Les agresseurs et les enfants victimes
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Y'a quelque chose qui me tracasse depuis longtemps suite à tous les topics qui parlent de l'actualité...
Quand des enfants sont victimes de crimes, d'abus, de négligeance, il y a toujours unanimité pour les plaindre.
Or, de parler d'un enfant victime signifie également qu'il y a un adulte coupable, et bien sûr les sentiments à son égard sont tout à fait à l'opposé de ceux qu'on éprouve pour la victime.
Je me demandais si j'étais la seule à y voir quelque chose de contradictoire, à quelque part. Il me semble que bien souvent, les agresseurs d'ajourd'hui sont les mêmes que les victimes d'hier. Pas tout le temps, bien sûr, mais souvent. Je me dis que quand on a grandi dans un milieu absolument infect, c'est bien difficile de grandir et de devenir un adulte équilibré. Alors desfois je me demande, quand je vois des gens souhaiter les pires tortures de la terre à des agresseurs, où est passé leur compassion pour les victimes?
Pour prendre des exemples concrets... Je pense à Mario Bastien, par exemple, qui a agressé sexuellement Alexandre Livernoche. Ce gars-là est né de l'inceste de son grand-père avec sa mère et il a grandi dans un milieu épouvantable. Quand il avait 3, 8 ou 11 ans, on aurait tous été désolés pour lui. Puis, après qu'il ait commis son crime, tout le monde aurait voulu le lyncher. Pourtant, comment est-ce qu'on peut s'attendre à ce qu'un enfant qui grandi dans un milieu pareil puisse devenir un adulte équilibré? Il me semble qu'on aurait tout aussi bien pu dire à ce petit Mario de 8 ans: "tu sais, c'est vrai que tu vis dans un milieu difficile, mais il faut quand même que tu grandisses comme les autres et que tu deviennes un bon monsieur plus tard". Ça marche pas de même dans la vie, me semble...
Le mois dernier, dans La Presse, il y a eu une série sur des enfants très jeunes (moins de 6 ans) qui avaient déjà un lourd bagage et de sévères problèmes affectifs et comportementaux. Quand on savait un peu ce qu'ils avaient vécu, c'était bien compréhensible... Mais est-ce qu'on devrait s'étonner que sur les 5 ou 6 cas qu'on nous a détaillés, il y en ait un qui tourne mal et finisse en prison un jour? Et alors qu'on le prend en pitié aujourd'hui, ce jour-là, on n'aura plus aucune compréhension pour lui?
C'est un peu comme celui qui a assassiné Brigitte Serre. On en a peu entendu parler, mais semble-t-il que c'en est un autre qui a été balloté d'une famille d'accueil à l'autre et qui a eu une enfance difficile, qui aurait bien pu être l'un des enfants du reportage de La Presse, finalement. Son crime me répugne, mais franchement, avoir été un petit garçon et avoir grandi dans le milieu qui semble avoir été le sien, comment est-ce que je peux présumer que je serais la personne que je suis aujourd'hui?
Comprenez-moi bien, moi-même je trouve que les peines de prison ne durent souvent pas assez longtemps, moi aussi je suis révoltée par les crimes, attristée pour les victimes et découragée de ces gens qui ne semblent pas comprendre le mal qu'ils font... Peu importe ce qui nous est arrivé dans le passé, on doit tous apprendre à prendre nos responsabilités, sans compter que comme société, on doit se protéger. De plus, ce ne sont bien sûr pas toutes les victimes qui deviennent des criminels, beaucoup s'en sortent malgré tout.... sauf qu'il me semble que les chances de devenir un adulte sain sont moindres quand on grandi dans un milieu qui est bien loin de l'être. Alors, je comprends mal la distinction qu'on fait entre un enfant victime et un adulte agresseur quand on voit un bon nombre de cas où le premier est devenu le second.
Quand des enfants sont victimes de crimes, d'abus, de négligeance, il y a toujours unanimité pour les plaindre.
Or, de parler d'un enfant victime signifie également qu'il y a un adulte coupable, et bien sûr les sentiments à son égard sont tout à fait à l'opposé de ceux qu'on éprouve pour la victime.
