Le gas de schiste

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Anya
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Re: Le gas de schiste

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Publié le 25 novembre 2010 à 07h50 | Mis à jour à 07h50
Les vertus du gaz de schiste

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À l'ombre du mont Saint-Hilaire, une installation destinée à l'exploration a été érigée dans un champ, à Saint-Denis-sur-Richelieu.
Photo: David Boily, La Presse


François Cardinal
La Presse

Les audiences du BAPE étant terminées, nous vous présentons le premier de deux éditoriaux sur l'exploitation du gaz de schiste.

Partout dans le monde, la découverte d'énormes gisements gaziers serait accueillie avec des feux d'artifice. Partout... sauf au Québec.

Ce phénomène, souligné avec ironie par The Economist, tire évidemment sa source des bassins hydroélectriques du Grand Nord. Habitués à profiter d'une source d'énergie abondante et d'autant moins polluante que ses impacts se confinent à un territoire lointain, les Québécois en sont venus à croire qu'ils n'ont pas besoin du gaz de schiste.

Or faire une croix sur ce potentiel serait une très mauvaise décision, tant sur le plan financier qu'environnemental.

D'un point de vue économique, le Québec ne peut à la fois conserver les avantages d'un État interventionniste, et refuser à ce dernier les rares entrées d'argent qui lui permettent de l'être. Surtout qu'elles peuvent profiter à la fois aux coffres de la province et aux régions, qui en ont bien besoin.

Le plus récent rapport du Conference Board montre bien le danger qui guette la province, alors que ses dépenses sont appelées à croître beaucoup plus vite que ses revenus, menace qui prend tout son sens quand on jette un oeil au Vieux continent.

Et malgré cela, le Québec gardera les bras croisés pendant que la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick s'emparent de tout le marché du gaz non conventionnel dans l'Est du pays? Il continuera à s'approvisionner à fort prix dans l'Ouest? Il regardera sans broncher les sources classiques de gaz tarir chez son unique fournisseur?

Rien d'étonnant à ce qu'à l'étranger on regarde le Québec avec un sourire en coin...

Franchement! On ne peut tout de même pas faire semblant de ne pas consommer de gaz naturel! Du gaz qui pourrait fort bien être produit sur place, créer des emplois localement, coûter moins cher et rapporter des redevances, plutôt que d'être importé sur 4000 kilomètres, avec les gaz à effet de serre que cela engendre.

D'un point de vue environnemental aussi, d'ailleurs, l'exploitation des shales de l'Utica se justifie pleinement. Non seulement le gaz naturel est le plus propre des combustibles fossiles, il a le mérite de pouvoir remplacer le mazout lourd du jour au lendemain, d'un simple clic, dans plusieurs milliers d'entreprises et institutions. Quand on sait que le Québec consomme près de la moitié du mazout lourd au pays, ceci n'a rien de négligeable.

Mais attention! Rien de tout cela n'a de valeur, aucun des arguments cités n'est valide, pas une ligne ne vaut le papier sur lequel elle est imprimée si le gaz de schiste est exploité comme l'ont été les ressources minières au Québec dans le passé. Cette braderie éhontée, au détriment de l'économie et de l'environnement, montre à quel point l'absence de vigilance peut mener à tous les excès et dégâts.

Oui au gaz de schiste, donc, à condition qu'il fasse l'objet d'un encadrement à la hauteur de son potentiel... et des risques réels qu'il pose pour l'environnement.

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Anya
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Re: Le gas de schiste

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Publié le 27 novembre 2010 à 19h02 | Mis à jour à 19h02
Des citoyens manifestent contre le gaz de schiste

Valérie Simard
La Presse

Près de 300 citoyens ont manifesté pacifiquement samedi, à Saint-Denis-sur-Richelieu, contre l'exploitation du gaz de schiste en milieu agricole. Réunis devant le site de la Canadian Forest Oil, ils ont réclamé l'adoption d'un moratoire.

«On veut un moratoire, une réglementation précise. Et on souhaite que le projet de l'entreprise albertaine Canadian Forest Oil, qui est en phase exploratoire, n'aille pas en phase d'exploitation.» Résidente de Saint-Denis-sur-Richelieu, Sophie Laverdière-Leduc habite à environ 600 mètres d'une tour de forage érigée dans un champ à la mi-novembre par la Canadian Forest Oil, aux limites de la municipalité de La Présentation.

«Visuellement, il y a un gros impact, surtout le soir quand la tour est illuminée, observe-t-elle. C'est comme un gros sapin de Noël. On peine à voir les étoiles. Le jour, on entend constamment le bruit de camions qui reculent. On passe d'une zone agricole à une zone industrielle et personne ne nous avertit.»

Mme Laverdière-Leduc déplore qu'elle et ses voisins n'aient pas été informés de l'arrivée de la Canadian Forest Oil. Après avoir observé la présence de camions sur le site et d'un hélicoptère le survolant, elle s'est enquise auprès de la municipalité sans obtenir d'explications sur le projet. Gérard Montpetit, un résident de La Présentation, qui habite près du site, et membre du Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l'environnement maskoutain, dénonce lui aussi le voile qui entoure le projet. «On veut savoir ce qui se passe!», lance-t-il.

Les citoyens présents à la manifestation, organisée par le Comité de Mobilisation Gaz de Schiste de Saint-Denis, ont fait part de leurs inquiétudes face aux conséquences possibles du forage sur l'environnement. «Si la gaine de béton qui sera construite n'est pas parfaitement intacte, est-ce que du gaz pourrait s'échapper dans le sol?», demande Sophie Laverdière-Leduc.

«Nous avons la Cadillac des terres agricoles, souligne Gérard Montpetit qui a présenté récemment un mémoire aux audiences du BAPE. Maintenant, des personnes qui n'ont pas été invitées risquent de créer des problèmes aux infrastructures existantes.»

Rappelons que dans La Presse du 24 novembre dernier, Jean-Robert Tarte, un voisin du site de forage de Saint-Denis-sur-Richelieu, accusait la Canadian Forest Oil d'avoir causé des dommages menant à la contamination de son puits artésien lors d'une opération d'exploration impliquant des charges explosives. M. Tarte soutient aussi que le levée sismique a des fissures dans les fondations de sa maison.

