Choix d'un chef PQ Prise 3
NetRoll a écritJ'ai pas trouvé que Legendre a perdu des points, au contraire, c'est le seul qui n'a pas parlé par-dessus un autre pendant la discussion.
Non il n'a perdu aucuns points, mais je ne crois pas qu'il en a gagné non plus.. Le but de Legendre est de se faire connaître, faudrait qu'il prenne plus sa place
En passant Solange Charest, la députée de Rimouski, a officiellement donné son appui à Legendre aujourd'hui
Non il n'a perdu aucuns points, mais je ne crois pas qu'il en a gagné non plus.. Le but de Legendre est de se faire connaître, faudrait qu'il prenne plus sa place
En passant Solange Charest, la députée de Rimouski, a officiellement donné son appui à Legendre aujourd'hui
NetRoll a écritJ'ai pas trouvé que Legendre a perdu des points, au contraire, c'est le seul qui n'a pas parlé par-dessus un autre pendant la discussion.
Moi j,ai trouvé qu,il forçait pas mal au point de vue image....le teint jaune de Guy bertrand, ça va pas trop bien...il me fait l'impression de la société de loisir..c,est vrai qu'il n,a pas interrompu les autres mais il n,a pas non plus démontré de qualité de bataillant.......un peu trop relax....je sais pas......trop mou un peu.....
Moi j,ai trouvé qu,il forçait pas mal au point de vue image....le teint jaune de Guy bertrand, ça va pas trop bien...il me fait l'impression de la société de loisir..c,est vrai qu'il n,a pas interrompu les autres mais il n,a pas non plus démontré de qualité de bataillant.......un peu trop relax....je sais pas......trop mou un peu.....
NetRoll a écritC'est quand même dommage de voir les membres d'un même parti s'entre-dévorer ainsi.
Ouais... À date c'est pas si pire, mais faudrait pas que ça dégénère en insultes personnelles. Lebel me fait peur un peu à ce niveau, il semble vouloir brasser de la..... Il ne faudrait pas que les autres embarquent...
Gilbert Paquette a dit aujourd'hui que Boisclair était un petit cachottier Si ça reste à ce niveau, ce sera pas trop pire...
Ouais... À date c'est pas si pire, mais faudrait pas que ça dégénère en insultes personnelles. Lebel me fait peur un peu à ce niveau, il semble vouloir brasser de la..... Il ne faudrait pas que les autres embarquent...
Gilbert Paquette a dit aujourd'hui que Boisclair était un petit cachottier Si ça reste à ce niveau, ce sera pas trop pire...
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- Manitou de la Parlotte
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- Inscription : lun. oct. 20, 2003 12:00 am
Si j'ai bien compris, les candidats a la chefferie du PQ, au lieu de mettre de l'avant leurs idées et les défendre (en ont-ils seulement), trouvent plus amusants de démolir leurs adversaires a la chefferie. Ca risque de dégénérer en bataille de ruelle. Pas trop impressionnant.
Il me semble que si j'étais candidat a la chefferie d'un parti, j'ignorerais mes adversaires - je crois que je ne prononcerais meme pas leur nom.
Il me semble que si j'étais candidat a la chefferie d'un parti, j'ignorerais mes adversaires - je crois que je ne prononcerais meme pas leur nom.
Course à la direction du Parti québécois - Dure charge de Lebel contre Marois et Boisclair
L'ex-député bloquiste est furieux de n'avoir pas été invité au débat de Radio-Canada
PC
Édition du samedi 10 et du dimanche 11 septembre 2005
Québec -- Pauline Marois «se fout de la souveraineté comme de sa première couche» et André Boisclair est une coquille vide qui se contente de «faire le beau», a dénoncé, hier, l'ancien député bloquiste et candidat à la direction du Parti québécois, Ghislain Lebel.
Le candidat Ghislain Lebel est en colère contre les médias qui, dit-il, n’ont d’oreille que pour les quatre principaux successeurs potentiels à Bernard Landry.
Jacques Grenier
Furieux de ne pas avoir été invité à prendre part au débat des candidats, jeudi, à l'antenne de Radio-Canada, M. Lebel a profité d'un entretien accordé à La Presse Canadienne pour donner la réplique aux deux principales têtes d'affiche de la campagne au leadership, Pauline Marois et André Boisclair.
