Le maire Labeaume donnera son feu vert
Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Publié le 11 février 2011 à 08h07 | Mis à jour le 11 février 2011 à 08h07
Un des amphithéâtres les plus coûteux
Paul Journet
La Presse
(Québec) La Ville de Québec se paie un des amphithéâtres les plus coûteux en Amérique du Nord, calcule André Richelieu, spécialiste du marketing sportif à l'Université Laval. «Ça va coûter 22 000$ par siège. Seul le nouveau Yankee Stadium coûtera plus, avec 31 000$ par siège.» Pour un amphithéâtre de quatrième génération comme le nouveau Colisée, la moyenne serait de 10 000$ par siège. Même les nouveaux amphithéâtres de Dallas et de Pittsburgh sont moins onéreux (respectivement 15 000 et 18 000$ par siège).
Le professeur Richelieu n'était pas impressionné hier par l'annonce de Jean Charest et Régis Labeaume. «C'était une opération de relations publiques pour les Québécois et pour la LNH», a-t-il estimé. Selon une étude d'Ernst&Young commandée par Québec, une fois construit, le nouvel amphithéâtre serait rentable même sans équipe de la LNH. «Mais cette étude avait une marge d'erreur de 75%», a rappelé le professeur Richelieu. L'étude prévoit qu'un nouvel amphithéâtre permettrait d'accueillir 117 événements sportifs ou culturels par année, soit 32 de plus que dans le vieux Colisée. Le maire Labeaume utilise un chiffre plus prudent, soit 105. Mais c'est à peine assez, indique M. Richelieu. «C'est seulement à partir de 100 événements par année qu'un amphithéâtre commence habituellement à être profitable. Et ce n'est pas évident que Québec atteigne ce chiffre sans équipe de la LNH. Le marché est trop petit pour accueillir par exemple U2 ou Madonna, et la concurrence de Montréal n'aidera pas.»
Le fédéral muet
Régis Labeaume et Jean Charest espèrent encore que le gouvernement Harper change d'idée. Mais comme le financement est bouclé, Ottawa a-t-il encore un incitatif à participer? Oui, croit le ministre responsable de la région de Québec, Sam Hamad. Si le fédéral devait contribuer au projet, la Ville de Québec et le gouvernement provincial diminueraient leur investissement à parts égales.
M. Labeaume continuait de discuter hier avec la ministre des Affaires intergouvernementales, Josée Verner. Le gouvernement conservateur refuse encore de prendre position. Mme Verner répète qu'elle n'a toujours pas reçu le plan d'affaires chiffré du maire Labeaume.
«Ce que j'ai entre les mains, c'est du clipping de presse et le communiqué de presse conjoint du premier ministre et du maire Labeaume. Alors le maire Labeaume, à la suite de notre conversation (hier matin), s'est engagé à nous envoyer des documents afin qu'on puisse aller plus loin dans l'étude de ce dossier-là», a dit la ministre responsable de la région de Québec.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement Harper répète qu'Ottawa ne mettra pas un sou dans ce projet sans une participation majeure du secteur privé. Il tient aussi à ce que ce projet soit «abordable» et rappelle qu'il devra être «équitable» envers toutes les régions. Pour sa part, le Bloc québécois soutient que le gouvernement fédéral a l'obligation de participer au financement du projet.
À Québec, pour une rare fois, les partis de l'opposition trouvaient peu d'arguments pour critiquer le gouvernement Charest. Le PQ et Québec solidaire saluent son investissement plafonné à 200 millions. «Mais il n'a pas vraiment fait grand-chose pour convaincre le fédéral de s'impliquer», a dit Agnès Maltais, responsable au PQ de la région de Québec. Amir Khadir qualifie l'annonce «d'électoraliste». «Il ne faudra pas remettre ensuite les revenus au privé. Le public ne doit pas être le dindon de la farce», a-t-il prévenu.
L'ADQ, qui s'opposait à un financement entièrement public, se faisait muette hier. Son chef Gérard Deltell était en Beauce. Il doit réagir aujourd'hui.
http://www.cyberpresse.ca/sports/hockey ... outeux.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Un des amphithéâtres les plus coûteux
Paul Journet
La Presse
(Québec) La Ville de Québec se paie un des amphithéâtres les plus coûteux en Amérique du Nord, calcule André Richelieu, spécialiste du marketing sportif à l'Université Laval. «Ça va coûter 22 000$ par siège. Seul le nouveau Yankee Stadium coûtera plus, avec 31 000$ par siège.» Pour un amphithéâtre de quatrième génération comme le nouveau Colisée, la moyenne serait de 10 000$ par siège. Même les nouveaux amphithéâtres de Dallas et de Pittsburgh sont moins onéreux (respectivement 15 000 et 18 000$ par siège).
Le professeur Richelieu n'était pas impressionné hier par l'annonce de Jean Charest et Régis Labeaume. «C'était une opération de relations publiques pour les Québécois et pour la LNH», a-t-il estimé. Selon une étude d'Ernst&Young commandée par Québec, une fois construit, le nouvel amphithéâtre serait rentable même sans équipe de la LNH. «Mais cette étude avait une marge d'erreur de 75%», a rappelé le professeur Richelieu. L'étude prévoit qu'un nouvel amphithéâtre permettrait d'accueillir 117 événements sportifs ou culturels par année, soit 32 de plus que dans le vieux Colisée. Le maire Labeaume utilise un chiffre plus prudent, soit 105. Mais c'est à peine assez, indique M. Richelieu. «C'est seulement à partir de 100 événements par année qu'un amphithéâtre commence habituellement à être profitable. Et ce n'est pas évident que Québec atteigne ce chiffre sans équipe de la LNH. Le marché est trop petit pour accueillir par exemple U2 ou Madonna, et la concurrence de Montréal n'aidera pas.»
Le fédéral muet
Régis Labeaume et Jean Charest espèrent encore que le gouvernement Harper change d'idée. Mais comme le financement est bouclé, Ottawa a-t-il encore un incitatif à participer? Oui, croit le ministre responsable de la région de Québec, Sam Hamad. Si le fédéral devait contribuer au projet, la Ville de Québec et le gouvernement provincial diminueraient leur investissement à parts égales.
M. Labeaume continuait de discuter hier avec la ministre des Affaires intergouvernementales, Josée Verner. Le gouvernement conservateur refuse encore de prendre position. Mme Verner répète qu'elle n'a toujours pas reçu le plan d'affaires chiffré du maire Labeaume.
«Ce que j'ai entre les mains, c'est du clipping de presse et le communiqué de presse conjoint du premier ministre et du maire Labeaume. Alors le maire Labeaume, à la suite de notre conversation (hier matin), s'est engagé à nous envoyer des documents afin qu'on puisse aller plus loin dans l'étude de ce dossier-là», a dit la ministre responsable de la région de Québec.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement Harper répète qu'Ottawa ne mettra pas un sou dans ce projet sans une participation majeure du secteur privé. Il tient aussi à ce que ce projet soit «abordable» et rappelle qu'il devra être «équitable» envers toutes les régions. Pour sa part, le Bloc québécois soutient que le gouvernement fédéral a l'obligation de participer au financement du projet.
À Québec, pour une rare fois, les partis de l'opposition trouvaient peu d'arguments pour critiquer le gouvernement Charest. Le PQ et Québec solidaire saluent son investissement plafonné à 200 millions. «Mais il n'a pas vraiment fait grand-chose pour convaincre le fédéral de s'impliquer», a dit Agnès Maltais, responsable au PQ de la région de Québec. Amir Khadir qualifie l'annonce «d'électoraliste». «Il ne faudra pas remettre ensuite les revenus au privé. Le public ne doit pas être le dindon de la farce», a-t-il prévenu.
L'ADQ, qui s'opposait à un financement entièrement public, se faisait muette hier. Son chef Gérard Deltell était en Beauce. Il doit réagir aujourd'hui.
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Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Krysantheme a écrit : [...]
T'as oublié Le Complexe Bell
J'ai dû Googler, je ne connaissais pas

Because they don't have a voice, you'll never stop hearing mine.
Great minds discuss ideas. Average minds discuss events. Small minds discuss people. - Eleanor Roosevelt
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Soleil47 a écrit : [...]
Pourtant Bell Canada n'arrête pas nous harceler avec ses coûts moindres que quand nous étions avec eux;
Cela fait 4 ans que nous ne sommes plus avec Bell et ils arrêtent pas de nous contacter pour nous offrir des services qui coûtent rien et dans le temps que nous étions avec eux, cela ne finissait plus (un p'tit 2.00 pour tel service, un p'tit 4.00$ pour un autre service, etc etc..) et là, bizarre, mais tous ces mêmes services deviennent gratuits si tu décides de revenir avec eux???
J'ai effectivement entendu parler de ça ... C'est une fois qu'ils te perdent qu'ils t'offrent de bons deals ..
La dernière facture qu'on a reçu nous donne un "petit" 10$ d'augmentation sur les services qu'on utilise (afficheur de base, boite vocale, deuxième numéro) ... Disons que ça été la goutte qui a fait déborder le vase, la semaine prochaine on passe chez Videotron, pour les mêmes services et la moitié du prix !
Because they don't have a voice, you'll never stop hearing mine.
Great minds discuss ideas. Average minds discuss events. Small minds discuss people. - Eleanor Roosevelt
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
C'est exactement ce que nous avons fait il y a 4 ans, nous sommes passés de Bell à Maskatel, lequel nous offre plus de services pour la moitié du prix qu'on payait pour Bell.Mimosa a écrit : [...]
J'ai effectivement entendu parler de ça ... C'est une fois qu'ils te perdent qu'ils t'offrent de bons deals ..
La dernière facture qu'on a reçu nous donne un "petit" 10$ d'augmentation sur les services qu'on utilise (afficheur de base, boite vocale, deuxième numéro) ... Disons que ça été la goutte qui a fait déborder le vase, la semaine prochaine on passe chez Videotron, pour les mêmes services et la moitié du prix !
Mon mari leur a dit la dernière fois qu'il était très insulté de leur manière de faire, attendu que pendant des années, il chargeait plein d'affaires et que là, ils en sont rendus à presque te payer pour que tu reviennes avec eux, et il leur a dit: pas question que je revienne avec Bell, il est trop tard, vous auriez dû le faire avant ce que vous me proposez maintenant.
Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert

André-Philippe Côté, Le Soleil
Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Charge contre le maire Labeaume
L'attaché politique du député libéral de Vanier congédié
TVA Nouvelles
14/02/2011 13h10

On ne badine pas avec le devoir de réserve. Michel Martin, l'attaché politique du député libéral de Vanier, Patrick Huot, a été congédié.
Vendredi dernier, sur sa page Facebook personnelle, Michel Martin s'en était pris durement au maire Régis Labeaume, le qualifiant de «petit perroquet péquiste/bloquiste vaniteux et morveux».
