Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

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Tibibi
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Tibibi »

jeanne a écrit : Moi, je suis enseignante au secondaire. Je suis pas mal bonne en français et je ne fais pas de faute au tableau. (C'est la moindre des choses... on est supposés être des modèles pour les jeunes.)

Cependant, il m'arrive de bloquer sur un mot et je n'ai pas honte de le dire aux élèves. Par exemple, l'autre jour, je voulais écrire "girafe" mais je ne me souvenais plus s'il y a 1 "r", 1 "f" ou bien 2.... Comme les élèves ne s'entendaient pas sur l'orthographe, on l'a cherché dans le dictionnaire!!

Je suis peut-être prof mais je ne sais pas tout!!
T'aurais dû me le demander. :lol: :lol: :lol:
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Consult1
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Consult1 »

Tibibi a écrit : [...]


T'aurais dû me le demander. :lol: :lol: :lol:
:lol: :lol: :lol: :crazy: :crazy: :crazy:
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Placeress
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Placeress »

Tibibi a écrit : [...]


T'aurais dû me le demander. :lol: :lol: :lol:

:rofl:
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nancy31f
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par nancy31f »

le fameux test de francais parrais qu'il est disponible sur internet mais je sais pas ou exactement :??:
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Mimosa
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Mimosa »

nancy31f a écrit : le fameux test de francais parrais qu'il est disponible sur internet mais je sais pas ou exactement :??:
Beppo a écrit : Pour connaître le contenu du test :

Partie 2 : le code linguistique

http://www.cspi.qc.ca/cefranc/TECFEE2.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;

Partie 1 : la rédaction

http://www.cspi.qc.ca/cefranc/TECFEE1.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Éducation
Un bilan désastreux
Sébastien Ménard
Journal de Montréal
04/10/2010 04h05 - Mise à jour 04/10/2010 04h00

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Jugé alarmant partout au Québec, le taux de décrochage scolaire est carrément désastreux quand on s'attarde au cas des élèves en difficulté. La grande majorité d'entre eux quittent l'école sans avoir obtenu la moindre qualification, révèlent des statistiques rendues publiques par le ministère de l'Éducation.

À trois semaines d'une «rencontre des partenaires» où la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, souhaite discuter du sort des élèves handicapés ou en difficulté, son ministère vient de produire un «document d'appui à la réflexion» qui dresse un sombre portrait de la situation.

Alors que les écoles publiques sont de moins en moins fréquentées, le nombre d'élèves en difficulté, lui, ne cesse d'augmenter. L'an dernier, presque un jeune sur cinq faisait partie de la catégorie des «élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage» (EHDAA), du jamais vu. Deux fois sur trois, il s'agissait d'un garçon

Mais c'est le taux de décrochage de ces élèves qui inquiète le plus les observateurs consultés par le Journal. À peine le quart de ces jeunes parvenaient à quitter l'école avec une qualification en 2006, un bilan jugé «désastreux» par plusieurs. Chez les élèves «ayant des troubles graves de comportement », c'était moins de 4 %.

La situation se serait un peu améliorée récemment, mais la majorité de ces élèves continueraient à décrocher .

Un système à revoir

Cela fait des années que le Québec mise sur «l'intégration» des élèves handicapés et en difficulté dans les classes dites «régulières» pour améliorer la situation.

Presque deux tiers d'entre eux avaient ainsi été «intégrés» dans une classe régulière l'an dernier, une proportion qui augmente sans cesse depuis 2002.

Mais les piètres résultats enregistrés par ces jeunes font dire au professeur Gérald Boutin, de l'UQAM, que c'est «tout le dossier qu'il faut revoir, de A à Z».

L'expert, qui a signé un livre sur l'inclusion des élèves en difficulté, dénonce le manque de ressources pour soutenir ces enfants en difficulté. «Ils sont intégrés dans les classes régulières sans avoir les services dont ils ont besoin», déplore-t-il.

Les directeurs d'école du Québec abondent dans le même sens. "Ce qui est fait actuellement n'est pas fait de la meilleure façon. On a beaucoup amélioré nos diagnostics, mais malheureusement, on n'a pas les ressources financières et humaines nécessaires dans les écoles, dit Chantal Longpré, de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement.

«L'argent est mal distribué, ajoute-t-elle, parce qu'il y en a beaucoup qui demeure à la commission scolaire.»

Plus de classes spéciales ?

Gérald Boutin croit que le gouvernement devra envisager de donner plus de place aux classes spéciales, à l'avenir. «Il ne faut pas avoir peur de se dire que ce ne sont pas tous les élèves qui peuvent accéder aux mêmes savoirs», lance-t-il.

La rencontre convoquée par la ministre Beauchamp pour discuter de la situation, le 25 octobre, n'est pas suffisante, estime Chantal Longpré. «C'est trop court. Plusieurs intervenants ont des choses à dire, en particulier les enseignants», dit-elle.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 40500.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Publié le 07 octobre 2010 à 05h00 | Mis à jour à 09h37
Trop facile le nouvel examen de français?

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Ariane Lacoursière
La Presse

Soupçonnant que la nouvelle épreuve uniforme de français de cinquième secondaire, imposée depuis juin dernier par le ministère de l'Éducation (MELS), était trop facile, un professeur de la rive-sud de Montréal a fait passer cet examen à ses élèves de quatrième secondaire le mois dernier. À sa grande surprise, la majorité de ses jeunes, qui ne maîtrisent en fait que les compétences de la troisième secondaire, ont réussi haut la main l'examen ministériel.

