À tous les jours jusqu'à noël il y en aura un nouveau.
Bonne écoute.
http://www.radio-canada.ca/television/l ... rier.shtml
Écoute un sketch par jour avant minuit
------------------------------------------
Cliquez sur la date d'aujourd'hui pour voir le sketch du jour !
Mais attention, si vous ne le regardez pas avant minuit ce soir, il s'autodétruira !
(Merci à R2Lab_René pour ce lien) --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-15 10:03:56--
L'actualité revisitée par RBO
14 décembre
j'ai bien aimé quand ils faisaient allusion aux gars de radio qui changent d'idée le lendemain --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-14 23:42:38--
j'ai bien aimé quand ils faisaient allusion aux gars de radio qui changent d'idée le lendemain --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-14 23:42:38--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Ce sujet a sa place ici car ça parle d'actualité, de la satire qu'on en fera à tous les jours jusqu'au 31 décembre
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
tuberale a écritBonne idée un peu d'humour dans le Dôme...
c'est pas de l'humour, c'est l'actualité de 2007 revisitée --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-15 00:19:04--
c'est pas de l'humour, c'est l'actualité de 2007 revisitée --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-15 00:19:04--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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15 décembre : C'est pas pire l'entrevue de l'oncle imaginaire de Céline Dion à Caféine
Think Big !
http://www.radio-canada.ca/television/l ... rier.shtml
(lire : celui qui se pense l'oncle mais n'a pas pantoute l'envergure, et je blague, as alway)
Chuchotement : au provigo, il y a des dvd de Céline Dion Live in Vegas, faut le demander car c'était sous sa caisse ici à Varennes. --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-15 00:49:56--
Think Big !
http://www.radio-canada.ca/television/l ... rier.shtml
(lire : celui qui se pense l'oncle mais n'a pas pantoute l'envergure, et je blague, as alway)
Chuchotement : au provigo, il y a des dvd de Céline Dion Live in Vegas, faut le demander car c'était sous sa caisse ici à Varennes. --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-15 00:49:56--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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InFoManII a écrit
Bin m.... alors, c'est un extrait du RBO de l'année passée ça !
C'est toute des extraits du dernier Bye Bye..
Bin m.... alors, c'est un extrait du RBO de l'année passée ça !
C'est toute des extraits du dernier Bye Bye..
'' Le bonheur, c'est le temps que dure la surprise d'avoir cessé d'avoir mal'' Réjean Ducharme- du roman L'hiver de force
''L'art sauvera le monde.'' Fiodor Dostoïevski
''L'enfance est un couteau planté dans la gorge'' tiré de Incendies de Wajdi Mouhawad
''L'art sauvera le monde.'' Fiodor Dostoïevski
''L'enfance est un couteau planté dans la gorge'' tiré de Incendies de Wajdi Mouhawad
Dragondor a écrit
C'est toute des extraits du dernier Bye Bye..
C'est drôle pareil celle du 17 décembre !
Signé mémère Bouchard Bambi qui perd la mémouére mon ti cheune --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-17 02:30:04--
C'est toute des extraits du dernier Bye Bye..
C'est drôle pareil celle du 17 décembre !
Signé mémère Bouchard Bambi qui perd la mémouére mon ti cheune --Message edité par Bambi_Smiley le 2007-12-17 02:30:04--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Il y a un article super dans l'Actualité de ce mois-ci concernant les membres de RBO, cela touche plus leurs vues sur la vie en général qu'un texte humoristique en soi
en voilà un petit extrait...
http://www.lactualite.com/culture/artic ... 44102_5664
en voilà un petit extrait...
http://www.lactualite.com/culture/artic ... 44102_5664
tuberale a écritIl y a un article super dans l'Actualité de ce mois-ci concernant les membres de RBO, cela touche plus leurs vues sur la vie en général qu'un texte humoristique en soi
en voilà un petit extrait...
http://www.lactualite.com/culture/artic ... 44102_5664
WOW! Intéressant leurs réflexions
Merci pour le lien Tuberale !
(celle du 19 décembre de RBO est pas pire )
en voilà un petit extrait...
http://www.lactualite.com/culture/artic ... 44102_5664
WOW! Intéressant leurs réflexions
Merci pour le lien Tuberale !
