Avez-vous peur de Jean

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.anthurium.
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Message par .anthurium. »

Qui serait en mesure de le faire selon toi?
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Beppo
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Message par Beppo »

Ganesha  a écrit

que c'est bien dit!!

comme si les fonctionnaires ne rendaient pas des services aux citoyens???

avec le remplacement de 1 sur 2 fonctionnaires qui quittent, on réduit le nombre mais la charge de travail ne diminue pas et doit être répartie entre qui restent.

En effet, les gens veulent un état qui offre des services de qualité . Mais qui qui donne ces services que la population a besoin et requiert de plus en plus, notamment en raison du veillissement de la population, des enjeux croissants de protection de l'environnement, des besoins en soins de santé, des besoins en éducation etc.? les fonctionnaires.

vous n'avez qu'à repenser à l'impact qu'à eu le départ massif à la retraite des employés de l'État, sans aucune planification à long terme, dans la domaine de la santé et de l'éducation à la fin des années 90. On essaie encore de réparer les pots cassés.


Celle-là, je ne la comprends vraiment pas... On essaie ou on ne veut pas? Toute la différence est là...



Au plaisir!


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Message par Ganesha »

.anthurium.  a écritQui serait en mesure de le faire selon toi?

je pense que le problème, c'est qu'aucun se semble avoir identifié cette cible spécifique i.e. la lourdeur de la bureaucratie à l'interne ni identifié les moyens de corriger.

Ça passe bien dans la population de dire : on va couper le nombre de fonctionnaires considérant les préjugés de la population contre les fonctionnaires.

Ça passe mieux que de dire: les fonctionnements et les étapes d'approbation à l'interne sont lourds et on va reviser ces modes de fonctionnements. Politiquement, c'est pas très vendeur.  

Mais peut-être qu'avec l'attrition (moins de monde) et les tâches qui augmentent pour ceux qui restent, les modes de fonctionnement internes seront, par la force des choses, graduellement modifiés et simplifiés  pour assurer l'atteinte des résultats lors de la reddition de compte. Je dis bien peut-être..


Ganesha
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Message par Ganesha »

Beppo  a écrit

Celle-là, je ne la comprends vraiment pas... On essaie ou on ne veut pas? Toute la différence est là...


réparer des pots cassés, on essaie car c'est pas facile. Réparer des pots cassés, c'est pas facile mais au moins on essaie de le faire. Des morceaux du pot sont détruits ou perdus etc. .. les impacts et les conséquences  sont là et ne disparaissent pas comme ça.

c'est juste ça le sens de ma phrase.

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Beppo
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Message par Beppo »

Ganesha  a écrit

réparer des pots cassés, on essaie car c'est pas facile. Réparer des pots cassés, c'est pas facile mais au moins on essaie de le faire. Des morceaux du pot sont détruits ou perdus etc. .. les impacts et les conséquences  sont là et ne disparaissent pas comme ça.

c'est juste ça le sens de ma phrase.


Il faudra m'expliquer alors comment il se fait qu'on nous dit qu'il manque d'infirmières ou d'enseignants alors que les listes de rappel commencent à être plus longue que l'effectif du personnel dans certains secteurs.

Dans l'enseignement, entre autres, au lieu d'attribuer des postes on préfère accorder des contrats. You know, la sécurité d'emploi... À force d'agir ainsi, il arrive que le taux de démission chez les jeunes enseignants est le plus élevé de l'histoire. Il est où le problème? On manque de personnel ou on ne veut pas en engager et leur apporter une stabilité? Je connais de jeunes enseignants qui pour avoir un tâche pleine, donc un salaire décent, sont obligés de travailler dans 3 écoles différentes au cours de la même semaine.

Semble-t-il que tu rencontres le même problème chez les infirmières...

Il faudrait sans doute penser à changer la cassette car si depuis 12 ans on n'a pas réussi à combler les poste le problème possède aussi de nouvelles données qu'on ne veut pas voir.



Au plaisir!


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Message par Ganesha »

Beppo  a écrit

Il faudra m'expliquer alors comment il se fait qu'on nous dit qu'il manque d'infirmières ou d'enseignants alors que les listes de rappel commencent à être plus longue que l'effectif du personnel dans certains secteurs.

Dans l'enseignement, entre autres, au lieu d'attribuer des postes on préfère accorder des contrats. You know, la sécurité d'emploi... À force d'agir ainsi, il arrive que le taux de démission chez les jeunes enseignants est le plus élevé de l'histoire. Il est où le problème? On manque de personnel ou on ne veut pas en engager et leur apporter une stabilité? Je connais de jeunes enseignants qui pour avoir un tâche pleine, donc un salaire décent, sont obligés de travailler dans 3 écoles différentes au cours de la même semaine.

Semble-t-il que tu rencontres le même problème chez les infirmières...

Il faudrait sans doute penser à changer la cassette car si depuis 12 ans on n'a pas réussi à combler les poste le problème possède aussi de nouvelles données qu'on ne veut pas voir.


oui c'est effectivement déplorable cette précarisation de l'emploi.