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MayClo
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Re: Le gas de schiste

Message par MayClo »

Des artistes se prononcent pour la tenue d'un moratoire sur les gaz de schistes...

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=XIdKWcKoa0Q[/youtube]

La pétition : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-vo ... index.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Re: Le gas de schiste

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Gaz de shiste
Surtout ne pas attirer l'attention

Michel Hébert
Agence QMI
01/12/2010 08h23

L'été dernier, le ministère des Ressources naturelles a demandé à la compagnie Junex de faire ses opérations dans le gaz de schiste convenablement pour ne pas attirer inutilement l'attention de la population et des médias.

Dans une lettre recommandée, la Direction générale des hydrocarbures et des biocarburants du MRN invite Junex à la prudence.

«Comme vous le savez sans doute, les sociétés d'exploration pétrolière et gazière sont présentement dans la mire des journalistes, des citoyens et de plusieurs groupes de pression. Il est donc particulièrement important que vous fassiez preuve de prudence et que vous respectiez à la lettre la réglementation en vigueur de façon que la conduite de vos activités sur le terrain se fasse de manière irréprochable», précise le document.

Le Journal a eu recours à la Loi sur l'accès à l'information pour obtenir les rapports d'inspection du ministère de l'Environnement et du ministère des Ressources naturelles. Presque tous sont caviardés.

Les passages les plus intéressants, ceux portant sur les contaminants ou les douches d'urgence, sont masqués en vertu des dispositions de la loi sur le «secret industriel».

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 82301.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Re: Le gas de schiste

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Publié le 01 décembre 2010 à 08h03 | Mis à jour à 08h03
Les années de schiste

Nathalie Petrowski
La Presse

Les uns ont pris le bus en direction du Parlement canadien à Ottawa pour défendre leurs droits d'auteurs et leurs redevances. Les autres ont pris l'autoroute de l'information et la sortie sur YouTube pour défendre le sous-sol québécois et ultimement l'avenir de leurs enfants.

Au total, quelque 120 artistes québécois, issus du milieu de la musique comme celui du théâtre, de la télé et du cinéma, sont sortis de leur tanière cette semaine pour protester.

Les uns mené par Luc Plamondon et Marie Denise Pelletier s'opposent à la loi C-32 du gouvernement Harper visant à adapter le droit d'auteur à l'environnement numérique. Les autres avec à leur tête Dominic Champagne, tentent de convaincre le gouvernement Charest d'imposer un moratoire sur le gaz de schiste.

On n'avait pas vu une telle mobilisation du milieu artistique québécois depuis des lustres. Un peu plus et on annonçait le retour des années de braise, des années devenues par la force de l'actualité et en raison de leur aspect hautement inflammable, les années de schiste.

Personnellement, je me réjouis toujours de voir des artistes descendre de leur Olympe et quitter le confort de leur studio ou de leur limo pour descendre dans la rue au nom de leurs droits et de ceux de leurs concitoyens.

Je m'en réjouis mais je ne me fais pas trop d'illusions. La victoire n'est jamais assurée et d'autant qu'elle est rarement une affaire de droit, de justice ou de raison. C'est une affaire de timing, de contexte, de climat social et de calcul politique. Et à cet égard, la coalition des artistes pour le moratoire sur l'exploitation gaz de schiste a nettement plus de chances que leurs amis auteurs-compositeurs-interprètes.

Si ma mémoire ne me fait pas défaut, la dernière fois qu'une coalition d'artistes a pris un bus pour Ottawa c'était au nom du cinéma québécois il y a quatre ans. La délégation menée par la productrice Denise Robert réclamait un fonds spécial de 20 millions pour le cinéma québécois à Bev Oda, la ministre du Patrimoine de l'époque. Or, non seulement la ministre n'a pas consenti le moindre dollar supplémentaire mais c'est la ministre du Québec, Line Beauchamp, qui a été obligée de cracher 10 millions pour régler la crise du cinéma.

Cette fois-ci, la cause des artistes est nettement plus complexe. D'abord les musiciens et compositeurs s'attaquent à un projet de loi fédéral qui n'est pas coulé dans le béton mais presque. Ils ne demandent pas un simple chèque de quelques millions. Ils demandent une transformation radicale des mentalités: celle des fabricants d'iPod et de MP3 comme celle des fournisseurs de services internet. Et comme si cela ne suffisait pas, ils veulent convaincre le gouvernement conservateur de sévir contre ses alliés de l'entreprise privée en les obligeant à partager avec les artistes les profits faramineux qu'ils font grâce au téléchargement.

Si le passé est garant de l'avenir, je ne vois vraiment pas comment ce gouvernement qui ne porte déjà pas les artistes dans son coeur, pourrait lever le moindre petit doigt en la faveur de Luc Plamondon et de ses amis musiciens et compositeurs.

Je ne dis pas que le gouvernement a raison de priver les artistes des redevances qu'ils réclament. Il a tort mais malheureusement c'est lui qui est au pouvoir.

Du côté de la bande du schiste qui a décidé d'attaquer par une vidéo diffusée sur YouTube réunissant une belle brochette d'acteurs allant de Fred Pellerin à Anne Dorval en passant par Roy Dupuis, une lueur d'espoir est permise. D'abord, leur porte-parole Dominic Champagne a eu la bonne idée, avant de lancer sa vidéo, de préparer le terrain en faisant le tour des tribunes. Or derrière un micro, Champagne est un interlocuteur brillant, qui parle à la fois avec clarté, intelligence et passion. Difficile de résister à ses arguments.

Puis au lieu de choisir la confrontation bête et méchante et le refus net et catégorique du gaz de schiste, lui et sa bande ont choisi la modération. Ils ont demandé un moratoire au lieu de demander l'impossible. Résultat: la ministre Normandeau a appelé personnellement Dominic Champagne pour lui signaler qu'elle était sensible à sa cause. Elle aurait pu ajouter que sa plus grande peur était sans doute que le dossier du gaz de schiste dégénère comme le projet avorté du Suroît. Ce n'était pas nécessaire. Tout le monde avait compris.

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul: le Parti québécois a remporté l'élection partielle dans Kamouraska, fragilisant encore plus le gouvernement de Jean Charest.

