«On prend toujours un train pour la vie».
Modérateur : Elise-Gisèle
-
- Caïd de la Causette
- Messages : 649
- Inscription : lun. avr. 13, 2009 1:34 pm
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
j'admire le courage de cette femme.....une femme exemplaire.....
- geneviève-2
- Immortel du Domaine
- Messages : 13820
- Inscription : jeu. août 25, 2005 12:00 am
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Moi je l'écoute pauvre Isabelle Gaston:( .
Au début ils ont montré des photos des enfants 2 beaux enfants qui on connue une fin de vie écoeurante,dégeulasse.
Au début ils ont montré des photos des enfants 2 beaux enfants qui on connue une fin de vie écoeurante,dégeulasse.
Dernière modification par geneviève-2 le dim. juil. 10, 2011 11:10 pm, modifié 1 fois.
Je ne reçois pas les messages éclairs
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Cest vraiment triste
elle est vraiment forte cette femme je lui leve mon chapeau



elle est vraiment forte cette femme je lui leve mon chapeau


Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Bon Dieu....Je ne sais pas comment cette femme fait pour porter ce fardeau..juste à l'écouter j'ai les trips qui me font mal...cette femme ne connaitra jamais pire douleur,toute lumière est eteinte dans ces yeux
-
- Caïd de la Causette
- Messages : 649
- Inscription : lun. avr. 13, 2009 1:34 pm
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
pour moi,cette entrevue,d'une part,c'est absolument triste mais d'une autre part,elle transmet tellement de force et d'espoir que ça va me rester graver dans la mémoire tout le temps.....wowww quelle femme.....
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Quand jpense que ce pourri s'en est sortis 

-
- Caïd de la Causette
- Messages : 649
- Inscription : lun. avr. 13, 2009 1:34 pm
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
oui mais moi je crois bcp au karma...la vie va se charger de lui ....comment.....je c pas mais la vie va s'en chargerlagunna a écrit : Quand jpense que ce pourri s'en est sortis
-
- Caïd de la Causette
- Messages : 649
- Inscription : lun. avr. 13, 2009 1:34 pm
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
je lui en souhaite un autre enfant....cet enfant aura une mère merveilleuse......
- geneviève-2
- Immortel du Domaine
- Messages : 13820
- Inscription : jeu. août 25, 2005 12:00 am
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Moi aussi je lui souhaite d'avoir d'autres enfants.
Je ne reçois pas les messages éclairs
- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
- Messages : 11649
- Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Quelle belle entrevue, malgré le sujet qu'on y abordait ... j'ai trouvé Joselito très respectueux de sa douleur, que ses questions étaient de bon goût. J'ai trouvé que cette femme s'est exprimé avec sincérité, ce qui me rend encore plus outrée de ce qui a pu être dit à son sujet au cours du procès (sur son infidélité ou sur ses compétences de mère). Visiblement (et malheureusement) la suite lui a donné raison de tromper son conjoint, car entre un homme qui gère l'échec en assassinant tes enfants et celui qui accepte de te prendre dans sa vie malgré le deuil, je vois qui ressent l'amour le plus intense et le plus sincère. Je ne sais pas si ils sont encore ensemble aujourd'hui, je ne me suis pas arrêtée sur ce détail en suivantl e procès. Je lui souhaite néanmoins cet enfant, ou ces enfants, qu'elle désire. Ils ne remplaceront jamais ceux qu'elle a perdus, mais ils seront une victoire sur son tortionnaire.
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Contrairement à toi, je suis loin de penser qu'il s'en est sorti malgré ce verdict oh que non! Que ce soit la prison ou l'institut psychiâtrique, il ne sera pas libre de sitôt.lagunna a écrit : Quand jpense que ce pourri s'en est sortis
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
J'approuve à 100%MsPontchartrain a écrit : Quelle belle entrevue, malgré le sujet qu'on y abordait ... j'ai trouvé Joselito très respectueux de sa douleur, que ses questions étaient de bon goût. J'ai trouvé que cette femme s'est exprimé avec sincérité, ce qui me rend encore plus outrée de ce qui a pu être dit à son sujet au cours du procès (sur son infidélité ou sur ses compétences de mère). Visiblement (et malheureusement) la suite lui a donné raison de tromper son conjoint, car entre un homme qui gère l'échec en assassinant tes enfants et celui qui accepte de te prendre dans sa vie malgré le deuil, je vois qui ressent l'amour le plus intense et le plus sincère. Je ne sais pas si ils sont encore ensemble aujourd'hui, je ne me suis pas arrêtée sur ce détail en suivantl e procès. Je lui souhaite néanmoins cet enfant, ou ces enfants, qu'elle désire. Ils ne remplaceront jamais ceux qu'elle a perdus, mais ils seront une victoire sur son tortionnaire.