«Mes conclusions vont au-delà de ce à quoi je m'attendais. Le nouvel examen de cinquième secondaire a été réussi facilement par plusieurs de mes élèves qui n'avaient qu'un bagage de troisième secondaire... J'ai prouvé que la nouvelle épreuve est beaucoup trop facile», explique Benoît Paquin, qui enseigne le français en quatrième et cinquième secondaire à l'école secondaire Jacques-Rousseau à Longueuil.

En septembre, M. Paquin a demandé à ses nouveaux élèves de quatrième secondaire de composer un texte explicatif, comme ils ont appris à le faire en troisième secondaire, et d'y ajouter «un peu d'opinion». Il a d'abord corrigé ces textes en utilisant la grille de l'ancienne version de l'épreuve uniforme de français. Ses élèves ont ainsi obtenu une moyenne de seulement 57%.

Il a ensuite corrigé les textes de ses élèves en utilisant la grille du nouvel examen ministériel, imposé depuis juin. Résultat: les jeunes ont obtenu une moyenne de 72%.

Alors que les élèves de cinquième secondaire du Québec devaient auparavant rédiger un texte argumentatif étoffé pour leur épreuve finale, les jeunes de juin 2010, soit les premiers issus de la réforme scolaire, ont plutôt eu à écrire une lettre ouverte. Dans l'ancien texte argumentatif, 20% de la note finale était attribué à l'«organisation stratégique» du texte. Or, dans la lettre ouverte, ce critère a disparu et 25% est plutôt attribué à la «cohérence du texte».

Stratégie

Pour M. Paquin, il s'agit d'une stratégie pour faciliter le passage des enfants de la réforme. Dès qu'il a lu les nouveaux critères de correction, il s'est douté que les jeunes pouvaient maintenant se contenter de «donner leur opinion, sans structure argumentative», pour passer l'épreuve.

En mai dernier, le MELS avait assuré que le nouvel examen était tout aussi exigeant que l'ancien. M.?Paquin a voulu vérifier ces dires en testant ses jeunes élèves. «Les résultats sont épeurants. Je vois que les élèves peuvent passer en présentant simplement un texte explicatif auquel ils ajoutent de l'opinion... Les cours de français de quatrième secondaire et 5, où on doit enseigner les stratégies d'argumentation, ne servent plus à rien», dit-il.

M. Paquin précise que ses élèves sont issus du programme international, donc «forts académiquement, surtout au niveau de l'orthographe». «Mais malgré tout, leurs compétences de troisième secondaire ont suffi pour leur faire passer la lettre ouverte, mais pas le texte argumentatif», répète-t-il.

L'enseignant affirme avoir corrigé les examens en utilisant les grilles et les textes-types du MELS. Il a même laissé trois heures plutôt que trois heures et demie à ses élèves pour achever le tout. «Je sais qu'on va dire que j'ai mal corrigé. J'ai déjà préparé des copies pour que le MELS refasse mes corrections. Je n'ai rien à cacher», dit-il.

M. Paquin espère que son expérience se rendra jusqu'au bureau de la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp. «Il faut mettre un frein à cette façon d'évaluer qui est complaisante», plaide M.?Paquin.

La présidente de l'Association des professeurs de français du Québec, Suzanne Richard, n'a pas voulu commenter l'exercice de M. Paquin qu'elle qualifie de «non scientifique». «On peut faire dire ce que l'on veut à ce genre de choses. Ce n'est pas sérieux», dit-elle. Le ministère de l'Éducation a préféré ne pas commenter ce dossier.

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LeoChris
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par LeoChris »

Anya a écrit : Publié le 07 octobre 2010 à 05h00 | Mis à jour à 09h37
Trop facile le nouvel examen de français?

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Ariane Lacoursière
La Presse

Soupçonnant que la nouvelle épreuve uniforme de français de cinquième secondaire, imposée depuis juin dernier par le ministère de l'Éducation (MELS), était trop facile, un professeur de la rive-sud de Montréal a fait passer cet examen à ses élèves de quatrième secondaire le mois dernier. À sa grande surprise, la majorité de ses jeunes, qui ne maîtrisent en fait que les compétences de la troisième secondaire, ont réussi haut la main l'examen ministériel.

«Mes conclusions vont au-delà de ce à quoi je m'attendais. Le nouvel examen de cinquième secondaire a été réussi facilement par plusieurs de mes élèves qui n'avaient qu'un bagage de troisième secondaire... J'ai prouvé que la nouvelle épreuve est beaucoup trop facile», explique Benoît Paquin, qui enseigne le français en quatrième et cinquième secondaire à l'école secondaire Jacques-Rousseau à Longueuil.

En septembre, M. Paquin a demandé à ses nouveaux élèves de quatrième secondaire de composer un texte explicatif, comme ils ont appris à le faire en troisième secondaire, et d'y ajouter «un peu d'opinion». Il a d'abord corrigé ces textes en utilisant la grille de l'ancienne version de l'épreuve uniforme de français. Ses élèves ont ainsi obtenu une moyenne de seulement 57%.

Il a ensuite corrigé les textes de ses élèves en utilisant la grille du nouvel examen ministériel, imposé depuis juin. Résultat: les jeunes ont obtenu une moyenne de 72%.

Alors que les élèves de cinquième secondaire du Québec devaient auparavant rédiger un texte argumentatif étoffé pour leur épreuve finale, les jeunes de juin 2010, soit les premiers issus de la réforme scolaire, ont plutôt eu à écrire une lettre ouverte. Dans l'ancien texte argumentatif, 20% de la note finale était attribué à l'«organisation stratégique» du texte. Or, dans la lettre ouverte, ce critère a disparu et 25% est plutôt attribué à la «cohérence du texte».