Interrogé sur sa sortie, il expliquait qu'à titre de citoyen, il était en désaccord avec la décision du maire Labeaume d'aller de l'avant sans l'argent d'Ottawa, dans le dossier du nouvel amphithéâtre et, ainsi de faire passer de 50 M$ à 187M $ la participation de la Ville de Québec.
Mis au courant de l'affaire, le député Huot a aussitôt demandé à son attaché politique de retirer ses propos, ce qu'il s'est empressé de faire.
Mais le mal était fait et, vendredi après-midi, Patrick Huot expliquait qu'il réfléchirait sur les conséquences du geste de son attaché politique au cours de la fin de semaine.
Au bureau du député Huot, on explique aujourd'hui que, même s'il n'était pas d'accord, à titre de citoyen, avec la décision du maire Labeaume, Michel Martin devait, à titre d'attaché politique d'un député libéral, respecter le partenariat conclu entre le gouvernement Charest et la Ville de Québec.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 31027.html" onclick="window.open(this.href);return false;
L'attaché politique du député libéral de Vanier congédié
TVA Nouvelles
14/02/2011 13h10

On ne badine pas avec le devoir de réserve. Michel Martin, l'attaché politique du député libéral de Vanier, Patrick Huot, a été congédié.
Vendredi dernier, sur sa page Facebook personnelle, Michel Martin s'en était pris durement au maire Régis Labeaume, le qualifiant de «petit perroquet péquiste/bloquiste vaniteux et morveux».
Interrogé sur sa sortie, il expliquait qu'à titre de citoyen, il était en désaccord avec la décision du maire Labeaume d'aller de l'avant sans l'argent d'Ottawa, dans le dossier du nouvel amphithéâtre et, ainsi de faire passer de 50 M$ à 187M $ la participation de la Ville de Québec.
Mis au courant de l'affaire, le député Huot a aussitôt demandé à son attaché politique de retirer ses propos, ce qu'il s'est empressé de faire.
Mais le mal était fait et, vendredi après-midi, Patrick Huot expliquait qu'il réfléchirait sur les conséquences du geste de son attaché politique au cours de la fin de semaine.
Au bureau du député Huot, on explique aujourd'hui que, même s'il n'était pas d'accord, à titre de citoyen, avec la décision du maire Labeaume, Michel Martin devait, à titre d'attaché politique d'un député libéral, respecter le partenariat conclu entre le gouvernement Charest et la Ville de Québec.
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Fourmi a écrit : Finalement, je n'ai pas dépompé!
Team en beau fusil


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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Publié le 04 mars 2011 à 05h00 | Mis à jour à 06h28
Josée Verner: la Ville a trop tardé
Gilbert Lavoie
Le Soleil
(Québec) La ministre Josée Verner trouve «dommage» l'émotivité et certains propos «disgracieux» entourant le refus du gouvernement Harper de participer à la construction de l'amphithéâtre du maire Labeaume, mais elle ne lâche pas prise.
Elle s'expliquera dans une lettre ouverte aux journaux en fin de semaine, et fera valoir son point de vue «de façon très calme et très rationnelle» en campagne électorale s'il le faut. Elle insiste pour dire que le fédéral «n'est pas exclu du projet», et ajoute que la Ville de Québec se félicitera un jour de l'aide d'Ottawa pour le réaménagement des infrastructures urbaines aux abords de l'amphithéâtre.
C'est ce qui ressort d'une entrevue accordée hier soir au Soleil par la ministre, qui a fait valoir les points suivants :
» Québec a trop tardé à définir son projet. «N'oubliez pas qu'on est parti au départ avec un édifice entièrement public, puis ça a fait le tour, et là on est revenu au point de départ avec un édifice entièrement public.» Elle se souvient des lacunes au dossier lorsque Stephen Harper voulait en savoir plus. «Il me demandait : "C'est quoi, ce dossier-là?" Bien, je disais : "Ils veulent 185 millions $."»
«Mais as-tu autre chose que ça?»
» Le premier ministre Harper s'est toujours dit favorable à rencontrer le maire Labeaume pour discuter de l'amphithéâtre. Il a tenté de le voir en septembre à Québec, mais le maire s'en allait à Barcelone pour obtenir le Forum universel des cultures.
M. Labeaume ne lui a jamais demandé, par la suite, d'organiser une rencontre avec le premier ministre.
Peu de précédents
» La ministre Verner a expliqué au maire, lors d'une rencontre à son bureau en octobre, que le seul précédent où le fédéral avait investi dans un projet d'amphithéâtre était celui du MTS Center de Winnipeg, qui avait obtenu une participation financière d'Ottawa de 9 %, contre une participation de 70 % du privé. Les deux autres cas d'amphithéâtres publics où le fédéral a investi sont celui de Calgary pour les Jeux olympiques et celui d'Edmonton pour les Jeux du Commonwealth. La ministre rejette les allégations du Bloc québécois, qui soutient que le fédéral a versé 500 millions $ pour aider la candidature olympique de Toronto. Tout l'argent est allé à la revitalisation des berges et non aux infrastructures sportives, affirme-t-elle.
» Lorsque le maire Labeaume l'a appelée, mardi, pour l'informer de son entente avec Pierre Karl Péladeau, Mme Verner lui a fait savoir immédiatement que ce contrat ne cadrait pas dans le précédent établi à Winnipeg. «Je lui ai dit par ailleurs que nous serions présents pour le réaménagement des infrastructures autour de l'amphithéâtre.»
» Le gouvernement fédéral n'a jamais établi l'ampleur de la participation «substantielle» du privé qu'il réclamait pour s'impliquer dans le projet de Québec. «Est-ce qu'à 40 % ou 50 %, on aurait embarqué? Il aurait fallu regarder le plan d'affaires», a dit la ministre. Mais à partir du moment où la participation du privé ne s'appliquait pas à la construction de l'édifice, l'aide fédérale a été écartée. «M. Labeaume argumente que la contribution de Quebecor va être sur la construction parce que ça va être appliqué sur l'emprunt de la Ville, mais ce n'est pas ainsi que ça fonctionne.»
» Mme Verner qualifie «d'extrêmement disgracieux» les propos tenus hier par l'instigateur du projet J'ai ma place, Mario Bédard, qui l'a accusée de dire n'importe quoi. «Quand on devient des personnages publics, on peut débattre de certaines décisions, mais il faut s'abstenir de faire des commentaires disgracieux et des attaques personnelles.» Elle rappelle que M. Bédard disait lui-même, à l'origine, qu'il fallait d'abord trouver du financement privé avant d'aller voir les gouvernements. «Son discours a changé, mais pas le nôtre.»
Le sport au privé
» La ministre rappelle que lors de son passage à Québec en septembre, le premier ministre Stephen Harper a réitéré que le sport professionnel devait demeurer du ressort de l'entreprise privée. Elle rappelle que Jean Charest demandait aussi une participation du privé lorsqu'il a commis son gouvernement pour 50 millions $. «Mais je pense qu'il faut tous convenir que c'est un édifice qui est destiné à du sport professionnel. Il faut se dire les vraies choses. Au début, on a parlé, des Olympiques. Après ça, toutes sortes de choses ont été dites, mais quand on se promène dans la rue, ce que les gens veulent, c'est le retour des Nordiques.»
Commentant les propos du maire Labeaume, qui a dit que la décision du gouvernement Harper est «suicidaire» à l'approche des élections, Mme Verner reconnaît que la question interpelle tous ses collègues. «Les collègues trouvent dommage la réaction du maire Labeaume, parce que sur ce dossier-là, on a toujours dit la même chose depuis le début. On trouve cette réaction dommage, d'autant plus que la région de Québec a grandement profité du fait qu'on était tous là pour pousser l'ensemble de ses projets. Je me souviens d'un reportage démontrant qu'au prorata de sa population, la région de Québec a eu plus que la région de Montréal.»
Elle rappelle avoir entendu Régis Labeaume et Sam Hamad dire à de nombreuses reprises : «On travaille les trois ensemble, on va vite, on va dans la même direction et on obtient des résultats.»
Mme Verner ne croit pas que le lien de confiance soit brisé avec le maire et précise que celui-ci sera bien heureux de la présence du fédéral lorsque l'on connaîtra le coût des travaux de réaménagement routier autour de l'amphithéâtre. «Quand on se met à creuser, on fait des découvertes, et on est bien content d'avoir un support financier supplémentaire.»
Josée Verner: la Ville a trop tardé
Gilbert Lavoie
Le Soleil
(Québec) La ministre Josée Verner trouve «dommage» l'émotivité et certains propos «disgracieux» entourant le refus du gouvernement Harper de participer à la construction de l'amphithéâtre du maire Labeaume, mais elle ne lâche pas prise.
Elle s'expliquera dans une lettre ouverte aux journaux en fin de semaine, et fera valoir son point de vue «de façon très calme et très rationnelle» en campagne électorale s'il le faut. Elle insiste pour dire que le fédéral «n'est pas exclu du projet», et ajoute que la Ville de Québec se félicitera un jour de l'aide d'Ottawa pour le réaménagement des infrastructures urbaines aux abords de l'amphithéâtre.
C'est ce qui ressort d'une entrevue accordée hier soir au Soleil par la ministre, qui a fait valoir les points suivants :
» Québec a trop tardé à définir son projet. «N'oubliez pas qu'on est parti au départ avec un édifice entièrement public, puis ça a fait le tour, et là on est revenu au point de départ avec un édifice entièrement public.» Elle se souvient des lacunes au dossier lorsque Stephen Harper voulait en savoir plus. «Il me demandait : "C'est quoi, ce dossier-là?" Bien, je disais : "Ils veulent 185 millions $."»
«Mais as-tu autre chose que ça?»
» Le premier ministre Harper s'est toujours dit favorable à rencontrer le maire Labeaume pour discuter de l'amphithéâtre. Il a tenté de le voir en septembre à Québec, mais le maire s'en allait à Barcelone pour obtenir le Forum universel des cultures.
M. Labeaume ne lui a jamais demandé, par la suite, d'organiser une rencontre avec le premier ministre.
Peu de précédents
» La ministre Verner a expliqué au maire, lors d'une rencontre à son bureau en octobre, que le seul précédent où le fédéral avait investi dans un projet d'amphithéâtre était celui du MTS Center de Winnipeg, qui avait obtenu une participation financière d'Ottawa de 9 %, contre une participation de 70 % du privé. Les deux autres cas d'amphithéâtres publics où le fédéral a investi sont celui de Calgary pour les Jeux olympiques et celui d'Edmonton pour les Jeux du Commonwealth. La ministre rejette les allégations du Bloc québécois, qui soutient que le fédéral a versé 500 millions $ pour aider la candidature olympique de Toronto. Tout l'argent est allé à la revitalisation des berges et non aux infrastructures sportives, affirme-t-elle.
» Lorsque le maire Labeaume l'a appelée, mardi, pour l'informer de son entente avec Pierre Karl Péladeau, Mme Verner lui a fait savoir immédiatement que ce contrat ne cadrait pas dans le précédent établi à Winnipeg. «Je lui ai dit par ailleurs que nous serions présents pour le réaménagement des infrastructures autour de l'amphithéâtre.»
