lundi 7 avril 2008
PETIT CONTRIBUABLE DEVIENDRA GRAND... (Michel Hébert)
Que les futures mamans et les futurs papas se le tiennent pour dit: l’assurance parentale du gouvernement du Québec, l’une des plus généreuses de la planète, eh bien!, allez vous chercher un mouchoir parce qu’elle ne sera bientôt plus ce qu’elle est. Soit elle coûtera plus cher, soit elle sera moins avantageuse. Les allocations pour rester à la maison seront moins élevées et tout le monde devra payer plus cher pour que le bonheur du maternage à domicile reste inchangé. Alors, un petit conseil: dépêchez-vous!
Hérité du Parti québécois, ce programme, mis en marche par le gouvernement Charest en 2006, est en train de se transformer en cauchemar financier. Au lieu d’être «autofinancé» comme prévu, on se dirige vers un déficit de 935 millions. Déjà, on doit rembourser 350 millions à Ottawa qui, en bon papa fédéral, nous avait prêté l’argent nécessaire pour lancer notre programme, en grand comme d’habitude: le meilleur, le plus généreux, le plus universel qui soit.
Mais on s’est trompé dans les prévisions. On ne s’attendait pas à ce que tant de gens veuillent rester à la maison. Plus d’hommes que prévu préfèrent changer les couches, faire une marche l’après-midi avec la poussette, aller chez le pédiatre ou préparer le lait. Nous sommes donc dans le rouge. Vous me direz qu’on en a l’habitude et que ça ne nous énerve pas plus que le reste de notre crédit. Nous sommes en quelque sorte des agriculteurs; nous avons les deux pieds dedans depuis si longtemps que l’odeur du fumier nous indiffère.
Chez les fonctionnaires, et parmi les plus hauts, on s’inquiète tout de même. Les condors des Finances, Bernard Turgeon et Jean Houde, espèrent une solution prochainement. «Il faut que les projections de naissances soient faites», a dit la ministre des Finances, jeudi. Voilà une déclaration rassurante. Avec le nombre possible de bébés, on pourra établir le nombre approximatif d’adultes en congé payé. Les fonctionnaires ont tenté de le faire une première fois, mais ils se sont gourés, nous a appris la joyeuse ministre. C’est apparemment à l’étape du coup de foudre, avant que les responsabilités ombragent le plaisir, que le calcul des probabilités s’emmêle. C’est Mme Jérôme-Forget qui le dit.
«Avant qu’il arrive, l’enfant, vous n’êtes pas capable de faire beaucoup de projections, on le sait, ils ont fait des projections, elles sont fausses», a-t-elle expliqué à l’adéquiste François Bonnardel, perplexe devant tant de clarté. Le déficit vient donc du grand nombre de parents qui, à la vue de la belle petite face de leur progéniture à la pouponnière, ont finalement décidé de rester à la maison. Le plus longtemps possible, évidemment. Et les papas seraient, toujours selon Mme Jérôme-Forget, de plus en plus nombreux à vouloir assouvir leur instinct maternel. Réjoui par les virements bancaires, les biberons et les reprises de Beautés désespérées, l’homme finit par confesser: «J’veux pas que ça arrête...»
Sam Hamad doit tout de même trouver une solution à ce problème archiconnu: des prévisions erronées débouchant sur des dépenses excédant les revenus. L’hypothèse de sauvetage proposée par les fonctionnaires comporte une augmentation des cotisations de 28 % en 2008. Mais même un tel redressement ne permettrait pas d’éviter le déficit anticipé. Alors que faire, sinon réduire aussi les avantages de maternité à domicile? Nous n’avons toutefois pas le choix de continuer à soutenir la natalité parce que le Québec vieillit trop vite. Il en va de l’avenir de nos beaux programmes. De toute façon, les bébés d’aujourd’hui sont les contribuables de demain et fiez-vous sur le ministère du Revenu pour qu’ils remboursent tout ce qu’ils auront reçu. Et même un peu plus. Bonne semaine...
PETIT CONTRIBUABLE DEVIENDRA GRAND...
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.anthurium.
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Prière et chant religieux
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.anthurium. a écritlundi 7 avril 2008
PETIT CONTRIBUABLE DEVIENDRA GRAND... (Michel Hébert)
Que les futures mamans et les futurs papas se le tiennent pour dit: l’assurance parentale du gouvernement du Québec, l’une des plus généreuses de la planète, eh bien!, allez vous chercher un mouchoir parce qu’elle ne sera bientôt plus ce qu’elle est. Soit elle coûtera plus cher, soit elle sera moins avantageuse. Les allocations pour rester à la maison seront moins élevées et tout le monde devra payer plus cher pour que le bonheur du maternage à domicile reste inchangé. Alors, un petit conseil: dépêchez-vous!