(celle du 19 décembre de RBO est pas pire )
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Le samedi 22 décembre 2007
Le Bye Bye de RBO
Nathalie Petrowski
La Presse
L’année dernière à pareille date, les quatre gars de Rock et Belles Oreilles étaient dans le jus. Ils préparaient avec fébrilité leur premier Bye Bye sans savoir qu’ils étaient en train de relancer une tradition que l’on croyait morte et enterrée. Les voilà un an plus tard, toujours autant dans le jus, à l’approche d’une émission culte qui grâce à eux, a retrouvé son mordant. Portrait de quatre quadragénaires dans le vent... de l’actualité.
Néons blafards, murs vert hôpital, meubles brun foncé, c’est ici au deuxième sous-sol de la tour de Radio-Canada, dans ce no man’s land encastré dans un dédale de couloirs ternes et silencieux, que m’ont donné rendez-vous les quatre membres de RBO. Il est 20h, un petit mercredi soir frigorifié de la mi-décembre, à la fin d’une autre épuisante journée de tournage où les quatre lascars ont enchaîné les séances de maquillage et les changements de costumes, de prothèses et de perruques.
Mais ce soir, devant leur minuscule et piteuse boîte à lunch en carton, les quatre membres de RBO ont au moins une raison de se réjouir. Ils sont à mi-parcours de leur calendrier de production, comme l’explique Bruno Landry avec un sourire de soulagement: « On vient de terminer notre huitième journée de tournage sur 15. Ça veut donc dire que la moitié de la job est faite. Ouf!» Cette année, le tournage du Bye Bye a commencé le 3 décembre et s’est terminé le 20 décembre. Mais les RBO ne sont pas en vacances pour autant. Histoire de rester collés le plus possible à l’actualité, ils ont en effet réservé la journée du 28 décembre pour revenir en studio tourner des sketches de dernière minute. L’an passé, ils avaient profité de cette journée pour s’attaquer à Stéphane Dion, fraîchement élu à la tête du Parti libéral du Canada. Cette année, dieu seul sait ce que l’actualité leur balancera entre les oreilles.
Un exercice épuisant
En attendant, les RBO tentent de survivre à l’intensité et au surmenage occasionnés par la production d’une émission techniquement complexe et dont le budget dépasse le million. À voir leurs traits tirés et leurs airs hagards, on comprend que pour l’instant, l’entreprise les vide plus qu’elle ne les remplit.
Il faut dire que les RBO n’ont plus 20 ans, ni même 30 ans. Tous sont maintenant des quadragénaires certifiés. André Ducharme le cadet, a 46 ans. Yves Pelletier et Guy A. Lepage, 47 ans, et Bruno Landry, l’aîné, a 48 ans. Et si les quatre humoristes ont quelque peu hésité avant d’embarquer cette année dans le train du Bye Bye, ce n’est pas seulement à cause des conflits d’horaire. « C’est aussi parce que faire un Bye Bye, c’est un exercice parfaitement épuisant. L’année dernière, on a embarqué sans trop savoir ce qui nous attendait. Cette année, on le savait. On a voulu négocier des conditions de productions différentes et avoir un peu plus de temps. Malgré cela, le Bye Bye demeure un show impossible. Faut vraiment être fou pour vouloir le faire», explique Yves Pelletier.
Pour une fois, les RBO n’exagèrent pas. Pour s’en convaincre, suffit de se rappeler les 38 sketches qu’ils nous ont servis à un train d’enfer l’année dernière. Cette année, ils en feront autant. « En plus, ajoute André Ducharme, tous ces sketches, ce sont des formes et des univers différents. Même s’ils durent une minute ou deux, il faut prévoir des décors, des costumes, des maquillages et des éclairages distincts pour chacun. On est dans une logistique aussi lourde qu’au cinéma. »
Mais avant d’en arriver là, il a fallu imaginer, écrire, concevoir tout cela en gardant en tête le mandat de base: produire une revue de l’actualité aussi drôle et désopilante que possible.
Au cours de cette première étape qui se déroule en circuit fermé et qui ne tolère aucun intrus, les RBO se posent trois questions. Qu’est-ce qu’on veut dire? Est-ce que ça rentre dans le budget? Est-ce que ça fait rire?
Habituellement, c’est la dernière question qui l’emporte sur les autres. Si ça fait rire, les RBO sont immédiatement preneurs, peu importe si c’est grossier, vulgaire, méchant, baveux ou politiquement incorrect.