Malheureusement, ça fait longtemps que ça fonctionne comme ça au gouvernement.. on a qu'à se rappeler de la situation des faux occasionnels, ces fonctionnaires qui étaient occasionnels depuis des années, et étaient maintenus dans un statut précaire.

La situation était tellement répandue qu'ils ont fait des concours pour * régulariser* leur statut, grâce aux pressions des syndicats. Imagine, le gouvernement a fait passer des concours à des employés qui travaillaient au gouvernement depuis des années (dizaines d'années ou plus dans certains cas) pour vérifier leur compétence avant de leur donner la permanence...

Et plusieurs ont été congédié car ils n'ont pas passé ces concours. Mais ils étaient assez bons pour voir leur contrats renouvelé année après année...

certains articles concernant cette situation se trouvent sur le site de l'Association des jeunes de la fonction publique. http://www.ajfp.qc.ca/presse.htm

Donc, ce que tu décris est bel et bien un problème qui semble perdurer.. il y a en effet beaucoup d'employés à statut précaire au gouvernement .. alors quand on voit les gens qui disent que les fonctionnaires sont choyés, il leur manque une bonne partie de l'information sur ce qui se passe réellement, je suis bien d'accord avec toi.

Ganesha
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Message par Ganesha »


Extrait de

IV - Les emplois occasionnels dans la fonction publique québécoise
Les 24 et 25 février 1998, la Commission parlementaire s'est réunie pour examiner le dossier des occasionnels au gouvernement du Québec. Elle a entendu les dirigeants et porte-parole des principales parties impliquées dans ce dossier. La première journée, la Commission a entendu le président par intérim de la Commission de la fonction publique, M. Jean-Paul Roberge, et les commissaires, M. Michel Poirier et Mme Hélène Roy-Lemieux, le président du Syndicat de la fonction publique, M. Serge Roy, le président du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, M. Robert Caron, le vice-président du Syndicat des agents de conservation de la faune du Québec, M. Guy Sylvestre, le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, M. Réjean Lagarde, et le président du Syndicat des professeurs de l'État du Québec, M. Luc Perron.

La seconde journée, la Commission a entendu la porte-parole de la Coalition des employés à statut précaire du gouvernement du Québec, Mme Nicole-Anne Cloutier, le porte-parole du Regroupement des professionnels occasionnels du gouvernement du Québec, M. Jocelyn Dionne, et le secrétaire du Conseil du trésor, M. Pierre Roy.

L'origine de ce mandat provient du fait que le Conseil du trésor a adopté une nouvelle Directive concernant les emplois occasionnels de la fonction publique, le 23 septembre 1997. Auparavant, la Commission de la fonction publique avait émis un avis sur cette politique. De son côté, tel que le prescrit l'article 84 de la Loi sur la fonction publique lorsque l'on soustrait un emploi ou une catégorie d'emploi de certaines dispositions de la loi, le Conseil du trésor a fait un rapport à l'Assemblée nationale qui a été déposé en octobre 1997. Ce sont ces événements qui ont incité la Commission de l'administration publique à tenir des auditions sur ce sujet.

Les contraintes économiques et budgétaires obligent les États à réduire la taille de leur fonction publique; il faut donc faire plus avec moins, et différemment. Dans ce contexte, la gestion des ressources humaines présente un défi important pour le gouvernement. Les gestionnaires souhaitent une déconcentration des responsabilités pour une meilleure souplesse dans la gestion des ressources humaines. Toutefois, plusieurs contraintes apparaissent entre cette volonté et sa réalisation : les conventions collectives, la classification des postes et les diverses politiques et directives telles que les plans d'embauche ou directives concernant la dotation qui garantissent certains principes d'équité et d'égalité.

Cette souplesse dans la gestion des ressources humaines, inaccessible pour les employés permanents, est d'usage courant pour les employés occasionnels. Conséquemment, on retrouve dans la fonction publique québécoise deux systèmes de dotation des emplois qui coexistent plus en parallèle qu'en complémentarité, provoquant pour certains groupes d'occasionnels des iniquités.

Le Conseil du trésor est l'ultime responsable de la gestion des emplois occasionnels. Cependant, depuis plusieurs années, il partage cette responsabilité avec les ministères et organismes. Cette délégation dans la gestion des emplois occasionnels aide les ministères et organismes à mieux gérer la décroissance.

En 1996-1997, 21 998 personnes différentes ont été engagées comme ressources occasionnelles. En comparaison, le nombre d'employés réguliers était de 50 384 personnes en mars 1997. Sur la base d'un équivalent temps complet, la proportion d'employés occasionnels est de 17,7%. Les gestionnaires et les directions des ressources humaines des ministères doivent donc consacrer une partie importante de leurs efforts à gérer l'embauche du personnel occasionnel. Selon les données préliminaires les plus récentes pour l'année 1997-1998, l'État consacre près de 400 millions de dollars en salaires pour cette catégorie d'employés, soit 16,6 % de la masse salariale. Enfin, il est à souligner que 56,6 % des employés occasionnels sont des femmes.

