Propos de Bouchard/souveraineté
Propos de Bouchard/souveraineté
16 février 2010
Lucien à la rescousse… de Charest !
Publié dans | Politique québécoise
Chez les anciens conseillers de Lucien Bouchard, dont je suis, une blague circule depuis maintenant presque neuf ans. Elle va comme suit: «quand le PQ organisera-t-il enfin une soirée hommage à son ancien chef ?» La blague suscite toujours l’hilarité générale, y compris chez le principal intéressé. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’ai comme l’impression que, depuis hier soir, on n’a pas fini d’en rire.
Pas autant de sourires à leur prochaine rencontre (Photo PC)
Le fait est que, depuis neuf ans, les interventions publiques de M. Bouchard furent rares. On me corrigera si j’en ai manqué, mais presque chaque fois, ses interventions publiques ont plutôt servi au chef du Parti libéral, Jean Charest. A l’élection de 2003, alors que son successeur Bernard Landry défendait, entre autres choses, les fusions municipales de son prédécesseur, M. Bouchard était resté coi. Enfin, pas complètement. Sa seule intervention de la campagne fut de déclarer: “nous sommes sûrement la société la plus taxée en Amérique du Nord.” Pas faux, mais pas très utile à ses ex-ministres et députés, dont certaines de ses propres recrues, dans leur combat électoral. Puis M. Charest, vainqueur de Bernard Landry, avait révélé en souriant que M. Bouchard l’avait appelé pour le féliciter de son élection.
A l’automne 2005, le gouvernement Charest était devenu le plus impopulaire de l’histoire québécoise. En octobre, le Manifeste des lucides, dont M. Bouchard était l’initateur et le porte-parole, était lancé à M. Charest comme une véritable bouée de sauvetage. Il la saisit, et on a assisté au spectacle surréaliste d’un premier ministre s’invitant au bulletin du soir de TVA pour expliquer, pendant de longues minutes, tout le bien qu’il pensait de ce document inespéré, dont l’auteur — Bouchard — l’avait pourtant battu à l’élection de 1998.
Dans la foulée, fin 2005, M. Bouchard est intervenu publiquement pour appuyer la nomination à Paris de l’ex-diplomate canadien Wilfrid Licari, ami de Jean Charest, alors même que Louise Beaudoin dénonçait cette nomination comme un affront à la diplomatie québécoise et à ses talents. (Transparence totale: je ne vous dis rien ici que je n’ai déjà indiqué à l’intéressé qui, j’en atteste, a une grande capacité d’écoute, puis une grande capacité de ne pas changer d’avis.)
Aujourd’hui que le premier ministre Charest est littéralement dans les câbles, notamment sur la question de l’identité où l’incompétence avec laquelle est gérée l’affaire des écoles juives est une pièce d’anthologie, Lucien Bouchard vient à sa rescousse. En une seule intervention, assez brouillonne mais bien sentie, il change le sujet de la discussion politique nationale en offrant en pâture le mets favori de l’industrie des commentateurs politiques (dont je suis): une chicane entre péquistes. Il connaît bien la recette, se l’étant fait servir plusieurs fois par son prédécesseur. Je ne me souvenais cependant pas qu’il y avait pris goût.
Mon ancien patron a raison de noter que le Québec a devant lui un grand nombre de défis:
Dans l’immédiat au Québec, on a autres choses à faire que d’attendre quelque chose qui ne vient pas vite [ la souveraineté]. On a des problèmes très graves, des problèmes économiques, des problèmes d’éducation, des problèmes de santé, de finances publiques, il faut qu’on se mette à la tâche.
Mon souvenir est qu’il s’occupait naguère de toutes ces questions, tout en espérant réunir dans la foulée les conditions gagnantes de la souveraineté. Il semble aujourd’hui reprocher à ses successeurs de vouloir suivre ses traces.
Je note finalement dans son énumération des défis actuels une omission, qui a dû ravir Jean Charest. Lucien Bouchard, connu pour son intégrité sans faille, n’a pas cru bon de noter que le Québec était aussi confronté au défi de la corruption.
Une dernière remarque. M. Bouchard affirme que le PQ se “radicalise” sur la question identitaire et semble vouloir prendre la place de l’ADQ. Encore une fois, corrigez-moi si je n’ai pas été attentif, mais avait-il déjà dénoncé l’ADQ de Mario Dumont pour sa dérive identitaire ? Je suis curieux, c’est tout.
Lien: http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... rest/2052/" onclick="window.open(this.href);return false;
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Lucien à la rescousse… de Charest !
Publié dans | Politique québécoise
Chez les anciens conseillers de Lucien Bouchard, dont je suis, une blague circule depuis maintenant presque neuf ans. Elle va comme suit: «quand le PQ organisera-t-il enfin une soirée hommage à son ancien chef ?» La blague suscite toujours l’hilarité générale, y compris chez le principal intéressé. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’ai comme l’impression que, depuis hier soir, on n’a pas fini d’en rire.
Pas autant de sourires à leur prochaine rencontre (Photo PC)
Le fait est que, depuis neuf ans, les interventions publiques de M. Bouchard furent rares. On me corrigera si j’en ai manqué, mais presque chaque fois, ses interventions publiques ont plutôt servi au chef du Parti libéral, Jean Charest. A l’élection de 2003, alors que son successeur Bernard Landry défendait, entre autres choses, les fusions municipales de son prédécesseur, M. Bouchard était resté coi. Enfin, pas complètement. Sa seule intervention de la campagne fut de déclarer: “nous sommes sûrement la société la plus taxée en Amérique du Nord.” Pas faux, mais pas très utile à ses ex-ministres et députés, dont certaines de ses propres recrues, dans leur combat électoral. Puis M. Charest, vainqueur de Bernard Landry, avait révélé en souriant que M. Bouchard l’avait appelé pour le féliciter de son élection.
A l’automne 2005, le gouvernement Charest était devenu le plus impopulaire de l’histoire québécoise. En octobre, le Manifeste des lucides, dont M. Bouchard était l’initateur et le porte-parole, était lancé à M. Charest comme une véritable bouée de sauvetage. Il la saisit, et on a assisté au spectacle surréaliste d’un premier ministre s’invitant au bulletin du soir de TVA pour expliquer, pendant de longues minutes, tout le bien qu’il pensait de ce document inespéré, dont l’auteur — Bouchard — l’avait pourtant battu à l’élection de 1998.
Dans la foulée, fin 2005, M. Bouchard est intervenu publiquement pour appuyer la nomination à Paris de l’ex-diplomate canadien Wilfrid Licari, ami de Jean Charest, alors même que Louise Beaudoin dénonçait cette nomination comme un affront à la diplomatie québécoise et à ses talents. (Transparence totale: je ne vous dis rien ici que je n’ai déjà indiqué à l’intéressé qui, j’en atteste, a une grande capacité d’écoute, puis une grande capacité de ne pas changer d’avis.)
Aujourd’hui que le premier ministre Charest est littéralement dans les câbles, notamment sur la question de l’identité où l’incompétence avec laquelle est gérée l’affaire des écoles juives est une pièce d’anthologie, Lucien Bouchard vient à sa rescousse. En une seule intervention, assez brouillonne mais bien sentie, il change le sujet de la discussion politique nationale en offrant en pâture le mets favori de l’industrie des commentateurs politiques (dont je suis): une chicane entre péquistes. Il connaît bien la recette, se l’étant fait servir plusieurs fois par son prédécesseur. Je ne me souvenais cependant pas qu’il y avait pris goût.
Mon ancien patron a raison de noter que le Québec a devant lui un grand nombre de défis:
Dans l’immédiat au Québec, on a autres choses à faire que d’attendre quelque chose qui ne vient pas vite [ la souveraineté]. On a des problèmes très graves, des problèmes économiques, des problèmes d’éducation, des problèmes de santé, de finances publiques, il faut qu’on se mette à la tâche.