» Le gouvernement fédéral n'a jamais établi l'ampleur de la participation «substantielle» du privé qu'il réclamait pour s'impliquer dans le projet de Québec. «Est-ce qu'à 40 % ou 50 %, on aurait embarqué? Il aurait fallu regarder le plan d'affaires», a dit la ministre. Mais à partir du moment où la participation du privé ne s'appliquait pas à la construction de l'édifice, l'aide fédérale a été écartée. «M. Labeaume argumente que la contribution de Quebecor va être sur la construction parce que ça va être appliqué sur l'emprunt de la Ville, mais ce n'est pas ainsi que ça fonctionne.»
» Mme Verner qualifie «d'extrêmement disgracieux» les propos tenus hier par l'instigateur du projet J'ai ma place, Mario Bédard, qui l'a accusée de dire n'importe quoi. «Quand on devient des personnages publics, on peut débattre de certaines décisions, mais il faut s'abstenir de faire des commentaires disgracieux et des attaques personnelles.» Elle rappelle que M. Bédard disait lui-même, à l'origine, qu'il fallait d'abord trouver du financement privé avant d'aller voir les gouvernements. «Son discours a changé, mais pas le nôtre.»
Le sport au privé
» La ministre rappelle que lors de son passage à Québec en septembre, le premier ministre Stephen Harper a réitéré que le sport professionnel devait demeurer du ressort de l'entreprise privée. Elle rappelle que Jean Charest demandait aussi une participation du privé lorsqu'il a commis son gouvernement pour 50 millions $. «Mais je pense qu'il faut tous convenir que c'est un édifice qui est destiné à du sport professionnel. Il faut se dire les vraies choses. Au début, on a parlé, des Olympiques. Après ça, toutes sortes de choses ont été dites, mais quand on se promène dans la rue, ce que les gens veulent, c'est le retour des Nordiques.»
Commentant les propos du maire Labeaume, qui a dit que la décision du gouvernement Harper est «suicidaire» à l'approche des élections, Mme Verner reconnaît que la question interpelle tous ses collègues. «Les collègues trouvent dommage la réaction du maire Labeaume, parce que sur ce dossier-là, on a toujours dit la même chose depuis le début. On trouve cette réaction dommage, d'autant plus que la région de Québec a grandement profité du fait qu'on était tous là pour pousser l'ensemble de ses projets. Je me souviens d'un reportage démontrant qu'au prorata de sa population, la région de Québec a eu plus que la région de Montréal.»
Elle rappelle avoir entendu Régis Labeaume et Sam Hamad dire à de nombreuses reprises : «On travaille les trois ensemble, on va vite, on va dans la même direction et on obtient des résultats.»
Mme Verner ne croit pas que le lien de confiance soit brisé avec le maire et précise que celui-ci sera bien heureux de la présence du fédéral lorsque l'on connaîtra le coût des travaux de réaménagement routier autour de l'amphithéâtre. «Quand on se met à creuser, on fait des découvertes, et on est bien content d'avoir un support financier supplémentaire.»
Prière et chant religieux
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Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Publié le 06 mars 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
Amphithéâtre: pourquoi PKP est un excellent homme d'affaires
Pierre Karl Péladeau, en compagnie du maire de Québec Régis Labeaume, le 1er mars, lors de l'annonce de la participation de Quebecor au projet de l'amphithéâtre à Québec.
PHOTO: STEVE DESCHENES, LE SOLEIL
Pierre-Yves McSween
L'auteur est comptable agréé et chargé de cours à HEC Montréal.
L'entente signée entre Quebecor et la Ville de Québec sur la gestion du futur amphithéâtre en laisse plusieurs perplexes. Pour le démontrer, regardons les coûts et les bénéfices de chacun des intervenants.
1) Le gouvernement du Québec investira 200 millions de dollars ou plus dans l'immeuble. Nous assumerons collectivement les frais d'intérêt de la dette, mais surtout, nous renoncerons à investir cette somme ailleurs, dans des activités permettant d'améliorer l'économie et l'avenir de la société québécoise.
2) Le groupe «J'ai ma place»: voici un impôt volontaire potentiel de 13 à 25 millions, c'est un libre choix du partisan.
3) La Ville de Québec investira 175 millions ou plus. Cette somme est implicitement financée à 100% par la dette, car la Ville prendra la décision de ne pas rembourser sa dette actuelle. Les citoyens renoncent à une baisse de taxes municipales de 175 millions. La ville ne recevra pas de taxes municipales pour l'édifice, mais recevra de façon optimiste un montant annuel net moyen de 5 millions: somme qui serait facilement exigible en taxes municipales sur tout projet privé sans avoir investi un seul dollar dans le Colisée. De plus, elle assumera la moitié des pertes, tant qu'une équipe de hockey ne mettra pas les pieds à Québec. Mais surtout, la Ville porte le plus lourd fardeau: être propriétaire de l'immeuble, sans possibilité de le déménager en cas de problème, voici le véritable risque de tout le projet.
4) Quebecor Media Inc. (QMI) obtient l'exclusivité de l'usage et de la gestion de l'amphithéâtre sans réel investissement dans l'immeuble. En effet, le 33 millions ou le 63,5 millions (déductible d'impôts) est une publicité payée d'avance, et non un investissement. De plus, ce montant sera possiblement financé par dette à 90% (dont les intérêts seraient déductibles d'impôts). Ainsi, QMI pourrait avoir obtenu l'exclusivité de la gestion du Colisée en déboursant un maigre 3 millions (déductible d'impôts) en 2015. L'entreprise partagera une faible portion des profits avec la Ville de Québec et n'assumera que la moitié des pertes en cas d'absence d'une équipe de hockey. Si Quebecor met la main sur une équipe de hockey, elle aura l'actif qui a le plus de valeur, sans avoir à assumer le risque de l'immeuble.
L'entente est de 25 ans. Après ce temps, il sera possible de laisser la population avec l'éléphant blanc si le projet n'atteint pas le rendement voulu.
En outre, la Ligue nationale de hockey (LNH) veut protéger la valeur de ses franchises (les équipes). Advenant que le marché de Québec ne soit pas suffisamment important pour rentabiliser une équipe de hockey, QMI sera fortement encouragée par Gary Bettman à déménager l'équipe ailleurs. Cette stratégie a déjà été appliquée par un certain Jeffrey Loria avec les Expos de Montréal.
La société QMI est un propriétaire d'équipe tout désigné. La société pourra l'utiliser à titre de «contenu médiatique» sur ses diverses plateformes. Spéculons un instant et imaginons le scénario suivant: René Angelil réussit à mettre la main sur une équipe de hockey américaine en difficultés d'ici cinq ans et s'entend avec PKP pour partager le risque dans une coentreprise. Céline termine tranquillement sa carrière en donnant quelques spectacles à Québec par année, le tout suivi par des émissions spéciales de Julie Snyder. MM. Angelil et Péladeau contrôleraient ainsi une formidable machine médiatique en ayant déboursé en capital entre 1,5 million et 3 millions chacun en 2015 (déductible d'impôts évidemment). Et si ce plan existait depuis de début? Serait-ce justifiable que des fonds publics servent une telle cause?
5) La Caisse de dépôt, propriétaire en partie de Quebecor Media. Elle assume le même risque que Quebecor en proportion de son actionnariat, tant et aussi longtemps qu'elle sera propriétaire partiel de QMI. Notons que la Caisse a investi 3,2 milliards dans QMI, il y a plus de 10 ans, et la valeur du placement est encore inférieure à ce montant.
6) Les commerçants de Québec: le budget de divertissement des familles est relativement inélastique. Ainsi, chaque dollar dépensé pour le profit du Colisée n'ira pas aux autres commerçants de la région de Québec.
7) Le partisan des Nordiques: il est heureux. Le sport est l'opium du peuple qui tente d'oublier qu'il doit faire face à ses obligations.
8) Le Québécois tente de comprendre ce qui se passe, il sent que quelque chose cloche, mais ne comprend pas le montage financier. Il se fie sur ses élus (sic!). Par le biais de ses impôts, il finance principalement l'immeuble.
9) Le gouvernement fédéral a refusé de participer au financement du Colisée. C'est une décision logique, puisque le secteur privé n'a effectivement pas investi dans l'immeuble. Si le projet fonctionne, il récoltera sa part en impôts, comme sur tout projet de nature commerciale. Pourquoi le gouvernement Charest n'en a-t-il pas fait autant?
Profitant du faible niveau de littéracie financière de la population québécoise, Régis Labeaume a fait une présentation économique dont la substance aurait fait échouer n'importe quel étudiant en administration. Qui sont les plus grands perdants de cette mascarade? Il est encore temps de reculer dans ce projet, n'ayons pas peur de réveiller nos élus: leur rôle est de gérer le bien commun, pas de le donner, ni de prendre des risques indus.
Partag
Amphithéâtre: pourquoi PKP est un excellent homme d'affaires
Pierre Karl Péladeau, en compagnie du maire de Québec Régis Labeaume, le 1er mars, lors de l'annonce de la participation de Quebecor au projet de l'amphithéâtre à Québec.
PHOTO: STEVE DESCHENES, LE SOLEIL
Pierre-Yves McSween
L'auteur est comptable agréé et chargé de cours à HEC Montréal.
L'entente signée entre Quebecor et la Ville de Québec sur la gestion du futur amphithéâtre en laisse plusieurs perplexes. Pour le démontrer, regardons les coûts et les bénéfices de chacun des intervenants.
1) Le gouvernement du Québec investira 200 millions de dollars ou plus dans l'immeuble. Nous assumerons collectivement les frais d'intérêt de la dette, mais surtout, nous renoncerons à investir cette somme ailleurs, dans des activités permettant d'améliorer l'économie et l'avenir de la société québécoise.
2) Le groupe «J'ai ma place»: voici un impôt volontaire potentiel de 13 à 25 millions, c'est un libre choix du partisan.
3) La Ville de Québec investira 175 millions ou plus. Cette somme est implicitement financée à 100% par la dette, car la Ville prendra la décision de ne pas rembourser sa dette actuelle. Les citoyens renoncent à une baisse de taxes municipales de 175 millions. La ville ne recevra pas de taxes municipales pour l'édifice, mais recevra de façon optimiste un montant annuel net moyen de 5 millions: somme qui serait facilement exigible en taxes municipales sur tout projet privé sans avoir investi un seul dollar dans le Colisée. De plus, elle assumera la moitié des pertes, tant qu'une équipe de hockey ne mettra pas les pieds à Québec. Mais surtout, la Ville porte le plus lourd fardeau: être propriétaire de l'immeuble, sans possibilité de le déménager en cas de problème, voici le véritable risque de tout le projet.
