La commission sur les accomodements raisonnables a LCN
-
- Manitou de la Parlotte
- Messages : 1668
- Inscription : lun. mars 26, 2007 12:00 am
tipet a écrit
C,est la commission que je trouve stérile et inutile.
Je trouve ca tot de juger la commission..........je crois que une foi qu elle sera terminé la on poura en juger selon le résultat qui en sortira.........
Nous serons d accord avec la commission si le résultat nous plait ...... --Message edité par Son Excellence le 2007-11-22 12:38:56--
C,est la commission que je trouve stérile et inutile.
Je trouve ca tot de juger la commission..........je crois que une foi qu elle sera terminé la on poura en juger selon le résultat qui en sortira.........
Nous serons d accord avec la commission si le résultat nous plait ...... --Message edité par Son Excellence le 2007-11-22 12:38:56--
- Thewinneris
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 5728
- Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am
Je souhaites que la commission donne des bonnes idées pour au moins éviter qu'on sente toujours qu'on marche sur des oeufs avec des gens qui ne sont pas capable d'avoir une pratique religieuse modérée! Ça fait monter les tensions!
Moi aussi j'ai hâte de voir si je vais être d'accord et si en général on va être d'accord avec leurs conclusions! --Message edité par Thewinneris le 2007-11-22 14:44:44--
Moi aussi j'ai hâte de voir si je vais être d'accord et si en général on va être d'accord avec leurs conclusions! --Message edité par Thewinneris le 2007-11-22 14:44:44--
Le samedi 24 novembre 2007
L'intolérance du ROC: «Fermez-la et adaptez-vous»
Des sikhs défilent en habits traditionnels dans les rues de Vancouver. (Photo d'archives)
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Des sikhs défilent en habits traditionnels dans les rues de Vancouver.
Photo d'archives
Émilie Côté
La Presse
Vancouver
«Si vous choisissez de venir dans un endroit comme le Canada, eh bien fermez-la et adaptez-vous (shut up and fit in).»
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Christy Clark (68%)
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En septembre dernier, cette déclaration a déclenché une controverse que les immigrés de Vancouver n'ont toujours pas digérée. Qui a fait ces commentaires ? Bruce Allen, l'imprésario qui pousse les carrières des chanteurs Bryan Adams et Michael Bublé. L'homme de 61 ans vient d'être nommé au sein du comité organisateur des Jeux olympiques qui auront lieu à Vancouver en 2010.
Tous les jours de la semaine, Bruce Allen tient le billet Reality Check sur les ondes de la station CKNW News/Talk 980. Il ne fait pas dans la nuance. «Dans ses éditoriaux, il écorche souvent les sans-abri, les toxicomanes», indique sa collègue Christy Clark qui, elle, tient la barre d'une émission quotidienne d'affaires publiques.
En pleine controverse, elle a reçu Bruce Allen pour qu'il puisse justifier ses propos, pour lesquels le CRTC a reçu près de 300 plaintes. «Il s'est défilé», raconte-t-elle.
Une controverse qui a dérapé
Au début de sa chronique, M. Allen avait cité quelques exemples - les femmes qui veulent voter avec leur burqa, les policiers sikhs qui veulent porter le turban et le cas de trois enfants sikhs dont la demande de passeport a été refusée parce que, sur leur photo, ils portaient un semblant de bonnet, le patka, un signe religieux.
Sur les ondes du Christy Clark show, Bruce Allen s'est excusé d'avoir parlé d'un «mouchoir» au lieu d'un «patka». Il a affirmé qu'il avait été mal compris. En fait, il approuve les exemples qu'il a énumérés. Difficile de le croire quand on réécoute l'extrait. Après avoir cité les cas en question, il lance «Tout cela est très simple. Nous avons des lois dans ce pays [...] Si vous immigrez dans ce pays et que vous n'aimez pas les lois en place, hé bien vous avez le droit de choisir de ne pas vivre ici.»
Qu'il approuve ou non les «accommodements» sikhs, Bruce Allen a attisé un débat. «Nous avons reçu un déluge de courriels. C'est un record en cinq ans», souligne Christy Clark. En ondes, l'animatrice a confronté l'imprésario. «Je lui ai dit qu'il n'était pas informé et que ses propos étaient dérangeants. Bien après, les auditeurs m'ont attaquée par courriel : ils me disaient que Bruce Allen n'était pas raciste, qu'il disait tout haut ce que les gens pensent tout bas.»
Comme la controverse Hérouxville, la controverse Bruce Allen a dérapé. Mais pour bien des gens de Vancouver, elle a visé juste. «Je ne pourrais pas être plus d'accord avec Bruce Allen. Au lieu de se mélanger et de devenir des citoyens canadiens, de plus en plus d'immigrants essaient de nous forcer à changer nos lois pour leur plaire», a écrit Tin Jantzen sur le site du Vancouver Sun. Il conclut «N'essayez pas de nous transformer en ce que vous avez laissé derrière vous.»
Bienvenue à Surrey
Lakhwinder Kaur Sidhu est la mère des trois enfants sikhs dont la demande de passeport a été refusée. La famille habite Surrey, une ville de la banlieue de Vancouver de quelque 350 000 personnes, située à 40 minutes du centre-ville. Dans certains quartiers, trois personnes sur quatre sont Indo-canadiennes.
La mère nous ouvre la porte de son imposante maison, décorée de statues et de cadres du gourou Nanak, maître fondateur du sikhisme. Son kirpan glisse sur son pantalon de sport Adidas. Ses enfants - deux filles et un garçon - courent partout, alors que sa belle-mère est assise sur le canapé du salon. Gurlienne, 9 ans, nous dit qu'elle veut apprendre le français.
«Après les commentaires de Bruce Allen, des gens ont lancé des roches sur les autos de certains sikhs, déplore sa mère. Cela a un effet d'entraînement. Si des personnalités connues osent affirmer ça, les gens se disent "pourquoi pas nous aussi". L'autre jour, ma fille est revenue de l'école et elle m'a dit "Maman, pourquoi tout cela arrive ? Nous sommes nés ici, nous sommes canadiens".»
Finalement, avec l'intervention du World Sikh Organization, l'affaire a fait grand bruit et la demande de passeport a été acceptée.
"On nous a dit que le dossier avait été traité par un fonctionnaire d'Ottawa qui n'était pas habitué. En Colombie-Britannique, les gens savent que le turban et le patka, c'est correct."
Noël tabou
Contrairement à Montréal, il y a très peu de Noirs à Vancouver («sauf s'ils jouent au football», nous a-t-on lancé à la blague). Globalement, les Indo-Canadiens sont à Vancouver ce que les Haïtiens sont à Montréal, en ce sens que la communauté est établie depuis longtemps.
Les sikhs qui pratiquent leur religion à la lettre doivent porter ou adapter les «5 K», dont le kara (bracelet), les keshas (cheveux longs jamais coupés), la kachla (sous-vêtement), le kangha (le peigne) et le kirpan.
Indira Prahst, sociologue, est professeur en relations ethniques au Langara College de Vancouver. À son collège, on ne parle pas de sapin de Noël mais de «Holiday Tree» ou de «Friendship Tree». «Nous évitons d'utiliser le mot Noël car nous vivons dans une société multiculturelle», explique-t-elle.
L'intolérance du ROC: «Fermez-la et adaptez-vous»
Des sikhs défilent en habits traditionnels dans les rues de Vancouver. (Photo d'archives)
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Émilie Côté
La Presse
Vancouver
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Tous les jours de la semaine, Bruce Allen tient le billet Reality Check sur les ondes de la station CKNW News/Talk 980. Il ne fait pas dans la nuance. «Dans ses éditoriaux, il écorche souvent les sans-abri, les toxicomanes», indique sa collègue Christy Clark qui, elle, tient la barre d'une émission quotidienne d'affaires publiques.
