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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : sam. févr. 20, 2010 10:17 pm
par tuberale
En tk les sondages montrent bien que les québécois ne le suivent pas concernant une radicalisation sur les accommodements ce qui à mon sens est le bout important concernant sa sortie. Parce que pour le bout sur la souveraineté c'est pas une grosse nouvelle que de dire que c'est pas le temps d'en parler, d'y penser, qu'il y a de nombreux problèmes économiques entre autre qui doivent prendre le devant de la scène, etc......il y aura pas grand monde pour l'astiner là-dessus et je ne crois pas que c'est ce qui le fatiguait le plus non plus quand il a fait son interview.

Qu'un parti qui a organisé 2 référendums, plus la loi 101, etc parle d'identité sociale......il me semble que ça se tient......j'vois pas trop de virage là-dedans. C'est peut-être surprenant que pour une fois ils écoutent la foule, on est plus habitué de la part des politiques et du PQ en particulier, qu'ils ns disent quoi penser.......alors oui on peut être surpris de ça mais me semble que c'est dans la tale où pige le PQ d'habitude. J'ai lu en quelque part dans un média que le cabinet où travaille Bouchard a des investisseurs juifs, alors si on mêle ça avec la défense de frérot et sa commission sur les accommodements.......pas étonnant sa sortie....mais pas de quoi s'arracher les cheveux non plus.

Moi je maintiens le cap sur les malversations, les refus d'enquêtes, les ententes cachée, etcs.....ben dans le fond je l'écoute... ça concerne l'économie tout ça. :lol:

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : sam. févr. 20, 2010 10:37 pm
par Beppo
Publié le 20 février 2010 à 08h50 | Mis à jour à 08h51

Louise Beaudoin: toujours déterminée

Charles Côté
La Presse

La députée péquiste de Rosemont, Louise Beaudoin connaît Lucien Bouchard depuis des années. En 1985, M. Bouchard était ambassadeur du Canada en France et elle, déléguée générale du Québec à Paris. Puis elle été ministre dans le gouvernement de M. Bouchard de 1996 à 2001. La Presse l'a interviewée à Montréal dans la foulée des déclarations de M. Bouchard cette semaine.

Q: Quelle a été votre réaction aux propos de Lucien Bouchard?

R: J'ai été secouée et bouleversée. Il avait l'air bien fâché. Et à ce qu'on m'a dit, jusque-là, rien dans la conversation ne débouchait sur ce sujet. Mais j'ai été contente le lendemain de voir la déclaration de Mme Marois, sur le fond et avec le ton qu'elle a adopté, très zen.



Q: On a reproché à M. Bouchard d'avoir une attitude «après moi le déluge»; d'autres ont aussi dit qu'il avait toujours été tiède dans ses convictions souverainistes, ce qui expliquerait sa sortie. Qu'en pensez-vous?

R: Non, je suis vraiment bouleversée. J'ai connu Lucien Bouchard extrêmement déterminé, non seulement pendant la campagne référendaire de 1995, mais aussi par la suite. Je peux témoigner qu'il y pensait tous les jours, à la souveraineté. Quand la Loi sur la clarté a été adoptée à Ottawa en 2000, ce n'est pas quelqu'un qui disait: on baisse les bras et on s'en va chez nous.

Q: D'autres ont dit que le point de vue de M. Bouchard représente celui de la majorité des Québécois, que la souveraineté n'est pas près de se réaliser.

R: Si Lucien voulait voir ça de son vivant, il faudrait qu'il soit plus qu'un souverainiste passif. Je suis de la même génération que lui. Et moi, je n'ai pas jeté l'éponge. C'est ce qui me rassure au Parti québécois. On a pu affirmer à une certaine époque que c'était le parti d'une génération. Ce n'est pas le cas. Parmi les membres, dans la députation, il y a des gens de toutes les générations. Cela dit, il y a des raisons identitaires de réaliser la souveraineté, mais il y a aussi des raisons qui me tiennent à coeur et qui ont trait à la mondialisation. Et c'est ma conviction personnelle: mieux vaut être un pays que la province d'un autre pays. À Copenhague, M. Charest s'est fait dire que le Canada ne parlait que d'une seule voix. Dans le débat sur l'avenir de la planète, le Québec est inexistant et on est associés à un État voyou. Sur Haïti, M. Charest voulait une place à la conférence internationale sur la reconstruction et il s'est fait dire de rester chez lui.

Q: M. Bouchard semble aussi toucher une corde sensible en disant qu'il y a d'autres priorités...