Stratégie

Pour M. Paquin, il s'agit d'une stratégie pour faciliter le passage des enfants de la réforme. Dès qu'il a lu les nouveaux critères de correction, il s'est douté que les jeunes pouvaient maintenant se contenter de «donner leur opinion, sans structure argumentative», pour passer l'épreuve.

En mai dernier, le MELS avait assuré que le nouvel examen était tout aussi exigeant que l'ancien. M.?Paquin a voulu vérifier ces dires en testant ses jeunes élèves. «Les résultats sont épeurants. Je vois que les élèves peuvent passer en présentant simplement un texte explicatif auquel ils ajoutent de l'opinion... Les cours de français de quatrième secondaire et 5, où on doit enseigner les stratégies d'argumentation, ne servent plus à rien», dit-il.
M. Paquin précise que ses élèves sont issus du programme international, donc «forts académiquement, surtout au niveau de l'orthographe». «Mais malgré tout, leurs compétences de troisième secondaire ont suffi pour leur faire passer la lettre ouverte, mais pas le texte argumentatif», répète-t-il.

L'enseignant affirme avoir corrigé les examens en utilisant les grilles et les textes-types du MELS. Il a même laissé trois heures plutôt que trois heures et demie à ses élèves pour achever le tout. «Je sais qu'on va dire que j'ai mal corrigé. J'ai déjà préparé des copies pour que le MELS refasse mes corrections. Je n'ai rien à cacher», dit-il.

M. Paquin espère que son expérience se rendra jusqu'au bureau de la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp. «Il faut mettre un frein à cette façon d'évaluer qui est complaisante», plaide M.?Paquin.

La présidente de l'Association des professeurs de français du Québec, Suzanne Richard, n'a pas voulu commenter l'exercice de M. Paquin qu'elle qualifie de «non scientifique». «On peut faire dire ce que l'on veut à ce genre de choses. Ce n'est pas sérieux», dit-elle. Le ministère de l'Éducation a préféré ne pas commenter ce dossier.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Ah bon :gla: Parce que c'est pas matière a examen, faut pas l'enseigner? Mais quelle belle philosophie! NOT! Dans la vie, on apprend pas juste des choses qui vous nous etre directement nécéssaires. C'est super important que les jeunes apprenent a formuler un texte argumentatif. Maintenant, est-ce SI grave que ça si c'est pas tester en examen final? Ca sera sur les examens d'étapes! L'exam final compte pour, si je ne m'abuse, que pour 20% de la note finale.

Au cégep, j'en vu en classe une grande quantitée de trucs qui n'ont jamais fait l'objet d'un examen. Est-ce que ca fait de ces conaissances la des conaissances moindres? Un moment donné on peu pas TOUT tester. Et même si je suis d'accord avec le monsieur sur le principe de la chose, cet argument la tiens pas la route. Les jeunes vont avoir a rédiger un texte argumentatif tot ou tard, que ce soit sur le marché du travail ou lors d'études supérieures.
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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Publié le 07 octobre 2010 à 06h27
Les limites de la médiocrité
Rima Elkouri
La Presse

Si le ministère de l'Éducation me désespère souvent, j'ai foi en l'enseignement quand je vois des professeurs de français entêtés comme Benoît Paquin. Des profs qui refusent de se complaire dans la médiocrité trop souvent cautionnée par le Ministère lorsqu'il est question de l'évaluation du français au secondaire.

Benoît Paquin est professeur à l'école secondaire Jacques-Rousseau à Longueuil. Il aime beaucoup son travail. Mais comme bien des profs de français, il aime beaucoup moins la stratégie de nivellement par le bas souvent adoptée par le Ministère.

«Il y a des limites à la médiocrité.» C'est ce que s'est dit ce prof quand il a appris que les finissants de cinquième secondaire avaient droit, depuis le printemps 2010, à un nouvel examen ministériel aux exigences réduites. La rédaction d'un texte argumentatif étoffé avait alors été remplacée par la composition d'une simple lettre ouverte.

Officiellement, il s'agissait de rendre l'épreuve plus «attrayante» pour les jeunes et de mieux l'inscrire dans le cadre du renouveau pédagogique. Dans les faits, comme le hasard fait bien les choses, le Ministère avait décidé de changer la formule de l'examen au moment même où les premiers enfants de la réforme devaient le subir, rendant impossible toute comparaison avec les cohortes précédentes. L'ex-ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a eu beau tenter de nous convaincre que les exigences du nouvel examen étaient comparables aux anciennes, plusieurs - j'en suis - sont demeurés sceptiques. Entre les lignes, on voyait plutôt poindre une stratégie navrante de maquillage visant à empêcher une évaluation lucide de la réforme.

«Des élèves de troisième secondaire seraient capables de passer ce test!» s'est alors dit Benoît Paquin, furieux. Pour le prouver, le professeur, porté par une colère sourde, a décidé de mener en ce début d'année scolaire une expérience fort intéressante avec deux de ses classes de quatrième secondaire. Il leur a fait passer le nouvel examen que les «grands» de cinquième secondaire ont eu à subir en mai. Il a corrigé chacune des copies deux fois: une fois en utilisant l'ancienne grille de correction du Ministère, une autre en utilisant la grille de 2010. Résultat: les élèves ont obtenu une moyenne de 72% pour la lettre ouverte corrigée selon les critères de 2010 et 57% lorsqu'ils ont été évalués en vertu de l'ancienne grille. Alors que 61 élèves sur 67 ont réussi l'examen en vertu des critères de 2010, seulement 25 d'entre eux l'ont réussi selon les anciens critères (voir l'article d'Ariane Lacoursière en page A6 pour plus de détails).

