Mourir seul a Montréal!
Nick Boassaly, 71 ans, décroche un cadre au mur de son modeste logement. En contemplant la frimousse de son petit-fils, ses yeux doux s'embuent de larmes. À Noël, le vieil homme n'a pas reçu la moindre carte, pas le moindre coup de téléphone.
«Rien du tout», souffle-t-il d'une voix étranglée. «En vieillissant, on devient plus inquiet. Nos enfants ne veulent plus nous voir, on est mis de côté. On n'a personne à qui se confier.»
De la fenêtre, on aperçoit un bout d'horizon. Le gris du ciel va se noyer dans celui du fleuve Saint-Laurent. Rita Saint-Aubin avait peut-être la même vue. Elle habitait deux étages plus haut, dans le même HLM fatigué de Pointe-Claire. Sa mort, à la fois ordinaire et horrible, a secoué les 140 locataires de l'immeuble.
C'était à la fin novembre. Les pompiers répondaient à une alarme d'incendie quand ils ont été alertés par l'odeur qui émanait du logement de Mme Saint-Aubin, au numéro 804. Une odeur qu'ils connaissaient trop bien. Ils ont défoncé la porte et ont découvert le corps putréfié de la dame de 81 ans. Elle était morte depuis six jours. Seule et oubliée.
Depuis, bien des locataires craignent de subir le même sort, dit M. Boassaly. «Dans un immeuble comme le nôtre, au moins 35% des gens ont plus de 80 ans. On a besoin d'avoir une personne sur qui se fier. À notre âge, on a peur de mourir tout seul.»
L'histoire de Mme Saint-Aubin n'est pas qu'un macabre fait divers. Elle n'a rien d'anecdotique: à Montréal, il s'agit d'une réalité courante, selon Claude Comte, directeur du centre funéraire Ville-Marie, l'entreprise chargée de récupérer les défunts dont la police n'a pu retracer les proches. «Nous recevons 10 ou 12 appels de la police par mois pour aller chercher des corps dans des appartements, dit-il. Et ces chiffres vont augmenter parce qu'il y a de plus en plus de gens qui meurent seuls.»
L'an dernier, environ 150 corps ont ainsi pris le chemin du centre funéraire Ville-Marie. La majorité des dépouilles, dont celle de Mme Saint-Aubin, ont fini par être récupérées par des proches. Mais une trentaine de cadavres n'ont jamais été réclamés et ont dû être inhumés aux frais de l'État. Selon le coroner en chef adjoint Jean Brochu, ce phénomène est essentiellement montréalais. «Il est très rare que ça arrive à l'extérieur de Montréal, parce que le tissu social est loin d'y être aussi décousu.»
Dans la métropole, par contre, la situation empire au fil des ans, déplore Hélène Wavroch, directrice générale du Réseau québécois pour contrer les abus envers les aînés. «Ce n'est pas normal. C'est symptomatique d'une société qui stéréotype ses personnes âgées comme étant inutiles, une société où il y a encore beaucoup d'âgisme, s'indigne-t-elle. Quand des animaux sont négligés dans un chenil, on court pour les secourir, les laver, les nourrir. On ne fait pas ça pour les personnes âgées!»
Une peur viscérale
«Mourir seul est l'inquiétude la plus souvent mentionnée chez les aînés dans les habitations collectives», souligne Louis Plamondon, juriste et sociologue à l'Université de Montréal. Selon une étude réalisée en 2003, «13% des personnes âgées en HLM n'ont personne à qui se confier en cas de difficultés. Si elles meurent, personne ne va le savoir», ajoute le chercheur, qui souligne que cette réalité touche surtout des femmes, puisqu'elles s'éteignent en général quelques années après leur conjoint.
Jeune ou vieux, tout le monde a peur d'être isolé lors du passage de la Faucheuse, selon la psychologue Jocelyne Lauzon, qui travaille depuis 25 ans auprès de malades en phase terminale. «On sait très bien que, même accompagné, on meurt seul», dit-elle. «Malgré tout, les gens veulent avoir quelqu'un auprès d'eux au moment critique. Ils ne veulent pas être seuls pour affronter l'inconnu.»