R: Il dit: «Il faut faire autre chose avant de faire la souveraineté.» J'ai entendu ça tellement souvent! Mais quand il était là, on faisait les deux en même temps. Pendant cinq ans, il pensait à la souveraineté tous les jours. Tous les mercredis au Conseil des ministres, c'était une de nos préoccupations en plus de gouverner le Québec. Concilier les deux, ce n'est pas facile, mais on peut et on doit le faire. S'il trouve qu'on ne s'occupe pas assez de santé, de décrochage scolaire et de toutes ces questions très importantes, ce ne sont certainement pas des critiques adressées au Parti québécois. C'est le Parti libéral qui est au pouvoir depuis sept ans!

Q: Mais si vous êtes élus, quelle sera la priorité? La souveraineté ou les problèmes dont vous parlez?

R: Ce sera un gouvernement souverainiste. On va faire comme M. Duceppe à Ottawa. Tout est dans notre Plan pour un Québec souverain. (NDLR: Le document de quatre pages adopté en juin 2009 ne parle pas de nouveau référendum.)

Q: M. Bouchard reproche au Parti québécois de s'être radicalisé avec l'effacement de l'ADQ, dans le débat identitaire et celui sur les accommodements raisonnables. Qu'en pensez-vous?

R: Il n'a pas donné d'exemple concret. En même temps, il parle de l'importance de l'égalité homme-femme. On peut dire que, là où la laïcité recule, les droits des femmes reculent. C'est ce que nous avons dit en 2007, bien avant l'effondrement de l'ADQ, dans notre projet de loi 195 sur l'identité. On proposait d'affirmer les valeurs fondamentales du Québec: l'égalité homme-femme, la prédominance du français et la laïcité. C'est évident, au PQ, il y a une dimension identitaire: on demande la souveraineté du Québec! Mais ce n'est pas synonyme de repli sur soi. J'ai passé ma vie professionnelle à expliquer le Québec sur la scène internationale. On est loin du repli identitaire.

Q: M. Bouchard évoque la mémoire de René Lévesque, qui était selon lui «l'homme de la générosité» et qui «n'avait pas peur de voir arriver les immigrants». Quelle est votre réaction, vous qui avez côtoyé M. Lévesque jusqu'à la fin de sa vie?

R: Ce n'est pas vrai que, 22 ans après sa mort, on va le faire parler. Personne ne peut dire ce que René Lévesque aurait dit. Sûrement qu'il se serait adapté! Personne aujourd'hui ne parlerait des «Rhodésiens de Westmount», comme il l'avait fait! Mais les valeurs de René Lévesque sont celles du Parti québécois d'aujourd'hui.

Q: M. Bouchard estime que les menaces qui pèsent sur la laïcité sont exagérées; il est contre une «police de la burqa». Qu'en pensez-vous?

R: Il y a trois espaces: le privé, le public et le civique. L'espace civique, celui du vivre-ensemble, demande des règles communes. C'est vrai: comment pourrions-nous interdire la burqa dans l'espace public? Mais l'espace civique, c'est autre chose. On ne pourrait pas avoir un agent de la Société d'assurance automobile vêtue d'une burqa dans son guichet.

Q: Vous soulignez l'importance de trouver un terrain commun, des valeurs et des règles communes pour l'espace civique. Mais le mouvement souverainiste ne cherche-t-il pas à s'appuyer sur les différences, les divisions?

R: Quand on dit «nous», c'est très inclusif. On parle de tous ceux qui vivent sur le territoire du Québec. Il y a différentes manières d'aménager le pluralisme. Le rapport Bouchard-Taylor parle de multiculturalisme avec un twist, avec la loi 101. Moi je prône le républicanisme.

Q: Allez-vous tenter de reparler à M. Bouchard?

R: Depuis six ou sept ans, nous nous voyons environ trois fois par année pour déjeuner, pour faire le point. La prochaine fois va peut-être retarder un peu. Je n'ai pas envie de me chicaner avec Lucien. Mais je suis en désaccord avec lui.

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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 12:06 am
par Thewinneris
C'est normal que le PQ deviens plus radicale par rapport aux accommodement déraisonnables religieux, c'est notre gouvernement qui commence à devenir sérieusement trop accommodant envers les ultra-religieux. C'est donc le temps d'agir et s'affirmer sur ce que le peuple veut!

C'est donc normal que ça fasse plus de grogne partout, y compris au PQ! Il faut toujours bien réagir et surtout agir pour freiner cette montée religieuse!

