L'analphabétisme de Jacques Demers
orve a écrit
C'est quoi un analphabètes scolarisés ?? Je ne comprend pas comment on peut être analphabète et scolarisé en même temps.... je connais pas cette expression, est-ce que Demers était scolarisé ?
oui il a une huitième année ben enfin presque il disait ne pas en être sur
ma mère donnait des atelier d'alphabétisation dans le village ou jai grandi et presque tous avait été a l'école ... mais comme disait la dame (le nom méchappe) au jounal du midi a TQS dans certain cas à l'école quand il voit que la difficulté est trop grande il les occupes plus quil ne les éduques --Message edité par nic30 le 2005-11-03 16:09:09--
C'est quoi un analphabètes scolarisés ?? Je ne comprend pas comment on peut être analphabète et scolarisé en même temps.... je connais pas cette expression, est-ce que Demers était scolarisé ?
oui il a une huitième année ben enfin presque il disait ne pas en être sur
ma mère donnait des atelier d'alphabétisation dans le village ou jai grandi et presque tous avait été a l'école ... mais comme disait la dame (le nom méchappe) au jounal du midi a TQS dans certain cas à l'école quand il voit que la difficulté est trop grande il les occupes plus quil ne les éduques --Message edité par nic30 le 2005-11-03 16:09:09--
nic30 a écrit
oui il a une huitième année ben enfin presque il disait ne pas en être sur
ma mère donnait des atelier d'alphabétisation dans le village ou jai grandi et presque tous avait été a l'école ... mais comme disait la dame (le nom méchappe) au jounal du midi a TQS dans certain cas à l'école quand il voit que la difficulté est trop grande il les occupes plus quil ne les éduques
Merci
Dans le fond une huitième c'est comme un secondaire 2 quand même incroyable de ne pas savoir lire rendu là ! :/
oui il a une huitième année ben enfin presque il disait ne pas en être sur
ma mère donnait des atelier d'alphabétisation dans le village ou jai grandi et presque tous avait été a l'école ... mais comme disait la dame (le nom méchappe) au jounal du midi a TQS dans certain cas à l'école quand il voit que la difficulté est trop grande il les occupes plus quil ne les éduques
Merci
Dans le fond une huitième c'est comme un secondaire 2 quand même incroyable de ne pas savoir lire rendu là ! :/
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- Seigneur de la Causerie
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tipet a écrit
Ce n'est pas tout à fait ce que je voulais dire.
Je me suis dit, si un analphabète, qui vient d'apprendre que Jacques Demers, un gars super populaire, riche, qui a réussi dans la vie, se dit: Bon, voilà quelqu'un qui a réussi malgré son analphabétisme, et ce, sans apprendre à lire ou a écrire. Je n'ai pas véritablement besoin d'aller à l'école afin de régler mon problème.
C'est juste ce qui m'est venu à la tête sur le moment.
Je ne dis pas que c'est le message que Monsieur Demers veut envoyer par-contre.
J'avais très bien compris ce que tu voulais dire. Je ne peux pas vraiment dire comment je me sentirais si j'étais analphabète, mais je ne verrais pas pourquoi je ne me dirais pas, dans un premier temps: "Ah, voilà quelqu'un qui vit la même chose que moi: il a passé sa vie à avoir peur de perdre sa job si jamais on apprenait qu'il ne savait pas lire et à se trouver des excuses pour éviter qu'on sache la vérité."
Être analphabète, c'est tout un poids à porter dans un monde comme le nôtre. Je ne pense pas qu'il y ait bien des gens qui se fichent de ne pas pouvoir lire, car ça cause bien des problèmes, et ces problèmes quotidiens vont rester là peu importe que Jacques Demers ait connu une belle carrière ou pas. Je ne comprends pas pourquoi, tout d'un coup, leur besoin de savoir lire diminuerait. Je ne peux vraiment pas imaginer quelqu'un se dire "Ah, j'avais le goût d'apprendre à lire, mais finalement, ce n'est plus important pour moi." Je pense que c'est assez évident qu'on a beaucoup moins de liberté dans la vie quand on ne peut pas lire.