«De toutes les peurs associées à la mort, s'il y en a une qui est dominante, c'est celle de mourir seul. Bien plus que la mort elle-même d'ailleurs, confirme l'anthropologue Luce Des Aulniers, responsable des études supérieures sur la mort à l'UQAM. C'est une signature sur sa propre vie: de tout temps, dans toutes les cultures, une mauvaise mort, c'est de mourir seul, et une bonne mort, c'est de mourir entouré des siens.» Selon elle, la crainte d'être seul au dernier moment motiverait d'ailleurs bien des demandes d'euthanasie et de suicide assisté.
Pour de nombreux aînés, mourir isolé est pourtant inévitable, constate Mme Lauzon. «Plus on vieillit, plus on perd des proches. Les familles sont beaucoup plus petites qu'avant, les enfants travaillent et ne sont pas disponibles. Très souvent, le conjoint est déjà décédé, ce qui fait que la personne qui était la plus proche, celle sur qui on pouvait compter pour prendre soin de nous, n'est plus là.»
Une réalité incontournable
Dans le HLM de Mme Saint-Aubin, la mort est une réalité incontournable. Attablés chez M. Boassaly, une poignée de vieux locataires évoquent le souvenir des derniers disparus avec tendresse. Il y avait cette dame de 90 ans, haute comme trois pommes, qui adorait danser. Il y avait Marie, qui jouait au bingo la veille, et qui a été retrouvée étendue sur son lit. Le décès le plus récent est survenu il y a deux semaines. C'était une amie de Jeannine Corriveau, qui raconte: «Toute la journée, elle m'avait fait de gros sourires, elle venait juste d'avoir de nouvelles dents. On avait ri! Elle est morte le soir même.»
Quant à Mme Saint-Aubin, depuis quelques mois, elle s'était refermée comme une huître. «Elle avait changé du tout au tout en l'espace de six mois, raconte un autre locataire, Yvon Vendette. Quand je la voyais, je ne la reconnaissais pas. Elle ne se mêlait plus aux autres.» Rongée par la maladie, cette femme autrefois enjouée avait choisi la solitude, selon Mme Corriveau. «Elle était devenue très pessimiste, au point où les gens ne voulaient plus s'asseoir avec elle. Son verre était toujours à moitié vide.»
Pourtant, même les ermites veulent être tenus par la main avant de rendre l'âme, dit la psychologue Lauzon. «Des gens qui préfèrent mourir seuls, c'est rarissime. La plupart du temps, au contraire, ils veulent auprès d'eux une personne avec qui ils ont établi un lien significatif. Si ce n'est pas un membre de la famille, du moins quelqu'un avec qui ils se sentent en confiance.»
Cette personne de confiance, les locataires du HLM la réclament avec véhémence. Ils exigent l'embauche d'un deuxième gardien de sécurité. Mais pour Martin Després, porte-parole de l'Office municipal d'habitation de Montréal (OMHM), cela ne changerait strictement rien. «Le gardien ne pourrait pas frapper à chaque porte pour vérifier si les gens sont en vie!» M. Boassaly en convient, «mais au moins, dit-il, on serait moins inquiets. On aurait quelqu'un sur qui se fier».
Au bout du compte, les locataires espèrent que la triste fin de Rita Saint-Aubin aura servi à quelque chose. «Sa mort est une bonne leçon pour plusieurs, dit Mme Corriveau. Bien des gens m'ont dit: depuis l'histoire de Rita, mes enfants m'appellent plus souvent.»
«Rien du tout», souffle-t-il d'une voix étranglée. «En vieillissant, on devient plus inquiet. Nos enfants ne veulent plus nous voir, on est mis de côté. On n'a personne à qui se confier.»
De la fenêtre, on aperçoit un bout d'horizon. Le gris du ciel va se noyer dans celui du fleuve Saint-Laurent. Rita Saint-Aubin avait peut-être la même vue. Elle habitait deux étages plus haut, dans le même HLM fatigué de Pointe-Claire. Sa mort, à la fois ordinaire et horrible, a secoué les 140 locataires de l'immeuble.
C'était à la fin novembre. Les pompiers répondaient à une alarme d'incendie quand ils ont été alertés par l'odeur qui émanait du logement de Mme Saint-Aubin, au numéro 804. Une odeur qu'ils connaissaient trop bien. Ils ont défoncé la porte et ont découvert le corps putréfié de la dame de 81 ans. Elle était morte depuis six jours. Seule et oubliée.
Depuis, bien des locataires craignent de subir le même sort, dit M. Boassaly. «Dans un immeuble comme le nôtre, au moins 35% des gens ont plus de 80 ans. On a besoin d'avoir une personne sur qui se fier. À notre âge, on a peur de mourir tout seul.»