Je me demandais si j'étais la seule à y voir quelque chose de contradictoire, à quelque part. Il me semble que bien souvent, les agresseurs d'ajourd'hui sont les mêmes que les victimes d'hier. Pas tout le temps, bien sûr, mais souvent. Je me dis que quand on a grandi dans un milieu absolument infect, c'est bien difficile de grandir et de devenir un adulte équilibré. Alors desfois je me demande, quand je vois des gens souhaiter les pires tortures de la terre à des agresseurs, où est passé leur compassion pour les victimes?
Pour prendre des exemples concrets... Je pense à Mario Bastien, par exemple, qui a agressé sexuellement Alexandre Livernoche. Ce gars-là est né de l'inceste de son grand-père avec sa mère et il a grandi dans un milieu épouvantable. Quand il avait 3, 8 ou 11 ans, on aurait tous été désolés pour lui. Puis, après qu'il ait commis son crime, tout le monde aurait voulu le lyncher. Pourtant, comment est-ce qu'on peut s'attendre à ce qu'un enfant qui grandi dans un milieu pareil puisse devenir un adulte équilibré? Il me semble qu'on aurait tout aussi bien pu dire à ce petit Mario de 8 ans: "tu sais, c'est vrai que tu vis dans un milieu difficile, mais il faut quand même que tu grandisses comme les autres et que tu deviennes un bon monsieur plus tard". Ça marche pas de même dans la vie, me semble...
Le mois dernier, dans La Presse, il y a eu une série sur des enfants très jeunes (moins de 6 ans) qui avaient déjà un lourd bagage et de sévères problèmes affectifs et comportementaux. Quand on savait un peu ce qu'ils avaient vécu, c'était bien compréhensible... Mais est-ce qu'on devrait s'étonner que sur les 5 ou 6 cas qu'on nous a détaillés, il y en ait un qui tourne mal et finisse en prison un jour? Et alors qu'on le prend en pitié aujourd'hui, ce jour-là, on n'aura plus aucune compréhension pour lui?
C'est un peu comme celui qui a assassiné Brigitte Serre. On en a peu entendu parler, mais semble-t-il que c'en est un autre qui a été balloté d'une famille d'accueil à l'autre et qui a eu une enfance difficile, qui aurait bien pu être l'un des enfants du reportage de La Presse, finalement. Son crime me répugne, mais franchement, avoir été un petit garçon et avoir grandi dans le milieu qui semble avoir été le sien, comment est-ce que je peux présumer que je serais la personne que je suis aujourd'hui?
Comprenez-moi bien, moi-même je trouve que les peines de prison ne durent souvent pas assez longtemps, moi aussi je suis révoltée par les crimes, attristée pour les victimes et découragée de ces gens qui ne semblent pas comprendre le mal qu'ils font... Peu importe ce qui nous est arrivé dans le passé, on doit tous apprendre à prendre nos responsabilités, sans compter que comme société, on doit se protéger. De plus, ce ne sont bien sûr pas toutes les victimes qui deviennent des criminels, beaucoup s'en sortent malgré tout.... sauf qu'il me semble que les chances de devenir un adulte sain sont moindres quand on grandi dans un milieu qui est bien loin de l'être. Alors, je comprends mal la distinction qu'on fait entre un enfant victime et un adulte agresseur quand on voit un bon nombre de cas où le premier est devenu le second.
À brûle-pourpoint de même je te dirais que quand on est un enfant on est pas responsable de où on vient, de comment on a été élevé, de nos parents ect. Mais en vieillissant on doit apprendre la responsabilisation, assumer qui on est et d'où l'on vient.
Tsé ok, tu as eu un passé lourd, tu as eu moins de chance que bien d'autre, tu as été plus souvent malheureux et triste, soit, mais maintenant tu dois accepter ce fait, relever tes manches et avancer en fonctionnant normalement. Pourquoi il y a des gens qui viennent de milieux aussi pires, qui s'en sortent et qui deviennent des adultes responsables?