En fait, d'une certaine manière, c'est un handicap car ça cause des limitations. On peut réussir dans la vie tout en étant paraplégique, en se déplaçant en chaise roulante, mais y a-t-il vraiment beaucoup de gens en chaise roulante qui refuseraient de faire des efforts pour apprendre à marcher s'ils en avaient la possibilité? Est-ce que, juste parce que Chantal Petitclerc semble heureuse et mener une vie agréable, il y a des gens qui auraient moins le goût d'avoir la possibilité de marcher? Qui trouverait ça tout d'un coup plus pratique de se déplacer en chaise roulante que sur deux jambes?
Je pense que la sortie de Jacques Demers ne peut qu'aider les analphabètes à sortir de leur coquille. On n'a qu'à penser au débat d'il y a quelques semaines sur le lien entre le QI, la réussite scolaire et l'intelligence: s'il y a des gens qui sont susceptibles de se sentir diminués parce qu'ils réussissent moins bien à l'école ou dans un test de QI, je n'ose imaginer combien ça doit être difficile pour les analphabètes de le dire à d'autres, avec la peur de passer pour quelqu'un qui n'est pas intelligent! Et Jacques Demers démontre justement qu'on n'est pas automatiquement un imbécile parce que, pour plusieurs raisons, on n'a pas pu apprendre à lire. Alors mon opinion, c'est que ça ne peut qu'aider les gens à sortir de leur coquille! --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-03 20:03:58--
Ce n'est pas tout à fait ce que je voulais dire.
Je me suis dit, si un analphabète, qui vient d'apprendre que Jacques Demers, un gars super populaire, riche, qui a réussi dans la vie, se dit: Bon, voilà quelqu'un qui a réussi malgré son analphabétisme, et ce, sans apprendre à lire ou a écrire. Je n'ai pas véritablement besoin d'aller à l'école afin de régler mon problème.
C'est juste ce qui m'est venu à la tête sur le moment.
Je ne dis pas que c'est le message que Monsieur Demers veut envoyer par-contre.
J'avais très bien compris ce que tu voulais dire. Je ne peux pas vraiment dire comment je me sentirais si j'étais analphabète, mais je ne verrais pas pourquoi je ne me dirais pas, dans un premier temps: "Ah, voilà quelqu'un qui vit la même chose que moi: il a passé sa vie à avoir peur de perdre sa job si jamais on apprenait qu'il ne savait pas lire et à se trouver des excuses pour éviter qu'on sache la vérité."
Être analphabète, c'est tout un poids à porter dans un monde comme le nôtre. Je ne pense pas qu'il y ait bien des gens qui se fichent de ne pas pouvoir lire, car ça cause bien des problèmes, et ces problèmes quotidiens vont rester là peu importe que Jacques Demers ait connu une belle carrière ou pas. Je ne comprends pas pourquoi, tout d'un coup, leur besoin de savoir lire diminuerait. Je ne peux vraiment pas imaginer quelqu'un se dire "Ah, j'avais le goût d'apprendre à lire, mais finalement, ce n'est plus important pour moi." Je pense que c'est assez évident qu'on a beaucoup moins de liberté dans la vie quand on ne peut pas lire.
En fait, d'une certaine manière, c'est un handicap car ça cause des limitations. On peut réussir dans la vie tout en étant paraplégique, en se déplaçant en chaise roulante, mais y a-t-il vraiment beaucoup de gens en chaise roulante qui refuseraient de faire des efforts pour apprendre à marcher s'ils en avaient la possibilité? Est-ce que, juste parce que Chantal Petitclerc semble heureuse et mener une vie agréable, il y a des gens qui auraient moins le goût d'avoir la possibilité de marcher? Qui trouverait ça tout d'un coup plus pratique de se déplacer en chaise roulante que sur deux jambes?
