La chronique de Jean-Marc Léger
Le goût du Québec
Jean-Marc Léger
24/06/2009 05h59
Depuis 1977, la Fête de la St-Jean-Baptiste est devenue la Fête nationale des Québécois. Organisée avec professionnalisme par le Mouvement national des Québécois, cette fête nationale s'est ouverte à la diversité culturelle, aux régions et à toutes les générations.
Notre sondage hebdomadaire démontre d'ailleurs qu'un Québécois sur deux, et particulièrement les plus jeunes, s'apprête à fêter le 24 juin. Et, sans surprise, c'est encore dans la région de Québec qu'on a le plus le goût de la fête.
Mais il y a un hic (et pas un hic de bière). Malgré l'ouverture faite par les francophones aux autres groupes ethniques, peu d'entre eux viennent fêter avec nous. Alors que 56% des francophones se préparent à la Fête nationale, seulement 18 % des non-francophones ont l'intention d'y participer.
Par contre, nous obtenons des chiffres totalement différents pour la Fête du Canada. Cinquante-neuf pour cent des non-francophones fêteront le 1er juillet, comparativement à seulement 24% des francophones.
INTÉGREZ-VOUS
Alors, qu'on arrête de nous traiter de racistes ou de fascistes. Ce ne sont pas les francophones qui ne sont pas ouverts aux autres cultures, mais bien plus les autres cultures qui ne s'ouvrent pas à la culture francophone. Entourés de plus de 325 millions d'anglophones en Amérique du Nord, les francophones du Québec ont créé l'une des sociétés les plus ouvertes, les plus attachantes et les plus dynamiques au monde. Nous avons le droit d'exister et de nous affirmer, et tout cela, dans le respect des autres. Soyons-en fiers et fêtons nos succès.
Depuis la bataille des plaines d'Abraham, le rapport Durham et le multiculturalisme de Pierre Elliott Trudeau, on a toujours tenté d'assimiler la culture francophone à un grand Canadian melting pot.
On a toujours tenté de nous rendre coupables de nous exprimer et même d'exister. La dernière en date est le rapport Bouchard-Taylor, qui accuse les francophones d'intolérance envers les communautés, au lieu de demander aux communautés de mieux s'intégrer à nos us et coutumes.
Aujourd'hui, si vous rencontrez un Haïtien, un Italien, un Portugais, un Espagnol, un Chinois, un Anglais, un Marocain ou toute autre personne d'une autre communauté ethnique, à la Fête nationale, serrez-lui la main, offrezlui une bonne bière et dites-lui qu'il fait partie de ceux qui bâtissent le Québec de demain.
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SONDAGE
Célébrez-vous la Fête nationale du Québec, le 24 juin?
(Réponse «Oui» seulement)
Total Québec: 48%
Francophones: 56%
Non-francophones: 18 %
18-24 ans: 74%
25-34 ans: 54%
35-44 ans: 50%
45-54 ans: 36%
55-64 ans: 44%
65 ans et plus: 39%
Montréal RMR: 45%
Québec RMR: 65%
Autres régions: 48%
Célébrez-vous la fête du Canada, le 1er juillet?
(Réponse «Oui» seulement)
Total Québec: 32%
Francophones: 24%
Non-francophones: 59 %
Sondage Léger Marketing auprès de 1001 Québécois, 16 au 19 juin 2009, +/-3,1%
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Perso, je n'ai jamais que ce n'était pas possible. Je crois seulement que si des organisateurs veulent inviter quelques groupes québécois anglophones dans certains spectacles de la St-Jean, y' a pas de quoi en faire une crise comme on a vu dans les dernières semaines.
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