Anya a écrit : Drame familial à Saint-Edmond
Publié le 3 Mai 2011
Caroline Lepage
Selon des proches, M. Houle éprouvait de graves problèmes financiers et personnels qui perduraient depuis sa rupture avec la mère de ses enfants.
L’homme de 37 ans s’était fait confier la garde de ses trois jeunes par la Direction de la protection de la jeunesse, qui jugeait que la mère aurait pu mettre la sécurité des enfants en danger.
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D'après les commentaires de cet article, cette femme serait la mère des 3 enfants...
Quand une victime décide d'aller jusqu'au bout…
Publié le 11 Juin 2010
Caroline Lepage
Le CAVAC Centre-du-Québec a récemment donné la parole à une femme courageuse qui a raconté le processus judiciaire qu'elle a traversé après avoir déclaré, devant la justice, avoir été violentée par le père de ses enfants et sa belle-mère. Même si le verdict ne lui a pas donné entièrement raison, celle-ci insiste sur l'importance d'aller jusqu'au bout…
Si Annie Lampron a accepté, mercredi, de raconter son histoire devant plus de 100 personnes, ce n'est pas parce qu'elle en est fière.
Cette mère de trois enfants qui se décrit comme une personne fonceuse, sachant ce qu'elle veut, admet avoir honte d'avoir été victime, surtout que les agressions qu'elle a subies sont survenues après qu'elle ait appris qu'elle était cocue. À la suite de cette annonce, cette infirmière s'est dirigée chez sa belle-mère pour aller chercher ses enfants, au terme d'une nuit où elle avait travaillé à l'urgence.
Mais la mère de son conjoint n'entendait pas la laisser partir aussi facilement et l'a attaquée physiquement. «Elle a déchiré mon uniforme. Elle a lancé un couteau à moins d'un mètre de mon fils, etc.», a relaté Mme Lampron. Devant l'agression, celle-ci dit avoir figé.
C'est alors que son conjoint de l'époque est arrivé. «Il ne m'a pas frappée. Je n'ai pas eu de séquelles physiques, mais il m'a serrée au cou au point que je n'étais plus capable de bouger et de respirer… devant les yeux de mes enfants», a-t-elle raconté. Ébranlée, Annie Lampron s'est adressée à une connaissance qui travaille comme enquêteur. «Si tu portes plainte, ce ne sera pas facile. La défense va essayer de te salir. Le système judiciaire n'est pas parfait… et ça ne finit pas toujours comme on veut», l'aurait-elle prévenue.
Or, Annie Lampron considérait n'avoir rien à se reprocher, si ce n'est de n'avoir jamais eu la langue dans sa poche.
Elle décide de plonger
Si cette victime a finalement décidé d'aller de l'avant, c'est pour ses enfants. Elle voulait prêcher par l'exemple.
Une fois sa plainte déposée, les policiers ont procédé à l'arrestation de son ancien conjoint et de sa belle-mère. Même si aucun des deux n'avait le droit de l'approcher, divers moyens ont été déployés pour l'encourager à retirer sa plainte. Par exemple, elle les a vus passer devant son domicile plusieurs fois par jour.
Cependant, son coup de grâce est survenu lorsqu'elle a vu des policiers et des intervenants de la Direction de la protection de la jeunesse (DJP) pénétrer son domicile.
Le père de ses enfants aurait communiqué avec ces instances, se disant inquiet qu'elle le tue ainsi que leur progéniture pour ensuite s'enlever la vie.
Annie Lampron a donc été transportée d'urgence à l'hôpital, alertant ainsi tout le voisinage. À son arrivée à l'urgence, des collègues l'ont reconnue et l'ont questionnée. «J'ai répété que je ne voulais pas me suicider», a-t-elle indiqué clairement. À son retour à la maison, elle a constaté qu'elle était seule : ses enfants avaient été placés chez leur père par la DPJ.
Faire face à la justice
Même si les procédures judiciaires lui ont coûté son emploi, en raison des absences répétées que ses démarches nécessitaient, Mme Lampron ne regrette rien.
Elle dit avoir été bien accompagnée, tantôt par ses proches, tantôt par le CAVAC. Elle s'est aussi sentie écoutée par le juge, même si celui-ci a finalement acquitté ses agresseurs. Ce verdict, elle l'accepte aujourd'hui, sachant que le récit de ses agressions, faute de témoins, ne pouvait s'inscrire hors de tout doute raisonnable. Cependant, elle n'excuse rien.
Elle compare le processus judiciaire à un accouchement. «Une fois que c'est enclenché, on fait face à l'inconnu et on ne sait pas comment ça va se passer, mais ça nous rend meilleurs et on est fiers de nous», conclut-elle.
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