LE DOMAINE BLEU

Inondations en Montérégie
«Jean Charest a failli à sa tâche», affirme Marois
Agence QMI
24/05/2011 06h33 - Mise à jour 24/05/2011 18h25

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a accusé mardi le premier ministre Jean Charest d’avoir «failli à sa tâche» dans le dossier des inondations en Montérégie.

«L’eau montait, l’armée s’en allait, a déploré Mme Marois, mardi. Nous, on a demandé au premier ministre d’intervenir et il avait l’air, sinon indifférent, de dire que ça allait se régler, que ce n’était pas un vrai problème. C’est un vrai problème, on le constate aujourd’hui, et malheureusement, M. Charest doit en prendre la responsabilité.»

Alors que d’importantes hausses du niveau de l’eau ont eu lieu au cours du long week-end sur la rivière Richelieu et le lac Champlain, ce n’est que lundi que Jean Charest a annoncé l’envoi de 250 militaires supplémentaires sur le terrain. L’attente a suscité la colère des citoyens, qui estiment ne pas avoir reçu l'aide nécessaire face à l'ampleur de la situation.

Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a assuré mardi que son gouvernement n’est pas responsable du manque d’effectifs sur le terrain. «Nous, on dresse une liste de ce qu’on veut que l’armée fasse, et eux, ils estiment les effectifs nécessaires, a expliqué le ministre. Est-ce que de diminuer les effectifs alors que l’eau monte est une bonne idée? On pense que sur le plan des apparences et de la sécurité, ce n’était pas une bonne idée. Mais les tâches sont faites.»

Ottawa se défend

Ottawa s’est également défendu d’avoir sous-estimé le nombre de militaires nécessaires sur les berges du lac Champlain et de la rivière Richelieu, et a renvoyé la balle à Québec.

Le ministre de la Défense nationale, Peter MacKay, a affirmé, dans un communiqué, avoir écouté et répondu aux demandes du gouvernement Charest.

«Comme les responsables locaux et provinciaux craignent que le public puisse être davantage à risque, […] j'ai demandé au lieutenant-général Walter Semianiw, commandant du Commandement Canada, d'approuver le déploiement immédiat de la réserve de la Force opérationnelle, […] portant le nombre de militaires déployés à environ 500», a affirmé le ministre dans un communiqué.

Mardi, M. Charest a refusé de blâmer le fédéral dans la valse-hésitation entourant l’implication des Forces canadiennes en Montérégie. Le premier ministre a affirmé qu'il ne voulait pas faire de cette délicate question un enjeu politique.

M. Charest a soutenu avoir demandé le maintien des soldats même lorsque la Défense nationale a décidé d'en réduire le nombre.

Après le record, une baisse

Après avoir atteint un nouveau seuil historique lundi, le niveau de la rivière Richelieu était en baisse constante, mardi. La rivière avait d’ailleurs enregistré une baisse de 18 centimètres en après-midi, a souligné le directeur régional de la Sécurité civile de la Montérégie, Yvan Leroux, en point de presse.

«La baisse du niveau de l’eau devrait se poursuivre de façon irrégulière jusqu’à jeudi», a assuré M. Leroux.

Seulement trois résidences supplémentaires ont dû être évacuées à Saint-Jean-sur-Richelieu en raison de la montée des eaux du week-end. Le lieutenant-colonel Simon Bernard a rappelé que quelque 450 militaires sont actuellement déployées en Montérégie.

Pour l'instant, les faibles vents et le changement de direction de ces derniers favorisent l'amélioration de la situation sur le terrain, mais de nouvelles précipitations et un vent du sud risquent de venir embêter les sinistrés jeudi.

http://fr.canoe.ca/infos/environnement/ ... 63302.html" onclick="window.open(this.href);return false;

pour suivre la situation http://www.hydrometeo.com/

la seule consolation qu il y a c est que personne n a perdu la vie, seulement du matériel et ils vont avoir d l aide monétaire,

lorraine48 a écrit : la seule consolation qu il y a c est que personne n a perdu la vie, seulement du matériel et ils vont avoir d l aide monétaire,

Personne a perdu la vie mais beaucoup de vies sont perturbées a jamais.