«Pauline Marois est strictement motivée par son ambition personnelle. Elle se fiche de la souveraineté. Elle est en faveur de tout et son contraire. Elle veut juste être la première femme à gouverner le Québec», a lancé M. Lebel.
Quant à André Boisclair, il ne faut pas compter sur lui pour apporter quelque chose de neuf au débat, a fulminé le volubile ex-député du Bloc.
«Il ne dit rien. Il n'a pas de contenu. Il surfe sur une vague de popularité et prend bien garde de prendre position sur quoi que ce soit. Il fait le beau gars», a-t-il dit.
M. Lebel reproche aux médias de n'avoir d'yeux et d'oreilles que pour André Boisclair, Pauline Marois, Richard Legendre et Louis Bernard, les quatre candidats invités au débat télévisé de jeudi.
Pourtant, estime-t-il, ces quatre personnages, au centre de la chose publique depuis des années, n'ont absolument rien de nouveau à offrir aux Québécois.
«Où étaient-ils quand est venu le temps de dénoncer l'entente avec les Innus en 2002 ? Cet accord sur la partition du territoire québécois ? Ils ont fermé leur gueule ! Moi, j'ai quitté mon poste de député pour ça, j'ai renoncé à mon salaire !», a-t-il lancé en furie.
Même s'il entend «aller jusqu'au bout», M. Lebel trouve «décourageante et démotivante» l'attention soutenue accordée par les médias aux quatre principaux candidats.
Pourtant, a-t-il rappelé, Gilbert Paquette, Pierre Dubuc, Jean-Claude St-André ainsi que lui-même, devraient obtenir le même traitement.
«Ce qui me désole, c'est que l'on ne part pas tous de la même ligne de départ. C'est tellement injuste. Une apparition au Point m'aurait permis de rejoindre des centaines de milliers de personnes alors que là, je vais me "tapper" 2000 kilomètres en fin de semaine pour parler à 40 personnes en Gaspésie», a illustré M. Lebel.
De son côté, Jean-Claude St-André a préféré prendre avec un grain de sel son «exclusion» du débat de jeudi.
«Je ne suis pas surpris, mais je n'en dirai pas plus pour ne pas faire de procès d'intention», a-t-il dit, sur un ton sarcastique.
De toute façon, a poursuivi M. St-André, la cacophonie qui caractérisait le débat n'a certainement pas permis de le faire progresser.
«Ce que l'on a perçu, c'est que l'un ou l'autre, c'est bonnet blanc, blanc bonnet. Ce sont tous des abonnés à la gestion provinciale», a-t-il estimé.
Mais de tous, André Boisclair a particulièrement mal paru, de l'avis de M. St-André.
«On peut se demander ce qu'il fait au Parti québécois. Il a un discours bien rassurant pour les fédéralistes», a analysé le député de l'Assomption.
Pierre Dubuc, qui n'était pas candidat «officiel» au moment de la diffusion du débat de jeudi (sa candidature a été approuvée hier), juge pour sa part inquiétante cette tendance à laisser à l'écart les candidats moins connus.
«C'est quoi cette discrimination ! Cela n'a pas de bon sens, on est allé chercher autant de signatures que les autres !», a-t-il rappelé.
Quant à Gilbert Paquette, dont la candidature devrait être approuvée officiellement d'ici mardi, il souhaite que les réseaux de télévision profiteront de l'expérience de jeudi pour corriger le tir.
«C'est une bien mauvaise "track". Il faut pouvoir se faire entendre», a-t-il dit.
L'ex-député bloquiste est furieux de n'avoir pas été invité au débat de Radio-Canada
PC
Édition du samedi 10 et du dimanche 11 septembre 2005
Québec -- Pauline Marois «se fout de la souveraineté comme de sa première couche» et André Boisclair est une coquille vide qui se contente de «faire le beau», a dénoncé, hier, l'ancien député bloquiste et candidat à la direction du Parti québécois, Ghislain Lebel.