En pleine controverse, elle a reçu Bruce Allen pour qu'il puisse justifier ses propos, pour lesquels le CRTC a reçu près de 300 plaintes. «Il s'est défilé», raconte-t-elle.
Une controverse qui a dérapé
Au début de sa chronique, M. Allen avait cité quelques exemples - les femmes qui veulent voter avec leur burqa, les policiers sikhs qui veulent porter le turban et le cas de trois enfants sikhs dont la demande de passeport a été refusée parce que, sur leur photo, ils portaient un semblant de bonnet, le patka, un signe religieux.
Sur les ondes du Christy Clark show, Bruce Allen s'est excusé d'avoir parlé d'un «mouchoir» au lieu d'un «patka». Il a affirmé qu'il avait été mal compris. En fait, il approuve les exemples qu'il a énumérés. Difficile de le croire quand on réécoute l'extrait. Après avoir cité les cas en question, il lance «Tout cela est très simple. Nous avons des lois dans ce pays [...] Si vous immigrez dans ce pays et que vous n'aimez pas les lois en place, hé bien vous avez le droit de choisir de ne pas vivre ici.»
Qu'il approuve ou non les «accommodements» sikhs, Bruce Allen a attisé un débat. «Nous avons reçu un déluge de courriels. C'est un record en cinq ans», souligne Christy Clark. En ondes, l'animatrice a confronté l'imprésario. «Je lui ai dit qu'il n'était pas informé et que ses propos étaient dérangeants. Bien après, les auditeurs m'ont attaquée par courriel : ils me disaient que Bruce Allen n'était pas raciste, qu'il disait tout haut ce que les gens pensent tout bas.»
Comme la controverse Hérouxville, la controverse Bruce Allen a dérapé. Mais pour bien des gens de Vancouver, elle a visé juste. «Je ne pourrais pas être plus d'accord avec Bruce Allen. Au lieu de se mélanger et de devenir des citoyens canadiens, de plus en plus d'immigrants essaient de nous forcer à changer nos lois pour leur plaire», a écrit Tin Jantzen sur le site du Vancouver Sun. Il conclut «N'essayez pas de nous transformer en ce que vous avez laissé derrière vous.»
Bienvenue à Surrey
Lakhwinder Kaur Sidhu est la mère des trois enfants sikhs dont la demande de passeport a été refusée. La famille habite Surrey, une ville de la banlieue de Vancouver de quelque 350 000 personnes, située à 40 minutes du centre-ville. Dans certains quartiers, trois personnes sur quatre sont Indo-canadiennes.
La mère nous ouvre la porte de son imposante maison, décorée de statues et de cadres du gourou Nanak, maître fondateur du sikhisme. Son kirpan glisse sur son pantalon de sport Adidas. Ses enfants - deux filles et un garçon - courent partout, alors que sa belle-mère est assise sur le canapé du salon. Gurlienne, 9 ans, nous dit qu'elle veut apprendre le français.
«Après les commentaires de Bruce Allen, des gens ont lancé des roches sur les autos de certains sikhs, déplore sa mère. Cela a un effet d'entraînement. Si des personnalités connues osent affirmer ça, les gens se disent "pourquoi pas nous aussi". L'autre jour, ma fille est revenue de l'école et elle m'a dit "Maman, pourquoi tout cela arrive ? Nous sommes nés ici, nous sommes canadiens".»
Finalement, avec l'intervention du World Sikh Organization, l'affaire a fait grand bruit et la demande de passeport a été acceptée.
"On nous a dit que le dossier avait été traité par un fonctionnaire d'Ottawa qui n'était pas habitué. En Colombie-Britannique, les gens savent que le turban et le patka, c'est correct."
Noël tabou
Contrairement à Montréal, il y a très peu de Noirs à Vancouver («sauf s'ils jouent au football», nous a-t-on lancé à la blague). Globalement, les Indo-Canadiens sont à Vancouver ce que les Haïtiens sont à Montréal, en ce sens que la communauté est établie depuis longtemps.
Les sikhs qui pratiquent leur religion à la lettre doivent porter ou adapter les «5 K», dont le kara (bracelet), les keshas (cheveux longs jamais coupés), la kachla (sous-vêtement), le kangha (le peigne) et le kirpan.
Indira Prahst, sociologue, est professeur en relations ethniques au Langara College de Vancouver. À son collège, on ne parle pas de sapin de Noël mais de «Holiday Tree» ou de «Friendship Tree». «Nous évitons d'utiliser le mot Noël car nous vivons dans une société multiculturelle», explique-t-elle.
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Le samedi 24 novembre 2007
Accommodements: la sauce western
(Photo François Roy, La Presse)
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Photo François Roy, La Presse
Mario Girard
La Presse
Calgary
En Alberta, on ne parle ni de racisme ni de discrimination. Cette réserve, qui peut être perçue comme une forme de respect, a toutefois ses limites. En grattant un peu, on découvre que les immigrés qui choisissent de vivre dans les plaines de l'Ouest font face à différentes formes de xénophobie. Dans cette province, le pouvoir économique est un accommodement face à l'intolérance.
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Discrimination (99%)
Justice, droits et liberté (99%)
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Daniel Béland (64%)
Jim Frideries (44%)
université d'Alberta (44%)
Atthar Mahmmoud (42%)
Mélanie Méthot (40%)
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Michael Nuul Mayen est entré chez Garth's et a dit qu'il voulait manger. La serveuse l'a accompagné et lui a laissé un menu. Michael est un Soudanais noir. Dans ce petit resto tranquille, quelques têtes se sont tournées vers lui.
«Tout à coup, mon voisin de table, un Blanc qui était en compagnie d'une femme, s'est levé pour me demander de changer de place, raconte Michael. J'étais assommé. Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a dit que je le dérangeais. J'ai pris quelques secondes et je lui ai répondu que je n'allais pas bouger et qu'il devait me respecter. Il a insisté. Finalement, après avoir maugréé, il s'est levé et a changé de section.»
Cet incident ne s'est pas produit dans les années 50 aux États-Unis. Il est arrivé il y a quatre mois à Brooks, une petite ville de 13 000 habitants situé dans l'est de l'Alberta, où Michael est venu s'installer après des études en développement économique à Winnipeg.
Lors de cet accrochage, la grande majorité des clients est restée silencieuse. Seule une dame a exprimé son indignation. «Mais c'était après l'altercation, dit Michael. Ça résume bien ce qui se passe ici: une majorité qui ferme les yeux et une minorité qui s'oppose timidement.»
En Alberta, le racisme et l'intolérance sont des choses dont on ne parle pas. La légendaire réserve des gens de l'Ouest empêche certes des débordements, mais selon plusieurs le phénomène est très présent.
«Faut pas se le cacher, il y a du racisme partout au Canada, y compris en Alberta, estime Daniel Béland, professeur de sociologie à l'Université de Calgary. Cessons de faire de l'angélisme là-dessus.»
Des Noirs refusés dans les bars
Les deux principales villes de l'Alberta, Calgary et Edmonton, ont connu une croissance phénoménale au cours des dernières années. À Calgary, un habitant sur cinq est né à l'étranger et le tiers vient d'une autre province.
Daniel Béland reconnaît que ce boum démographique crée certaines tensions, surtout dans les petites villes. «Il y a encore un côté red neck très conservateur ici», dit-il.