« De toute façon, plaide André Ducharme, les gens s’attendent à ce que nous soyons vulgaires et baveux. Notre rôle, c’est de mettre le doigt sur le bobo. Ceux qui ne nous aimaient pas avant ne nous aiment pas plus maintenant, et inversement, ceux qui nous aiment s’attendent à ce qu’on n’ait pas peur de shaker la cabane. »
Bruno Landry abonde: «Je pense qu’on bénéficie d’une clause grand-père. Comme une sorte de droit acquis. Si un groupe de jeunes humoristes arrivait aujourd’hui avec le même humour vache que nous, c’est pas évident que ça passerait. Nous, on n’a pas le choix: c’est notre marque de commerce. »
Ego blessés
Mais encore. L’année dernière, certaines personnalités du monde artistique en ont pris pour leur rhume et des fois, de façon purement gratuite. Parmi les plus marquants, l’animateur Charles Lafortune rebaptisé Tarte Lafortune, Annick Lemay, porte-parole d’Uniprix devenue Miss Nuliprix et avouant sous son maquillage outrancier qu’elle est aussi mauvaise pharmacienne qu’elle est mauvaise comédienne, sans oublier Marie-Annick Lépine couronnée «la petite pas cute des Cowboys fringants.»
Quiconque fréquente le showbiz québécois sait que c’est un petit milieu où tout le monde se croise et se connaît et où les ego sont aussi susceptibles que prompts à verser dans le ressentiment. La moindre ligne de travers, le moindre mot de trop, dans un article de journal, peut valoir à son auteur, un air bête et hargneux de la part de la victime, quand ce n’est pas une demande de rétractation ou une mise en demeure. Mais lorsque ce mot de trop prend la forme d’une parodie moqueuse et humiliante vue par plus de deux millions de Québécois, on se dit que les RBO ne manquent pas de culot. Est-ce parce qu’ils jouissent d’une impunité inversement proportionnelle à leur pouvoir?
C’est un sujet qui met les RBO un brin sur la défensive. Ils commencent par répondre qu’ils ne font jamais de règlements de compte, que leur intention n’est pas de blesser qui que ce soit et qu’ils n’ont absolument rien contre Charles Lafortune (on se connaît, dit Bruno Landry) ni contre «la petite pas cute des Cowboys» qu’en réalité ils trouvent très jolie, ni contre Annick Lemay.
« Si c’était une autre comédienne qu’Annick Lemay qui faisait les pubs d’Uniprix, on se serait moquée d’elle de la même façon», ajoute André Ducharme.
Puis Guy.A Lepage lance une remarque tout à fait suave: « Avec le temps, on a appris à faire la balance entre le petit drame personnel et le grand éclat de rire. »
Voyant que je le trouve un peu nonchalant, il ajoute par mesure de prudence : « Moi, quand quelqu’un est sincèrement blessé par un de nos sketches, ça me touche. En même temps, si tu es une personnalité, publique et en vue, tu dois t’attendre à ce qu’on se moque un peu de toi surtout si tu commets un impair, ce qui finit toujours par arriver. »
Yves Pelletier en rajoute : « Si on ne pratiquait pas l’autodérision, ce serait différent, mais comme l’année dernière, on ne s’est pas gênés pour varger sur Guy A. et pour se moquer de Tout le monde en parle, personne ne peut nous reprocher de nous mettre à l’abri de nos propres moqueries. »
Autrement dit, les ego blessés de leurs amis du showbiz n’empêchent pas les RBO de dormir la nuit et ne leur créent aucun problème de conscience. A
Absolument répondent-ils tous en choeur. Sauf que cinq minutes plus tard, Guy. A Lepage finit par raconter qu’il s’est retrouvé un soir chez des amis dans une partie de cartes avec « la petite pas cute des Cowboys. »
« Elle a été super cool avec moi. Je m’attendais à ce qu’elle me saute au visage, mais elle a joué aux cartes comme si de rien n’était. Et puis, au bout de trois heures, elle s’est tournée vers moi et m’a lancé: faut que je te dise, « la petite pas cute », je la comprends vraiment pas » Et là, je l’ai félicitée de s’être retenue aussi longtemps. Et de ce que j’en ai compris, le soir du Bye Bye l’année dernière, le chum de Marie-Annick a passé un très mauvais quart d’heure à cause de nous. »
La confiance règne
De toute évidence, même si le Bye Bye ne dure que 90 minutes, ses effets sur l’ego des victimes, n’ont pas de date de péremption. Malgré cela, les RBO n’ont fait face à aucune poursuite au lendemain du Bye Bye de 2006.
