Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Publié : jeu. août 26, 2010 3:15 pm
Une autre bonne raison de croire Bellemare :
Un ancien sous-ministre confirme les pressions du collecteur Fava PDF Imprimer Envoyer
Nouvelles générales - Politique provinciale
Écrit par Mathieu Boivin
Jeudi, 26 août 2010 13:01
Mise à jour le Jeudi, 26 août 2010 13:58
QUÉBEC — L’ancien sous-ministre adjoint de Marc Bellemare, Georges Lalande, confirme que le collecteur de fonds libéral Franco Fava exerçait bel et bien des pressions sur son ancien patron, et entend donner des précisions à la commission Bastarache, la semaine prochaine.
Questionné par l’animateur Benoît Dutrizac, du 98,5 FM, mardi, l’ancien haut fonctionnaire a confirmé que M. Fava utilisait bel et bien son siège au conseil d’administration de la CSST pour rencontrer le plus souvent possible le ministre de la Justice Marc Bellemare, à l’été 2003, en vue d’influencer la nomination de certains sympathisants libéraux à des postes de juge.
«Oui, ce n’était pas fictif, effectivement, a répondu M. Lalande à cette question. (…) C’était réel, son influence qu’il avait à l’intérieur de ce milieu-là. Pour le reste, je ne peux aller beaucoup plus loin, parce que je viens de recevoir une assignation à comparaître devant la commission, la semaine prochaine. Et là, bien sûr, s’il y a des noms que j’aurai à confirmer ou infirmer, je le ferai dans le cadre de l’immunité consacrée.»
L’ancien sous-ministre adjoint de Marc Bellemare, Georges Lalande, confirme que le collecteur de fonds libéral Franco Fava exerçait bel et bien des pressions sur son ancien patron. Photo Yvan Tremblay
Cette déclaration de M. Lalande a semblé prendre de court les députés et ministres libéraux rencontrés à leur entrée au caucus libéral, jeudi matin. Questionnés tour à tour, ils ont tous réitéré leur «pleine confiance» envers leur chef, le premier ministre Jean Charest, et manifesté leur souhait de ne pas commenter les travaux de la commission Bastarache. Aucun n’a voulu se prononcer sur la déclaration de M. Lalande.
À son arrivée à la rencontre, M. Charest a quant à lui affirmé: «M. Lalande aura l’occasion d’aller témoigner sous serment devant la commission, comme moi. J’aurai l’occasion de donner l’information que j’ai lors de mon témoignage, mais je veux laisser la commission Bastarache faire son travail.»
Le premier ministre du Québec a défendu sa décision de commenter publiquement, mardi soir, les déclarations incendiaires que l’ex-ministre Bellemare avait faites quelques heures auparavant, en flagrante contravention de la consigne énoncée par le commissaire Bastarache en juin. «Je commenterai si je juge que les circonstances le justifient, a-t-il soutenu, mais je n’ai pas l’intention de commenter chaque témoignage.»
Rappelons que l’ex-ministre Bellemare affirme que Franco Fava et Charles Rondeau, deux collecteurs de fonds libéraux, auraient fait pression sur lui, à l’été 2003, pour obtenir la nomination de MM. Marc Bisson et Michel Simard aux postes de juge et de juge en chef adjoint à la Cour du Québec. M. Fava aurait aussi fait pression, à la fin de 2003, pour que Line Gosselin-Després accède elle aussi à la magistrature.
Me Bellemare soutient qu’il a fait part de son inconfort devant ces pressions partisanes au premier ministre Charest, lors de deux rencontres privées en septembre 2003 et en janvier 2004, mais qu’à ces deux occasions, M. Charest lui aurait dit: «Si Franco t’a dit de les nommer, nomme-les.» Le premier ministre nie catégoriquement tous ces énoncés.
Marc Bellemare allègue aussi qu’au soir de sa démission, en avril 2004, M. Charest aurait tenté de lui intimer le silence en lui disant, avec beaucoup de nervosité: «Tu sais que tu as un serment ministériel. Fava, Rondeau, les juges, l’argent, ça n’existe pas. Tu n’as pas le droit de parler de ça, tu as un serment.» M. Charest n’a pas commenté personnellement ces éléments, mais son entourage a laissé entendre qu’ils seraient également démentis devant la commission.