Le candidat Ghislain Lebel est en colère contre les médias qui, dit-il, n’ont d’oreille que pour les quatre principaux successeurs potentiels à Bernard Landry.
Jacques Grenier
Furieux de ne pas avoir été invité à prendre part au débat des candidats, jeudi, à l'antenne de Radio-Canada, M. Lebel a profité d'un entretien accordé à La Presse Canadienne pour donner la réplique aux deux principales têtes d'affiche de la campagne au leadership, Pauline Marois et André Boisclair.
«Pauline Marois est strictement motivée par son ambition personnelle. Elle se fiche de la souveraineté. Elle est en faveur de tout et son contraire. Elle veut juste être la première femme à gouverner le Québec», a lancé M. Lebel.
Quant à André Boisclair, il ne faut pas compter sur lui pour apporter quelque chose de neuf au débat, a fulminé le volubile ex-député du Bloc.
«Il ne dit rien. Il n'a pas de contenu. Il surfe sur une vague de popularité et prend bien garde de prendre position sur quoi que ce soit. Il fait le beau gars», a-t-il dit.
M. Lebel reproche aux médias de n'avoir d'yeux et d'oreilles que pour André Boisclair, Pauline Marois, Richard Legendre et Louis Bernard, les quatre candidats invités au débat télévisé de jeudi.
Pourtant, estime-t-il, ces quatre personnages, au centre de la chose publique depuis des années, n'ont absolument rien de nouveau à offrir aux Québécois.
«Où étaient-ils quand est venu le temps de dénoncer l'entente avec les Innus en 2002 ? Cet accord sur la partition du territoire québécois ? Ils ont fermé leur gueule ! Moi, j'ai quitté mon poste de député pour ça, j'ai renoncé à mon salaire !», a-t-il lancé en furie.
Même s'il entend «aller jusqu'au bout», M. Lebel trouve «décourageante et démotivante» l'attention soutenue accordée par les médias aux quatre principaux candidats.
Pourtant, a-t-il rappelé, Gilbert Paquette, Pierre Dubuc, Jean-Claude St-André ainsi que lui-même, devraient obtenir le même traitement.
«Ce qui me désole, c'est que l'on ne part pas tous de la même ligne de départ. C'est tellement injuste. Une apparition au Point m'aurait permis de rejoindre des centaines de milliers de personnes alors que là, je vais me "tapper" 2000 kilomètres en fin de semaine pour parler à 40 personnes en Gaspésie», a illustré M. Lebel.
De son côté, Jean-Claude St-André a préféré prendre avec un grain de sel son «exclusion» du débat de jeudi.
«Je ne suis pas surpris, mais je n'en dirai pas plus pour ne pas faire de procès d'intention», a-t-il dit, sur un ton sarcastique.
De toute façon, a poursuivi M. St-André, la cacophonie qui caractérisait le débat n'a certainement pas permis de le faire progresser.
«Ce que l'on a perçu, c'est que l'un ou l'autre, c'est bonnet blanc, blanc bonnet. Ce sont tous des abonnés à la gestion provinciale», a-t-il estimé.
Mais de tous, André Boisclair a particulièrement mal paru, de l'avis de M. St-André.
«On peut se demander ce qu'il fait au Parti québécois. Il a un discours bien rassurant pour les fédéralistes», a analysé le député de l'Assomption.
Pierre Dubuc, qui n'était pas candidat «officiel» au moment de la diffusion du débat de jeudi (sa candidature a été approuvée hier), juge pour sa part inquiétante cette tendance à laisser à l'écart les candidats moins connus.
«C'est quoi cette discrimination ! Cela n'a pas de bon sens, on est allé chercher autant de signatures que les autres !», a-t-il rappelé.
Quant à Gilbert Paquette, dont la candidature devrait être approuvée officiellement d'ici mardi, il souhaite que les réseaux de télévision profiteront de l'expérience de jeudi pour corriger le tir.
«C'est une bien mauvaise "track". Il faut pouvoir se faire entendre», a-t-il dit.
