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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. août 26, 2010 3:15 pm
par Choupet
Une autre bonne raison de croire Bellemare :

Un ancien sous-ministre confirme les pressions du collecteur Fava PDF Imprimer Envoyer
Nouvelles générales - Politique provinciale
Écrit par Mathieu Boivin
Jeudi, 26 août 2010 13:01
Mise à jour le Jeudi, 26 août 2010 13:58

QUÉBEC — L’ancien sous-ministre adjoint de Marc Bellemare, Georges Lalande, confirme que le collecteur de fonds libéral Franco Fava exerçait bel et bien des pressions sur son ancien patron, et entend donner des précisions à la commission Bastarache, la semaine prochaine.



Questionné par l’animateur Benoît Dutrizac, du 98,5 FM, mardi, l’ancien haut fonctionnaire a confirmé que M. Fava utilisait bel et bien son siège au conseil d’administration de la CSST pour rencontrer le plus souvent possible le ministre de la Justice Marc Bellemare, à l’été 2003, en vue d’influencer la nomination de certains sympathisants libéraux à des postes de juge.

«Oui, ce n’était pas fictif, effectivement, a répondu M. Lalande à cette question. (…) C’était réel, son influence qu’il avait à l’intérieur de ce milieu-là. Pour le reste, je ne peux aller beaucoup plus loin, parce que je viens de recevoir une assignation à comparaître devant la commission, la semaine prochaine. Et là, bien sûr, s’il y a des noms que j’aurai à confirmer ou infirmer, je le ferai dans le cadre de l’immunité consacrée.»

L’ancien sous-ministre adjoint de Marc Bellemare, Georges Lalande, confirme que le collecteur de fonds libéral Franco Fava exerçait bel et bien des pressions sur son ancien patron. Photo Yvan Tremblay


Cette déclaration de M. Lalande a semblé prendre de court les députés et ministres libéraux rencontrés à leur entrée au caucus libéral, jeudi matin. Questionnés tour à tour, ils ont tous réitéré leur «pleine confiance» envers leur chef, le premier ministre Jean Charest, et manifesté leur souhait de ne pas commenter les travaux de la commission Bastarache. Aucun n’a voulu se prononcer sur la déclaration de M. Lalande.

À son arrivée à la rencontre, M. Charest a quant à lui affirmé: «M. Lalande aura l’occasion d’aller témoigner sous serment devant la commission, comme moi. J’aurai l’occasion de donner l’information que j’ai lors de mon témoignage, mais je veux laisser la commission Bastarache faire son travail.»

Le premier ministre du Québec a défendu sa décision de commenter publiquement, mardi soir, les déclarations incendiaires que l’ex-ministre Bellemare avait faites quelques heures auparavant, en flagrante contravention de la consigne énoncée par le commissaire Bastarache en juin. «Je commenterai si je juge que les circonstances le justifient, a-t-il soutenu, mais je n’ai pas l’intention de commenter chaque témoignage.»

Rappelons que l’ex-ministre Bellemare affirme que Franco Fava et Charles Rondeau, deux collecteurs de fonds libéraux, auraient fait pression sur lui, à l’été 2003, pour obtenir la nomination de MM. Marc Bisson et Michel Simard aux postes de juge et de juge en chef adjoint à la Cour du Québec. M. Fava aurait aussi fait pression, à la fin de 2003, pour que Line Gosselin-Després accède elle aussi à la magistrature.

Me Bellemare soutient qu’il a fait part de son inconfort devant ces pressions partisanes au premier ministre Charest, lors de deux rencontres privées en septembre 2003 et en janvier 2004, mais qu’à ces deux occasions, M. Charest lui aurait dit: «Si Franco t’a dit de les nommer, nomme-les.» Le premier ministre nie catégoriquement tous ces énoncés.

Marc Bellemare allègue aussi qu’au soir de sa démission, en avril 2004, M. Charest aurait tenté de lui intimer le silence en lui disant, avec beaucoup de nervosité: «Tu sais que tu as un serment ministériel. Fava, Rondeau, les juges, l’argent, ça n’existe pas. Tu n’as pas le droit de parler de ça, tu as un serment.» M. Charest n’a pas commenté personnellement ces éléments, mais son entourage a laissé entendre qu’ils seraient également démentis devant la commission.

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. août 26, 2010 3:47 pm
par Anya
Entrevue de mardi de Benoît Dutrisac avec Georges Lalande au 98,5 FM

George Lalande a été en 2003 sous-ministre de la réforme des Tribunaux administratif sous l'ex-ministre de la Justice, Marc Bellemare
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=77887" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. août 26, 2010 5:43 pm
par tuberale
Choupet a écrit : Une autre bonne raison de croire Bellemare :

Un ancien sous-ministre confirme les pressions du collecteur Fava PDF Imprimer Envoyer
Nouvelles générales - Politique provinciale
Écrit par Mathieu Boivin
Jeudi, 26 août 2010 13:01
Mise à jour le Jeudi, 26 août 2010 13:58

QUÉBEC — L’ancien sous-ministre adjoint de Marc Bellemare, Georges Lalande, confirme que le collecteur de fonds libéral Franco Fava exerçait bel et bien des pressions sur son ancien patron, et entend donner des précisions à la commission Bastarache, la semaine prochaine.



Questionné par l’animateur Benoît Dutrizac, du 98,5 FM, mardi, l’ancien haut fonctionnaire a confirmé que M. Fava utilisait bel et bien son siège au conseil d’administration de la CSST pour rencontrer le plus souvent possible le ministre de la Justice Marc Bellemare, à l’été 2003, en vue d’influencer la nomination de certains sympathisants libéraux à des postes de juge.

