Geneviève Dorion-Coupal et le 400e de Québec

[felix]

Citation :Le dimanche 30 décembre 2007

Une scène hors du commun


La chorégraphe Geneviève Dorion-Coupal.
Photothèque Le Soleil

Julie Lemieux

Le Soleil

Québec

Geneviève Dorion-Coupal en a vu des scènes dans sa vie. Celle du Super Bowl du Dolphin Stadium de Miami, où elle a conçu les chorégraphies du spectacle d’avant-match du Cirque du Soleil. Celles de Love, de Génération motown, de la fête musicale de Joe Dassin et des galas de Star Académie. Mais la scène du Coup d’envoi du 400e de Québec ne se compare à aucune autre et revêt un caractère très particulier pour l’artiste.

D’abord, parce que cette chorégraphe bien connue est native de la capitale et se dit très fière de participer aux célébrations des 400 ans de Québec. Mais aussi, parce que c’est la première fois qu’elle conçoit les chorégraphies pour un spectacle présenté en plein hiver sur une scène aussi grande. Un défi qui la force à faire preuve de sang-froid et d’imagination. «C’est un spectacle très audacieux», confie-t-elle, en entrevue au Soleil.

Les 400 artistes qui font partie de cette distribution ont commencé à pratiquer leurs chorégraphies ensemble, par petits bouts, il y a 10 jours seulement. Et les conditions climatiques ne leur ont pas permis de répéter sur scène comme ils l’auraient bien voulu. «Pour moi, la température, c’est très important. Les acrobates, les gens qui font du parcours, les danseurs ou les chanteurs ne peuvent pas se déplacer à la même vitesse s’il y a de la neige. Le même déplacement leur prendra 20 secondes de plus et ils seront en retard sur la musique. Il faut tout évaluer ça», explique-t-elle.

Puisque les artistes ont pratiqué sous et sur la neige pendant plusieurs jours, l’artiste a toutefois réussi à ajuster le tir et à adapter ses chorégraphies aux conditions hivernales. Certains numéros avec des jeunes yamakasi, qui devaient faire des acrobaties dans les hautes tours de la scène, ont été modifiés. Ces artistes de Québec tenteront d’en mettre plein la vue, mais resteront à une hauteur respectable pour éviter les chutes puisque ces structures sont très glissantes.

«L’année dernière, à la même heure, je faisais le Super Bowl. C’était le même genre d’événement d’envergure avec 350 artistes. Mais la seule différence, c’est que c’était au soleil! Et aussi, cette année, ça se passe à Québec. Pour moi, c’est très particulier d’être appelée à faire un événement de la sorte chez nous.»

Puisque les minutes sont comptées, la chorégraphe profite de chaque précieuse seconde pour faire pratiquer ses troupes, qui viennent beaucoup de Québec, mais aussi de Montréal. «J’ai un temps requis minimum pour les utiliser, et je dois donc les exploiter au maximum!», lance-t-elle en riant, avant de retourner sur scène pour donner des consignes aux artistes qui l’attendent sous une tente chauffée.

source
http://www.cyberpresse.ca/article/20071 ... CPSPORTS09