Je pense que la sortie de Jacques Demers ne peut qu'aider les analphabètes à sortir de leur coquille. On n'a qu'à penser au débat d'il y a quelques semaines sur le lien entre le QI, la réussite scolaire et l'intelligence: s'il y a des gens qui sont susceptibles de se sentir diminués parce qu'ils réussissent moins bien à l'école ou dans un test de QI, je n'ose imaginer combien ça doit être difficile pour les analphabètes de le dire à d'autres, avec la peur de passer pour quelqu'un qui n'est pas intelligent! Et Jacques Demers démontre justement qu'on n'est pas automatiquement un imbécile parce que, pour plusieurs raisons, on n'a pas pu apprendre à lire. Alors mon opinion, c'est que ça ne peut qu'aider les gens à sortir de leur coquille! --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-03 20:03:58--
BouleAMites_ a écrit J'avais très bien compris ce que tu voulais dire. Je ne peux pas vraiment dire comment je me sentirais si j'étais analphabète, mais je ne verrais pas pourquoi je ne me dirais pas, dans un premier temps: "Ah, voilà quelqu'un qui vit la même chose que moi: il a passé sa vie à avoir peur de perdre sa job si jamais on apprenait qu'il ne savait pas lire et à se trouver des excuses pour éviter qu'on sache la vérité."
Être analphabète, c'est tout un poids à porter dans un monde comme le nôtre. Je ne pense pas qu'il y ait bien des gens qui se fichent de ne pas pouvoir lire, car ça cause bien des problèmes, et ces problèmes quotidiens vont rester là peu importe que Jacques Demers ait connu une belle carrière ou pas. Je ne comprends pas pourquoi, tout d'un coup, leur besoin de savoir lire diminuerait. Je ne peux vraiment pas imaginer quelqu'un se dire "Ah, j'avais le goût d'apprendre à lire, mais finalement, ce n'est plus important pour moi." Je pense que c'est assez évident qu'on a beaucoup moins de liberté dans la vie quand on ne peut pas lire.
En fait, d'une certaine manière, c'est un handicap car ça cause des limitations. On peut réussir dans la vie tout en étant paraplégique, en se déplaçant en chaise roulante, mais y a-t-il vraiment beaucoup de gens en chaise roulante qui refuseraient de faire des efforts pour apprendre à marcher s'ils en avaient la possibilité? Est-ce que, juste parce que Chantal Petitclerc semble heureuse et mener une vie agréable, il y a des gens qui auraient moins le goût d'avoir la possibilité de marcher? Qui trouverait ça tout d'un coup plus pratique de se déplacer en chaise roulante que sur deux jambes?
Je pense que la sortie de Jacques Demers ne peut qu'aider les analphabètes à sortir de leur coquille. On n'a qu'à penser au débat d'il y a quelques semaines sur le lien entre le QI, la réussite scolaire et l'intelligence: s'il y a des gens qui sont susceptibles de se sentir diminués parce qu'ils réussissent moins bien à l'école ou dans un test de QI, je n'ose imaginer combien ça doit être difficile pour les analphabètes de le dire à d'autres, avec la peur de passer pour quelqu'un qui n'est pas intelligent! Et Jacques Demers démontre justement qu'on n'est pas automatiquement un imbécile parce que, pour plusieurs raisons, on n'a pas pu apprendre à lire. Alors mon opinion, c'est que ça ne peut qu'aider les gens à sortir de leur coquille!
J'imagine que pour quelqu'un qui est motivé à apprendre, à s'en sortir, tu as raison. Mais pour quelqu'un de démotivé, qui ne s'en sens pas capable, ou bien qui se croit trop vieux pour le faire, ça doit être autre chose.
Être analphabète à 40 ans, on doit se dire:" Bah si j'ai réussi à vivre jusqu'ici, bien que ce fut difficile, je vois pas pourquoi je retrournerais sur les bancs d'école"...
Moi, dans le fond, je ne suis pas analphabète, je ne connais pas personne qui l'est non plus, alors ce que je dis ça ne reflète que ma seule perception. Je ne prétend pas affirmer que les gens vont le voir comme ça
Être analphabète, c'est tout un poids à porter dans un monde comme le nôtre. Je ne pense pas qu'il y ait bien des gens qui se fichent de ne pas pouvoir lire, car ça cause bien des problèmes, et ces problèmes quotidiens vont rester là peu importe que Jacques Demers ait connu une belle carrière ou pas. Je ne comprends pas pourquoi, tout d'un coup, leur besoin de savoir lire diminuerait. Je ne peux vraiment pas imaginer quelqu'un se dire "Ah, j'avais le goût d'apprendre à lire, mais finalement, ce n'est plus important pour moi." Je pense que c'est assez évident qu'on a beaucoup moins de liberté dans la vie quand on ne peut pas lire.