4) Quebecor Media Inc. (QMI) obtient l'exclusivité de l'usage et de la gestion de l'amphithéâtre sans réel investissement dans l'immeuble. En effet, le 33 millions ou le 63,5 millions (déductible d'impôts) est une publicité payée d'avance, et non un investissement. De plus, ce montant sera possiblement financé par dette à 90% (dont les intérêts seraient déductibles d'impôts). Ainsi, QMI pourrait avoir obtenu l'exclusivité de la gestion du Colisée en déboursant un maigre 3 millions (déductible d'impôts) en 2015. L'entreprise partagera une faible portion des profits avec la Ville de Québec et n'assumera que la moitié des pertes en cas d'absence d'une équipe de hockey. Si Quebecor met la main sur une équipe de hockey, elle aura l'actif qui a le plus de valeur, sans avoir à assumer le risque de l'immeuble.
L'entente est de 25 ans. Après ce temps, il sera possible de laisser la population avec l'éléphant blanc si le projet n'atteint pas le rendement voulu.
En outre, la Ligue nationale de hockey (LNH) veut protéger la valeur de ses franchises (les équipes). Advenant que le marché de Québec ne soit pas suffisamment important pour rentabiliser une équipe de hockey, QMI sera fortement encouragée par Gary Bettman à déménager l'équipe ailleurs. Cette stratégie a déjà été appliquée par un certain Jeffrey Loria avec les Expos de Montréal.
La société QMI est un propriétaire d'équipe tout désigné. La société pourra l'utiliser à titre de «contenu médiatique» sur ses diverses plateformes. Spéculons un instant et imaginons le scénario suivant: René Angelil réussit à mettre la main sur une équipe de hockey américaine en difficultés d'ici cinq ans et s'entend avec PKP pour partager le risque dans une coentreprise. Céline termine tranquillement sa carrière en donnant quelques spectacles à Québec par année, le tout suivi par des émissions spéciales de Julie Snyder. MM. Angelil et Péladeau contrôleraient ainsi une formidable machine médiatique en ayant déboursé en capital entre 1,5 million et 3 millions chacun en 2015 (déductible d'impôts évidemment). Et si ce plan existait depuis de début? Serait-ce justifiable que des fonds publics servent une telle cause?
5) La Caisse de dépôt, propriétaire en partie de Quebecor Media. Elle assume le même risque que Quebecor en proportion de son actionnariat, tant et aussi longtemps qu'elle sera propriétaire partiel de QMI. Notons que la Caisse a investi 3,2 milliards dans QMI, il y a plus de 10 ans, et la valeur du placement est encore inférieure à ce montant.
6) Les commerçants de Québec: le budget de divertissement des familles est relativement inélastique. Ainsi, chaque dollar dépensé pour le profit du Colisée n'ira pas aux autres commerçants de la région de Québec.
7) Le partisan des Nordiques: il est heureux. Le sport est l'opium du peuple qui tente d'oublier qu'il doit faire face à ses obligations.
8) Le Québécois tente de comprendre ce qui se passe, il sent que quelque chose cloche, mais ne comprend pas le montage financier. Il se fie sur ses élus (sic!). Par le biais de ses impôts, il finance principalement l'immeuble.
9) Le gouvernement fédéral a refusé de participer au financement du Colisée. C'est une décision logique, puisque le secteur privé n'a effectivement pas investi dans l'immeuble. Si le projet fonctionne, il récoltera sa part en impôts, comme sur tout projet de nature commerciale. Pourquoi le gouvernement Charest n'en a-t-il pas fait autant?
Profitant du faible niveau de littéracie financière de la population québécoise, Régis Labeaume a fait une présentation économique dont la substance aurait fait échouer n'importe quel étudiant en administration. Qui sont les plus grands perdants de cette mascarade? Il est encore temps de reculer dans ce projet, n'ayons pas peur de réveiller nos élus: leur rôle est de gérer le bien commun, pas de le donner, ni de prendre des risques indus.
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À quoi sert les lois lorsqu'il n'y a pas de JUSTICE ??
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
jumbo a écrit : Publié le 06 mars 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
Amphithéâtre: pourquoi PKP est un excellent homme d'affaires
Pierre Karl Péladeau, en compagnie du maire de Québec Régis Labeaume, le 1er mars, lors de l'annonce de la participation de Quebecor au projet de l'amphithéâtre à Québec.
PHOTO: STEVE DESCHENES, LE SOLEIL
Pierre-Yves McSween
L'auteur est comptable agréé et chargé de cours à HEC Montréal.
L'entente signée entre Quebecor et la Ville de Québec sur la gestion du futur amphithéâtre en laisse plusieurs perplexes. Pour le démontrer, regardons les coûts et les bénéfices de chacun des intervenants.
1) Le gouvernement du Québec investira 200 millions de dollars ou plus dans l'immeuble. Nous assumerons collectivement les frais d'intérêt de la dette, mais surtout, nous renoncerons à investir cette somme ailleurs, dans des activités permettant d'améliorer l'économie et l'avenir de la société québécoise.
2) Le groupe «J'ai ma place»: voici un impôt volontaire potentiel de 13 à 25 millions, c'est un libre choix du partisan.
3) La Ville de Québec investira 175 millions ou plus. Cette somme est implicitement financée à 100% par la dette, car la Ville prendra la décision de ne pas rembourser sa dette actuelle. Les citoyens renoncent à une baisse de taxes municipales de 175 millions. La ville ne recevra pas de taxes municipales pour l'édifice, mais recevra de façon optimiste un montant annuel net moyen de 5 millions: somme qui serait facilement exigible en taxes municipales sur tout projet privé sans avoir investi un seul dollar dans le Colisée. De plus, elle assumera la moitié des pertes, tant qu'une équipe de hockey ne mettra pas les pieds à Québec. Mais surtout, la Ville porte le plus lourd fardeau: être propriétaire de l'immeuble, sans possibilité de le déménager en cas de problème, voici le véritable risque de tout le projet.
4) Quebecor Media Inc. (QMI) obtient l'exclusivité de l'usage et de la gestion de l'amphithéâtre sans réel investissement dans l'immeuble. En effet, le 33 millions ou le 63,5 millions (déductible d'impôts) est une publicité payée d'avance, et non un investissement. De plus, ce montant sera possiblement financé par dette à 90% (dont les intérêts seraient déductibles d'impôts). Ainsi, QMI pourrait avoir obtenu l'exclusivité de la gestion du Colisée en déboursant un maigre 3 millions (déductible d'impôts) en 2015. L'entreprise partagera une faible portion des profits avec la Ville de Québec et n'assumera que la moitié des pertes en cas d'absence d'une équipe de hockey. Si Quebecor met la main sur une équipe de hockey, elle aura l'actif qui a le plus de valeur, sans avoir à assumer le risque de l'immeuble.
L'entente est de 25 ans. Après ce temps, il sera possible de laisser la population avec l'éléphant blanc si le projet n'atteint pas le rendement voulu.
En outre, la Ligue nationale de hockey (LNH) veut protéger la valeur de ses franchises (les équipes). Advenant que le marché de Québec ne soit pas suffisamment important pour rentabiliser une équipe de hockey, QMI sera fortement encouragée par Gary Bettman à déménager l'équipe ailleurs. Cette stratégie a déjà été appliquée par un certain Jeffrey Loria avec les Expos de Montréal.
La société QMI est un propriétaire d'équipe tout désigné. La société pourra l'utiliser à titre de «contenu médiatique» sur ses diverses plateformes. Spéculons un instant et imaginons le scénario suivant: René Angelil réussit à mettre la main sur une équipe de hockey américaine en difficultés d'ici cinq ans et s'entend avec PKP pour partager le risque dans une coentreprise. Céline termine tranquillement sa carrière en donnant quelques spectacles à Québec par année, le tout suivi par des émissions spéciales de Julie Snyder. MM. Angelil et Péladeau contrôleraient ainsi une formidable machine médiatique en ayant déboursé en capital entre 1,5 million et 3 millions chacun en 2015 (déductible d'impôts évidemment). Et si ce plan existait depuis de début? Serait-ce justifiable que des fonds publics servent une telle cause?
5) La Caisse de dépôt, propriétaire en partie de Quebecor Media. Elle assume le même risque que Quebecor en proportion de son actionnariat, tant et aussi longtemps qu'elle sera propriétaire partiel de QMI. Notons que la Caisse a investi 3,2 milliards dans QMI, il y a plus de 10 ans, et la valeur du placement est encore inférieure à ce montant.
6) Les commerçants de Québec: le budget de divertissement des familles est relativement inélastique. Ainsi, chaque dollar dépensé pour le profit du Colisée n'ira pas aux autres commerçants de la région de Québec.
7) Le partisan des Nordiques: il est heureux. Le sport est l'opium du peuple qui tente d'oublier qu'il doit faire face à ses obligations.
8) Le Québécois tente de comprendre ce qui se passe, il sent que quelque chose cloche, mais ne comprend pas le montage financier. Il se fie sur ses élus (sic!). Par le biais de ses impôts, il finance principalement l'immeuble.
9) Le gouvernement fédéral a refusé de participer au financement du Colisée. C'est une décision logique, puisque le secteur privé n'a effectivement pas investi dans l'immeuble. Si le projet fonctionne, il récoltera sa part en impôts, comme sur tout projet de nature commerciale. Pourquoi le gouvernement Charest n'en a-t-il pas fait autant?
Profitant du faible niveau de littéracie financière de la population québécoise, Régis Labeaume a fait une présentation économique dont la substance aurait fait échouer n'importe quel étudiant en administration. Qui sont les plus grands perdants de cette mascarade? Il est encore temps de reculer dans ce projet, n'ayons pas peur de réveiller nos élus: leur rôle est de gérer le bien commun, pas de le donner, ni de prendre des risques indus.
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Très bonne analyse
Prière et chant religieux
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Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Le blogue de Patrick Lagacé
Le Lundi 7 mars 2011 | Mise en ligne à 8h00
Le Colisée 2.0 : PKP sait compter, pas Labeaume

Un chargé de cours à HEC (et non prof), Pierre-Yves McSween, décortique l’entente Quebec-Quebecor dans le dossier du Colisée. Son verdict : Pierre Karl Péladeau est un excellent homme d’affaires, le maire de Québec Régis Labeaume, lui, a présenté un deal pas profitable du tout pour les contribuables :
Profitant du faible niveau de littéracie financière de la population québécoise, Régis Labeaume a fait une présentation économique dont la substance aurait fait échouer n’importe quel étudiant en administration. Qui sont les plus grands perdants de cette mascarade? Il est encore temps de reculer dans ce projet, n’ayons pas peur de réveiller nos élus: leur rôle est de gérer le bien commun, pas de le donner, ni de prendre des risques indus.