Seulement à un nombre raisonnable de plaintes de la part de téléspectateurs qui pour la plupart n’avaient pas apprécié le sketch du Harper Inn.
Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, il s’agissait d’une parodie au goût douteux qui mettait en vedette le premier ministre Harper dans une chambre d’hôtel. Avant de se coucher, Harper souhaitait bonne nuit aux membres de son entourage avant de saluer avec désinvolture deux body bags de soldats canadiens tués en Afghanistan.
Un an plus tard, André Ducharme défend encore le sketch avec ardeur: «On a fait ce sketch-là précisément parce qu’à ce moment-là, le gouvernement Harper refusait de laisser les caméras de télé filmer les cercueils des soldats canadiens qui revenaient au pays. Et ça, c’était pas mal plus choquant que notre sketch.»
Chose certaine, la parodie du Harper Inn comme toutes les autres, a été approuvée par l’équipe légale et par la direction de Radio-Canada avant d’être diffusée. Encore cette année, les RBO ont carte blanche et peuvent se moquer de qui ils veulent dans leur revue de l’actualité.
« Le choix final nous appartient. C’est notre responsabilité, mais tout le matériel est envoyé aux avocats de la boîte qui passent au travers et nous donnent des commentaires strictement légaux. Pour le reste, la confiance règne, affirme Guy. A Lepage sans sourciller.
Reste qu’en ce petit mercredi soir de décembre, ce n’est pas tant la confiance qui règne que la fatigue et l’épuisement. Alors que le reste du Québec a déjà commencé à lâcher du leste et à renouer avec l’esprit des Fêtes, les RBO sont au boulot. Ils le resteront jusqu’à la toute dernière journée de 2007. Pour leurs futures victimes, c’est une mince consolation.
Le Bye Bye de RBO
Nathalie Petrowski
La Presse
L’année dernière à pareille date, les quatre gars de Rock et Belles Oreilles étaient dans le jus. Ils préparaient avec fébrilité leur premier Bye Bye sans savoir qu’ils étaient en train de relancer une tradition que l’on croyait morte et enterrée. Les voilà un an plus tard, toujours autant dans le jus, à l’approche d’une émission culte qui grâce à eux, a retrouvé son mordant. Portrait de quatre quadragénaires dans le vent... de l’actualité.
Néons blafards, murs vert hôpital, meubles brun foncé, c’est ici au deuxième sous-sol de la tour de Radio-Canada, dans ce no man’s land encastré dans un dédale de couloirs ternes et silencieux, que m’ont donné rendez-vous les quatre membres de RBO. Il est 20h, un petit mercredi soir frigorifié de la mi-décembre, à la fin d’une autre épuisante journée de tournage où les quatre lascars ont enchaîné les séances de maquillage et les changements de costumes, de prothèses et de perruques.
Mais ce soir, devant leur minuscule et piteuse boîte à lunch en carton, les quatre membres de RBO ont au moins une raison de se réjouir. Ils sont à mi-parcours de leur calendrier de production, comme l’explique Bruno Landry avec un sourire de soulagement: « On vient de terminer notre huitième journée de tournage sur 15. Ça veut donc dire que la moitié de la job est faite. Ouf!» Cette année, le tournage du Bye Bye a commencé le 3 décembre et s’est terminé le 20 décembre. Mais les RBO ne sont pas en vacances pour autant. Histoire de rester collés le plus possible à l’actualité, ils ont en effet réservé la journée du 28 décembre pour revenir en studio tourner des sketches de dernière minute. L’an passé, ils avaient profité de cette journée pour s’attaquer à Stéphane Dion, fraîchement élu à la tête du Parti libéral du Canada. Cette année, dieu seul sait ce que l’actualité leur balancera entre les oreilles.
Un exercice épuisant
En attendant, les RBO tentent de survivre à l’intensité et au surmenage occasionnés par la production d’une émission techniquement complexe et dont le budget dépasse le million. À voir leurs traits tirés et leurs airs hagards, on comprend que pour l’instant, l’entreprise les vide plus qu’elle ne les remplit.
Il faut dire que les RBO n’ont plus 20 ans, ni même 30 ans. Tous sont maintenant des quadragénaires certifiés. André Ducharme le cadet, a 46 ans. Yves Pelletier et Guy A. Lepage, 47 ans, et Bruno Landry, l’aîné, a 48 ans. Et si les quatre humoristes ont quelque peu hésité avant d’embarquer cette année dans le train du Bye Bye, ce n’est pas seulement à cause des conflits d’horaire. « C’est aussi parce que faire un Bye Bye, c’est un exercice parfaitement épuisant. L’année dernière, on a embarqué sans trop savoir ce qui nous attendait. Cette année, on le savait. On a voulu négocier des conditions de productions différentes et avoir un peu plus de temps. Malgré cela, le Bye Bye demeure un show impossible. Faut vraiment être fou pour vouloir le faire», explique Yves Pelletier.