Mon souvenir est qu’il s’occupait naguère de toutes ces questions, tout en espérant réunir dans la foulée les conditions gagnantes de la souveraineté. Il semble aujourd’hui reprocher à ses successeurs de vouloir suivre ses traces.
Je note finalement dans son énumération des défis actuels une omission, qui a dû ravir Jean Charest. Lucien Bouchard, connu pour son intégrité sans faille, n’a pas cru bon de noter que le Québec était aussi confronté au défi de la corruption.
Une dernière remarque. M. Bouchard affirme que le PQ se “radicalise” sur la question identitaire et semble vouloir prendre la place de l’ADQ. Encore une fois, corrigez-moi si je n’ai pas été attentif, mais avait-il déjà dénoncé l’ADQ de Mario Dumont pour sa dérive identitaire ? Je suis curieux, c’est tout.
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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Publié le 17 février 2010 à 10h33 | Mis à jour à 12h29
Bouchard désavoué par les péquistes
Denis Lessard
La Presse
L'ancien premier ministre Lucien Bouchard a soulevé un tollé chez ses anciens compagnons de route péquistes en émettant des doutes sur la possibilité de réaliser la souveraineté. Plusieurs jugent bien malheureuses les critiques à l'endroit de Pauline Marois de la part de celui qui détestait l'intervention de «belles-mères» comme son prédécesseur Jacques Parizeau quand il était aux affaires.
À l'Assemblée nationale, mercredi matin, attaquée par Jean Charest, Mme Marois a répondu à Lucien Bouchard, «défendre nos valeur, notre identité, la langue française, l'égalité des hommes et des femmes, c'est défendre notre identité, notre vouloir vivre collectif», a-t-elle répliqué après avoir été accusée de verser dans le radicalisme par l'ancien premier ministre.
Pour Jean Charest, M. Bouchard a fait un rappel à l'ordre important à Mme Marois. «Est-ce qu'elle est en politique pour diviser les Québécois ?», a-t-il lancé.
Mais dans les rangs péquistes, les critiques à l'endroit de l'ancien chef étaient unanimes. Pour l'ancien premier ministre Bernard Landry, M. Bouchard «déraille» quand il sème le doute sur la souveraineté. «Il vient de faire une très grande erreur. D'abord sur la souveraineté, il a une position désespérante : il dit qu'il est souverainiste mais qu'il ne la croit pas réalisable, ce n'est pas la réaction normale d'un homme engagé», lance M. Landry.
Pour lui cette sortie aura un impact considérable au Québec comme dans le reste du pays. «Pendant des décennies les Bourgeault, Parizeau, Lévesque disent: On veut l'indépendance. Tout à coup, effondrement! Il dit qu'elle n'est pas réalisable», lance le successeur de M. Bouchard.
Il réprouve aussi l'indifférence de Lucien Bouchard quant au port du voile et de la burka. «Gordon Brown, le leader britannique a sorti une femme de son bureau parce qu'elle avait la face voilée. En Angleterre cela ne se fait pas. Sarkozy a dit pas de burka en France. Bouchard encourage une pratique qui est l'incarnation même du viol des droits des femmes, tout en disant que ces droit doivent être respectés» observe M. Landry.
Pour lui M. Bouchard erre aussi quand il dit que le PQ verse dans le radicalisme. «J'ai côtoyé René Lévesque, je l'ai connu pas mal plus que Lucien Bouchard ne le connaissait. M. Lévesque et son parti étaient tout à fait ravis que le Québec soit multiethnique, mais pas multiculturel». Pour lui M. Bouchard «abuse de la mémoire de René Lévesque, il s'en sert. Six mois avant sa mort, René Lévesque disait que le Québec doit être un pays reconnu» rappelle-t-il.
Pour Bernard Landry, la sortie de Lucien Bouchard à un an du congrès pourrait fouetter les souverainistes, «amener le parti à se prononcer carrément en faveur de l'indépendance le plus rapidement possible», estime M. Landry.
Ancien conseiller de Lucien Bouchard, Jean-François Lisée désapprouvait aussi carrément les propos de son ancien patron. Il va même jusqu'à dire que cette intervention arrive curieusement à point nommé au moment où le premier ministre Jean Charest se retrouve plus souvent qu'à son tour dans les câbles à l'Assemblée nationale. «On parlait d'écoles juives, de partisannerie dans les permis de garderie, tout à coup le Parti Québécois se retrouve sur la défensive» observe M. Lisée.
Pour le député péquiste Jean-Martin Aussant, la sortie de M. Bouchard est celle «d'un frustré», et l'épouse de Jacques Parizeau, Lizette Lapointe juge «bien malheureuse» cette sortie.
Pour Jean-Pierre Charbonneau, ancien ministre de Lucien Bouchard, ce dernier «n'est pas capable de faire son autocritique». Lui aussi croit que Lucien Bouchard dénature la mémoire de René Lévesque, M. Lévesque était ouvert aux autres communautés, mais était bien «sensible à la fragilité identitaire de son peuple», observe M. Charbonneau. «On a manqué le bateau avec la loi 101, on voulait faire des francophones bilingues avec les immigrants, ils sont devenus des anglophones bilingues» résume-t-il.
Pour Bernard Drainville, député de Marie-Victorin, les propos de Lucien Bouchard sont désolants. «Je le respecte, je l'aime, mais s'il est trop fatigué pour poursuivre la lutte, je lui dis que je vais la poursuivre avec Mme Marois et mes camarades du PQ, pour faire l'indépendance du Québec. Pour François Gendron il s'agit d'une intervention «malheureuse», «M. Bouchard est un grand bonhomme. C'est son opinion mais ce n'est pas la mienne», s'est contenté de dire le député d'Abitibi-Ouest.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... uistes.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Bouchard désavoué par les péquistes
Denis Lessard
La Presse
L'ancien premier ministre Lucien Bouchard a soulevé un tollé chez ses anciens compagnons de route péquistes en émettant des doutes sur la possibilité de réaliser la souveraineté. Plusieurs jugent bien malheureuses les critiques à l'endroit de Pauline Marois de la part de celui qui détestait l'intervention de «belles-mères» comme son prédécesseur Jacques Parizeau quand il était aux affaires.
À l'Assemblée nationale, mercredi matin, attaquée par Jean Charest, Mme Marois a répondu à Lucien Bouchard, «défendre nos valeur, notre identité, la langue française, l'égalité des hommes et des femmes, c'est défendre notre identité, notre vouloir vivre collectif», a-t-elle répliqué après avoir été accusée de verser dans le radicalisme par l'ancien premier ministre.
Pour Jean Charest, M. Bouchard a fait un rappel à l'ordre important à Mme Marois. «Est-ce qu'elle est en politique pour diviser les Québécois ?», a-t-il lancé.
Mais dans les rangs péquistes, les critiques à l'endroit de l'ancien chef étaient unanimes. Pour l'ancien premier ministre Bernard Landry, M. Bouchard «déraille» quand il sème le doute sur la souveraineté. «Il vient de faire une très grande erreur. D'abord sur la souveraineté, il a une position désespérante : il dit qu'il est souverainiste mais qu'il ne la croit pas réalisable, ce n'est pas la réaction normale d'un homme engagé», lance M. Landry.
Pour lui cette sortie aura un impact considérable au Québec comme dans le reste du pays. «Pendant des décennies les Bourgeault, Parizeau, Lévesque disent: On veut l'indépendance. Tout à coup, effondrement! Il dit qu'elle n'est pas réalisable», lance le successeur de M. Bouchard.
Il réprouve aussi l'indifférence de Lucien Bouchard quant au port du voile et de la burka. «Gordon Brown, le leader britannique a sorti une femme de son bureau parce qu'elle avait la face voilée. En Angleterre cela ne se fait pas. Sarkozy a dit pas de burka en France. Bouchard encourage une pratique qui est l'incarnation même du viol des droits des femmes, tout en disant que ces droit doivent être respectés» observe M. Landry.