En fait, d'une certaine manière, c'est un handicap car ça cause des limitations. On peut réussir dans la vie tout en étant paraplégique, en se déplaçant en chaise roulante, mais y a-t-il vraiment beaucoup de gens en chaise roulante qui refuseraient de faire des efforts pour apprendre à marcher s'ils en avaient la possibilité? Est-ce que, juste parce que Chantal Petitclerc semble heureuse et mener une vie agréable, il y a des gens qui auraient moins le goût d'avoir la possibilité de marcher? Qui trouverait ça tout d'un coup plus pratique de se déplacer en chaise roulante que sur deux jambes?
Je pense que la sortie de Jacques Demers ne peut qu'aider les analphabètes à sortir de leur coquille. On n'a qu'à penser au débat d'il y a quelques semaines sur le lien entre le QI, la réussite scolaire et l'intelligence: s'il y a des gens qui sont susceptibles de se sentir diminués parce qu'ils réussissent moins bien à l'école ou dans un test de QI, je n'ose imaginer combien ça doit être difficile pour les analphabètes de le dire à d'autres, avec la peur de passer pour quelqu'un qui n'est pas intelligent! Et Jacques Demers démontre justement qu'on n'est pas automatiquement un imbécile parce que, pour plusieurs raisons, on n'a pas pu apprendre à lire. Alors mon opinion, c'est que ça ne peut qu'aider les gens à sortir de leur coquille!
J'imagine que pour quelqu'un qui est motivé à apprendre, à s'en sortir, tu as raison. Mais pour quelqu'un de démotivé, qui ne s'en sens pas capable, ou bien qui se croit trop vieux pour le faire, ça doit être autre chose.
Être analphabète à 40 ans, on doit se dire:" Bah si j'ai réussi à vivre jusqu'ici, bien que ce fut difficile, je vois pas pourquoi je retrournerais sur les bancs d'école"...
Moi, dans le fond, je ne suis pas analphabète, je ne connais pas personne qui l'est non plus, alors ce que je dis ça ne reflète que ma seule perception. Je ne prétend pas affirmer que les gens vont le voir comme ça
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- Modeste Jacasseur
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Pour avoir travaillé un peu dans le domaine de l'alphabétisation dans le psssé, je dirais que la majorité des analphabètes le sont plus à cause de troubles d'apprentissage - souvent non diagnostiqués - que par manque de volonté!
C'est tellement plus complexe que de se dire : Allez, un petit effort et je suis capable! C'est une part de confiance en soi complètement démolie, une part de panique folle devant les mots, une part d'incapacité physique et une autre part d'incapacité phychologique... Bien sûr, on arrive à passer à travers, mais ca demande soucvent plus d'encadrement que sa seule volonté...
C'est tellement plus complexe que de se dire : Allez, un petit effort et je suis capable! C'est une part de confiance en soi complètement démolie, une part de panique folle devant les mots, une part d'incapacité physique et une autre part d'incapacité phychologique... Bien sûr, on arrive à passer à travers, mais ca demande soucvent plus d'encadrement que sa seule volonté...
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- Seigneur de la Causerie
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tipet a écrit
J'imagine que pour quelqu'un qui est motivé à apprendre, à s'en sortir, tu as raison. Mais pour quelqu'un de démotivé, qui ne s'en sens pas capable, ou bien qui se croit trop vieux pour le faire, ça doit être autre chose.
Être analphabète à 40 ans, on doit se dire:" Bah si j'ai réussi à vivre jusqu'ici, bien que ce fut difficile, je vois pas pourquoi je retrournerais sur les bancs d'école"...
Moi, dans le fond, je ne suis pas analphabète, je ne connais pas personne qui l'est non plus, alors ce que je dis ça ne reflète que ma seule perception. Je ne prétend pas affirmer que les gens vont le voir comme ça
À 61 ans, Jacques Demers lui-même s'est donné pour objectif de lire son livre et de réussir à écrire, par lui-même, une lettre aux gens qu'il aime. Comme quoi, même quand on réussit, l'envie est toujours là!