L'histoire de Mme Saint-Aubin n'est pas qu'un macabre fait divers. Elle n'a rien d'anecdotique: à Montréal, il s'agit d'une réalité courante, selon Claude Comte, directeur du centre funéraire Ville-Marie, l'entreprise chargée de récupérer les défunts dont la police n'a pu retracer les proches. «Nous recevons 10 ou 12 appels de la police par mois pour aller chercher des corps dans des appartements, dit-il. Et ces chiffres vont augmenter parce qu'il y a de plus en plus de gens qui meurent seuls.»
L'an dernier, environ 150 corps ont ainsi pris le chemin du centre funéraire Ville-Marie. La majorité des dépouilles, dont celle de Mme Saint-Aubin, ont fini par être récupérées par des proches. Mais une trentaine de cadavres n'ont jamais été réclamés et ont dû être inhumés aux frais de l'État. Selon le coroner en chef adjoint Jean Brochu, ce phénomène est essentiellement montréalais. «Il est très rare que ça arrive à l'extérieur de Montréal, parce que le tissu social est loin d'y être aussi décousu.»
Dans la métropole, par contre, la situation empire au fil des ans, déplore Hélène Wavroch, directrice générale du Réseau québécois pour contrer les abus envers les aînés. «Ce n'est pas normal. C'est symptomatique d'une société qui stéréotype ses personnes âgées comme étant inutiles, une société où il y a encore beaucoup d'âgisme, s'indigne-t-elle. Quand des animaux sont négligés dans un chenil, on court pour les secourir, les laver, les nourrir. On ne fait pas ça pour les personnes âgées!»
Une peur viscérale
«Mourir seul est l'inquiétude la plus souvent mentionnée chez les aînés dans les habitations collectives», souligne Louis Plamondon, juriste et sociologue à l'Université de Montréal. Selon une étude réalisée en 2003, «13% des personnes âgées en HLM n'ont personne à qui se confier en cas de difficultés. Si elles meurent, personne ne va le savoir», ajoute le chercheur, qui souligne que cette réalité touche surtout des femmes, puisqu'elles s'éteignent en général quelques années après leur conjoint.
Jeune ou vieux, tout le monde a peur d'être isolé lors du passage de la Faucheuse, selon la psychologue Jocelyne Lauzon, qui travaille depuis 25 ans auprès de malades en phase terminale. «On sait très bien que, même accompagné, on meurt seul», dit-elle. «Malgré tout, les gens veulent avoir quelqu'un auprès d'eux au moment critique. Ils ne veulent pas être seuls pour affronter l'inconnu.»
«De toutes les peurs associées à la mort, s'il y en a une qui est dominante, c'est celle de mourir seul. Bien plus que la mort elle-même d'ailleurs, confirme l'anthropologue Luce Des Aulniers, responsable des études supérieures sur la mort à l'UQAM. C'est une signature sur sa propre vie: de tout temps, dans toutes les cultures, une mauvaise mort, c'est de mourir seul, et une bonne mort, c'est de mourir entouré des siens.» Selon elle, la crainte d'être seul au dernier moment motiverait d'ailleurs bien des demandes d'euthanasie et de suicide assisté.
Pour de nombreux aînés, mourir isolé est pourtant inévitable, constate Mme Lauzon. «Plus on vieillit, plus on perd des proches. Les familles sont beaucoup plus petites qu'avant, les enfants travaillent et ne sont pas disponibles. Très souvent, le conjoint est déjà décédé, ce qui fait que la personne qui était la plus proche, celle sur qui on pouvait compter pour prendre soin de nous, n'est plus là.»
Une réalité incontournable
Dans le HLM de Mme Saint-Aubin, la mort est une réalité incontournable. Attablés chez M. Boassaly, une poignée de vieux locataires évoquent le souvenir des derniers disparus avec tendresse. Il y avait cette dame de 90 ans, haute comme trois pommes, qui adorait danser. Il y avait Marie, qui jouait au bingo la veille, et qui a été retrouvée étendue sur son lit. Le décès le plus récent est survenu il y a deux semaines. C'était une amie de Jeannine Corriveau, qui raconte: «Toute la journée, elle m'avait fait de gros sourires, elle venait juste d'avoir de nouvelles dents. On avait ri! Elle est morte le soir même.»