Quatre choses que l'on ne peut reprendre:
Une pierre ..... après qu'on l'ait lancée. Une parole .... une fois qu'elle est prononcée.
Une occasion ..... après qu'on l'ait ratée. Le temps ..... une fois écoulé.
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Publié le 11 juillet 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Isabelle Gaston: «Ce qui m'aide dans mon deuil, ce sont mes enfants»
Pierre-André Normandin
La Presse

«Ce qui m'aide dans mon deuil, ce sont mes enfants.» L'ex-cardiologue Guy Turcotte a peut-être tué ses deux enfants le 20 février 2009, mais son ex-conjointe Isabelle Gaston tâche de garder en vie leur souvenir pour l'aider à traverser cette épreuve.
Le verdict tombé la semaine dernière dans le procès de Guy Turcotte, déclaré criminellement non responsable, Radio-Canada a diffusé hier soir l'entrevue que son ex-femme a accordée à l'animateur Josélito Michaud, de l'émission On prend toujours un train pour la vie, un an et demi après le drame, le 17 août 2010. «Il n'a pas réussi à tuer ma capacité de vouloir honorer mes enfants, honorer la vie que j'ai», a confié Isabelle Gaston, le ton posé pendant l'heure que dure son témoignage, en maîtrisant ses émotions malgré quelques trémolos dans la voix.
Urgentologue de profession, la femme a raconté la douleur insoutenable de savoir que ses enfants avaient été poignardés à de multiples reprises. Pour le deuil, elle a dit avoir été en quelque sorte préparée, ayant déjà perdu son père à 13 ans, un frère, une bonne amie au secondaire et un précédent conjoint dans un accident de voiture. «Je suis probablement celle qui a le plus de gens qui l'attendent pour son âge», a-t-elle laissé tomber.
Isabelle Gaston a dit être prête à avoir un autre enfant, mais elle a assuré ne pas vouloir remplacer ou oublier Anne-Sophie et Olivier, qui sont morts à 3 et 5 ans. Elle continue ainsi à souligner leur anniversaire, réalisant notamment un saut en parachute, déguisée en Spiderman, pour la fête de son garçon.
Isabelle Gaston a expliqué ne pas vouloir vendre sa maison ou des objets ayant appartenu à ses enfants pour l'aider à se souvenir d'eux. «Ce n'est pas la table qui me manque, mais le repas que je prenais avec mes enfants. Ce n'est pas la piscine qui va me manquer, c'est le jeu que je jouais dans la piscine. Mon cerveau a plus de facilité à se remémorer les bons moments que j'ai eus avec mes enfants en restant dans ma maison que le contraire.»
La femme a confié avoir ressenti de la culpabilité au lendemain du meurtre de ses deux bambins. «Je pensais sincèrement que ça serait un très grand ami. Je m'en veux d'avoir pensé que notre séparation se passerait à la Walt Disney», a-t-elle dit en référence à Guy Turcotte.
En une heure d'entrevue, Isabelle Gaston ne mentionne pas une fois le nom de son ex-conjoint, parlant de «lui» ou du «père». «Je conçois mal que les mains de la personne qui doit sauver des vies en enlèvent deux gratuitement.»
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... nfants.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Isabelle Gaston: «Ce qui m'aide dans mon deuil, ce sont mes enfants»
Pierre-André Normandin
La Presse

«Ce qui m'aide dans mon deuil, ce sont mes enfants.» L'ex-cardiologue Guy Turcotte a peut-être tué ses deux enfants le 20 février 2009, mais son ex-conjointe Isabelle Gaston tâche de garder en vie leur souvenir pour l'aider à traverser cette épreuve.