J'imagine que pour quelqu'un qui est motivé à apprendre, à s'en sortir, tu as raison. Mais pour quelqu'un de démotivé, qui ne s'en sens pas capable, ou bien qui se croit trop vieux pour le faire, ça doit être autre chose.
Être analphabète à 40 ans, on doit se dire:" Bah si j'ai réussi à vivre jusqu'ici, bien que ce fut difficile, je vois pas pourquoi je retrournerais sur les bancs d'école"...
Moi, dans le fond, je ne suis pas analphabète, je ne connais pas personne qui l'est non plus, alors ce que je dis ça ne reflète que ma seule perception. Je ne prétend pas affirmer que les gens vont le voir comme ça
À 61 ans, Jacques Demers lui-même s'est donné pour objectif de lire son livre et de réussir à écrire, par lui-même, une lettre aux gens qu'il aime. Comme quoi, même quand on réussit, l'envie est toujours là!
BouleAMites_ a écrit À 61 ans, Jacques Demers lui-même s'est donné pour objectif de lire son livre et de réussir à écrire, par lui-même, une lettre aux gens qu'il aime. Comme quoi, même quand on réussit, l'envie est toujours là!
Et je lui lève mon chapeau
Juste pour être certaine, j'espère que tu ne crois pas que je tente de minimiser le geste de Monsieur Demers négativement
Et je lui lève mon chapeau
Juste pour être certaine, j'espère que tu ne crois pas que je tente de minimiser le geste de Monsieur Demers négativement
MissMarmelade a écritPour avoir travaillé un peu dans le domaine de l'alphabétisation dans le psssé, je dirais que la majorité des analphabètes le sont plus à cause de troubles d'apprentissage - souvent non diagnostiqués - que par manque de volonté!
C'est tellement plus complexe que de se dire : Allez, un petit effort et je suis capable! C'est une part de confiance en soi complètement démolie, une part de panique folle devant les mots, une part d'incapacité physique et une autre part d'incapacité phychologique... Bien sûr, on arrive à passer à travers, mais ca demande soucvent plus d'encadrement que sa seule volonté...
J'allais écrire un message qui relevait les même points.
La barrière est très élevée. Ces gens ont l'impression que c'est insurmontable. À mon avis, l'heure n'est pas à la critique, mais à la démystification du phénomène et à l'ouverture d'esprit, pour récupérer ces gens qui se cachent et les aider à surmonter leur handicap.
Car c'est assurément un handicap.
C'est tellement plus complexe que de se dire : Allez, un petit effort et je suis capable! C'est une part de confiance en soi complètement démolie, une part de panique folle devant les mots, une part d'incapacité physique et une autre part d'incapacité phychologique... Bien sûr, on arrive à passer à travers, mais ca demande soucvent plus d'encadrement que sa seule volonté...
J'allais écrire un message qui relevait les même points.
La barrière est très élevée. Ces gens ont l'impression que c'est insurmontable. À mon avis, l'heure n'est pas à la critique, mais à la démystification du phénomène et à l'ouverture d'esprit, pour récupérer ces gens qui se cachent et les aider à surmonter leur handicap.
Car c'est assurément un handicap.
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
Et les ateliers d'alphabétisation, est-ce qu'ils ont un bon taux de réussite ? je le souhaite de tout mon coeur.
Mon papa aussi était presqu'analphabète, ce qui était curieux parce que ses trois soeurs étaient des institutrices (dont une prof de math/physique au secondaire) Ma mère aussi était prof, je crois qu'il devait se sentir bien seul parfois
Mon papa aussi était presqu'analphabète, ce qui était curieux parce que ses trois soeurs étaient des institutrices (dont une prof de math/physique au secondaire) Ma mère aussi était prof, je crois qu'il devait se sentir bien seul parfois
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
tipet a écrit
Et je lui lève mon chapeau
Juste pour être certaine, j'espère que tu ne crois pas que je tente de minimiser le geste de Monsieur Demers négativement
Absolument pas! Simplement, je suis convaincue que les analphabètes ont suffisamment de problèmes au quotidien pour leur rappeler combien il est utile de savoir lire! Enfin bref, je suis moins inquiète que toi!