L'an dernier, un reportage télévisé a fait beaucoup de bruit à Calgary. Une équipe de Global Television a demandé à de jeunes Noirs de se rendre dans six bars de la ville. Le résultat fut consternant. Les portiers, obstinés et hautement imaginatifs, invoquaient toutes sortes de motifs pour refuser ces clients. «C'est une soirée pour les 25 ans et plus», disait l'un d'eux. «On n'accepte pas les gens avec les jeans larges», prétextait un autre.
Le pire c'est que cette expérience était menée une seconde fois et démontrait que la situation s'était aggravée. «Ce n'est pas qu'on veut de nous, c'est qu'on a besoin de nous», affirme Pedro, un jeune Mexicain qui, après un court séjour à Montréal, a choisi de s'établir à Calgary.
Explosion des plaintes
Entre 2001 et 2005, la Commission des droits de la personne de l'Alberta a reçu un total de 498 plaintes pour discrimination fondée sur l'ascendance, le lieu d'origine, la race ou la couleur de peau. Au cours des deux dernières années, ce nombre a fait un bond spectaculaire, passant à 306 pour la seule année 2005-2006 et à 214 pour 2006-2007. Toutefois, l'Alberta continue d'afficher l'un des taux de plaintes pour discrimination raciale les plus bas au pays.
En revanche, un sondage Ipsos-Reid réalisé en 2005, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, dévoilait que 19% des Albertains n'accepteraient pas d'épouser une personne d'une autre race que la leur. Il s'agissait du plus haut taux à l'échelle canadienne.
Malgré cela, les demandes d'accommodements raisonnables semblent faire peu de vagues ici. «Il y a 25 ans, c'était le règne de la white-male-middle class, explique Jim Frideries, professeur au département de sociologie de l'Université d'Alberta. Quand les immigrants se sont mis à arriver, il y a eu un moment tumultueux. On s'est demandé si les sikhs pouvaient porter un turban et si les musulmanes pouvaient porter un voile. Maintenant ce n'est plus un problème.»
Pas d'Halloween
Mohibo, une jeune Calgarienne originaire de la Somalie qui a adopté le voile islamique il y a un an, n'est pas d'accord. «On me parle constamment de cela, dit-elle, le visage cerclé d'un voile Calvin Klein. On me pose des questions et parfois on m'insulte.»
D'après le Recensement 2001, l'Alberta compterait 49 500 musulmans. Mais selon Atthar Mahmmoud, vice-président du Conseil suprême islamique du Canada, ce nombre serait plus important et atteindrait les 85 000, uniquement à Calgary. Ils proviennent du Pakistan, du Liban, de la Libye, de la Malaisie, de l'Algérie, du Maroc, du Soudan et de la Somalie. Plusieurs musulmanes portent le hijab. Quelques-unes arborent le niqab. «Je n'ai jamais entendu parler de problèmes dans ce sens», dit prudemment M. Mahmmoud. Ce dernier croit que les immigrants doivent faire davantage d'efforts pour s'adapter aux coutumes du pays dans lequel ils ont choisi de vivre.
Les enfants de Mélanie Méthot, professeure d'histoire au campus de l'Université d'Alberta, à Camrose, fréquentent une école où on compte plusieurs immigrés. «Bien sûr que nous vivons certaines formes d'accommodements. Cette année, la direction de l'école a décidé de ne pas souligner l'Halloween sous prétexte que ce n'est pas une fête pour tout le monde.»
«Il y a tellement d'écoles différentes maintenant que tout le monde y trouve son compte», ajoute de son côté Jim Frideries.
Petits boulots pour les immigrés
L'économie albertaine est en pleine santé. Il faut regarder à deux fois les coupons de caisse tellement les taxes de vente sont infimes. Le chômage est le plus bas au pays, avec une moyenne de 3,4%. Partout dans les vitrines des commerces on voit des affiches promettant des «great job opportunities».
«Ici, les employeurs se battent pour avoir des immigrants», dit Daniel Béland.
«Il y a des McDonald's, normalement ouverts 24h sur 24, qui doivent fermer le soir parce qu'ils manquent de main-d'oeuvre», ajoute Mélanie Méthot.
Louis avait eu vent de ces besoins criants de main-d'oeuvre. Ce Sud-Africain a donc quitté Halifax où il vivait depuis quelques années pour se rendre à Calgary, afin d'y rencontrer des responsables du gouvernement fédéral. «Après une conversation téléphonique, on m'a promis une entrevue, explique-t-il. J'ai donc fait mes bagages et je m'y suis rendu par mes propres moyens.»
Mais une fois sur place, il a reçu un accueil plutôt tiède d'une directrice. «Elle m'a reçu debout devant son bureau et m'a demandé de lui fournir une pièce justificative prouvant que j'habitais Calgary. Comment voulez-vous que j'aie un bail alors que je cherche un emploi?»
Louis est persuadé que la couleur de sa peau pose problème. «J'ai un C.V. bien garni. J'ai fait des études en administration, en géologie et en médecine vétérinaire. Et on voudrait que je fasse des petits boulots.»
Quelques personnes interviewées nous ont dit que les immigrants s'intégraient bien au reste de la population. D'autres ont prétendu le contraire. Des gens nous ont aussi dit que les immigrants étaient épanouis en Alberta. De nouveaux arrivants nous ont confié être victimes de discrimination. «Le racisme est très difficile à mesurer, croit Daniel Béland. Quand on demande aux gens s'ils le sont, ils répondent non, évidemment.»
Chose certaine, les autorités municipales et gouvernementales multiplient les efforts pour que s'installe une forme d'harmonie. «Le multiculturalisme est très important au Canada anglais, estime Daniel Béland. C'est une façon de se distinguer des Américains. Au Québec, on se différencie autrement. Vous savez, les Canadiens anglais se demandent encore c'est quoi la culture canadienne.»
Accommodements: la sauce western
(Photo François Roy, La Presse)
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Mario Girard
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Calgary
En Alberta, on ne parle ni de racisme ni de discrimination. Cette réserve, qui peut être perçue comme une forme de respect, a toutefois ses limites. En grattant un peu, on découvre que les immigrés qui choisissent de vivre dans les plaines de l'Ouest font face à différentes formes de xénophobie. Dans cette province, le pouvoir économique est un accommodement face à l'intolérance.
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Atthar Mahmmoud (42%)
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Michael Nuul Mayen est entré chez Garth's et a dit qu'il voulait manger. La serveuse l'a accompagné et lui a laissé un menu. Michael est un Soudanais noir. Dans ce petit resto tranquille, quelques têtes se sont tournées vers lui.
«Tout à coup, mon voisin de table, un Blanc qui était en compagnie d'une femme, s'est levé pour me demander de changer de place, raconte Michael. J'étais assommé. Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a dit que je le dérangeais. J'ai pris quelques secondes et je lui ai répondu que je n'allais pas bouger et qu'il devait me respecter. Il a insisté. Finalement, après avoir maugréé, il s'est levé et a changé de section.»
Cet incident ne s'est pas produit dans les années 50 aux États-Unis. Il est arrivé il y a quatre mois à Brooks, une petite ville de 13 000 habitants situé dans l'est de l'Alberta, où Michael est venu s'installer après des études en développement économique à Winnipeg.
Lors de cet accrochage, la grande majorité des clients est restée silencieuse. Seule une dame a exprimé son indignation. «Mais c'était après l'altercation, dit Michael. Ça résume bien ce qui se passe ici: une majorité qui ferme les yeux et une minorité qui s'oppose timidement.»
En Alberta, le racisme et l'intolérance sont des choses dont on ne parle pas. La légendaire réserve des gens de l'Ouest empêche certes des débordements, mais selon plusieurs le phénomène est très présent.