L'aide monetaire est pour les residences principales seulement, alors plusieurs ont déja perdu leurs chalets.

De plus l'aide monetaire n'empechera pas plusieurs familles de devoir déclarer faillite.
Car le montant ne pourra couvrir leur hypotheque existante et tout les couts de demolition et décontamination donc encore moins de reconstruction. Ils vont se retrouver en logement a payer pour une maison qui n'auront plus sans voir le jour ou ils pourront s'en procurer une autre.

Deja plusieurs personnes sont en congé de maladie et d'autres sur l'adrenaline qui tomberont quand l'eau se resorbera. Parce que le calvaire est loin d'etre terminé....

Les terrains sont remplis d'excrements de poissons, de larves aquatiques et de toutes les cochonneries amenés par l'eau. Beaucoup de maladies, de bactéries sans compter les insectes qui vont se developper.

De plus économiquement la ville perd beaucoup. Plusieurs activités de financement des organismes locaux sont annulés faute de pouvoir avoir la cooperation des gens de la ville et de la police.

Plusieurs structures municipales sont endommagées, la piste cyclable, le parc urbain et on surveille un des ponts qui est juste déposé et non attaché....

Le calvaire est loin d'etre terminé....

lucide a écrit : [...]


Personne a perdu la vie mais beaucoup de vies sont perturbées a jamais.

L'aide monetaire est pour les residences principales seulement, alors plusieurs ont déja perdu leurs chalets.

De plus l'aide monetaire n'empechera pas plusieurs familles de devoir déclarer faillite.
Car le montant ne pourra couvrir leur hypotheque existante et tout les couts de demolition et décontamination donc encore moins de reconstruction. Ils vont se retrouver en logement a payer pour une maison qui n'auront plus sans voir le jour ou ils pourront s'en procurer une autre.

Deja plusieurs personnes sont en congé de maladie et d'autres sur l'adrenaline qui tomberont quand l'eau se resorbera. Parce que le calvaire est loin d'etre terminé....

Les terrains sont remplis d'excrements de poissons, de larves aquatiques et de toutes les cochonneries amenés par l'eau. Beaucoup de maladies, de bactéries sans compter les insectes qui vont se developper.

De plus économiquement la ville perd beaucoup. Plusieurs activités de financement des organismes locaux sont annulés faute de pouvoir avoir la cooperation des gens de la ville et de la police.

Plusieurs structures municipales sont endommagées, la piste cyclable, le parc urbain et on surveille un des ponts qui est juste déposé et non attaché....

Le calvaire est loin d'etre terminé....

voila De plus, plusieurs familles n'auront pas les moyens de payer et le logement et la maison qu'ils n'ont plus alors ce sera la faillite assurée.

Sans compter les risques d'épidémie parce que pour l'instant, ils n'ont ni eau potable ni égouts qui fonctionnent...Les maisons sont remplies de champignons, de coliformes etc...

Bref, une aide financière de 150 000$ quand tu n'as plus ni maison ni biens personnels, tu vas pas loin avec ça pour couvrir ton hypothèque existante, acheter tout ce dont on a besoin dans une maison en matière de meubles, vêtements, lingerie et reconstruire une maison

Annouk a écrit : [...]

voila De plus, plusieurs familles n'auront pas les moyens de payer et le logement et la maison qu'ils n'ont plus alors ce sera la faillite assurée.

Sans compter les risques d'épidémie parce que pour l'instant, ils n'ont ni eau potable ni égouts qui fonctionnent...Les maisons sont remplies de champignons, de coliformes etc...