Bref dans le contexte politique québécois actuel, disons que le gouvernement Charest a tout intérêt à se montrer ouvert aux revendications d'une vingtaine d'artistes québécois sympathiques et raisonnables. Quant à Stephen Harper, on sait où logent ses sympathies: dans le roc dur de l'idéologie conservatrice, là où fleurissent les années de schiste.

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tuberale
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Re: Le gas de schiste

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Le gouvernement Charest joue aux «apprentis-sorciers» avec l'environnement au détriment de la population, estime l'opposition péquiste.

C'est la conclusion de la formation politique, après sa lecture d'un rapport troublant du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) portant sur les gaz de schiste. Ce document révèle que la plupart des puits inspectés par les autorités comportent des fuites.

Le député péquiste Scott McKay estime que c'est «extrêmement troublant». Dans une entrevue téléphonique mercredi, cet ancien chef du Parti vert du Québec a soutenu que le gouvernement libéral fait preuve de «laxisme» et de «complaisance» en prenant «la défense» de l'industrie du gaz de schiste.

«(Ce rapport) soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses, a-t-il commenté. Le gouvernement Charest joue aux apprentis-sorciers avec la qualité de l'environnement (au détriment de) la santé de la population.»

Si ce n'était du BAPE qui a posé ces questions, jamais le ministère des Ressources naturelles, jamais sa ministre Nathalie Normandeau, et encore moins le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, ne les auraient soulevées, a-t-il dénoncé.

«Ce manque de transparence inquiète», a-t-il poursuivi. À ses yeux, le rapport «donne raison» au Parti québécois qui demande un moratoire sur l'exploration et l'exploitation dans le domaine des gaz de schiste.

Daté du 7 décembre, le document du BAPE précise que des 31 puits inspectés par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), 19 laissaient échapper des «émanations de gaz naturel».

Ces puits, forés depuis 2006, sont répartis dans les trois principales zones ciblées par l'industrie gazière, soit les MRC de Lotbinière, de Bécancour et des Maskoutains.

Bien que l'industrie affirme que ces fuites sont sans conséquence, le BAPE demande néanmoins des explications. Dans une lettre datée du 22 décembre, il demande au ministère des Ressources naturelles quels sont les risques que les fuites représentent et les mesures exigées par le ministère, le cas échéant.

L'attaché de presse de la ministre des Ressources naturelles a indiqué que Nathalie Normandeau n'était pas disponible pour commenter.

Un porte-parole du ministre de l'Environnement Pierre Arcand a pour sa part affirmé qu'il revenait au ministère des Ressources naturelles de commenter ce dossier.


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La plupart des puits ont des fuites


Les autorités provinciales ont trouvé des fuites dans la plupart des puits de gaz de schiste qu'ils ont inspecté, selon une compilation réalisée à la demande du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Des 31 puits inspectés par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), 19 laissaient échapper des «émanations de gaz naturel», d'après un document daté du 7 décembre et rendu public sur le site du BAPE.

Ces puits ont été forés par Talisman Energy, Gastem, Canbriam, Questerre et Canadian Forest Oil depuis 2006. Ils sont répartis dans les trois principales régions ciblées par l'industrie gazière: les MRC de Lotbinière, de Bécancour et des Maskoutains.

L'industrie affirme que ces fuites sont sans conséquence. «Il n'y a pas eu de contamination ni de fuite majeure, affirme Stéphane Gosselin, de l'Association pétrolière et gazière du Québec. Quand on installe un coffrage, dans les premières heures ou les premiers jours qui suivent, il peut y avoir des fuites, le temps que le ciment durcisse. Si les fuites continuent, des mesures correctives sont apportées. Personne ne poursuit l'exploration sans colmater ces fuites.»

Les autres problèmes observés concernent les bassins de rétention (quatre cas), des «joints boulonnés dans l'eau» (trois cas) et l'inexistence d'une clôture ou d'un abri (un cas). Seulement 8 des 31 puits n'avaient aucun problème apparent.

Les fuites de gaz ne sont pas permises par la réglementation actuelle. L'article 60 de la Loi sur les mines indique que «le puits fermé temporairement doit être laissé dans un état qui empêche l'écoulement des liquides ou des gaz hors du puits».

Les porte-parole du MRNF n'étaient pas disponibles hier pour donner plus de précisions sur la nature et l'ampleur des fuites observées.

De son côté, le BAPE demande des explications. «Quelles sont les conséquences et les risques qu'elles (les fuites) représentent et quelles mesures correctives avez-vous exigées, le cas échéant?» a demandé le BAPE au MRNF dans une lettre datée du 22 décembre. De son côté, André Bélisle, de l'Association québécoise de lutte à la pollution atmosphérique (AQLPA), n'est pas surpris des constatations du MRNF.

«On se doute depuis le début qu'il y a des émissions fugitives, dit-il. Et il y a un problème s'il y a du gaz qui fuit dans plus de la moitié des puits. Ces puits émettent du gaz naturel, c'est-à-dire du méthane, qui ne figure nulle part dans le bilan québécois de gaz à effet de serre.»

M. Bélisle voudrait aussi savoir si d'autres gaz que le méthane s'échappent des puits.

Le BAPE a fait plusieurs demandes d'information aux fonctionnaires après la fin des audiences publiques sur le «développement durable de l'industrie du gaz de schiste», le 24 novembre dernier. Son rapport doit être remis au ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Pierre Arcand, le 28 février. Ce dernier a ensuite 60 jours pour le rendre public, donc jusqu'à la fin avril.

Eaux souterraines: lacunes dans les connaissances

Le BAPE a aussi posé des questions au ministère de l'Environnement, au sujet des connaissances actuelles sur les eaux souterraines dans les régions visées par l'exploitation des gaz de schiste.

Le Ministère a reconnu que, en dépit de projets scientifiques en cours, «la couverture du territoire ne sera pas encore complète» parce que d'autres régions «visées par l'exploitation du gaz de shale ne font pas encore l'objet de projets de caractérisation».

De plus, ces projets d'étude des eaux souterraines couvrent généralement les profondeurs atteintes par les puits artésiens, soit environ 100 m au maximum, alors que les eaux souterraines «utilisables» peuvent circuler à une plus grande profondeur.

