Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Avez-vous entendus Jocelyne Cazin? Elle se demandait ou sont les Québecois? Qu'on devrait sortir dans la rue pour contester cette commission là , que cette argent dépenser inutilement aurait été utile dans l'enseignement et la santé, que le gouvernement vient d'élire 2 commissaires pour faire un rapport sur l'enseignement payé à 250 milles chacun, que si on serait en Europe, ça ferait longtemps que la population aurait montré leur insatisfaction et aurait manifesté dans les rues pour demander la démission du premier ministre.
Mais qu'attendons nous, c'est quand qu'on manifeste ailleurs que sur le forum?
Mais qu'attendons nous, c'est quand qu'on manifeste ailleurs que sur le forum?
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Miquette a écrit : Avez-vous entendus Jocelyne Cazin? Elle se demandait ou sont les Québecois? Qu'on devrait sortir dans la rue pour contester cette commission là , que cette argent dépenser inutilement aurait été utile dans l'enseignement et la santé, que le gouvernement vient d'élire 2 commissaires pour faire un rapport sur l'enseignement payé à 250 milles chacun, que si on serait en Europe, ça ferait longtemps que la population aurait montré leur insatisfaction et aurait manifesté dans les rues pour demander la démission du premier ministre.
Mais qu'attendons nous, c'est quand qu'on manifeste ailleurs que sur le forum?
En meme temps, ça me fait rire des gens connus qui ont se genre de discours, alors qu'ils sont eux, les leviers du peuple..... Jo-bine peut difficilement organiser une manif et faire lever des foules.... les gens connus, oui.... les médias oui......
Donc, que Mme. Cazin en organise une manif.... plutôt que de nous jaser ça à la télé.....
Dernière modification par Placeress le mer. sept. 22, 2010 10:03 pm, modifié 2 fois.
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Miquette a écrit : Avez-vous entendus Jocelyne Cazin? Elle se demandait ou sont les Québecois? Qu'on devrait sortir dans la rue pour contester cette commission là , que cette argent dépenser inutilement aurait été utile dans l'enseignement et la santé, que le gouvernement vient d'élire 2 commissaires pour faire un rapport sur l'enseignement payé à 250 milles chacun, que si on serait en Europe, ça ferait longtemps que la population aurait montré leur insatisfaction et aurait manifesté dans les rues pour demander la démission du premier ministre.
Mais qu'attendons nous, c'est quand qu'on manifeste ailleurs que sur le forum?
C'est exactement ce que j'ai dit comme Jocelyne Cazin si tu relis mon post plus loin et je l'ai aussi mentionné avant. On fait rien
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Placeress a écrit : [...]
En meme temps, ça me fait rire des gens connus qui ont se genre de discours, alors qu'ils sont eux, les leviers du peuple..... Jo-bine peut difficilement organiser une manif et faire lever des foules.... les gens connus, oui.... les médias oui......
Donc, que Mme. Cazin en organise une manif.... plutôt que de nous jaser ça à la télé.....
Pourquoi pas un simple Jo-bine pourrait pas organiser une manif? Peut-être ca prend ca. Ca prend pas la tête à Pont Pie 9 (je fais de l'humour) pour faire ca.....lolllll c'est une joke en passant la derniere phrase soyez pas offusqué
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Qui serait prêt à me suivre dans la rue à protester contre le gouvernement? je suis certaine que personne le ferait et comme j'ai dit moi oui mais pas tout seule et j'ai pas peur de parler et dire aux élus ce que je pense d'eux...Même le 1er ministre.... ayant été présidente de syndicat déjà j'ai la parole facile et pas peur des bosss ou dirigeants etcccc...mais seule je peux rien faire
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Le plus drole dans tout ca ...moi la politique ca me passe souvent 4 pieds au-dessus de la tête mais des commissions pour ci et pour ca ...ca me dérange car nous payons pour ca et en plus pour savoir quoi au bout de la ligne? rien et les recommandations passent dans le beurre la plus part du temps et nous payons pour ca. Ca sa me dérange...dépenses inutiles
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Carmelle a écrit : Qui serait prêt à me suivre dans la rue à protester contre le gouvernement? je suis certaine que personne le ferait et comme j'ai dit moi oui mais pas tout seule et j'ai pas peur de parler et dire aux élus ce que je pense d'eux...Même le 1er ministre.... ayant été présidente de syndicat déjà j'ai la parole facile et pas peur des bosss ou dirigeants etcccc...mais seule je peux rien faire
Bien fait le.... si tu as déjà été dans des mouvements syndicaux tu sais en plus comment ca fonctionne... donc, tu parts un groupe et tu débutes ton projet... sinon, c'est un peu facile de dire je le ferais mais pas seule et comme je sais que personne suit je ne le fais pas... faut commencer quelque part.....
Dernière modification par Placeress le mer. sept. 22, 2010 10:58 pm, modifié 1 fois.
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Moi je te suis, tu peux me parler en privé si tu le désires, Cazin s'est servit des médias pour essayer de nous réveiller, elle n'a pas eue peur des mots, moi je serais partante, donc on est 2Carmelle a écrit : Qui serait prêt à me suivre dans la rue à protester contre le gouvernement? je suis certaine que personne le ferait et comme j'ai dit moi oui mais pas tout seule et j'ai pas peur de parler et dire aux élus ce que je pense d'eux...Même le 1er ministre.... ayant été présidente de syndicat déjà j'ai la parole facile et pas peur des bosss ou dirigeants etcccc...mais seule je peux rien faire
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Placeress a écrit : [...]
Bien fait le.... si tu as déjà été dans des mouvements syndicaux tu sais en plus comment ca fonctionne... donc, tu parts un groupe et tu débutes ton projet... sinon, c'est un peu facile de dire je le ferais mais pas seule et comme je sais que personne suit je ne le fais pas... faut commencer quelque part.....
Justement serais tu partante pour le faire? ben bo de dire fait le et toi participerais-tu? voila la question
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Miquette a écrit : [...]
Moi je te suis, tu peux me parler en privé si tu le désires, Cazin s'est servit des médias pour essayer de nous réveiller, elle n'a pas eue peur des mots, moi je serais partante, donc on est 2
Wow miquette j'apprécie et tu as pas peur de t'impliquer. Mais faut le faire pour défendre nos droits pas pour la commission par contre mais crois moi je le ferais .... qu'est ce qu'on aurait a contester? beaucoup de chose surtout au niveau de la santé. La commission Bastarache non car c'est politique et pas sur la santé, l'éducation, etccc...c'est politique comme j'ai dit. Mais on s'en reparle.