Il n'y a pas longtemps, j'ai eu du mal à remplir un formulaire pas clair... Je n'ose imaginer ma vie si TOUS les formulaires que je rencontrais ressemblaient à un charabia, si je ne pouvais pas lire les panneaux de rue, et on ne parle même pas d'un rapport d'impôt... Ayaye, ce que ça doit être pénible! --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-04 00:02:39--
Et je lui lève mon chapeau
Juste pour être certaine, j'espère que tu ne crois pas que je tente de minimiser le geste de Monsieur Demers négativement
Absolument pas! Simplement, je suis convaincue que les analphabètes ont suffisamment de problèmes au quotidien pour leur rappeler combien il est utile de savoir lire! Enfin bref, je suis moins inquiète que toi!
Il n'y a pas longtemps, j'ai eu du mal à remplir un formulaire pas clair... Je n'ose imaginer ma vie si TOUS les formulaires que je rencontrais ressemblaient à un charabia, si je ne pouvais pas lire les panneaux de rue, et on ne parle même pas d'un rapport d'impôt... Ayaye, ce que ça doit être pénible! --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-04 00:02:39--
Jacques Demers: «Je suis un survivant»
Un homme et son... secret
Serge Touchette
Le Journal de Montréal
03/11/2005 10h05
Essayez un peu d'imaginer la réaction des passagers si un chauffeur d'autobus, après 20 ans de service leur annonçait qu'il est aveugle depuis sa naissance.
C'est un peu ça que Jacques Demers a fait, hier, sur la place publique. Parce que Demers, depuis nombre d'années, fait partie intégrante du paysage sportif québécois, un peu tout le monde avait l'impression de le connaître sous ses moindres coutures.
Or, tout le monde était dans le champ, et pas à peu près. À la lecture de sa biographie, on constate qu'on le connaissait bien peu, pas du tout ou encore bien mal. Monsieur Positif avait sans doute de bonnes raisons de voir blanc quand tout le monde voyait noir.
Demers a procédé, hier, au lancement de son livre En toutes lettres au restaurant La Cage aux Sports du Centre Bell.
Il y avait plus de 300 personnes, dont le Prof Caron en fauteuil roulant, Pierre Boivin, Ronald Corey, Ti-Guy Émond, Claude Brochu, Carol Vadnais, Réjean Houle, Yvon Lambert et on en passe.
«Je me sens libéré»
Dans cet ouvrage de 584 pages rédigé sous la plume du confrère Mario Leclerc, du Journal de Montréal, l'ancien entraîneur du Canadien révèle le poids d'une croix qu'il porte depuis toujours : il est analphabète.
Un handicap de taille, qui ne l'aura pas empêché d'écrire le dernier chapitre heureux du livre d'histoire du Canadien : la conquête de la coupe Stanley en 1993.
«Je me sens libéré, soulagé», a confié Demers entre deux entrevues.
«Je suis un survivant, je ne suis pas un perdant. Maintenant que j'ai tout dit, plus rien, plus personne ne peut me faire mal. Il fallait que je le dise, car, il n'y a pas si longtemps, j'étais en train de redevenir ce bonhomme agressif que j'étais dans ma jeunesse.
«Ceux qui ont déjà dit que j'étais un trop bon gars, un téteux et un gars démesurément positif vont sans doute mieux me comprendre aujourd'hui.
«Quelque part, j'ai l'impression que les gens viennent de découvrir le véritable Jacques Demers.»
Le véritable Jacques Demers a aussi tenu à préciser qu'il n'avait pas accepté ce projet de livre dans le but de faire des sous ou de régler des comptes.
Il a déjà été convenu que les recettes des ventes serviront la cause des femmes battues.
«Est-ce vraiment nécessaire ?»
Dans ce livre, Demers se met carrément à nu. Il évoque notamment le comportement tyrannique d'un père alcoolique, qui battait sa femme.
Dans l'assistance, hier, on retrouvait le frère (Michel) et les deux soeurs de Demers, Claudette et Francine.
Si elle a applaudi bien fort la grande victoire de son frère, Claudette, pour sa part, a avoué qu'elle n'était pas tellement chaude au début à l'idée de voir Jacques lever le voile sur la saga familiale des Demers.
«Au début, a-t-elle confié, ça me dérangeait.