Bref, une aide financière de 150 000$ quand tu n'as plus ni maison ni biens personnels, tu vas pas loin avec ça pour couvrir ton hypothèque existante, acheter tout ce dont on a besoin dans une maison en matière de meubles, vêtements, lingerie et reconstruire une maison

Et tout ca sous les yeux des camions militaires remplis de nos valeureux soldats assis dans leur truck et qui trouvent trop dégradants et pas dans leur job de pelleter du sable et nettoyer les terrains

lucide a écrit : [...]



Et tout ca sous les yeux des camions militaires remplis de nos valeureux soldats assis dans leur truck et qui trouvent trop dégradants et pas dans leur job de pelleter du sable et nettoyer les terrains

Et tout ça sous l'oeil d'une nouvelle député absente, d'un gouvernement Charest qui s'en fout et d'un gouvernement Harper qui boude parce que les Québécois ont pas voté du bon bord...

Je comprend les gens de l'endroit de se sentir seuls, abandonnés, sans ressources et sans personne vers qui se tourner

Annouk a écrit : [...]


Et tout ça sous l'oeil d'une nouvelle député absente, d'un gouvernement Charest qui s'en fout et d'un gouvernement Harper qui boude parce que les Québécois ont pas voté du bon bord...

Je comprend les gens de l'endroit de se sentir seuls, abandonnés, sans ressources et sans personne vers qui se tourner

C'est pas ici la nouvelle député... nous c'est un nouveau député NPD qui habite la ville de Saint Jean sur Richelieu et qui est passé voir les sinistrés la semaine passée, qui est présentement a Ottawa pour rencontrer Jack.

Quant au gouvernement Charest je pense qu'il fait son travail.... en fournissant les experts nécessaires Je suis pas au top des secrets des dieux mais je serai benevole coordonateur d'une équipe de bénévoles pour la corvée de nettoyage. C'est quand même une situation exceptionnelle dont personne ne pouvait prévoir, plusieurs personnes travaillent tres forts pour chercher des solutions pour maximiser les interventions...

C'est dans quelques semaines qu'on pourra voir l'efficacité de notre monde politique.....

lucide a écrit : [...]


Personne a perdu la vie mais beaucoup de vies sont perturbées a jamais.

L'aide monetaire est pour les residences principales seulement, alors plusieurs ont déja perdu leurs chalets.

De plus l'aide monetaire n'empechera pas plusieurs familles de devoir déclarer faillite.
Car le montant ne pourra couvrir leur hypotheque existante et tout les couts de demolition et décontamination donc encore moins de reconstruction. Ils vont se retrouver en logement a payer pour une maison qui n'auront plus sans voir le jour ou ils pourront s'en procurer une autre.

Deja plusieurs personnes sont en congé de maladie et d'autres sur l'adrenaline qui tomberont quand l'eau se resorbera. Parce que le calvaire est loin d'etre terminé....

Les terrains sont remplis d'excrements de poissons, de larves aquatiques et de toutes les cochonneries amenés par l'eau. Beaucoup de maladies, de bactéries sans compter les insectes qui vont se developper.

De plus économiquement la ville perd beaucoup. Plusieurs activités de financement des organismes locaux sont annulés faute de pouvoir avoir la cooperation des gens de la ville et de la police.

Plusieurs structures municipales sont endommagées, la piste cyclable, le parc urbain et on surveille un des ponts qui est juste déposé et non attaché....

Le calvaire est loin d'etre terminé....

y en a pas un recemment qui est deceder d'une attaque du coeur ou quelque chose du genre me semble a moins que je me trompe

rachel a écrit : [...]

y en a pas un recemment qui est deceder d'une attaque du coeur ou quelque chose du genre me semble a moins que je me trompe

J'ai pas entendu parler.... mais il est évident que c'est un stress énorme pour ces sinistrés

Voici quelques actions prises pour aider ces gens;

CAISSE POPULAIRE DESJARDINS:

Les Caisses Desjardins du Haut-Richelieu s’engagent envers leurs membres et employés sinistrés
Plusieurs mesures sont prévues par les Caisses Desjardins dont le report des versements (capital et intérêts) sur les prêts hypothécaires, sur les prêts personnels ainsi que sur les marges de crédit, pour une période pouvant aller jusqu’à 4 mois.