Pour une fois, les RBO n’exagèrent pas. Pour s’en convaincre, suffit de se rappeler les 38 sketches qu’ils nous ont servis à un train d’enfer l’année dernière. Cette année, ils en feront autant. « En plus, ajoute André Ducharme, tous ces sketches, ce sont des formes et des univers différents. Même s’ils durent une minute ou deux, il faut prévoir des décors, des costumes, des maquillages et des éclairages distincts pour chacun. On est dans une logistique aussi lourde qu’au cinéma. »
Mais avant d’en arriver là, il a fallu imaginer, écrire, concevoir tout cela en gardant en tête le mandat de base: produire une revue de l’actualité aussi drôle et désopilante que possible.
Au cours de cette première étape qui se déroule en circuit fermé et qui ne tolère aucun intrus, les RBO se posent trois questions. Qu’est-ce qu’on veut dire? Est-ce que ça rentre dans le budget? Est-ce que ça fait rire?
Habituellement, c’est la dernière question qui l’emporte sur les autres. Si ça fait rire, les RBO sont immédiatement preneurs, peu importe si c’est grossier, vulgaire, méchant, baveux ou politiquement incorrect.
« De toute façon, plaide André Ducharme, les gens s’attendent à ce que nous soyons vulgaires et baveux. Notre rôle, c’est de mettre le doigt sur le bobo. Ceux qui ne nous aimaient pas avant ne nous aiment pas plus maintenant, et inversement, ceux qui nous aiment s’attendent à ce qu’on n’ait pas peur de shaker la cabane. »
Bruno Landry abonde: «Je pense qu’on bénéficie d’une clause grand-père. Comme une sorte de droit acquis. Si un groupe de jeunes humoristes arrivait aujourd’hui avec le même humour vache que nous, c’est pas évident que ça passerait. Nous, on n’a pas le choix: c’est notre marque de commerce. »
Ego blessés
Mais encore. L’année dernière, certaines personnalités du monde artistique en ont pris pour leur rhume et des fois, de façon purement gratuite. Parmi les plus marquants, l’animateur Charles Lafortune rebaptisé Tarte Lafortune, Annick Lemay, porte-parole d’Uniprix devenue Miss Nuliprix et avouant sous son maquillage outrancier qu’elle est aussi mauvaise pharmacienne qu’elle est mauvaise comédienne, sans oublier Marie-Annick Lépine couronnée «la petite pas cute des Cowboys fringants.»
Quiconque fréquente le showbiz québécois sait que c’est un petit milieu où tout le monde se croise et se connaît et où les ego sont aussi susceptibles que prompts à verser dans le ressentiment. La moindre ligne de travers, le moindre mot de trop, dans un article de journal, peut valoir à son auteur, un air bête et hargneux de la part de la victime, quand ce n’est pas une demande de rétractation ou une mise en demeure. Mais lorsque ce mot de trop prend la forme d’une parodie moqueuse et humiliante vue par plus de deux millions de Québécois, on se dit que les RBO ne manquent pas de culot. Est-ce parce qu’ils jouissent d’une impunité inversement proportionnelle à leur pouvoir?
C’est un sujet qui met les RBO un brin sur la défensive. Ils commencent par répondre qu’ils ne font jamais de règlements de compte, que leur intention n’est pas de blesser qui que ce soit et qu’ils n’ont absolument rien contre Charles Lafortune (on se connaît, dit Bruno Landry) ni contre «la petite pas cute des Cowboys» qu’en réalité ils trouvent très jolie, ni contre Annick Lemay.
« Si c’était une autre comédienne qu’Annick Lemay qui faisait les pubs d’Uniprix, on se serait moquée d’elle de la même façon», ajoute André Ducharme.