«Est-ce vraiment nécessaire ? lui ai-je demandé. Je suis une personne privée et je redoutais la réaction des gens...»
Graduellement, Claudette, selon ses dires, s'est faite à cette idée.
«Ce livre, en bout de ligne, a-t-elle repris, m'a permis de faire mon cheminement en compagnie de Jacques. Comme si nous avions suivi une thérapie.
«Si on supprime le chapitre familial, ce livre devient un livre de sports parmi tant d'autres.
«C'est un peu comme si Jacques avait fait son coming out.
«Malgré une enfance malheureuse, il a réussi sa vie. Il est sans doute la preuve qu'un mauvais climat familial ne garantit pas automatiquement une vie ratée.
«Si ce livre permet de sauver une seule personne, oui, une seule personne, issue d'un milieu familial comparable au nôtre, il aura valu la peine d'être publié...»
Oui, un grand jour pour Jacques Demers : le jour de la libération.
Un homme et son... secret
Serge Touchette
Le Journal de Montréal
03/11/2005 10h05
Essayez un peu d'imaginer la réaction des passagers si un chauffeur d'autobus, après 20 ans de service leur annonçait qu'il est aveugle depuis sa naissance.
C'est un peu ça que Jacques Demers a fait, hier, sur la place publique. Parce que Demers, depuis nombre d'années, fait partie intégrante du paysage sportif québécois, un peu tout le monde avait l'impression de le connaître sous ses moindres coutures.
Or, tout le monde était dans le champ, et pas à peu près. À la lecture de sa biographie, on constate qu'on le connaissait bien peu, pas du tout ou encore bien mal. Monsieur Positif avait sans doute de bonnes raisons de voir blanc quand tout le monde voyait noir.
Demers a procédé, hier, au lancement de son livre En toutes lettres au restaurant La Cage aux Sports du Centre Bell.
Il y avait plus de 300 personnes, dont le Prof Caron en fauteuil roulant, Pierre Boivin, Ronald Corey, Ti-Guy Émond, Claude Brochu, Carol Vadnais, Réjean Houle, Yvon Lambert et on en passe.
«Je me sens libéré»
Dans cet ouvrage de 584 pages rédigé sous la plume du confrère Mario Leclerc, du Journal de Montréal, l'ancien entraîneur du Canadien révèle le poids d'une croix qu'il porte depuis toujours : il est analphabète.
Un handicap de taille, qui ne l'aura pas empêché d'écrire le dernier chapitre heureux du livre d'histoire du Canadien : la conquête de la coupe Stanley en 1993.
«Je me sens libéré, soulagé», a confié Demers entre deux entrevues.
«Je suis un survivant, je ne suis pas un perdant. Maintenant que j'ai tout dit, plus rien, plus personne ne peut me faire mal. Il fallait que je le dise, car, il n'y a pas si longtemps, j'étais en train de redevenir ce bonhomme agressif que j'étais dans ma jeunesse.
«Ceux qui ont déjà dit que j'étais un trop bon gars, un téteux et un gars démesurément positif vont sans doute mieux me comprendre aujourd'hui.
«Quelque part, j'ai l'impression que les gens viennent de découvrir le véritable Jacques Demers.»
Le véritable Jacques Demers a aussi tenu à préciser qu'il n'avait pas accepté ce projet de livre dans le but de faire des sous ou de régler des comptes.
Il a déjà été convenu que les recettes des ventes serviront la cause des femmes battues.
«Est-ce vraiment nécessaire ?»
Dans ce livre, Demers se met carrément à nu. Il évoque notamment le comportement tyrannique d'un père alcoolique, qui battait sa femme.
Dans l'assistance, hier, on retrouvait le frère (Michel) et les deux soeurs de Demers, Claudette et Francine.
Si elle a applaudi bien fort la grande victoire de son frère, Claudette, pour sa part, a avoué qu'elle n'était pas tellement chaude au début à l'idée de voir Jacques lever le voile sur la saga familiale des Demers.
«Au début, a-t-elle confié, ça me dérangeait.
«Est-ce vraiment nécessaire ? lui ai-je demandé. Je suis une personne privée et je redoutais la réaction des gens...»
Graduellement, Claudette, selon ses dires, s'est faite à cette idée.