Le verdict tombé la semaine dernière dans le procès de Guy Turcotte, déclaré criminellement non responsable, Radio-Canada a diffusé hier soir l'entrevue que son ex-femme a accordée à l'animateur Josélito Michaud, de l'émission On prend toujours un train pour la vie, un an et demi après le drame, le 17 août 2010. «Il n'a pas réussi à tuer ma capacité de vouloir honorer mes enfants, honorer la vie que j'ai», a confié Isabelle Gaston, le ton posé pendant l'heure que dure son témoignage, en maîtrisant ses émotions malgré quelques trémolos dans la voix.
Urgentologue de profession, la femme a raconté la douleur insoutenable de savoir que ses enfants avaient été poignardés à de multiples reprises. Pour le deuil, elle a dit avoir été en quelque sorte préparée, ayant déjà perdu son père à 13 ans, un frère, une bonne amie au secondaire et un précédent conjoint dans un accident de voiture. «Je suis probablement celle qui a le plus de gens qui l'attendent pour son âge», a-t-elle laissé tomber.
Isabelle Gaston a dit être prête à avoir un autre enfant, mais elle a assuré ne pas vouloir remplacer ou oublier Anne-Sophie et Olivier, qui sont morts à 3 et 5 ans. Elle continue ainsi à souligner leur anniversaire, réalisant notamment un saut en parachute, déguisée en Spiderman, pour la fête de son garçon.
Isabelle Gaston a expliqué ne pas vouloir vendre sa maison ou des objets ayant appartenu à ses enfants pour l'aider à se souvenir d'eux. «Ce n'est pas la table qui me manque, mais le repas que je prenais avec mes enfants. Ce n'est pas la piscine qui va me manquer, c'est le jeu que je jouais dans la piscine. Mon cerveau a plus de facilité à se remémorer les bons moments que j'ai eus avec mes enfants en restant dans ma maison que le contraire.»
La femme a confié avoir ressenti de la culpabilité au lendemain du meurtre de ses deux bambins. «Je pensais sincèrement que ça serait un très grand ami. Je m'en veux d'avoir pensé que notre séparation se passerait à la Walt Disney», a-t-elle dit en référence à Guy Turcotte.
En une heure d'entrevue, Isabelle Gaston ne mentionne pas une fois le nom de son ex-conjoint, parlant de «lui» ou du «père». «Je conçois mal que les mains de la personne qui doit sauver des vies en enlèvent deux gratuitement.»
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... nfants.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Isabelle Gaston
Des confidences troublantes
Agnès Gaudet
Le Journal de Montréal
11/07/2011 06h28
Malgré la souffrance qui l'affligeait, Isabelle Gaston, la mère d'Olivier et Anne-Sophie, assassinés par leur père Guy Turcotte, s'est confiée à bord du train de Josélito Michaud, un an et demi après le drame. L'émotion à fleur de peau, retenant ses larmes, elle a ouvert son coeur à l'animateur.
Dans le cadre de son émission On prend toujours un train pour la vie, Josélito Michaud s'est longuement entretenu avec Isabelle Gaston. L'entretien a eu lieu il y a un an, c'est-à-dire un an et demi après la tragédie de février 2009.
L'émission était présentée hier soir à Radio-Canada. On y découvre une mère meurtrie, encore sous le choc. Elle y explique sa descente aux enfers, la profonde souffrance qui l'habitera pour toujours et le chemin emprunté pour tenter de s'en sortir.
Partager avec le public
Josélito Michaud ne donnera pas d'entrevue sur le sujet. L'animateur ne veut surtout pas que les gens croient qu'il tente de tirer profit de cette tragédie hypermédiatisée. S'il diffuse l'émission maintenant, c'est qu'il n'avait d'autre choix que d'attendre l'issue du procès avant de procéder.
Ayant suivi le procès et pris connaissance du verdict de Guy Turcotte, reconnu non criminellement responsable du meurtre de ses enfants, pour cause de troubles mentaux, Josélito Michaud a réécouté son entrevue avec Isabelle Gaston et retravaillé son montage jusqu'à hier, veille de la diffusion, afin d'en faire l'émission la plus adéquate possible.