Pour lui M. Bouchard erre aussi quand il dit que le PQ verse dans le radicalisme. «J'ai côtoyé René Lévesque, je l'ai connu pas mal plus que Lucien Bouchard ne le connaissait. M. Lévesque et son parti étaient tout à fait ravis que le Québec soit multiethnique, mais pas multiculturel». Pour lui M. Bouchard «abuse de la mémoire de René Lévesque, il s'en sert. Six mois avant sa mort, René Lévesque disait que le Québec doit être un pays reconnu» rappelle-t-il.
Pour Bernard Landry, la sortie de Lucien Bouchard à un an du congrès pourrait fouetter les souverainistes, «amener le parti à se prononcer carrément en faveur de l'indépendance le plus rapidement possible», estime M. Landry.
Ancien conseiller de Lucien Bouchard, Jean-François Lisée désapprouvait aussi carrément les propos de son ancien patron. Il va même jusqu'à dire que cette intervention arrive curieusement à point nommé au moment où le premier ministre Jean Charest se retrouve plus souvent qu'à son tour dans les câbles à l'Assemblée nationale. «On parlait d'écoles juives, de partisannerie dans les permis de garderie, tout à coup le Parti Québécois se retrouve sur la défensive» observe M. Lisée.
Pour le député péquiste Jean-Martin Aussant, la sortie de M. Bouchard est celle «d'un frustré», et l'épouse de Jacques Parizeau, Lizette Lapointe juge «bien malheureuse» cette sortie.
Pour Jean-Pierre Charbonneau, ancien ministre de Lucien Bouchard, ce dernier «n'est pas capable de faire son autocritique». Lui aussi croit que Lucien Bouchard dénature la mémoire de René Lévesque, M. Lévesque était ouvert aux autres communautés, mais était bien «sensible à la fragilité identitaire de son peuple», observe M. Charbonneau. «On a manqué le bateau avec la loi 101, on voulait faire des francophones bilingues avec les immigrants, ils sont devenus des anglophones bilingues» résume-t-il.
Pour Bernard Drainville, député de Marie-Victorin, les propos de Lucien Bouchard sont désolants. «Je le respecte, je l'aime, mais s'il est trop fatigué pour poursuivre la lutte, je lui dis que je vais la poursuivre avec Mme Marois et mes camarades du PQ, pour faire l'indépendance du Québec. Pour François Gendron il s'agit d'une intervention «malheureuse», «M. Bouchard est un grand bonhomme. C'est son opinion mais ce n'est pas la mienne», s'est contenté de dire le député d'Abitibi-Ouest.
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Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Le titre c'est vraiment n'importe quoi...Placeress a écrit : 16 février 2010
Lucien à la rescousse… de Charest !
Publié dans | Politique québécoise
Chez les anciens conseillers de Lucien Bouchard, dont je suis, une blague circule depuis maintenant presque neuf ans. Elle va comme suit: «quand le PQ organisera-t-il enfin une soirée hommage à son ancien chef ?» La blague suscite toujours l’hilarité générale, y compris chez le principal intéressé. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’ai comme l’impression que, depuis hier soir, on n’a pas fini d’en rire.
Pas autant de sourires à leur prochaine rencontre (Photo PC)
Le fait est que, depuis neuf ans, les interventions publiques de M. Bouchard furent rares. On me corrigera si j’en ai manqué, mais presque chaque fois, ses interventions publiques ont plutôt servi au chef du Parti libéral, Jean Charest. A l’élection de 2003, alors que son successeur Bernard Landry défendait, entre autres choses, les fusions municipales de son prédécesseur, M. Bouchard était resté coi. Enfin, pas complètement. Sa seule intervention de la campagne fut de déclarer: “nous sommes sûrement la société la plus taxée en Amérique du Nord.” Pas faux, mais pas très utile à ses ex-ministres et députés, dont certaines de ses propres recrues, dans leur combat électoral. Puis M. Charest, vainqueur de Bernard Landry, avait révélé en souriant que M. Bouchard l’avait appelé pour le féliciter de son élection.
A l’automne 2005, le gouvernement Charest était devenu le plus impopulaire de l’histoire québécoise. En octobre, le Manifeste des lucides, dont M. Bouchard était l’initateur et le porte-parole, était lancé à M. Charest comme une véritable bouée de sauvetage. Il la saisit, et on a assisté au spectacle surréaliste d’un premier ministre s’invitant au bulletin du soir de TVA pour expliquer, pendant de longues minutes, tout le bien qu’il pensait de ce document inespéré, dont l’auteur — Bouchard — l’avait pourtant battu à l’élection de 1998.
Dans la foulée, fin 2005, M. Bouchard est intervenu publiquement pour appuyer la nomination à Paris de l’ex-diplomate canadien Wilfrid Licari, ami de Jean Charest, alors même que Louise Beaudoin dénonçait cette nomination comme un affront à la diplomatie québécoise et à ses talents. (Transparence totale: je ne vous dis rien ici que je n’ai déjà indiqué à l’intéressé qui, j’en atteste, a une grande capacité d’écoute, puis une grande capacité de ne pas changer d’avis.)
Aujourd’hui que le premier ministre Charest est littéralement dans les câbles, notamment sur la question de l’identité où l’incompétence avec laquelle est gérée l’affaire des écoles juives est une pièce d’anthologie, Lucien Bouchard vient à sa rescousse. En une seule intervention, assez brouillonne mais bien sentie, il change le sujet de la discussion politique nationale en offrant en pâture le mets favori de l’industrie des commentateurs politiques (dont je suis): une chicane entre péquistes. Il connaît bien la recette, se l’étant fait servir plusieurs fois par son prédécesseur. Je ne me souvenais cependant pas qu’il y avait pris goût.
Mon ancien patron a raison de noter que le Québec a devant lui un grand nombre de défis:
Dans l’immédiat au Québec, on a autres choses à faire que d’attendre quelque chose qui ne vient pas vite [ la souveraineté]. On a des problèmes très graves, des problèmes économiques, des problèmes d’éducation, des problèmes de santé, de finances publiques, il faut qu’on se mette à la tâche.
Mon souvenir est qu’il s’occupait naguère de toutes ces questions, tout en espérant réunir dans la foulée les conditions gagnantes de la souveraineté. Il semble aujourd’hui reprocher à ses successeurs de vouloir suivre ses traces.
Je note finalement dans son énumération des défis actuels une omission, qui a dû ravir Jean Charest. Lucien Bouchard, connu pour son intégrité sans faille, n’a pas cru bon de noter que le Québec était aussi confronté au défi de la corruption.
Une dernière remarque. M. Bouchard affirme que le PQ se “radicalise” sur la question identitaire et semble vouloir prendre la place de l’ADQ. Encore une fois, corrigez-moi si je n’ai pas été attentif, mais avait-il déjà dénoncé l’ADQ de Mario Dumont pour sa dérive identitaire ? Je suis curieux, c’est tout.
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Vous en pensez quoi ?
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Acrux a écrit : [...]
Le titre c'est vraiment n'importe quoi...
Assez d'accord effectivement.... pas de lien avec la déclaration de Bouchard/vs Charest

Mais faut lire le texte pour comprendre le titre



Dernière modification par Placeress le jeu. févr. 18, 2010 9:18 am, modifié 2 fois.
-
- Caïd de la Causette
- Messages : 554
- Inscription : mer. févr. 11, 2009 7:39 pm
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Lucien Bouchard est un personnage charismatique, mais voulant défendre son frère il est devenu "belle-mère" comme quoi on peut changer de place dans une famille.Placeress a écrit :
Vous en pensez quoi ?
Comme il change souvent d'idées et de partis, j'ai une tendance à ne plus l'écouter, ni le croire.
[color=#000080]Comme il est doux, à travers les brumes, de voir naître l'étoile..
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
unpeucommeavant a écrit : [...]
Lucien Bouchard est un personnage charismatique, mais voulant défendre son frère il est devenu "belle-mère" comme quoi on peut changer de place dans une famille.