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Les jeux sont pipés depuis le début et ce n'est qu'une bataille politique à l'interne des Libéraux et pour redorer l'image de Charest cette commission, et il ne cherche que des preuves pour le procès qu'il intente contre Bellemare. Est-ce à nous de payer pour ça? Il ne cesse de dire que les fonds sont vides, ils coupent partout mais là ça va coûter des millions pour absoluement rien. Moi je veux tenter quelque chose, je ne serais pas seule je te le garantit, alors contacte moi sans problèmeCarmelle a écrit : [...]
Wow miquette j'apprécie et tu as pas peur de t'impliquer. Mais faut le faire pour défendre nos droits pas pour la commission par contre mais crois moi je le ferais .... qu'est ce qu'on aurait a contester? beaucoup de chose surtout au niveau de la santé. La commission Bastarache non car c'est politique et pas sur la santé, l'éducation, etccc...c'est politique comme j'ai dit. Mais on s'en reparle.
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
C'est parce que c'est toi et Miquette qui lancez l'idée. Une manif, ça se fait pas comme ça sur un forum en disant je le fais si vous le faites.Carmelle a écrit : [...]
Justement serais tu partante pour le faire? ben bo de dire fait le et toi participerais-tu? voila la question
Il faut préparer ça, définir des slogans, lancer des invitations aux gens à vous rejoindre à un point et une heure précise. Il faut définir pour quoi (ou contre quoi) on manifeste.
Lorsque l'organisation est assurée et structurée, là, on peut décider si le cadre nous intéresse ou pas et si on va s'y joindre...
Parce que comme c'est là, je ne peux pas dire non que je vais sortir pour manifester puisque je ne sais même pas contre quoi exactement je le ferais...
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Publié le 23 septembre 2010 à 00h00 | Mis à jour à 00h00
Retour au noir et blanc
Yves Boisvert
La Presse
Jusqu'à hier, on n'était pas forcément dans une histoire en noir et blanc. On pouvait croire, je croyais du moins, qu'on entendrait les financiers du parti dire qu'ils avaient fait des suggestions à Marc Bellemare. Et que celui-ci avait interprété ça comme des ordres.
Et donc qu'on se rabattrait sur une sorte de querelle de perceptions et de degrés entre les suggestions, les influences, les pressions et les pressions indues.
Après tout, le ministre Norman MacMillan a admis candidement avoir glissé au ministre de la Justice le nom du futur juge Marc Bisson comme candidat à la magistrature. «Tant mieux si ç'a aidé, j'ai fait mon travail de député», a-t-il dit sans détour et sans états d'âme.
Et le collecteur Charles Rondeau, lui, a tout bonnement parlé de Michel Simard à Marc Bellemare comme candidat potentiel au poste de juge en chef. Ça n'a marché qu'à moitié, puisqu'il fut nommé juge en chef adjoint, mais bon.
Le ministre Michel Després, lui, a posé des questions à Marc Bellemare pour savoir où en était le concours qui devait aboutir à la nomination de sa cousine.
Rien de très méchant là-dedans, ont-ils tous eu l'air de nous dire. En effet, on n'est pas un système de trafic d'influence au sens du Code criminel, il s'en faut de beaucoup.
On n'est somme toute dans un très doux et très gentil système de favoritisme, pardon, de nomination au mérite, dans lequel «à candidat égal», on préfère un rouge. Voilà ce que nous ont dit ces témoins. Qualité d'abord! Mais laissez-moi vous présenter mon excellent beauf libéral. Faites-en ce que vous voulez, monsieur le ministre!
Tu parles d'une affaire, un mois plus tard, le gars est nommé.
Autrement dit, la ligne de défense opposée à Marc Bellemare consistait à montrer comment il charrie - et on sait que ça peut lui arriver, comme dans le dossier Legendre. Comment sa vision paranoïaque déforme un très ordinaire monde d'influences tout ce qu'il y a de régulier et de banalement humain. Voici un père qui parle de son fils, un député de son commettant, un militant de son vieil ami... Inutile de sortir l'échafaud...
Mais hier!
Franco Fava, l'auteur même de toutes «pressions colossales» subies par Marc Bellemare, lui à côté duquel Charles Rondeau n'était qu'un figurant... Franco Fava nous a dit que cette histoire de nominations est un tissu de balivernes. Fruit d'hallucinations.
Retour au noir et blanc, avec le vrai, le faux, tout bien découpé, pas de gris! Il n'a jamais même parlé d'un candidat juge au ministre, d'ailleurs, il n'en a «rien à foutre» des nominations de juges!
Claude Dubois aurait demandé de caviarder ces gros mots, mais dans cette téléréalité, on a tout en direct, pensez si on est chanceux.
***
Ce n'est pas rien: il ne connaît aucun de ces individus et n'en a jamais parlé à Marc Bellemare. On ne peut donc pas discuter d'un problème d'interprétation ou de perception. Il est temps de sortir le psy et de rentrer le détecteur de mensonges.
Jusqu'ici, seul l'ancien sous-ministre Georges Lalande accrédite en partie le témoignage de Marc Bellemare. Surtout en tant que confident. De témoin direct des pressions incessantes de Franco Fava, il n'y en a pas. On comprend mieux, peut-être, cette insistance et les questions sur les notes de Marc Bellemare, les écritures avec des encres différentes, les petites notes collées de M. Lalande, l'allusion anachronique de Marc Bellemare à la commission Gomery qui n'existait pas, etc.
La commission est en face de deux versions en collision frontale.
Le contre-interrogatoire de Franco Fava sera donc crucial pour essayer de tirer tout ceci minimalement au clair, peut-être plus encore que celui de Jean Charest.
J'avoue quant à moi être un peu estomaqué par la tournure de l'affaire, soudainement très carrée.
***
Espérons que cette fois, le commissaire laissera plus de latitude à l'avocat de Marc Bellemare. Hier, le commissaire a inutilement perdu patience et limité le contre-interrogatoire de Charles Rondeau par Jean-François Bertrand... pour ensuite lui dire qu'il pouvait poser toutes les questions qu'il voulait, mais en 30 minutes!