«Oui, ce n’était pas fictif, effectivement, a répondu M. Lalande à cette question. (…) C’était réel, son influence qu’il avait à l’intérieur de ce milieu-là. Pour le reste, je ne peux aller beaucoup plus loin, parce que je viens de recevoir une assignation à comparaître devant la commission, la semaine prochaine. Et là, bien sûr, s’il y a des noms que j’aurai à confirmer ou infirmer, je le ferai dans le cadre de l’immunité consacrée.»

L’ancien sous-ministre adjoint de Marc Bellemare, Georges Lalande, confirme que le collecteur de fonds libéral Franco Fava exerçait bel et bien des pressions sur son ancien patron. Photo Yvan Tremblay


Cette déclaration de M. Lalande a semblé prendre de court les députés et ministres libéraux rencontrés à leur entrée au caucus libéral, jeudi matin. Questionnés tour à tour, ils ont tous réitéré leur «pleine confiance» envers leur chef, le premier ministre Jean Charest, et manifesté leur souhait de ne pas commenter les travaux de la commission Bastarache. Aucun n’a voulu se prononcer sur la déclaration de M. Lalande.

À son arrivée à la rencontre, M. Charest a quant à lui affirmé: «M. Lalande aura l’occasion d’aller témoigner sous serment devant la commission, comme moi. J’aurai l’occasion de donner l’information que j’ai lors de mon témoignage, mais je veux laisser la commission Bastarache faire son travail.»

Le premier ministre du Québec a défendu sa décision de commenter publiquement, mardi soir, les déclarations incendiaires que l’ex-ministre Bellemare avait faites quelques heures auparavant, en flagrante contravention de la consigne énoncée par le commissaire Bastarache en juin. «Je commenterai si je juge que les circonstances le justifient, a-t-il soutenu, mais je n’ai pas l’intention de commenter chaque témoignage.»

Rappelons que l’ex-ministre Bellemare affirme que Franco Fava et Charles Rondeau, deux collecteurs de fonds libéraux, auraient fait pression sur lui, à l’été 2003, pour obtenir la nomination de MM. Marc Bisson et Michel Simard aux postes de juge et de juge en chef adjoint à la Cour du Québec. M. Fava aurait aussi fait pression, à la fin de 2003, pour que Line Gosselin-Després accède elle aussi à la magistrature.

Me Bellemare soutient qu’il a fait part de son inconfort devant ces pressions partisanes au premier ministre Charest, lors de deux rencontres privées en septembre 2003 et en janvier 2004, mais qu’à ces deux occasions, M. Charest lui aurait dit: «Si Franco t’a dit de les nommer, nomme-les.» Le premier ministre nie catégoriquement tous ces énoncés.

Marc Bellemare allègue aussi qu’au soir de sa démission, en avril 2004, M. Charest aurait tenté de lui intimer le silence en lui disant, avec beaucoup de nervosité: «Tu sais que tu as un serment ministériel. Fava, Rondeau, les juges, l’argent, ça n’existe pas. Tu n’as pas le droit de parler de ça, tu as un serment.» M. Charest n’a pas commenté personnellement ces éléments, mais son entourage a laissé entendre qu’ils seraient également démentis devant la commission.

Ah ben là ça se précise, si des gens collaborent les mêmes faits.....super.....

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. août 26, 2010 8:25 pm
par Anya
Publié le 26 août 2010 à 18h38 | Mis à jour à 18h50
Jean Charest rappelé à l'ordre par le juge Bastarache

Image
Jean Charest, entouré du whip du gouvernement Pierre Moreau (à gauche sur notre photo) et du président du caucus des députés libéraux Lawrence Bergman. Réunis en caucus à l'Assemblée nationale, les députés libéraux ont fait bloc derrière leur chef, lui réservant une ovation bien sentie.

Martin Ouellet et Jocelyne Richer
La Presse Canadienne
Québec

Le premier ministre Jean Charest s'est fait rappeler à l'ordre jeudi par le juge Michel Bastarache, irrité par les sorties publiques des derniers jours.

Hors de l'enceinte de la commission d'enquête sur la nomination des juges, les parties impliquées doivent faire preuve de discrétion, a cru bon de réitérer M. Bastarache, par la voix du porte-parole de la commission, Guy Versailles.

«Quand il y a des déclarations sur la place publique, de qui que ce soit, il y a un risque d'engendrer une certaine confusion. C'est la raison pour laquelle le commissaire renouvelle aujourd'hui son appel à la retenue des parties», a dit M. Versailles, dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne.


Légalement, rien n'empêche les parties de faire part de leurs observations sur les témoignages entendus. Mais le juge Bastarache formule le «souhait pressant» que tous respectent une consigne de discrétion jusqu'au dépôt de son rapport, attendu en octobre.

La mise au point du juge Bastarache est survenue quelques heures après une nouvelle déclaration publique du premier ministre Charest, venu réaffirmer son «droit» de commenter le déroulement des travaux de la commission quand bon lui semble.

«Je me réserve le droit, si je pense que les circonstances l'exigent (d'intervenir)», a dit M. Charest, en point de presse, à l'entrée d'une réunion du caucus de ses députés.

Mardi soir, le premier ministre avait abondamment commenté le témoignage de Marc Bellemare, niant point par point les allégations de son ancien ministre de la Justice.

Pourtant, au lancement des travaux de la commission, le 14 juin, le juge Bastarache avait pris soin d'inviter les parties et les personnes appelées à témoigner à ne pas «discuter la preuve ou la crédibilité des témoins en dehors de la salle d'audience avant le dépôt du rapport».