Une « présentation économique dont la substance aurait fait échouer n’importe quel étudiant en administration » ? Hum, peut-être que ça explique la mauvaise humeur du maire Labeaume quand les applaudissements arrêtent et qu’il commence à se faire poser des questions sur le détail de son deal…
Sa lettre est disponible sur Cyberpresse. Mon camarade Philippe Cantin, de la section des Sports, a aussi eu de bons mots pour M. Péladeau dans le dossier du Colisée 2.0, dans La Presse, soulignant que son défi sera maintenant de faire preuve de doigté dans ses relations avec la LNH…
Pour ma part, je vais répéter ce que je dis depuis quelques mois : je suis en faveur de l’implication de l’État dans la construction de cette infrastructure, mais de grâce, cessez de dire que c’est l’équivalent de financer une bibliothèque ou un musée. La bibliothèque ou le musée ne peuvent pas se financer pleinement avec le fric du privé. Les clubs du sport professionnel, oui. La LNH est une entreprise richissime dont les propriétaires sont des multimillionnaires, à la tête de clubs riches qui paient leurs joueurs des salaires de fous. Dans ce modèle économique, il devrait y avoir des sous pour financer la construction d’amphithéâtres. Mais grâce au chantage et au lobby, depuis une vingtaine d’années, le sport professionnel a réussi à faire avaler au public que les États doivent participer aux montages financiers de ces amphithéâtres. Au strict minimum, affichons un peu de lucidité.
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/20 ... ECRAN1POS4" onclick="window.open(this.href);return false;
Le Lundi 7 mars 2011 | Mise en ligne à 8h00
Le Colisée 2.0 : PKP sait compter, pas Labeaume

Un chargé de cours à HEC (et non prof), Pierre-Yves McSween, décortique l’entente Quebec-Quebecor dans le dossier du Colisée. Son verdict : Pierre Karl Péladeau est un excellent homme d’affaires, le maire de Québec Régis Labeaume, lui, a présenté un deal pas profitable du tout pour les contribuables :
Profitant du faible niveau de littéracie financière de la population québécoise, Régis Labeaume a fait une présentation économique dont la substance aurait fait échouer n’importe quel étudiant en administration. Qui sont les plus grands perdants de cette mascarade? Il est encore temps de reculer dans ce projet, n’ayons pas peur de réveiller nos élus: leur rôle est de gérer le bien commun, pas de le donner, ni de prendre des risques indus.
Une « présentation économique dont la substance aurait fait échouer n’importe quel étudiant en administration » ? Hum, peut-être que ça explique la mauvaise humeur du maire Labeaume quand les applaudissements arrêtent et qu’il commence à se faire poser des questions sur le détail de son deal…
Sa lettre est disponible sur Cyberpresse. Mon camarade Philippe Cantin, de la section des Sports, a aussi eu de bons mots pour M. Péladeau dans le dossier du Colisée 2.0, dans La Presse, soulignant que son défi sera maintenant de faire preuve de doigté dans ses relations avec la LNH…
Pour ma part, je vais répéter ce que je dis depuis quelques mois : je suis en faveur de l’implication de l’État dans la construction de cette infrastructure, mais de grâce, cessez de dire que c’est l’équivalent de financer une bibliothèque ou un musée. La bibliothèque ou le musée ne peuvent pas se financer pleinement avec le fric du privé. Les clubs du sport professionnel, oui. La LNH est une entreprise richissime dont les propriétaires sont des multimillionnaires, à la tête de clubs riches qui paient leurs joueurs des salaires de fous. Dans ce modèle économique, il devrait y avoir des sous pour financer la construction d’amphithéâtres. Mais grâce au chantage et au lobby, depuis une vingtaine d’années, le sport professionnel a réussi à faire avaler au public que les États doivent participer aux montages financiers de ces amphithéâtres. Au strict minimum, affichons un peu de lucidité.
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
LE RETOUR DES NORDIQUES À QUÉBEC
René Angélil prêt à jouer un rôle de conseiller
Dany Bouchard
10-03-2011 | 02h31
LAS VEGAS - Bien qu’il donne tout son appui à Pierre Karl Péladeau, René Angélil n’a pas l’intention de s’impliquer activement dans le retour d’une équipe de hockey à Québec, mais il se dit toutefois ouvert à jouer un rôle de conseiller.
« Pour le moment, je l’encourage dans toutes ses démarches. J’espère que ça va marcher, pour lui, pour la ville de Québec, pour les Québécois, qu’il va pouvoir décrocher une équipe le plus tôt possible, et qu’il y ait du hockey à Québec le plus tôt possible », confie le mari et impresario de Céline Dion, à propos de Pierre Karl Péladeau.
Le 1er mars dernier, la direction de Quebecor Media a annoncé les détails de son entente avec la Ville de Québec, conclue au terme de plusieurs mois de négociation. L’entreprise a obtenu les droits de gestion et de dénomination du futur amphithéâtre pour une période de 25 ans.
Pour Quebecor, l’obtention des droits de gestion est « un atout important dans ses démarches pour établir une franchise de la Ligue nationale de hockey à Québec ». « Québec est une des plus belles villes de hockey au monde et je suis déterminé à y ramener les Nordiques », a d’ailleurs mentionné Pierre Karl Péladeau au moment de l’annonce.
Son appui
René Angélil compte discuter avec M. Péladeau lors de la première du nouveau spectacle de Céline Dion, à Las Vegas, mardi prochain.
« On va se parler à la première, mais ce n’est pas dans les plans nécessairement que je sois impliqué dans cette transaction- là. Mais je vais toujours donner mon appui, par contre, à Pierre Karl », confie René Angélil.
« Je ne rajeunis pas, rappelle l’impresario de 69 ans. Si j’étais impliqué, il faudrait que je sois activement impliqué. Et puis, je suis impliqué dans le spectacle, ici (à Las Vegas). Mais on peut peut-être trouver une façon de travailler ensemble. Je respecte beaucoup Pierre Karl, et si je peux aider, en étant peut-être un conseiller, quelque chose comme ça, l’aider dans des démarches… Je vais toujours l’aider dans ses démarches. »
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René Angélil prêt à jouer un rôle de conseiller
Dany Bouchard
10-03-2011 | 02h31
LAS VEGAS - Bien qu’il donne tout son appui à Pierre Karl Péladeau, René Angélil n’a pas l’intention de s’impliquer activement dans le retour d’une équipe de hockey à Québec, mais il se dit toutefois ouvert à jouer un rôle de conseiller.
« Pour le moment, je l’encourage dans toutes ses démarches. J’espère que ça va marcher, pour lui, pour la ville de Québec, pour les Québécois, qu’il va pouvoir décrocher une équipe le plus tôt possible, et qu’il y ait du hockey à Québec le plus tôt possible », confie le mari et impresario de Céline Dion, à propos de Pierre Karl Péladeau.
Le 1er mars dernier, la direction de Quebecor Media a annoncé les détails de son entente avec la Ville de Québec, conclue au terme de plusieurs mois de négociation. L’entreprise a obtenu les droits de gestion et de dénomination du futur amphithéâtre pour une période de 25 ans.
Pour Quebecor, l’obtention des droits de gestion est « un atout important dans ses démarches pour établir une franchise de la Ligue nationale de hockey à Québec ». « Québec est une des plus belles villes de hockey au monde et je suis déterminé à y ramener les Nordiques », a d’ailleurs mentionné Pierre Karl Péladeau au moment de l’annonce.
Son appui
René Angélil compte discuter avec M. Péladeau lors de la première du nouveau spectacle de Céline Dion, à Las Vegas, mardi prochain.
« On va se parler à la première, mais ce n’est pas dans les plans nécessairement que je sois impliqué dans cette transaction- là. Mais je vais toujours donner mon appui, par contre, à Pierre Karl », confie René Angélil.
« Je ne rajeunis pas, rappelle l’impresario de 69 ans. Si j’étais impliqué, il faudrait que je sois activement impliqué. Et puis, je suis impliqué dans le spectacle, ici (à Las Vegas). Mais on peut peut-être trouver une façon de travailler ensemble. Je respecte beaucoup Pierre Karl, et si je peux aider, en étant peut-être un conseiller, quelque chose comme ça, l’aider dans des démarches… Je vais toujours l’aider dans ses démarches. »
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Amphithéâtre de Québec - Le vendeur
Josée Boileau 10 mars 2011 Villes et régions
Régis Labeaume ne pouvait rêver mieux: le maire qui, en dépit de son engagement initial, ne voulait plus de consultation sur son projet d'amphithéâtre, qui suppliait jeudi dernier ses concitoyens de le convaincre de ne pas consulter, qui allait plus loin lundi en affirmant qu'il «ne sentait pas» d'envie de consultation dans la population — ce maire-là a raison, disent les gens de Québec.
Un sondage Léger Marketing réalisé lundi pour le compte de deux radios privées de Québec révèle que 64 % des citoyens de la ville ne veulent ni être consultés, ni qu'il y ait tenue de vote (qui a de touts manière eu lieu lundi soir au conseil municipal, où l'équipe Labeaume règne) sur le projet.
Si les deux stations commanditaires du sondage ont elles-mêmes fait leur lit depuis longtemps sur le sujet, rien ne permet de mettre en doute ces données. Le maire Labeaume, qui a du flair, a parfaitement saisi l'air du temps: à Québec, l'envie de retrouver une équipe de hockey est telle qu'elle n'a plus ni rime ni raison. Il est vrai qu'au Québec, l'actualité d'hier l'a encore prouvé, on perd facilement la tête lorsqu'il s'agit de hockey. Mais quand l'engouement se traduit par un projet mal ficelé, il est nécessaire que les élus cessent d'être des gérants d'estrade et rendent des comptes.
Le maire Labeaume ne cesse pourtant de ridiculiser ceux qui lui demandent des détails sur le projet d'amphithéâtre depuis l'annonce conjointe faite d'abord avec le gouvernement du Québec il y a un mois, ensuite avec Quebecor la semaine dernière. Il est pourtant ici question d'argent public, de réaménagement urbain majeur et d'engagement financier à très long terme de la Ville — bien plus longuement que durera la carrière politique de M. Labeaume.
Pour le moment, c'est Quebecor qui semble avoir la partie belle dans cette affaire, qui encaissera commandites, publicités, revenus de location, de restauration, de stationnement tirés des événements tenus, sans avoir à payer de taxes municipales, avec de surcroît la protection d'une clause de résiliation de contrat.
En revanche, sauf en croyant le maire sur parole, pas moyen de comprendre comment la Ville de Québec touchera des bénéfices dans l'aventure, d'autant que certains coûts, par exemple d'aménagement urbain autour de la nouvelle construction, ont été oubliés.
Le maire Labeaume ne veut rien éclaircir. Il ne veut pas entendre les objections de l'opposition, au prétexte qu'une opposition, c'est payé pour s'opposer. Il ne veut pas répondre aux médias, sous prétexte que pour la presse, «c'est super payant d'avoir un gros débat et un référendum». Il parlera directement de son projet aux citoyens en faisant le tour des arrondissements, mais il s'agira d'une présentation, pas d'une consultation.
Il serait temps que M. Labeaume retrouve le sens des responsabilités. Le Québec a trop vu de projets déraper pour accepter que le maire de sa deuxième ville se contente des habits de marchand d'illusions.