Et les accommodements déraisonnables sont RADICALEMENT opposer à nos valeurs, donc si il faut toujours bien s'opposer!

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 9:22 am
par jumbo
Endettés jusqu'au cou Publié le 20 février 2010 à 05h00 | Mis à jour le 20 février 2010 à 05h00

Claude Picher

La Presse

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ex-premier ministre Lucien Bouchard, s'il n'intervient pas souvent dans les débats publics, réussit à brasser la cage chaque fois.

On a surtout retenu, dans sa dernière sortie publique, qu'il ne croyait plus voir un Québec indépendant de son vivant. Laissons aux politologues le soin d'ergoter sur l'impact de ces propos-chocs, sacrilèges pour les uns, réalistes pour les autres.

On a beaucoup moins parlé de l'autre aspect de son intervention: les Québécois doivent concentrer leurs énergies et s'attaquer en priorité aux dossiers cacochymes de la santé, de l'éducation et, surtout, des finances publiques.

Sur ce point, il est difficile de ne pas lui donner raison.


Plus tôt cette semaine, l'Association des économistes québécois publiait un document montrant à quelle vitesse les finances publiques québécoises se dirigent tête baissée vers un cul-de-sac. Dans La Presse de mardi, j'ai résumé les grandes lignes de ce document. Vos réactions, chers lecteurs, ont été aussi nombreuses que catégoriques.

Un échantillon:

M. Lafleur: «Il est temps de scruter avec un oeil neuf l'utilité de certains ministères et programmes. En 25 ans de carrière en enseignement, j'ai peu de souvenirs d'apports positifs du ministère de l'Éducation. Par contre, je me souviens très bien de réformes désastreuses imposées par Québec et d'exigences en paperasserie qui ne font que faire tourner la machine sans rien apporter aux étudiants.»

M. Beauséjour: «Je lisais hier sur cyberpresse qu'un dirigeant syndical propose de retarder l'équilibre budgétaire afin de satisfaire la fonction publique. Avec si peu de conscience sociale, c'est l'impasse garantie.»

M. Sarrazin: «Et dire qu'on veut demander d'avoir les Jeux olympiques d'hiver! C'est vrai qu'on est une société distincte: plus stupide que ça, tu meurs.»

M. Laberge: «Au bout du rouleau, le citoyen, taxé à l'extrême, se dira: je reste chez moi, il n'y a plus d'avantages à travailler.»

M. Charette: «Donnez-moi cinq bonnes raisons pour convaincre mes trois enfants adultes éduqués à grands frais de rester au Québec.»

M. Bertrand: «Clowns, guignols, bouffons! Ce pays nommé Québec manque totalement de leadership et de vision à long terme.»

J'arrête ici, mais j'ai assez de matériel pour remplir toute la page. Vous êtes en colère. Quand Lucien Bouchard dit qu'il faut lâcher le discours souverainiste pour s'intéresser aux finances publiques, il reçoit certainement un très large appui de l'opinion publique.

D'autant plus que cette semaine, le vérificateur général nous apprenait que l'endettement public des Québécois est encore plus élevé qu'on le croyait.

Il y a plusieurs façons de mesurer la dette publique. Pour des fins de comparaisons interprovinciales, on utilise généralement le montant de la dette directe, tel qu'il apparaît dans les documents budgétaires. Selon les derniers chiffres du vérificateur général, la dette directe du Québec est de 113 milliards de dollars, ce qui représente 37% du produit intérieur brut (PIB).

Mais les documents budgétaires ne disent pas tout.

Il faut aussi tenir compte du passif des régimes de retraite, des dettes servant à financer des organismes comme la Corporation d'hébergement, l'Immobilière SHQ, Financement-Québec, ou encore la quote-part du gouvernement dans la construction des usines d'épuration des eaux, et les déficits actuariels des régimes de retraite municipaux (qui seront remboursés par le gouvernement). Ces emprunts sont comptabilisés séparément de la dette directe, et il y en a en tout pour 51 milliards. Cela porte donc le total de la dette supportée par le gouvernement à 164 milliards, ou 54% du PIB.

Les économistes divergent d'opinion sur la dette de 37 milliards d'Hydro-Québec. Pour certains, il n'y a pas lieu de l'inclure dans la dette publique parce qu'Hydro-Québec possède des actifs largement supérieurs à sa dette, d'une part, et parce que ce n'est pas le gouvernement, mais Hydro-Québec elle-même qui assume entièrement la gestion de sa dette. Pour d'autres, le gouvernement étant l'unique actionnaire d'Hydro-Québec, il est également l'ultime responsable de sa dette. Le vérificateur général, quant à lui, choisit de considérer la dette d'Hydro-Québec comme une dette publique.