Connaître la profondeur des eaux souterraines utilisables «permettrait d'assurer que le coffrage des puits pétroliers est suffisamment profond», affirme le Ministère. Cependant, ajoute-t-on, l'information sur l'eau potable au-delà de 100 m de profondeur ne peut actuellement être obtenue... que lors de forages pétroliers ou gaziers.


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Gillo
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Re: Le gas de schiste

Message par Gillo »

tuberale a écrit :

L'industrie affirme que ces fuites sont sans conséquence. «Il n'y a pas eu de contamination ni de fuite majeure, affirme Stéphane Gosselin, de l'Association pétrolière et gazière du Québec. Quand on installe un coffrage, dans les premières heures ou les premiers jours qui suivent, il peut y avoir des fuites, le temps que le ciment durcisse. Si les fuites continuent, des mesures correctives sont apportées. Personne ne poursuit l'exploration sans colmater ces fuites.»
Ben oui toi! Et les fortes pressions exercées contre le coffrage lors de la fracturation ne créent pas de fissures non plus...

"Personne ne poursuit l'exploration sans colmater ces fuites." Et les milliers de causes devant la justice aux USA c'est quoi?

Ceux au Québec qui ont leur nappe phréatique de contaminé et qui reçoivent des bouteilles d'eau pour survivre, ils ont arrêtés l'exploration? Ben non! Quelle gang de menteurs et manipulateurs! Ils nous prennent vraiment pour des cons!
Dernière modification par Gillo le mer. janv. 05, 2011 3:03 pm, modifié 2 fois.
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Anya
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Re: Le gas de schiste

Message par Anya »

Publié le 05 janvier 2011 à 13h41 | Mis à jour à 17h07
Gaz de schiste: les libéraux accusés de jouer aux apprentis-sorciers

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Patrice Bergeron
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Le gouvernement Charest joue aux «apprentis-sorciers» avec l'environnement au détriment de la population, estime l'opposition péquiste.

C'est la conclusion de la formation politique, après sa lecture d'un rapport troublant du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) portant sur les gaz de schiste. Ce document révèle que la plupart des puits inspectés par les autorités comportent des fuites.

Le député péquiste Scott McKay estime que c'est «extrêmement troublant». Dans une entrevue téléphonique mercredi, cet ancien chef du Parti vert du Québec a soutenu que le gouvernement libéral fait preuve de «laxisme» et de «complaisance» en prenant «la défense» de l'industrie du gaz de schiste.

«(Ce rapport) soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses, a-t-il commenté. Le gouvernement Charest joue aux apprentis-sorciers avec la qualité de l'environnement (au détriment de) la santé de la population.»

Manque de transparence

Si ce n'était du BAPE qui a posé ces questions, jamais le ministère des Ressources naturelles, jamais sa ministre Nathalie Normandeau, et encore moins le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, ne les auraient soulevées, a-t-il dénoncé.

«Ce manque de transparence inquiète», a-t-il poursuivi. À ses yeux, le rapport «donne raison» au Parti québécois qui demande un moratoire sur l'exploration et l'exploitation dans le domaine des gaz de schiste.

Daté du 7 décembre, le document du BAPE précise que des 31 puits inspectés par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), 19 laissaient échapper des «émanations de gaz naturel».

Ces puits, forés depuis 2006, sont répartis dans les trois principales zones ciblées par l'industrie gazière, soit les MRC de Lotbinière, de Bécancour et des Maskoutains.

Sans conséquence

Bien que l'industrie affirme que ces fuites sont sans conséquence, le BAPE demande néanmoins des explications. Dans une lettre datée du 22 décembre, il demande au ministère des Ressources naturelles quels sont les risques que les fuites représentent et les mesures exigées par le ministère, le cas échéant.

L'attaché de presse de la ministre des Ressources naturelles a indiqué que Nathalie Normandeau n'était pas disponible pour commenter. Un responsable du ministère a pour sa part a assuré qu'il prend «très au sérieux» les conclusions du rapport du BAPE.

«On n'est pas inquiet de la situation pour la santé des gens, étant donné que le gaz est présent naturellement dans le sol, a tenu cependant à ajouter le directeur du Bureau des hydrocarbures au ministère des Ressources naturelles, Sébastien Desrochers. Il n'y a pas de risque pour la population si le gaz va dans l'air.»

Il a rappelé que le ministère poursuivra un programme d'inspection «systématique et rigoureux» et que les entreprises fautives devront effectuer les correctifs nécessaires.

Pas une surprise

Un représentant d'un groupe d'opposants aux forages a quant à lui affirmé que les conclusions du rapport vont dans le sens de la demande de moratoire.

«Ce (rapport) n'est presque pas une surprise», a dit Pierre Batellier, du regroupement Mobilisation gaz de schiste, qui est aussi coordonnateur en développement durable et chargé de cours en responsabilité sociale des entreprises à l'école des HEC.

Le regroupement se réunira vendredi soir pour discuter de suites à donner au rapport.

Un porte-parole du ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, a pour sa part affirmé qu'il revenait au ministère des Ressources naturelles de commenter ce dossier.

Enfin, mercredi est la date limite pour signer la pétition officielle du site de l'Assemblée nationale réclamant un moratoire complet sur l'exploration et l'exploitation dans le domaine des gaz de schiste. En après-midi, elle comptait un peu moins de 120 000 signatures.

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Gillo
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Re: Le gas de schiste

Message par Gillo »

Anya a écrit : Publié le 05 janvier 2011 à 13h41 | Mis à jour à 17h07
Gaz de schiste: les libéraux accusés de jouer aux apprentis-sorciers

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Patrice Bergeron
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Québec

Le gouvernement Charest joue aux «apprentis-sorciers» avec l'environnement au détriment de la population, estime l'opposition péquiste.

C'est la conclusion de la formation politique, après sa lecture d'un rapport troublant du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) portant sur les gaz de schiste. Ce document révèle que la plupart des puits inspectés par les autorités comportent des fuites.

Le député péquiste Scott McKay estime que c'est «extrêmement troublant». Dans une entrevue téléphonique mercredi, cet ancien chef du Parti vert du Québec a soutenu que le gouvernement libéral fait preuve de «laxisme» et de «complaisance» en prenant «la défense» de l'industrie du gaz de schiste.