HYDRO QUEBEC:

Hydro-Québec proposera des mesures d’allégement exceptionnelles aux sinistrés de la crue du Richelieu et du lac Champlain, annonce le député Dave Turcottre dans un communiqué.

La société annulera les frais de rebranchement pour les travaux effectués par ses équipes chez ses clients dont le service a été interrompu dans le contexte de l’application des mesures d’urgence. Cependant, avant le rebranchement, les citoyens doivent faire inspecter leur installation par un maître électricien.

Hydro-Québec annulera les frais d’administration aux factures payées en retard par les clients sinistrés visés par l’arrêté ministériel. Elle suspend également les procédures d’interruption du service électrique liées à des dossiers de recouvrement pour l’année 2011 chez ses clients sinistrés. Enfin, elle fera preuve de flexibilité dans la prise d’ententes de paiement avec ses clients sinistrés qui se trouveraient dans l’incapacité de payer leur facture.

Le député Turcotte se réjouit de la décision d’Hydro-Québec. Au départ,il avait demandé un congé de paiement pour la période d’inondation. Le député observe que les sinistrés devront débourser des frais d’électricité supplémentaires en raison de l’utilisation des pompes. A son avis, ces frais devront être admissibles à l’aide financière en tant que mesure préventive couverte par le programme d’aide aux sinistrés.

- Don de 25,000$ du syndicat des métallos a la croix rouge pour les sinistrés

- Spectacle d'humour organisé par des humoristes de la région

AIDE DES VILLES ENVIRONNANTES:
Le ministre Lessard en appelle à la solidarité municipale
18 mai 2011 | Auteur: Gilles Bérubé | Rubrique: Actualité | Imprimer cet article

Le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, Laurent Lessard, en appelle à la solidarité des grandes villes pour supporter les petites municipalités aux prises avec la crue du Richelieu et du lac Champlain.

C’est ce qu’il a déclaré mercredi, en fin de journée, au terme d’une tournée des municipalités sinistrées. M. Lessard s’est dit impressionné par les mesures déployées par les municipalités, par la débrouillardise dont elles font preuve. Dans la journée, il était passé par Saint-Georges-de-Clarenceville, Lacolle, Saint-Paul-de-l’île-aux-Noix et Saint-Blaise-sur-Richelieu, avant de s’arrêter à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Mais après un mois de crise, les ressources des municipalités, surtout des municipalités rurales, sont à bout de souffle. Elles ont pu compter sur le support de municipalités voisines, notamment de la région de Napierville. Ce qui est maintenant préoccupant, selon le ministre, c’est le retour à la normale.

Tous les citoyens voudront tous réintégrer leur domicile en même temps. Pour les municipalités, la question qui se pose est de savoir si les infrastructures sont fonctionnelles et sécuritaires. Les chemins, les ponceaux, l’aqueduc, les égouts permettent-ils aux sinistrés de rentrer chez eux.

Une ville comme Saint-Jean-sur-Richelieu dispose de ressources internes pour évaluer l’état des infrastructures. Dans les municipalités rurales, ce n’est pas le cas, surtout qu’elles doivent continuer à gérer la crise. «Les dirigeants ont mille choses à penser», insiste le ministre. M. Lessard lance un appel aux grandes villes pour se jumeler avec des petites municipalités et leur offrir ce soutien technique. Mercredi, Montréal, Longueuil, Sherbrooke, Laval et Brossard avaient répondu favorablement.

Le ministre souhaite que d’autres joignent le mouvement de solidarité. Leurs dirigeants trouveront les coordonnées nécessaires sur le site Internet du ministère. Il s’agit de prêter des ressources comme des ingénieurs et d’autres experts pour évaluer les infrastructures et les remettre en marche. Vendredi, une rencontre doit permettre d’établir les besoins et de coordonner les interventions.