Il est de coutume à la Cour suprême et à la Cour d'appel de limiter le temps des avocats: ils résument leurs arguments, déjà exposés dans des mémoires, et répondent aux questions des juges. M. Bastarache n'a d'ailleurs siégé qu'à ces tribunaux d'appel et n'a pas l'air d'avoir développé l'habileté et la souplesse que commande le pilotage de ce genre de barque, où il n'est pas tellement question de droit, mais de faits racontés par des témoins.
Un contre-interrogatoire de témoin, c'est une autre histoire. Certes, Me Bertrand a accusé la commission de partialité cet été, et il a été incisif dans ses questions. Mais il est le seul à être en position de contredire les témoins qui attaquent Marc Bellemare.
Hier, il posait des questions sur des thèmes abordés en interrogatoire principal sur la présence de M. Rondeau au cabinet du premier ministre et son influence dans les nominations aux organismes gouvernementaux. C'était la suite logique de l'interrogatoire de la veille. Et une façon me semble-t-il bien correcte de tester un peu la crédibilité du témoin - minimise-t-il son rôle? A-t-il une bonne mémoire? Quels sont ses intérêts? Etc.
Même si ces exercices sont oiseux par grands bouts, le commissaire doit les laisser faire tant qu'ils ne virent pas en attaques ou en insinuations vicieuses - ce qui n'était pas le cas. On a vu, d'ailleurs, que MM. Fava et Rondeau sont des grands garçons bien capables de se défendre.
Il sera question de la crédibilité du témoin... et de celle de la commission.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Retour au noir et blanc
Yves Boisvert
La Presse
Jusqu'à hier, on n'était pas forcément dans une histoire en noir et blanc. On pouvait croire, je croyais du moins, qu'on entendrait les financiers du parti dire qu'ils avaient fait des suggestions à Marc Bellemare. Et que celui-ci avait interprété ça comme des ordres.
Et donc qu'on se rabattrait sur une sorte de querelle de perceptions et de degrés entre les suggestions, les influences, les pressions et les pressions indues.
Après tout, le ministre Norman MacMillan a admis candidement avoir glissé au ministre de la Justice le nom du futur juge Marc Bisson comme candidat à la magistrature. «Tant mieux si ç'a aidé, j'ai fait mon travail de député», a-t-il dit sans détour et sans états d'âme.
Et le collecteur Charles Rondeau, lui, a tout bonnement parlé de Michel Simard à Marc Bellemare comme candidat potentiel au poste de juge en chef. Ça n'a marché qu'à moitié, puisqu'il fut nommé juge en chef adjoint, mais bon.
Le ministre Michel Després, lui, a posé des questions à Marc Bellemare pour savoir où en était le concours qui devait aboutir à la nomination de sa cousine.
Rien de très méchant là-dedans, ont-ils tous eu l'air de nous dire. En effet, on n'est pas un système de trafic d'influence au sens du Code criminel, il s'en faut de beaucoup.
On n'est somme toute dans un très doux et très gentil système de favoritisme, pardon, de nomination au mérite, dans lequel «à candidat égal», on préfère un rouge. Voilà ce que nous ont dit ces témoins. Qualité d'abord! Mais laissez-moi vous présenter mon excellent beauf libéral. Faites-en ce que vous voulez, monsieur le ministre!
Tu parles d'une affaire, un mois plus tard, le gars est nommé.
Autrement dit, la ligne de défense opposée à Marc Bellemare consistait à montrer comment il charrie - et on sait que ça peut lui arriver, comme dans le dossier Legendre. Comment sa vision paranoïaque déforme un très ordinaire monde d'influences tout ce qu'il y a de régulier et de banalement humain. Voici un père qui parle de son fils, un député de son commettant, un militant de son vieil ami... Inutile de sortir l'échafaud...
Mais hier!
Franco Fava, l'auteur même de toutes «pressions colossales» subies par Marc Bellemare, lui à côté duquel Charles Rondeau n'était qu'un figurant... Franco Fava nous a dit que cette histoire de nominations est un tissu de balivernes. Fruit d'hallucinations.
Retour au noir et blanc, avec le vrai, le faux, tout bien découpé, pas de gris! Il n'a jamais même parlé d'un candidat juge au ministre, d'ailleurs, il n'en a «rien à foutre» des nominations de juges!
Claude Dubois aurait demandé de caviarder ces gros mots, mais dans cette téléréalité, on a tout en direct, pensez si on est chanceux.
***
Ce n'est pas rien: il ne connaît aucun de ces individus et n'en a jamais parlé à Marc Bellemare. On ne peut donc pas discuter d'un problème d'interprétation ou de perception. Il est temps de sortir le psy et de rentrer le détecteur de mensonges.
Jusqu'ici, seul l'ancien sous-ministre Georges Lalande accrédite en partie le témoignage de Marc Bellemare. Surtout en tant que confident. De témoin direct des pressions incessantes de Franco Fava, il n'y en a pas. On comprend mieux, peut-être, cette insistance et les questions sur les notes de Marc Bellemare, les écritures avec des encres différentes, les petites notes collées de M. Lalande, l'allusion anachronique de Marc Bellemare à la commission Gomery qui n'existait pas, etc.
La commission est en face de deux versions en collision frontale.
Le contre-interrogatoire de Franco Fava sera donc crucial pour essayer de tirer tout ceci minimalement au clair, peut-être plus encore que celui de Jean Charest.
J'avoue quant à moi être un peu estomaqué par la tournure de l'affaire, soudainement très carrée.
***
Espérons que cette fois, le commissaire laissera plus de latitude à l'avocat de Marc Bellemare. Hier, le commissaire a inutilement perdu patience et limité le contre-interrogatoire de Charles Rondeau par Jean-François Bertrand... pour ensuite lui dire qu'il pouvait poser toutes les questions qu'il voulait, mais en 30 minutes!
Il est de coutume à la Cour suprême et à la Cour d'appel de limiter le temps des avocats: ils résument leurs arguments, déjà exposés dans des mémoires, et répondent aux questions des juges. M. Bastarache n'a d'ailleurs siégé qu'à ces tribunaux d'appel et n'a pas l'air d'avoir développé l'habileté et la souplesse que commande le pilotage de ce genre de barque, où il n'est pas tellement question de droit, mais de faits racontés par des témoins.
Un contre-interrogatoire de témoin, c'est une autre histoire. Certes, Me Bertrand a accusé la commission de partialité cet été, et il a été incisif dans ses questions. Mais il est le seul à être en position de contredire les témoins qui attaquent Marc Bellemare.