La succession de Bernard Landry - Une course à deux vitesses
Robert Dutrisac
Édition du samedi 10 et du dimanche 11 septembre 2005
Québec -- À cinq jours de la fin de la période de mise en candidature en vue de l'élection du nouveau chef du Parti québécois, une course à deux vitesses se dessine. Quatre protagonistes -- André Boisclair, Pauline Marois, Richard Legendre et Louis Bernard -- sont invités à des débats à la télévision d'État tandis que les quatre autres candidats -- Jean-Claude St-André, Ghislain Lebel, Pierre Dubuc et Gilbert Paquette -- sont relégués au second plan.
Mardi, l'environnementaliste Jean Ouimet doit se joindre à leur rang en déposant son bulletin de candidature avec 1400 signatures, 400 de plus que le minimum requis. Après le retrait loufoque du psychiatre Hugues Cormier qui a eu la drôle d'idée de vendre des cartes de membres à ses patients pendant ses consultations et les désistements des discrets Gilles Paquette et Gilles Hébert, sans oublier Bernard Landry lui-même qui a renoncé à se présenter à sa propre succession, la course à la direction du PQ version 2005 comptera neuf candidats, deux de plus qu'il y 20 ans quand Pierre-Marc Johnson fut choisi pour remplacer René Lévesque. IParmi ces sept candidats, cinq étaient ministres du gouvernement et jouissaient donc d'une bonne notoriété.
La télévision d'État a rapidement conclu que les débats à neuf n'ont rien de bien médiatiques. On s'en tiendra surtout aux échanges entre les quatre principaux candidats. Malgré cette précaution, le débat, animé par Dominique Poirier au Point jeudi soir, entre les Bernard, Boisclair, Legendre et Marois a sombré à quelques reprises dans la cacophonie. La semaine prochaine, Marie-France Bazzo a invité les quatre comparses à son émission télévisée Il va y avoir du sport. Les cinq autres candidats devront se trouver d'autres tribunes.
Au PQ, on s'arrache toujours les cheveux pour trouver la formule qui permettra de tenir les sept débats officiels, prévus tous les mercredis soir à compter du 21 septembre, avec les neuf candidats en lice. On cherche à éviter que l'exercice ne distille le plus profond ennui ou qu'il donne cours à des échanges criards et désordonnés. La direction du PQ a choisi le mot tribune plutôt que débat pour désigner ces événements.
Entre-temps, on assistera à des répétions générales en régions. Tous les candidats en lice ont été invités par l'Association péquiste de la région de la Gaspésie-Les Îles à participer à un échange aujourd'hui à Pabos Mills, un village près de Chandler. Déjà, six candidats ont confirmé leur présence : Jean-Claude St-André et Ghislain Lebel rejoindront les quatre protagonistes. Un autre échange doit avoir lieu le lendemain dans la circonscrïption de Matapédia.
Que nous a réservé ce premier débat télévisé à quatre ? Essentiellement, une variation sur le thème de l'empressement relatif à tenir le référendum au cours d'un premier mandat. À cet égard, le plus âgé des candidats à 68 ans et le plus pressé, Louis Bernard, propose de tenir un référendum trois mois après la victoire électorale du PQ. Richard Legendre y va de sa nuance personnelle : il n'y aura qu'un seul budget de province avant la tenue du référendum. André Boisclair et Pauline Marois s'en tiennent à la formulation contenue dans le programme péquiste adopté au congrès de juin : le plus rapidement dans le mandat. M. Boisclair a ajouté que le parti n'était pas prêt à tenir ce référendum, ce qui justifie un délai d'au plus deux ans. Hier, au cours d'une conférence de presse, Mme Marois a pris à contre-pied son adversaire : le PQ est fin prêt mais il manque encore l'ingrédient essentiel à un référendum gagnant, soit la constitution d'une vaste coalition.
On le voit : même si Louis Bernard qui cherche à se distinguer en s'adressant davantage aux membres du PQ qu'à la population en général, tous les candidats jouent dans les nuances. D'ici le 15 novembre, le temps risque d'être long.
À la décharge des candidats, il faut souligner que les candidats sont engoncés dans le carcan du programme du parti que les militants, après deux années de la Saison des idées, ont adopté il y a quelques mois. «Le corridor idéologique est très étroit», fait remarquer un député péquiste.