Fidèle à son habitude, le premier ministre n'a pas voulu commenter le dernier sondage, qui semble indiquer que la population est davantage encline à croire le témoin-vedette de la commission, M. Bellemare, que lui.

Le sondage internet Léger Marketing, réalisé mercredi, indique que 69% des 1020 répondants jugent que M. Bellemare a dit la vérité, contre seulement 13% qui pensent la même chose de M. Charest.

Le chef du gouvernement n'a pas voulu non plus s'étendre sur les propos de l'ex-sous-ministre de M. Bellemare, Georges Lalande.

Ce dernier, lors d'un entretien avec l'animateur de radio Benoît Dutrizac, a corroboré les affirmations faites par M. Bellemare quant à l'influence marquée sur la classe politique du collecteur de fonds du parti libéral, Franco Fava.

«M. Lalande aura l'occasion de témoigner sous serment» devant la commission, s'est contenté de dire M. Charest.

Durant son témoignage, M. Bellemare a affirmé sous serment que M. Charest lui avait dit de nommer les candidats à la magistrature désignés par M. Fava.

Réunis en caucus à l'Assemblée nationale, jeudi, les députés libéraux ont par ailleurs fait bloc derrière leur chef, lui réservant une ovation bien sentie.

http://www.cyberpresse.ca/dossiers/comm ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. août 26, 2010 9:41 pm
par .anthurium.
Anya a écrit : Publié le 25 août 2010 à 17h32 | Mis à jour à 17h57
Le texte qui a tout déclenché
Le Soleil

(Québec) C'est la réplique de Jean Charest à un article du Soleil daté du 14 mars qui a incité Marc Bellemare à s'ouvrir sur ses années en tant que ministre de la Justice. Lisez ce que Me Bellemare a bien pu dire à notre journaliste Matthieu Boivin au point d'inciter le premier ministre du Québec à réfuter ses propos.

L'article:

Publié le 14 mars 2010 à 05h00 | Mis à jour le 14 mars 2010 à 05h00
Le premier ministre taxé de frilosité face à la FTQ
Matthieu Boivin
Le Soleil

(Québec) L'ex-ministre de la Justice du Québec Marc Bellemare estime que le premier ministre Jean Charest est «frileux» devant la FTQ et que c'est pour cette raison qu'il refuse de déclencher une commission d'enquête publique dans le domaine de la construction. Il croit aussi que le nombre important d'entrepreneurs en construction qui financent le Parti libéral est un autre argument qui pousse M. Charest à faire la sourde oreille aux demandes répétées de l'opposition et de la population.

Alors qu'il faisait toujours partie du gouvernement de M. Charest, l'avocat se rappelle très bien une rencontre à laquelle il avait participé en compagnie du premier ministre et de l'ancien président de la FTQ Henri Massé. La réunion s'était déroulée à la fin mars 2004.

M. Massé s'opposait fermement alors à la réforme que M. Bellemare souhaitait faire dans les tribunaux administratifs, en particulier à la Commission des lésions professionnelles (CLP), dans le cadre du projet de loi 35. Ce dernier avait reçu un très bon accueil, à l'exception de la FTQ. M. Bellemare voulait éliminer la présence d'un représentant des syndicats et des patrons à la table décisionnelle de la CLP, afin de laisser toute la place à un seul juge.

M. Massé avait réussi, selon l'ex-ministre, à convaincre M. Charest de maintenir le statu quo à la CLP. Pourtant, rappelle-t-il, sans la réforme à la CLP, le projet de loi 35 ne servait absolument à rien.

«Je me rappelle très bien qu'à la réunion, M. Charest m'avait dit qu'il fallait "se réconcilier avec
les syndicats", et que dans ce contexte, la réforme à la CLP n'aurait pas lieu. M. Massé avait eu beaucoup d'influence dans cette décision du premier ministre.»

Même s'il ne fait plus partie du gouvernement Charest depuis plus de cinq ans, M. Bellemare ne voit pas pourquoi la position du premier ministre à l'égard de la FTQ aurait changé.

«Rien ne me montre que la FTQ est moins influente auprès du premier ministre. La FTQ ne veut pas d'une enquête publique dans la construction, et le gouvernement ne bouge pas. Pourtant, les preuves sont assez évidentes qu'il en faudrait une, et le public souhaite aussi la tenue d'une telle commission d'enquête. Je souhaite qu'on en déclenche une.»

M. Bellemare avance d'ailleurs que l'influence de la FTQ est beaucoup trop importante dans la politique québécoise et qu'il est grand temps que le premier ministre se tienne debout devant ce syndicat.

L'avocat soutient aussi que la présence importante des entreprises de construction dans le financement du Parti libéral fait en sorte que le premier ministre ne bouge pas d'un iota. Il est convaincu que M. Charest ne veut pas brusquer les hommes d'affaires qui aident à financer son parti.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dos ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

Je me rappelle que Marc Bellemare avait dit il y a plusieurs année que ce n'était pas M. Charest qui menait le Québec mais Henri Massé. Déja en ce temps là il avait le goût de parler.

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. août 26, 2010 10:37 pm
par Frasie
Anya a écrit : Entrevue de mardi de Benoît Dutrisac avec Georges Lalande au 98,5 FM

George Lalande a été en 2003 sous-ministre de la réforme des Tribunaux administratif sous l'ex-ministre de la Justice, Marc Bellemare
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=77887" onclick="window.open(this.href);return false;
Merci Anya pour le lien, c'est très interressant, un autre chat sort du sac, j'ai bien l'impression que plusieurs vont sortir du placart et parler pour sauver leur "fesse"

Bellemare a vraiment lancé une bombe, cette commission est définitivemnt à suivre...