Enfin, même si le gouvernement ne doit pas supporter directement les dettes des municipalités et des universités, il en est également l'ultime responsable. Là aussi, le vérificateur considère qu'elles font partie de l'endettement public des Québécois. Il y en a pour 17 milliards.

Si on additionne toutes ces dettes, on en arrive à 219 milliards, ou 72% du PIB.

Ça, c'est le montant de l'endettement public du Québec. Mais les Québécois doivent aussi supporter leur part de la dette fédérale de 492 milliards. Cela donne, sur une base par habitant, 114 milliards, pour un total de 333 milliards, ou 110% du PIB, ou 42 400$ pour chaque citoyen québécois, incluant les bébés.

Autrement dit, si le Québec était un État indépendant, il figurerait d'entrée de jeu parmi les plus endettés du monde industrialisé.

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 10:56 am
par Acrux
Excellent résumé de la politique québécoise :jap:
Et très représentatif, surtout la fin...





Combler le vide

La percutante sortie de Lucien Bouchard, on l'a répété ad nauseam depuis trois jours, a eu l'effet d'une bombe au Parti québécois.

La déflagration et ses dégâts immédiats cachent toutefois une autre réalité lancinante de la politique québécoise: si on cherche un nouveau guide, une nouvelle voie, ce n'est pas seulement à cause du désenchantement de certains souverainistes ou adéquistes, c'est aussi parce que le Parti libéral du Québec est incapable de se renouveler et de générer des idées fortes depuis des années.

Lucien Bouchard reproche au PQ de s'accrocher à la quête de la souveraineté au détriment des priorités urgentes (économie, création d'emplois, éducation). La critique vise d'abord les péquistes, mais elle pourrait tout aussi bien s'adresser aux libéraux, qui ne démontrent pas non plus un grand empressement à affronter les priorités urgentes.

Le constat de Lucien Bouchard est dur pour le Parti québécois parce qu'il remet en question sa raison d'être, sa pertinence. Mais le fait est que le PLQ n'arrive pas à attirer les acteurs du changement ni à proposer un plan cohérent et ambitieux pour le Québec. D'où cette perpétuelle recherche (cet espoir, même) d'une troisième voie.


Historiquement, le PLQ a su jouer ce rôle, notamment comme vecteur de la Révolution tranquille, comme bâtisseur de barrages et comme porte-parole des aspirations nationales des Québécois sur la scène politique canadienne.

Tous les partis politiques sont en pénurie de relève et de leadership fort. Cela est particulièrement criant au PLQ, un parti devenu «gestionnaire» du Québec, un parti qui dirige comme on gère une petite entreprise pépère. Sans faire de vagues, sans grands projets, sans grandes ambitions.

En outre, l'incapacité chronique du PLQ à gérer les dossiers identitaire et linguistique pousse aussi certains électeurs à chercher ailleurs une solution.

La relève au Parti libéral est, au mieux, extrêmement discrète et, au pire, inexistante, si ce n'est quelques ministres ambitieux et carriéristes qui attendent dans l'ombre le départ de leur chef actuel. On ne sent pas les débats - au contraire, on a l'impression que le parti les fuit. Prenez la question des accommodements raisonnables et le «tablettage» de première classe du rapport BT. Ça ronronne dans les banquettes libérales.

Jean Charest, quant à lui, a démontré depuis quelques années un grand enthousiasme pour les affaires internationales, en particulier avec son projet de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne ou les ententes avec la France. On ne sent toutefois pas le même élan du premier ministre au Québec.

Il est possible que les initiatives de Jean Charest à l'international soient un jour saluées comme des gestes précurseurs audacieux. Mais pour le moment, le PLQ n'arrive pas à satisfaire l'élite politique et économique, qui attend impatiemment les premiers signes des changements nécessaires pour assurer, notamment, la pérennité de nos services publics et pour encourager la croissance économique.

Qu'un Lucien Bouchard tourne le dos au mouvement souverainiste, c'est évidemment une mauvaise nouvelle pour le Parti québécois. Mais le fait que les libéraux soient incapables d'attirer les péquistes et les adéquistes errants ou même de se montrer accueillants envers eux révèle aussi une grande faiblesse.