Les occasionnels selon le motif d'embauche en 1997-98¹
Motifs d'embauche Nombre
d'individus ²  %  Masse salariale  %  
Cyclique et saisonnier
6 362
27,88
92 838 726 $
23,8

Liste d'appel téléphonique
309
1,35
5 478 727 $
1,4

Projet spécifique
7 442
32,61
175 575 822 $
45

Remplacement d'absence
1 539
6,74
31 362 513 $
8

Remplacement d'absence/Surcroît temporaire
277
1,21
3 101 951 $
0,8

Surcroît temporaire
6 889
30,19
81 909 101 $
21

Total 22 818  100 390 267 446 $  100

1 Informations compilées par le Conseil du Trésor à partir des données fournies par les ministères et organismes.
2 Ces données représentent environ 98% du personnel occasionnel.
Les lacunes observées
Les témoignages entendus devant la Commission ont mis une fois de plus en lumière des problèmes importants dans la gestion des ressources humaines occasionnelles au gouvernement du Québec. Le plus notoire est celui des occasionnels de longue durée que l'on désigne familièrement comme de «faux occasionnels». Ces employés ont cumulé plusieurs années de services, de façon continue, dans le même poste, sans détenir le statut de permanent. Le plus souvent, ils sont engagés sur des projets spécifiques d'une durée déterminée qui peuvent s'étendre sur une très longue période (14 ans pour le projet de la réforme du cadastre) ou faire l'objet d'un renouvellement constant.

Dans un passé récent, certaines personnes ont pu obtenir leur permanence par la tenue de concours réservés aux occasionnels qui avaient cumulé un certain nombre d'années d'ancienneté dans le même poste. Toutefois, tous n'ont pas pu intégrer la fonction publique. En outre, certains n'ont pu accéder à la permanence en raison des coupures importantes de postes dans la fonction publique qui ont touché en tout premier lieu les temporaires.

Également, il n'y a eu aucun changement majeur dans le cadre de gestion des employés occasionnels ces dernières années. Conséquemment, le cadre actuel engendre ou maintient au fil des ans un nombre important de «faux occasionnels», c'est-à-dire les personnes qui ont oeuvré plusieurs années, de façon continue, dans le même poste. Voici les principaux éléments de la problématique des occasionnels au gouvernement du Québec

...

autre extrait du même texte: L'audition du président du Syndicat de la fonction publique
Le Syndicat de la fonction publique représente environ 40 000 membres dont plus de 10 000 possèdent le statut d'occasionnel. Selon le président, ce nombre est en croissance. Le syndicat critique l'attitude du Conseil du trésor dans sa gestion des ressources humaines. On lui reproche la longueur des délais pour la mise en oeuvre des listes de rappels négociées en 1995 et son refus d'étendre à 48 mois la liste de rappel des employés temporaires mis à pied en 1993-1994. Cette dernière liste, négociée par les syndicats en 1993-1994, donnait l'opportunité aux temporaires mis à pied en raison des coupures de postes d'être inscrits dans un processus de rappel. Enfin, on demande à la Commission de la fonction publique d'enquêter sur les raisons particulières qui expliquent l'augmentation importante des «faux occasionnels».

La discussion a porté sur la définition d'un emploi occasionnel retenue par la directive du Conseil du trésor. Le Syndicat considère que ce n'est pas tant la définition qui pose problème mais plutôt l'utilisation abusive qui en est faite.

L'audition du président du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
Ce syndicat met de l'avant la nécessité de posséder un système d'embauche impartial basé sur les aptitudes pour combler les emplois occasionnels. Quant au problème des «faux occasionnels», il propose la tenue annuelle de concours réservés pour les personnes ayant plus de trois ans de services et une modification législative pour titulariser les occasionnels de longue durée (5 ans). La discussion avec les membres de la Commission a porté principalement sur ces éléments.

La discussion s'est également étendue à l'article 22 de la Directive sur les occasionnels. Il stipule que le classement et le crédit d'expérience doivent être attribués à l'employé en tenant compte des attributions de la classe d'emploi ou du grade auquel appartient l'emploi à combler. Dans certains cas, des occasionnels embauchés sur d'autres postes auraient subi des baisses importantes de salaire. Le président du syndicat assimile cet article à une «clause orpheline».

Enfin, la Commission s'est intéressée à la recommandation d'acheminer au syndicat et d'afficher la liste des postes de nature provisoire à combler dans la fonction publique. Cette recommandation viserait à s'assurer que le principe de l'ancienneté sur lequel repose les listes de rappel soit respecté.

********

pour le lire au complet: http://www.assnat.qc.ca/archives-35leg2 ... p4.html#IV



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Message par Ganesha »

voir aussi la page 6 de Proforma, année 2001, Jeune Barreau de Québec, bulletin de liaison des avocates et avocats de la section de québec.
http://www.barreau.qc.ca/quebec/2/profo ... 3_Mars.pdf


Article: Une relève en ruine

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