En point de presse, l’épineuse question de la disposition des sacs de sable a été soulevée. Les villes pourraient-elles prêter des cols bleus pour l’opération de ramassage? Pour l’heure, ce n’est pas l’urgence. Selon le ministre, il faut s’assurer d’envoyer les bonnes ressources aux bonnes places au bon moment.

Par ailleurs, le ministre est conscient que les municipalités font face à des coûts exceptionnels pour gérer la crise. Il est aussi conscient qu’elles en ont sans doute pour des mois à éponger des dépenses qui résulteront de la «grande crue». Il s’est gardé de s’engager sur une aide bonifiée, mais ne l’a pas écartée non plus. Il y a deux semaines, le premier ministre Jean Charest a promis de faire preuve d’ouverture à ce propos.

lucide a écrit : [...]



J'ai pas entendu parler.... mais il est évident que c'est un stress énorme pour ces sinistrés

Me semble parce-que quand j'ai entendu la nouvelle a LCN je crois je me suis dit "ah non y commence a y avoir des morts "

lucide a écrit : [...]



Et tout ca sous les yeux des camions militaires remplis de nos valeureux soldats assis dans leur truck et qui trouvent trop dégradants et pas dans leur job de pelleter du sable et nettoyer les terrains

Faudrait pas exagérer, ce ne sont pas les soldats qui décident de leur assignation mais leur boss soit le gouvernement et le boss suprême, le premier ministre. Tu présentes ca comme s'ils avaient dédain d'aider alors qu'ils font ce genre de boulot partout où ils sont assignés la plupart du temps et avec beaucoup de dévouement. Alors s'il y a des gens à blâmer et à critiquer présentement ce sont nos élus.

Malike a écrit : [...]


Faudrait pas exagérer, ce ne sont pas les soldats qui décident de leur assignation mais leur boss soit le gouvernement et le boss suprême, le premier ministre. Tu présentes ca comme s'ils avaient dédain d'aider alors qu'ils font ce genre de boulot partout où ils sont assignés la plupart du temps et avec beaucoup de dévouement. Alors s'il y a des gens à blâmer et à critiquer présentement ce sont nos élus.

Je suis désolée peu importe ce que m'aurait dit mon boss .... je resterais pas assis des journées de temps 4 dans un camion a jaser, a coté de gens qui ont de l'eau jusqu'au genoux et les pieds dans marde en leur repondant que ce n'est pas leur job de les aider.

Ils sont quand même payer au frais de ces mêmes contribuables.

Publié le 25 mai 2011 à 06h46 | Mis à jour à 06h46
Sauver les meubles
Patrick Lagacé
La Presse

(Saint-Blaise) C'est bizarre de marcher en «bottes à cuisses», ces culottes imperméables à bottes intégrées. Vous sentez la pression, la froideur de l'eau. Et de l'eau, sur la 41e Avenue, à Saint-Blaise, ce n'est pas ce qui manque. J'en avais aux genoux.

Cette rue, Stéphane Lessard y a passé les 24 premières années de sa vie, avec son père Lucien et sa mère Jacqueline. La maison de ses parents, qu'il appelle «son père» et «sa mère», comme dans le temps du noir et blanc, c'est aussi, dans ses tripes, la sienne.

«Il va falloir mettre le bull dedans», constate Stéphane, 44 ans, qui s'y connaît: il travaille dans la construction.

Stéphane entre dans la maison où il a grandi par la fenêtre, m'ouvre la porte. La lumière de la lampe de poche montre les efforts frénétiques faits par Stéphane, après Pâques, pour sauver les meubles, littéralement.

«On a chimé tout ce qu'on pouvait», dit-il, sans avoir à m'expliquer ce que «chimer» signifie: tout, absolument tout le mobilier a été monté sur des pilotis de fortune. L'opération a fonctionné: les beaux meubles de Jacqueline sont rescapés.