On pourrait bien sûr reprocher à Benoît Paquin, qui jure avoir mené l'expérience de la façon la plus rigoureuse qui soit, d'être juge et partie. Répondant d'avance à ses détracteurs, le professeur propose de jouer franc-jeu en mettant les copies de ses élèves à la disposition de quiconque voudrait mettre en doute sa méthode de correction.

De toute évidence, son expérience n'en est pas une scientifique. On pourrait même dire qu'elle est biaisée. Il reste que, malgré tous ses défauts, l'exercice mené de bonne foi par un professeur qui refuse un glissement inquiétant vers la médiocrité, est éloquent. Que des élèves qui n'ont qu'un niveau de troisième secondaire réussissent haut la main un examen de cinquième secondaire n'a aucun sens. C'est un peu comme si des nageurs débutants qui maîtrisent tout juste le crawl réussissaient sans peine une compétition de papillon. Il y aurait lieu de se poser de sérieuses questions.

Si des élèves de troisième secondaire réussissaient haut la main un examen de mathématiques de cinquième secondaire, on en conclurait sans doute que l'examen est trop facile et qu'il faut exiger davantage. Ce devrait être pareil en français.

«Il faudrait repenser notre façon d'enseigner l'argumentation», plaide Benoît Paquin, qui espère à court terme que le Ministère reviendra à la formule de l'ancien examen où l'argumentation n'était pas qu'une note de bas de page - en principe, du moins. «Ce n'était pas extraordinaire, mais c'était un minimum. Au moins les élèves apprenaient quelque chose.»

Qu'en pense la nouvelle ministre de l'Éducation Line Beauchamp? Aura-t-elle la clairvoyance d'écouter les professeurs de français découragés et de redresser la barre? Je n'en sais rien. Elle n'a pas répondu à ma demande d'entrevue hier. Je ne peux qu'espérer que son silence soit celui d'une ministre en réflexion.


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Placeress
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Placeress »

LeoChris a écrit : [...]


Ah bon :gla: Parce que c'est pas matière a examen, faut pas l'enseigner? Mais quelle belle philosophie! NOT! Dans la vie, on apprend pas juste des choses qui vous nous etre directement nécéssaires. C'est super important que les jeunes apprenent a formuler un texte argumentatif. Maintenant, est-ce SI grave que ça si c'est pas tester en examen final? Ca sera sur les examens d'étapes! L'exam final compte pour, si je ne m'abuse, que pour 20% de la note finale.

Au cégep, j'en vu en classe une grande quantitée de trucs qui n'ont jamais fait l'objet d'un examen. Est-ce que ca fait de ces conaissances la des conaissances moindres? Un moment donné on peu pas TOUT tester. Et même si je suis d'accord avec le monsieur sur le principe de la chose, cet argument la tiens pas la route. Les jeunes vont avoir a rédiger un texte argumentatif tot ou tard, que ce soit sur le marché du travail ou lors d'études supérieures.

Je ne pense pas que ce soit le lien...... ce qu'il veut dire, c'est que si avec un bagage de 3 ieme secondaire tu réussis à pondre un texte argumentatif qui est supposé faire le bilan de tout ton apprentissage du français en secondaire 5...... alors que les textes argumentatifs sont vu en 4 ieme et 5 ieme secondaire...... c'est que l'examen doit être assez facile. Si tu n'as pas besoin d'apprendre la matière qu'il demande..... ça doit certainement être que ce n'est qu'une question de logique.... et non le fruit d'un réel apprentissage. C'est ce que j'en déduis en TK.
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Beppo
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Beppo »

Français

Échec massif des futurs profs

Sébastien Ménard
Journal de Montréal
12/10/2010 04h50

Les futurs enseignants formés dans nos universités continuent d'échouer massivement au test de français donnant accès à la profession, une situation qui révèle de sérieuses lacunes dans les notions qu'on leur a inculquées à l'école secondaire et au cégep, estiment plusieurs observateurs.

À l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), pas moins de 71 % des étudiants qui se sont présentés au Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFÉE), en mai dernier, y ont échoué.

C'était la première fois que ces étudiants passaient ce fameux test, qui a été implanté en 2008 dans toutes les universités de la province. Le taux de réussite s'améliore cependant au fur et à mesure que les futurs profs bénéficient de cours d'appoint et d'examens de reprise.

«C'est très inquiétant»

Le porte-parole de l'UQAT, Bernard Pelletier, croit que la piètre performance des étudiants à ce test révèle des lacunes dans les notions de français qu'on leur a inculquées avant leur entrée à l'université.

«C'est sûr qu'il y a une déficience, dit-il. Nous, on a les étudiants qui nous arrivent.»

Les données obtenues par le Journal démontrent que d'autres universités sont aux prises avec des taux d'échec comparables à celui de l'UQAT.

À l'Université du Québec en Outaouais, par exemple, moins du tiers des étudiants qui se sont présentés à l'épreuve, en avril dernier, l'ont réussie. «C'est très inquiétant, ce qui se passe, confie le vice-recteur Denis Dubé. Les compétences en français des étudiants qui nous arrivent laissent à désirer plus souvent qu'autrement», déplore-t-il.

Le portrait est un peu plus rose à l'Université Laval, de Québec, mais pas dans tous les programmes.

Les étudiants qui se destinent à l'enseignement de l'éducation physique ou des arts, notamment, ont majoritairement coulé ce test, en juin dernier.