Hérité du Parti québécois, ce programme, mis en marche par le gouvernement Charest en 2006, est en train de se transformer en cauchemar financier. Au lieu d’être «autofinancé» comme prévu, on se dirige vers un déficit de 935 millions. Déjà, on doit rembourser 350 millions à Ottawa qui, en bon papa fédéral, nous avait prêté l’argent nécessaire pour lancer notre programme, en grand comme d’habitude: le meilleur, le plus généreux, le plus universel qui soit.
Mais on s’est trompé dans les prévisions. On ne s’attendait pas à ce que tant de gens veuillent rester à la maison. Plus d’hommes que prévu préfèrent changer les couches, faire une marche l’après-midi avec la poussette, aller chez le pédiatre ou préparer le lait. Nous sommes donc dans le rouge. Vous me direz qu’on en a l’habitude et que ça ne nous énerve pas plus que le reste de notre crédit. Nous sommes en quelque sorte des agriculteurs; nous avons les deux pieds dedans depuis si longtemps que l’odeur du fumier nous indiffère.
Chez les fonctionnaires, et parmi les plus hauts, on s’inquiète tout de même. Les condors des Finances, Bernard Turgeon et Jean Houde, espèrent une solution prochainement. «Il faut que les projections de naissances soient faites», a dit la ministre des Finances, jeudi. Voilà une déclaration rassurante. Avec le nombre possible de bébés, on pourra établir le nombre approximatif d’adultes en congé payé. Les fonctionnaires ont tenté de le faire une première fois, mais ils se sont gourés, nous a appris la joyeuse ministre. C’est apparemment à l’étape du coup de foudre, avant que les responsabilités ombragent le plaisir, que le calcul des probabilités s’emmêle. C’est Mme Jérôme-Forget qui le dit.
«Avant qu’il arrive, l’enfant, vous n’êtes pas capable de faire beaucoup de projections, on le sait, ils ont fait des projections, elles sont fausses», a-t-elle expliqué à l’adéquiste François Bonnardel, perplexe devant tant de clarté. Le déficit vient donc du grand nombre de parents qui, à la vue de la belle petite face de leur progéniture à la pouponnière, ont finalement décidé de rester à la maison. Le plus longtemps possible, évidemment. Et les papas seraient, toujours selon Mme Jérôme-Forget, de plus en plus nombreux à vouloir assouvir leur instinct maternel. Réjoui par les virements bancaires, les biberons et les reprises de Beautés désespérées, l’homme finit par confesser: «J’veux pas que ça arrête...»Sam Hamad doit tout de même trouver une solution à ce problème archiconnu: des prévisions erronées débouchant sur des dépenses excédant les revenus. L’hypothèse de sauvetage proposée par les fonctionnaires comporte une augmentation des cotisations de 28 % en 2008. Mais même un tel redressement ne permettrait pas d’éviter le déficit anticipé. Alors que faire, sinon réduire aussi les avantages de maternité à domicile? Nous n’avons toutefois pas le choix de continuer à soutenir la natalité parce que le Québec vieillit trop vite. Il en va de l’avenir de nos beaux programmes. De toute façon, les bébés d’aujourd’hui sont les contribuables de demain et fiez-vous sur le ministère du Revenu pour qu’ils remboursent tout ce qu’ils auront reçu. Et même un peu plus. Bonne semaine...
juste pour mon information, qui est Michel Hébert?
pu capable cette phrase entendue ad nauseam dans l'annonce à tv avec l'accent montréalais .. je veux pas que ça arrêêêêêêêêêêêêêêêête hahahahah
deux proverbes fiscaux de circonstance:
« Plumer la volaille sans la faire crier », ou « traire la vache jusqu'à ce qu'elle meugle » ..
petit CON-tribuable oui... il me semble qu'on est déjà pas mal imposé pour ce programme d'assurance parentale ??
PETIT CONTRIBUABLE DEVIENDRA GRAND... (Michel Hébert)
Que les futures mamans et les futurs papas se le tiennent pour dit: l’assurance parentale du gouvernement du Québec, l’une des plus généreuses de la planète, eh bien!, allez vous chercher un mouchoir parce qu’elle ne sera bientôt plus ce qu’elle est. Soit elle coûtera plus cher, soit elle sera moins avantageuse. Les allocations pour rester à la maison seront moins élevées et tout le monde devra payer plus cher pour que le bonheur du maternage à domicile reste inchangé. Alors, un petit conseil: dépêchez-vous!
Hérité du Parti québécois, ce programme, mis en marche par le gouvernement Charest en 2006, est en train de se transformer en cauchemar financier. Au lieu d’être «autofinancé» comme prévu, on se dirige vers un déficit de 935 millions. Déjà, on doit rembourser 350 millions à Ottawa qui, en bon papa fédéral, nous avait prêté l’argent nécessaire pour lancer notre programme, en grand comme d’habitude: le meilleur, le plus généreux, le plus universel qui soit.