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. août 26, 2010 10:55 pm
par Ely
Je serais pas contente tant que Charest et sa clique n'auront pas démissionner.

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : jeu. août 26, 2010 11:51 pm
par Anya
:) De rien Frasie, c'est surtout grâce à l'article que Choupet a mis que j'ai pu trouver l'entrevue. :top:

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. août 27, 2010 12:20 am
par Anya
Une crise d'hommerie
Lise Payette 27 août 2010 Québec


«Où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie.» C'est un de mes collègues politiciens qui m'a expliqué un jour, peu de temps après mon arrivée en politique, que le monde dans lequel je venais d'entrer était un monde d'hommes et qu'il allait falloir que je m'y ajuste, car autrement, j'allais trouver le temps long. Je lui avais répondu que j'étais justement entrée en politique pour changer ce monde politique et que mon rôle allait être de combattre l'hommerie sous toutes ses formes pour faire en sorte que le milieu politique devienne plus accueillant pour les femmes à l'avenir.

Je ne manquais pas d'audace, c'est sûr, mais j'avoue que le conseil de mon collègue m'a permis de reconnaître les «crises d'hommerie» quand elles se produisaient. Oserais-je vous dire que j'en ai vu quelques-unes au cours des années? Le monde politique est un lieu propice au développement de l'hommerie avec ses haines, ses rancunes, ses désillusions et le pouvoir, qui est son fonds de commerce, alimente davantage les confrontations que les amitiés.

C'est à cela que je pensais en regardant Me Marc Bellemare déballer ses cartes devant la commission Bastarache au début de cette semaine. L'homme avait des comptes à régler, c'était l'évidence même. Il paraissait surtout arrivé à un point où il estimait ne plus avoir rien à perdre. Le combat pour lequel il s'était préparé allait avoir lieu.

Les Chinois, comme les Japonais, qui sont de vieux sages, disent toujours qu'il ne faut pas humilier son adversaire. De là sans doute les courbettes, les hommages respectueux et toutes les attentions dont ils entourent les gens avec lesquels ils vont traiter d'affaires afin de faciliter l'acceptation par l'autre de contraintes, de conditions déplaisantes qui ne feront pas la joie de l'adversaire. Ils disent aussi que si par malheur on l'a humilié, il faut lui donner toutes les chances de reprendre le haut du pavé, de se refaire un honneur et jouer le jeu comme si c'était lui le gagnant. De bons conseils qu'on n'enseigne pas en droit dans nos universités.

Quand on imagine Marc Bellemare et Jean Charest face à face, on sait que le feu va prendre. Bellemare l'a dit souvent, il est entré en politique pour changer le fonctionnement des tribunaux administratifs et changer la Loi sur l'assurance automobile du Québec. Ç'a le mérite d'être clair. Il semble convaincu que Jean Charest l'a fait échouer dans les deux cas. Il a claqué la porte comme ministre de la Justice un an après sa nomination. Jean Charest a toujours semblé penser que Marc Bellemare n'était pas un ministre de tout repos.

Ce n'est un secret pour personne que Jean Charest a une très haute estime de lui-même. Je ne peux oublier son sourire béat lorsqu'il a reçu la Légion d'honneur française des mains du président Sarkozy, en présence (discrète, mais présence quand même) de Paul Desmarais en personne, le grand patron de Power Corporation. Quand Marc Bellemare dit du premier ministre Charest qu'il reçoit des ordres d'un certain monsieur Fava, collecteur de fonds du Parti libéral, c'est au tour de Jean Charest d'être humilié même si sa carapace paraît solide.

Les protagonistes sont en place. Il n'y a plus rien pour empêcher que le duel ait lieu. Qui en sortira vainqueur? Ça, c'est une autre histoire. Il est possible que ce soit le peuple qui gagne la guerre. La commission Bastarache a été choisie par Jean Charest, qui espérait qu'elle serait le lieu pour laver son honneur. Il reste tout à fait possible que la Commission ne lui donne pas satisfaction. Par contre, pendant ce temps-là, le peuple, attentif, apprend comment les choses fonctionnent quand il ne s'occupe pas de la politique.

Il se trouve plein de gens pour s'en occuper à sa place, des gens moins vertueux parfois et qui finissent par penser qu'ils sont propriétaires des partis politiques. Le peuple finira bien par comprendre que s'il veut garder le pouvoir, l'empêcher de pourrir dans l'hommerie, son premier devoir, c'est d'aller voter. C'est aussi d'exiger des élections chaque fois que c'est nécessaire. Qu'on cesse de nous répéter qu'on ne veut pas d'élections...

Au bout du compte, la leçon à tirer des événements de cette semaine, c'est que Jean Charest aurait dû mettre sur pied une commission pour fouiller le lien entre le monde de la construction et le financement de la politique. Il a préféré détourner l'attention du public avec ce que des commentateurs ont appelé «un show de boucane». Il reste juste à souhaiter qu'ils ne meurent pas tous étouffés...

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. août 27, 2010 6:46 am
par ploloto
«La vengeance est un plat qui se mange froid»

A la lumière de l'excellent texte de Mme Lise Payette on comprend toute la signification du mot vengeance. Bellemare dit ne pas avoir de ressentiment, ce que je crois, dans le sens qu'il mange tous ces événements à froid, sans sembler s'investir émotivement, ce qui serait intenable pour lui.

Il vit cela comme une mission, comme une entité extérieure à lui alors qu'il n'est qu'un messager des événements qu'il a vécu bien malgré lui par phénomène de proximité avec M. Téflon.