Quant à Mme Saint-Aubin, depuis quelques mois, elle s'était refermée comme une huître. «Elle avait changé du tout au tout en l'espace de six mois, raconte un autre locataire, Yvon Vendette. Quand je la voyais, je ne la reconnaissais pas. Elle ne se mêlait plus aux autres.» Rongée par la maladie, cette femme autrefois enjouée avait choisi la solitude, selon Mme Corriveau. «Elle était devenue très pessimiste, au point où les gens ne voulaient plus s'asseoir avec elle. Son verre était toujours à moitié vide.»
Pourtant, même les ermites veulent être tenus par la main avant de rendre l'âme, dit la psychologue Lauzon. «Des gens qui préfèrent mourir seuls, c'est rarissime. La plupart du temps, au contraire, ils veulent auprès d'eux une personne avec qui ils ont établi un lien significatif. Si ce n'est pas un membre de la famille, du moins quelqu'un avec qui ils se sentent en confiance.»
Cette personne de confiance, les locataires du HLM la réclament avec véhémence. Ils exigent l'embauche d'un deuxième gardien de sécurité. Mais pour Martin Després, porte-parole de l'Office municipal d'habitation de Montréal (OMHM), cela ne changerait strictement rien. «Le gardien ne pourrait pas frapper à chaque porte pour vérifier si les gens sont en vie!» M. Boassaly en convient, «mais au moins, dit-il, on serait moins inquiets. On aurait quelqu'un sur qui se fier».
Au bout du compte, les locataires espèrent que la triste fin de Rita Saint-Aubin aura servi à quelque chose. «Sa mort est une bonne leçon pour plusieurs, dit Mme Corriveau. Bien des gens m'ont dit: depuis l'histoire de Rita, mes enfants m'appellent plus souvent.»
Vive l,hiver !!!
- Thewinneris
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 5728
- Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am
C'est effrayant lire des choses comme ça..
Quand en plus ces gens ont des familles, des enfants, petits-enfants, je comprends pas que ceux-ci n'en prennent pas soins. ne les visitent pas..
Ma tante a un centre d'acceuil pour personnes agées et c'est terrible ce qu'elle me raconte parfois..
En tout cas, j'aime mieux ne pas dire ce que je pense de la façon dont certains Québécois traitent leurs parents.
Quand en plus ces gens ont des familles, des enfants, petits-enfants, je comprends pas que ceux-ci n'en prennent pas soins. ne les visitent pas..
Ma tante a un centre d'acceuil pour personnes agées et c'est terrible ce qu'elle me raconte parfois..
En tout cas, j'aime mieux ne pas dire ce que je pense de la façon dont certains Québécois traitent leurs parents.
Because they don't have a voice, you'll never stop hearing mine.
Great minds discuss ideas. Average minds discuss events. Small minds discuss people. - Eleanor Roosevelt
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La seule tante qui me restait , la soeur de mon pere qui n'avait pas d'enfant est décédé chez elle seule.
Elle était morte depuis plus d'une semaine quand quelqu'un la trouver.. un de mes freres me racontait qu'elle s'était trainé par terre de son lavabo de cuisine a son lit .. il a pu reconstitué la scene a cause de ses excréments ..
Quelle tristesse .. j'en ai les larmes aux yeux
Elle était morte depuis plus d'une semaine quand quelqu'un la trouver.. un de mes freres me racontait qu'elle s'était trainé par terre de son lavabo de cuisine a son lit .. il a pu reconstitué la scene a cause de ses excréments ..
Quelle tristesse .. j'en ai les larmes aux yeux
[url=http://www.casimages.com][img]http://nsa25.casimages.com/img/2011/01/11/110111032541180441.jpg[/img][/url] [url=http://www.casimages.com][img]http://nsa24.casimages.com/img/2010/10/18/101018034517279643.gif[/img][/url]
Ça me rappelle un vieux monologue de Sol. Tellement triste, mais tellement vrai en même temps.
Des fois, j'ai hâte d'être un vieux. Ils sont bien, les Vieux, on est bon pour eux, ils sont bien. Ils ont personne qui les force à travailler; on veut pas qu'ils se fatiguent. Même que la plusspart du temps, on les laisse pas finir leur ouvrage. On les stoppe, on les interruptionne, on les retraite fermée. On leur donne leur appréhension de vieillesse et ils sont en vacances...
Ah! Ils sont bien les Vieux!