Dans la plupart des cas, il s'agissait d'un examen de reprise.

«Souvent, dans ces secteurs-là, les étudiants voient moins la pertinence [d'un test de français]», dit le doyen de la Faculté des sciences de l'éducation, Marcel Monette.

À son avis, ce n'est pas l'école secondaire ou le cégep qu'il faut blâmer, pour expliquer cette situation, mais bien l'ensemble

de la société. «Pour que les gens en arrivent à accorder de l'importance à la maîtrise de langue, ça se passe dans la société et ça se passe dans les médias», lance-t-il.

UdeM

Il y a quelques semaines, quatre étudiants sur dix ont échoué au TECFÉE, à l'Université de Montréal.

«Je me serais attendue à pire. On est plutôt contents du fait que le taux de réussite soit à plus de la moitié», dit Pascale Lefrançois, vice-doyenne aux études de 1er cycle.

Elle fait valoir que ce test est plus difficile que ce à quoi les étudiants ont pu être habitués auparavant. «Ce qu'on attend des futurs enseignants est plus élevé que ce qu'on attend des finissants du secondaire », explique Mme Lefrançois.

Faibles taux de réussite

Voici les taux de réussite observés au TECFÉE dans quelques universités, lors de la plus récente passation du test :

* Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, mai 2010: 29%

* Université du Québec à Chicoutimi, juin 2010: 29%

* Université du Québec en Outaouais, avril 2010: 32%

* Université de Montréal, août 2010: 57%

(* : Taux pour les 41 étudiants qui ont fait le test au complet.)

Des programmes moins forts que d'autres


L'Université Laval a détaillé les résultats pour chacun de ses programmes d'enseignement, à l'été 2010. Voici ceux pour lesquels les résultats sont les plus faibles.

Musique : 33 % de réussite

Éducation physique : 38,1 % de réussite

Arts plastiques : 50 % de réussite

Sciences et technologie : 56,3 %

Enseignement préscolaire et primaire : 60,3 %

Un test en deux volets

* Pour réussir le TECFÉE, l'étudiant doit obtenir au moins 70 % dans les deux volets du test, la rédaction et le «code linguistique.»

* Le volet «rédaction» consiste en l'écriture d'un texte d'opinion de 350 mots. L'organisation du texte compte pour 40 % de la note, alors que le «fonctionnement de la langue» correspond à 60 % de l'évaluation.

* Le volet «code linguistique» est basé sur un questionnaire comportant 60 questions à choix multiples.

* Les étudiants ont droit à un maximum de trois reprises, pour réussir le ou les volets qu'ils ont échoués. À défaut d'y arriver, ils ne peuvent pas obtenir leur brevet.

Avec la collaboration de Serge Laplante, notre recherchiste à l'Assemblée nationale.

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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par jaskab »

C'est clair qu'il y a un problème en quelque part... :/
Et il vient de loin. Ce n'est pas à l'université que tu es supposé apprendre à écrire.
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Beppo
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Beppo »

jaskab a écrit : C'est clair qu'il y a un problème en quelque part... :/
Et il vient de loin. Ce n'est pas à l'université que tu es supposé apprendre à écrire.
Et ce n'est pas là que c'est acquis non plus. L'apprentissage doit se poursuivre même là et on semble lâcher autant dans l'application que l'implication.



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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Trop de fonctionnaires à loger
Sébastien Ménard

Journal de Montréal
09/11/2010 03h28

Alors que plusieurs écoles ont un urgent besoin de rénovations, une commission scolaire de la Rive-Sud s'apprête à dépenser 13 M$ pour s'offrir un siège social flambant neuf, parce qu'elle manque d'espace pour loger ses fonctionnaires qui sont de plus en plus nombreux.

«On est très sensible au fait que l'opinion publique peut questionner cette décision, mais c'est la seule alternative qui nous apparaît rentable», affirme la directrice générale de la Commission scolaire des Patriotes, Normande Lemieux.

Au cours des dernières années, l'organisme a embauché «une quinzaine» de gestionnaires additionnels. Tous ces postes ont été créés à la suite «d'exigences du ministère de l'Éducation», insiste Mme Lemieux.

Il a notamment fallu recruter des conseillers pédagogiques, des analystes aux plaintes et des employés capables d'appliquer la «réforme de la comptabilité».

Aujourd'hui, 201 fonctionnaires travaillent pour cette commission scolaire, alors que le nombre d'élèves y est pourtant en baisse.

«Il faut leur trouver de la place»

Pour faire face à cette croissance du personnel, la construction d'un nouveau siège social s'impose, croit Normande Lemieux. «Ces gens-là permettent à nos écoles de mieux jouer leur rôle, dit-elle. Il faut leur trouver de la place.»

L'actuel centre administratif de la Commission scolaire, une ancienne école primaire située à Saint-Bruno-de-Montarville, ne répond plus aux besoins, plaide Mme Lemieux.

«Quand on est arrivé ici, en 1998, c'était déjà trop petit», lance-t-elle.

Faute d'espace, des fonctionnaires doivent travailler à l'extérieur du siège social. Ceux qui relèvent du «service des ressources matérielles» sont basés à Mont-Saint-Hilaire, dans un édifice qui sera converti en centre de formation professionnelle l'an prochain.

Normande Lemieux ajoute que l'actuel centre administratif ne respecte plus «les normes» pour les bâtiments publics.

La Commission scolaire évalue à 2,7 M$ le coût des travaux nécessaires à sa mise à niveau. Mais ces rénovations ne régleraient pas ses problèmes d'espace, semble-t-il. L'organisme rappelle qu'il s'attend à voir le nombre de ses élèves croître, à compter de 2011.

