La Commission Johnson très sévère à l'endroit du MTQ

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Commission Johnson
La Commission Johnson très sévère à l'endroit du MTQ
Le Journal de Québec
18/10/2007 07h19  

Le rapport Johnson blâme les ingénieurs et l'entrepreneur pour leur conduite durant la construction du viaduc de la Concorde, condamne sévèrement le ministère des Transports pour sa gestion chaotique et demande au gouvernement de consacrer cinq milliards pour sécuriser les ponts et viaducs existants.

Voilà certaines des conclusions et recommandations contenues dans le volumineux rapport d'environ 1000 pages que la Commission d'enquête sur l'effondrement du viaduc de la Concorde rendra publiques aujourd'hui, et dont Le Journal a pris connaissance.


Le rapport recommande de plus au gouvernement Charest de faire de cette opération de restauration des ouvrages d'art une «priorité nationale», quitte à créer une agence indépendante ou une société parapublique pour en assurer le succès. Québec étudie déjà cette option. Quant au financement de cet effort, il pourrait même venir des usagers de la route, suggèrent les commissaires.


Tout le rapport est conforme aux propos maintes fois répétés du président de la Commission, Pierre-Marc Johnson, qui ne rend spécifiquement aucun intervenant impliqué et aucun événement particulier responsable de l'effondrement partiel du viaduc. C'est une foule de facteurs consécutifs qui ont contribué au cisaillement de la culée sud-est, le 30 septembre 2006, à 12 h 31.


Constats


La première partie du rapport trace le constat et identifie les origines des problèmes.


La conception avant-gardiste du viaduc, les matériaux utilisés de qualité insuffisante et l'installation fautive de l'armature d'acier et une déresponsabilisation généralisée ont lancé la chaine des défaillances pendant la construction.


À cet égard, les firmes responsables (Desjardins-Sauriol, Inter State Paving et Acier d'armature Montréa) ont «failli à leurs devoirs», déplore le rapport de 6 millions de dollars.


Le ministère des Transports (MTQ) n'est cependant pas en reste. Les trois commissaires accusent les fonctionnaires d'un manque de rigueur dans leur gestion de l'ouvrage. C'est d'autant plus grave, prennent-ils la peine de souligner, que les gens du ministère «étaient conscients de la particularité de conception de ce viaduc». Et ils ont eu deux occasions pour corriger le problème. Ils ont manqué les deux rendez-vous. Une première fois en 1992, quand ils ont réparé le viaduc. La seconde, en 2004, quand un ingénieur a fait part de ses craintes et qu'il n'a pas été écouté.


Trois causes principales


Trois causes sont spécifiquement associées à la construction: le manque de détails des aciers d'armature dans les plans; la mauvaise pose de l'armature; la mauvaise qualité du béton dans les culées.


Mais il y a aussi des causes secondaires contributives à la tragédie. Le manque d'armature pour contrer le cisaillement de la dalle épaisse et le manque d'étanchéité de la surface de la dalle épaisse qui s'est cisaillée.


Pire encore, en 1992, les méthodes d'intervention du MTQ pour réparer les joints d'étanchéité ont aggravé la faiblesse de la culée.


Blâmes


Le rapport blâme nommément la firme d'ingénieurs Desjardins/Sauriol pour son manque de surveillance durant la construction tout comme l'entrepreneur, Inter State Paving et son sous-traitant, Acier d'armature Montréal, pour le manque de contrôle sur le travail exécuté.


Le ministère des Transports écope sévèrement et il est blâmé pour la confusion qui règne dans son organisation, son manque de rigueur dans la gestion de ses dossiers.

[Blanche Neige]

Si j’ai bien compris, ça fait plus de 30 ans que le MTQ nous vole notre argent en se foutant de sa job. Ils étaient et sont très grassement payés, avec retraite dorée que 80% des aînés ne peuvent même pas se payer.

Imaginer dans les autres ministères, ce n’est pas pour rien que plus de 80% des revenus du Québec sont dus en salaires et administration. Et très peu en structure et immobilier.

Ce n’est pas pour rien qu’on tend vers la paresse intellectuelle pour faire place au business. L’argent nous tue. Félix l’a très bien chanté.

Pourquoi les syndicats des fonctionnaires ne collaborent-ils pas avec l’État??
La majorité en n’a marre de votre business individuel qui nous coûte cher.
Pis on peut rien faire en plus, c’est écrit dans leur convention collective « NE PAS COLLABORÉ ».

La majorité est peut-être silencieuse mais certainement pas niaiseuse, elle attend parce que tout vient à point à qui s’est attendre!!!