André Boisclair l'a bien compris. Il n'a pas l'intention de se casser la tête : les idées qu'il défendra lors de la course sont celles du programme. C'est en se présentant comme le candidat le plus apte à susciter la confiance de la population, à défendre l'idée de la souveraineté dans la sérénité et à rallier les souverainistes des autres formations politiques -- Action démocratique du Québec, Union des forces progressistes et Option citoyenne -- qu'il entend remporter la course. Il ne veut pas non plus soulever de controverses qui pourraient alimenter les libéraux et nuire au travail d'opposition des élus péquistes. Parmi les candidats, il est celui qui dispose de la meilleure organisation constituée en bonne partie des supporters de Bernard Landry.
Pauline Marois voudrait bien être la première femme élue première ministre du Québec. Elle joue aussi la carte de la compétence et de l'expérience, deux qualités essentielles pour «réussir l'indépendance», comme le dit son slogan. Sa campagne n'a jusqu'ici guère levé. Mme Marois est celle qui jouit de la plus grande notoriété parmi les candidats, mais pour cette raison même, elle pourrait avoir plus de mal à voir ses appuis progresser. Elle a reçu l'appui de cinq députés péquistes et de huit députés bloquistes ainsi que celui de l'ex-vice-présidente du PQ, Marie Malavoy.
Comme Richard Legendre est parti de zéro en quelque sorte, il n'a pas donc pu que marquer des points depuis le début de la course. Il bénéficie en outre du réseau mis en place par François Legault. Il a reçu l'appui de neuf députés péquistes, davantage que Mme Marois, et de cinq élus bloquistes. L'ex-ministre des Finances, Jean Campeau, lui a aussi accordé son appui. Depuis le début de la campagne, M. Legendre s'est évertué à se présenter comme celui qui va tout mettre en oeuvre rapidement pour tenir un référendum et le gagner.
Candidat surprise, Louis Bernard lui aussi part de zéro. Il a réussi à se hisser dans le peloton des candidats qui intéressent les médias électroniques. Son discours de l'«empressé» à réaliser la souveraineté vise avant tout à rallier les membres du PQ et non pas la population en général. En revanche, il insiste sur l'importance d'une transition harmonieuse et prévisible vers la souveraineté après un OUI au référendum, un argument essentiel pour gagner la population au projet d'indépendance, selon lui. Dans cette optique, il entend respecter les principes énoncés par la Cour suprême dans son renvoi sur la sécession du Québec et estime essentiel de négocier les modalités de l'accession à la souveraineté avec le Canada avant de faire une déclaration d'indépendance.
Le député d'Assomption, Jean-Claude St-André défend une démarche, élaborée notamment par le directeur de la revue L'Action nationale, Robert Laplante, qui a été défait au congrès national de juin dernier : les gestes de rupture avant le référendum et la déclaration unilatérale d'indépendance une fois le référendum remporté.
L'ancien député bloquiste, Ghislain Lebel, est certainement le plus imprévisible des candidats. Il est là pour susciter les débats, dit-il, notamment sur l'entente avec les Innus, négociée par Louis Bernard au nom du gouvernement péquiste, à laquelle il s'oppose. Il a accusé les élus péquistes de s'être embourgeoisés et de s'être complus dans la gestion provincialiste du Québec en mettant sous le boisseau l'option souverainiste, dont ils ont peur.
Enfin, le candidat du club des Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ libre), l'aile gauche du PQ, Pierre Dubuc, en annonçant cette semaine sa candidature, a tiré à boulets rouges sur André Boisclair. C'est un «jeune vieux» qui compromet le virage progressiste du PQ et qu'il a comparé à Mario Dumont.
C'est le genre de propos qui a déplu à la chef de l'opposition officielle, Louise Harel, qui a mis en garde les candidats contre les attaques personnelles. Au PQ, on doit savoir débattre sans combattre, a-t-elle dit.
Robert Dutrisac
Édition du samedi 10 et du dimanche 11 septembre 2005
Québec -- À cinq jours de la fin de la période de mise en candidature en vue de l'élection du nouveau chef du Parti québécois, une course à deux vitesses se dessine. Quatre protagonistes -- André Boisclair, Pauline Marois, Richard Legendre et Louis Bernard -- sont invités à des débats à la télévision d'État tandis que les quatre autres candidats -- Jean-Claude St-André, Ghislain Lebel, Pierre Dubuc et Gilbert Paquette -- sont relégués au second plan.