«(Ce rapport) soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses, a-t-il commenté. Le gouvernement Charest joue aux apprentis-sorciers avec la qualité de l'environnement (au détriment de) la santé de la population.»

Manque de transparence

Si ce n'était du BAPE qui a posé ces questions, jamais le ministère des Ressources naturelles, jamais sa ministre Nathalie Normandeau, et encore moins le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, ne les auraient soulevées, a-t-il dénoncé.

«Ce manque de transparence inquiète», a-t-il poursuivi. À ses yeux, le rapport «donne raison» au Parti québécois qui demande un moratoire sur l'exploration et l'exploitation dans le domaine des gaz de schiste.

Daté du 7 décembre, le document du BAPE précise que des 31 puits inspectés par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), 19 laissaient échapper des «émanations de gaz naturel».

Ces puits, forés depuis 2006, sont répartis dans les trois principales zones ciblées par l'industrie gazière, soit les MRC de Lotbinière, de Bécancour et des Maskoutains.

Sans conséquence

Bien que l'industrie affirme que ces fuites sont sans conséquence, le BAPE demande néanmoins des explications. Dans une lettre datée du 22 décembre, il demande au ministère des Ressources naturelles quels sont les risques que les fuites représentent et les mesures exigées par le ministère, le cas échéant.

L'attaché de presse de la ministre des Ressources naturelles a indiqué que Nathalie Normandeau n'était pas disponible pour commenter. Un responsable du ministère a pour sa part a assuré qu'il prend «très au sérieux» les conclusions du rapport du BAPE.

«On n'est pas inquiet de la situation pour la santé des gens, étant donné que le gaz est présent naturellement dans le sol, a tenu cependant à ajouter le directeur du Bureau des hydrocarbures au ministère des Ressources naturelles, Sébastien Desrochers. Il n'y a pas de risque pour la population si le gaz va dans l'air.»
Il a rappelé que le ministère poursuivra un programme d'inspection «systématique et rigoureux» et que les entreprises fautives devront effectuer les correctifs nécessaires.

Pas une surprise

Un représentant d'un groupe d'opposants aux forages a quant à lui affirmé que les conclusions du rapport vont dans le sens de la demande de moratoire.

«Ce (rapport) n'est presque pas une surprise», a dit Pierre Batellier, du regroupement Mobilisation gaz de schiste, qui est aussi coordonnateur en développement durable et chargé de cours en responsabilité sociale des entreprises à l'école des HEC.

Le regroupement se réunira vendredi soir pour discuter de suites à donner au rapport.

Un porte-parole du ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, a pour sa part affirmé qu'il revenait au ministère des Ressources naturelles de commenter ce dossier.

Enfin, mercredi est la date limite pour signer la pétition officielle du site de l'Assemblée nationale réclamant un moratoire complet sur l'exploration et l'exploitation dans le domaine des gaz de schiste. En après-midi, elle comptait un peu moins de 120 000 signatures.

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Placeress
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Re: Le gas de schiste

Message par Placeress »

MayClo a écrit : Des artistes se prononcent pour la tenue d'un moratoire sur les gaz de schistes...

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=XIdKWcKoa0Q[/youtube]

La pétition : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-vo ... index.html" onclick="window.open(this.href);return false;




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Anya
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Re: Le gas de schiste

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Gaz de schiste: trop de risques non évalués, dit la Santé publique
Poursuivre l'exploration permettra de combler les lacunes en matière d'information, réplique la ministre Normandeau

Alexandre Shields 15 janvier 2011 Actualités économiques

Le gouvernement Charest l'a répété assez souvent: il n'y aura pas de moratoire sur l'exploration gazière. L'Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) affirme pourtant que, dans ce domaine, il existe d'importantes lacunes en matière d'information quant aux impacts sur la pollution atmosphérique, la contamination de l'eau, la santé et les milieux de vie. La ministre Nathalie Normandeau réplique que la phase d'exploration permet justement de recueillir davantage d'information.

Dans un rapport produit à la demande du ministère de la Santé et rendu public hier, l'INSPQ constate page après page que les informations sont tout simplement insuffisantes pour bien évaluer les différents risques inhérents à l'exploitation du gaz de schiste, et ce, alors même que les ténors de l'énergie fossile insistent jour après jour pour dire que les activités de leur industrie sont tout à fait sécuritaires.

«La recension des écrits réalisée a permis d'identifier quelques dangers, réels, soupçonnés ou potentiels, mais ne permet pas pour l'instant d'évaluer les risques à la santé pour la population québécoise, soulignent notamment les auteurs. Pour chacune des thématiques abordées, l'absence de certaines informations essentielles à cette évaluation doit être notée, notamment quant aux techniques employées, aux substances utilisées ainsi qu'à la quantité de polluants émise.»

Les signataires précisent ainsi qu'«il n'existe pas d'étude approfondie sur les effets à la santé reliés à l'eau et l'exploitation du gaz de schiste». Or les procédés d'exploitation de cette industrie utilisent ou rejettent, lors des opérations, «plusieurs substances chimiques dont certaines ont un potentiel toxique reconnu et qui pourraient affecter la santé de la population advenant une contamination de l'eau».

Qui plus est, des cas de contamination de l'eau souterraine (par des substances diverses) ont été rapportés dans la littérature et sont suspectés, mais non confirmés, d'être reliés à l'exploitation du gaz de schiste. Le rapport estime toutefois que les risques pour les nappes phréatiques sont relativement faibles, puisque la fracturation est effectuée à très grande profondeur.

Toutefois, en ce qui a trait au traitement des eaux utilisées lors de cette fracturation, le rapport note qu'au Québec, «il n'y a pas de données disponibles sur l'efficacité des traitements au niveau municipal ou industriel pour éliminer l'ensemble des contaminants contenus dans cette eau».

Tout cela alors qu'au moins sept composés utilisés lors des opérations ont un potentiel «cancérogène».

Les auteurs mettent également en lumière les imprécisions quant à la nature même des substances utilisées comme adjuvants à l'eau dans le processus de fracturation. «Des listes existent, mais elles sont en général génériques ou n'en révèlent pas les concentrations utilisées.»