Hier, il posait des questions sur des thèmes abordés en interrogatoire principal sur la présence de M. Rondeau au cabinet du premier ministre et son influence dans les nominations aux organismes gouvernementaux. C'était la suite logique de l'interrogatoire de la veille. Et une façon me semble-t-il bien correcte de tester un peu la crédibilité du témoin - minimise-t-il son rôle? A-t-il une bonne mémoire? Quels sont ses intérêts? Etc.
Même si ces exercices sont oiseux par grands bouts, le commissaire doit les laisser faire tant qu'ils ne virent pas en attaques ou en insinuations vicieuses - ce qui n'était pas le cas. On a vu, d'ailleurs, que MM. Fava et Rondeau sont des grands garçons bien capables de se défendre.
Il sera question de la crédibilité du témoin... et de celle de la commission.
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Carmelle a écrit : [...]
Justement serais tu partante pour le faire? ben bo de dire fait le et toi participerais-tu? voila la question
Peut-être que j'y participerais si cela serait bien organisé de façon structuré pour que cela aille une porté... .... sauf que je n'ais jamais chialé sur le sujet en disant que le monde ne font rien.... qu'on est mou, que partout ailleurs le monde se lève mais pas nous.... et tout ça....
Là est mon point.... quelqu'un qui blâme ce genre de comportement devrait avant tout être en mesure de faire abstaction à celui-ci... se lever, manifester, partir des groupes..... sinon, il reste comme ceux qu'il accuse.... il en jase, mais ne fait rien..... genre Mme. Cazin.... "Gang... réveillez-vous pendant que moi je continue à dormir svp, vous me ferez signe quand ça sera réglé"........
Dernière modification par Placeress le jeu. sept. 23, 2010 7:36 am, modifié 3 fois.
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Gouvernement Charest - Les retours d'ascenseur
Bernard Descôteaux 23 septembre 2010 Québec
Les travaux de la commission Bastarache, s'ils se perdent souvent dans des détails inutiles, sont néanmoins instructifs. Le témoignage de Charles Rondeau ces deux derniers jours a ainsi mis en lumière le rôle que jouent certaines éminences grises non élues, les argentiers des partis en l'occurrence, dans le processus de nominations faites par le gouvernement. Si elle est courante, la chose ne doit pas pour autant être banalisée.
Personne ne s'étonnera que la partisanerie intervienne dans les nominations faites par les gouvernements. On ne le sait que trop! À une certaine époque, tous les postes, du portier du Parlement jusqu'aux sous-ministres, faisaient l'objet de décisions partisanes, souvent même de la part des premiers ministres. À la Révolution tranquille, des processus d'embauche équitables et transparents furent mis en place, mais le pouvoir politique s'est toujours gardé la main haute sur les nominations aux postes de direction: sous-ministres, dirigeants de sociétés d'État, membres de commissions, membres de conseils d'administration, juges. À Québec et à Ottawa, ce sont plusieurs milliers de nominations qui sont faites sous le regard attentif des premiers ministres pour soit récompenser des militants, soit mettre en place des gestionnaires de confiance qui partagent les vues du gouvernement.
Devant la commission, Charles Rondeau a expliqué avec candeur les raisons de ses nombreuses visites au bureau du premier ministre Jean Charest en 2003. Elles furent fréquentes, car le Parti libéral venait de prendre le pouvoir et il s'agissait de placer son monde, comme le veut l'expression populaire. D'ailleurs, les responsables de la transition entre le gouvernement Landry et le gouvernement Charest disaient volontiers à l'époque que ceux qui avaient pris l'ascenseur politique pour monter allaient le prendre pour redescendre. On parlait alors de personnes identifiées comme péquistes. Évidemment, des libéraux ont à leur tour pris l'ascenseur pour monter.
Ce comportement n'est pas propre au Parti libéral. Si on faisait le décompte, on verrait que Bernard Landry n'a pas nommé beaucoup de fédéralistes le temps qu'il fut premier ministre. Ne croyons pas toutefois que les gouvernements ne procèdent qu'à des nominations partisanes, surtout dans les postes de direction. Il y a une fonction publique qu'on ne peut contourner totalement. Un exemple est la confiance que le premier ministre Jean Charest a accordée en 2003 au délégué du Québec alors en poste à Paris, Clément Duhaime, dont les convictions souverainistes sont bien connues. Il défendra par la suite sa nomination au poste d'administrateur de l'Organisation internationale de la Francophonie.
Si des nuances s'imposent sur le jugement que nous pouvons porter sur le processus de nominations politiques, il reste que la place qui est celle des hauts fonctionnaires de carrière a diminué. Dans les années 1960 et 1970, s'était mise en place au Québec une fonction publique au sommet de laquelle se trouvaient de grands commis de l'État servant tous les régimes. À l'occasion d'une cérémonie célébrant la Révolution tranquille tenue plus tôt cette semaine, le premier ministre Charest a rendu hommage à plusieurs d'entre eux. Ces grands sous-ministres incarnaient la neutralité et la continuité de l'État. Leur devoir était de servir l'État avant d'être au service d'un parti.
La polarisation du débat politique à Québec entre souverainistes et fédéralistes est ce qui a provoqué la multiplication des nominations politiques à la tête de ministères et de sociétés d'État. On assiste d'ailleurs au même phénomène à Ottawa, où les conservateurs jugent que la fonction publique est au service du Parti libéral. Arrivés au pouvoir, les partis politiques font de l'État leur chose, comme s'ils en étaient devenus propriétaires. Il en résulte une perte du sens de l'État.
***
L'expression «ça r'foule aux portes» a été entendue plusieurs fois ces derniers jours devant la commission. La référence est évidente. Après l'élection, les militants attendent leurs récompenses. Ils les attendent d'autant plus vivement qu'ils ont été exclus pendant de longues années du pouvoir. Le système est ainsi fait que l'on entretient le militantisme avec l'espoir d'un retour d'ascenseur quelconque, une nomination à un poste de juge ou à une commission, ou encore l'obtention d'un permis de garderie, d'un contrat quelconque. Le rôle des argentiers des partis est de rappeler à ceux qui prennent les décisions qu'il faut, maintenant qu'ils sont au pouvoir, payer leurs dettes. Les pressions qu'ils feront ne seront pas jugées indues, car la chose apparaît normale à tous, sauf à un Marc Bellemarre qui, à entendre certains commentaires, serait un grand naïf. Un jugement que l'opinion publique ne semble pas partager.