Comme il change souvent d'idées et de partis, j'ai une tendance à ne plus l'écouter, ni le croire.
Personnellement, ce que je constate, je crois que certaines personnes, lorsqu'elles s'impliquent tellement dans la cause, ne remontent pas bien la côte lorsqu'il y a défaite.
La souveraineté est aussi un enjeu très émotif pour bcp de gens, mais principalement pour ceux qui s'impliquent de si près..... et certains restent très amère après une défaite, surtout celle de 95 qui à été si serrée... avec certaines manoeuvres douteuses de plus.
Perso, j'ai entendu un homme très amère avant-hier..... je ne le trouvais pas vraiment bien, très émotif dans sa déclaration, assez que je me suis demandée s'il n'était pas sous l'effet de l'alcool.
René Lévesque lui-même ne s'est pas remis de la défaite de 1980..... il se peut bien que ce soit la même chose pour Bouchard.... bref.....
Je ne crois pas de toute manière que ses propos fassent bcp de vague plus que ce que ça a fait hier.
Dernière modification par Placeress le jeu. févr. 18, 2010 11:28 am, modifié 1 fois.
- JOSEPH ARTHUR
- Caïd de la Causette
- Messages : 803
- Inscription : mer. avr. 15, 2009 3:35 pm
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
les vrais couleurs de bouchard ressortent ...c un conservateur pur et dur et il a jamais cru ni au pq ni au bloc ni a la souveraineté .
je serais meme pas surpris qui se represente pour les conservateurs au prochaine election federale ...
jai jamais eu confiance a ce gars la....un peu trop girouette a mon gouts...
lucien bouchard est consequent a lui meme...un federaliste conservateur
je serais meme pas surpris qui se represente pour les conservateurs au prochaine election federale ...
jai jamais eu confiance a ce gars la....un peu trop girouette a mon gouts...
lucien bouchard est consequent a lui meme...un federaliste conservateur
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
JOSEPH ARTHUR a écrit : les vrais couleurs de bouchard ressortent ...c un conservateur pur et dur et il a jamais cru ni au pq ni au bloc ni a la souveraineté .
je serais meme pas surpris qui se represente pour les conservateurs au prochaine election federale ...
jai jamais eu confiance a ce gars la....un peu trop girouette a mon gouts...
lucien bouchard est consequent a lui meme...un federaliste conservateur
Je serais un peu surprise qu'un homme soit devenu premier ministre du Québec, et qui est leadé un référendum comme il l'a fait..... l'ai fait sans y croire....
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Je le percois comme toi, un homme rempli d'amertume. Je ne sais pas pourquoi il semble aussi aigri mais définitivement il n'a pas l'air bien, peut-être le retrait de la vie politique active, peut-être son divorce, défaite du référendum, ...Placeress a écrit : [...]
Personnellement, ce que je constate, je crois que certaines personnes, lorsqu'elles s'impliquent tellement dans la cause, ne remonte pas bien la côte lorsqu'il y a défaite.
La souveraineté est aussi un enjeu très émotif pour bcp de gens, mais principalement pour ceux qui s'impliquent de si près..... et certains restent très amère après une défaite, surtout celle de 95 qui à été si serrée... avec certaines manoeuvres douteuses de plus.
Perso, j'ai entendu un homme très amère avant-hier..... je ne le trouvais pas vraiment bien, très émotif dans sa déclaration, assez que je me suis demandée s'il n'était pas sous l'effet de l'alcool.
René Lévesque lui-même ne s'est pas remis de la défaite de 1980..... il se peut bien que ce soit la même chose pour Bouchard.... bref.....
Je ne crois pas de toute manière que ses propos fassent bcp de vague plus que ce que ça a fait hier.

Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
La souveraineté devra attendre
Éric Yvan Lemay et Mathieu Turbide
Le Journal de Montréal
18/02/2010 04h20 - Mise à jour 18/02/2010 04h00
Les deux tiers des Québécois sont d'accord avec l'ancien premier ministre Lucien Bouchard qui estime que le Parti québécois doit mettre de côté la souveraineté pour s'attaquer à des problèmes plus pressants.
Voilà ce qui ressort d'un sondage éclair Léger Marketing- Le Journal de Montréal, tenu hier. Encore plus inquiétant pour les souverainistes, quelque 56 % des 570 personnes interrogées estiment que la souveraineté n'est pas réalisable.
Même chez ceux qui voteraient oui à un référendum, 17 % ne croient pas que la souveraineté se réalisera un jour, à l'image de ce que croit Lucien Bouchard. D'ailleurs selon le sondage, l'appui à la souveraineté s'établit à 42 %, un taux qui grimpe tout juste à 50 % chez les francophones.
Participant à un forum organisé pour célébrer les 100 ans du quotidien Le Devoir, mardi soir, Lucien Bouchard a sévèrement critiqué le Parti québécois et sa chef, Pauline Marois.
Accommodements futiles ?
L'ex-premier ministre, dont les apparitions publiques sont plutôt rares, a indiqué que la souveraineté n'était pas une priorité et que le Québec devait régler de graves problèmes de santé, d'éducation et de finances publiques. Il a aussi reproché au PQ de vouloir remplacer l'ADQ dans la niche du radicalisme, en s'emparant du débat identitaire.
D'ailleurs sur cette question des accommodements raisonnables, les Québécois sont plus partagés que jamais. 43 % de la population croit qu'il s'agit d'un débat futile, contre 42 % des gens qui croient le contraire.
Lucien Bouchard n'a pas digéré que son frère Gérard Bouchard, co-signataire du rapport sur les accommodements raisonnables se fassent affubler du surnom d'Elvis Gratton pour sa définition des Québécois d'origine canadienne-française.
Une bombe
Les propos de Lucien Bouchard ont eu l'effet d'une petite bombe dans les rangs souverainistes. Toute la jour-née, hier, les ténors du Parti québécois et même du Bloc ont tenté de minimiser la portée de la sortie de leur ancien chef.
Les tribunes téléphoniques et les forums Internet se sont aussi enflammés en débattant de ces déclarations.
* Même s'il intervient rarement dans le débat public, Lucien Bouchard a toujours autant d'influence. En 2005, il avait lancé avec 11 autres co-auteurs le Manifeste pour un Québec lucide.
* L'année suivante, il avait provoqué tout une polémique en déclarant que les Québécois ne travaillaient pas assez, comparativement aux Ontariens et aux Américains.
MÉTHODOLOGIE
La présente étude a été réalisée par Internet le 17 février 2010 auprès 570 personnes représentatives de la population du Québec. Un échantillon probabiliste de la même taille présenterait une marge d'erreur de +/-4%, 19 fois sur 20.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 42000.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Éric Yvan Lemay et Mathieu Turbide
Le Journal de Montréal
18/02/2010 04h20 - Mise à jour 18/02/2010 04h00
Les deux tiers des Québécois sont d'accord avec l'ancien premier ministre Lucien Bouchard qui estime que le Parti québécois doit mettre de côté la souveraineté pour s'attaquer à des problèmes plus pressants.
Voilà ce qui ressort d'un sondage éclair Léger Marketing- Le Journal de Montréal, tenu hier. Encore plus inquiétant pour les souverainistes, quelque 56 % des 570 personnes interrogées estiment que la souveraineté n'est pas réalisable.
Même chez ceux qui voteraient oui à un référendum, 17 % ne croient pas que la souveraineté se réalisera un jour, à l'image de ce que croit Lucien Bouchard. D'ailleurs selon le sondage, l'appui à la souveraineté s'établit à 42 %, un taux qui grimpe tout juste à 50 % chez les francophones.
Participant à un forum organisé pour célébrer les 100 ans du quotidien Le Devoir, mardi soir, Lucien Bouchard a sévèrement critiqué le Parti québécois et sa chef, Pauline Marois.
Accommodements futiles ?