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Josée Boileau 10 mars 2011 Villes et régions
Régis Labeaume ne pouvait rêver mieux: le maire qui, en dépit de son engagement initial, ne voulait plus de consultation sur son projet d'amphithéâtre, qui suppliait jeudi dernier ses concitoyens de le convaincre de ne pas consulter, qui allait plus loin lundi en affirmant qu'il «ne sentait pas» d'envie de consultation dans la population — ce maire-là a raison, disent les gens de Québec.
Un sondage Léger Marketing réalisé lundi pour le compte de deux radios privées de Québec révèle que 64 % des citoyens de la ville ne veulent ni être consultés, ni qu'il y ait tenue de vote (qui a de touts manière eu lieu lundi soir au conseil municipal, où l'équipe Labeaume règne) sur le projet.
Si les deux stations commanditaires du sondage ont elles-mêmes fait leur lit depuis longtemps sur le sujet, rien ne permet de mettre en doute ces données. Le maire Labeaume, qui a du flair, a parfaitement saisi l'air du temps: à Québec, l'envie de retrouver une équipe de hockey est telle qu'elle n'a plus ni rime ni raison. Il est vrai qu'au Québec, l'actualité d'hier l'a encore prouvé, on perd facilement la tête lorsqu'il s'agit de hockey. Mais quand l'engouement se traduit par un projet mal ficelé, il est nécessaire que les élus cessent d'être des gérants d'estrade et rendent des comptes.
Le maire Labeaume ne cesse pourtant de ridiculiser ceux qui lui demandent des détails sur le projet d'amphithéâtre depuis l'annonce conjointe faite d'abord avec le gouvernement du Québec il y a un mois, ensuite avec Quebecor la semaine dernière. Il est pourtant ici question d'argent public, de réaménagement urbain majeur et d'engagement financier à très long terme de la Ville — bien plus longuement que durera la carrière politique de M. Labeaume.
Pour le moment, c'est Quebecor qui semble avoir la partie belle dans cette affaire, qui encaissera commandites, publicités, revenus de location, de restauration, de stationnement tirés des événements tenus, sans avoir à payer de taxes municipales, avec de surcroît la protection d'une clause de résiliation de contrat.
En revanche, sauf en croyant le maire sur parole, pas moyen de comprendre comment la Ville de Québec touchera des bénéfices dans l'aventure, d'autant que certains coûts, par exemple d'aménagement urbain autour de la nouvelle construction, ont été oubliés.
Le maire Labeaume ne veut rien éclaircir. Il ne veut pas entendre les objections de l'opposition, au prétexte qu'une opposition, c'est payé pour s'opposer. Il ne veut pas répondre aux médias, sous prétexte que pour la presse, «c'est super payant d'avoir un gros débat et un référendum». Il parlera directement de son projet aux citoyens en faisant le tour des arrondissements, mais il s'agira d'une présentation, pas d'une consultation.
Il serait temps que M. Labeaume retrouve le sens des responsabilités. Le Québec a trop vu de projets déraper pour accepter que le maire de sa deuxième ville se contente des habits de marchand d'illusions.
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Amphithéâtre
Le maire fait des rencontres à Las Vegas
Dany Bouchard
14/03/2011 07h08

LAS VEGAS - Régis Labeaume, qui aimerait que le nouvel amphithéâtre puisse servir de plateau de cinéma, est à Las Vegas pour deux jours, où il doit « rencontrer des gens très importants du show-business dans le monde ».
Le maire de Québec est à Las Vegas pour la première de Céline, oui, mais aussi pour participer à trois importantes rencontres en lien avec le nouvel amphithéâtre.
« Ce sont des rencontres qui sont organisées par je ne sais qui, mais j’ai l’impression qu’il y a du Angélil là-dessous, c’est certain », confie-t-il.
Régis Labeaume travaille de concert avec Pierre Karl Péladeau, alors que Quebecor Media a récemment obtenu les droits de gestion et de dénomination du futur amphithéâtre pour une période de 25 ans.
« Je laisse aller Pierre Karl. Maintenant, il est le gestionnaire, alors c’est lui organise tout ça. On fait ça en partenariat, on les rencontre ensemble.
« Il veut que je les connaisse, que je sois là et je trouve ça cor rect. Et quand je vois qui on rencontre (…), je me dis que c’est vraiment de bon augure pour Québec », dit-il en ajoutant avoir l’intention de rencontrer prochainement Aldo Giamapaolo, du Cirque du Soleil.
« Ça me semble évident. »
Un plateau de cinéma
Le maire de Québec a des plans très précis pour le nouvel amphithéâtre, alors que s’enclenchera prochainement une « étude de besoins ».
« Je voudrais que ce soit très facile de capter des productions télé, que ce soit très facile d’enregistrer des CD live ou autrement, et en même temps que ça devienne peut-être aussi un plateau de cinéma, vu la grosseur que ça a.
« Ce que j’ai compris, c’est qu’il y a une multitude de décors à Québec – le fleuve, la forêt, les rivières, des plages (…) –, sauf qu’il n’y a pas de plateau intérieur de cinéma comme, par exemple, Mel’s, à Montréal », explique M. Labeaume.
Le plus moderne
Avec le nouvel amphithéâtre, dont l’ouverture est prévue pour la fin de 2015, Régis Labeaume « ne veut rien rater ».
« Je voudrais que la journée où on mettra la clé dans la porte de l’amphithéâtre, on soit le plus moderne au monde.
« J’ai dit qu’on ne voulait pas gagner un concours d’architecture et mettre le maximum dans la technologie (…) Il ne sera pas laid, mais ce qui est important, c’est ce qu’on pourra faire à l’intérieur. »
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Le maire fait des rencontres à Las Vegas
Dany Bouchard
14/03/2011 07h08

LAS VEGAS - Régis Labeaume, qui aimerait que le nouvel amphithéâtre puisse servir de plateau de cinéma, est à Las Vegas pour deux jours, où il doit « rencontrer des gens très importants du show-business dans le monde ».
Le maire de Québec est à Las Vegas pour la première de Céline, oui, mais aussi pour participer à trois importantes rencontres en lien avec le nouvel amphithéâtre.
« Ce sont des rencontres qui sont organisées par je ne sais qui, mais j’ai l’impression qu’il y a du Angélil là-dessous, c’est certain », confie-t-il.
Régis Labeaume travaille de concert avec Pierre Karl Péladeau, alors que Quebecor Media a récemment obtenu les droits de gestion et de dénomination du futur amphithéâtre pour une période de 25 ans.
« Je laisse aller Pierre Karl. Maintenant, il est le gestionnaire, alors c’est lui organise tout ça. On fait ça en partenariat, on les rencontre ensemble.
« Il veut que je les connaisse, que je sois là et je trouve ça cor rect. Et quand je vois qui on rencontre (…), je me dis que c’est vraiment de bon augure pour Québec », dit-il en ajoutant avoir l’intention de rencontrer prochainement Aldo Giamapaolo, du Cirque du Soleil.
« Ça me semble évident. »
Un plateau de cinéma
Le maire de Québec a des plans très précis pour le nouvel amphithéâtre, alors que s’enclenchera prochainement une « étude de besoins ».
« Je voudrais que ce soit très facile de capter des productions télé, que ce soit très facile d’enregistrer des CD live ou autrement, et en même temps que ça devienne peut-être aussi un plateau de cinéma, vu la grosseur que ça a.
« Ce que j’ai compris, c’est qu’il y a une multitude de décors à Québec – le fleuve, la forêt, les rivières, des plages (…) –, sauf qu’il n’y a pas de plateau intérieur de cinéma comme, par exemple, Mel’s, à Montréal », explique M. Labeaume.
Le plus moderne
Avec le nouvel amphithéâtre, dont l’ouverture est prévue pour la fin de 2015, Régis Labeaume « ne veut rien rater ».
« Je voudrais que la journée où on mettra la clé dans la porte de l’amphithéâtre, on soit le plus moderne au monde.
« J’ai dit qu’on ne voulait pas gagner un concours d’architecture et mettre le maximum dans la technologie (…) Il ne sera pas laid, mais ce qui est important, c’est ce qu’on pourra faire à l’intérieur. »
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Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Publié le 03 juin 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Une urgence? Pas si sûr
La Presse
Régis Labeaume a convaincu Jean Charest d'investir 200 millions dans la construction d'un nouveau Colisée. Mais il est incapable de persuader Pierre Karl Péladeau de prolonger au-delà du 7 septembre prochain l'entente de principe intervenue entre la Ville de Québec et Quebecor Media pour la gestion du nouvel amphithéâtre. Voilà une des ironies apparues durant la séance de la commission parlementaire d'hier, à Québec. «Vous pensez que c'est facile de demander à M. Péladeau 30 jours, 60 jours de rallonge, a expliqué M. Labeaume. Je peux bien lui demander, mais il peut faire ce qu'il veut...»
Sans surprise, lorsque son tour de témoigner est venu, M. Péladeau en a rajouté. «Les délais sont incontournables», a-t-il dit.
Malgré cette belle unanimité, il serait étonnant que cette date butoir constitue une frontière au-delà de laquelle l'espoir n'est plus permis. Ce discours fondé sur l'urgence comporte des trous. Si la loi souhaitée par MM. Labeaume et Péladeau était adoptée à l'automne, cela ne mettrait pas en péril le projet.
D'abord, la Ligue nationale de hockey ne vendra pas d'équipe à Quebecor Media au cours des six prochains mois. Et aucun artiste d'envergure internationale n'a encore planifié sa tournée 2015-2016. Le nouvel amphithéâtre, ne l'oublions pas, ne doit ouvrir ses portes que dans quatre ans, un très long délai.
Ensuite, M. Péladeau semble avoir besoin plus que jamais d'une équipe de la LNH. Il a ouvert son jeu mercredi en annonçant le lancement de TVA Sports. Ce n'est pas avec 25 matchs des Sénateurs d'Ottawa et 60 matchs des Blue Jays de Toronto que cette station gagnera vite des parts de marché.
Sa réelle chance de s'imposer réside dans l'obtention, par Quebecor Media, d'une équipe de la LNH, dont les activités fourniront la pierre angulaire de sa programmation. À l'image de RDS avec le Canadien.
Si M. Péladeau met fin à son entente avec la Ville de Québec parce qu'il refuse d'aller au-delà du 7 septembre, TVA Sports verra ses espoirs de croissance s'éteindre d'un seul coup. S'enfuiront également les possibilités d'offrir un jour un contenu attrayant, le hockey des Nordiques, sur les nombreuses plateformes multimédias de l'entreprise.
Je comprends MM. Labeaume et Péladeau de vouloir finaliser le dossier le plus rapidement possible. Ces deux hommes sont des entrepreneurs enthousiastes. Ils ont hâte de passer des arguties juridiques à des actions concrètes de développement.
Mais laisser entendre que tout le projet pourrait s'écrouler si l'Assemblée nationale n'agit pas d'ici la semaine prochaine semble un peu gros à avaler.
