Publié : jeu. févr. 16, 2006 12:02 am
Vous sentez-vous très dirigée lors de l'enregistrement de cet album ?
Magalie. Pas au sens négatif. On me dirige dans le sens où je ne connais pas encore très bien tout ça.
On me donne plutôt des conseils. Ce n'est que mon premier album et j'apprends. Je m'aperçois aussi qu'il n'y a pas que ma voix qui compte. Ce n'est pas un travail bâclé, tout est organisé. En si peu de temps, c'est très fort. Pour Rick Allison, tout est important, tout compte. En fait, je m'amuse tout en restant très sérieuse.
Que ressentez-vous en écoutant votre voix ?
Je sens qu'il y a quelque chose dans ma voix, mais j'ai du mal à me dire que c'est beau. C'est bizarre, j'ai des difficultés à retrouver les émotions que j'ai données pendant un enregistrement. C'est difficile d'avoir un jugement sur son propre travail. Pendant la « Star Academy », on m'a quand même appris à être plus artiste qu'élève. J'y ai fait des progrès vocaux, c'est sûr. Et en regardant les émissions quotidiennes, je me suis reconnue. Je n'ai pas eu l'impression qu'ils ont essayé de montrer une autre personne que moi.
N'avez-vous pas l'impression d'avoir gagné « malgré tout » ?
Je n'étais pas la chouchoute de la production, c'est vrai. Ils ne s'attendaient pas à ce que je gagne. Maintenant, c'est passé. Alors ils vont voir ce que va donner l'album pour savoir si le public avait raison ou s'ils avaient raison, eux, de ne pas me donner gagnante. C'est à moi de bosser. Je suis face à mes responsabilités. Avant la « Star Academy », je n'étais qu'une petite fille qui se reposait sur papa-maman. C'est fini, ils ne pourront plus rien pour moi. Je me débrouille toute seule. Si je me plante, ce sera seulement de ma faute.
Avez-vous souffert des jugements portés sur vous pendant le jeu ?
Ça fait longtemps que j'entends : Elle est grosse. Ça ne me dérange presque plus, même si ça touche toujours. J'ai fait des efforts, j'ai perdu treize kilos, mais cette image est restée. Les gens têtus n'écouteront même pas ce que j'ai fait, c'est comme ça. C'est pas le physique qui fait un bon disque. C'est pas le physique qui fait qu'une chanson va passer à la radio. Ceux qui me jugent uniquement sur mon apparence jugent aussi les mêmes personnes que moi. En France, il y a de plus en plus de personnes rondes. Les dénigrer est pour moi une sorte de racisme. Quant à ma voix, je ne pense pas chanter mal. Sinon, je n'aurais pas gagné.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre nouvelle vie ?
Je rencontre plein de monde.
Et ce qui vous déplaît ?
Le côté people. Tout ce qu'on peut entendre sur ma vie privée. Ceux qui cherchent la petite bête, les petites embrouilles. On va dire que c'est le revers de la médaille. En même temps, je m'y attendais. L'essentiel, pour moi, est la réaction des gens dans la rue. Ils m'accueillent à bras ouverts et me félicitent. Pas forcément d'avoir gagné, mais au moins d'avoir tenu jusqu'au bout.
Comment voyez-vous la suite ?
Je croise les doigts.
Propos recueillis par S.C.
Le Parisien , jeudi 16 février 2006
Magalie. Pas au sens négatif. On me dirige dans le sens où je ne connais pas encore très bien tout ça.
On me donne plutôt des conseils. Ce n'est que mon premier album et j'apprends. Je m'aperçois aussi qu'il n'y a pas que ma voix qui compte. Ce n'est pas un travail bâclé, tout est organisé. En si peu de temps, c'est très fort. Pour Rick Allison, tout est important, tout compte. En fait, je m'amuse tout en restant très sérieuse.
Que ressentez-vous en écoutant votre voix ?
Je sens qu'il y a quelque chose dans ma voix, mais j'ai du mal à me dire que c'est beau. C'est bizarre, j'ai des difficultés à retrouver les émotions que j'ai données pendant un enregistrement. C'est difficile d'avoir un jugement sur son propre travail. Pendant la « Star Academy », on m'a quand même appris à être plus artiste qu'élève. J'y ai fait des progrès vocaux, c'est sûr. Et en regardant les émissions quotidiennes, je me suis reconnue. Je n'ai pas eu l'impression qu'ils ont essayé de montrer une autre personne que moi.
N'avez-vous pas l'impression d'avoir gagné « malgré tout » ?
Je n'étais pas la chouchoute de la production, c'est vrai. Ils ne s'attendaient pas à ce que je gagne. Maintenant, c'est passé. Alors ils vont voir ce que va donner l'album pour savoir si le public avait raison ou s'ils avaient raison, eux, de ne pas me donner gagnante. C'est à moi de bosser. Je suis face à mes responsabilités. Avant la « Star Academy », je n'étais qu'une petite fille qui se reposait sur papa-maman. C'est fini, ils ne pourront plus rien pour moi. Je me débrouille toute seule. Si je me plante, ce sera seulement de ma faute.
Avez-vous souffert des jugements portés sur vous pendant le jeu ?
Ça fait longtemps que j'entends : Elle est grosse. Ça ne me dérange presque plus, même si ça touche toujours. J'ai fait des efforts, j'ai perdu treize kilos, mais cette image est restée. Les gens têtus n'écouteront même pas ce que j'ai fait, c'est comme ça. C'est pas le physique qui fait un bon disque. C'est pas le physique qui fait qu'une chanson va passer à la radio. Ceux qui me jugent uniquement sur mon apparence jugent aussi les mêmes personnes que moi. En France, il y a de plus en plus de personnes rondes. Les dénigrer est pour moi une sorte de racisme. Quant à ma voix, je ne pense pas chanter mal. Sinon, je n'aurais pas gagné.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre nouvelle vie ?
Je rencontre plein de monde.
Et ce qui vous déplaît ?
Le côté people. Tout ce qu'on peut entendre sur ma vie privée. Ceux qui cherchent la petite bête, les petites embrouilles. On va dire que c'est le revers de la médaille. En même temps, je m'y attendais. L'essentiel, pour moi, est la réaction des gens dans la rue. Ils m'accueillent à bras ouverts et me félicitent. Pas forcément d'avoir gagné, mais au moins d'avoir tenu jusqu'au bout.
Comment voyez-vous la suite ?
Je croise les doigts.
Propos recueillis par S.C.
Le Parisien , jeudi 16 février 2006