La nature ayant horreur du vide, on cherche ailleurs.

Les «lucides» n'avaient certainement pas raison en tout dans leur manifeste, mais ils ont eu le mérite de sonner l'alarme et de proposer des solutions.

Peuvent-ils (veulent-ils?) transformer leurs idées et leur frustration en parti politique? Possible. Pour parler le jargon du hockey, les «lucides» (et tous ceux à qui on les associe parfois) ont de quoi former deux ou trois bons trios avec les Lucien Bouchard, Joseph Facal, François Legault, Philippe Couillard, Jacques Ménard, Éric Caire... Qui sait, peut-être même Mario Dumont, dont la carrière télévisuelle n'est pas, disons, à la hauteur de sa carrière politique.

L'idée séduira probablement un certain nombre de Québécois, notamment par sa nouveauté, mais bien des questions se dressent entre la théorie et la pratique.

Par exemple, qui dirigerait ce parti? Lucien Bouchard? Créer un parti n'est pas une mince tâche. M. Bouchard semble en parfaite santé (en tout cas, il n'a rien perdu de sa fougue) mais à 71 ans, a-t-il vraiment envie de se lancer dans une telle aventure?

Et les Facal, Legault, Couillard et autres, sont-ils vraiment prêts à se jeter dans la marmite ou aiment-ils seulement l'idée de rester en réserve? La plupart de ces ex sont des grands brûlés de la politique et, même s'ils gardent une passion pour la chose publique, ils savourent tous le retour à la vie civile.

Autre question: où situer ce parti dans le paysage politique québécois? Centre droit et autonomiste? L'ADQ s'est risquée sur ce terrain (fort maladroitement, il faut l'admettre) et s'est cassé la gueule.

Un nouveau parti mi-souverainiste, mi-fédéraliste et penchant à droite ne diviserait-il pas le vote, assurant des années d'instabilité et de gouvernements minoritaires?

Dernière question - peut-être, au fond, la seule qui compte: les électeurs, au-delà de deux ou trois sondages, sont-ils VRAIMENT prêts à voter pour un parti qui leur dirait les «vraies affaires» (fiscales, notamment) et qui leur proposerait des remèdes désagréables pour guérir les bobos du Québec, petits et gros?

Ce serait une première. Et cela n'arrivera probablement pas.

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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 11:04 am
par Placeress
Super bon texte Acrux..... ;)

Déprimant, mais réaliste..... :( :)


Je sais qu'on est pas de la même allégeance politique, mais mon scénario idéal, aurait été Legault à la tête du PQ au moment de la course que Boisclair a remporté....

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 7:17 pm
par Anya
Politique
Marois refuse de s'en prendre à Bouchard
Agence QMI
Serge Forgues
21/02/2010 17h30

MONTRÉAL - Avouant avoir «été sous le choc et choqué» lorsqu’elle a pris connaissance des propos de Lucien Bouchard plus tôt cette semaine, Mme Marois a refusé de mettre de l’huile sur le feu dimanche, lors de son passage à l’émission Laroque-Lapierre, à LCN.

Réitérant qu’elle aime beaucoup son ancien chef, «un homme de grande qualité qui demeure souverainiste», Mme Marois a profité de l’occasion pour y aller d’une profession de foi envers le projet de pays.

Lançant que ce n’est pas parce que «M. Bouchard est fatigué» que le rêve s’est éteint, la chef péquiste a martelé que «la souveraineté est une solution et non un problème» et que le Québec serait en meilleure position pour s’occuper d’économie et de santé avec les pleins pouvoirs.

Elle s’est d’ailleurs fait un point d’honneur de rappeler qu’elle traite de la question nationale à chacune de ses sorties publiques et a soutenu que la sortie de M. Bouchard redonnait le goût à ses troupes de se mobiliser.

Elvis Gratton

Confrontée par Paul Laroque qui a affirmé que M.Bouchard a été choqué que la chef souverainiste ait comparé son frère Gérard au personnage Elvis Gratton, Mme Marois est revenue sur cette polémique. Cette dernière estime qu’on lui prête des intentions qu’elle n’a jamais eues et des dires qu’elle n’a jamais tenus.

«C’est faux et dommage qu’il soit resté sur cette impression. Dans mes propos, je réagissais à une question de l’un de vos collègues qui disait Québécois, Franco-québécois, Franco-canadien et j’ai dit que ça ressemblait à Elvis Gratton et je suis parti à rire», rappelant par la suite qu’elle commentait alors des fuites avant la divulgation du rapport de la commission Bouchard-Taylor.

