Publié : ven. août 15, 2008 2:52 am
Bancs de neige géants défendus
Vous avez un voisin négligent? Sortez vos rubans à mesurer : si son gazon mesure plus de 20 centimètres, vous pourrez alors faire une plainte contre lui auprès de la Ville. (Le Soleil, Martin Martel)
Pierre-André Normandin
Propriétaires, attention à vos terrains! Un nouveau règlement sur les nuisances à Québec interdit de laisser votre banc de neige dépasser les cinq mètres. Et votre pelouse? Attention, pas plus de 20 centimètres...
Six ans après les fusions, la Ville est à harmoniser ses règlements, question de faciliter le travail de ses employés. Et comme il est toujours bon de se rafraîchir la mémoire sur certaines règles (qui font souvent appel au bon sens), voici une liste de quelques-uns des interdits à Québec.
La Ville a beau souffler la neige sur les terrains, les citoyens doivent bien faire attention de ne pas laisser leur maison disparaître sous un manteau blanc. Question de s’en assurer, le nouveau règlement interdit «l’accumulation de neige d’une hauteur de plus de cinq mètres» en bordure de toute habitation. Pour ceux éprouvant des difficultés avec leur ruban à mesurer, cette hauteur correspond à trois personnes de taille moyenne tenant en équilibre l’un sur l’autre.
L’état de la pelouse de votre voisin laisse à désirer? Sachez que vous pourrez le dénoncer à la Ville une fois que son gazon aura dépassé les 20 centimètres. Évidemment, la même règle s’applique pour toute «végétation sauvage», à l’exception de l’herbe à puce qui est carrément interdite de cité à Québec.
Si l’aspect des pelouses vous préoccupe grandement, vous serez certainement réconforté de savoir que le règlement cite une panoplie d’objets qui ne devraient jamais être laissés à la vue de tous, dont voici une liste non exhaustive : animaux morts, excréments (ou fumier) ou encore matières dangereuses (comme des déchets radioactifs…).
Pas question non plus de laisser un vieux bazou agoniser sur votre terrain. Ainsi, tout «véhicule automobile fabriqué depuis plus de sept ans, non immatriculé pour l’année courante et hors d’état de fonctionnement» doit disparaître.
Si la Ville incite ses citoyens à recourir de plus en plus au compostage, elle leur rappelle que leur ferveur à réduire leurs déchets ne doit pas nuire aux narines des voisins. Leur installation ne doit donc pas être nauséabonde lorsqu’elle est fermée. Une habituée confie au Soleil qu’il serait ainsi préférable d’éviter les agrumes, qui — en trop grandes quantités — contribuent à rendre le compost malodorant.
Ne pas nourrir les animaux
Les amants de la nature aussi doivent bien se tenir, Québec leur rappelant que la ville n’est pas un zoo à ciel ouvert (d’autant plus que celui de Charlesbourg est fermé depuis plus de deux ans). Ainsi, pas question de nourrir les écureuils ou les
oiseaux. Et ce, chez soi comme au parc.
«Constitue une nuisance le fait de nourrir les animaux, en distribuant de la nourriture ou en laissant de la nourriture ou des déchets de nourriture à l’air libre.» Seules les mangeoires sont donc permises.
D’ailleurs, les rats, les mulots, les souris et les chauves-souris sont interdits de cité, sous peine d’amende pour leur hôte, consentant ou pas.
Les parents de jeunes hockeyeurs doivent également tenir à l’œil leurs Sidney Crosby en herbe. Ainsi, il est interdit de «lancer une balle ou un projectile susceptible de mettre en danger la sécurité des personnes et de leurs biens hors des terrains publics ou privés prévus pour de telles activités». Bref, les voisins aux portières bosselées ou aux vitres fracassées peuvent porter plainte.
Pour tous ceux enfreignant ces règles — élémentaires — de civisme, la Ville a prévu des amendes allant de 300 $ pour une première infraction à 2000 $ en cas de récidive. Pour les entreprises, les amendes vont de 600 $ à 4000 $. Évidemment, si la situation perdure, Québec se réserve le droit de remettre un constat tous les jours, tant que les déchets radioactifs ou autres nuisances n’auront pas disparu.
