Publié : mar. avr. 01, 2008 2:28 pm
Si on s’y mettait, le livre de Jacques Ménard, ne porte pas uniquement sur son bilan de l’économie du Québec. Il dresse néanmoins un constat bien documenté - et je crois exact - de la situation du Québec.
Comme le fait remarquer Jacques Ménard, le revenu moyen des Québécois représente environ 80 % du revenu moyen des Ontariens et 70 % du revenu moyen des Américains. Et comment peut-on s’étonner d’être parmi les plus pauvres quand : «
- notre taux de participation à la main-d’œuvre active est inférieur aux autres;
- nous travaillons moins d’heures dans une année (1720 heures par employé par année au Québec contre 1820 dans l’ensemble du Canada);
- nous perdons un plus grand nombre de jours de travail par année par travailleur (11,5 au Québec contre 8,8 en Ontario);
- nous prenons davantage de vacances que les Ontariens (13,6 jours en 2003 contre 10,6);
- avec une richesse moindre, nos dépenses publiques sont supérieures à celles du reste du Canada, malgré une différence défavorable en matière de revenu par habitant de plus de 6300 dollars par rapport à l’Ontario;
- la part de nos investissements privés en regard du PIB est inférieur à la moyenne canadienne depuis un quart de siècle;
- une minorité de contribuables soutient le système public, avec 14 % des contribuables qui paient 60 % des impôts sur le revenu et plus de la moitié qui n’en paient pas ou tellement peu que ça ne vaut pas la peine d’en parler;
- nous avons la dette par habitant la plus élevée au Canada;
- nous déplorons un taux d’abandon scolaire au secondaire supérieure à la moyenne canadienne et un taux de fréquentation universitaire inférieur à l’Ontario. »
Certains d’entre vous vont s’acharner sur son évaluation. Pour eux, tout va bien et ce qui va mal est la faute des «Anglais», de l’Ontario, du fédéral, ou des « élites »… bref, de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. J’ai de plus en plus en plus de difficulté à comprendre que des gens qui se disent si fiers d’être Québécois n’arrêtent pas de nous percevoir comme d’éternelles et impuissantes victimes. Ou, comme je lis dans un des récents commentaires, que ceux qui ne pensent pas comme eux ne sont tout simplement pas assez intelligents. J’ai rarement vu tant de mépris.
Vous me permettrez d’ajouter cet autre extrait du livre que je trouve de circonstance :
« On peut toujours s’enfoncer la tête encore plus creux dans le sable en claironnant que cette pauvreté collective est un choix de société. Ce qui est fascinant, c’est que ceux qui tiennent ce genre de discours appartiennent habituellement aux groupes les plus protégés, qui travaillent moins d’heures, qui bénéficient habituellement de généreux régimes de retraite et dont le plan de carrière est écrit en lettres indélébiles dans leur convention collective.»
Comme le fait remarquer Jacques Ménard, le revenu moyen des Québécois représente environ 80 % du revenu moyen des Ontariens et 70 % du revenu moyen des Américains. Et comment peut-on s’étonner d’être parmi les plus pauvres quand : «
- notre taux de participation à la main-d’œuvre active est inférieur aux autres;
- nous travaillons moins d’heures dans une année (1720 heures par employé par année au Québec contre 1820 dans l’ensemble du Canada);
- nous perdons un plus grand nombre de jours de travail par année par travailleur (11,5 au Québec contre 8,8 en Ontario);
- nous prenons davantage de vacances que les Ontariens (13,6 jours en 2003 contre 10,6);
- avec une richesse moindre, nos dépenses publiques sont supérieures à celles du reste du Canada, malgré une différence défavorable en matière de revenu par habitant de plus de 6300 dollars par rapport à l’Ontario;
- la part de nos investissements privés en regard du PIB est inférieur à la moyenne canadienne depuis un quart de siècle;
- une minorité de contribuables soutient le système public, avec 14 % des contribuables qui paient 60 % des impôts sur le revenu et plus de la moitié qui n’en paient pas ou tellement peu que ça ne vaut pas la peine d’en parler;
- nous avons la dette par habitant la plus élevée au Canada;
- nous déplorons un taux d’abandon scolaire au secondaire supérieure à la moyenne canadienne et un taux de fréquentation universitaire inférieur à l’Ontario. »
Certains d’entre vous vont s’acharner sur son évaluation. Pour eux, tout va bien et ce qui va mal est la faute des «Anglais», de l’Ontario, du fédéral, ou des « élites »… bref, de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. J’ai de plus en plus en plus de difficulté à comprendre que des gens qui se disent si fiers d’être Québécois n’arrêtent pas de nous percevoir comme d’éternelles et impuissantes victimes. Ou, comme je lis dans un des récents commentaires, que ceux qui ne pensent pas comme eux ne sont tout simplement pas assez intelligents. J’ai rarement vu tant de mépris.
Vous me permettrez d’ajouter cet autre extrait du livre que je trouve de circonstance :
« On peut toujours s’enfoncer la tête encore plus creux dans le sable en claironnant que cette pauvreté collective est un choix de société. Ce qui est fascinant, c’est que ceux qui tiennent ce genre de discours appartiennent habituellement aux groupes les plus protégés, qui travaillent moins d’heures, qui bénéficient habituellement de généreux régimes de retraite et dont le plan de carrière est écrit en lettres indélébiles dans leur convention collective.»