Mardi, l'environnementaliste Jean Ouimet doit se joindre à leur rang en déposant son bulletin de candidature avec 1400 signatures, 400 de plus que le minimum requis. Après le retrait loufoque du psychiatre Hugues Cormier qui a eu la drôle d'idée de vendre des cartes de membres à ses patients pendant ses consultations et les désistements des discrets Gilles Paquette et Gilles Hébert, sans oublier Bernard Landry lui-même qui a renoncé à se présenter à sa propre succession, la course à la direction du PQ version 2005 comptera neuf candidats, deux de plus qu'il y 20 ans quand Pierre-Marc Johnson fut choisi pour remplacer René Lévesque. IParmi ces sept candidats, cinq étaient ministres du gouvernement et jouissaient donc d'une bonne notoriété.
La télévision d'État a rapidement conclu que les débats à neuf n'ont rien de bien médiatiques. On s'en tiendra surtout aux échanges entre les quatre principaux candidats. Malgré cette précaution, le débat, animé par Dominique Poirier au Point jeudi soir, entre les Bernard, Boisclair, Legendre et Marois a sombré à quelques reprises dans la cacophonie. La semaine prochaine, Marie-France Bazzo a invité les quatre comparses à son émission télévisée Il va y avoir du sport. Les cinq autres candidats devront se trouver d'autres tribunes.
Au PQ, on s'arrache toujours les cheveux pour trouver la formule qui permettra de tenir les sept débats officiels, prévus tous les mercredis soir à compter du 21 septembre, avec les neuf candidats en lice. On cherche à éviter que l'exercice ne distille le plus profond ennui ou qu'il donne cours à des échanges criards et désordonnés. La direction du PQ a choisi le mot tribune plutôt que débat pour désigner ces événements.
Entre-temps, on assistera à des répétions générales en régions. Tous les candidats en lice ont été invités par l'Association péquiste de la région de la Gaspésie-Les Îles à participer à un échange aujourd'hui à Pabos Mills, un village près de Chandler. Déjà, six candidats ont confirmé leur présence : Jean-Claude St-André et Ghislain Lebel rejoindront les quatre protagonistes. Un autre échange doit avoir lieu le lendemain dans la circonscrïption de Matapédia.
Que nous a réservé ce premier débat télévisé à quatre ? Essentiellement, une variation sur le thème de l'empressement relatif à tenir le référendum au cours d'un premier mandat. À cet égard, le plus âgé des candidats à 68 ans et le plus pressé, Louis Bernard, propose de tenir un référendum trois mois après la victoire électorale du PQ. Richard Legendre y va de sa nuance personnelle : il n'y aura qu'un seul budget de province avant la tenue du référendum. André Boisclair et Pauline Marois s'en tiennent à la formulation contenue dans le programme péquiste adopté au congrès de juin : le plus rapidement dans le mandat. M. Boisclair a ajouté que le parti n'était pas prêt à tenir ce référendum, ce qui justifie un délai d'au plus deux ans. Hier, au cours d'une conférence de presse, Mme Marois a pris à contre-pied son adversaire : le PQ est fin prêt mais il manque encore l'ingrédient essentiel à un référendum gagnant, soit la constitution d'une vaste coalition.
On le voit : même si Louis Bernard qui cherche à se distinguer en s'adressant davantage aux membres du PQ qu'à la population en général, tous les candidats jouent dans les nuances. D'ici le 15 novembre, le temps risque d'être long.
À la décharge des candidats, il faut souligner que les candidats sont engoncés dans le carcan du programme du parti que les militants, après deux années de la Saison des idées, ont adopté il y a quelques mois. «Le corridor idéologique est très étroit», fait remarquer un député péquiste.