Les spécialistes qui ont produit le document recommandent donc une évaluation plus approfondie des risques, évaluation qui passerait par un inventaire détaillé des substances chimiques qui seront utilisées sur le site et qui seront transportées sur les routes, les sites d'entreposage, le volume et la durée des activités, la proximité de la population, les plans de mesures d'urgence élaborés et la réelle capacité des petites municipalités de les mettre en oeuvre.

Car en matière de risques pour la sécurité des populations vivant à proximité des sites qui seront implantés entre Montréal et Québec, de nombreuses zones grises demeurent. «La documentation scientifique spécifique aux risques technologiques et aux urgences de santé publique associés aux activités d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste est très limitée. À ce jour, nous n'avons pu trouver de documentation scientifique révisée par un comité de pairs.» On prédit toutefois une «augmentation importante de nuisances spécifiques, issues de la circulation, du bruit, de la luminosité et des vibrations».

Même flou pour ce qui est de la pollution de l'air dans les zones d'exploitation. Dans ce domaine, il serait nécessaire de préciser la nature des opérations et les émissions des équipements durant les différentes phases des travaux. «Sans ces informations, il est impossible d'estimer adéquatement l'augmentation des émissions et des concentrations des polluants de l'air, et donc les risques auxquels les communautés locales seront exposées.» On sait cependant déjà que, «lors de l'exploration et de l'exploitation gazéifère non traditionnelle, une augmentation des émissions et des concentrations de particules grossières dans l'air ambiant a aussi été observée à proximité de sites d'exploration et d'exploitation».

C'est dans ce contexte de lacunes importantes en matière d'information sur les impacts que pourrait avoir cette industrie que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement du Québec (BAPE) s'est vu confier un mandat par Québec à la fin d'août. Il doit se limiter à «proposer un cadre de développement durable de l'exploration et de l'exploitation du gaz de schiste».

Pas de problème, selon Québec

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, ne s'inquiète pas des constats contenus dans le rapport de près de 90 pages. «Je vais prendre connaissance du rapport de l'INSPQ, mais je dois vous avouer [...] qu'ils n'ont pas démontré de problème particulier», a-t-il affirmé, de passage à Montréal. Même son de cloche du côté de la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau. Son attachée de presse a indiqué que la phase d'exploration gazière actuellement en cours permet justement d'acquérir davantage d'information.

Mme Normandeau a par ailleurs confirmé hier qu'elle prendra «le bâton du pèlerin» pour aller à la rencontre des citoyens qui vivent dans des régions qui risquent d'être affectées par l'exploitation du gaz de schiste. Cette tournée se déroulera après la publication du rapport du BAPE.

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Re: Le gas de schiste

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État des connaissances sur la relation entre les activités liées au gaz de schiste et la santé publique : rapport préliminaire
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Re: Le gas de schiste

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Gaz de schiste
Les propos de Nathalie Normandeau mettent de l’huile sur le feu
Agence QMI
15/01/2011 19h25

Image

MONT-SAINT-HILAIRE – Les opposants au gaz de schiste se sont réunis samedi à Mont-Saint-Hilaire. Ils ont vivement réagi aux propos de la vice-première ministre Nathalie Normandeau.

La ministre des Ressources naturelles les a accusés de faire preuve de démagogie. Les participants à la table ronde, qui a réuni 300 personnes à l’invitation du Comité Mobilisation Gaz de Schiste Mont-Saint-Hilaire, ont nié catégoriquement être les instigateurs d’une campagne de désinformation. Ils ont affirmé qu'ils souhaitaient simplement être mieux informés sur les impacts économiques et environnementaux liés à l'exploitation des gaz de schiste.

«La première à faire de la désinformation dans ce dossier, c'est madame Normandeau, a déploré le metteur en scène Dominic Champagne, qui a lancé la vidéo des artistes pour un moratoire sur le gaz de schiste. Qu'on ne vienne pas me parler de désinformation, parce qu'on sait de quel côté des choses elle vient. C'est de la démagogie pure et simple que d'affirmer que ceux qui sont contre l'exploration sont contre le fait d'être informés.» «La population est interpellée et inquiète, a expliqué l’organisatrice de la rencontre, Louise Langevin. Elle ne croit pas «les demi-vérités et les mensonges que nous ont dits les représentants des industries gazières.»

Le député péquiste Scott McKay, qui assistait également à la rencontre, partage ce point de vue. « Mme Normandeau a même dit qu'une vache émettait plus de gaz à effet de serre qu'un puits de gaz de schiste, a-t-il dénoncé. Si ça, ce n'est pas de la démagogie, je me demande c'est quoi.»

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 92546.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: Le gas de schiste

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Publié le 17 janvier 2011 à 05h00 | Mis à jour à 08h09
Gaz de schiste: Mulcair fustige Québec

Le Soleil

(Québec) Une approche de «colonisé», un comportement «intolérable» et de la «folie pure». En entrevue au Soleil, l'ancien ministre libéral de l'Environnement et chef adjoint du Nouveau Parti démocratique Thomas Mulcair ne mâche pas ses mots dans son analyse des actions du gouvernement de Jean Charest dans le dossier des gaz de schiste.

Q Que pensez-vous de l'approche du gouvernement libéral face aux gaz de schiste?

R Les gens qui veulent comprendre pourquoi notre façon de s'y prendre en ce moment c'est de la folie pure au Québec, je les dirige toujours vers un règlement existant sur les sites d'enfouissement. Le lixiviat, le jus des poubelles comme d'aucuns le disent en blague, ça n'a pas le droit de couler vers la nappe phréatique.

Ça, c'est pour ce qui sort de vos poubelles. Alors imaginez si on a des compagnies qui sont en train de pomper des substances chimiques, toxiques et cancérigènes dans le sous-sol québécois. Et on n'est même pas obligé de dévoiler les substances. Qui plus est, comme les résultats de la dernière semaine l'ont démontré, ce n'est même pas étanche.

Ils ont mis une légère membrane, qui peut être percée avec un stylo, pour retenir des produits chimiques et cancérigènes. Comment est-ce que c'est possible?

Q Le gouvernement a-t-il les mains liées face au développement gazier?