Tsé ok, tu as eu un passé lourd, tu as eu moins de chance que bien d'autre, tu as été plus souvent malheureux et triste, soit, mais maintenant tu dois accepter ce fait, relever tes manches et avancer en fonctionnant normalement. Pourquoi il y a des gens qui viennent de milieux aussi pires, qui s'en sortent et qui deviennent des adultes responsables?
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tipet a écritTsé ok, tu as eu un passé lourd, tu as eu moins de chance que bien d'autre, tu as été plus souvent malheureux et triste, soit, mais maintenant tu dois accepter ce fait, relever tes manches et avancer en fonctionnant normalement. Pourquoi il y a des gens qui viennent de milieux aussi pires, qui s'en sortent et qui deviennent des adultes responsables? Peut-être parce qu'il y en a qui ont des personnalités plus fortes, ou qui ont la chance de se découvrir un talent, une passion quelconque, parce qu'ils font la connaissance d'un adulte qui s'avère significatif à un moment ou à un autre... Je sais pas, il peut y avoir plein de raisons. À l'inverse, il y a également des enfants de bonnes familles qui tournent mal. Ce que j'essaie de faire valoir en fait, c'est qu'il y a corrélation entre l'amour reçu lors de l'enfance et le genre d'adulte qu'on devient, mais la relation n'est pas parfaite, ça c'est sûr.
Mais en fait, je suis d'accord avec ce que tu dis. Ce serait ridicule d'accepter des crimes sous prétexte que ceux qui les ont commis un connu un passé difficile. En fait, je fais la différence entre condamner via le système judiciaire, ce que je trouve parfaitement justifié, et notre manière de considérer ces criminels, comme s'ils n'étaient pas des humains, quoi.
Je viens de me rappeler cette chronique de Patrick Lagacé:
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70720395
Et la série d'articles dans La Presse, "La Maison de la dernière chance", sur les enfants maltaités: http://multimedia.cyberpresse.ca/dpj/index.html (il y a aussi d'autres liens vers les articles au bas des différents articles de cette page). Je me verrais bien mal dire à un de ces enfants: "je sais que tu as mal, mais tu vois, il y en a d'autres ici qui s'en sortent alors tu es supposé t'en sortir aussi". Je sais que ce n'est pas ce que tu as dit, tipet, mais c'est un peu comme ça que je vois ça. Il me semble qu'avec les difficultés énormes que vivent ces enfants, qu'ils s'en remettent tous (surtout ceux qui n'ont pas la chance d'être encadrés) tiendrait du miracle et non de la norme.
Mais en fait, je suis d'accord avec ce que tu dis. Ce serait ridicule d'accepter des crimes sous prétexte que ceux qui les ont commis un connu un passé difficile. En fait, je fais la différence entre condamner via le système judiciaire, ce que je trouve parfaitement justifié, et notre manière de considérer ces criminels, comme s'ils n'étaient pas des humains, quoi.
Je viens de me rappeler cette chronique de Patrick Lagacé:
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70720395
Et la série d'articles dans La Presse, "La Maison de la dernière chance", sur les enfants maltaités: http://multimedia.cyberpresse.ca/dpj/index.html (il y a aussi d'autres liens vers les articles au bas des différents articles de cette page). Je me verrais bien mal dire à un de ces enfants: "je sais que tu as mal, mais tu vois, il y en a d'autres ici qui s'en sortent alors tu es supposé t'en sortir aussi". Je sais que ce n'est pas ce que tu as dit, tipet, mais c'est un peu comme ça que je vois ça. Il me semble qu'avec les difficultés énormes que vivent ces enfants, qu'ils s'en remettent tous (surtout ceux qui n'ont pas la chance d'être encadrés) tiendrait du miracle et non de la norme.
Boule à mites a écrit Peut-être parce qu'il y en a qui ont des personnalités plus fortes, ou qui ont la chance de se découvrir un talent, une passion quelconque, parce qu'ils font la connaissance d'un adulte qui s'avère significatif à un moment ou à un autre... Je sais pas, il peut y avoir plein de raisons. À l'inverse, il y a également des enfants de bonnes familles qui tournent mal. Ce que j'essaie de faire valoir en fait, c'est qu'il y a corrélation entre l'amour reçu lors de l'enfance et le genre d'adulte qu'on devient, mais la relation n'est pas parfaite, ça c'est sûr.