La maison des Lessard, elle, est une perte totale. Un classique, ici, en Montérégie, sur les bords et parfois pas tellement sur les bords de la rivière Richelieu et de la baie Missisquoi, dans les pires inondations de mémoire d'homme.

* * *

Les gens ont la mèche courte. Un mois à se battre contre l'eau: ça tue.

Rue McKimmie, à Venise-en-Québec, le pick-up de Daniel Lefebvre roule dans deux pieds d'eau. Nous suivons une loutre ou un castor quand, au loin, je vois un type qui sort de sa maison. Il gesticule en regardant le véhicule de Daniel, qui baisse sa fenêtre... Pour entendre le type l'engueuler.

«Les gens sont stressés, dit Daniel. Les voitures font des vagues, qui viennent frapper leurs maisons. C'est pour ça que je roule lentement...»

Résister à l'assaut de l'eau. C'est, depuis un mois, le quotidien de milliers de Montérégiens. On bâtit des digues, à coups de sacs de sable. On installe des pompes. On croise les doigts. On espère que l'eau ne percera pas les défenses.

* * *

Le plus dur, c'est le niaisage, vous diront les sinistrés. Voir clair dans les programmes d'indemnisation gouvernementaux. Obtenir des réponses précises de la mairie locale. Ou gérer l'absurde, comme Yves Benoit et Joanne Daigle, propriétaires d'une petite résidence pour retraités, à Venise-en-Québec...

Imaginez: leur entreprise est assurée contre les inondations. La manne! Sauf que non: l'assureur ne couvre pas les premiers 25 000$ de dommages. Ce n'est pas ce à quoi ils pensaient, depuis trois semaines, en montant des digues, même la nuit, pour protéger le bâtiment.

Sauf qu'il n'y a pas eu de dommages. Les défenses ont résisté. Mais il y a eu des coûts. Comme le déménagement, à l'hôtel, pendant une semaine, de six vieux dont ils s'occupent. Comme le matériel pour faire des digues.

Pas une cenne pour ça. Parce qu'il n'y a pas de dommages!

Vous comprenez? En «sauvant» leur immeuble de l'assaut des flots, Yves et Joanne ont probablement fait épargner des dizaines de milliers de dollars à leur assureur. Qui les remercie en leur donnant exactement zéro dollar, la belle crosse classique de l'assurance...

Stéphane, lui, préfère voir le beau côté des choses. Oui, il y a des ratés dans le système, dit-il. Oui, l'armée aurait pu être mieux aiguillée. Mais 72 heures après en avoir fait la demande, son père Lucien avait reçu une avance de 11 000$ de l'État, en vue de dépenses à venir, dans la maison.

«C'est excellent en Saint-Crime!» s'exclame-t-il.

En revenant vers le camion de Stéphane, de l'eau aux chevilles, Stéphane me racontait ses dernières semaines, tous les coups de pouce qu'il a donnés à ses parents, à leurs voisins, en bottes à cuisses, pour sauver les meubles quand ce n'était pas carrément des maisons.

Je me suis pris à penser que, dans ce désastre un peu oublié - pourquoi, au fait? - des inondations du printemps 2011, Stéphane Lessard incarne un autre classique: celui du fils, de la voisine, du cousin, de l'ami (e) qui débarque, quand tout va mal, quand tout va très, très mal, pour vous donner le coup de main qui vous redonne foi en la nature humaine...

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

J'ai vécu le verglas (tout comme ces gens d'ailleurs qui faisaient parti du triangle infernal), mais je pense que ce que ces gens vivent est de loin pire que ce que l'on a vécu.

Et je n'ai pas connu le verglas en pleine ville mais plutôt à flanc de montagne avec génératrice et bois en masse pour alimenter le foyer du rez-de chausé et la fournaise du sous-sol. Ça semblait plus dur pour les gens de la ville, surtout à St-Hyacinthe où ils semblaient plutôt désorganisés.