Ces retours d'ascenseur engagent ceux qui en profitent à une certaine loyauté envers celui qui vous a fait monter d'un ou plusieurs étages. Être ainsi redevable pose un problème éthique dans le cas de certaines fonctions, particulièrement lorsqu'on est juge, où il faut être au-dessus de toute apparence de conflit d'intérêts. Or les travaux de la commission ont jusqu'ici montré que l'actuel processus de nomination des juges ne pouvait se mériter le qualificatif d'indépendant. L'ancienne juge en chef de la Cour du Québec, Huguette Saint-Louis, lors de son témoignage, l'a déploré.
Que penser en effet d'un juge qui a sollicité lui-même ou par un proche l'appui de l'appareil du parti pour obtenir sa nomination? Le cas du juge Michel Simard mérite que la commission s'y arrête, maintenant que l'on sait de la bouche de Charles Rondeau qu'il a demandé à celui-ci d'intervenir pour être nommé juge en chef de la Cour du Québec. Il n'a pas obtenu ce poste, mais celui de juge en chef adjoint. Posant ce geste alors qu'il était déjà juge, il faisait fi de la séparation devant exister entre les pouvoirs judiciaire et exécutif et se mettait en position d'être redevable. Il ne s'agit pas de mettre en cause la compétence de Michel Simard, mais de soulever que se pose, maintenant que tout cela est connu, un problème de crédibilité dans l'exercice de sa fonction. Il nous semble qu'il ne peut demeurer en poste.
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Bernard Descôteaux 23 septembre 2010 Québec
Les travaux de la commission Bastarache, s'ils se perdent souvent dans des détails inutiles, sont néanmoins instructifs. Le témoignage de Charles Rondeau ces deux derniers jours a ainsi mis en lumière le rôle que jouent certaines éminences grises non élues, les argentiers des partis en l'occurrence, dans le processus de nominations faites par le gouvernement. Si elle est courante, la chose ne doit pas pour autant être banalisée.
Personne ne s'étonnera que la partisanerie intervienne dans les nominations faites par les gouvernements. On ne le sait que trop! À une certaine époque, tous les postes, du portier du Parlement jusqu'aux sous-ministres, faisaient l'objet de décisions partisanes, souvent même de la part des premiers ministres. À la Révolution tranquille, des processus d'embauche équitables et transparents furent mis en place, mais le pouvoir politique s'est toujours gardé la main haute sur les nominations aux postes de direction: sous-ministres, dirigeants de sociétés d'État, membres de commissions, membres de conseils d'administration, juges. À Québec et à Ottawa, ce sont plusieurs milliers de nominations qui sont faites sous le regard attentif des premiers ministres pour soit récompenser des militants, soit mettre en place des gestionnaires de confiance qui partagent les vues du gouvernement.
Devant la commission, Charles Rondeau a expliqué avec candeur les raisons de ses nombreuses visites au bureau du premier ministre Jean Charest en 2003. Elles furent fréquentes, car le Parti libéral venait de prendre le pouvoir et il s'agissait de placer son monde, comme le veut l'expression populaire. D'ailleurs, les responsables de la transition entre le gouvernement Landry et le gouvernement Charest disaient volontiers à l'époque que ceux qui avaient pris l'ascenseur politique pour monter allaient le prendre pour redescendre. On parlait alors de personnes identifiées comme péquistes. Évidemment, des libéraux ont à leur tour pris l'ascenseur pour monter.
Ce comportement n'est pas propre au Parti libéral. Si on faisait le décompte, on verrait que Bernard Landry n'a pas nommé beaucoup de fédéralistes le temps qu'il fut premier ministre. Ne croyons pas toutefois que les gouvernements ne procèdent qu'à des nominations partisanes, surtout dans les postes de direction. Il y a une fonction publique qu'on ne peut contourner totalement. Un exemple est la confiance que le premier ministre Jean Charest a accordée en 2003 au délégué du Québec alors en poste à Paris, Clément Duhaime, dont les convictions souverainistes sont bien connues. Il défendra par la suite sa nomination au poste d'administrateur de l'Organisation internationale de la Francophonie.
Si des nuances s'imposent sur le jugement que nous pouvons porter sur le processus de nominations politiques, il reste que la place qui est celle des hauts fonctionnaires de carrière a diminué. Dans les années 1960 et 1970, s'était mise en place au Québec une fonction publique au sommet de laquelle se trouvaient de grands commis de l'État servant tous les régimes. À l'occasion d'une cérémonie célébrant la Révolution tranquille tenue plus tôt cette semaine, le premier ministre Charest a rendu hommage à plusieurs d'entre eux. Ces grands sous-ministres incarnaient la neutralité et la continuité de l'État. Leur devoir était de servir l'État avant d'être au service d'un parti.
La polarisation du débat politique à Québec entre souverainistes et fédéralistes est ce qui a provoqué la multiplication des nominations politiques à la tête de ministères et de sociétés d'État. On assiste d'ailleurs au même phénomène à Ottawa, où les conservateurs jugent que la fonction publique est au service du Parti libéral. Arrivés au pouvoir, les partis politiques font de l'État leur chose, comme s'ils en étaient devenus propriétaires. Il en résulte une perte du sens de l'État.
***
L'expression «ça r'foule aux portes» a été entendue plusieurs fois ces derniers jours devant la commission. La référence est évidente. Après l'élection, les militants attendent leurs récompenses. Ils les attendent d'autant plus vivement qu'ils ont été exclus pendant de longues années du pouvoir. Le système est ainsi fait que l'on entretient le militantisme avec l'espoir d'un retour d'ascenseur quelconque, une nomination à un poste de juge ou à une commission, ou encore l'obtention d'un permis de garderie, d'un contrat quelconque. Le rôle des argentiers des partis est de rappeler à ceux qui prennent les décisions qu'il faut, maintenant qu'ils sont au pouvoir, payer leurs dettes. Les pressions qu'ils feront ne seront pas jugées indues, car la chose apparaît normale à tous, sauf à un Marc Bellemarre qui, à entendre certains commentaires, serait un grand naïf. Un jugement que l'opinion publique ne semble pas partager.
