Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ
Publié : jeu. oct. 07, 2010 10:00 am
Le 7 octobre 2010
Le blogue de Michel Hébert
La vérité est dans Vanier…
On dit souvent qu’en politique, il n’y a pas de hasard. Même le très sérieux commissaire Bastarache pourrait admettre que si ses démineurs tombent sur toutes sortes de trouvailles ces jours-ci, à y regarder de près, elles étaient toutes prévisibles.
Prenons l’inespéré procès-verbal de l’Association libérale de Vanier qui contredit la disquette de Bellemare. Qui croit ici au hasard? On devrait naturellement en déduire que Marc Bellemare était là, avec ses copains libéraux du chapitre de Vanier, et non pas au bureau de Jean Charest, comme il le prétend, un soir de septembre 2003, en train de se plaindre de «pressions colossales», aux côtes et aux tympans, conséquence du démarchage incessant des collecteurs de fonds libéraux.
Ce procès-verbal fait toutefois surgir un portrait plus vaste du réseau libéral, et rappelle des noms connus, voire célèbres dans Vanier, mais oubliés par la majorité d’entre nous. D’abord le nom d’un certain Christian Jobin, un fonctionnaire qui portait jadis humblement le titre d’agent de recherche au ministère de l’Éducation. Une job comme une autre. Ça faisait quinze ans qu’il jonglait avec des recettes socio-économiques dans la fourmilière étatique de la pédagogie quand, inexplicablement, peut-être à la faveur d’une séance de wija au Secrétariat aux emplois supérieurs, ou grâce à un bienheureux «post-it» ajouté à son c.v. par Chantal Landry, l’agent de recherche Jobin fut téléporté à la Commission des Transports du Québec. Des décrocheurs aux camionneurs… Habitué aux compétences transversales, le voilà donc dans l’univers des «freins moteurs».
Il siège depuis à la CTQ à titre de commissaire, un poste équivalent à celui de juge administratif. Une belle job, on n’en doute pas. Il est entré en fonction en janvier 2007, à temps pour se faire les dents sur les tarifs du taxi et des limousines de luxe même si cela était totalement éloigné de ses réflexions habituelles.
Béni par les dieux, ceux du parti, Christian Jobin avait pris l’ascenseur des nominations du mercredi, en décembre 2006, une semaine avant Noël. Montait aussi aux cieux ce même jour-là, un certain Michel Gagnon, muté aux Affaires municipales après avoir purgé une année à la Régie du bâtiment, le centre d’accueil habituel des réfugiés politiques…
Étrangement, les deux hommes se trouvent mêlés aujourd’hui à la sombre affaire des juges nommés sous pression: Michel Gagnon a dû témoigner à titre d’ex-chef de cabinet de Marc Bellemare tandis que Christian Jobin risque de devoir se pointer à la barre pour avoir été présent le fatidique soir du 2 septembre 2003 au cours duquel Marc Bellemare aurait demandé à Jean Charest ce qu’il fallait faire des «pressions colossales» de Charles Rondeau et de Franco Fava, les Blues Brothers du Parti libéral à Québec.
Le commissaire Bastarache devra dire publiquement pourquoi le témoignage du patron du chapitre de Vanier ne l’intéresse pas. Ou peut-être en décidera-t-il autrement aujourd’hui. Il serait intéressant de savoir comment Christian Jobin voit les choses. J’aimerais bien le voir jurer, une main sur la Bible, l’autre sur le coeur, et dire enfin si oui ou non l’ex ministre de la Justice a passé la soirée dans Vanier… Nous n’aurions pas la moindre raison de douter de sa version de l’histoire.
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Le blogue de Michel Hébert
La vérité est dans Vanier…
On dit souvent qu’en politique, il n’y a pas de hasard. Même le très sérieux commissaire Bastarache pourrait admettre que si ses démineurs tombent sur toutes sortes de trouvailles ces jours-ci, à y regarder de près, elles étaient toutes prévisibles.
Prenons l’inespéré procès-verbal de l’Association libérale de Vanier qui contredit la disquette de Bellemare. Qui croit ici au hasard? On devrait naturellement en déduire que Marc Bellemare était là, avec ses copains libéraux du chapitre de Vanier, et non pas au bureau de Jean Charest, comme il le prétend, un soir de septembre 2003, en train de se plaindre de «pressions colossales», aux côtes et aux tympans, conséquence du démarchage incessant des collecteurs de fonds libéraux.
Ce procès-verbal fait toutefois surgir un portrait plus vaste du réseau libéral, et rappelle des noms connus, voire célèbres dans Vanier, mais oubliés par la majorité d’entre nous. D’abord le nom d’un certain Christian Jobin, un fonctionnaire qui portait jadis humblement le titre d’agent de recherche au ministère de l’Éducation. Une job comme une autre. Ça faisait quinze ans qu’il jonglait avec des recettes socio-économiques dans la fourmilière étatique de la pédagogie quand, inexplicablement, peut-être à la faveur d’une séance de wija au Secrétariat aux emplois supérieurs, ou grâce à un bienheureux «post-it» ajouté à son c.v. par Chantal Landry, l’agent de recherche Jobin fut téléporté à la Commission des Transports du Québec. Des décrocheurs aux camionneurs… Habitué aux compétences transversales, le voilà donc dans l’univers des «freins moteurs».
Il siège depuis à la CTQ à titre de commissaire, un poste équivalent à celui de juge administratif. Une belle job, on n’en doute pas. Il est entré en fonction en janvier 2007, à temps pour se faire les dents sur les tarifs du taxi et des limousines de luxe même si cela était totalement éloigné de ses réflexions habituelles.
Béni par les dieux, ceux du parti, Christian Jobin avait pris l’ascenseur des nominations du mercredi, en décembre 2006, une semaine avant Noël. Montait aussi aux cieux ce même jour-là, un certain Michel Gagnon, muté aux Affaires municipales après avoir purgé une année à la Régie du bâtiment, le centre d’accueil habituel des réfugiés politiques…
Étrangement, les deux hommes se trouvent mêlés aujourd’hui à la sombre affaire des juges nommés sous pression: Michel Gagnon a dû témoigner à titre d’ex-chef de cabinet de Marc Bellemare tandis que Christian Jobin risque de devoir se pointer à la barre pour avoir été présent le fatidique soir du 2 septembre 2003 au cours duquel Marc Bellemare aurait demandé à Jean Charest ce qu’il fallait faire des «pressions colossales» de Charles Rondeau et de Franco Fava, les Blues Brothers du Parti libéral à Québec.
Le commissaire Bastarache devra dire publiquement pourquoi le témoignage du patron du chapitre de Vanier ne l’intéresse pas. Ou peut-être en décidera-t-il autrement aujourd’hui. Il serait intéressant de savoir comment Christian Jobin voit les choses. J’aimerais bien le voir jurer, une main sur la Bible, l’autre sur le coeur, et dire enfin si oui ou non l’ex ministre de la Justice a passé la soirée dans Vanier… Nous n’aurions pas la moindre raison de douter de sa version de l’histoire.
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