Mais se battre jour après jour contre l'eau pour ''sauver les meubles'', ça doit épuiser pas pour rire et je compatis profondément avec ces gens.

Red K a écrit : J'ai vécu le verglas (tout comme ces gens d'ailleurs qui faisaient parti du triangle infernal), mais je pense que ce que ces gens vivent est de loin pire que ce que l'on a vécu.

Et je n'ai pas connu le verglas en pleine ville mais plutôt à flanc de montagne avec génératrice et bois en masse pour alimenter le foyer du rez-de chausé et la fournaise du sous-sol. Ça semblait plus dur pour les gens de la ville, surtout à St-Hyacinthe où ils semblaient plutôt désorganisés.

Mais se battre jour après jour contre l'eau pour ''sauver les meubles'', ça doit épuiser pas pour rire et je compatis profondément avec ces gens.

Effectivement ... parce qu'apres le verglas nos maisons et nos meubles étaient encore la en bon état...... du nettoyage de murs , un peu de bouffe perdu ....

lucide a écrit : [...]



Je suis désolée peu importe ce que m'aurait dit mon boss .... je resterais pas assis des journées de temps 4 dans un camion a jaser, a coté de gens qui ont de l'eau jusqu'au genoux et les pieds dans marde en leur repondant que ce n'est pas leur job de les aider.

Ils sont quand même payer au frais de ces mêmes contribuables.

Ce ne sont pas des initiatives qui seraient acceptées dans le milieu militaire, ils sont entraînés à obéir pas à braver l'autorité, dans bien des contextes ca pourrait avoir de graves conséquences, des pertes de vie même. Je ne vois pas pourquoi ce serait eux qui porteraient l'odieux et seraient méprisés alors que ce sont les dirigeants, notre brave Premier Ministre en tête, qui donnent les ordres et les empêchent d'agir.

Malike a écrit : [...]


Ce ne sont pas des initiatives qui seraient acceptées dans le milieu militaire, ils sont entraînés à obéir pas à braver l'autorité, dans bien des contextes ca pourrait avoir de graves conséquences, des pertes de vie même. Je ne vois pas pourquoi ce serait eux qui porteraient l'odieux et seraient méprisés alors que ce sont les dirigeants, notre brave Premier Ministre en tête, qui donnent les ordres et les empêchent d'agir.

C'est pas parce que tu es dans l'armée que tu dois etre dénué de jugement ... tout au contraire. ILs doivent avoir tout recu les memes consignes quand mëme. Ils ont été en appelés en renfort pour aide aux sinistrés.

Il y a des équipes qui se présentent et se balladent pour verifier que tout va bien et qui revelent leurs manches et qui aident les riverains a isoler les maisons avec les sacs de sable. Et il y a une bonne gang qui se stationne au coin des rues et qui font rien en attendant que les sinistres se rendent a eux pour demander de l'aide et qui considerent que c'est pas leur job d'aller au devant.

Ou il y a divergence c'est dans la future corvée de nettoyage...

lucide a écrit : [...]


C'est pas parce que tu es dans l'armée que tu dois etre dénué de jugement ... tout au contraire. ILs doivent avoir tout recu les memes consignes quand mëme. Ils ont été en appelés en renfort pour aide aux sinistrés.

Il y a des équipes qui se présentent et se balladent pour verifier que tout va bien et qui revelent leurs manches et qui aident les riverains a isoler les maisons avec les sacs de sable. Et il y a une bonne gang qui se stationne au coin des rues et qui font rien en attendant que les sinistres se rendent a eux pour demander de l'aide et qui considerent que c'est pas leur job d'aller au devant.

Ou il y a divergence c'est dans la future corvée de nettoyage...

L'Armée c'est l'Armée. Ils obéissent aux ordres de leurs Supérieurs seulement. Ils ne peuvent pas prendre d'initiatives personnelles et on ne peut pas leur en vouloir de ne pas le faire. Ce ne sont pas eux le problème, je pense qu'il se situe beaucoup plus à un autre niveau.