Ce que Josélito veut avant tout, c'est partager avec le public l'épreuve que cette mère a vécue, alors qu'elle apprenait, le 22 février 2009, que son ex-conjoint, Guy Turcotte, venait d'assassiner leurs deux enfants, Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans et montrer comment elle a pu survivre à un tel drame.
* * *
«Cette journée-là, le 22 février, la Isabelle Gaston qui existait est morte. Vraiment. Je n'existe plus comme j'existais avant, comme mère, comme personne. Je me suis posé beaucoup la question: Pourquoi je continue ? Quand j'ai appris que mes enfants sont décédés, par le policier au téléphone, j'ai crié. J'ai perdu la voix. Après, je me suis un peu remontée et je me suis dit, 'faut que j'aille bercer mes enfants'.»
«Après, y'a tout un processus qui passe, mais y'a un moment où tu te dis, «je suis morte». J'existe plus. Mes enfants sont partis. Entre le lever du jour et le coucher du soleil, ma vie a complètement changé. Je ne le réalise pas encore, je suis encore à l'état de choc. On est à l'heure de la télé-réalité et je dis: okay, l'émission sur le deuil, c'est fini. Sortez mes enfants (...)»
«Je suis dans une autre dimension au niveau de mon cerveau. Je suis obligée de me protéger et d'arrêter de penser à cette journée-là (...) Cette journée-là, il faut que je la mette en boîte et que j'essaie de laisser la porte fermée, le plus que je peux. J'ai à combattre ces images-là, de mes enfants (...)»
«Ça n'a pas pris de temps de me dire: mais mon dieu, c'est à moi que ça arrive. Ce sont mes enfants qui sont sur le journal. Moi qui ai toujours eu une vie relativement rangée, que là, mes enfants ont été assassinés.»
«J'ai perdu beaucoup de gens dans ma vie et je commence à trouver... Aujourd'hui, je vois que ces morts-là m'ont préparé à ce que je viens de vivre. (...) J'aurais préféré qu'il m'enlève la vie à moi. J'aurais réellement préféré partir avec eux.»
«Honnêtement, ce qu'on peut me souhaiter -une vie heureuse bien sûr-mais je supplie la vie de venir me chercher et laisser une mère vivre. Je donnerais ma santé, je me couperais les deux bras, on pourrait me torturer pour avoir mes enfants, ne serait-ce que juste un regard à travers la fenêtre.»
«Dans le processus où j'essaie de guérir, j'essais de me dire, «au lieu de malchance de les avoir perdus, j'ai de la chance de les avoir connus». C'est la même situation, mais vu différemment (...)»
«Si on venait avec une boule de cristal et qu'on me disait: Isabelle, Olivier je vais te l'envoyer pour 5 1/2 ans et Anne-Sophie, je vais te l'envoyer pour 3 ans, est-ce que tu les prends ? Je dirais oui.»
«Je sais que je vais devoir apprendre à vivre avec cette souffrance-là. J'ai une boule ici (elle porte le poing à son estomac), des émotions sont ici. J'ai eu de la difficulté à prendre un grand souffle pendant plus d'une année. Je n'ai pas été capable de respirer pendant plus d'une année. Puis, j'attendais de ne plus souffrir pour avancer, mais cette souffrance-là va faire partie de moi pour toujours.»
«Donc, j'ai cette frustration-là de voir des enfants malades. Je deviens très fâchée et je me dis: moi mes enfants étaient pas malades. (...) Je ne comprends pas ( ...)»
«Je dirais que comme en salle de réanimation, quand y'a pas de pouls pendant trente minutes et que tout à coup quelqu'un cri: «Y'a un pouls!» Moi, je suis cette personne-là, (dont le pouls s'est arrêté). Mon pouls est faible, mais il n'a pas réussi à tuer ma capacité de vouloir honorer mes enfants, de vouloir honorer la vie que j'ai. »
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 62800.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Des confidences troublantes
Agnès Gaudet
Le Journal de Montréal
11/07/2011 06h28
Malgré la souffrance qui l'affligeait, Isabelle Gaston, la mère d'Olivier et Anne-Sophie, assassinés par leur père Guy Turcotte, s'est confiée à bord du train de Josélito Michaud, un an et demi après le drame. L'émotion à fleur de peau, retenant ses larmes, elle a ouvert son coeur à l'animateur.