Le fait que Charest ait voulu l'écraser davantage en démentant et en le mettant au défi de révéler ce qu'il savait, a joué un rôle primordial dans la détermination du principal intéressé. Coincé et ne voulant pas se faire humilier une autre fois, il a décidé d'y aller pour le tout à perdre et le rien à gagner.

Je ne suis pas sanguin, mais le fait que le Charest saigne, me fait le plus grand bien, lui qui nous prend pour des valises depuis bientôt trop longtemps.

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. août 27, 2010 10:14 am
par fidele46
ploloto a écrit : «La vengeance est un plat qui se mange froid»

A la lumière de l'excellent texte de Mme Lise Payette on comprend toute la signification du mot vengeance. Bellemare dit ne pas avoir de ressentiment, ce que je crois, dans le sens qu'il mange tous ces événements à froid, sans sembler s'investir émotivement, ce qui serait intenable pour lui.

Il vit cela comme une mission, comme une entité extérieure à lui alors qu'il n'est qu'un messager des événements qu'il a vécu bien malgré lui par phénomène de proximité avec M. Téflon.

Le fait que Charest ait voulu l'écraser davantage en démentant et en le mettant au défi de révéler ce qu'il savait, a joué un rôle primordial dans la détermination du principal intéressé. Coincé et ne voulant pas se faire humilier une autre fois, il a décidé d'y aller pour le tout à perdre et le rien à gagner.

Je ne suis pas sanguin, mais le fait que le Charest saigne, me fait le plus grand bien, lui qui nous prend pour des valises depuis bientôt trop longtemps.
:jap:

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. août 27, 2010 11:40 am
par Anya
Publié le 27 août 2010 à 05h00 | Mis à jour à 11h11
Franco Fava promet des révélations

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Simon Boivin
Le Soleil

(Québec) Le collecteur libéral Franco Fava dévoilera des noms pour prouver qu'il a bel et bien été approché par Vision Québec, l'ancien parti municipal de Marc Bellemare, pour du financement en 2005.

À la mi-avril, Le Soleil a publié une version de M. Fava qui soutient que Vision Québec a sollicité son aide deux ans après les «pressions indues» aujourd'hui reprochées par M. Bellemare. Comme il l'avait fait en avril, l'ex-ministre de la Justice a nié cette information devant la commission Bastarache, mercredi.

«Moi, je n'ai pas invité M. Fava et je ne me souviens pas de l'avoir vu dans une rencontre politique», a-t-il déclaré.

M. Fava a soutenu avoir assisté à une réunion de Vision Québec avec une vingtaine de personnes dans un restaurant du boulevard Laurier. M. Bellemare y aurait exposé un plan de financement «irréaliste». «Je l'ai reviré de bord», a affirmé M. Fava en avril.

«Hâte de témoigner»

Jeudi, M. Fava a refusé de donner au Soleil le nom de personnes qui pourraient corroborer sa version parce que «ça va sortir effectivement à la commission lors de mon témoignage». «Je ne peux pas vous dévoiler une partie du témoignage que je vais faire», a-t-il indiqué. Il s'est refusé à tout autre commentaire, sinon pour dire qu'il «a hâte de pouvoir témoigner».

Les talents de M. Fava - un entrepreneur en construction - en matière de financement politique sont reconnus de tous. Il n'a par contre pas donné un seul sou de son propre argent au Parti libéral du Québec depuis 2002, selon le registre des donateurs du Directeur général des élections.

Jeudi, le premier ministre du Québec, Jean Charest, n'a pas fait grand cas d'une entrevue donnée par un ex-sous-ministre adjoint à la Justice, Georges Lalande, sur les ondes de la radio montréalaise 98,5 FM. Mercredi, M. Lalande a semblé corroborer la version de Marc Bellemare sur les pressions de M. Fava pour faire nommer des juges. «M. Lalande aura l'occasion d'aller témoigner sous serment comme les autres», a réagi M. Charest.

Le premier ministre ne croit pas avoir commis d'impair avec sa sortie publique pour nier des affirmations de son ancien ministre avant de le faire devant le commissaire Bastarache.

«Je me réserve le droit, si je pense que les circonstances l'exigent, d'intervenir» à nouveau, a dit M. Charest. Il refuse par ailleurs de commenter les sondages qui accordent à M. Bellemare le plus de crédibilité dans leur bras de fer.

Les libéraux derrière leur chef

Les différents députés et ministres interrogés à l'entrée d'un caucus libéral ont tous réitéré leur confiance en M. Charest.

«M. Bellemare commence à être beaucoup dans la contradiction», a commenté le député David Whissell, sans identifier lesdites contradictions.

Le whip en chef Pierre Moreau a exhorté à attendre l'ensemble des témoignages avant de se faire une opinion. «Aujourd'hui, on est en train de faire un procès d'intention, a-t-il affirmé. On est en train d'essayer de fixer l'opinion des Québécois sur une commission qui n'a entendu qu'un seul témoin qui n'a pas été contre-interrogé.»

La commission Bastarache a rendu publique jeudi la liste de ceux, outre M. Bellemare, qui défileront à la barre des témoins la semaine prochaine. Parmi eux, Pierre Legendre, ex-coordonnateur à la sélection des juges de 1994 à 2003. Le nom du frère de l'ex-député péquiste Richard Legendre a fait couler de l'encre lors de son congédiement controversé, en 2003.

