. Boisvenu continue de partager publiquement son opinion sur la peine de mort, la nuançant plus ou moins, la défense du gouvernement a changé.
À l'intérieur comme à l'extérieur des Communes, les élus conservateurs prennent dorénavant sa défense en disant que personne n'a le droit de l'attaquer. Ils rappellent sa douloureuse histoire familiale, sa fille assassinée.
Ainsi, selon le ministre des Anciens combattants, Steven Blaney, ceux qui attaquent le sénateur manquent de compassion . Le ministre et son gouvernement reprochent particulièrement au député néo-démocrate Pat Martin, qui se censure rarement, une insulte personnelle qu'il a lancée au sénateur.
Ses collègues néo-démocrates, plus polis, continuent de réclamer la démission du sénateur de son poste au comité sénatorial sur la justice. D'après la députée Hélène Laverdière, le sénateur ne devrait pas agir en législateur dans certains dossiers si les émotions éveillées par ces dossiers le troublent tant.
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Ah bon! Stie!
Me semble qu'à sa place, je me décollerais le nez d'la vitre.
Dernière modification par Beppo le ven. févr. 03, 2012 5:33 pm, modifié 2 fois.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»