«Faut pas se le cacher, il y a du racisme partout au Canada, y compris en Alberta, estime Daniel Béland, professeur de sociologie à l'Université de Calgary. Cessons de faire de l'angélisme là-dessus.»
Des Noirs refusés dans les bars
Les deux principales villes de l'Alberta, Calgary et Edmonton, ont connu une croissance phénoménale au cours des dernières années. À Calgary, un habitant sur cinq est né à l'étranger et le tiers vient d'une autre province.
Daniel Béland reconnaît que ce boum démographique crée certaines tensions, surtout dans les petites villes. «Il y a encore un côté red neck très conservateur ici», dit-il.
L'an dernier, un reportage télévisé a fait beaucoup de bruit à Calgary. Une équipe de Global Television a demandé à de jeunes Noirs de se rendre dans six bars de la ville. Le résultat fut consternant. Les portiers, obstinés et hautement imaginatifs, invoquaient toutes sortes de motifs pour refuser ces clients. «C'est une soirée pour les 25 ans et plus», disait l'un d'eux. «On n'accepte pas les gens avec les jeans larges», prétextait un autre.
Le pire c'est que cette expérience était menée une seconde fois et démontrait que la situation s'était aggravée. «Ce n'est pas qu'on veut de nous, c'est qu'on a besoin de nous», affirme Pedro, un jeune Mexicain qui, après un court séjour à Montréal, a choisi de s'établir à Calgary.
Explosion des plaintes
Entre 2001 et 2005, la Commission des droits de la personne de l'Alberta a reçu un total de 498 plaintes pour discrimination fondée sur l'ascendance, le lieu d'origine, la race ou la couleur de peau. Au cours des deux dernières années, ce nombre a fait un bond spectaculaire, passant à 306 pour la seule année 2005-2006 et à 214 pour 2006-2007. Toutefois, l'Alberta continue d'afficher l'un des taux de plaintes pour discrimination raciale les plus bas au pays.
En revanche, un sondage Ipsos-Reid réalisé en 2005, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, dévoilait que 19% des Albertains n'accepteraient pas d'épouser une personne d'une autre race que la leur. Il s'agissait du plus haut taux à l'échelle canadienne.
Malgré cela, les demandes d'accommodements raisonnables semblent faire peu de vagues ici. «Il y a 25 ans, c'était le règne de la white-male-middle class, explique Jim Frideries, professeur au département de sociologie de l'Université d'Alberta. Quand les immigrants se sont mis à arriver, il y a eu un moment tumultueux. On s'est demandé si les sikhs pouvaient porter un turban et si les musulmanes pouvaient porter un voile. Maintenant ce n'est plus un problème.»
Pas d'Halloween
Mohibo, une jeune Calgarienne originaire de la Somalie qui a adopté le voile islamique il y a un an, n'est pas d'accord. «On me parle constamment de cela, dit-elle, le visage cerclé d'un voile Calvin Klein. On me pose des questions et parfois on m'insulte.»
D'après le Recensement 2001, l'Alberta compterait 49 500 musulmans. Mais selon Atthar Mahmmoud, vice-président du Conseil suprême islamique du Canada, ce nombre serait plus important et atteindrait les 85 000, uniquement à Calgary. Ils proviennent du Pakistan, du Liban, de la Libye, de la Malaisie, de l'Algérie, du Maroc, du Soudan et de la Somalie. Plusieurs musulmanes portent le hijab. Quelques-unes arborent le niqab. «Je n'ai jamais entendu parler de problèmes dans ce sens», dit prudemment M. Mahmmoud. Ce dernier croit que les immigrants doivent faire davantage d'efforts pour s'adapter aux coutumes du pays dans lequel ils ont choisi de vivre.
Les enfants de Mélanie Méthot, professeure d'histoire au campus de l'Université d'Alberta, à Camrose, fréquentent une école où on compte plusieurs immigrés. «Bien sûr que nous vivons certaines formes d'accommodements. Cette année, la direction de l'école a décidé de ne pas souligner l'Halloween sous prétexte que ce n'est pas une fête pour tout le monde.»
«Il y a tellement d'écoles différentes maintenant que tout le monde y trouve son compte», ajoute de son côté Jim Frideries.
Petits boulots pour les immigrés
L'économie albertaine est en pleine santé. Il faut regarder à deux fois les coupons de caisse tellement les taxes de vente sont infimes. Le chômage est le plus bas au pays, avec une moyenne de 3,4%. Partout dans les vitrines des commerces on voit des affiches promettant des «great job opportunities».
«Ici, les employeurs se battent pour avoir des immigrants», dit Daniel Béland.
«Il y a des McDonald's, normalement ouverts 24h sur 24, qui doivent fermer le soir parce qu'ils manquent de main-d'oeuvre», ajoute Mélanie Méthot.
Louis avait eu vent de ces besoins criants de main-d'oeuvre. Ce Sud-Africain a donc quitté Halifax où il vivait depuis quelques années pour se rendre à Calgary, afin d'y rencontrer des responsables du gouvernement fédéral. «Après une conversation téléphonique, on m'a promis une entrevue, explique-t-il. J'ai donc fait mes bagages et je m'y suis rendu par mes propres moyens.»
Mais une fois sur place, il a reçu un accueil plutôt tiède d'une directrice. «Elle m'a reçu debout devant son bureau et m'a demandé de lui fournir une pièce justificative prouvant que j'habitais Calgary. Comment voulez-vous que j'aie un bail alors que je cherche un emploi?»
Louis est persuadé que la couleur de sa peau pose problème. «J'ai un C.V. bien garni. J'ai fait des études en administration, en géologie et en médecine vétérinaire. Et on voudrait que je fasse des petits boulots.»
Quelques personnes interviewées nous ont dit que les immigrants s'intégraient bien au reste de la population. D'autres ont prétendu le contraire. Des gens nous ont aussi dit que les immigrants étaient épanouis en Alberta. De nouveaux arrivants nous ont confié être victimes de discrimination. «Le racisme est très difficile à mesurer, croit Daniel Béland. Quand on demande aux gens s'ils le sont, ils répondent non, évidemment.»
Chose certaine, les autorités municipales et gouvernementales multiplient les efforts pour que s'installe une forme d'harmonie. «Le multiculturalisme est très important au Canada anglais, estime Daniel Béland. C'est une façon de se distinguer des Américains. Au Québec, on se différencie autrement. Vous savez, les Canadiens anglais se demandent encore c'est quoi la culture canadienne.»
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Le samedi 24 novembre 2007
À chacun ses accommodements
Émilie Côté
La Presse
Vancouver
Si les musulmans à la cabane à sucre et les fenêtres givrées du YMCA ont fait les manchettes québécoises au cours de la dernière année, les «demandes d'accommodement» ont aussi fait jaser les résidants de la Colombie-Britannique. En voici trois exemples :
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Lisez d'autres articles sur ces sujets :
Problèmes de société (100%)
Discrimination (75%)
Lois et règlements (75%)
BCVMA (72%)
Autres nouvelles À consulter aussi
- En septembre dernier, le propriétaire iranien d'une maison de thé du centre-ville de Vancouver a manifesté le souhait que les hookah shops où l'on fume la shisha (pipe à eau) demeurent exclues de la loi qui interdit de fumer à l'intérieur d'un endroit public. Pour les 65 000 Iraniens qui vivent à Vancouver, plaide Hamid Mohammadian, les hookah shops jouent un rôle social et culturel important. Il souligne que les musulmans ne fréquentent pas les bars car ils ne boivent pas d'alcool. Il ajoute également que Toronto et Calgary permettent aux maisons de thé d'offrir des options au tabac.