La location d'espaces à bureaux et l'agrandissement de l'édifice actuel ont aussi été envisagés, avant d'être définitivement écartés.

«Des lieux de travail intéressants»

La Commission scolaire a plutôt opté pour la construction d'un siège social flambant neuf, au coût de 13 M$.

Normande Lemieux assure que ce pro-jet, qui nécessite encore l'aval du ministère de l'Éducation, pourra être réalisé sans couper dans les services aux élèves.

La construction serait financée grâce à des revenus de location, ainsi qu'avec une subvention que Québec lui verse annuellement pour remplacer son mobilier. Cette enveloppe n'a pas été utilisée depuis plusieurs années.

Questionnée à savoir si cette somme n'aurait pas été mieux investie pour rénover des écoles, Normande Lemieux fait valoir que 30 M$ ont été injectés, depuis trois ans, dans les établissements de la Commission scolaire des Patriotes.

«On fait notre devoir pour nos écoles, dit-elle. Je pense qu'on a aussi besoin de donner des lieux de travail intéressants au personnel qui vient [au siège social].»

«Aberrant», dénoncent les directeurs d'école

«C'est aberrant de voir ça. Actuellement on a des écoles très vétustes, des plafonds qui coulent, des murs qui n'ont pas été repeints depuis 25 ans et des dictionnaires qui datent du siècle dernier. J'ai de la difficulté à accepter des dépenses comme celle-là, dans l'état dans lequel l'école se trouve actuellement.»

«Si on avait tout ce dont on a besoin dans les écoles, je ne m'objecterais pas. Mais là, je ne peux pas faire autrement que d'imaginer la quantité de services professionnels qu'on pourrait obtenir avec 13 M$. Ça me fait me poser de sérieuses questions quant à la façon dont on gère nos ressources financières. Quand on dit qu'il ne manque pas d'argent en éducation et que c'est juste qu'il est mal dépensé, en voici un bon exemple.» - Chantal Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement

«Il faut diminuer la bureaucratie», dit la ministre. La croissance du nombre de fonctionnaires dans les commissions scolaires, qui pourrait mener à la construction de ce nouveau siège social, dérange la ministre de l'Éducation. En entrevue à l'émission de Benoît Dutrizac, hier midi sur les ondes du 98,5 FM, Line Beauchamp a insisté pour dire qu'il «faut diminuer» la bureaucratie, dans les commissions scolaires. Elle réagissait à des données révélées par le Journal, démontrant que ces organismes comptent aujourd'hui 700 gestionnaires de plus qu'il y a dix ans, alors que le nombre d'élèves a chuté de 140 000 à l'échelle du Québec.
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=84030" onclick="window.open(this.href);return false;

«Il faut se poser des questions sur le taux d'encadrement qu'on a dans les commissions scolaires, c'est-à-dire le nombre de cadres pour le nombre de personnel et le nombre d'enfants, a déclaré Mme Beauchamp. Moi, je fais partie de ce club-là. Je suis prête à poser ces questions-là, à demander qu'il y ait moins de bureaucratie pour que, finalement, l'argent aille au maximum en services à l'élève dans la classe. Je vais veiller au grain.»

Moins d'élèves, plus de fonctionnaires
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

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Publié le 10 novembre 2010 à 17h20 | Mis à jour à 17h20
L'ABC de la nouvelle orthographe

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Daphnée Dion-Viens
Le Soleil

(Québec) Les modifications comprises dans la nouvelle orthographe restent modestes: elles ne touchent qu'environ 2000 mots sur les 60 000 que compte la langue française. Ces rectifications - qui ont été approuvées en 1990 par l'Académie française - ont reçu le feu vert de l'Office québécois de la langue française il y a déjà six ans.

Pourtant, la nouvelle orthographe continue de soulever les passions. Ses détracteurs affirment qu'elle introduit de nouvelles irrégularités. Ses partisans estiment au contraire que la grande majorité des quelque 2000 modifications visent justement à supprimer plusieurs caprices de la langue française.

Voici un survol des principales règles:

> L'accent circonflexe disparaît des lettres «i» et «u» (à quelques exceptions près). On peut donc écrire abime, assidument, connaitre, cout, etc.

> L'accent sur des mots correspond maintenant à leur prononciation habituelle. Ainsi, événement devient évènement.

> L'orthographe de certains mots est calquée sur la famille dont il provient. Par exemple, bonhommie s'écrit avec deux «m» comme homme. Boursouffler, avec deux «f» comme souffler.

> Tous les nombres sont unis par des traits d'union : vingt-et-un-mille-deux-cent-cinq, huit-centième, etc.

> Le trait d'union disparaît dans les mots précédés de contre, extra, ultra, etc. Il disparaît aussi dans des mots composés d'un verbe comme croquemonsieur, portemonnaie, pois mangetout, etc.

> D'autres mots perdent aussi leur trait d'union comme millepatte et rondpoint. Dans ce cas, ils s'accordent au pluriel comme tous les autres noms réguliers, avec un «s» à la fin.

> Les mots empruntés à d'autres langues s'écrivent et s'accordent comme des mots français. Exemples : révolvers, iglous, etc.

Pour en savoir plus sur la nouvelle orthographe: http://www.nouvelleorthographe.info" onclick="window.open(this.href);return false;

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/act ... ticle_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
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Publié le 10 novembre 2010 à 17h23 | Mis à jour à 20h58
Nouvelle orthographe: des règles claires demandées

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Oignon ou ognon? Au ministère de l'Éducation de trancher.