R Notre système de droit minier s'appelle open-mining. Ce qui veut dire, à toutes fins pratiques, que le Québec a ouvert ses portes. À l'époque de Duplessis, on se moquait de lui parce qu'il disait qu'il voulait une cenne la tonne pour le minerai.

Aujourd'hui, en 2011, on n'a même pas une cenne la tonne pour le minerai qui est extrait ici. C'est intolérable comme comportement tiers-monde. Mais le open-mining va plus loin que ça. Au plan technique, une compagnie qui vient ici, sa seule obligation, c'est de suivre ce qui se fait ailleurs.

Quand vous voyez quelqu'un qui ouvre sa champlure en Pennsylvanie, et qu'il peut allumer le gaz qu'il en sort, c'est exactement ce que l'on va avoir ici. Quand vous voyez qu'il y a des dizaines de milliers de puits en exploitation en Alberta, et que c'est en train de détruire l'eau de surface et l'eau souterraine, c'est exactement ce que l'on va avoir ici!

Q Que feriez-vous si l'on vous redonnait votre ancien poste de ministre?

R D'abord, j'aurais fait quelque chose bien avant qu'on commence cette série d'explorations. Le problème, c'est qu'on n'a jamais exigé un niveau d'étanchéité. Il aurait fallu procéder par étapes. Le système même du open-mining, c'est le problème.

Le Québec se comporte comme un pays du tiers-monde. On serait aussi bien d'être en Algérie. On est en train de se comporter comme si les compagnies étrangères pouvaient venir ici explorer, exploiter, et on n'a pas un mot à dire. C'est notre sous-sol.

Tout ça, c'est en train de se passer dans la partie sud du Québec, où sont la plupart de nos terres agricoles. C'est là où on a gagné notre capacité de gagner notre vie depuis 400 ans! Et on va laisser les compagnies étrangères venir ici, scrapper la nappe phréatique, l'air ambiant, et la qualité de vie des gens, parce qu'on n'a jamais eu la capacité de mettre nos culottes et de dire «voici les règles qui vont s'appliquer au Québec»?

Q Croyez-vous encore au pouvoir du Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE)?

R On se lance dans un BAPE, dans les salles communautaires, dans les écoles, dans les sous-sols d'église... Mais il y a beaucoup de gens qui font l'erreur de croire que le BAPE fait des analyses techniques. Le BAPE a toujours été là pour accueillir, recevoir la réaction du public et leur perception. Mais le BAPE n'est pas une instance scientifique et technique.

Q Un moratoire est-il devenu nécessaire?

R La toute première chose à faire, c'est un moratoire. Même sur la phase d'exploration. Tu mets en place des critères très stricts, pour voir l'effet sur la nappe phréatique, l'eau de surface, l'air ambiant et la qualité de vie. Mais ce qu'on est en train d'apprendre, c'est qu'avec notre approche, une fois que les claims sont donnés, les gens débarquent dans ta cour arrière! Tu n'as pas de droits, les municipalités n'ont pas de droits. C'est totalement absurde.

Q Un de vos prédécesseurs, André Boisclair, soutient que le Québec ne devrait pas déclarer un moratoire, car il devrait compenser financièrement les entreprises...

R J'ai eu l'occasion de parler avec André là-dessus. Je le connais, son argument, et il ne tient pas la route. Si le gouvernement mettait en place des vraies règles, aussi strictes que ce qui existe pour les sites d'enfouissement ou pour les substances toxiques ou cancérigènes, on ne serait pas en train d'avoir ce débat.

C'est une attitude de colonisé, de dire que ça nous coûtera bien cher, ça sera de notre faute, on va devoir les rembourser... Allo! On a le droit de protéger ça pour les générations futures. Nous avons une obligation morale. Et le prix de ce gaz-là est tellement bas en ce moment, en raison de la quantité qu'on a trouvée dans le sous-sol américain.

C'est là depuis des centaines de millions d'années. C'est même plus vieux que le col roulé d'André Caillé. Ça peut rester là encore un petit bout de temps...

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Anya
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Re: Le gas de schiste

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Publié le 17 janvier 2011 à 08h26 | Mis à jour à 12h40
Émanations de gaz de schiste: 11 puits présentent un risque

Charles Côté
La Presse

Du gaz s'échappe hors des évents prévus à cette fin dans le tiers des puits de gaz inspectés, selon une nouvelle réponse du ministère des Ressources naturelles aux questions du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Cette réponse vient préciser un autre rapport, fourni en décembre, qui indiquait que des «émanations de gaz naturel» faisaient partie des «problèmes observés» dans 19 puits sur 31.

La semaine dernière, l'industrie a répliqué à la controverse soulevée par les informations de ce premier rapport en affirmant que toutes ces émanations étaient normales et sans conséquence. Entre autres, parce que le gaz s'écoulait par des évents conçus comme un dispositif de sécurité.

Cette fois, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) donne plus de précisions sur les observations de ses inspecteurs, qui ont visité les puits pendant l'automne 2010. Ces précisions sont contenues dans un document daté du 13 janvier et rendu public par le BAPE.

Les inspecteurs du Ministère ont observé deux types d'émanations: certaines provenant d'un évent prévu à cette fin et d'autres provenant de «migration de gaz».

Le premier type est considéré comme normal, et sans conséquence du point de vue de la sécurité. On en a observé dans 19 cas.

Le second type est celui qui peut poser des problèmes, soit «la migration de gaz vers un aquifère et la migration vers un endroit clos, ce qui peut occasionner une explosion», explique le Ministère.

Celui-ci affirme qu'il y a danger d'explosion seulement si certaines conditions sont réunies. Le gaz doit migrer dans le sol vers un endroit clos et atteindre une concentration se situant entre 5% et 15%. Il doit y avoir ensuite une source d'ignition, une étincelle.

Informations floues

On a observé 11 cas de migration de gaz sur 31 puits inspectés. Ces fuites ont été notées en termes de débit ou de concentration en méthane - ou gaz naturel.

Dans certains cas, les quantités de méthane sont faibles. Par exemple, on note que les fuites liées à un puits présentent une concentration de méthane de 0,08%.

Dans d'autres cas, les fuites sont plus importantes. Dans le cas de deux puits, les inspecteurs ont observé une concentration de 65% de méthane. Des concentrations de 7% à 50% sont observées dans cinq autres puits. Dans un cas, la fuite a été observée à 10 mètres de la tête du puits. Dans les autres, elles se situaient à proximité.