Vous avez un voisin négligent? Sortez vos rubans à mesurer : si son gazon mesure plus de 20 centimètres, vous pourrez alors faire une plainte contre lui auprès de la Ville. (Le Soleil, Martin Martel)
Pierre-André Normandin
Propriétaires, attention à vos terrains! Un nouveau règlement sur les nuisances à Québec interdit de laisser votre banc de neige dépasser les cinq mètres. Et votre pelouse? Attention, pas plus de 20 centimètres...
Six ans après les fusions, la Ville est à harmoniser ses règlements, question de faciliter le travail de ses employés. Et comme il est toujours bon de se rafraîchir la mémoire sur certaines règles (qui font souvent appel au bon sens), voici une liste de quelques-uns des interdits à Québec.
La Ville a beau souffler la neige sur les terrains, les citoyens doivent bien faire attention de ne pas laisser leur maison disparaître sous un manteau blanc. Question de s’en assurer, le nouveau règlement interdit «l’accumulation de neige d’une hauteur de plus de cinq mètres» en bordure de toute habitation. Pour ceux éprouvant des difficultés avec leur ruban à mesurer, cette hauteur correspond à trois personnes de taille moyenne tenant en équilibre l’un sur l’autre.
L’état de la pelouse de votre voisin laisse à désirer? Sachez que vous pourrez le dénoncer à la Ville une fois que son gazon aura dépassé les 20 centimètres. Évidemment, la même règle s’applique pour toute «végétation sauvage», à l’exception de l’herbe à puce qui est carrément interdite de cité à Québec.
Si l’aspect des pelouses vous préoccupe grandement, vous serez certainement réconforté de savoir que le règlement cite une panoplie d’objets qui ne devraient jamais être laissés à la vue de tous, dont voici une liste non exhaustive : animaux morts, excréments (ou fumier) ou encore matières dangereuses (comme des déchets radioactifs…).
Pas question non plus de laisser un vieux bazou agoniser sur votre terrain. Ainsi, tout «véhicule automobile fabriqué depuis plus de sept ans, non immatriculé pour l’année courante et hors d’état de fonctionnement» doit disparaître.
Si la Ville incite ses citoyens à recourir de plus en plus au compostage, elle leur rappelle que leur ferveur à réduire leurs déchets ne doit pas nuire aux narines des voisins. Leur installation ne doit donc pas être nauséabonde lorsqu’elle est fermée. Une habituée confie au Soleil qu’il serait ainsi préférable d’éviter les agrumes, qui — en trop grandes quantités — contribuent à rendre le compost malodorant.
Ne pas nourrir les animaux
Les amants de la nature aussi doivent bien se tenir, Québec leur rappelant que la ville n’est pas un zoo à ciel ouvert (d’autant plus que celui de Charlesbourg est fermé depuis plus de deux ans). Ainsi, pas question de nourrir les écureuils ou les
oiseaux. Et ce, chez soi comme au parc.
«Constitue une nuisance le fait de nourrir les animaux, en distribuant de la nourriture ou en laissant de la nourriture ou des déchets de nourriture à l’air libre.» Seules les mangeoires sont donc permises.
D’ailleurs, les rats, les mulots, les souris et les chauves-souris sont interdits de cité, sous peine d’amende pour leur hôte, consentant ou pas.
Les parents de jeunes hockeyeurs doivent également tenir à l’œil leurs Sidney Crosby en herbe. Ainsi, il est interdit de «lancer une balle ou un projectile susceptible de mettre en danger la sécurité des personnes et de leurs biens hors des terrains publics ou privés prévus pour de telles activités». Bref, les voisins aux portières bosselées ou aux vitres fracassées peuvent porter plainte.
Pour tous ceux enfreignant ces règles — élémentaires — de civisme, la Ville a prévu des amendes allant de 300 $ pour une première infraction à 2000 $ en cas de récidive. Pour les entreprises, les amendes vont de 600 $ à 4000 $. Évidemment, si la situation perdure, Québec se réserve le droit de remettre un constat tous les jours, tant que les déchets radioactifs ou autres nuisances n’auront pas disparu.