Traitant du dossier des accommodements raisonnables, elle s’est portée en faux lorsqu’on lui a lancé qu’elle tentait d’inventer une niche de radicalisme adéquiste.

«Si être radicale, s’est vouloir l’égalité entre les hommes et les femmes, la séparation de l’Église et de l’État et la promotion du français, j’admets que je suis une radicale. Ces valeurs fondamentales, je vais les défendre à la vie, à la mort.»

Finalement, Pauline Marois estime que cet épisode devrait mourir au feuilleton rapidement et que Jean Charest ne pourra pas profiter longtemps de cette controverse née au sein de la famille souverainiste en raison «des problèmes majeurs avec son gouvernement». Elle a notamment questionné l’immobilisme du premier ministre dans le dossier constitutionnel.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 73058.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 7:29 pm
par Thewinneris
Ils veulent qu'on porte attention à cette polémique de Lucien Bouchard face au PQ pour nous déviés des vrais enjeux avec le gouvernement libéral actuel, les problèmes dans les sytèmes d'éducations, la santé, la dette et les accommodements envers les extrèmistes religieux permettant leur montés au Québec!

Ça fait l'affaire de Charest qu'on fasse trop de cas sur la sortie de Lucien Bouchard, pendant ce temps il n'a pas à se casser la tête!

Que les médias laissent donc M.Bouchard et concentront nous sur les problèmes du Québec comme il le conseille lui-même d'ailleurs!

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 7:37 pm
par Placeress
Thewinneris a écrit : Ils veulent qu'on porte attention à cette polémique de Lucien Bouchard face au PQ pour nous déviés des vrais enjeux avec le gouvernement libéral actuel, les problèmes dans les sytèmes d'éducations, la santé, la dette et les accommodements envers les extrèmistes religieux permettant leur montés au Québec!

Ça fait l'affaire de Charest qu'on fasse trop de cas sur la sortie de Lucien Bouchard, pendant ce temps il n'a pas à se casser la tête!

Que les médias laissent donc M.Bouchard et concentront nous sur les problèmes du Québec comme il le conseille lui-même d'ailleurs!

Aussi.... de toute façon, c'est le médias qui font un cas de cette histoire.... je crois que les gens dorment sur leurs deux oreilles.....

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 7:41 pm
par Thewinneris
Anya a écrit : Politique
Marois refuse de s'en prendre à Bouchard
Agence QMI
Serge Forgues
21/02/2010 17h30

MONTRÉAL - Avouant avoir «été sous le choc et choqué» lorsqu’elle a pris connaissance des propos de Lucien Bouchard plus tôt cette semaine, Mme Marois a refusé de mettre de l’huile sur le feu dimanche, lors de son passage à l’émission Laroque-Lapierre, à LCN.

Réitérant qu’elle aime beaucoup son ancien chef, «un homme de grande qualité qui demeure souverainiste», Mme Marois a profité de l’occasion pour y aller d’une profession de foi envers le projet de pays.

Lançant que ce n’est pas parce que «M. Bouchard est fatigué» que le rêve s’est éteint, la chef péquiste a martelé que «la souveraineté est une solution et non un problème» et que le Québec serait en meilleure position pour s’occuper d’économie et de santé avec les pleins pouvoirs.

Elle s’est d’ailleurs fait un point d’honneur de rappeler qu’elle traite de la question nationale à chacune de ses sorties publiques et a soutenu que la sortie de M. Bouchard redonnait le goût à ses troupes de se mobiliser.

Elvis Gratton

Confrontée par Paul Laroque qui a affirmé que M.Bouchard a été choqué que la chef souverainiste ait comparé son frère Gérard au personnage Elvis Gratton, Mme Marois est revenue sur cette polémique. Cette dernière estime qu’on lui prête des intentions qu’elle n’a jamais eues et des dires qu’elle n’a jamais tenus.

«C’est faux et dommage qu’il soit resté sur cette impression. Dans mes propos, je réagissais à une question de l’un de vos collègues qui disait Québécois, Franco-québécois, Franco-canadien et j’ai dit que ça ressemblait à Elvis Gratton et je suis parti à rire», rappelant par la suite qu’elle commentait alors des fuites avant la divulgation du rapport de la commission Bouchard-Taylor.

Traitant du dossier des accommodements raisonnables, elle s’est portée en faux lorsqu’on lui a lancé qu’elle tentait d’inventer une niche de radicalisme adéquiste.