«Ce livre, en bout de ligne, a-t-elle repris, m'a permis de faire mon cheminement en compagnie de Jacques. Comme si nous avions suivi une thérapie.
«Si on supprime le chapitre familial, ce livre devient un livre de sports parmi tant d'autres.
«C'est un peu comme si Jacques avait fait son coming out.
«Malgré une enfance malheureuse, il a réussi sa vie. Il est sans doute la preuve qu'un mauvais climat familial ne garantit pas automatiquement une vie ratée.
«Si ce livre permet de sauver une seule personne, oui, une seule personne, issue d'un milieu familial comparable au nôtre, il aura valu la peine d'être publié...»
Oui, un grand jour pour Jacques Demers : le jour de la libération.
Essayez un peu d'imaginer la réaction des passagers si un chauffeur d'autobus, après 20 ans de service leur annonçait qu'il est aveugle depuis sa naissance.
Heuuu... je crois pas vraiment que ce soit comparable et encore moins que celà puisse arriver... Je ne comprends pas cette ligne de pensée... faudrait pas faire de Demers un martyre non plus! Peut-être qu'il avait de gros problèmes avec la lecture mais bon... nulle part il est dit qu'il a essayé de s'améliorer après avoir cherché de l'aide.
Il a réussi une belle carrière avec la complicité de plein de monde soit... Mais je ne suis pas d'accord pour sortir les violons et l'acclamer juste parce qu'il a dit publiquement qu'il était analphabète. Faut pas non plus tomber dans le mélodrame...
Heuuu... je crois pas vraiment que ce soit comparable et encore moins que celà puisse arriver... Je ne comprends pas cette ligne de pensée... faudrait pas faire de Demers un martyre non plus! Peut-être qu'il avait de gros problèmes avec la lecture mais bon... nulle part il est dit qu'il a essayé de s'améliorer après avoir cherché de l'aide.
Il a réussi une belle carrière avec la complicité de plein de monde soit... Mais je ne suis pas d'accord pour sortir les violons et l'acclamer juste parce qu'il a dit publiquement qu'il était analphabète. Faut pas non plus tomber dans le mélodrame...
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Dove* a écritEssayez un peu d'imaginer la réaction des passagers si un chauffeur d'autobus, après 20 ans de service leur annonçait qu'il est aveugle depuis sa naissance.
Heuuu... je crois pas vraiment que ce soit comparable et encore moins que celà puisse arriver... Je ne comprends pas cette ligne de pensée... faudrait pas faire de Demers un martyre non plus! Peut-être qu'il avait de gros problèmes avec la lecture mais bon... nulle part il est dit qu'il a essayé de s'améliorer après avoir cherché de l'aide.
Il a réussi une belle carrière avec la complicité de plein de monde soit... Mais je ne suis pas d'accord pour sortir les violons et l'acclamer juste parce qu'il a dit publiquement qu'il était analphabète. Faut pas non plus tomber dans le mélodrame... Je suis d'accord avec toi, la comparaison est assez boîteuse! Pour ce qui est d'apprendre, je vais lire son livre, je pourrai en dire plus ensuite! Je suis d'accord avec toi, ce n'est pas un martyre, mais mettons que c'était très inattendu et pas vraiment conventionnel comme cheminement! --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-04 20:59:37--
Heuuu... je crois pas vraiment que ce soit comparable et encore moins que celà puisse arriver... Je ne comprends pas cette ligne de pensée... faudrait pas faire de Demers un martyre non plus! Peut-être qu'il avait de gros problèmes avec la lecture mais bon... nulle part il est dit qu'il a essayé de s'améliorer après avoir cherché de l'aide.
Il a réussi une belle carrière avec la complicité de plein de monde soit... Mais je ne suis pas d'accord pour sortir les violons et l'acclamer juste parce qu'il a dit publiquement qu'il était analphabète. Faut pas non plus tomber dans le mélodrame... Je suis d'accord avec toi, la comparaison est assez boîteuse! Pour ce qui est d'apprendre, je vais lire son livre, je pourrai en dire plus ensuite! Je suis d'accord avec toi, ce n'est pas un martyre, mais mettons que c'était très inattendu et pas vraiment conventionnel comme cheminement! --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-04 20:59:37--