Adisq contre Star académie

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la niña
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Alexandre Vigneault
La Presse
Samedi 29 octobre 2005

De la musique, il y en aura beaucoup au petit écran demain soir. Le 27e gala de l'ADISQ fera face à une autre émission qui se targue d'être la meilleure vitrine pour les artistes de la chanson québécoise, Star Académie. Un face à face qui ne fait pas l'affaire de tout le monde.

Star Académie fait preuve de beaucoup de suffisance, juge Guy Brouillard, directeur musical de CKOI. «Je trouve que c'est une prise de position, une façon de dire qu'ils sont au-dessus de tout ça et je trouve ça malhabile.» Star Académie, qui attire en moyenne 2,5 millions de téléspectateurs risque en effet de faire ombrage au gala de l'ADISQ.

Même si le malaise est palpable dans le milieu du disque, toutes les opinions ne sont pas aussi tranchantes. Michel Rivard, qui animera le gala de l'ADISQ, estime qu'il aurait été élégant de la part de Star Académie de trouver une manière de se retirer. «Ç'aurait été un beau geste d'appartenance à une communauté, à un milieu culturel, dit-il. C'est la vie et c'est un dur combat.»

Yves François Blanchet, président de l'ADISQ et manager du rockeur Éric Lapointe, fait la part des choses. «Ça va diviser l'auditoire, prévoit-il. Cela dit, toutes les autres semaines, Star Académie est l'émission qui a le plus grand impact sur les ventes de disques et de billets de spectacles. Est-ce qu'on devrait leur dire de changer de jour parce qu'il y a le gala de l'ADISQ, dans le contexte très réel de la concurrence ? Franchement, ce serait futile. C'est dommage et compréhensible qu'on se retrouve dans une situation celle-là.»

Est-ce que Star Académie aurait pu choisir de sauter une semaine pour laisser le champ libre à l'ADISQ? Pas sans un se retrouver devant un casse-tête logistique et financier, selon Julie Snyder, puisque son l'émission mise sur une équipe de 400 personnes. Elle ajoute que ce genre de décision revient de toute façon au télédiffuseur, c'est-à-dire TVA.

«En même temps, on a beaucoup fait la promotion de l'ADISQ à Star Académie, ajoute-t-elle. Dès que quelqu'un est en nomination pour un prix, je le souligne deux fois plutôt qu'une, que ce soit dans ma présentation ou dans l'entrevue. Donc, on a même fait la promotion de l'ADISQ sur l'antenne de TVA.» Son télédiffuseur tient sensiblement le même discours.

Pierre Rodrigue, vice-président de la distribution au Groupe Archambault et partenaire de Star Académie par l'entremise du label Musicor, estime pour sa part que le chevauchement des deux émissions pendant une partie de la soirée n'est pas un gros prix à payer pour l'impact positif de Star Académie sur l'industrie du disque. Critiquer le face à face dans l'horaire télé constitue selon lui un manque de considération pour «la profondeur de cette opération», qui rassemble les gens autour de la chanson.

«L'ADISQ, c'est un événement dans l'année qui fait la promotion de la chanson, mais nous, on fait la promotion de la chanson dix fois dans l'année avec Star Académie, insiste Julie Snyder. C'est dix galas de deux heures; 20 heures de promotion de la chanson.»

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