L'ex-premier ministre, dont les apparitions publiques sont plutôt rares, a indiqué que la souveraineté n'était pas une priorité et que le Québec devait régler de graves problèmes de santé, d'éducation et de finances publiques. Il a aussi reproché au PQ de vouloir remplacer l'ADQ dans la niche du radicalisme, en s'emparant du débat identitaire.
D'ailleurs sur cette question des accommodements raisonnables, les Québécois sont plus partagés que jamais. 43 % de la population croit qu'il s'agit d'un débat futile, contre 42 % des gens qui croient le contraire.
Lucien Bouchard n'a pas digéré que son frère Gérard Bouchard, co-signataire du rapport sur les accommodements raisonnables se fassent affubler du surnom d'Elvis Gratton pour sa définition des Québécois d'origine canadienne-française.
Une bombe
Les propos de Lucien Bouchard ont eu l'effet d'une petite bombe dans les rangs souverainistes. Toute la jour-née, hier, les ténors du Parti québécois et même du Bloc ont tenté de minimiser la portée de la sortie de leur ancien chef.
Les tribunes téléphoniques et les forums Internet se sont aussi enflammés en débattant de ces déclarations.
* Même s'il intervient rarement dans le débat public, Lucien Bouchard a toujours autant d'influence. En 2005, il avait lancé avec 11 autres co-auteurs le Manifeste pour un Québec lucide.
* L'année suivante, il avait provoqué tout une polémique en déclarant que les Québécois ne travaillaient pas assez, comparativement aux Ontariens et aux Américains.
MÉTHODOLOGIE
La présente étude a été réalisée par Internet le 17 février 2010 auprès 570 personnes représentatives de la population du Québec. Un échantillon probabiliste de la même taille présenterait une marge d'erreur de +/-4%, 19 fois sur 20.
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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
La chronique de Richard Martineau
Une autre belle-mère !
Richard Martineau
18/02/2010 04h22 - Mise à jour 18/02/2010 04h00
C'est fou comme deux personnes peuvent avoir des perceptions différentes d'une réalité.
Aujourd'hui, par exemple, je pensais consacrer ma chronique au PQ. Je voulais dire à quel point le parti de madame Marois m'avait déçu sur le dossier des écoles juives ultra religieuses.
DES CRITIQUES TIMIDES
Oh, certes, Pierre Curzi a fait quelques sorties le premier jour, critiquant du bout des lèvres la décision de madame Courchesne, et Louise Beaudoin (qui a la question de l'identité à coeur) a martelé l'importance de ne pas céder devant des groupes ultra religieux, mais je me serais attendu à une charge plus forte, plus soutenue.
Il s'agit après tout d'un cas flagrant d'accommodement déraisonnable.
Or, j'avais l'impression que le PQ était mal à l'aise avec cette question, qu'il marchait sur des oeufs et qu'il avait hâte de passer à autre chose.
D'ailleurs, dès que le débat de la présence du français aux Jeux de Vancouver s'est pointé le bout du nez, le parti a tout de suite lâché cette patate chaude pour changer de sujet et brandir le drapeau de la défense de la langue.
Tout juste si on n'a pas entendu Pauline Marois pousser un gros «Ouf!».
UN PARTI QUI SE RADICALISE ?
Bref, je voulais dire que le PQ manquait de dents quand venait le temps de parler d'identité et d'accommodements.
Or, qu'est-ce qui est arrivé? Lucien Bouchard a pris le micro et affirmé que le PQ s'est radicalisé sur cette question, tellement qu'il ne reconnaît plus le parti de René Lévesque!
Pardon? Êtes-vous sérieux? La sortie de monsieur Bouchard m'a tellement surpris que j'étais sûr que le journaliste qui a sorti cette histoire avait commis un lapsus et qu'il avait écrit «Lucien» au lieu de «Gérard».
Mais non.
Il s'agit bel et bien de l'ancien premier ministre.
UN BEAU CADEAU
Qu'un commentateur canadien-anglais dise que le PQ est rongé par le cancer de la xénophobie est une chose. Mais Lucien Bouchard? Le ténor du référendum de 95?
Comme on dit: «Avec des amis comme ça, pas besoin d'ennemis.»
Et moi qui trouvais le PQ tiède... Imaginez comment il va être frileux, maintenant. Il va se cacher sous la couette dès le moindre coup de vent.
Qui pourrait le blâmer?
Après tout, les accusations de monsieur Bouchard sont sérieuses. Tout juste s'il n'a pas dit que le discours sur l'identité était raciste.
TOUJOURS LA MÊME HISTOIRE
Ça va prendre quoi pour prouver aux frères Bouchard et au reste du monde que le mouvement nationaliste ne prône pas la fermeture, juste le respect de soi?
Combien d'accommodements faudra-t-il accorder pour qu'on cesse de brandir le spectre du racisme?
Faudra-t-il ouvrir les portes des écoles publiques aux créationnistes? Demander au Bonhomme Carnaval de porter un kirpan?
Dites-le-nous, monsieur Bouchard: ça prendrait quoi pour vous faire plaisir?
Permettre aux femmes qui portent la burqa de travailler comme danseuses Chez Parée?
COMMENT SE TIRER DANS LE PIED
Quand ce n'est pas l'un qui fait reculer le mouvement souverainiste de dix ans avec des propos sur le vote ethnique, c'est l'autre qui affirme que son ancien parti est xénophobe.
Pas à dire, le PQ sait comment se tirer dans le pied. Il faut vraiment avoir la souveraineté à coeur pour appuyer ce parti...
http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/ric ... 42201.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Une autre belle-mère !
Richard Martineau
18/02/2010 04h22 - Mise à jour 18/02/2010 04h00
C'est fou comme deux personnes peuvent avoir des perceptions différentes d'une réalité.
Aujourd'hui, par exemple, je pensais consacrer ma chronique au PQ. Je voulais dire à quel point le parti de madame Marois m'avait déçu sur le dossier des écoles juives ultra religieuses.
DES CRITIQUES TIMIDES
Oh, certes, Pierre Curzi a fait quelques sorties le premier jour, critiquant du bout des lèvres la décision de madame Courchesne, et Louise Beaudoin (qui a la question de l'identité à coeur) a martelé l'importance de ne pas céder devant des groupes ultra religieux, mais je me serais attendu à une charge plus forte, plus soutenue.
Il s'agit après tout d'un cas flagrant d'accommodement déraisonnable.
Or, j'avais l'impression que le PQ était mal à l'aise avec cette question, qu'il marchait sur des oeufs et qu'il avait hâte de passer à autre chose.
D'ailleurs, dès que le débat de la présence du français aux Jeux de Vancouver s'est pointé le bout du nez, le parti a tout de suite lâché cette patate chaude pour changer de sujet et brandir le drapeau de la défense de la langue.
Tout juste si on n'a pas entendu Pauline Marois pousser un gros «Ouf!».
UN PARTI QUI SE RADICALISE ?
Bref, je voulais dire que le PQ manquait de dents quand venait le temps de parler d'identité et d'accommodements.
Or, qu'est-ce qui est arrivé? Lucien Bouchard a pris le micro et affirmé que le PQ s'est radicalisé sur cette question, tellement qu'il ne reconnaît plus le parti de René Lévesque!
Pardon? Êtes-vous sérieux? La sortie de monsieur Bouchard m'a tellement surpris que j'étais sûr que le journaliste qui a sorti cette histoire avait commis un lapsus et qu'il avait écrit «Lucien» au lieu de «Gérard».
Mais non.
Il s'agit bel et bien de l'ancien premier ministre.
UN BEAU CADEAU
Qu'un commentateur canadien-anglais dise que le PQ est rongé par le cancer de la xénophobie est une chose. Mais Lucien Bouchard? Le ténor du référendum de 95?
Comme on dit: «Avec des amis comme ça, pas besoin d'ennemis.»
Et moi qui trouvais le PQ tiède... Imaginez comment il va être frileux, maintenant. Il va se cacher sous la couette dès le moindre coup de vent.