Daphnée Dion-Viens
Le Soleil

(Québec) La confusion règne dans les écoles du Québec concernant l'enseignement de la nouvelle orthographe. La Fédération des commissions scolaires, qui estime que l'absence de directives claires peut nuire à la réussite des élèves, demande au ministère de l'Éducation de corriger le tir le plus rapidement possible.

Même si le Conseil supérieur de la langue française recommande depuis 2005 l'enseignement de la nouvelle orthographe dès le primaire, il n'existe aucune directive du ministère de l'Éducation à ce sujet. Les élèves qui tiennent compte des modifications lors des examens du Ministère ne sont pas pénalisés, mais les enseignants ne sont pas tenus d'enseigner ces nouvelles règles en classe.

Résultat : l'enseignement de l'orthographe varie d'une classe à l'autre, selon les profs. Dans une même école, un élève de troisième année peut apprendre qu'il est correct d'écrire ognon, exéma, renouvèlement et combattivité sans faire de fautes, comme le permet la nouvelle orthographe, alors qu'en quatrième année un autre enseignant lui montrera le contraire.

«Il y a de grandes disparités d'une classe à l'autre. On demande au ministère de l'Éducation de faire le point et de prendre une décision claire», affirme Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ).

Lors de son dernier conseil général, fin octobre, la FCSQ a même adopté une résolution afin que le ministère fasse connaître «le plus rapidement possible ses orientations à ce sujet».

Cette position est appuyée par l'Association québécoise des professeurs de français (AQPF), qui réclame depuis 2005 que l'enseignement de la nouvelle orthographe soit intégré aux programmes de français du primaire et du secondaire. «À force d'avoir des demandes, le Ministère va peut-être se rendre à l'évidence. La nouvelle orthographe est de plus en plus utilisée et répandue, il faut rendre son enseignement obligatoire», affirme sa présidente, Suzanne Richard.

Il est difficile d'évaluer combien de professeurs enseignent la nouvelle orthographe présentement, mais une certitude demeure : ils sont de mieux en mieux formés à ce sujet, ajoute Mme Richard. «Une bonne partie des professeurs ont déjà été formés, soit par des formations de l'AQPF ou par leur conseiller pédagogique», dit-elle. Même la Fédération des établissements d'enseignement privés donne des formations sur la nouvelle orthographe, ajoute-t-elle.

Chantal Contant, linguiste spécialiste des rectifications de l'orthographe, appuie aussi la demande des commissions scolaires. «J'ai honte pour le Québec!» lance cette ardente partisane de la nouvelle orthographe.

La province traîne de la patte en la matière, rappelle-t-elle. Les nouvelles graphies sont enseignées en France, en Belgique et en Suisse depuis déjà quelques années alors que de ce côté-ci de l'Atlantique, elles sont aussi enseignées dans les écoles francophones de l'Alberta et de la Saskatchewan depuis l'automne dernier.

Au cabinet de la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, on se contente d'affirmer que la requête de la FCSQ sera analysée au cours des prochaines semaines. «La demande est arrivée il y a quelques jours seulement, on va l'étudier», a indiqué mercredi son attaché de presse, Dave Leclerc.

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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

14 Novembre 2010
10:34 am, Richard Martineau
Les enfants ou le béton

Le texte de mon confrère Sébastien Ménard sur la Commission scolaire des Patriotes qui veut se faire construire un nouveau siège social de 13 millions de dollars a fait couler beaucoup d’encre.
Une ancienne employée de soutien de cette commission m’a écrit pour me dire que les médias s’énervaient pour rien.


UNE GRANGE

« Je suis retraitée de la Commission scolaire des Patriotes depuis près d’un an, écrit la dame. Mon bureau avait la grandeur d’une armoire à balai.

« Je me suis toujours demandé pourquoi il faudrait travailler dans une grange pour que la population nous apprécie. Pourquoi n’aurions-nous pas droit nous aussi à un certain respect, à une certaine dignité ?

« L’édifice dont vous parlez est le pire édifice où j’ai travaillé. C’est excessivement bruyant et nos bureaux sont tellement rapprochés qu’il est impossible d’avoir une conversation privée avec qui que ce soit. Les plafonds sont tellement bas que l’air devient vite saturé. Le déménagement nous permettrait de travailler dans un environnement sain.

« Depuis ma retraite, mon niveau de stress a beaucoup diminué. Je compatis avec mes anciens collègues. »


« UNE DG DÉCONNECTÉE »

Cette dame devrait lire les nombreux courriels que nous avons reçus, elle verrait que les gens ne partagent pas son opinion.

« J'ai été outrée en apprenant le projet de notre DG, nous écrit une prof qui enseigne dans une école gérée par la Commission des Patriotes. Les professeurs reçoivent 15 dollars par enfant pour assurer le fonctionnement de leur classe pour l'année scolaire. Ce montant sert à acheter notre matériel de bureau : cartons, crayons, feuilles, etc. Nous sommes présentement au début du mois de novembre et il ne me reste plus que 60 dollars pour tout le reste de l'année scolaire !

« Alors, quand j'entends notre DG dire qu’elle veut construire un nouveau siège social au coût de 13 millions, je me dis qu'elle est déconnectée des véritables besoins des enfants.

« J'ai dans ma classe des enfants intégrés et les services sont quasi-inexistants. Seuls les cas prioritaires peuvent espérer recevoir un service spécialisé. Les autres doivent se tourner vers le privé en espérant que les parents en ont les moyens.

