Publié : ven. mai 16, 2008 2:04 am
Un simple scalpel égaré dans son ventre lors d'une césarienne a transformé le plus beau jour de la vie de Nathalie Lajeunesse, la naissance de son fils, en épreuve fatale. Son conjoint poursuit maintenant deux médecins pour 1,6 M$.
Nathalie Lajeunesse, une éducatrice en CPE de 35 ans, a été admise à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme le 25 juin 2006, prête à mettre son petit Justin au monde.
Après plusieurs heures de vaines tentatives, et l'état du bébé devenant inquiétant, on décidait de pratiquer une césarienne sous la direction du Dr Yannik Vézina.
Présent lors de la chirurgie, le père de Justin, Maxime Séguin, a entendu le Dr Vézina et d'autres intervenants demander «Où est le scalpel numéro un ?».
Sans connaître la réponse à cette question, la nouvelle maman, une fois la chirurgie terminée, était transférée à l'hôpital Sainte-Justine pour rejoindre son poupon envoyé là-bas à la suite de complications.
Perforation
À Sainte-Justine, la douleur de Nathalie Lajeunesse fut en tout temps intense et des examens laissaient croire qu'elle souffrait d'une perforation d'un organe creux.
Comme cet hôpital traite les enfants, Nathalie était transférée le 29 juin à l'hôpital Saint-Luc, où elle a été opérée le 1er juillet.
La chirurgie aurait permis de détecter «une immense lacération au niveau de l'intestin, laquelle est à la source de l'infection et des complications dont souffre Nathalie», lit-on dans la poursuite de 1,6 million récemment déposée au palais de justice de Montréal par l'avocat de Maxime Séguin.
Le 4 juillet, elle mourrait en d'atroces souffrances. La perforation de l'iléon, une partie de l'intestin grêle, lors de la césarienne, a causé une péritonite mortelle.
Heureusement, le petit Justin s'est remis à merveille de ces événements.
Dans les mois suivants, le coroner Claude Paquin a enquêté sur ce décès et a lui-même été surpris de ce qu'il a constaté.
Selon lui, une telle perforation de l'intestin pendant une césarienne est «surprenante» car lors de l'incision, «l'utérus prenant toute la place en antérieur, il n'y a aucun intestin qu'on peut lacérer par mégarde», écrit-il dans son rapport.
Il y va alors d'une étonnante explication à cette lacération de l'intestin.
Selon lui, il n'existe d'autre hypothèse que celle selon laquelle, pendant l'opération, «le bistouri a glissé pour se retrouver dans l'abdomen avant d'être retrouvé plus tard», après avoir déchiré l'intestin.
La lésion n'aurait pas été vue par le médecin quand il a retrouvé le bistouri.
Inattention intolérable
Une inattention intolérable pour l'avocat de Maxime Séguin.
«C'est une opération courante qui ne comporte normalement pas le risque d'une coupure importante de l'intestin. C'est une histoire très triste», déplore Me Kugler, qui accuse autant le Dr Vézina que le Dr Daniel Landry de l'hôpital Saint- Luc, qui a selon lui tardé à opérer Nathalie.
NAISSANCES AU QUÉBEC
2005 : 76 341
2006 : 82 100
2007 : 84 300
NAISSANCES PAR CÉSARIENNE
1 naissance sur 5 a été faite par césarienne au Québec en 2006, soit environ 16 420.
DÉCÈS À LA NAISSANCE (toutes causes confondues)
2004 : 341 (4,6%)
2005 : 331 (4,3%)
2006 : 410 (5,0%)
Nathalie Lajeunesse, une éducatrice en CPE de 35 ans, a été admise à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme le 25 juin 2006, prête à mettre son petit Justin au monde.
Après plusieurs heures de vaines tentatives, et l'état du bébé devenant inquiétant, on décidait de pratiquer une césarienne sous la direction du Dr Yannik Vézina.
Présent lors de la chirurgie, le père de Justin, Maxime Séguin, a entendu le Dr Vézina et d'autres intervenants demander «Où est le scalpel numéro un ?».
Sans connaître la réponse à cette question, la nouvelle maman, une fois la chirurgie terminée, était transférée à l'hôpital Sainte-Justine pour rejoindre son poupon envoyé là-bas à la suite de complications.
Perforation
À Sainte-Justine, la douleur de Nathalie Lajeunesse fut en tout temps intense et des examens laissaient croire qu'elle souffrait d'une perforation d'un organe creux.
Comme cet hôpital traite les enfants, Nathalie était transférée le 29 juin à l'hôpital Saint-Luc, où elle a été opérée le 1er juillet.
La chirurgie aurait permis de détecter «une immense lacération au niveau de l'intestin, laquelle est à la source de l'infection et des complications dont souffre Nathalie», lit-on dans la poursuite de 1,6 million récemment déposée au palais de justice de Montréal par l'avocat de Maxime Séguin.
Le 4 juillet, elle mourrait en d'atroces souffrances. La perforation de l'iléon, une partie de l'intestin grêle, lors de la césarienne, a causé une péritonite mortelle.
Heureusement, le petit Justin s'est remis à merveille de ces événements.
Dans les mois suivants, le coroner Claude Paquin a enquêté sur ce décès et a lui-même été surpris de ce qu'il a constaté.
Selon lui, une telle perforation de l'intestin pendant une césarienne est «surprenante» car lors de l'incision, «l'utérus prenant toute la place en antérieur, il n'y a aucun intestin qu'on peut lacérer par mégarde», écrit-il dans son rapport.
Il y va alors d'une étonnante explication à cette lacération de l'intestin.
Selon lui, il n'existe d'autre hypothèse que celle selon laquelle, pendant l'opération, «le bistouri a glissé pour se retrouver dans l'abdomen avant d'être retrouvé plus tard», après avoir déchiré l'intestin.
La lésion n'aurait pas été vue par le médecin quand il a retrouvé le bistouri.
Inattention intolérable
Une inattention intolérable pour l'avocat de Maxime Séguin.
«C'est une opération courante qui ne comporte normalement pas le risque d'une coupure importante de l'intestin. C'est une histoire très triste», déplore Me Kugler, qui accuse autant le Dr Vézina que le Dr Daniel Landry de l'hôpital Saint- Luc, qui a selon lui tardé à opérer Nathalie.
NAISSANCES AU QUÉBEC
2005 : 76 341
2006 : 82 100
2007 : 84 300
NAISSANCES PAR CÉSARIENNE
1 naissance sur 5 a été faite par césarienne au Québec en 2006, soit environ 16 420.
DÉCÈS À LA NAISSANCE (toutes causes confondues)
2004 : 341 (4,6%)
2005 : 331 (4,3%)
2006 : 410 (5,0%)