Mais en fait, je suis d'accord avec ce que tu dis. Ce serait ridicule d'accepter des crimes sous prétexte que ceux qui les ont commis un connu un passé difficile. En fait, je fais la différence entre condamner via le système judiciaire, ce que je trouve parfaitement justifié, et notre manière de considérer ces criminels, comme s'ils n'étaient pas des humains, quoi.
Je viens de me rappeler cette chronique de Patrick Lagacé:
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70720395
Et la série d'articles dans La Presse, "La Maison de la dernière chance", sur les enfants maltaités: http://multimedia.cyberpresse.ca/dpj/index.html (il y a aussi d'autres liens vers les articles au bas des différents articles de cette page). Je me verrais bien mal dire à un de ces enfants: "je sais que tu as mal, mais tu vois, il y en a d'autres ici qui s'en sortent alors tu es supposé t'en sortir aussi". Je sais que ce n'est pas ce que tu as dit, tipet, mais c'est un peu comme ça que je vois ça. Il me semble qu'avec les difficultés énormes que vivent ces enfants, qu'ils s'en remettent tous (surtout ceux qui n'ont pas la chance d'être encadrés) tiendrait du miracle et non de la norme.
Ben tu vois, je pense que je trouverais pas ça siii écoeurant de dire ça à un enfant moi. Genre: Il y a beaucoup d'autres personnes comme toi qui ont vécu ce que tu as vécu et ils sont devenus des personnes extraordinaires, toi aussi tu pourrais!" Dans un sens c'est pas un encouragement, un soutien?
Mais en fait, je suis d'accord avec ce que tu dis. Ce serait ridicule d'accepter des crimes sous prétexte que ceux qui les ont commis un connu un passé difficile. En fait, je fais la différence entre condamner via le système judiciaire, ce que je trouve parfaitement justifié, et notre manière de considérer ces criminels, comme s'ils n'étaient pas des humains, quoi.
Je viens de me rappeler cette chronique de Patrick Lagacé:
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70720395
Et la série d'articles dans La Presse, "La Maison de la dernière chance", sur les enfants maltaités: http://multimedia.cyberpresse.ca/dpj/index.html (il y a aussi d'autres liens vers les articles au bas des différents articles de cette page). Je me verrais bien mal dire à un de ces enfants: "je sais que tu as mal, mais tu vois, il y en a d'autres ici qui s'en sortent alors tu es supposé t'en sortir aussi". Je sais que ce n'est pas ce que tu as dit, tipet, mais c'est un peu comme ça que je vois ça. Il me semble qu'avec les difficultés énormes que vivent ces enfants, qu'ils s'en remettent tous (surtout ceux qui n'ont pas la chance d'être encadrés) tiendrait du miracle et non de la norme.
Ben tu vois, je pense que je trouverais pas ça siii écoeurant de dire ça à un enfant moi. Genre: Il y a beaucoup d'autres personnes comme toi qui ont vécu ce que tu as vécu et ils sont devenus des personnes extraordinaires, toi aussi tu pourrais!" Dans un sens c'est pas un encouragement, un soutien?
tipet a écritÀ brûle-pourpoint de même je te dirais que quand on est un enfant on est pas responsable de où on vient, de comment on a été élevé, de nos parents ect. Mais en vieillissant on doit apprendre la responsabilisation, assumer qui on est et d'où l'on vient.
Tsé ok, tu as eu un passé lourd, tu as eu moins de chance que bien d'autre, tu as été plus souvent malheureux et triste, soit, mais maintenant tu dois accepter ce fait, relever tes manches et avancer en fonctionnant normalement. Pourquoi il y a des gens qui viennent de milieux aussi pires, qui s'en sortent et qui deviennent des adultes responsables?
Pour s'en sortir ces enfants la , faut toujours ben qu'il y ai quelqu'un pour les aider..quand personne ne s'occupe d'eux , comment peuvent-ils apprendre le bien , le mal , la responsabilité etc...ça viens pas tout seul en grandissant....