Qui pourrait le blâmer?
Après tout, les accusations de monsieur Bouchard sont sérieuses. Tout juste s'il n'a pas dit que le discours sur l'identité était raciste.
TOUJOURS LA MÊME HISTOIRE
Ça va prendre quoi pour prouver aux frères Bouchard et au reste du monde que le mouvement nationaliste ne prône pas la fermeture, juste le respect de soi?
Combien d'accommodements faudra-t-il accorder pour qu'on cesse de brandir le spectre du racisme?
Faudra-t-il ouvrir les portes des écoles publiques aux créationnistes? Demander au Bonhomme Carnaval de porter un kirpan?
Dites-le-nous, monsieur Bouchard: ça prendrait quoi pour vous faire plaisir?
Permettre aux femmes qui portent la burqa de travailler comme danseuses Chez Parée?
COMMENT SE TIRER DANS LE PIED
Quand ce n'est pas l'un qui fait reculer le mouvement souverainiste de dix ans avec des propos sur le vote ethnique, c'est l'autre qui affirme que son ancien parti est xénophobe.
Pas à dire, le PQ sait comment se tirer dans le pied. Il faut vraiment avoir la souveraineté à coeur pour appuyer ce parti...
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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Depuis le départ de René Lévesque, comment s'identifier à un chef, alors que le PQ lui-même change de chef comme il change de bas.
L'ancien chef n'était pas assez bon, celui en place ne vaut pas grand chose et le meilleur sera le prochain.
L'ancien chef n'était pas assez bon, celui en place ne vaut pas grand chose et le meilleur sera le prochain.

Dernière modification par jumbo le jeu. févr. 18, 2010 12:40 pm, modifié 1 fois.
À quoi sert les lois lorsqu'il n'y a pas de JUSTICE ??
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
jumbo a écrit : Depuis le départ de René Lévesque, comment s'identifier à un chef, alors que le PQ lui-même change de chef comme il change de bas.
L'ancien chef n'était pas assez bon, celui en place ne vaut pas grand chose et le meilleur sera le prochain.
Je peux pas dire que je suis contre ce que tu dis...... les gens se sont identifiés à Bouchard, mais il n'est pas resté.....
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Il me semble que c'est le cas pour toutes les formations politiques, changer de chef. Je trouve ca souhaitable perso pour amorcer des changements, ne pas rester statique dans les idées. Il y en a qui seront marquants, mais la très grande majorité ne seront que de passage.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Malike a écrit : Il me semble que c'est le cas pour toutes les formations politiques, changer de chef. Je trouve ca souhaitable perso pour amorcer des changements, ne pas rester statique dans les idées. Il y en a qui seront marquants, mais la très grande majorité ne seront que de passage.
Aussi.....
Pour le parti libéral, le seul qui a réellement fait sa marque est Bourassa..... probablement Charest
Pour le PQ, ce fut évidemment Lévesque, Bouchard et Parizeau....
Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Assemblée nationale
Jean Charest à la défense de Lucien Bouchard
Mise à jour : 18/02/2010 13h17
La sortie de Lucien Bouchard sur la souveraineté et les orientations du Parti québécois continue de hanter le PQ et de faire le bonheur des libéraux de Jean Charest.
Dans les corridors de l'Assemblée nationale, des députés péquistes se demandent quelle mouche a piqué Lucien Bouchard et disent croire qu'il est demeuré amer, voire frustré, après sa défaite au référendum de 1995, une opinion qui a filtré au moment de la période de questions. Cela a d'ailleurs permis au premier ministre Jean Charest, de demander à la chef de l'opposition, Pauline Marois, si elle et son parti laissaient entendre que tous les Québécois qui, selon un sondage éclair Léger marketing-Le Journal de Montréal , appuient la position de Lucien Bouchard sont «des frustrés».
De son côté, la chef du PQ a préféré insister sur un autre sondage, Léger marketing-Le Devoir celui-là, qui conclut que les trois quarts des Québécois trouvent que le gouvernement Charest est «trop accommodant» envers les demandes des groupes religieux.
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/ ... 31735.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Jean Charest à la défense de Lucien Bouchard
Mise à jour : 18/02/2010 13h17
La sortie de Lucien Bouchard sur la souveraineté et les orientations du Parti québécois continue de hanter le PQ et de faire le bonheur des libéraux de Jean Charest.
Dans les corridors de l'Assemblée nationale, des députés péquistes se demandent quelle mouche a piqué Lucien Bouchard et disent croire qu'il est demeuré amer, voire frustré, après sa défaite au référendum de 1995, une opinion qui a filtré au moment de la période de questions. Cela a d'ailleurs permis au premier ministre Jean Charest, de demander à la chef de l'opposition, Pauline Marois, si elle et son parti laissaient entendre que tous les Québécois qui, selon un sondage éclair Léger marketing-Le Journal de Montréal , appuient la position de Lucien Bouchard sont «des frustrés».
De son côté, la chef du PQ a préféré insister sur un autre sondage, Léger marketing-Le Devoir celui-là, qui conclut que les trois quarts des Québécois trouvent que le gouvernement Charest est «trop accommodant» envers les demandes des groupes religieux.
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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
18 Fevrier 2010
Permalink 12:04 pm, Éric Grenier / Général, 721 mots
Bouchard le fossoyeur
Lucien Bouchard ne veut plus parler d'indépendance.
Il craint que le Québec n'implose fiscalement.
Il trouve les tarifs d'électricité trop peu chers.
Il exige du gouvernement de sacrifier des vaches sacrées parmi les programmes et les inspirations de l'État.
Il suggère d'augmenter les frais se scolarité.
La question n'est pas de savoir si Lucien Bouchard a raison ou pas, mais plutôt s'il est le bon porteur de ballon pour ses idées lucides. Voyons-y de près, sur la crédibilité du monsieur:
$$$ Les tarifs d'électricité ont été gelés tout le long de son mandat de premier ministre.
$$$ Les frais de scolarité ont été gelés tout le long de son mandat de premier ministre.
$$$ Il en a couté ces dernières années des centaines des millions en arriérés et en intérêt pour le versement des primes à l'équité salariale parce que tout le long de son mandat, il a refusé d'appliquer sa propre la loi à son gouvernement.
$$$ Les garderies à 5 dollars, l'assurance-médicament et Emploi-Québec, trois nouvelles missions pour l'État québécois qui coûte chaque année plus de 4 milliards de dollars au gouvernement, ont été créés sous sa gouverne.
$$$ Si l'en coûte aujourd'hui 42 milliards de dollars pour la mise à niveau des infrastructures - tout mis dans la dette, ce qui ajoute des centaines de millions de dollars en dépenses d'intérêts chaque année - c'est que pendant tout son mandat de 5 ans, on a gelé les dépenses d'entretien dans ces infrastructures.
$$$ C'est sous sa gouverne qu'a été développé l'actuel programme de congés parentaux, des centaines de millions en coûts pour l'État et des centaines de milliers d'heures travaillées en moins (lui qui trouve le Québécois moyen bien oisif...)
$$$ Si les coûts en santé explosent aujourd'hui, c'est qu'il en coûte des centaines de millions en heures supplémentaires, en consultants externes, en infirmières privées, en hôpitaux en reconstruction, depuis les coupes sombres sans préparation durant son mandat comme premier ministre.
$$$ Il a quitté sa fonction de premier ministre pour une simple question d'orgueil, non pas parce qu'il croyait avoir fini la tâche qui lui incombait.
$$$ Sous sa gouverne comme premier ministre, la dette de l'État n'a jamais cessé de croître. Les problèmes démographiques des années à venir étaient déjà connus de son gouvernement. Pire, ils étaient volontairement ignorés et le mot d'ordre dans tout l'appareil gouvernemental à l'époque était: On n'en parle pas!
Autrement dit, le monsieur est très mal placé pour faire la leçon. C'est homme vit dans le déni de son propre héritage politique.