Dans le cadre de son émission On prend toujours un train pour la vie, Josélito Michaud s'est longuement entretenu avec Isabelle Gaston. L'entretien a eu lieu il y a un an, c'est-à-dire un an et demi après la tragédie de février 2009.
L'émission était présentée hier soir à Radio-Canada. On y découvre une mère meurtrie, encore sous le choc. Elle y explique sa descente aux enfers, la profonde souffrance qui l'habitera pour toujours et le chemin emprunté pour tenter de s'en sortir.
Partager avec le public
Josélito Michaud ne donnera pas d'entrevue sur le sujet. L'animateur ne veut surtout pas que les gens croient qu'il tente de tirer profit de cette tragédie hypermédiatisée. S'il diffuse l'émission maintenant, c'est qu'il n'avait d'autre choix que d'attendre l'issue du procès avant de procéder.
Ayant suivi le procès et pris connaissance du verdict de Guy Turcotte, reconnu non criminellement responsable du meurtre de ses enfants, pour cause de troubles mentaux, Josélito Michaud a réécouté son entrevue avec Isabelle Gaston et retravaillé son montage jusqu'à hier, veille de la diffusion, afin d'en faire l'émission la plus adéquate possible.
Ce que Josélito veut avant tout, c'est partager avec le public l'épreuve que cette mère a vécue, alors qu'elle apprenait, le 22 février 2009, que son ex-conjoint, Guy Turcotte, venait d'assassiner leurs deux enfants, Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans et montrer comment elle a pu survivre à un tel drame.
* * *
«Cette journée-là, le 22 février, la Isabelle Gaston qui existait est morte. Vraiment. Je n'existe plus comme j'existais avant, comme mère, comme personne. Je me suis posé beaucoup la question: Pourquoi je continue ? Quand j'ai appris que mes enfants sont décédés, par le policier au téléphone, j'ai crié. J'ai perdu la voix. Après, je me suis un peu remontée et je me suis dit, 'faut que j'aille bercer mes enfants'.»
«Après, y'a tout un processus qui passe, mais y'a un moment où tu te dis, «je suis morte». J'existe plus. Mes enfants sont partis. Entre le lever du jour et le coucher du soleil, ma vie a complètement changé. Je ne le réalise pas encore, je suis encore à l'état de choc. On est à l'heure de la télé-réalité et je dis: okay, l'émission sur le deuil, c'est fini. Sortez mes enfants (...)»
«Je suis dans une autre dimension au niveau de mon cerveau. Je suis obligée de me protéger et d'arrêter de penser à cette journée-là (...) Cette journée-là, il faut que je la mette en boîte et que j'essaie de laisser la porte fermée, le plus que je peux. J'ai à combattre ces images-là, de mes enfants (...)»
«Ça n'a pas pris de temps de me dire: mais mon dieu, c'est à moi que ça arrive. Ce sont mes enfants qui sont sur le journal. Moi qui ai toujours eu une vie relativement rangée, que là, mes enfants ont été assassinés.»
«J'ai perdu beaucoup de gens dans ma vie et je commence à trouver... Aujourd'hui, je vois que ces morts-là m'ont préparé à ce que je viens de vivre. (...) J'aurais préféré qu'il m'enlève la vie à moi. J'aurais réellement préféré partir avec eux.»
«Honnêtement, ce qu'on peut me souhaiter -une vie heureuse bien sûr-mais je supplie la vie de venir me chercher et laisser une mère vivre. Je donnerais ma santé, je me couperais les deux bras, on pourrait me torturer pour avoir mes enfants, ne serait-ce que juste un regard à travers la fenêtre.»
«Dans le processus où j'essaie de guérir, j'essais de me dire, «au lieu de malchance de les avoir perdus, j'ai de la chance de les avoir connus». C'est la même situation, mais vu différemment (...)»