Tsé ok, tu as eu un passé lourd, tu as eu moins de chance que bien d'autre, tu as été plus souvent malheureux et triste, soit, mais maintenant tu dois accepter ce fait, relever tes manches et avancer en fonctionnant normalement. Pourquoi il y a des gens qui viennent de milieux aussi pires, qui s'en sortent et qui deviennent des adultes responsables?
Pour s'en sortir ces enfants la , faut toujours ben qu'il y ai quelqu'un pour les aider..quand personne ne s'occupe d'eux , comment peuvent-ils apprendre le bien , le mal , la responsabilité etc...ça viens pas tout seul en grandissant....
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
Rénatane a écrit
Pour s'en sortir ces enfants la , faut toujours ben qu'il y ai quelqu'un pour les aider..quand personne ne s'occupe d'eux , comment peuvent-ils apprendre le bien , le mal , la responsabilité etc...ça viens pas tout seul en grandissant....
J,ai pas dit le contraire Je dis juste que oui, si on a les bons outils on peut s'en sortir, on est pas condamné à devenir un psychopate.
Pour s'en sortir ces enfants la , faut toujours ben qu'il y ai quelqu'un pour les aider..quand personne ne s'occupe d'eux , comment peuvent-ils apprendre le bien , le mal , la responsabilité etc...ça viens pas tout seul en grandissant....
J,ai pas dit le contraire Je dis juste que oui, si on a les bons outils on peut s'en sortir, on est pas condamné à devenir un psychopate.
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tipet a écrit
Ben tu vois, je pense que je trouverais pas ça siii écoeurant de dire ça à un enfant moi. Genre: Il y a beaucoup d'autres personnes comme toi qui ont vécu ce que tu as vécu et ils sont devenus des personnes extraordinaires, toi aussi tu pourrais!" Dans un sens c'est pas un encouragement, un soutien? Oui, mais Rénatane vient d'exprimer ce que je pense. C'est un bel encouragement, mais ça prend plus que des encouragements pour s'en sortir. Pourtant, desfois, j'ai l'impression que malgré la peine qu'on ressent pour ces enfants, on attend d'eux qu'ils s'en sortent tout seuls ou à peu près.
Remarque que je suis sûre qu'on pourrait trouver des exemples de jeunes qui avaient une idole ou un modèle qui avait aussi connu une enfence difficile et que ça a inspiré, alors je ne veux pas dire non plus que les encouragements ne valent rien. Mais il me semble que juste ça, c'est largement insuffisant.
En fait, ça ne fait pas longtemps que j'ai mis le doigt sur la principale raison pour laquelle je suis contre la peine de mort. J'ai plusieurs raisons, mais la première, c'est que je me dis que tant que, comme société, on n'est pas capable de s'assurer du bien-être de nos enfants, c'est injuste qu'en bout de ligne, ceux qui ont "tiré le mauvais numréro", comme le disait la journaliste de La Presse, soient ceux qui aient le plus de chances d'y passer.
Ben tu vois, je pense que je trouverais pas ça siii écoeurant de dire ça à un enfant moi. Genre: Il y a beaucoup d'autres personnes comme toi qui ont vécu ce que tu as vécu et ils sont devenus des personnes extraordinaires, toi aussi tu pourrais!" Dans un sens c'est pas un encouragement, un soutien? Oui, mais Rénatane vient d'exprimer ce que je pense. C'est un bel encouragement, mais ça prend plus que des encouragements pour s'en sortir. Pourtant, desfois, j'ai l'impression que malgré la peine qu'on ressent pour ces enfants, on attend d'eux qu'ils s'en sortent tout seuls ou à peu près.
Remarque que je suis sûre qu'on pourrait trouver des exemples de jeunes qui avaient une idole ou un modèle qui avait aussi connu une enfence difficile et que ça a inspiré, alors je ne veux pas dire non plus que les encouragements ne valent rien. Mais il me semble que juste ça, c'est largement insuffisant.
En fait, ça ne fait pas longtemps que j'ai mis le doigt sur la principale raison pour laquelle je suis contre la peine de mort. J'ai plusieurs raisons, mais la première, c'est que je me dis que tant que, comme société, on n'est pas capable de s'assurer du bien-être de nos enfants, c'est injuste qu'en bout de ligne, ceux qui ont "tiré le mauvais numréro", comme le disait la journaliste de La Presse, soient ceux qui aient le plus de chances d'y passer.
