Saint-Jérôme
Mort d'un bébé à Saint-Jérôme: le père reviendra en cour demain
Agence QMI
France Poirier
Mise à jour 19/05/2011 19h27
Un jeune homme de 24 ans, Joseph Dumont, a comparu au palais de justice de Saint-Jérôme, jeudi, sous une accusation d’homicide involontaire coupable, relativement à la mort de son bébé de deux mois.
Son avocat ne pouvant se présenter lors de la comparution, la suite des procédures a été reportée à vendredi matin.
Dans l’immeuble où vit l’accusé, les voisins sont sous le choc.
«Tu vas-tu lui fermer la gueule à ce bébé-là ?» Ces paroles ont été entendues il y a un mois par une voisine qui ne souhaite pas être identifiée. La petite victime n’était âgée que de quelques semaines, puis l’irréparable a été commis un mois plus tard.
Le drame survenu mardi dans un édifice à logements de la rue Vanier, à Saint-Jérôme, a ébranlé les voisins. «C’est épouvantable de faire du mal aux enfants. Si j’accepte de vous parler, c’est par amour des enfants et pour que le coupable aille en prison», a souligné une voisine de palier.
Cette voisine ajoute que le jour du drame, lorsque sa fille est revenue de l’école, vers 16 h 15, elle a paniqué en voyant l’ambulance en avant de la maison. «Elle croyait que ça pouvait être moi puisque j’ai fait un infarctus dernièrement. Il y avait au moins quatre ambulanciers puis de nombreux policiers sont arrivés, c’était vraiment énervant», a ajouté la dame.
Elle raconte avoir vu le bébé inanimé sortir dans les bras d’un ambulancier alors qu’un deuxième tenait la bonbonne d’oxygène. «J’ai vu sa petite tête sur le côté, ça m’a bouleversée. Je n’ai pas remarqué son visage, mais un voisin plus grand que moi a pu voir que la petite avait le visage bleu lorsque l’ambulancier la transportait.»
«On ne les connaissait pas vraiment, ils sortaient rarement. Ils avaient une autre petite fille de deux ans qui était avec eux, mais je ne sais pas si c’était lui le père», a commenté une autre voisine. Il semble que le couple vivait à cette adresse depuis peu de temps et peu de gens les connaissaient.
Une personne du voisinage, mère de trois enfants, tenait son petit dernier d’un an dans les bras. «Je ne comprends pas qu’avec toute l’aide qu’on peut aller chercher, des gens en viennent à commettre de tels gestes. J’ai suivi des cours et la première chose qu’on nous dit est : si vous pensez perdre patience, demandez l’aide d’un parent, d’un ami ou d’un voisin, n’attendez pas de perdre les pédales.»
Les voisins ont confié qu’en soirée, lorsque les policiers sont revenus pour arrêter le père, celui-ci hurlait et blasphémait contre sa conjointe en la traitant de «bitch». «Il a sûrement résisté parce qu’on entendait brasser. Il a dû tout défaire le salon.»
À l’audience, jeudi, le père, qui portait un T-shirt et une casquette à l’envers, a également été accusé d’entrave au travail des policiers.
Vendredi, à la reprise des procédures, un interprète devrait être présent, à la demande de l'accusé qui, même s’il parle français, serait plus à l'aise en anglais.
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