André Boisclair l'a bien compris. Il n'a pas l'intention de se casser la tête : les idées qu'il défendra lors de la course sont celles du programme. C'est en se présentant comme le candidat le plus apte à susciter la confiance de la population, à défendre l'idée de la souveraineté dans la sérénité et à rallier les souverainistes des autres formations politiques -- Action démocratique du Québec, Union des forces progressistes et Option citoyenne -- qu'il entend remporter la course. Il ne veut pas non plus soulever de controverses qui pourraient alimenter les libéraux et nuire au travail d'opposition des élus péquistes. Parmi les candidats, il est celui qui dispose de la meilleure organisation constituée en bonne partie des supporters de Bernard Landry.
Pauline Marois voudrait bien être la première femme élue première ministre du Québec. Elle joue aussi la carte de la compétence et de l'expérience, deux qualités essentielles pour «réussir l'indépendance», comme le dit son slogan. Sa campagne n'a jusqu'ici guère levé. Mme Marois est celle qui jouit de la plus grande notoriété parmi les candidats, mais pour cette raison même, elle pourrait avoir plus de mal à voir ses appuis progresser. Elle a reçu l'appui de cinq députés péquistes et de huit députés bloquistes ainsi que celui de l'ex-vice-présidente du PQ, Marie Malavoy.
Comme Richard Legendre est parti de zéro en quelque sorte, il n'a pas donc pu que marquer des points depuis le début de la course. Il bénéficie en outre du réseau mis en place par François Legault. Il a reçu l'appui de neuf députés péquistes, davantage que Mme Marois, et de cinq élus bloquistes. L'ex-ministre des Finances, Jean Campeau, lui a aussi accordé son appui. Depuis le début de la campagne, M. Legendre s'est évertué à se présenter comme celui qui va tout mettre en oeuvre rapidement pour tenir un référendum et le gagner.
Candidat surprise, Louis Bernard lui aussi part de zéro. Il a réussi à se hisser dans le peloton des candidats qui intéressent les médias électroniques. Son discours de l'«empressé» à réaliser la souveraineté vise avant tout à rallier les membres du PQ et non pas la population en général. En revanche, il insiste sur l'importance d'une transition harmonieuse et prévisible vers la souveraineté après un OUI au référendum, un argument essentiel pour gagner la population au projet d'indépendance, selon lui. Dans cette optique, il entend respecter les principes énoncés par la Cour suprême dans son renvoi sur la sécession du Québec et estime essentiel de négocier les modalités de l'accession à la souveraineté avec le Canada avant de faire une déclaration d'indépendance.
Le député d'Assomption, Jean-Claude St-André défend une démarche, élaborée notamment par le directeur de la revue L'Action nationale, Robert Laplante, qui a été défait au congrès national de juin dernier : les gestes de rupture avant le référendum et la déclaration unilatérale d'indépendance une fois le référendum remporté.
L'ancien député bloquiste, Ghislain Lebel, est certainement le plus imprévisible des candidats. Il est là pour susciter les débats, dit-il, notamment sur l'entente avec les Innus, négociée par Louis Bernard au nom du gouvernement péquiste, à laquelle il s'oppose. Il a accusé les élus péquistes de s'être embourgeoisés et de s'être complus dans la gestion provincialiste du Québec en mettant sous le boisseau l'option souverainiste, dont ils ont peur.
Enfin, le candidat du club des Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ libre), l'aile gauche du PQ, Pierre Dubuc, en annonçant cette semaine sa candidature, a tiré à boulets rouges sur André Boisclair. C'est un «jeune vieux» qui compromet le virage progressiste du PQ et qu'il a comparé à Mario Dumont.
C'est le genre de propos qui a déplu à la chef de l'opposition officielle, Louise Harel, qui a mis en garde les candidats contre les attaques personnelles. Au PQ, on doit savoir débattre sans combattre, a-t-elle dit.
J'aurais bien aimé que Lebel me fasse mentir, mais non..... Il a fallu qu'il en rajoute encore... Il ne se rend pas compte qu'il nuit encore une fois à la cause..
Et puis Louis Bernard à "Il va y avoir du sport"... J'espère pour lui que son équipe lui a conseillé d'arrêter d'interrompre les autres.....
Et puis Louis Bernard à "Il va y avoir du sport"... J'espère pour lui que son équipe lui a conseillé d'arrêter d'interrompre les autres.....