Ces constatations ont déclenché une réaction du gouvernement.

«Dès que le Ministère a eu connaissance d'émanations de gaz de certains puits, les compagnies visées ont été contactées afin de les informer de la situation, de leur demander un rapport sur la situation et de les convoquer à une rencontre à être tenue dans les plus brefs délais, affirme le Ministère dans sa réponse au BAPE. Ces compagnies ont été rencontrées quelques jours plus tard. Un état de la situation (...) leur a été demandé. Il a également été exigé de ces compagnies de fournir au MRNF, dans les meilleurs délais, le suivi qu'elles comptent faire pour remédier à la situation et assurer la sécurité.»

Pour ce qui est des émanations en provenance des évents, le MRNF note que ses «principales conséquences» sont «l'émission de gaz à effet de serre» et la «perte de la ressource».

À cet égard, le rapport indique des débits variant de 50 à 190 mètres cubes par jour. Mais l'information manque pour la plupart des puits, où les observations portent plutôt sur les concentrations en méthane ou la pression observée après la fermeture de l'évent.

Le MRNF reconnaît qu'il a du travail à faire pour donner un portrait plus complet de cette question, cruciale pour évaluer l'impact de l'industrie sur les objectifs québécois de lutte contre les changements climatiques. «On n'a pas les quantités, il n'y a pas d'uniformité là-dedans, on manque de données encore, dit Jancimon Reid, du MRNF. Il y a des choses que les sociétés font, des tests, qui vont donner des résultats plus précis.»

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Anya
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Re: Le gas de schiste

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:lol: Toute une étude...

Gaz de schiste
Les pets de vache ne polluent pas plus qu’un puits
Agence QMI
19/01/2011 09h20 - Mise à jour 19/01/2011 10h58

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MONTRÉAL – Contrairement à ce qu’a affirmé vendredi la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, une vache n’émet pas plus de CO2 qu’un puits de gaz de schiste.

«Une vache émet plus de CO2 dans l'atmosphère qu'un puits, avait déclaré la ministre aux journalistes. Je veux dire, c'est factuellement prouvé.»

Nature Québec, qui œuvre à la protection de l’environnement, a sauté sur l’occasion pour mener une analyse afin de vérifier l’affirmation de la ministre.

Deux spécialistes de l’organisme ont analysé les données concernant trois des 31 puits que le ministère a inspectés, les seules données suffisamment étoffées.

Selon leurs calculs, le CO2 émis en un an par les trois puits de gaz de schiste correspond aux «émanations » de 107 vaches plutôt que de trois. Ainsi, selon une extrapolation conservatrice des spécialistes, les 600 puits projetés sur la Rive-Sud émettraient autant de CO2 qu’au moins 6000 vaches.

Toutefois, si l’on tenait pour acquis que l’échantillon de trois puits était tout à fait fiable, on conclurait qu’il faut plus de 21000 vaches pour produire autant d’émanations que les puits de gaz de schiste de la Montérégie.

Nature Québec a aussi déboulonné un autre aspect de la thèse de la ministre, précisant que les gaz émis par les vaches ne viennent pas de leurs processus intestinaux, mais plutôt d’éructations provenant de leur estomac.

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Re: Le gas de schiste

Message par Anya »

Gaz de schiste: Lucien Bouchard remplace André Caillé
Publié le 25 janvier 2011 à 13h35 | Mis à jour à 14h08

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(Montréal) L'ex-premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, remplacera André Caillé à la tête de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) qui défend le délicat dossier des gaz de schiste.

M. Bouchard président du c.a. de l'association le 21 février prochain, date de la prochaine assemblée générale des membres de l'APGQ. L'ancien premier ministre, devra redorer l'image de l'industrie du gaz de schiste aux yeux de beaucoup de Québécois, inquiets des conséquences environnementales de cette forme d'exploitation gazière.

Le mandat d'André Caillé est terminé, mais il demeurera membre du conseil d'administration et du comité exécutif.

Rappelons qu'André Caillé, 67 ans, a passé plusieurs semaines en 2010 à effectuer une tournée d'information au Québec et a été souvent malmené par des environnementalistes.

Son médecin lui avait d'ailleurs suggéré de prendre un période de repos en octobre dernier.

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Lost25
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Re: Le gas de schiste

Message par Lost25 »

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:gla: :lol:
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tuberale
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Re: Le gas de schiste

Message par tuberale »

C'est tellement cousu avec du gros fil leur astuce de tenter de se trouver un porte-parole qui va plaire au monde. Pas s'expliquer, aller ailleurs, revoir leurs politiques de développemen, etct.......ben non on va engager cet ancien idole des québécois pis il va leur en mettre plein la vue et ça va ns permettre d,empoisonner leur eau les doigts dans le nez..:lol:

C'est comme un truand qui soudainement est défendu par un des plus gros avocats.....cela ne fait que consommer sa culpabilité aux yeux des gens, c,est mettre une belle barricade devant un dépotoir..tsé on est pas fous, on le sait ce qu'il y a derrière.... :sarcastic:
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Placeress
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Re: Le gas de schiste

Message par Placeress »

tuberale a écrit : C'est tellement cousu avec du gros fil leur astuce de tenter de se trouver un porte-parole qui va plaire au monde. Pas s'expliquer, aller ailleurs, revoir leurs politiques de développemen, etct.......ben non on va engager cet ancien idole des québécois pis il va leur en mettre plein la vue et ça va ns permettre d,empoisonner leur eau les doigts dans le nez..:lol:

C'est comme un truand qui soudainement est défendu par un des plus gros avocats.....cela ne fait que consommer sa culpabilité aux yeux des gens, c,est mettre une belle barricade devant un dépotoir..tsé on est pas fous, on le sait ce qu'il y a derrière.... :sarcastic:

Tout d'un coup, c'est rendu le héros du PLQ.... faut l'faire... :lol: :lol:


Tout ce que Charest à pu vomir sur lui en 1995.... c'est... euuuhhhh.... ben bizarre ça...
Dernière modification par Placeress le mar. janv. 25, 2011 7:29 pm, modifié 1 fois.
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