Il y aura aussi la coordonnatrice actuelle à la sélection, Andrée Giguère, une autre qui a occupé le poste par intérim, Nicole Breton, et la juge en chef de la Cour du Québec de 1996 à 2003, Huguette Saint-Louis.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dos ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. août 27, 2010 6:11 pm
par Carmelle
Anya a écrit : Publié le 27 août 2010 à 05h00 | Mis à jour à 11h11
Franco Fava promet des révélations

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Simon Boivin
Le Soleil

(Québec) Le collecteur libéral Franco Fava dévoilera des noms pour prouver qu'il a bel et bien été approché par Vision Québec, l'ancien parti municipal de Marc Bellemare, pour du financement en 2005.

À la mi-avril, Le Soleil a publié une version de M. Fava qui soutient que Vision Québec a sollicité son aide deux ans après les «pressions indues» aujourd'hui reprochées par M. Bellemare. Comme il l'avait fait en avril, l'ex-ministre de la Justice a nié cette information devant la commission Bastarache, mercredi.

«Moi, je n'ai pas invité M. Fava et je ne me souviens pas de l'avoir vu dans une rencontre politique», a-t-il déclaré.

M. Fava a soutenu avoir assisté à une réunion de Vision Québec avec une vingtaine de personnes dans un restaurant du boulevard Laurier. M. Bellemare y aurait exposé un plan de financement «irréaliste». «Je l'ai reviré de bord», a affirmé M. Fava en avril.

«Hâte de témoigner»

Jeudi, M. Fava a refusé de donner au Soleil le nom de personnes qui pourraient corroborer sa version parce que «ça va sortir effectivement à la commission lors de mon témoignage». «Je ne peux pas vous dévoiler une partie du témoignage que je vais faire», a-t-il indiqué. Il s'est refusé à tout autre commentaire, sinon pour dire qu'il «a hâte de pouvoir témoigner».

Les talents de M. Fava - un entrepreneur en construction - en matière de financement politique sont reconnus de tous. Il n'a par contre pas donné un seul sou de son propre argent au Parti libéral du Québec depuis 2002, selon le registre des donateurs du Directeur général des élections.

Jeudi, le premier ministre du Québec, Jean Charest, n'a pas fait grand cas d'une entrevue donnée par un ex-sous-ministre adjoint à la Justice, Georges Lalande, sur les ondes de la radio montréalaise 98,5 FM. Mercredi, M. Lalande a semblé corroborer la version de Marc Bellemare sur les pressions de M. Fava pour faire nommer des juges. «M. Lalande aura l'occasion d'aller témoigner sous serment comme les autres», a réagi M. Charest.

Le premier ministre ne croit pas avoir commis d'impair avec sa sortie publique pour nier des affirmations de son ancien ministre avant de le faire devant le commissaire Bastarache.

«Je me réserve le droit, si je pense que les circonstances l'exigent, d'intervenir» à nouveau, a dit M. Charest. Il refuse par ailleurs de commenter les sondages qui accordent à M. Bellemare le plus de crédibilité dans leur bras de fer.

Les libéraux derrière leur chef

Les différents députés et ministres interrogés à l'entrée d'un caucus libéral ont tous réitéré leur confiance en M. Charest.

«M. Bellemare commence à être beaucoup dans la contradiction», a commenté le député David Whissell, sans identifier lesdites contradictions.

Le whip en chef Pierre Moreau a exhorté à attendre l'ensemble des témoignages avant de se faire une opinion. «Aujourd'hui, on est en train de faire un procès d'intention, a-t-il affirmé. On est en train d'essayer de fixer l'opinion des Québécois sur une commission qui n'a entendu qu'un seul témoin qui n'a pas été contre-interrogé.»

La commission Bastarache a rendu publique jeudi la liste de ceux, outre M. Bellemare, qui défileront à la barre des témoins la semaine prochaine. Parmi eux, Pierre Legendre, ex-coordonnateur à la sélection des juges de 1994 à 2003. Le nom du frère de l'ex-député péquiste Richard Legendre a fait couler de l'encre lors de son congédiement controversé, en 2003.

Il y aura aussi la coordonnatrice actuelle à la sélection, Andrée Giguère, une autre qui a occupé le poste par intérim, Nicole Breton, et la juge en chef de la Cour du Québec de 1996 à 2003, Huguette Saint-Louis.

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Ouin ben le Monsieur Fava oublie que les affaires municipales on rein à faire avec la politique provinciale. Je sais pas ou il veut en venir car c'a aucun rapport tant qu'à moi et de Plus Bellemare ne travaillait plus pour un parti politique

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. août 27, 2010 9:41 pm
par tuberale
Carmelle a écrit : [...]



Ouin ben le Monsieur Fava oublie que les affaires municipales on rein à faire avec la politique provinciale. Je sais pas ou il veut en venir car c'a aucun rapport tant qu'à moi et de Plus Bellemare ne travaillait plus pour un parti politique

À Qc, Bellemare s'est présenté une couple de fois à la mairie, avant et après son passage au provincial. Il est fort possible que ce Fava aie été approché pour ramasser des fonds de libéraux de la place, pas nécessairement par Bellemare lui-même remarquez, il est possible que des libéraux dans son organisation aie approché le bonhomme eux-même puisqu'il semble si connu et si bon. Mais en faisant Fava ne réalise pas qu'il se cale lui-même............ça dit.......regardez Bellemare est aussi crosseur que moi et non pas laver son propre nom sali par toutes ces déclarations publiques sur son compte. :lol:

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. août 27, 2010 9:59 pm
par Panda
tuberale a écrit : [...]