Suis-je le seul à avoir ressenti un malaise sur la manière dont Marie Malavoy, députée du Parti québécois, a dirigé les échanges? Elle a confondu son rôle de présidente de commission, dont l'objectif est d'éclairer le public sur un sujet chaud, avec celui de chronométreuse en chef.
Bien sûr, Mme Malavoy nous a rappelé qu'il s'agissait d'un «exercice très contraignant». Mais elle aurait dû utiliser son jugement et, notamment, laisser Pierre Karl Péladeau répondre à une question pertinente d'Amir Khadir.
Pourquoi, dans son entente avec la Ville de Québec, Quebecor Media ne garantit-elle pas le maintien d'une éventuelle équipe de la LNH à Québec durant 25 ans, comme à Edmonton? La question est fondamentale parce que les coûts estimés aujourd'hui pour opérer une équipe de la LNH à Québec risquent de gonfler très vite.
Deux raisons l'expliquent. D'abord, les revenus de la LNH sont en pleine ascension (3 milliards cette saison), ce qui entraîne une hausse substantielle du plafond salarial, mais aussi, ne l'oublions pas, du plancher salarial. Ainsi, en 2005-2006, le plafond était de 39 millions et le plancher, de 23 millions. La saison prochaine, ces chiffres atteindront 64 millions et 48 millions! Une inflation fulgurante, qui ne se dément pas.
Ensuite, rien ne garantit que le huard demeurera à parité avec la devise américaine. Et comme les joueurs sont payés en billets de l'Oncle Sam, une chute de notre dollar augmenterait les coûts du même pourcentage. Dans les années 90, l'impact du taux de change a miné les équipes canadiennes. Qui peut prédire que ce scénario ne se reproduira pas?
Dans ce contexte, il serait bien que M. Péladeau fournisse des garanties. Les partisans des Nordiques ont vécu un deuil terrible en 1995. Il faudrait leur en épargner un deuxième. Mais l'intervention de Mme Malavoy a permis au président de Quebecor Media d'éviter ces eaux troubles. Tant pis pour la qualité du débat. Au moins, les règles parlementaires ont été respectées... à la seconde près.
Quelle sera la suite des choses? On sait déjà que le veto d'Amir Khadir empêchera l'adoption du projet de loi.
Le gouvernement devra alors choisir entre deux options: incorporer ses dispositions à une loi omnibus, ce qui garantirait leur passage avant la pause estivale, ou reporter le tout à l'automne. Dans les deux cas, il fera des mécontents.
Jean Charest souhaitait peut-être que les échanges d'hier identifient un vainqueur, ce qui aurait facilité sa décision. Ce ne fut pas le cas. MM. Labeaume et Péladeau ont bien défendu leur projet, pendant que Denis de Belleval le pourfendait avec fougue, évoquant même une «loi à la Berlusconi».
Au bout du compte, le premier ministre devra trancher.
Une urgence? Pas si sûr
La Presse
Régis Labeaume a convaincu Jean Charest d'investir 200 millions dans la construction d'un nouveau Colisée. Mais il est incapable de persuader Pierre Karl Péladeau de prolonger au-delà du 7 septembre prochain l'entente de principe intervenue entre la Ville de Québec et Quebecor Media pour la gestion du nouvel amphithéâtre. Voilà une des ironies apparues durant la séance de la commission parlementaire d'hier, à Québec. «Vous pensez que c'est facile de demander à M. Péladeau 30 jours, 60 jours de rallonge, a expliqué M. Labeaume. Je peux bien lui demander, mais il peut faire ce qu'il veut...»
Sans surprise, lorsque son tour de témoigner est venu, M. Péladeau en a rajouté. «Les délais sont incontournables», a-t-il dit.
Malgré cette belle unanimité, il serait étonnant que cette date butoir constitue une frontière au-delà de laquelle l'espoir n'est plus permis. Ce discours fondé sur l'urgence comporte des trous. Si la loi souhaitée par MM. Labeaume et Péladeau était adoptée à l'automne, cela ne mettrait pas en péril le projet.
D'abord, la Ligue nationale de hockey ne vendra pas d'équipe à Quebecor Media au cours des six prochains mois. Et aucun artiste d'envergure internationale n'a encore planifié sa tournée 2015-2016. Le nouvel amphithéâtre, ne l'oublions pas, ne doit ouvrir ses portes que dans quatre ans, un très long délai.
Ensuite, M. Péladeau semble avoir besoin plus que jamais d'une équipe de la LNH. Il a ouvert son jeu mercredi en annonçant le lancement de TVA Sports. Ce n'est pas avec 25 matchs des Sénateurs d'Ottawa et 60 matchs des Blue Jays de Toronto que cette station gagnera vite des parts de marché.
Sa réelle chance de s'imposer réside dans l'obtention, par Quebecor Media, d'une équipe de la LNH, dont les activités fourniront la pierre angulaire de sa programmation. À l'image de RDS avec le Canadien.
Si M. Péladeau met fin à son entente avec la Ville de Québec parce qu'il refuse d'aller au-delà du 7 septembre, TVA Sports verra ses espoirs de croissance s'éteindre d'un seul coup. S'enfuiront également les possibilités d'offrir un jour un contenu attrayant, le hockey des Nordiques, sur les nombreuses plateformes multimédias de l'entreprise.
Je comprends MM. Labeaume et Péladeau de vouloir finaliser le dossier le plus rapidement possible. Ces deux hommes sont des entrepreneurs enthousiastes. Ils ont hâte de passer des arguties juridiques à des actions concrètes de développement.
Mais laisser entendre que tout le projet pourrait s'écrouler si l'Assemblée nationale n'agit pas d'ici la semaine prochaine semble un peu gros à avaler.
Suis-je le seul à avoir ressenti un malaise sur la manière dont Marie Malavoy, députée du Parti québécois, a dirigé les échanges? Elle a confondu son rôle de présidente de commission, dont l'objectif est d'éclairer le public sur un sujet chaud, avec celui de chronométreuse en chef.
Bien sûr, Mme Malavoy nous a rappelé qu'il s'agissait d'un «exercice très contraignant». Mais elle aurait dû utiliser son jugement et, notamment, laisser Pierre Karl Péladeau répondre à une question pertinente d'Amir Khadir.
Pourquoi, dans son entente avec la Ville de Québec, Quebecor Media ne garantit-elle pas le maintien d'une éventuelle équipe de la LNH à Québec durant 25 ans, comme à Edmonton? La question est fondamentale parce que les coûts estimés aujourd'hui pour opérer une équipe de la LNH à Québec risquent de gonfler très vite.
Deux raisons l'expliquent. D'abord, les revenus de la LNH sont en pleine ascension (3 milliards cette saison), ce qui entraîne une hausse substantielle du plafond salarial, mais aussi, ne l'oublions pas, du plancher salarial. Ainsi, en 2005-2006, le plafond était de 39 millions et le plancher, de 23 millions. La saison prochaine, ces chiffres atteindront 64 millions et 48 millions! Une inflation fulgurante, qui ne se dément pas.
Ensuite, rien ne garantit que le huard demeurera à parité avec la devise américaine. Et comme les joueurs sont payés en billets de l'Oncle Sam, une chute de notre dollar augmenterait les coûts du même pourcentage. Dans les années 90, l'impact du taux de change a miné les équipes canadiennes. Qui peut prédire que ce scénario ne se reproduira pas?
Dans ce contexte, il serait bien que M. Péladeau fournisse des garanties. Les partisans des Nordiques ont vécu un deuil terrible en 1995. Il faudrait leur en épargner un deuxième. Mais l'intervention de Mme Malavoy a permis au président de Quebecor Media d'éviter ces eaux troubles. Tant pis pour la qualité du débat. Au moins, les règles parlementaires ont été respectées... à la seconde près.
Quelle sera la suite des choses? On sait déjà que le veto d'Amir Khadir empêchera l'adoption du projet de loi.
Le gouvernement devra alors choisir entre deux options: incorporer ses dispositions à une loi omnibus, ce qui garantirait leur passage avant la pause estivale, ou reporter le tout à l'automne. Dans les deux cas, il fera des mécontents.
Jean Charest souhaitait peut-être que les échanges d'hier identifient un vainqueur, ce qui aurait facilité sa décision. Ce ne fut pas le cas. MM. Labeaume et Péladeau ont bien défendu leur projet, pendant que Denis de Belleval le pourfendait avec fougue, évoquant même une «loi à la Berlusconi».
Au bout du compte, le premier ministre devra trancher.
Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
GI.Joe a écrit : [...]
C'est fou comment je peux écrire des niaiseries des fois![]()

Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Publié le 03 juin 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
Aller vite, vite, vite
Alain Dubuc
La Presse
Depuis le début, le dossier d'un stade multifonctionnel à Québec a été marqué par la précipitation. D'abord par la personnalité du maire Régis Labeaume, un politicien fonceur et pressé. Ensuite, parce que le premier ministre Charest a allongé 200 millions à toute vapeur, sans analyse et sans condition.
Le psychodrame que nous offre la commission parlementaire s'inscrit dans cette même logique de précipitation. Le maire, qui aime que ça aille vite, vite vite, demande à l'Assemblée nationale d'aller vite, vite, vite, en adoptant un projet de loi 204, pour qu'il puisse continuer à aller vite, vite, vite.
Ce projet de loi privé, présenté par la députée péquiste Agnès Maltais, a pour but de protéger la Ville de Québec contre des contestations de la légalité de son entente avec Quebecor média pour la gestion du futur stade. Cela revient à demander à l'Assemblée nationale d'internaliser le sentiment d'urgence qui caractérise le mode de gestion du maire.
Le maire ne gagnera pas sa cause tout de suite, parce qu'au moins un député, Amir Khadir, refusera le consentement unanime nécessaire pour que cette loi soit adoptée ce printemps. L'exercice ne sera pas inutile, même si les travaux de la commission ont laissé sans réponses les questions que soulève ce projet, à cause de la complaisance des députés des deux grands partis et des délais d'intervention ridiculement courts. Mais cela a permis de voir les failles dans l'engrenage dans lequel le maire veut impliquer l'ensemble du Québec.
M. Labeaume affirme que cette incertitude légale retarde les travaux de construction, ce qui coûterait 2,2 millions par mois. Ce n'est pas le cas. Le litige possible porte l'entente entre la Ville et Quebecor sur la gestion de l'amphithéâtre une fois qu'il sera fonctionnel. Rien n'empêche la Ville d'amorcer les travaux de construction dès maintenant. Les fonds, publics, sont déjà disponibles. La position du maire est d'autant plus inacceptable que si le gouvernement du Québec injecte 200 millions, c'est pour doter la capitale d'un équipement collectif, pas pour aider une entreprise à acheter un club de hockey ou à subventionner indirectement le désir des gens de Québec de retrouver leurs Nordiques.