- À l'heure actuelle, le BC Human Rights Tribunal entend la plainte d'une vingtaine de vétérinaires indo-canadiens qui se disent victimes de discrimination auprès de la B.C. Veterinary Medical Association (BCVMA). Ils allèguent que la BCVMA a des exigences anormalement élevées pour ses nouveaux membres, notamment quant à la maîtrise de l'anglais. Pourquoi ? Selon eux, la vieille garde de la BCVMA ne digère pas que les vétérinaires indo-canadiens offrent leurs services à un tarif inférieur.
- Depuis plusieurs années, des entraîneurs de soccer indo-canadiens affirment qu'ils sont victimes de discrimination au sein de la Surrey Soccer Association. Steve Mattoo est persuadé qu'il ne méritait pas une suspension de quatre mois pour être sorti de ses gonds lors d'un match. «Le comité de discipline a sauté sur l'occasion», dit-il.
À chacun ses accommodements
Émilie Côté
La Presse
Vancouver
Si les musulmans à la cabane à sucre et les fenêtres givrées du YMCA ont fait les manchettes québécoises au cours de la dernière année, les «demandes d'accommodement» ont aussi fait jaser les résidants de la Colombie-Britannique. En voici trois exemples :
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- À l'heure actuelle, le BC Human Rights Tribunal entend la plainte d'une vingtaine de vétérinaires indo-canadiens qui se disent victimes de discrimination auprès de la B.C. Veterinary Medical Association (BCVMA). Ils allèguent que la BCVMA a des exigences anormalement élevées pour ses nouveaux membres, notamment quant à la maîtrise de l'anglais. Pourquoi ? Selon eux, la vieille garde de la BCVMA ne digère pas que les vétérinaires indo-canadiens offrent leurs services à un tarif inférieur.
- Depuis plusieurs années, des entraîneurs de soccer indo-canadiens affirment qu'ils sont victimes de discrimination au sein de la Surrey Soccer Association. Steve Mattoo est persuadé qu'il ne méritait pas une suspension de quatre mois pour être sorti de ses gonds lors d'un match. «Le comité de discipline a sauté sur l'occasion», dit-il.
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Le samedi 24 novembre 2007
Pourquoi les sikhs et pas les Chinois?
Émilie Côté
La Presse
Bandez les yeux à quelqu'un et amenez-le au beau milieu du centre commercial Yohan, situé à Richmond, en banlieue de Vancouver. Une fois le bandeau retiré, pas de doute, il se croira téléporté en Asie.
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Les gens parlent et mangent chinois. Ils lisent des quotidiens mandarins ou cantonnais. «À Richmond, les Chinois comptent pour près de la moitié de la population. Ils peuvent vivre sans parler anglais», souligne Sherman Chan, directeur des services à l'organisme Mosaic, qui aide les immigrants à s'installer en Colombie-Britannique.
En 2001, selon le dernier recensement du Canada, 34% des habitants de la région métropolitaine de Vancouver étaient asiatiques: 17,9% venaient de la Chine et 7,22% de l'est de l'Inde. Mais ces chiffres datent. À l'heure actuelle, on compterait plus de 400 000 Chinois et plus de 250 000 sikhs dans le Grand Vancouver.
Religion «visible»
En parlant aux gens ou en fouillant les archives des médias de la Colombie-Britannique, très rarement entend-on parler de la communauté chinoise de façon négative. Un peu comme à Montréal.
«L'économie va bien. Personne ne proteste en disant: les Chinois nous volent nos jobs, indique M. Chan. Maintenant, je constate qu'on proteste plus au sujet de la religion.»
Or, les Chinois, tout comme les Hong-Kongais, les Japonais ou les Coréens, ne vivent pas leur religion aussi «visiblement» que les sikhs. Ils ne portent pas la longue barbe, ni le turban. La culture chinoise est davantage une culture de compromis, ajoute aussi la journaliste Christy Clark. «Les Indos-Canadiens sont plus politiques que les Chinois. Quand ils ont quelque chose à dire, ils t'acculent au mur.»
«Les Indiens, nous sommes plus expressifs. Nous venons d'un régime démocratique. Les Chinois ont vécu sous un régime autoritaire», opine Steve Mattoo, Indo-Canadien de Surrey.
Pourquoi les sikhs et pas les Chinois?
Émilie Côté
La Presse
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En 2001, selon le dernier recensement du Canada, 34% des habitants de la région métropolitaine de Vancouver étaient asiatiques: 17,9% venaient de la Chine et 7,22% de l'est de l'Inde. Mais ces chiffres datent. À l'heure actuelle, on compterait plus de 400 000 Chinois et plus de 250 000 sikhs dans le Grand Vancouver.
Religion «visible»
En parlant aux gens ou en fouillant les archives des médias de la Colombie-Britannique, très rarement entend-on parler de la communauté chinoise de façon négative. Un peu comme à Montréal.
«L'économie va bien. Personne ne proteste en disant: les Chinois nous volent nos jobs, indique M. Chan. Maintenant, je constate qu'on proteste plus au sujet de la religion.»
Or, les Chinois, tout comme les Hong-Kongais, les Japonais ou les Coréens, ne vivent pas leur religion aussi «visiblement» que les sikhs. Ils ne portent pas la longue barbe, ni le turban. La culture chinoise est davantage une culture de compromis, ajoute aussi la journaliste Christy Clark. «Les Indos-Canadiens sont plus politiques que les Chinois. Quand ils ont quelque chose à dire, ils t'acculent au mur.»
«Les Indiens, nous sommes plus expressifs. Nous venons d'un régime démocratique. Les Chinois ont vécu sous un régime autoritaire», opine Steve Mattoo, Indo-Canadien de Surrey.
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je vais posté dautres articles sur les accomodements raisonables meme en ontario ya un malaise maias sont plus tolerant
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e dimanche 25 novembre 2007
«Le Québec me tue»
La ville de Toronto est devenue si cosmopolite que «même les restaurants chinois servent de la viande halal!». (Photo The Globe and Mail)
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La ville de Toronto est devenue si cosmopolite que «même les restaurants chinois servent de la viande halal!».
Photo The Globe and Mail
Isabelle Hachey
La Presse
Toronto
Emmanuelle Manigat est née à Montréal et a grandi sur la Rive-Sud. Il y a un peu plus d'un an, cette jeune mère de famille, noire et musulmane, a déménagé à Mississauga, en banlieue de Toronto. Le Québec, dit-elle, la tuait à petit feu.
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Les regards soutenus à cause de son hijab, le «défoulement populaire» qu'est devenue la commission Bouchard-Taylor, «je n'avais plus envie de ça. Je me suis dit: le monde est vaste, si je peux vivre à un endroit où c'est plus facile pour moi et ma famille, pourquoi pas?»
Pour Mme Manigat, le choix de Toronto s'est imposé naturellement. La capitale ontarienne, explique-t-elle, fait tout pour plaire à sa communauté musulmane. «Par exemple, chaque année, il y a un Muslim Day au parc thématique Canada's Wonderland. Imaginez une journée musulmane à La Ronde; tout le monde aurait paniqué!»
Si Toronto est si «accommodante», c'est d'abord une question de démographie, dit le conseiller municipal Joe Mehivc. «En 2002, nous avons passé un cap important de notre histoire, quand la population blanche de la ville est devenue minoritaire. Aujourd'hui, de 55% à 60% de la population est non blanche.»