À Qc, Bellemare s'est présenté une couple de fois à la mairie, avant et après son passage au provincial. Il est fort possible que ce Fava aie été approché pour ramasser des fonds de libéraux de la place, pas nécessairement par Bellemare lui-même remarquez, il est possible que des libéraux dans son organisation aie approché le bonhomme eux-même puisqu'il semble si connu et si bon. Mais en faisant Fava ne réalise pas qu'il se cale lui-même............ça dit.......regardez Bellemare est aussi crosseur que moi et non pas laver son propre nom sali par toutes ces déclarations publiques sur son compte . :lol:
Vu de même :/ c'est pathétique si c'est son seul argument :gla:

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : ven. août 27, 2010 11:09 pm
par Anya
Publié le 27 août 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
PLQ: la «marque de commerce» mise à mal
Vincent Marissal
La Presse

Usure du pouvoir, perte de confiance de la population envers son gouvernement, un premier ministre et son parti sur la défensive, odeur de scandales, tout ça pimenté par les révélations d'un ancien membre de la famille devant une commission d'enquête... On croirait revivre, à Québec, le scénario qui a provoqué la chute des libéraux fédéraux il y a un peu plus de cinq ans.

Les troupes de Jean Charest ont maintenu, à ce jour, cette discipline exemplaire qui leur a permis de résister aux bourrasques et, surtout, qui a permis à Jean Charest de rester solidement en selle. À force d'abîmer la «marque de commerce» de leur parti, les libéraux du Québec risquent toutefois de souffrir du même mal que leurs cousins fédéraux: l'assèchement de leurs sources de financement.

En politique, l'argent est le nerf de la guerre, et ceux qui assurent les rentrées ont plus de pouvoir dans un parti que tous les militants réunis. Officiellement, tout le monde appuie encore Jean Charest dans la famille libérale mais, si l'argent commence à se raréfier, on pourrait vouloir lui trouver une porte de sortie honorable avant les prochaines élections (en 2013, au plus tard).

Déjà, on a constaté, en 2009, une forte diminution des dons versés au PLQ (le PQ et l'ADQ ont connu le même sort). De 12,7 millions en 2008, les dons au PLQ ont chuté à 9,1 millions l'an dernier. On ne connaîtra pas avant juin 2011 les résultats de 2010, mais rien ne laisse présager un nouvel engouement pour les libéraux de Jean Charest.

Dans le climat pourri actuel, bien des donateurs hésiteront à signer un chèque au Parti libéral. Certains libéraux dégoûtés par les «affaires» touchant leur parti m'ont confié récemment qu'ils passeront leur tour jusqu'à nouvel ordre. Soit ils ne croient plus en Jean Charest, soit ils ne veulent pas voir leur nom accolé au PLQ dans les registres publics du Directeur général des élections.

Par ailleurs, les collecteurs de fonds du PLQ ont été passablement égratignés depuis quelques mois, dont Franco Cava, dans la région de Québec, et Donato Tomassi, à Montréal, le père de l'ex-ministre de la Famille Tony Tomassi. Il serait étonnant que ces gens-là poursuivent leurs opérations de collecte de fonds avec le même enthousiasme. Par définition, les collecteurs de fonds sont des gens discrets et ils disparaissent généralement lorsque leur nom fait les manchettes.

On peut s'attendre aussi à voir une baisse substantielle des dons «personnels» venus, en bloc, d'employés de grandes firmes de génie-conseil, de construction, d'avocats ou de consultants. Du moins pour un temps, on se gardera une petite gêne, au même titre que l'on remarque une baisse des prix dans les chantiers de construction publics depuis quelque temps. Tiens, tiens, comme par hasard...

Évidemment, le choc du sous-financement post-Gomery avait été doublement ressenti par les libéraux fédéraux puisqu'ils devaient, en même temps, absorber les effets d'une nouvelle loi interdisant les dons d'entreprise. Mais le scandale des commandites a aussi fait fuir de nombreux petits donateurs, qui n'ont toujours pas ressorti leur chéquier.

La «marque de commerce libérale» était tellement entachée à la fin du court règne de Paul Martin que certains de ses conseillers avaient brièvement évoqué la possibilité de changer le nom de leur parti! Comme un commerce en faillite qui rouvre sous un nouveau nom en inscrivant «nouvelle administration» dans la vitrine.

Au Québec, les partis politiques ne peuvent recevoir de dons des entreprises depuis près de 35 ans, mais tout le monde dans le milieu sait que cette loi est fréquemment contournée au moyen de prête-noms. L'effet sera sans doute moins spectaculaire qu'à Ottawa, mais une autre chute marquée des dons et le chef sera cette fois sérieusement menacé.

Les libéraux, Jean Charest en tête, ont beau s'évertuer à minimiser les déclarations chocs de Marc Bellemare devant la commission Bastarache, la semaine a été dure pour le Parti libéral.

Bien sûr, les libéraux mettront toute la gomme en contre-interrogatoire pour démolir la version de Marc Bellemare, mais celui-ci a déjà convaincu bien du monde. Une commission d'enquête, c'est comme un procès devant jury, sauf que le jury, c'est l'opinion publique. Et ce jury a résolument un préjugé favorable envers Me Bellemare.

On s'est beaucoup interrogé, avant le témoignage de l'ancien ministre de la Justice, sur ses réelles motivations. Frustration? Vengeance contre Jean Charest et ses organisateurs de la région de Québec? Règlement de compte? Besoin d'attention médiatique?

En livrant un témoignage sobre, bien structuré, en évitant surtout de prendre un ton revanchard ou hargneux, Marc Bellemare a gagné en crédibilité.

En revanche, les sorties en catastrophe de Jean Charest, mardi soir, et de Denis Roy, mercredi soir, pour commenter à chaud le témoignage de l'ancien ministre, auront surtout accentué l'impression que le diable est aux vaches dans le camp libéral.