« Notre mission première est l’enfant, pas le béton ! »


« ON SE MARCHE SUR LES PIEDS »

Autre courriel venant d’une prof de secondaire 5 :

« Que dire des conditions de travail des enseignants dans nos écoles ? La DG de cette Commission sait-elle que nous sommes présentement 28 enseignants, dans la même salle de prof, à se partager deux téléphones et trois ordinateurs ?

« Nous sommes bureaux à bureaux, coincés, à se marcher sur les pieds et à tenter de corriger, planifier et gérer nos élèves dans ce bruit constant que produit 28 adultes dans une même salle... »


ATTENTION AUX FENÊTRES !


Une mère nous a aussi fait part de son mécontentement.

« Mes trois enfants vont dans une école de cette Commission scolaire. L’autre jour, lors de la rencontre des profs, on nous a dit de ne pas accrocher les fenêtres car le scellant et les contours des fenêtres sont tellement usés qu’elles risqueraient de tomber !

« Les classes sont surchargées et il manque d'espace pour que chaque élève ait un accès correct à son pupitre. On nous a dit que s'il y avait plus d'élèves l'an prochain, on devrait louer une roulotte pour faire les classes de sixième !

« Alors s'il manque d'espace au siège social de la Commission, qu'ils mettent plusieurs fonctionnaires dans le même bureau ou qu’ils louent une roulotte !

« Je suis convaincue que certains de ces fonctionnaires pourraient travailler de leur domicile via Internet. C'est moins cher, c'est écologique et ça nous permettrait d’économiser 13 millions… »

Qu’en pensez-vous, madame la DG ?

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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Publié le 15 novembre 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Vers des cégeps bilingues?

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Denis Lessard
La Presse

(Lévis) Le gouvernement Charest doit donner le feu vert à un projet pilote dans les cégeps dans le cadre duquels les cours seraient dispensés en anglais et en français «pour les élèves qui souhaitent une formation bilingue».

La proposition des libéraux de Montréal et de la Commission des communautés culturelles du PLQ a été adoptée dimanche sans échanges passionnés par les militants réunis à Lévis. La ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre, n'a pas voulu se prononcer au moment du vote, mais par la suite, elle s'est dite «tout à fait à l'aise avec la proposition». «Il ne faut pas dramatiser, les cégépiens disent qu'ils sont mal outillés en anglais, qu'il faut faire quelque chose», a-t-elle soutenu, en soulignant qu'il s'agissait d'un «projet pilote» uniquement. «Il n'y a pas d'aspect négatif à avoir une nouvelle langue, c'est comme ajouter une nouvelle fenêtre à notre maison.»

La résolution libérale est diamétralement opposée au programme du Parti québécois qui, lui, prévoit imposer au collégial les mêmes règles d'admission qu'au secondaire. Les francophones et les allophones qui n'ont pu étudier en anglais au secondaire ne pourraient fréquenter le cégep en anglais, une possibilité qui s'offre à eux aujourd'hui.

Résolutions

En fin de semaine, le conseil général du PLQ a aussi approuvé la résolution de la commission politique du parti, laquelle préconise la mise en place d'un comité pour «revoir la rémunération des députés».

Membre du comité exécutif du PLQ, Robert Dobie est allé au micro pour que cette proposition soit mise au rancart, en vain. «Tout est une question de timing, actuellement le premier ministre et la présidente du Conseil du Trésor lancent un appel à la restriction. On se tire dans le pied si on va de l'avant avec une hausse du salaire des élus, c'est une question de perception», a lancé le vétéran libéral, dont la proposition a été battue par une forte majorité.

Selon l'ancien président des jeunes du PLQ, Simon Bégin, «il ne faut pas avoir peur des débats». Le mouvement de ressac dans l'opinion publique a déjà eu lieu, à son avis.

Les libéraux ont aussi approuvé l'idée de la création d'un «titre de journaliste professionnel» qui serait accordé aux reporters qui se plieraient à des règles déontologiques précises. La nouvelle présidente de la Commission-Jeunesse libérale, Marie-Pierre Isabelle, a appelé hier à une modernisation de la loi antibriseurs de grève, une référence au conflit qui perdure depuis près de deux ans au Journal de Montréal. Désuète, la loi actuelle ne tient pas compte des avancées technologiques.

Samedi, l'aile parlementaire du PLQ, qui comprend députés et ministres, a toutefois été défaite de justesse par les militants qui ont majoritairement approuvé une résolution proposant l'élection au suffrage universel direct des préfets de MRC, actuellement élus par les maires des municipalités. Même l'ex-ministre des Affaires municipales Nathalie Normandeau et son successeur, Laurent Lessard, se sont opposés à l'idée, sans succès.

Comités thématiques

Par ailleurs, le PLQ a formé quatre comités thématiques pour préparer le contenu de son prochain congrès, prévu pour octobre 2011. Ces quatre assemblées d'une journée, en 2011, remplaceront les conseils généraux habituels d'ici au congrès de la fin du mois d'octobre.

L'ancien député adéquiste Simon-Pierre Diamond, candidat libéral battu dans Vachon, s'occupera d'un groupe qui discutera d'éducation et d'environnement, le 27 février à Rimouski. La question de la mondialisation est confiée au constitutionnaliste et ancien ministre Benoît Pelletier, qui dirigera l'assemblée du 3 avril à Boucherville. La pharmacienne Caroline Trudel et le fondateur-directeur de l'Omnium de Montréal Desjardins, David Skitt, s'occuperont respectivement de santé et d'économie. Les travaux sur l'économie auront lieu à Trois Rivières le 20 février et ceux sur la santé, le 27 mars à Gatineau.

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