Résultat, «il n'y a pas de débat à Toronto à propos des accommodements raisonnables. Cela n'existe pas. Il y a trop de races pour qu'il y ait du racisme», soutient Michael Adams, président du groupe de recherche Environics. La ville est devenue si cosmopolite que «même les restaurants chinois servent de la viande halal!» dit Mme Manigat.
Pas si rose
Malgré tout, l'Ontario est loin d'être un nirvana pour les immigrés. Le débat qui a lieu au Québec «reflète des inquiétudes qui existent ici aussi», selon Jeffrey Reitz, directeur du département d'études ethniques à l'Université de Toronto.
À preuve, l'énorme levée de boucliers provoquée par la promesse du chef conservateur John Tory de financer les écoles confessionnelles de l'Ontario à même les fonds publics, lors de la récente campagne électorale provinciale.
La controverse, qui a finalement eu raison de M. Tory, a révélé un profond malaise collectif, selon Margaret Wente, chroniqueuse au Globe and Mail. Toronto, écrivait-elle en octobre, est devenue «une ville de ghettos religieux et ethniques de plus en plus séparés. Alors, la question du financement des écoles s'est transformée en référendum sur la sorte de province dans laquelle nous voulons vivre. Devinez quoi? Nous ne voulons plus être une mosaïque, après tout.»
Seulement un Ontarien sur cinq (21,6%) pense qu'il est raisonnable d'accommoder les minorités religieuses et ethniques, selon un récent sondage effectué par l'Institut de recherche en politiques publiques. La moitié d'entre eux (49,6%) estiment plutôt que les immigrés devraient s'adapter totalement à la culture canadienne.
Cet état d'esprit se reflète clairement dans les lettres publiées cette semaine dans le Toronto Star à la suite de la suspension de Halima Muse, une gardienne de sécurité musulmane de l'aéroport Pearson. Mme Muse a été suspendue pour avoir rallongé sa jupe de quelques centimètres afin de couvrir ses mollets. «L'uniforme devrait être le même pour toutes les employées, écrit Kent Chapman, de Toronto. C'est comme cela que cela fonctionne au Canada. Si les immigrés n'aiment pas ça, ils n'ont qu'à retourner d'où ils viennent.» La plupart des lettres sont de la même eau.
Plus inquiétant, les crimes haineux envers les musulmans ont augmenté à Toronto, surtout depuis l'arrestation, en juin 2006, de 17 jeunes hommes accusés d'avoir planifié des attentats terroristes dans la métropole. Des mosquées et des écoles islamiques ont été vandalisées. «Ce n'est pas très rassurant», admet M.D. Khalid, responsable d'une mosquée de Mississauga attaquée à deux reprises cet été.
Les universités ontariennes ne sont pas à l'abri. Un récent rapport de la Fédération canadienne des étudiants fait état de douzaines de cas de vandalisme et d'attaques ciblant les musulmans. «Les exemples d'islamophobie ne sont pas des cas isolés, conclut le rapport. La discrimination envers les étudiants musulmans est une caractéristique systémique du système d'éducation postsecondaire de l'Ontario.»
Les Ontariens plus prudents
Neil Edwards, un Torontois de race noire, a vécu plusieurs années au Québec avant de fuir, dit-il, le racisme ambiant qui l'empêchait de progresser. «Même en Ontario, je n'ai pas échappé au racisme, admet-il. La différence, c'est qu'ici, il y a beaucoup plus de voix qui le dénoncent. Alors, les gens ont tendance à être plus prudents.»
Ce qui permet les débordements actuels au Québec, explique l'universitaire Jeffrey Reitz, «c'est le sentiment de la part de plusieurs Québécois que leur propre statut n'est pas complètement assuré. Dans ce contexte, donner voix aux prétendues menaces posées par les immigrés a une plus grande légitimité sociale qu'en Ontario».
Pour l'ex-montréalaise Emmanuelle Manigat, le résultat est le même. «Ici, tu ne peux pas aller à la télévision et dire: les musulmans, je n'en veux plus, qu'ils retournent dans leur pays. Je ne dis pas que les Ontariens ne sont pas racistes, mais au moins, ils te laissent vivre.»
«Le Québec me tue»
La ville de Toronto est devenue si cosmopolite que «même les restaurants chinois servent de la viande halal!». (Photo The Globe and Mail)
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La ville de Toronto est devenue si cosmopolite que «même les restaurants chinois servent de la viande halal!».
Photo The Globe and Mail
Isabelle Hachey
La Presse
Toronto
Emmanuelle Manigat est née à Montréal et a grandi sur la Rive-Sud. Il y a un peu plus d'un an, cette jeune mère de famille, noire et musulmane, a déménagé à Mississauga, en banlieue de Toronto. Le Québec, dit-elle, la tuait à petit feu.
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Pour Mme Manigat, le choix de Toronto s'est imposé naturellement. La capitale ontarienne, explique-t-elle, fait tout pour plaire à sa communauté musulmane. «Par exemple, chaque année, il y a un Muslim Day au parc thématique Canada's Wonderland. Imaginez une journée musulmane à La Ronde; tout le monde aurait paniqué!»
Si Toronto est si «accommodante», c'est d'abord une question de démographie, dit le conseiller municipal Joe Mehivc. «En 2002, nous avons passé un cap important de notre histoire, quand la population blanche de la ville est devenue minoritaire. Aujourd'hui, de 55% à 60% de la population est non blanche.»
Résultat, «il n'y a pas de débat à Toronto à propos des accommodements raisonnables. Cela n'existe pas. Il y a trop de races pour qu'il y ait du racisme», soutient Michael Adams, président du groupe de recherche Environics. La ville est devenue si cosmopolite que «même les restaurants chinois servent de la viande halal!» dit Mme Manigat.
Pas si rose
Malgré tout, l'Ontario est loin d'être un nirvana pour les immigrés. Le débat qui a lieu au Québec «reflète des inquiétudes qui existent ici aussi», selon Jeffrey Reitz, directeur du département d'études ethniques à l'Université de Toronto.
À preuve, l'énorme levée de boucliers provoquée par la promesse du chef conservateur John Tory de financer les écoles confessionnelles de l'Ontario à même les fonds publics, lors de la récente campagne électorale provinciale.
La controverse, qui a finalement eu raison de M. Tory, a révélé un profond malaise collectif, selon Margaret Wente, chroniqueuse au Globe and Mail. Toronto, écrivait-elle en octobre, est devenue «une ville de ghettos religieux et ethniques de plus en plus séparés. Alors, la question du financement des écoles s'est transformée en référendum sur la sorte de province dans laquelle nous voulons vivre. Devinez quoi? Nous ne voulons plus être une mosaïque, après tout.»
Seulement un Ontarien sur cinq (21,6%) pense qu'il est raisonnable d'accommoder les minorités religieuses et ethniques, selon un récent sondage effectué par l'Institut de recherche en politiques publiques. La moitié d'entre eux (49,6%) estiment plutôt que les immigrés devraient s'adapter totalement à la culture canadienne.
Cet état d'esprit se reflète clairement dans les lettres publiées cette semaine dans le Toronto Star à la suite de la suspension de Halima Muse, une gardienne de sécurité musulmane de l'aéroport Pearson. Mme Muse a été suspendue pour avoir rallongé sa jupe de quelques centimètres afin de couvrir ses mollets. «L'uniforme devrait être le même pour toutes les employées, écrit Kent Chapman, de Toronto. C'est comme cela que cela fonctionne au Canada. Si les immigrés n'aiment pas ça, ils n'ont qu'à retourner d'où ils viennent.» La plupart des lettres sont de la même eau.
