Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Publié : mar. juin 15, 2010 9:50 am
Publié le 15 juin 2010 à 08h20 | Mis à jour à 09h35
Bellemare matraque la commission Bastarache
D'après La Presse Canadienne
Le Soleil
Coiffant la première journée d'audiences du commissaire Michel Bastarache avec une de ses retentissantes sorties médiatiques, l'ancien ministre Marc Bellemare a fait de nouvelles révélations, lundi, en plus de refuser toute comparution devant l'enquête publique, mandatée à la suite de ses allégations de trafic d'influence dans la nomination des juges.
M. Bellemare a déclaré à la chaîne d'information continue LCN qu'il contesterait toute assignation à comparaître devant M. Bastarache, dont il critique depuis des semaines le manque d'indépendance par rapport au premier ministre Jean Charest, qui l'a nommé en avril. «La commission Bastarache est un piège à cons, a dit l'ex-ministre. C'est une espèce de cul-de-sac qui ne vise qu'à valoriser et bonifier l'image du premier ministre dans cette tourmente.»
Durant l'entrevue, M. Bellemare a aussi laissé entendre que des conseillers politiques de M. Charest étaient impliqués dans ce qu'il a décrit comme un processus visant à l'influencer au moment où il devait nommer des juges.
Cette nouvelle intervention médiatique de l'ex-ministre, qui a été au gouvernement durant un an, jusqu'en avril 2004, est survenue alors que M. Bastarache venait de conclure sa première journée d'audiences, durant laquelle il a exposé de quelle manière il entend procéder pour examiner les allégations de M. Bellemare.
Enquête factuelle
L'ancien juge à la Cour suprême a notamment annoncé qu'avant de les entendre publiquement, il effectuera une «enquête factuelle pour vérifier le bien-fondé des allégations formulées», une façon de procéder qui a été vertement critiquée par l'ex-ministre.
M. Bellemare a affirmé qu'en vertu des règles édictées par M. Bastarache, un avocat de la commission avait le droit de le rencontrer à huis clos, d'entendre sa version, de la faire circuler au sein des membres de la commission, ce qui constitue selon lui un risque de fuites, notamment jusqu'au bureau de M. Charest.
L'ex-ministre, retourné à la pratique du droit depuis son passage en politique, a aussi exprimé des craintes par rapport à la liberté de M. Bastarache, qui pourra choisir de rendre publiques ou non certaines parties de sa déposition obtenue en privé. «Le commissaire décide, au bout de la ligne, si des parties de ce témoignage seront entendues ou non, a-t-il dit. Et si le témoignage en question sera à huis clos ou public. Je ne veux rien savoir de ça, c'est une arnaque.»
L'immunité, rien d'autre
Répétant qu'il est encore lié par des serments de confidentialité à cause de ses fonctions ministérielles, M. Bellemare a affirmé qu'il demeurait disposé à aller s'expliquer devant une commission parlementaire qui lui offrirait l'immunité contre toute poursuite. «Qu'on ne m'envoie pas dans un cul-de-sac ou dans un endroit destiné à me faire la peau, a-t-il dit. Parce que je n'accepterai pas ça.»
Dans des déclarations aux médias, M. Bellemare a affirmé en avril qu'il s'était plaint à plusieurs reprises à M. Charest d'avoir subi des pressions de collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec au moment où il devait nommer des juges. Ces propos ont été démentis par M. Charest qui, en plus de mandater M. Bastarache, a intenté une poursuite de 700 000 $ en diffamation contre son ancien ministre.
Lundi, M. Bellemare en a rajouté, affirmant que des conseillers politiques de M. Charest étaient aussi impliqués dans ce présumé trafic d'influence et qu'il avait dénoncé cet état de fait à quatre reprises sans émouvoir le premier ministre. Il a notamment soutenu que la directrice ajointe du cabinet du premier ministre, Chantal Landry, était au coeur du processus de nominations. «Il n'y a aucune nomination qui était effectuée sans que Mme Landry soit consultée, a-t-il dit. C'est sa job.»
Au cabinet de M. Charest, l'attaché de presse du premier ministre Hugo D'Amours s'est limité à dire que la responsabilité des nominations revenait au Conseil des ministres. «On ne fera pas la commission Bastarache en marge de la commission», a-t-il dit.