Et puis, la question de l'ouverture ou de la fermeture du PQ aux immigrants, dont la comparaison entre son frère et Elvis Gratton («on a traité mon frère d'Elvis Gratton!!!») aurait blessé sa fierté fraternelle, c'est du même acabit que celle de George W. Bush à propos de Saddam Hussein: «He tried to kill my dad!»
Du reste, de proposer officiellement, comme l'a fait justement son frère Gérard lors du dépôt du rapport de la Commission Bouchard-Taylor, d'appeler les Québécois dont les ancêtres ont connu la Conquête de 1759, des Québécois de souche canadienne-française, c'est parfaitement Elvis Gratton. En preuve, la fameuse scène d'anthologie, alors que le gros Bob s'en va à Santa Banana.
Il n'est pas une belle-mère, mais un vieux grincheux frustré de voir le monde capable de poursuivre sa route sans lui. Et surtout de se sortir de la fosse dans laquelle il nous a lui-même plongée.
Et puis, loin de moi l'idée de vouloir défendre l'idée d'un nouveau référendum, et faire la promotion de l'indépendance, mais au nom d'une certaine rigueur intellectuelle, voici certains faits:
Au moment où Lucien Bouchard s'engageait volontairement dans le référendum de 1995, quelle était la situation économique et financière de l'État québécois?
$$$ Taux de chômage en 1995: 11,5% (contre 8% aujourd'hui);
$$$ Déficit de l'État québécois: 6 milliards $, ou 4 % du PIB (contre 6 milliards $, ou 2% du PIB aujourd'hui);
$$$ Taux d'emploi en 1995: 55% (contre 60% aujourd'hui);
http://jobboomblog.com/2010/02/18/bouchard_le_fossoyeur" onclick="window.open(this.href);return false;
Permalink 12:04 pm, Éric Grenier / Général, 721 mots
Bouchard le fossoyeur
Lucien Bouchard ne veut plus parler d'indépendance.
Il craint que le Québec n'implose fiscalement.
Il trouve les tarifs d'électricité trop peu chers.
Il exige du gouvernement de sacrifier des vaches sacrées parmi les programmes et les inspirations de l'État.
Il suggère d'augmenter les frais se scolarité.
La question n'est pas de savoir si Lucien Bouchard a raison ou pas, mais plutôt s'il est le bon porteur de ballon pour ses idées lucides. Voyons-y de près, sur la crédibilité du monsieur:
$$$ Les tarifs d'électricité ont été gelés tout le long de son mandat de premier ministre.
$$$ Les frais de scolarité ont été gelés tout le long de son mandat de premier ministre.
$$$ Il en a couté ces dernières années des centaines des millions en arriérés et en intérêt pour le versement des primes à l'équité salariale parce que tout le long de son mandat, il a refusé d'appliquer sa propre la loi à son gouvernement.
$$$ Les garderies à 5 dollars, l'assurance-médicament et Emploi-Québec, trois nouvelles missions pour l'État québécois qui coûte chaque année plus de 4 milliards de dollars au gouvernement, ont été créés sous sa gouverne.
$$$ Si l'en coûte aujourd'hui 42 milliards de dollars pour la mise à niveau des infrastructures - tout mis dans la dette, ce qui ajoute des centaines de millions de dollars en dépenses d'intérêts chaque année - c'est que pendant tout son mandat de 5 ans, on a gelé les dépenses d'entretien dans ces infrastructures.
$$$ C'est sous sa gouverne qu'a été développé l'actuel programme de congés parentaux, des centaines de millions en coûts pour l'État et des centaines de milliers d'heures travaillées en moins (lui qui trouve le Québécois moyen bien oisif...)
$$$ Si les coûts en santé explosent aujourd'hui, c'est qu'il en coûte des centaines de millions en heures supplémentaires, en consultants externes, en infirmières privées, en hôpitaux en reconstruction, depuis les coupes sombres sans préparation durant son mandat comme premier ministre.
$$$ Il a quitté sa fonction de premier ministre pour une simple question d'orgueil, non pas parce qu'il croyait avoir fini la tâche qui lui incombait.
$$$ Sous sa gouverne comme premier ministre, la dette de l'État n'a jamais cessé de croître. Les problèmes démographiques des années à venir étaient déjà connus de son gouvernement. Pire, ils étaient volontairement ignorés et le mot d'ordre dans tout l'appareil gouvernemental à l'époque était: On n'en parle pas!
Autrement dit, le monsieur est très mal placé pour faire la leçon. C'est homme vit dans le déni de son propre héritage politique.
Et puis, la question de l'ouverture ou de la fermeture du PQ aux immigrants, dont la comparaison entre son frère et Elvis Gratton («on a traité mon frère d'Elvis Gratton!!!») aurait blessé sa fierté fraternelle, c'est du même acabit que celle de George W. Bush à propos de Saddam Hussein: «He tried to kill my dad!»
Du reste, de proposer officiellement, comme l'a fait justement son frère Gérard lors du dépôt du rapport de la Commission Bouchard-Taylor, d'appeler les Québécois dont les ancêtres ont connu la Conquête de 1759, des Québécois de souche canadienne-française, c'est parfaitement Elvis Gratton. En preuve, la fameuse scène d'anthologie, alors que le gros Bob s'en va à Santa Banana.
Il n'est pas une belle-mère, mais un vieux grincheux frustré de voir le monde capable de poursuivre sa route sans lui. Et surtout de se sortir de la fosse dans laquelle il nous a lui-même plongée.
Et puis, loin de moi l'idée de vouloir défendre l'idée d'un nouveau référendum, et faire la promotion de l'indépendance, mais au nom d'une certaine rigueur intellectuelle, voici certains faits:
Au moment où Lucien Bouchard s'engageait volontairement dans le référendum de 1995, quelle était la situation économique et financière de l'État québécois?
$$$ Taux de chômage en 1995: 11,5% (contre 8% aujourd'hui);
$$$ Déficit de l'État québécois: 6 milliards $, ou 4 % du PIB (contre 6 milliards $, ou 2% du PIB aujourd'hui);
$$$ Taux d'emploi en 1995: 55% (contre 60% aujourd'hui);
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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Bon, comme je dis souvent je ne trip pas Martineau.... mais comme tout le monde, quand il a raison selon moi, il me fait rire..... car il a le verbe percutant......
20 Février 2010
08:24 am, Richard Martineau / Franc-parler, 597 mots
Le sage
Savez-vous quelle est la meilleure façon de gagner l’admiration des gens quand vous êtes politicien ?
Démissionner. Ça marche à tout coup.
Quand ils sont au pouvoir, les politiciens se font insulter, conspuer, traîner dans la boue. Mais il suffit qu’ils claquent la porte pour soudainement devenir des sages, des sauveurs.
LA BOUCHE DE LA VÉRITÉ
Parlez-en à Lucien Bouchard.
Quand il était au pouvoir, monsieur Bouchard était le pitbull du déficit zéro, le Terminator des finances publiques qui a mis le système de santé à terre.
Mais depuis qu’il ne siège plus à l’Assemblée Nationale, l’ex-premier ministre est Jésus incarné. Il suffit qu’il bouge les lèvres pour que la lumière jaillisse et illumine les ténèbres.
Il est comme la Bouche de la vérité, à Rome, un masque en pierre qui possède le pouvoir de dévoiler les menteurs.
Dans Chinatown, le chef-d’œuvre de Roman Polanski, le personnage de patriarche corrompu joué par John Huston a une excellente réplique, l’une des meilleures de l’histoire du cinéma :
« Vous savez pourquoi on me respecte ? Parce que je suis vieux. Les politiciens, les putes et les bâtiments hideux deviennent tous respectables s’ils durent assez longtemps. »
(Politicians, whores and ugly buildings, they all get respectable if they last long enough. »)
C’est ce qui va arriver avec le Stade Olympique.
Et c’est ce qui arrive avec Lucien Bouchard.