Mais on s’est trompé dans les prévisions. On ne s’attendait pas à ce que tant de gens veuillent rester à la maison. Plus d’hommes que prévu préfèrent changer les couches, faire une marche l’après-midi avec la poussette, aller chez le pédiatre ou préparer le lait. Nous sommes donc dans le rouge. Vous me direz qu’on en a l’habitude et que ça ne nous énerve pas plus que le reste de notre crédit. Nous sommes en quelque sorte des agriculteurs; nous avons les deux pieds dedans depuis si longtemps que l’odeur du fumier nous indiffère.
Chez les fonctionnaires, et parmi les plus hauts, on s’inquiète tout de même. Les condors des Finances, Bernard Turgeon et Jean Houde, espèrent une solution prochainement. «Il faut que les projections de naissances soient faites», a dit la ministre des Finances, jeudi. Voilà une déclaration rassurante. Avec le nombre possible de bébés, on pourra établir le nombre approximatif d’adultes en congé payé. Les fonctionnaires ont tenté de le faire une première fois, mais ils se sont gourés, nous a appris la joyeuse ministre. C’est apparemment à l’étape du coup de foudre, avant que les responsabilités ombragent le plaisir, que le calcul des probabilités s’emmêle. C’est Mme Jérôme-Forget qui le dit.
«Avant qu’il arrive, l’enfant, vous n’êtes pas capable de faire beaucoup de projections, on le sait, ils ont fait des projections, elles sont fausses», a-t-elle expliqué à l’adéquiste François Bonnardel, perplexe devant tant de clarté. Le déficit vient donc du grand nombre de parents qui, à la vue de la belle petite face de leur progéniture à la pouponnière, ont finalement décidé de rester à la maison. Le plus longtemps possible, évidemment. Et les papas seraient, toujours selon Mme Jérôme-Forget, de plus en plus nombreux à vouloir assouvir leur instinct maternel. Réjoui par les virements bancaires, les biberons et les reprises de Beautés désespérées, l’homme finit par confesser: «J’veux pas que ça arrête...»Sam Hamad doit tout de même trouver une solution à ce problème archiconnu: des prévisions erronées débouchant sur des dépenses excédant les revenus. L’hypothèse de sauvetage proposée par les fonctionnaires comporte une augmentation des cotisations de 28 % en 2008. Mais même un tel redressement ne permettrait pas d’éviter le déficit anticipé. Alors que faire, sinon réduire aussi les avantages de maternité à domicile? Nous n’avons toutefois pas le choix de continuer à soutenir la natalité parce que le Québec vieillit trop vite. Il en va de l’avenir de nos beaux programmes. De toute façon, les bébés d’aujourd’hui sont les contribuables de demain et fiez-vous sur le ministère du Revenu pour qu’ils remboursent tout ce qu’ils auront reçu. Et même un peu plus. Bonne semaine...
juste pour mon information, qui est Michel Hébert?
pu capable cette phrase entendue ad nauseam dans l'annonce à tv avec l'accent montréalais .. je veux pas que ça arrêêêêêêêêêêêêêêêête hahahahah
deux proverbes fiscaux de circonstance:
« Plumer la volaille sans la faire crier », ou « traire la vache jusqu'à ce qu'elle meugle » ..
petit CON-tribuable oui... il me semble qu'on est déjà pas mal imposé pour ce programme d'assurance parentale ??
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.anthurium.
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- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
Ganesha a écrit
juste pour mon information, qui est Michel Hébert?
pu capable cette phrase entendue ad nauseam dans l'annonce à tv avec l'accent montréalais .. je veux pas que ça arrêêêêêêêêêêêêêêêête hahahahah
deux proverbes fiscaux de circonstance:
« Plumer la volaille sans la faire crier », ou « traire la vache jusqu'à ce qu'elle meugle » ..
petit CON-tribuable oui... il me semble qu'on est déjà pas mal imposé pour ce programme d'assurance parentale ??
Michel Hébert est un journaliste qui couvre la politique a Québec voici son blog http://hbertenfeu.blogspot.com/ Il travail au Média Matin Québec le journal des lock-out-é du journal de Québec
juste pour mon information, qui est Michel Hébert?
pu capable cette phrase entendue ad nauseam dans l'annonce à tv avec l'accent montréalais .. je veux pas que ça arrêêêêêêêêêêêêêêêête hahahahah
deux proverbes fiscaux de circonstance:
« Plumer la volaille sans la faire crier », ou « traire la vache jusqu'à ce qu'elle meugle » ..
petit CON-tribuable oui... il me semble qu'on est déjà pas mal imposé pour ce programme d'assurance parentale ??
Michel Hébert est un journaliste qui couvre la politique a Québec voici son blog http://hbertenfeu.blogspot.com/ Il travail au Média Matin Québec le journal des lock-out-é du journal de Québec
Prière et chant religieux
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.anthurium. a écrit
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merci pour la réponse et pour le lien.
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