«Si on venait avec une boule de cristal et qu'on me disait: Isabelle, Olivier je vais te l'envoyer pour 5 1/2 ans et Anne-Sophie, je vais te l'envoyer pour 3 ans, est-ce que tu les prends ? Je dirais oui.»
«Je sais que je vais devoir apprendre à vivre avec cette souffrance-là. J'ai une boule ici (elle porte le poing à son estomac), des émotions sont ici. J'ai eu de la difficulté à prendre un grand souffle pendant plus d'une année. Je n'ai pas été capable de respirer pendant plus d'une année. Puis, j'attendais de ne plus souffrir pour avancer, mais cette souffrance-là va faire partie de moi pour toujours.»
«Donc, j'ai cette frustration-là de voir des enfants malades. Je deviens très fâchée et je me dis: moi mes enfants étaient pas malades. (...) Je ne comprends pas ( ...)»
«Je dirais que comme en salle de réanimation, quand y'a pas de pouls pendant trente minutes et que tout à coup quelqu'un cri: «Y'a un pouls!» Moi, je suis cette personne-là, (dont le pouls s'est arrêté). Mon pouls est faible, mais il n'a pas réussi à tuer ma capacité de vouloir honorer mes enfants, de vouloir honorer la vie que j'ai. »
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 62800.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
À bord du train, Isabelle Gaston se confie à Josélito en revenant sur les événements tragiques de l'assassinat de ses deux enfants par son ex-conjoint Guy Turcotte. La souffrance est poignante, la culpabilité grande, mais Isabelle Gaston, rationnelle et cartésienne, reste en vie avant tout pour honorer ses enfants. Cette entrevue a été réalisée avant la tombée du verdict. Turcotte a été jugé non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux. Un verdict auquel elle ne s'attendait pas, mais sur lequel, comme elle l'a mentionné à la sortie du procès, ne repose pas son bonheur.
Entrevue du dimanche 10 juillet 2011
Isabelle Gaston : surmonter l'insurmontable
http://www.radio-canada.ca/emissions/on ... Doc=162717" onclick="window.open(this.href);return false;
Entrevue du dimanche 10 juillet 2011
Isabelle Gaston : surmonter l'insurmontable
http://www.radio-canada.ca/emissions/on ... Doc=162717" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
J'ai trouvé Isabelle Gaston très inspirante. Malgré toutes les épreuveS extrêmement difficiles qu'elle a vécues, on sentait son désir de se reconstruire du mieux qu'elle peut. J'espère tellement que l'issue du procès ne la fera pas trop reculer, car dans son cas chaque pas est précieux.
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Elle est, pour moi, emprisonnée à vie, dans son coeur et dans sa tête. Une sentence pire pour elle. Je ne sais pas comment elle pourra réapprendre à vivre tout juste à survivre. Toutes mes pensées vont vers cette femme qui vit un enfer depuis l'assassinat de ses deux petits anges.
Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
joanna a écrit : [...]
Contrairement à toi, je suis loin de penser qu'il s'en est sorti malgré ce verdict oh que non! Que ce soit la prison ou l'institut psychiâtrique, il ne sera pas libre de sitôt.

Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Elle a perdue son père, un frère, sa meilleure amie, un conjoint ET ses deux enfants
Je n'aurais jamais survécu à tous ces deuils


Je n'aurais jamais survécu à tous ces deuils

Re: «On prend toujours un train pour la vie» est de retour.
Je l'ai écouté finalement sur le web...Belle rencontre...
Je l'ai trouvé forte à ce moment là...Mais, je doute que si aujourd'hui elle refaisait le trajet avec Josélito, qu'elle ait encore cette même persévérance en la vie et la force de la traverser...L'amertume du verdict se ferait bien plus sentir.
Je lui souhaite vraiment un autre enfant, non pas pour combler un vide...mais pouvoir aimer à nouveau autrement...
Je l'ai trouvé forte à ce moment là...Mais, je doute que si aujourd'hui elle refaisait le trajet avec Josélito, qu'elle ait encore cette même persévérance en la vie et la force de la traverser...L'amertume du verdict se ferait bien plus sentir.
Je lui souhaite vraiment un autre enfant, non pas pour combler un vide...mais pouvoir aimer à nouveau autrement...