Ces retours d'ascenseur engagent ceux qui en profitent à une certaine loyauté envers celui qui vous a fait monter d'un ou plusieurs étages. Être ainsi redevable pose un problème éthique dans le cas de certaines fonctions, particulièrement lorsqu'on est juge, où il faut être au-dessus de toute apparence de conflit d'intérêts. Or les travaux de la commission ont jusqu'ici montré que l'actuel processus de nomination des juges ne pouvait se mériter le qualificatif d'indépendant. L'ancienne juge en chef de la Cour du Québec, Huguette Saint-Louis, lors de son témoignage, l'a déploré.
Que penser en effet d'un juge qui a sollicité lui-même ou par un proche l'appui de l'appareil du parti pour obtenir sa nomination? Le cas du juge Michel Simard mérite que la commission s'y arrête, maintenant que l'on sait de la bouche de Charles Rondeau qu'il a demandé à celui-ci d'intervenir pour être nommé juge en chef de la Cour du Québec. Il n'a pas obtenu ce poste, mais celui de juge en chef adjoint. Posant ce geste alors qu'il était déjà juge, il faisait fi de la séparation devant exister entre les pouvoirs judiciaire et exécutif et se mettait en position d'être redevable. Il ne s'agit pas de mettre en cause la compétence de Michel Simard, mais de soulever que se pose, maintenant que tout cela est connu, un problème de crédibilité dans l'exercice de sa fonction. Il nous semble qu'il ne peut demeurer en poste.
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Fava contre Bellemare: le choc des versions[youtube][/youtube]
Antoine Robitaille 23 septembre 2010 Québec
Québec — Franco Fava a non seulement nié catégoriquement hier, devant la commission Bastarache, avoir fait pression auprès de Marc Bellemare dans la nomination de trois juges, mais l'avocat et collecteur de fonds libéral a contredit l'ensemble du témoignage que l'ancien ministre a livré fin août.
«Ils sont tombés sur la tête, stie»: c'est, au dire de Franco Fava, la première phrase qui lui est venue à l'esprit, en avril, lorsqu'il a pris connaissance dans les médias des allégations de M. Bellemare.
Michel Simard, Marc Bisson, Line Gosselin-Després: ces trois juges, promus et nommés prétendument sous une «pression colossale» par Marc Bellemare, étaient inconnus du collecteur de fonds avant que l'ancien ministre formule ses allégations. «Je ne les connais pas, ces juges-là. Je ne les ai jamais rencontrés, je ne les ai jamais vus», s'est impatienté M. Fava, hier, lors de son témoignage. «Et si vous ne me croyez pas, faites-les venir et posez-leur la question à savoir s'ils me connaissent ou pas. Comment voulez-vous que je vous prouve que je ne les connais pas? Posez-leur la question et ils vont vous le dire!» a ajouté le collecteur de fonds.
À des années-lumière
Les versions respectives de MM. Bellemare et Fava sur les événements de l'été 2003 sont à des années-lumière l'une de l'autre. Alors que l'ancien ministre soutient que M. Fava a commencé à lui parler des trois juges à l'été 2003 lors «de dîners», d'«appels téléphoniques», le collecteur a répliqué hier, sous serment, qu'il n'avait rencontré le ministre «pour vrai» qu'une seule fois, le 12 décembre 2003, lors d'une réunion au bureau du ministre, pour discuter du projet de réforme de la justice administrative, le projet de loi 35. M. Fava était à l'époque représentant patronal au conseil d'administration de la CSST. Il aurait en plus, à l'automne 2003, croisé le ministre à trois ou quatre reprises tout au plus, a-t-il noté: une fois au fameux restaurant Michelangelo (où ils n'ont pas mangé ensemble) et à d'autres reprises lors d'événements partisans. Quant à la rencontre du 12 décembre, elle aurait eu lieu à la demande de M. Bellemare, a souligné M. Fava, qui a 60 ans.
M. Fava prétend n'avoir «jamais» de sa propre initiative fait un appel téléphonique auprès de M. Bellemare. L'ancien ministre, au contraire, a affirmé fin août que le collecteur de fonds le joignait non seulement au bureau, mais aussi à la maison. «Il y a eu des appels téléphoniques assez nombreux, des rencontres [...], je dirais peut-être... juillet-août 2003 avec monsieur Fava, peut-être... quatre, cinq rencontres et peut-être une dizaine de téléphones.»
M. Fava a toutefois reconnu avoir mangé avec le sous-ministre à la Justice Georges Lalande le 8 juillet 2003, au restaurant Michelangelo. Mais il a nié ce que M. Lalande a rapporté en début de semaine, soit qu'ils aient discuté de nomination de juges. M. Fava a soutenu que Georges Lalande n'a pas pris de notes lors de ce dîner. Il aurait été question de la volonté du ministre Bellemare d'en finir avec le paritarisme à la Commission des lésions professionnelles (CLP); paritarisme qui, au sens de Marc Bellemare, garantit une main mise des syndicats et du patronat sur cet important tribunal d'appel. M. Fava a soutenu avoir averti M. Lalande que sa réforme de la CLP, comme les précédentes, échouerait.
Selon M. Fava, l'ancien ministre a beaucoup exagéré ses liens avec le premier ministre. Non, il n'était pas avec Jean Charest le soir de la victoire électorale de 2003. Non, il ne se rend pas souvent au bureau du premier ministre, ce que tendent à confirmer les parties de registres d'entrée à l'édifice Honoré-Mercier pour 2003-2004, déposées en preuve à la commission Bastarache. En fait, le nom de M. Fava n'y apparaît à aucune reprise. Il dit n'avoir jamais téléphoné à Jean Charest et soutient le rencontrer exclusivement lors d'événements partisans et officiels. À la Saint-Jean Baptiste, au Musée de la civilisation, «je fais partie du troupeau» que vient saluer le premier ministre, a-t-il illustré.
Débat juridique à venir?
En suggérant de convoquer à la commission les trois juges au coeur des allégations de Marc Bellemare, M. Fava a, peut-être sans le savoir, provoqué un débat juridique complexe: dans quelle condition une commission d'enquête peut-elle convoquer un juge en exercice? Le porte-parole de la commission, Guy Versailles, l'a reconnu hier soir. Marc Bellemare lui-même pourrait aussi provoquer ce débat puisque, comme des sources l'ont déclaré au Devoir hier, il n'exclut pas d'assigner un des trois juges à témoigner devant la commission. Une avocate représentant la Conférence des juges du Québec, Chantal Chatelain, n'a pas nié la possibilité que son client s'oppose à une telle demande. (L'arrêt de la Cour suprême Mackeigan c. Hickman (1989) pourrait alors être invoqué. Le tribunal y soutient que le principe de «l'indépendance judiciaire» permet à un juge de refuser de répondre à certaines demandes provenant d'une commission d'enquête.)