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Bellemare matraque la commission Bastarache
D'après La Presse Canadienne
Le Soleil
Coiffant la première journée d'audiences du commissaire Michel Bastarache avec une de ses retentissantes sorties médiatiques, l'ancien ministre Marc Bellemare a fait de nouvelles révélations, lundi, en plus de refuser toute comparution devant l'enquête publique, mandatée à la suite de ses allégations de trafic d'influence dans la nomination des juges.
M. Bellemare a déclaré à la chaîne d'information continue LCN qu'il contesterait toute assignation à comparaître devant M. Bastarache, dont il critique depuis des semaines le manque d'indépendance par rapport au premier ministre Jean Charest, qui l'a nommé en avril. «La commission Bastarache est un piège à cons, a dit l'ex-ministre. C'est une espèce de cul-de-sac qui ne vise qu'à valoriser et bonifier l'image du premier ministre dans cette tourmente.»
Durant l'entrevue, M. Bellemare a aussi laissé entendre que des conseillers politiques de M. Charest étaient impliqués dans ce qu'il a décrit comme un processus visant à l'influencer au moment où il devait nommer des juges.
Cette nouvelle intervention médiatique de l'ex-ministre, qui a été au gouvernement durant un an, jusqu'en avril 2004, est survenue alors que M. Bastarache venait de conclure sa première journée d'audiences, durant laquelle il a exposé de quelle manière il entend procéder pour examiner les allégations de M. Bellemare.
Enquête factuelle
L'ancien juge à la Cour suprême a notamment annoncé qu'avant de les entendre publiquement, il effectuera une «enquête factuelle pour vérifier le bien-fondé des allégations formulées», une façon de procéder qui a été vertement critiquée par l'ex-ministre.
M. Bellemare a affirmé qu'en vertu des règles édictées par M. Bastarache, un avocat de la commission avait le droit de le rencontrer à huis clos, d'entendre sa version, de la faire circuler au sein des membres de la commission, ce qui constitue selon lui un risque de fuites, notamment jusqu'au bureau de M. Charest.
L'ex-ministre, retourné à la pratique du droit depuis son passage en politique, a aussi exprimé des craintes par rapport à la liberté de M. Bastarache, qui pourra choisir de rendre publiques ou non certaines parties de sa déposition obtenue en privé. «Le commissaire décide, au bout de la ligne, si des parties de ce témoignage seront entendues ou non, a-t-il dit. Et si le témoignage en question sera à huis clos ou public. Je ne veux rien savoir de ça, c'est une arnaque.»
L'immunité, rien d'autre
Répétant qu'il est encore lié par des serments de confidentialité à cause de ses fonctions ministérielles, M. Bellemare a affirmé qu'il demeurait disposé à aller s'expliquer devant une commission parlementaire qui lui offrirait l'immunité contre toute poursuite. «Qu'on ne m'envoie pas dans un cul-de-sac ou dans un endroit destiné à me faire la peau, a-t-il dit. Parce que je n'accepterai pas ça.»
Dans des déclarations aux médias, M. Bellemare a affirmé en avril qu'il s'était plaint à plusieurs reprises à M. Charest d'avoir subi des pressions de collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec au moment où il devait nommer des juges. Ces propos ont été démentis par M. Charest qui, en plus de mandater M. Bastarache, a intenté une poursuite de 700 000 $ en diffamation contre son ancien ministre.
Lundi, M. Bellemare en a rajouté, affirmant que des conseillers politiques de M. Charest étaient aussi impliqués dans ce présumé trafic d'influence et qu'il avait dénoncé cet état de fait à quatre reprises sans émouvoir le premier ministre. Il a notamment soutenu que la directrice ajointe du cabinet du premier ministre, Chantal Landry, était au coeur du processus de nominations. «Il n'y a aucune nomination qui était effectuée sans que Mme Landry soit consultée, a-t-il dit. C'est sa job.»
Au cabinet de M. Charest, l'attaché de presse du premier ministre Hugo D'Amours s'est limité à dire que la responsabilité des nominations revenait au Conseil des ministres. «On ne fera pas la commission Bastarache en marge de la commission», a-t-il dit.
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