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tipet a écritJe sais pas où vous avez lu que je disais de laisser ces enfants à eux-mêmes en leur disant "Go vas-y arrange-toi!" mais bon...
Comme je suis pas capable de m,exprimer clairement, je vais laisser faire pour ce débat-ci ce soir. Ben je pense qu'il manquait peut-être juste la partie "outils", que tu as insérée dans ton message précédent (et que je n'ai pas lu avant d'écrire ma réponse puisque j'étais en train de la composer). ;)
Comme je suis pas capable de m,exprimer clairement, je vais laisser faire pour ce débat-ci ce soir. Ben je pense qu'il manquait peut-être juste la partie "outils", que tu as insérée dans ton message précédent (et que je n'ai pas lu avant d'écrire ma réponse puisque j'étais en train de la composer). ;)
C'est le bon vieux débat philosophique à savoir jusqu'à quel point une personne est responsable de ses actions et jusqu'à quel point elle est victime...
C'est très difficile à répondre, parce qu'on est pas dans la tête d'un aggresseur. Je n'ai pas d'opinion tranchée sur le sujet.
Ca a beau être des adultes, mais si y'a jamais eu personne pour leur guider, pour les faire grandir, ils peuvent rester des enfants dans un corps d'adulte.
C'est très difficile à répondre, parce qu'on est pas dans la tête d'un aggresseur. Je n'ai pas d'opinion tranchée sur le sujet.
Ca a beau être des adultes, mais si y'a jamais eu personne pour leur guider, pour les faire grandir, ils peuvent rester des enfants dans un corps d'adulte.
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tipet a écritBen en fait, j,essayais juste d'apporter un autre point de vue. Exprimer comment les personnes qui veulent tuer les agresseurs peuvent se ressentir. Bref, apporter de l,eau au moulin du débat.
Simplement. Aaah ok.
Ben je ne suis pas Mère Térésa non plus. Moi aussi j'enrage devant l'insensibilité. Il me semble que c'est tellement facile de se mettre à la place de l'autre... et cependant, à voir ce qui se passe... Il y a une partie de moi qui comprend très bien ce genre de réaction, et d'autant plus si la personne a été victime ou a connu quelqu'un qui l'était. Mais il y a aussi une autre partie de moi qui se dit que derrière la façade, on ne sait pas toujours ce qu'on peut y trouver.
Simplement. Aaah ok.
Ben je ne suis pas Mère Térésa non plus. Moi aussi j'enrage devant l'insensibilité. Il me semble que c'est tellement facile de se mettre à la place de l'autre... et cependant, à voir ce qui se passe... Il y a une partie de moi qui comprend très bien ce genre de réaction, et d'autant plus si la personne a été victime ou a connu quelqu'un qui l'était. Mais il y a aussi une autre partie de moi qui se dit que derrière la façade, on ne sait pas toujours ce qu'on peut y trouver.
Boule à mites a écrit Aaah ok.
Ben je ne suis pas Mère Térésa non plus. Moi aussi j'enrage devant l'insensibilité. Il me semble que c'est tellement facile de se mettre à la place de l'autre... et cependant, à voir ce qui se passe... Il y a une partie de moi qui comprend très bien ce genre de réaction, et d'autant plus si la personne a été victime ou a connu quelqu'un qui l'était. Mais il y a aussi une autre partie de moi qui se dit que derrière la façade, on ne sait pas toujours ce qu'on peut y trouver.
Voilà, ça exprime pas mal les sentiments contradictoires que la peine de mort m'inspire. Tsé, si mon enfant mourrait, assassiné par un pédophile qui l'aurait torturé, violé et découpé en morceaux, il est fort probable que je souhaite sa mort, que je devienne amère et méchante et que je me mette à militer en faveur de la peine de mort.