Et puis, comme ils ont fini de grandir, ils ont pas besoin de manger tant tellement beaucoup. Ils ont personne qui les force à manger. Alors de temps en temps, ils se croquevillent un petit biscuit ou bien ils se retartinent du pain avec du beurre d'arrache-pied, ou bien ils regardent pousser leur rhubarbe dans leur soupe...
Ils sont bien...
Jamais ils sont pressés non plus. Ils ont tout leur bon vieux temps. Ils ont personne qui les force à aller vite; ils peuvent mettre des heures et des heures à tergiverser la rue... Et plus ils sont vieux, plus on est bon pour eux. On les laisse même plus marcher... On les roule...
Et puis d'ailleurs, ils auraient même pas besoin de sortir du tout; ils ont personne qui les attendresse... Et l'hiver... Ouille, l'hiver! C'est là qu'ils sont le mieux, les vieux; ils ont pas besoin de douzaines de quatorze soleils... Non! On leur donne un foyer, un beau petit foyer modique qui décrépite, pour qu'ils se chaufferettent les mitaines...
Ouille, oui l'hiver, ils sont bien.
Ils sont drôlement bien isolés...
Ils ont personne qui les dérange. Personne pour les empêcher de bercer leur ennuitouflé... Tranquillement, ils effeuillettent et revisionnent leur jeunesse rétroactive; qu'ils oublient à mesure sur leur vieille malcommode...
Ah! Ils sont bien...!
Sur leur guéridon, par exemple, ils ont une bouteille, petite, bleue. Et quand ils ont des maux, les vieux, des maux qu'ils peuvent pas comprendre, des maux mystères; alors à la petite cuiller, ils les endorlotent et les amadouillent...
Ils ont personne qui les garde malades. Ils ont personne pour les assistés soucieux...
Ils sont drôlement bien...!
Ils ont même pas besoin d'horloge non plus, pour entendre les aiguilles tricoter les secondes...
Ils ont personne qui les empêche d'avoir l'oreillette en dedans, pour écouter leur coeur qui grelinde et qui frilotte, pour écouter leur corps se débattre tout seul...
Ils ont personne qui...
Ils ont personne...
Personne...

Some people deserve to be hi-fived.... in the face.... with a chair!
C'est don ben triste.. Ce topic m'a tiré des larmes ce soir .. Je trouve que c'est une affreuse réalité .. et non .. avoir des enfants ca ne change rien souvent .. La premiere phrase de l'article le démontre bien :
Citation : Nick Boassaly, 71 ans, décroche un cadre au mur de son modeste logement. En contemplant la frimousse de son petit-fils, ses yeux doux s'embuent de larmes. À Noël, le vieil homme n'a pas reçu la moindre carte, pas le moindre coup de téléphone.
--Message edité par DarkCocci le 2008-01-19 23:22:15--
Citation : Nick Boassaly, 71 ans, décroche un cadre au mur de son modeste logement. En contemplant la frimousse de son petit-fils, ses yeux doux s'embuent de larmes. À Noël, le vieil homme n'a pas reçu la moindre carte, pas le moindre coup de téléphone.
--Message edité par DarkCocci le 2008-01-19 23:22:15--
C'est triste à lire, ça donne froid dans le dos...Hélas! c'est la réalité pour plusieurs personnes âgées. Et ce n'est pas pire à Montréal qu'ailleurs, ça arrive partout des cas semblables.
Très beau et touchant le monologue de Sol, je l'avais déjà lu il y a longtemps, j'ai aimé le relire, je vais le sauvegarder cette fois. Ça fait réfléchir...
Très beau et touchant le monologue de Sol, je l'avais déjà lu il y a longtemps, j'ai aimé le relire, je vais le sauvegarder cette fois. Ça fait réfléchir...
- sleepy-girl
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c,est triste en effet
mon chum ne passe po un soir sans aller voir sa vieille mère,et,en+il a prit sous son aîle,une dame qui,justement n,a personne qui va la voir il lui apporte des bonbons des p,tites choses juste pour faire plaisir je trouve ça bien de sa part --Message edité par sleepy-girl le 2008-01-20 01:46:49--
mon chum ne passe po un soir sans aller voir sa vieille mère,et,en+il a prit sous son aîle,une dame qui,justement n,a personne qui va la voir il lui apporte des bonbons des p,tites choses juste pour faire plaisir je trouve ça bien de sa part --Message edité par sleepy-girl le 2008-01-20 01:46:49--

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- Blanche Neige
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Blanche Neige a écritOui, c’est triste de mourir dans l’indifférence mais pensez vous que c’est plus drôle de grandir dans l’indifférence?????