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Nouvelles générales - Politique provinciale
Écrit par Mathieu Boivin
Jeudi, 26 août 2010 13:01
Mise à jour le Jeudi, 26 août 2010 13:58
QUÉBEC — L’ancien sous-ministre adjoint de Marc Bellemare, Georges Lalande, confirme que le collecteur de fonds libéral Franco Fava exerçait bel et bien des pressions sur son ancien patron, et entend donner des précisions à la commission Bastarache, la semaine prochaine.
Questionné par l’animateur Benoît Dutrizac, du 98,5 FM, mardi, l’ancien haut fonctionnaire a confirmé que M. Fava utilisait bel et bien son siège au conseil d’administration de la CSST pour rencontrer le plus souvent possible le ministre de la Justice Marc Bellemare, à l’été 2003, en vue d’influencer la nomination de certains sympathisants libéraux à des postes de juge.
«Oui, ce n’était pas fictif, effectivement, a répondu M. Lalande à cette question. (…) C’était réel, son influence qu’il avait à l’intérieur de ce milieu-là. Pour le reste, je ne peux aller beaucoup plus loin, parce que je viens de recevoir une assignation à comparaître devant la commission, la semaine prochaine. Et là, bien sûr, s’il y a des noms que j’aurai à confirmer ou infirmer, je le ferai dans le cadre de l’immunité consacrée.»
L’ancien sous-ministre adjoint de Marc Bellemare, Georges Lalande, confirme que le collecteur de fonds libéral Franco Fava exerçait bel et bien des pressions sur son ancien patron. Photo Yvan Tremblay
Cette déclaration de M. Lalande a semblé prendre de court les députés et ministres libéraux rencontrés à leur entrée au caucus libéral, jeudi matin. Questionnés tour à tour, ils ont tous réitéré leur «pleine confiance» envers leur chef, le premier ministre Jean Charest, et manifesté leur souhait de ne pas commenter les travaux de la commission Bastarache. Aucun n’a voulu se prononcer sur la déclaration de M. Lalande.
À son arrivée à la rencontre, M. Charest a quant à lui affirmé: «M. Lalande aura l’occasion d’aller témoigner sous serment devant la commission, comme moi. J’aurai l’occasion de donner l’information que j’ai lors de mon témoignage, mais je veux laisser la commission Bastarache faire son travail.»
Le premier ministre du Québec a défendu sa décision de commenter publiquement, mardi soir, les déclarations incendiaires que l’ex-ministre Bellemare avait faites quelques heures auparavant, en flagrante contravention de la consigne énoncée par le commissaire Bastarache en juin. «Je commenterai si je juge que les circonstances le justifient, a-t-il soutenu, mais je n’ai pas l’intention de commenter chaque témoignage.»
Rappelons que l’ex-ministre Bellemare affirme que Franco Fava et Charles Rondeau, deux collecteurs de fonds libéraux, auraient fait pression sur lui, à l’été 2003, pour obtenir la nomination de MM. Marc Bisson et Michel Simard aux postes de juge et de juge en chef adjoint à la Cour du Québec. M. Fava aurait aussi fait pression, à la fin de 2003, pour que Line Gosselin-Després accède elle aussi à la magistrature.
Me Bellemare soutient qu’il a fait part de son inconfort devant ces pressions partisanes au premier ministre Charest, lors de deux rencontres privées en septembre 2003 et en janvier 2004, mais qu’à ces deux occasions, M. Charest lui aurait dit: «Si Franco t’a dit de les nommer, nomme-les.» Le premier ministre nie catégoriquement tous ces énoncés.
Marc Bellemare allègue aussi qu’au soir de sa démission, en avril 2004, M. Charest aurait tenté de lui intimer le silence en lui disant, avec beaucoup de nervosité: «Tu sais que tu as un serment ministériel. Fava, Rondeau, les juges, l’argent, ça n’existe pas. Tu n’as pas le droit de parler de ça, tu as un serment.» M. Charest n’a pas commenté personnellement ces éléments, mais son entourage a laissé entendre qu’ils seraient également démentis devant la commission.