UN PEUPLE ALZHEIMER
Et tout ça, pourquoi ? Parce qu’on a la mémoire courte, parce que la vraie devise du Québec est : « Je ne me souviens de rien, et je m’en crisse. »
À croire la plupart des gens, René Lévesque a quitté le pouvoir sous les applaudissements. Faux : il est parti le dos courbé et la cigarette entre les jambes.
Mais, bof, pourquoi laisser la réalité ternir une belle histoire ? Pourquoi se contenter de la réalité quand on peut vivre dans un mythe ?
Si l’on en croit les sondages, le peuple VEUT Lucien Bouchard, le peuple DÉSIRE Lucien Bouchard, le peuple RÉCLAME Lucien Bouchard !
Seul Lucien Bouchard sait ce qu’il faut faire, seul Lucien Bouchard sait quelles voies obscures il faut emprunter pour se rendre à la Terre promise.
Or, je vous gage 100 000 $ que le jour même où Lucien Bouchard remettra les pieds à l’Assemblée nationale, ceux qui aujourd’hui réclament à genoux son retour iront acheter de la corde pour le pendre.
C’est écrit dans le ciel.
CE QU’A DIT SON MAÎTRE
On connaît l’amour que Lucien Bouchard vous à Sénèque, le philosophe stoïcien qui a été (entre autres) conseiller de Caligula.
Eh bien, j’aimerais profiter de ma chronique pour dédier quelques citations de Sénèque à monsieur Bouchard.
Concernant sa sortie mesquine contre le PQ :
« Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse. »
Concernant la rancune qu’il entretient envers son ancien parti :
« Ne vaut-il donc pas mieux guérir une blessure plutôt que la venger ? »
Et concernant le croc-en-jambe qu’il a fait à ceux qui persistent à croire que la souveraineté du Québec est ENCORE une priorité, ces trois phrases :
« L'homme véritable se doit d'admirer, même lorsqu'ils chutent, ceux qui entreprennent de grands efforts. »
« Ce n’est pas parce que les choses sont plus difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Et « À force de remettre à plus tard, la vie nous dépasse. »
Lien: http://martineau.blogue.canoe.ca/2010/02/20/le_sage" onclick="window.open(this.href);return false;

20 Février 2010
08:24 am, Richard Martineau / Franc-parler, 597 mots
Le sage
Savez-vous quelle est la meilleure façon de gagner l’admiration des gens quand vous êtes politicien ?
Démissionner. Ça marche à tout coup.
Quand ils sont au pouvoir, les politiciens se font insulter, conspuer, traîner dans la boue. Mais il suffit qu’ils claquent la porte pour soudainement devenir des sages, des sauveurs.
LA BOUCHE DE LA VÉRITÉ
Parlez-en à Lucien Bouchard.
Quand il était au pouvoir, monsieur Bouchard était le pitbull du déficit zéro, le Terminator des finances publiques qui a mis le système de santé à terre.
Mais depuis qu’il ne siège plus à l’Assemblée Nationale, l’ex-premier ministre est Jésus incarné. Il suffit qu’il bouge les lèvres pour que la lumière jaillisse et illumine les ténèbres.
Il est comme la Bouche de la vérité, à Rome, un masque en pierre qui possède le pouvoir de dévoiler les menteurs.
Dans Chinatown, le chef-d’œuvre de Roman Polanski, le personnage de patriarche corrompu joué par John Huston a une excellente réplique, l’une des meilleures de l’histoire du cinéma :
« Vous savez pourquoi on me respecte ? Parce que je suis vieux. Les politiciens, les putes et les bâtiments hideux deviennent tous respectables s’ils durent assez longtemps. »
(Politicians, whores and ugly buildings, they all get respectable if they last long enough. »)
C’est ce qui va arriver avec le Stade Olympique.
Et c’est ce qui arrive avec Lucien Bouchard.
UN PEUPLE ALZHEIMER
Et tout ça, pourquoi ? Parce qu’on a la mémoire courte, parce que la vraie devise du Québec est : « Je ne me souviens de rien, et je m’en crisse. »
À croire la plupart des gens, René Lévesque a quitté le pouvoir sous les applaudissements. Faux : il est parti le dos courbé et la cigarette entre les jambes.
Mais, bof, pourquoi laisser la réalité ternir une belle histoire ? Pourquoi se contenter de la réalité quand on peut vivre dans un mythe ?
Si l’on en croit les sondages, le peuple VEUT Lucien Bouchard, le peuple DÉSIRE Lucien Bouchard, le peuple RÉCLAME Lucien Bouchard !
Seul Lucien Bouchard sait ce qu’il faut faire, seul Lucien Bouchard sait quelles voies obscures il faut emprunter pour se rendre à la Terre promise.
Or, je vous gage 100 000 $ que le jour même où Lucien Bouchard remettra les pieds à l’Assemblée nationale, ceux qui aujourd’hui réclament à genoux son retour iront acheter de la corde pour le pendre.
C’est écrit dans le ciel.
CE QU’A DIT SON MAÎTRE
On connaît l’amour que Lucien Bouchard vous à Sénèque, le philosophe stoïcien qui a été (entre autres) conseiller de Caligula.
Eh bien, j’aimerais profiter de ma chronique pour dédier quelques citations de Sénèque à monsieur Bouchard.
Concernant sa sortie mesquine contre le PQ :
« Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse. »
Concernant la rancune qu’il entretient envers son ancien parti :
« Ne vaut-il donc pas mieux guérir une blessure plutôt que la venger ? »
Et concernant le croc-en-jambe qu’il a fait à ceux qui persistent à croire que la souveraineté du Québec est ENCORE une priorité, ces trois phrases :
« L'homme véritable se doit d'admirer, même lorsqu'ils chutent, ceux qui entreprennent de grands efforts. »
« Ce n’est pas parce que les choses sont plus difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Et « À force de remettre à plus tard, la vie nous dépasse. »
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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
J'ai pas lu les post mais je suis en accord avec ce que Lucien Bouchard a dit. René Lévesque a voulu l'indépendance du Québec dans les années 70 on est rendu en 2010 plus de 40 ans après et je crois qu'une parti de la population ne veux pas de l'indépendance ou de la souveraineté car le Québec est endetté pour des milliards et comment va-t-on payer la dette si nous devenons indépendant? On est déjà surtaxé. Si René Lévesque avait gagné ses dernières élections et réussi à convaincre les gens dans les années 70 cela aurait peut-etre été possible mais à quel prix?
C'est mon opinion personnel mais je crois que c'est peine perdu pour la souveraineté
C'est mon opinion personnel mais je crois que c'est peine perdu pour la souveraineté
Dernière modification par Carmelle le sam. févr. 20, 2010 7:37 pm, modifié 2 fois.
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Re: Lucien à la rescousse… de Charest !
Carmelle a écrit : J'ai pas lu les post mais je suis en accord avec ce que Lucien Bouchard a dit. René Lévesque a voulu l'indépendance du Québec dans les années 70 on est rendu en 2010 plus de 40 ans après et je crois qu'une parti de la population ne veux pas de l'indépendance ou de la souveraineté car le Québec est endetté pour des milliards et comment va-t-on payer la dette si nous devenons indépendant? On est déjà surtaxé. Si René Lévesque avait gagné ses dernières élections et réussi à convaincre les gens dans les années 70 cela aurait peut-etre été possible mais à quel prix?
C'est mon opinion personnel mais je crois que c'est peine perdu pour la souveraineté
Face a cela, tout ce que je dirais, c'est que c'est facile de croire ce que René Levesque penserait aujourd'hui..... il est mort depuis 1987.... et c'est terminé pour lui.... ce qu'il penserait, à l'heure actuelle, avec la réalité actuelle, personne, personne, surtout, c'est plus proches collaborateurs ne s'aventurent même pas dans cela..... René Lévesque a démissionné de la politique en 1985... est mort en 1987... et on ne sera jamais ce qu'il penserait de quoique ce soit aujourd'hui..... donc, RIP à lui.......