«Si être radicale, s’est vouloir l’égalité entre les hommes et les femmes, la séparation de l’Église et de l’État et la promotion du français, j’admets que je suis une radicale. Ces valeurs fondamentales, je vais les défendre à la vie, à la mort.»

Finalement, Pauline Marois estime que cet épisode devrait mourir au feuilleton rapidement et que Jean Charest ne pourra pas profiter longtemps de cette controverse née au sein de la famille souverainiste en raison «des problèmes majeurs avec son gouvernement». Elle a notamment questionné l’immobilisme du premier ministre dans le dossier constitutionnel
.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 73058.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Très bien répondu de la part de Pauline Marois sur cette question, c'est ça qu'il faut pour se tenir debout face à la montée religieuse! C'est tout en notre honneur de défendre l'égalité homme-femme, la séparation de l'État et la religion contre cette montée religieuse! C'est de l'intolérence lucide en plus d'être pourtant logique!



Et tout comme elle, j'espère encore un fois que tout l'attention va être porté sur les vrais problème plutôt que cette polémique implentée-là pour faire oublier le reste!
Le gouvernement Charest à des compte à rendre au peuple, présentement!

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 7:49 pm
par Thewinneris
Placeress a écrit : [...]



Aussi.... de toute façon, c'est le médias qui font un cas de cette histoire.... je crois que les gens dorment sur leurs deux oreilles.....
Exact! Ce sont les médias qui nous rabachent avec ça!

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 7:54 pm
par Placeress
Thewinneris a écrit : [...]


Exact! Ce sont les médias qui nous rabachent avec ça!

Je veux bien que Lucien Bouchard a une certaine crédibilité... mais c'est quand même pas le messie.... J'ai écouté une entrevue avec Pauline Marois tout à l'heure et je trouve qu'elle gère très bien cette histoire.

Des déclarations chocs dans le monde des souverainistes..... y'en a toujours eu, et il y en aura toujours...... c'est sur, c'est un projet important, incluant des émotions de toutes sortes.....

Comment il peut y avoir mésentente entre libéraux... ils n'ont pas de projet à long terme, ils gèrent la province.... fin, sans grande idéologie.... et au sujet des accommodements raisonnables... on voit aussi qu'ils gèrent avec sans grande conviction.....

Leur seul enjeu... c'est l'environnement..... pour le reste..... c'est feuuble....

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 8:36 pm
par Thewinneris
Placeress a écrit : [...]



Je veux bien que Lucien Bouchard a une certaine crédibilité... mais c'est quand même pas le messie.... J'ai écouté une entrevue avec Pauline Marois tout à l'heure et je trouve qu'elle gère très bien cette histoire.

Des déclarations chocs dans le monde des souverainistes..... y'en a toujours eu, et il y en aura toujours...... c'est sur, c'est un projet important, incluant des émotions de toutes sortes.....

Comment il peut y avoir mésentente entre libéraux... ils n'ont pas de projet à long terme, ils gèrent la province.... fin, sans grande idéologie.... et au sujet des accommodements raisonnables... on voit aussi qu'ils gèrent avec sans grande conviction.....

Leur seul enjeu... c'est l'environnement..... pour le reste..... c'est feuuble....

En effet, nos élus actuels ne se soucient pas de grand choses concernant le peuple!

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 11:00 pm
par Placeress
Super intéressant le débat entre Talor et Marois à tout le monde en parle ce soir...

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 11:24 pm
par jumbo
Anya a écrit : Politique
Marois refuse de s'en prendre à Bouchard
Agence QMI
Serge Forgues
21/02/2010 17h30

MONTRÉAL - Avouant avoir «été sous le choc et choqué» lorsqu’elle a pris connaissance des propos de Lucien Bouchard plus tôt cette semaine, Mme Marois a refusé de mettre de l’huile sur le feu dimanche, lors de son passage à l’émission Laroque-Lapierre, à LCN.

Réitérant qu’elle aime beaucoup son ancien chef, «un homme de grande qualité qui demeure souverainiste», Mme Marois a profité de l’occasion pour y aller d’une profession de foi envers le projet de pays.

Lançant que ce n’est pas parce que «M. Bouchard est fatigué» que le rêve s’est éteint, la chef péquiste a martelé que «la souveraineté est une solution et non un problème» et que le Québec serait en meilleure position pour s’occuper d’économie et de santé avec les pleins pouvoirs.