Plus inquiétant, les crimes haineux envers les musulmans ont augmenté à Toronto, surtout depuis l'arrestation, en juin 2006, de 17 jeunes hommes accusés d'avoir planifié des attentats terroristes dans la métropole. Des mosquées et des écoles islamiques ont été vandalisées. «Ce n'est pas très rassurant», admet M.D. Khalid, responsable d'une mosquée de Mississauga attaquée à deux reprises cet été.
Les universités ontariennes ne sont pas à l'abri. Un récent rapport de la Fédération canadienne des étudiants fait état de douzaines de cas de vandalisme et d'attaques ciblant les musulmans. «Les exemples d'islamophobie ne sont pas des cas isolés, conclut le rapport. La discrimination envers les étudiants musulmans est une caractéristique systémique du système d'éducation postsecondaire de l'Ontario.»
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Neil Edwards, un Torontois de race noire, a vécu plusieurs années au Québec avant de fuir, dit-il, le racisme ambiant qui l'empêchait de progresser. «Même en Ontario, je n'ai pas échappé au racisme, admet-il. La différence, c'est qu'ici, il y a beaucoup plus de voix qui le dénoncent. Alors, les gens ont tendance à être plus prudents.»
Ce qui permet les débordements actuels au Québec, explique l'universitaire Jeffrey Reitz, «c'est le sentiment de la part de plusieurs Québécois que leur propre statut n'est pas complètement assuré. Dans ce contexte, donner voix aux prétendues menaces posées par les immigrés a une plus grande légitimité sociale qu'en Ontario».
Pour l'ex-montréalaise Emmanuelle Manigat, le résultat est le même. «Ici, tu ne peux pas aller à la télévision et dire: les musulmans, je n'en veux plus, qu'ils retournent dans leur pays. Je ne dis pas que les Ontariens ne sont pas racistes, mais au moins, ils te laissent vivre.»
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aux federal aussi ils devraient faire comme nous autres car les accomodementa c,est une bombe à retardement partout au canada
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Le dimanche 25 novembre 2007
Le Hérouxville de l'Ontario
Isabelle Hachey
La Presse
Georgina, Ontario
La première tempête de l'hiver vient de s'abattre sur l'Ontario, et la ville de Georgina semble vouloir enfouir ses démons sous la neige. Au pied du Mossington Bridge, les flots gris du lac Simcoe se brisent rageusement sur le quai désert.
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Hérouxville de l'Ontario (74%)
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«C'est ici que ça s'est passé», dit John Slykhuis, éditeur du journal local, ses cheveux battus par le vent glacial. Ici que Georgina est devenue, en quelque sorte, le Hérouxville de l'Ontario - une bourgade qui fait la une des journaux, qui déclenche une commission d'enquête... et dont toute la province a un peu honte.
Les visiteurs viennent de loin pour profiter du lac Simcoe, de ses activités nautiques et, surtout, de sa pêche «de renommée mondiale», selon le site web de Georgina, une ville située à 90 kilomètres au nord de Toronto.
Mais il se pratique aussi une activité plus sinistre: le «nipper tipping», expression locale qui pourrait être traduite par «la bascule du sale Jap». La nuit, des jeunes de Georgina patrouillent les berges à la recherche de pêcheurs d'origine asiatique venus de Toronto. Quand ils en trouvent, ils les poussent dans le lac.
Ce petit jeu existe depuis des années. On n'en aurait jamais entendu parler si les choses n'avaient pas tourné au drame, le 16 septembre. Cette nuit-là, les pêcheurs ont résisté. Il y a eu une bagarre puis, une poursuite effrénée en voiture. Les jeunes, en camionnette, ont fait dévier la Honda Civic des pêcheurs, qui s'est écrasée contre un arbre. Un pêcheur a failli y laisser sa peau; il est toujours à l'hôpital.
Depuis, cinq autres agressions ont été signalées à la police locale. Et une demi-douzaine d'autres cas ont été signalés ailleurs en Ontario - près de Kingston, notamment, où un homme de 73 ans a été battu pendant que son beau-fils était poussé du haut d'un pont de trois mètres. Alarmée, la Commission ontarienne des droits de la personne (OHRC) a lancé il y a deux semaines sa propre enquête. Jusqu'ici, elle a reçu plus de 24 témoignages sur sa ligne téléphonique d'urgence.
Entre-temps, Georgina absorbe le choc. «Les gens ont été surpris par l'attention médiatique, dit M. Slykhuis. J'habite ici depuis 20 ans et je peux vous dire que la ville n'est pas un repaire de racistes!» Même son de cloche du côté du maire, Robert Grossi. «Ce sont des incidents isolés. N'avez-vous pas des jeunes au Québec qui font des bêtises?»
La commissaire en chef de l'OHRC, Barbara Hall, déplore le «déni» qui entoure trop souvent la question du racisme. «Les gens préfèrent trouver des explications plus faciles.»
Population du Québec
Population totale: 7,1 millions
Immigrés: 706 965
Minorités visibles: 497 975
Musulmans: 108 620
Sikhs: 8225
Juifs: 89 915
Source: Recensement de 2001, Statistique Canada. Le nombre d'immigrés a augmenté depuis cinq ans, mais les données de 2006 ne sont pas encore disponibles.
LES PLAINTES
En 2006, la Commission des droits de la personne du Québec a reçu 154 plaintes pour discrimination fondée sur l'ascendance, le lieu d'origine, la race ou la couleur (soit 24% des 634 plaintes pour discrimination reçues). En 2001 elle en avait reçu 186, soit 17,6% des 1058 plaintes pour discrimination reçues.
Le Hérouxville de l'Ontario
Isabelle Hachey
La Presse
Georgina, Ontario
La première tempête de l'hiver vient de s'abattre sur l'Ontario, et la ville de Georgina semble vouloir enfouir ses démons sous la neige. Au pied du Mossington Bridge, les flots gris du lac Simcoe se brisent rageusement sur le quai désert.
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«C'est ici que ça s'est passé», dit John Slykhuis, éditeur du journal local, ses cheveux battus par le vent glacial. Ici que Georgina est devenue, en quelque sorte, le Hérouxville de l'Ontario - une bourgade qui fait la une des journaux, qui déclenche une commission d'enquête... et dont toute la province a un peu honte.
Les visiteurs viennent de loin pour profiter du lac Simcoe, de ses activités nautiques et, surtout, de sa pêche «de renommée mondiale», selon le site web de Georgina, une ville située à 90 kilomètres au nord de Toronto.
Mais il se pratique aussi une activité plus sinistre: le «nipper tipping», expression locale qui pourrait être traduite par «la bascule du sale Jap». La nuit, des jeunes de Georgina patrouillent les berges à la recherche de pêcheurs d'origine asiatique venus de Toronto. Quand ils en trouvent, ils les poussent dans le lac.
Ce petit jeu existe depuis des années. On n'en aurait jamais entendu parler si les choses n'avaient pas tourné au drame, le 16 septembre. Cette nuit-là, les pêcheurs ont résisté. Il y a eu une bagarre puis, une poursuite effrénée en voiture. Les jeunes, en camionnette, ont fait dévier la Honda Civic des pêcheurs, qui s'est écrasée contre un arbre. Un pêcheur a failli y laisser sa peau; il est toujours à l'hôpital.
Depuis, cinq autres agressions ont été signalées à la police locale. Et une demi-douzaine d'autres cas ont été signalés ailleurs en Ontario - près de Kingston, notamment, où un homme de 73 ans a été battu pendant que son beau-fils était poussé du haut d'un pont de trois mètres. Alarmée, la Commission ontarienne des droits de la personne (OHRC) a lancé il y a deux semaines sa propre enquête. Jusqu'ici, elle a reçu plus de 24 témoignages sur sa ligne téléphonique d'urgence.