Bastarache menace
Avant 15h, c'est le grand ami de Franco Fava, lui aussi collecteur de fonds au PLQ, Charles Rondeau, 68 ans, qui a fait l'objet d'un contre-interrogatoire incisif de la part de l'avocat de Marc Bellemare, Jean-François Bertrand (comme l'écrivait Le Devoir hier, le criminaliste Rénald Beaudry n'interrogera plus les témoins). Les avocats du gouvernement, de Jean Charest et du PLQ ont multiplié les objections au fur et à mesure que progressait le contre-interrogatoire. Ils soutenaient que les questions de Me Bertrand, portant sur le financement du PLQ et le rôle de Chantal Landry, s'éloignaient trop du mandat de la commission, la nomination des juges. Le commissaire Michel Bastarache leur a donné raison à plusieurs reprises et après quelques avertissements, avant la pause du midi, a perdu patience. D'abord, il a refusé net une demande de Me Bertrand qui exigeait que M. Rondeau produise ses factures de restaurant de l'été 2003. Il a ensuite accusé Me Bertrand de harceler le témoin, pour enfin le menacer d'ordonner la fin du témoignage, voire de l'expulser si ce dernier ne communiquait pas au préalable sa liste de questions au procureur en chef, Giuseppe Battista.
En début d'après-midi, M. Bastarache avait changé son fusil d'épaule: il a permis à M. Bertrand — même si ce dernier avait refusé de présenter sa liste de questions à Me Battista — de poser les questions qu'il souhaitait, mais pendant une demi-heure seulement. M. Rondeau quant à lui a tenu à nier qu'il y ait eu quelque échange d'argent liquide douteux au Michelangelo.
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Antoine Robitaille 23 septembre 2010 Québec
Québec — Franco Fava a non seulement nié catégoriquement hier, devant la commission Bastarache, avoir fait pression auprès de Marc Bellemare dans la nomination de trois juges, mais l'avocat et collecteur de fonds libéral a contredit l'ensemble du témoignage que l'ancien ministre a livré fin août.
«Ils sont tombés sur la tête, stie»: c'est, au dire de Franco Fava, la première phrase qui lui est venue à l'esprit, en avril, lorsqu'il a pris connaissance dans les médias des allégations de M. Bellemare.
Michel Simard, Marc Bisson, Line Gosselin-Després: ces trois juges, promus et nommés prétendument sous une «pression colossale» par Marc Bellemare, étaient inconnus du collecteur de fonds avant que l'ancien ministre formule ses allégations. «Je ne les connais pas, ces juges-là. Je ne les ai jamais rencontrés, je ne les ai jamais vus», s'est impatienté M. Fava, hier, lors de son témoignage. «Et si vous ne me croyez pas, faites-les venir et posez-leur la question à savoir s'ils me connaissent ou pas. Comment voulez-vous que je vous prouve que je ne les connais pas? Posez-leur la question et ils vont vous le dire!» a ajouté le collecteur de fonds.
À des années-lumière
Les versions respectives de MM. Bellemare et Fava sur les événements de l'été 2003 sont à des années-lumière l'une de l'autre. Alors que l'ancien ministre soutient que M. Fava a commencé à lui parler des trois juges à l'été 2003 lors «de dîners», d'«appels téléphoniques», le collecteur a répliqué hier, sous serment, qu'il n'avait rencontré le ministre «pour vrai» qu'une seule fois, le 12 décembre 2003, lors d'une réunion au bureau du ministre, pour discuter du projet de réforme de la justice administrative, le projet de loi 35. M. Fava était à l'époque représentant patronal au conseil d'administration de la CSST. Il aurait en plus, à l'automne 2003, croisé le ministre à trois ou quatre reprises tout au plus, a-t-il noté: une fois au fameux restaurant Michelangelo (où ils n'ont pas mangé ensemble) et à d'autres reprises lors d'événements partisans. Quant à la rencontre du 12 décembre, elle aurait eu lieu à la demande de M. Bellemare, a souligné M. Fava, qui a 60 ans.
M. Fava prétend n'avoir «jamais» de sa propre initiative fait un appel téléphonique auprès de M. Bellemare. L'ancien ministre, au contraire, a affirmé fin août que le collecteur de fonds le joignait non seulement au bureau, mais aussi à la maison. «Il y a eu des appels téléphoniques assez nombreux, des rencontres [...], je dirais peut-être... juillet-août 2003 avec monsieur Fava, peut-être... quatre, cinq rencontres et peut-être une dizaine de téléphones.»
M. Fava a toutefois reconnu avoir mangé avec le sous-ministre à la Justice Georges Lalande le 8 juillet 2003, au restaurant Michelangelo. Mais il a nié ce que M. Lalande a rapporté en début de semaine, soit qu'ils aient discuté de nomination de juges. M. Fava a soutenu que Georges Lalande n'a pas pris de notes lors de ce dîner. Il aurait été question de la volonté du ministre Bellemare d'en finir avec le paritarisme à la Commission des lésions professionnelles (CLP); paritarisme qui, au sens de Marc Bellemare, garantit une main mise des syndicats et du patronat sur cet important tribunal d'appel. M. Fava a soutenu avoir averti M. Lalande que sa réforme de la CLP, comme les précédentes, échouerait.
Selon M. Fava, l'ancien ministre a beaucoup exagéré ses liens avec le premier ministre. Non, il n'était pas avec Jean Charest le soir de la victoire électorale de 2003. Non, il ne se rend pas souvent au bureau du premier ministre, ce que tendent à confirmer les parties de registres d'entrée à l'édifice Honoré-Mercier pour 2003-2004, déposées en preuve à la commission Bastarache. En fait, le nom de M. Fava n'y apparaît à aucune reprise. Il dit n'avoir jamais téléphoné à Jean Charest et soutient le rencontrer exclusivement lors d'événements partisans et officiels. À la Saint-Jean Baptiste, au Musée de la civilisation, «je fais partie du troupeau» que vient saluer le premier ministre, a-t-il illustré.
Débat juridique à venir?