Elle s’est d’ailleurs fait un point d’honneur de rappeler qu’elle traite de la question nationale à chacune de ses sorties publiques et a soutenu que la sortie de M. Bouchard redonnait le goût à ses troupes de se mobiliser.

Elvis Gratton

Confrontée par Paul Laroque qui a affirmé que M.Bouchard a été choqué que la chef souverainiste ait comparé son frère Gérard au personnage Elvis Gratton, Mme Marois est revenue sur cette polémique. Cette dernière estime qu’on lui prête des intentions qu’elle n’a jamais eues et des dires qu’elle n’a jamais tenus.

«C’est faux et dommage qu’il soit resté sur cette impression. Dans mes propos, je réagissais à une question de l’un de vos collègues qui disait Québécois, Franco-québécois, Franco-canadien et j’ai dit que ça ressemblait à Elvis Gratton et je suis parti à rire», rappelant par la suite qu’elle commentait alors des fuites avant la divulgation du rapport de la commission Bouchard-Taylor.

Traitant du dossier des accommodements raisonnables, elle s’est portée en faux lorsqu’on lui a lancé qu’elle tentait d’inventer une niche de radicalisme adéquiste.

«Si être radicale, s’est vouloir l’égalité entre les hommes et les femmes, la séparation de l’Église et de l’État et la promotion du français, j’admets que je suis une radicale. Ces valeurs fondamentales, je vais les défendre à la vie, à la mort.»

Finalement, Pauline Marois estime que cet épisode devrait mourir au feuilleton rapidement et que Jean Charest ne pourra pas profiter longtemps de cette controverse née au sein de la famille souverainiste en raison «des problèmes majeurs avec son gouvernement». Elle a notamment questionné l’immobilisme du premier ministre dans le dossier constitutionnel.

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Ça me surprendrait beaucoup que ce texte vienne de la bouche de Mme Marois. Après l'avoir écouter 3 fois à des émissions différentes, ça m'a plutot l'air d'un texte appris par coeur qu'elle récite.

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 11:27 pm
par Placeress
Si c'est la vérité...... pourquoi elle donnerait des versions différentes..... c'est plutôt rassurant que ça soit la même version partout pour ma part.

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 11:40 pm
par jumbo
Placeress a écrit : Si c'est la vérité...... pourquoi elle donnerait des versions différentes..... c'est plutôt rassurant que ça soit la même version partout pour ma part.
Je suis d'accord avec plusieurs de ses points, mais ce que je veux dire: c'est qu'elle a l'air de réciter un discours et non de vouloir discuter d'un point de vue. On dirait qu'elle s'écoute parler.

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 11:47 pm
par Placeress
jumbo a écrit : [...]


Je suis d'accord avec plusieurs de ses points, mais ce que je veux dire: c'est qu'elle a l'air de réciter un discours et non de vouloir discuter d'un point de vue. On dirait qu'elle s'écoute parler.

Ok ouai, je vois ton point..... tu as raison, elle aurait pu approfondir ce soir, elle en avait l'occasion effectivement.

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 11:50 pm
par Thewinneris
jumbo a écrit : [...]


Je suis d'accord avec plusieurs de ses points, mais ce que je veux dire: c'est qu'elle a l'air de réciter un discours et non de vouloir discuter d'un point de vue. On dirait qu'elle s'écoute parler.

Je n'ai pas vue ses entrevues, mais je crois qu'il y a des moments ou il faut plus mettre carte sur table plutôt que de discuter sans cesse au lieu de s'affirmer ou agir!

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !

Publié : dim. févr. 21, 2010 11:53 pm
par Placeress
Thewinneris a écrit : [...]



Je n'ai pas vue ses entrevues, mais je crois qu'il y a des moments ou il faut plus mettre carte sur table plutôt que de discuter sans cesse au lieu de s'affirmer ou agir!

Bien en fait... j'ai bien aimé le débat entre elle est Taylor..... je dois dire que lorsque Talor a parlé, ça m'a déstabilisé un peu.... car ce qu'il dit n'est pas faux. Par contre, quand Marois et lui ont débattent, elle s'en est très bien tiré selon moi et cela a renforcé m'a pensé.

Et je crois que tout est là..... c'est bien beau les philosophes et la pensée (j'ai été 9 ans avec un gars en philo...)...... mais un moment donné, quand on veut appliquer des choses dans la vie concrète..... il faut lâcher un peu la pensé libre et mettre des balises.

C'est la job des gestionnaires et politiciens... s'ils la font correctement....