Ils n'auront pas trop de la fin de semaine pour repenser leur stratégie.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : sam. août 28, 2010 7:52 am
par Nikki
Carmelle a écrit : [...]



Ouin ben le Monsieur Fava oublie que les affaires municipales on rein à faire avec la politique provinciale. Je sais pas ou il veut en venir car c'a aucun rapport tant qu'à moi et de Plus Bellemare ne travaillait plus pour un parti politique
Sauf que si Bellemarre le trouvait croche 2 ans auparavant, pourquoi lui avoir demandé de travailler avec lui par la suite?... Il n'était plus croche?..

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : sam. août 28, 2010 1:19 pm
par Anya
Politique municipale
Vision Québec aurait approché Franco Fava
Mise à jour : 28/08/2010 07h22

L'ancien parti municipal de Marc Bellemare, Vision Québec, aurait sollicité l'aide de Franco Fava pour du financement, en 2005, selon Jean-Paul Boily, un militant libéral.

«Si M. Bellemare dit qu'il n'a jamais rencontré Franco Fava dans le cadre de Vision Québec, moi j'y étais, et je n'étais pas tout seul, alors si moi je dis ça, que Franco Fava et d'autres disent ça, on n'est peut-être pas tous menteurs», a confié au Journal de Québec M. Boily, un avocat de Québec qui a déjà été impliqué auprès du Parti libéral du Québec.

Interrogé par le procureur de la commission Bastarache mercredi, Marc Bellemare a une fois encore nié avoir personnellement sollicité le collecteur de fonds libéral en 2005, pour la course à la mairie de Québec, c'est-à-dire plus d'un an après qu'il aurait subi des «pressions indues» de Franco Fava pour la nomination de juges.

«Je n'ai pas invité M. Fava et je ne me souviens pas de l'avoir vu dans une rencontre politique», a-t-il déclaré sous serment. M. Bellemare s'est même vanté avoir amassé quelque 700 000 dollars cette année-là, pour la campagne électorale municipale.

Une version que conteste Franco Fava, mais également Jean-Paul Boily, qui soutient avoir assisté à une réunion de financement de Vision Québec le 21 mars 2005 à l'Hotel Plaza à Sainte-Foy, en compagnie de Marc Bellemare, Franco Fava, Georges Lalande et une quinzaine d'autres personnes.

Selon M. Boily, c'est l'ex-ministre lui-même qui l'aurait approché pour participer à cette rencontre, où allait être présenté un plan de financement pour la campagne de Vision Québec.

«Je ne sais pas qui avait invité les autres, mais en ce qui me concerne, c'est Marc Bellemare qui m'avait parlé et qui m'avait dit: Écoute, il y a des gens qui vont être là. Il m'avait donné des noms, dont Franco Fava», précise l'avocat.

Sans dire que la réunion s'est mal terminée, M. Boily se souvient que M. Fava était parti un peu avant la fin. «Je sais qu'à un moment donné, on s'est regardé (Franco Fava et moi) et on s'était dit, c'est un petit peu fou ce qu'il nous demande là. De mémoire, je n'ai pas les chiffres, mais c'était assez élevé», ajoute-t-il.

«Fava, j'ai comme senti que ça ne l'intéressait pas, il trouvait ça un peu démesuré ce qui était demandé, je me souviens très bien. J'ai senti quand il est parti que ça ne faisait pas son affaire, nous autres non plus et j'étais avec d'autres personnes et on se regardait et on se disait qu'on n’était pas sûr d'embarquer là-dedans», insiste-t-il.

Selon Jean-Paul Boily, c'est peut-être cet épisode qui expliquerait que Marc Bellemare «ait pris en grippe» Franco Fava. «Je sais que ce que Fava dit, c'est la vérité, j'y étais moi, il faut quand même que les choses soient remises dans leur contexte», a-t-il renchéri.

M. Boily affirme qu'il connaît bien le collecteur de fonds sans être un ami personnel.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : sam. août 28, 2010 1:23 pm
par Anya
Le Samedi 28 août 2010 | Mise en ligne à 11h07
Où est Pauline?
Stéphane Laporte

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L’analyste Jean Lapierre dit que c’est la plus grosse bombe politique de l’histoire du Québec. 5 minutes après que Bellemare eut terminé sa première journée de comparution à la commission Bastarache, le PM s’est empressé de faire un point de presse pour dire que c’est tout faux.

Et la chef de l’opposition, elle? Rien. Elle est en vacances. Ça ne lui tentait pas de les prendre en juillet? Elle a une chance en or de faire vaciller la statue de son rival. De remettre en question la légitimité de Charest, et elle n’en profite pas. Parait qu’on l’a vue au FFM.

Pauline attend quoi? Dans 2 semaines, le vent risque de tourner. Bellemare risque d’être moins crédible. Le PM risque d’être moins vulnérable. Plus prêt. Comme dans je suis prêt.

Sur Twitter, des utilisateurs croient que c’est parce qu’elle a des squelettes dans son placard, qu’elle se tait. Ne serait-ce que pour tuer ces pensées, Pauline devrait dire quelque chose. Les enfants sont de retour en classe. René Homier-Roy est de retour à son micro. Les vacances sont finies. Pauline, ce n’est plus le temps d’être à la plage…

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Publié : sam. août 28, 2010 2:14 pm
par Beppo
Et si elle intervenait, on la taxerait de « profiteuse », « d'opportuniste », de se faire du capital politique sur le dos du gars qui est à terre pour le moment.

Je la trouve sage, prudente d'attendre un peu plus longtemps avant d'entrer dans la mascarade. Elle n'a qu'une version des faits présentement. Mettons là...

;)