Le second élément d'urgence, c'est que si cette loi n'est pas adoptée à la vapeur ce printemps, Quebecor ne signera pas son entente avec la Ville avant la date butoir du 7 septembre, tant qu'il y aura cette épée de Damoclès judiciaire. On a le plus grand mal à croire que Pierre-Karl Péladeau ne puisse attendre quelques mois pour ficeler un projet portant sur un quart de siècle.
Le troisième élément d'urgence, c'est qu'il n'y a pas de temps à perdre pour obtenir une franchise de la Ligue nationale. Le maire s'est dit amer de voir Winnipeg retrouver un club pendant qu'il est obligé de parader en commission parlementaire. L'exemple de Winnipeg montre au contraire que le succès repose sur la patience .
Cette même précipitation explique le déroulement de la négociation et son dénouement. Le mode classique de l'appel d'offres n'est sans doute pas, comme le dit M. Labeaume, la meilleure façon de choisir un partenaire dans un dossier de ce type. Mais la Ville, pressée, n'a pas tenté de clarifier les zones grises de la Loi sur les cités et villes, et a placé le gouvernement devant un fait accompli. La crise actuelle est le produit d'un travail mal fait.
Est-ce à dire qu'il faut laisser la justice suivre son cours, et attendre des années que les tribunaux tranchent le litige? Pas nécessairement. Mais si le maire Labeaume veut que l'on régularise une entente faite dans la confusion, il doit la soumettre à un examen sérieux, complet, qui se fera sans précipitation.
Aller vite, vite, vite
Alain Dubuc
La Presse
Depuis le début, le dossier d'un stade multifonctionnel à Québec a été marqué par la précipitation. D'abord par la personnalité du maire Régis Labeaume, un politicien fonceur et pressé. Ensuite, parce que le premier ministre Charest a allongé 200 millions à toute vapeur, sans analyse et sans condition.
Le psychodrame que nous offre la commission parlementaire s'inscrit dans cette même logique de précipitation. Le maire, qui aime que ça aille vite, vite vite, demande à l'Assemblée nationale d'aller vite, vite, vite, en adoptant un projet de loi 204, pour qu'il puisse continuer à aller vite, vite, vite.
Ce projet de loi privé, présenté par la députée péquiste Agnès Maltais, a pour but de protéger la Ville de Québec contre des contestations de la légalité de son entente avec Quebecor média pour la gestion du futur stade. Cela revient à demander à l'Assemblée nationale d'internaliser le sentiment d'urgence qui caractérise le mode de gestion du maire.
Le maire ne gagnera pas sa cause tout de suite, parce qu'au moins un député, Amir Khadir, refusera le consentement unanime nécessaire pour que cette loi soit adoptée ce printemps. L'exercice ne sera pas inutile, même si les travaux de la commission ont laissé sans réponses les questions que soulève ce projet, à cause de la complaisance des députés des deux grands partis et des délais d'intervention ridiculement courts. Mais cela a permis de voir les failles dans l'engrenage dans lequel le maire veut impliquer l'ensemble du Québec.
M. Labeaume affirme que cette incertitude légale retarde les travaux de construction, ce qui coûterait 2,2 millions par mois. Ce n'est pas le cas. Le litige possible porte l'entente entre la Ville et Quebecor sur la gestion de l'amphithéâtre une fois qu'il sera fonctionnel. Rien n'empêche la Ville d'amorcer les travaux de construction dès maintenant. Les fonds, publics, sont déjà disponibles. La position du maire est d'autant plus inacceptable que si le gouvernement du Québec injecte 200 millions, c'est pour doter la capitale d'un équipement collectif, pas pour aider une entreprise à acheter un club de hockey ou à subventionner indirectement le désir des gens de Québec de retrouver leurs Nordiques.
Le second élément d'urgence, c'est que si cette loi n'est pas adoptée à la vapeur ce printemps, Quebecor ne signera pas son entente avec la Ville avant la date butoir du 7 septembre, tant qu'il y aura cette épée de Damoclès judiciaire. On a le plus grand mal à croire que Pierre-Karl Péladeau ne puisse attendre quelques mois pour ficeler un projet portant sur un quart de siècle.
Le troisième élément d'urgence, c'est qu'il n'y a pas de temps à perdre pour obtenir une franchise de la Ligue nationale. Le maire s'est dit amer de voir Winnipeg retrouver un club pendant qu'il est obligé de parader en commission parlementaire. L'exemple de Winnipeg montre au contraire que le succès repose sur la patience .
Cette même précipitation explique le déroulement de la négociation et son dénouement. Le mode classique de l'appel d'offres n'est sans doute pas, comme le dit M. Labeaume, la meilleure façon de choisir un partenaire dans un dossier de ce type. Mais la Ville, pressée, n'a pas tenté de clarifier les zones grises de la Loi sur les cités et villes, et a placé le gouvernement devant un fait accompli. La crise actuelle est le produit d'un travail mal fait.
Est-ce à dire qu'il faut laisser la justice suivre son cours, et attendre des années que les tribunaux tranchent le litige? Pas nécessairement. Mais si le maire Labeaume veut que l'on régularise une entente faite dans la confusion, il doit la soumettre à un examen sérieux, complet, qui se fera sans précipitation.
Re: Le maire Labeaume donnera son feu vert
Publié le 03 juin 2011 à 05h00 | Mis à jour à 07h53
L'entente avec Quebecor sauvée par la loi omnibus
François Bourque
Le Soleil
(Québec) Le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, déposera ce matin un «papillon» (un ajout) à la loi omnibus de fin de session pour y inclure la loi visant à protéger l'entente entre la Ville de Québec et Quebecor.
Cette loi omnibus pourra être adoptée avant le 10 juin sans l'approbation unanime des députés.
Une façon de contourner le député de Québec solidaire, Amir Khadir, qui a clairement répété hier qu'il allait s'opposer à l'adoption de la loi privée de la Ville de Québec.
Ce refus aurait forcé le report de l'adoption à la session de l'automne.
Trop tard pour le maire de Québec et le pdg de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, qui ont dit tenir à l'échéance du 7 septembre pour signer une entente finale.
M. Péladeau a expliqué qu'il ne signerait pas d'entente finale dans l'incertitude actuelle sur la légalité de la démarche de la Ville.
Pas question pour lui d'investir des millions de dollars sans avoir la certitude de pouvoir faire jouer une équipe dans un nouveau colisée, dit-il.
L'inclusion du projet de loi dans un «omnibus» signifie que la commission parlementaire d'hier et d'aujourd'hui n'aura servi absolument à rien, sinon à entendre les arguments des uns et des autres.
N'en déplaise à tous les citoyens et groupes qui y auront consacré du temps et à tous les journalistes qui y auront usé leurs crayons.
Le premier choix du maire
On se souvient que le recours à une loi omnibus était le premier choix de l'administration Labeaume, ce printemps, lorsqu'il est devenu évident que sa démarche risquait d'être contestée devant les tribunaux.
Le plus simple pour la Ville aurait été que le ministre Lessard prenne l'initiative de cette loi omnibus, mais il avait fait savoir qu'il n'était pas à l'aise avec les demandes de la Ville.
Que s'est-il passé depuis pour le ministre soit maintenant prêt à le piloter? L'explication est qu'on ne parle plus tout à fait de la même chose.
Selon nos informations, Québec espérait alors faire mettre à l'abri des lois municipales l'ensemble du territoire d'ExpoCité. Une bouchée trop grosse à avaler.
Québec s'est alors résignée à présenter une loi privée par l'entremise de la députée du Parti québécois Agnès Maltais. Une stratégie de pis aller qui a placé le projet de loi à la merci de M. Khadir et d'autres députés qui ont menacé de s'y opposer.
Devant l'évidence que l'adoption à court terme du projet de loi allait être bloquée, la députée Maltais aurait pu proposer elle-même l'ajout d'un papillon à la loi omnibus.
Le ministre Lessard lui aura coupé l'herbe sous le pied en en prenant l'initiative.
Si les choses se passent comme prévu, la loi sera adoptée d'ici une dizaine de jours, l'entente finale entre la Ville et Quebecor sera signée avant le 7 septembre, et Québec se sentira à l'aise d'enclencher sans plus attendre les travaux préparatoires à la construction de l'amphithéâtre.
L'entente avec Quebecor sauvée par la loi omnibus
François Bourque
Le Soleil
(Québec) Le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, déposera ce matin un «papillon» (un ajout) à la loi omnibus de fin de session pour y inclure la loi visant à protéger l'entente entre la Ville de Québec et Quebecor.
Cette loi omnibus pourra être adoptée avant le 10 juin sans l'approbation unanime des députés.
Une façon de contourner le député de Québec solidaire, Amir Khadir, qui a clairement répété hier qu'il allait s'opposer à l'adoption de la loi privée de la Ville de Québec.
Ce refus aurait forcé le report de l'adoption à la session de l'automne.
Trop tard pour le maire de Québec et le pdg de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, qui ont dit tenir à l'échéance du 7 septembre pour signer une entente finale.
M. Péladeau a expliqué qu'il ne signerait pas d'entente finale dans l'incertitude actuelle sur la légalité de la démarche de la Ville.
Pas question pour lui d'investir des millions de dollars sans avoir la certitude de pouvoir faire jouer une équipe dans un nouveau colisée, dit-il.
L'inclusion du projet de loi dans un «omnibus» signifie que la commission parlementaire d'hier et d'aujourd'hui n'aura servi absolument à rien, sinon à entendre les arguments des uns et des autres.
N'en déplaise à tous les citoyens et groupes qui y auront consacré du temps et à tous les journalistes qui y auront usé leurs crayons.
Le premier choix du maire
On se souvient que le recours à une loi omnibus était le premier choix de l'administration Labeaume, ce printemps, lorsqu'il est devenu évident que sa démarche risquait d'être contestée devant les tribunaux.
Le plus simple pour la Ville aurait été que le ministre Lessard prenne l'initiative de cette loi omnibus, mais il avait fait savoir qu'il n'était pas à l'aise avec les demandes de la Ville.
Que s'est-il passé depuis pour le ministre soit maintenant prêt à le piloter? L'explication est qu'on ne parle plus tout à fait de la même chose.
Selon nos informations, Québec espérait alors faire mettre à l'abri des lois municipales l'ensemble du territoire d'ExpoCité. Une bouchée trop grosse à avaler.
Québec s'est alors résignée à présenter une loi privée par l'entremise de la députée du Parti québécois Agnès Maltais. Une stratégie de pis aller qui a placé le projet de loi à la merci de M. Khadir et d'autres députés qui ont menacé de s'y opposer.
Devant l'évidence que l'adoption à court terme du projet de loi allait être bloquée, la députée Maltais aurait pu proposer elle-même l'ajout d'un papillon à la loi omnibus.
Le ministre Lessard lui aura coupé l'herbe sous le pied en en prenant l'initiative.
Si les choses se passent comme prévu, la loi sera adoptée d'ici une dizaine de jours, l'entente finale entre la Ville et Quebecor sera signée avant le 7 septembre, et Québec se sentira à l'aise d'enclencher sans plus attendre les travaux préparatoires à la construction de l'amphithéâtre.