En suggérant de convoquer à la commission les trois juges au coeur des allégations de Marc Bellemare, M. Fava a, peut-être sans le savoir, provoqué un débat juridique complexe: dans quelle condition une commission d'enquête peut-elle convoquer un juge en exercice? Le porte-parole de la commission, Guy Versailles, l'a reconnu hier soir. Marc Bellemare lui-même pourrait aussi provoquer ce débat puisque, comme des sources l'ont déclaré au Devoir hier, il n'exclut pas d'assigner un des trois juges à témoigner devant la commission. Une avocate représentant la Conférence des juges du Québec, Chantal Chatelain, n'a pas nié la possibilité que son client s'oppose à une telle demande. (L'arrêt de la Cour suprême Mackeigan c. Hickman (1989) pourrait alors être invoqué. Le tribunal y soutient que le principe de «l'indépendance judiciaire» permet à un juge de refuser de répondre à certaines demandes provenant d'une commission d'enquête.)
Bastarache menace
Avant 15h, c'est le grand ami de Franco Fava, lui aussi collecteur de fonds au PLQ, Charles Rondeau, 68 ans, qui a fait l'objet d'un contre-interrogatoire incisif de la part de l'avocat de Marc Bellemare, Jean-François Bertrand (comme l'écrivait Le Devoir hier, le criminaliste Rénald Beaudry n'interrogera plus les témoins). Les avocats du gouvernement, de Jean Charest et du PLQ ont multiplié les objections au fur et à mesure que progressait le contre-interrogatoire. Ils soutenaient que les questions de Me Bertrand, portant sur le financement du PLQ et le rôle de Chantal Landry, s'éloignaient trop du mandat de la commission, la nomination des juges. Le commissaire Michel Bastarache leur a donné raison à plusieurs reprises et après quelques avertissements, avant la pause du midi, a perdu patience. D'abord, il a refusé net une demande de Me Bertrand qui exigeait que M. Rondeau produise ses factures de restaurant de l'été 2003. Il a ensuite accusé Me Bertrand de harceler le témoin, pour enfin le menacer d'ordonner la fin du témoignage, voire de l'expulser si ce dernier ne communiquait pas au préalable sa liste de questions au procureur en chef, Giuseppe Battista.
En début d'après-midi, M. Bastarache avait changé son fusil d'épaule: il a permis à M. Bertrand — même si ce dernier avait refusé de présenter sa liste de questions à Me Battista — de poser les questions qu'il souhaitait, mais pendant une demi-heure seulement. M. Rondeau quant à lui a tenu à nier qu'il y ait eu quelque échange d'argent liquide douteux au Michelangelo.
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... s-versions" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Moi aussi j'ai bien de la misère avec ce genre de discours.Placeress a écrit : [...]
Peut-être que j'y participerais si cela serait bien organisé de façon structuré pour que cela aille une porté... .... sauf que je n'ais jamais chialé sur le sujet en disant que le monde ne font rien.... qu'on est mou, que partout ailleurs le monde se lève mais pas nous.... et tout ça....
Là est mon point.... quelqu'un qui blâme ce genre de comportement devrait avant tout être en mesure de faire abstaction à celui-ci... se lever, manifester, partir des groupes..... sinon, il reste comme ceux qu'il accuse.... il en jase, mais ne fait rien..... genre Mme. Cazin.... "Gang... réveillez-vous pendant que moi je continue à dormir svp, vous me ferez signe quand ça sera réglé"........

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Capuchino a écrit : [...]
Moi aussi j'ai bien de la misère avec ce genre de discours.Surtout que je pense qu'on a les politiciens qu'on mérite. Si quelqu'un se présentait en étant 100% honnête et bien il ne se ferait même pas élire. Les gens en général votent pour le politicien qui va leur dire ce qu'ils veulent entendre, même s'ils se doutent très bien que c'est faux. Donc, l'honnête n'a aucune chance.
C'est si vrai...........on a ce que l'on mérite.
C'est vrai aussi qu'en France ils seraient un million dehors à protester et que ns on se contente de regarder tranquillement chez soi mais ça n'empêche pas pareil qu'ils ont les mêmes politiciens pourris, de la même acabit sinon pire que ns. Il y a juste dans la boîte de scrutin que l'on y peut de quoi mais bon Fournier a été élu avec juste 20% des suffrages alors ? Est-ce notre façon la plus directe de protester........ne plus aller voter?

Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Capuchino a écrit : [...]
Moi aussi j'ai bien de la misère avec ce genre de discours.Surtout que je pense qu'on a les politiciens qu'on mérite. Si quelqu'un se présentait en étant 100% honnête et bien il ne se ferait même pas élire. Les gens en général votent pour le politicien qui va leur dire ce qu'ils veulent entendre, même s'ils se doutent très bien que c'est faux. Donc, l'honnête n'a aucune chance.
Personnellement je dirais plutôt que c'est une question de charisme en politique pour les "honnêtes". Je pense que Barak a été très honnête dans ses intentions en campagne, je crois qu'il l'ait autant que possible actuellement... mais la réalité politique fait ce qu'elle fait.... personne ne peut y échapper à 100 %......
Donc, je pense que ou un politicien doit être croche pour se faire élire s'il ne dégage pas.... ou sinon, il doit avoir un charisme impressionnant..... être en mesure de lever des foules.... de pousser un peuple au maximum...... avoir une passion intrinsèque pour ce qu'il défend et un amour profond pour sa cause et ceux qu'il représente......... mais ce genre d'être humain est rare et c'est comme une grande histoire d'amour... ça n'arrive pas souvent dans une vie de peuple.........
Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
tuberale a écrit : [...]
C'est si vrai...........on a ce que l'on mérite.
C'est vrai aussi qu'en France ils seraient un million dehors à protester et que ns on se contente de regarder tranquillement chez soi mais ça n'empêche pas pareil qu'ils ont les mêmes politiciens pourris, de la même acabit sinon pire que ns. Il y a juste dans la boîte de scrutin que l'on y peut de quoi mais bon Fournier a été élu avec juste 20% des suffrages alors ? Est-ce notre façon la plus directe de protester........ne plus aller voter?
Personnellement, je pense que ça serait le meilleur moyen de pression..... un appel au boycotte de vote....
C'est ce qui fait le plus mal aux politiciens.... le taux de participation......
La seule chose, c'est que généralement, un très faible taux de participation avantage le parti actuellement au pouvoir...... dans ce cas-ci..... = Danger....