Entre-temps, Georgina absorbe le choc. «Les gens ont été surpris par l'attention médiatique, dit M. Slykhuis. J'habite ici depuis 20 ans et je peux vous dire que la ville n'est pas un repaire de racistes!» Même son de cloche du côté du maire, Robert Grossi. «Ce sont des incidents isolés. N'avez-vous pas des jeunes au Québec qui font des bêtises?»
La commissaire en chef de l'OHRC, Barbara Hall, déplore le «déni» qui entoure trop souvent la question du racisme. «Les gens préfèrent trouver des explications plus faciles.»
Population du Québec
Population totale: 7,1 millions
Immigrés: 706 965
Minorités visibles: 497 975
Musulmans: 108 620
Sikhs: 8225
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Source: Recensement de 2001, Statistique Canada. Le nombre d'immigrés a augmenté depuis cinq ans, mais les données de 2006 ne sont pas encore disponibles.
LES PLAINTES
En 2006, la Commission des droits de la personne du Québec a reçu 154 plaintes pour discrimination fondée sur l'ascendance, le lieu d'origine, la race ou la couleur (soit 24% des 634 plaintes pour discrimination reçues). En 2001 elle en avait reçu 186, soit 17,6% des 1058 plaintes pour discrimination reçues.
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- Thewinneris
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 5728
- Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am
L'exemples des année 50 ou un homme ne voulait pas voir un client noir assis près de sa table, le mouvement qui s'en prend physiquement aux asiatiques en Ontario et l'homme noir qui a du fuire le Québec! Ça se sont des exemples à qualifier de racisme et d'intolérence! Ça c'est vraiment épais! Dommage que ça existe encore!
Mais quand on parle d'imcompatibilité au niveau de la mentalité et du fonctionnement de la société, c'est différent! À ce niveau-là pour moi, il n'y a pas de place pour toutes les différences! Je n'accepterai jamais un mouvement qu'on ne puisse pas regarder un homme dans les yeux en tant que femmes, pas plus la raison pour laquelle les femmes doivent se voiler (dans la religion musulmane, je spécifie car on compare souvent avec les dames agées qui se mette des foulards sur la tête ou celles qui en portent comme simple coiffure, ça n'a telement rien à voir, ce n'est même pas des foulards islamiques, moi je parles de foulards islamiques, surtout de la raison derrière), aussi le fait qu'elles ne puissent en aucun cas montrer des parties de leurs corps qui ne sont même pas indécentes comme les cheveux par exemple, non plus qu'on doivent se laisser imposer des lois religieuses dans notre sytème, etc...!
À voir les derniers articles rapportés par Earendil, on voit qu'au Canada ce n'est pas seulement au Québec que ces accomodements religieux fatiguent! --Message edité par Thewinneris le 2007-11-25 17:24:40--
Mais quand on parle d'imcompatibilité au niveau de la mentalité et du fonctionnement de la société, c'est différent! À ce niveau-là pour moi, il n'y a pas de place pour toutes les différences! Je n'accepterai jamais un mouvement qu'on ne puisse pas regarder un homme dans les yeux en tant que femmes, pas plus la raison pour laquelle les femmes doivent se voiler (dans la religion musulmane, je spécifie car on compare souvent avec les dames agées qui se mette des foulards sur la tête ou celles qui en portent comme simple coiffure, ça n'a telement rien à voir, ce n'est même pas des foulards islamiques, moi je parles de foulards islamiques, surtout de la raison derrière), aussi le fait qu'elles ne puissent en aucun cas montrer des parties de leurs corps qui ne sont même pas indécentes comme les cheveux par exemple, non plus qu'on doivent se laisser imposer des lois religieuses dans notre sytème, etc...!
À voir les derniers articles rapportés par Earendil, on voit qu'au Canada ce n'est pas seulement au Québec que ces accomodements religieux fatiguent! --Message edité par Thewinneris le 2007-11-25 17:24:40--
pis la je viens d,apprendre par ma mere et ele l,a entendu au news je sai pu où que c,est la derniere années qu'on fête noel ca va se nommer fete de lhiver ou fete du solstice a cause des accomodements
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
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Earendil a écritpis la je viens d,apprendre par ma mere et ele l,a entendu au news je sai pu où que c,est la derniere années qu'on fête noel ca va se nommer fete de lhiver ou fete du solstice a cause des accomodements
J'espères qu'on va se plaindre d'intolérence pour nos coutumes de la part des autres communautés et des extèmistes de la laïcité! Ce n'est qu'une simple fête religieuse, pas une règle! --Message edité par Thewinneris le 2007-11-25 17:35:53--
J'espères qu'on va se plaindre d'intolérence pour nos coutumes de la part des autres communautés et des extèmistes de la laïcité! Ce n'est qu'une simple fête religieuse, pas une règle! --Message edité par Thewinneris le 2007-11-25 17:35:53--
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et en plus une seule fois par année
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
alors si ils nous lenlevent aussi ben dire enlevé le ramadan la fete juive la fete du nouvelle an chinois la parade annuel des gay et lesbienen la fete des irlandais
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C'est justement, on a pas à débaptiser les noms des choses, des événements ou autre! l
La fête de Noël, c'est la fête de Noël, qu'on la fête ou pas, qu'on lui donne un vocation religieuse ou pas, ça reste la fête de Noël qui est le point de départ!
Ils sont jaloux parceque c'est une fête officialisée! D'ailleurs elle viens des allemands cette fête et est officialisée dans plusieurs pays du monde peu importe la vocation elle s'appelle Noël partout, je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas s'appeler Noël pour le Québec aussi! C'est de l'intolérence!
Et je le rappel, c'est une fête et pas une règle!
C'est comme pour les habits religieux, si c'est juste pour s'afficher, à 100 à l'heure! Si ça déboule sur des règles ou en enfrain d'autres lorsque ce n'est pas le temps de le porter, non! --Message edité par Thewinneris le 2007-11-25 18:36:14--
La fête de Noël, c'est la fête de Noël, qu'on la fête ou pas, qu'on lui donne un vocation religieuse ou pas, ça reste la fête de Noël qui est le point de départ!
Ils sont jaloux parceque c'est une fête officialisée! D'ailleurs elle viens des allemands cette fête et est officialisée dans plusieurs pays du monde peu importe la vocation elle s'appelle Noël partout, je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas s'appeler Noël pour le Québec aussi! C'est de l'intolérence!
Et je le rappel, c'est une fête et pas une règle!
C'est comme pour les habits religieux, si c'est juste pour s'afficher, à 100 à l'heure! Si ça déboule sur des règles ou en enfrain d'autres lorsque ce n'est pas le temps de le porter, non! --Message edité par Thewinneris le 2007-11-25 18:36:14--
ma mere a entedu ca a arcand et cest la bombardier qui a parler de ca et c,est le gopuvernement qui est en train de faire une lois pu de fete religieuse pour tout le monde en public le public cest laic
ce qui comprnds aussi les musulmans etjuifs et autres
ce qui comprnds aussi les musulmans etjuifs et autres
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
ce qui veut dire pu de messe de minuit a leglise
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Earendil a écritma mere a entedu ca a arcand et cest la bombardier qui a parler de ca et c,est le gopuvernement qui est en train de faire une lois pu de fete religieuse pour tout le monde en public le public cest laic
ce qui comprnds aussi les musulmans etjuifs et autres
En tout cas, une chose positive, l'hotel de ville va pouvoir remettre son sapin! hi hi hi!
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En tout cas, une chose positive, l'hotel de ville va pouvoir remettre son sapin! hi hi hi!