Puis Guy.A Lepage lance une remarque tout à fait suave: « Avec le temps, on a appris à faire la balance entre le petit drame personnel et le grand éclat de rire. »
Voyant que je le trouve un peu nonchalant, il ajoute par mesure de prudence : « Moi, quand quelqu’un est sincèrement blessé par un de nos sketches, ça me touche. En même temps, si tu es une personnalité, publique et en vue, tu dois t’attendre à ce qu’on se moque un peu de toi surtout si tu commets un impair, ce qui finit toujours par arriver. »
Yves Pelletier en rajoute : « Si on ne pratiquait pas l’autodérision, ce serait différent, mais comme l’année dernière, on ne s’est pas gênés pour varger sur Guy A. et pour se moquer de Tout le monde en parle, personne ne peut nous reprocher de nous mettre à l’abri de nos propres moqueries. »
Autrement dit, les ego blessés de leurs amis du showbiz n’empêchent pas les RBO de dormir la nuit et ne leur créent aucun problème de conscience. A
Absolument répondent-ils tous en choeur. Sauf que cinq minutes plus tard, Guy. A Lepage finit par raconter qu’il s’est retrouvé un soir chez des amis dans une partie de cartes avec « la petite pas cute des Cowboys. »
« Elle a été super cool avec moi. Je m’attendais à ce qu’elle me saute au visage, mais elle a joué aux cartes comme si de rien n’était. Et puis, au bout de trois heures, elle s’est tournée vers moi et m’a lancé: faut que je te dise, « la petite pas cute », je la comprends vraiment pas » Et là, je l’ai félicitée de s’être retenue aussi longtemps. Et de ce que j’en ai compris, le soir du Bye Bye l’année dernière, le chum de Marie-Annick a passé un très mauvais quart d’heure à cause de nous. »
La confiance règne
De toute évidence, même si le Bye Bye ne dure que 90 minutes, ses effets sur l’ego des victimes, n’ont pas de date de péremption. Malgré cela, les RBO n’ont fait face à aucune poursuite au lendemain du Bye Bye de 2006.
Seulement à un nombre raisonnable de plaintes de la part de téléspectateurs qui pour la plupart n’avaient pas apprécié le sketch du Harper Inn.
Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, il s’agissait d’une parodie au goût douteux qui mettait en vedette le premier ministre Harper dans une chambre d’hôtel. Avant de se coucher, Harper souhaitait bonne nuit aux membres de son entourage avant de saluer avec désinvolture deux body bags de soldats canadiens tués en Afghanistan.
Un an plus tard, André Ducharme défend encore le sketch avec ardeur: «On a fait ce sketch-là précisément parce qu’à ce moment-là, le gouvernement Harper refusait de laisser les caméras de télé filmer les cercueils des soldats canadiens qui revenaient au pays. Et ça, c’était pas mal plus choquant que notre sketch.»
Chose certaine, la parodie du Harper Inn comme toutes les autres, a été approuvée par l’équipe légale et par la direction de Radio-Canada avant d’être diffusée. Encore cette année, les RBO ont carte blanche et peuvent se moquer de qui ils veulent dans leur revue de l’actualité.
« Le choix final nous appartient. C’est notre responsabilité, mais tout le matériel est envoyé aux avocats de la boîte qui passent au travers et nous donnent des commentaires strictement légaux. Pour le reste, la confiance règne, affirme Guy. A Lepage sans sourciller.
Reste qu’en ce petit mercredi soir de décembre, ce n’est pas tant la confiance qui règne que la fatigue et l’épuisement. Alors que le reste du Québec a déjà commencé à lâcher du leste et à renouer avec l’esprit des Fêtes, les RBO sont au boulot. Ils le resteront jusqu’à la toute dernière journée de 2007. Pour leurs futures victimes, c’est une mince consolation.
Je serais peut-être plus dans un moove pour rire de leurs sketchs que l'année passé... Mais de voir rire mon fils me faisait rire par contre. Il a peut-être meilleur humour que moi... Tiens je m'arrangerais pour qu'il soit avec moi pour ce jour. J'aime bien partager sa vision des choses. Après tout il n'est pas trop encore blasé de l'actualité lui...
Rien n'a changé je crois. Dans le temps que RBO passait de façon hebdomadaire, certaines personnes disaient ne pas les écouter, les détester et pourtant connaissaient la moindre de leurs répliques...
D'autres disaient les aimer (Pour paraitre cool j'imagine) et se sauvaient dès que le programme était en onde de peur d'entendre des insanités!
D'autres disaient les aimer (Pour paraitre cool j'imagine) et se sauvaient dès que le programme était en onde de peur d'entendre des insanités!
[img]http://www.ledetracteur.com/wp-content/telechargements/2010/04/claude_robinson.jpg[/img]