C'est vrai qu'il y a aussi des parents égoistes qui ne montrent pas le don de soi a leurs enfants. Ça donne ce que ça donne à la fin de leurs vie.
C'est vrai qu'il y a aussi des parents égoistes qui ne montrent pas le don de soi a leurs enfants. Ça donne ce que ça donne à la fin de leurs vie.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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- Blanche Neige
- Caïd de la Causette
- Messages : 969
- Inscription : lun. janv. 26, 2004 1:00 am
.anthurium. a écrit
C'est vrai qu'il y a aussi des parents égoistes qui ne montrent pas le don de soi a leurs enfants. Ça donne ce que ça donne à la fin de leurs vie.
C'est pas le propre d'un athée d'être indiffèrent???
C'est vrai qu'il y a aussi des parents égoistes qui ne montrent pas le don de soi a leurs enfants. Ça donne ce que ça donne à la fin de leurs vie.
C'est pas le propre d'un athée d'être indiffèrent???
Les vertus, la sagesse, le bonheur s'acquièrent par l'éducation. L'art de vivre s'apprend. Aristote.
Blanche Neige a écrit
C'est pas le propre d'un athée d'être indiffèrent???
Absolument pas! Rien à voir. Chacun a un potentiel de sociabilité, d'emphatie, envers les autres peu importe sa croyance à un être supérieur. Il y a un quelque chose d'inné. Il y a des personnes foncièrement bon et d'autre non. Ça ne garanti pas toutefois une présence lors de son dernier souffle de vie. Moi même je peux mourir seule malgré que je sois entouré de mon conjoint et ma fille. Rien ne me garantie qu'un malaise cardiarque m'emporte une journée que je sois seule à la maison. C'est la vie!!!
C'est pas le propre d'un athée d'être indiffèrent???
Absolument pas! Rien à voir. Chacun a un potentiel de sociabilité, d'emphatie, envers les autres peu importe sa croyance à un être supérieur. Il y a un quelque chose d'inné. Il y a des personnes foncièrement bon et d'autre non. Ça ne garanti pas toutefois une présence lors de son dernier souffle de vie. Moi même je peux mourir seule malgré que je sois entouré de mon conjoint et ma fille. Rien ne me garantie qu'un malaise cardiarque m'emporte une journée que je sois seule à la maison. C'est la vie!!!
Fabine a écrit
Absolument pas! Rien à voir. Chacun a un potentiel de sociabilité, d'emphatie, envers les autres peu importe sa croyance à un être supérieur. Il y a un quelque chose d'inné. Il y a des personnes foncièrement bon et d'autre non. Ça ne garanti pas toutefois une présence lors de son dernier souffle de vie. Moi même je peux mourir seule malgré que je sois entouré de mon conjoint et ma fille. Rien ne me garantie qu'un malaise cardiarque m'emporte une journée que je sois seule à la maison. C'est la vie!!!
Cela, je peux le comprendre, tu peux très bien décéder d'une crise de coeur en plein jour, mais reste qu'ils ne te retrouveront pas au bout d'une semaine par exemple.
Lorsque ma mère et ma belle-mère vivaient et que nous allions les visiter dans une résidence pour personnes du 3e âge, c'était pas rare de voir des personnes seules dont les enfants ne se donnaient pas la peine de les visiter, les enfants avaient d'autre chose à faire de plus important.
Absolument pas! Rien à voir. Chacun a un potentiel de sociabilité, d'emphatie, envers les autres peu importe sa croyance à un être supérieur. Il y a un quelque chose d'inné. Il y a des personnes foncièrement bon et d'autre non. Ça ne garanti pas toutefois une présence lors de son dernier souffle de vie. Moi même je peux mourir seule malgré que je sois entouré de mon conjoint et ma fille. Rien ne me garantie qu'un malaise cardiarque m'emporte une journée que je sois seule à la maison. C'est la vie!!!
Cela, je peux le comprendre, tu peux très bien décéder d'une crise de coeur en plein jour, mais reste qu'ils ne te retrouveront pas au bout d'une semaine par exemple.
Lorsque ma mère et ma belle-mère vivaient et que nous allions les visiter dans une résidence pour personnes du 3e âge, c'était pas rare de voir des personnes seules dont les enfants ne se donnaient pas la peine de les visiter, les enfants avaient d'autre chose à faire de plus important.