Mais d'un autre côté, si mon enfant tuait qulqu'un, le torturait, le violerait avant de le découper en morceau, je réagirais comemnt? Pas certaine que je souhaiterais sa mort :/ Je me sentirais pas mal plus coupable et responsable de ce qu'il est devenu qu'autre chose. --Message edité par tipet le 2007-09-30 09:57:19--
Ben je ne suis pas Mère Térésa non plus. Moi aussi j'enrage devant l'insensibilité. Il me semble que c'est tellement facile de se mettre à la place de l'autre... et cependant, à voir ce qui se passe... Il y a une partie de moi qui comprend très bien ce genre de réaction, et d'autant plus si la personne a été victime ou a connu quelqu'un qui l'était. Mais il y a aussi une autre partie de moi qui se dit que derrière la façade, on ne sait pas toujours ce qu'on peut y trouver.
Voilà, ça exprime pas mal les sentiments contradictoires que la peine de mort m'inspire. Tsé, si mon enfant mourrait, assassiné par un pédophile qui l'aurait torturé, violé et découpé en morceaux, il est fort probable que je souhaite sa mort, que je devienne amère et méchante et que je me mette à militer en faveur de la peine de mort.
Mais d'un autre côté, si mon enfant tuait qulqu'un, le torturait, le violerait avant de le découper en morceau, je réagirais comemnt? Pas certaine que je souhaiterais sa mort :/ Je me sentirais pas mal plus coupable et responsable de ce qu'il est devenu qu'autre chose. --Message edité par tipet le 2007-09-30 09:57:19--
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Je suis d'accord qu'on puisse avoir de la compassion pour des criminel,mais avoir de la compassion ne veux pas dire qu'on ne dois pas par la même occasion durcir le ton,
Ici avoir de la compassion veux souvent dire ne pas subir ou amoindrir la conséquence de ses actes. Moi je pense qu'il faut que les peines soient plus sévères beaucoup plus envers les crimes contre les enfants car ces crimes ont des répercussions sur plusieurs générations.
Passer notre vie derrière les barreaux ça fait réfléchir, Sans doute qu'au début on se révolte on résiste mais un moment donné on doit faire un bon examen de conscience et même se sanctifier et en plus on est hors d'états de nuire.
En prison on peut rendre service a notre communauté, on peut être payant si on fait travailler tout ce beau monde. a nettoyer les berges faire du recyclage ...Le travail donne une raison d'exister a ceux qui n'en ont plus. Mais pas question de laisser sortir les abuseurs, a moins bien sur de les castrer chirurgicalement et de tester régulièrement si ils prennent de la testostéronne en pillule.
Ici avoir de la compassion veux souvent dire ne pas subir ou amoindrir la conséquence de ses actes. Moi je pense qu'il faut que les peines soient plus sévères beaucoup plus envers les crimes contre les enfants car ces crimes ont des répercussions sur plusieurs générations.
Passer notre vie derrière les barreaux ça fait réfléchir, Sans doute qu'au début on se révolte on résiste mais un moment donné on doit faire un bon examen de conscience et même se sanctifier et en plus on est hors d'états de nuire.
En prison on peut rendre service a notre communauté, on peut être payant si on fait travailler tout ce beau monde. a nettoyer les berges faire du recyclage ...Le travail donne une raison d'exister a ceux qui n'en ont plus. Mais pas question de laisser sortir les abuseurs, a moins bien sur de les castrer chirurgicalement et de tester régulièrement si ils prennent de la testostéronne en pillule.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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Il y a longtemps que je vous lis, en silence et surtout les sections sur les télé-réalités, mais à la discussion amorcée par Boule à Mites est venue me toucher au plus profond de mon être.
C’est avec grande honte que je m’apprête à écrire ce qui suit, avec grande honte même si je n’y suis pour rien, même si je suis la victime.
Comme Mario Bastien, je suis issue d’une « union » incestueuse père et fille. Dans les faits, mon grand-père a abusé de ma mère toute se vie. Ensuite, ce sont mes deux sœurs et moi qui y sont passé. Nous vivions isolés, sans trop de contact avec l’extérieur. Donc, quand on vit embourbé dans l’inceste et les abus sexuels répétés presque quotidiennement depuis sa naissance, on finit par croire que c’est normal même si au fond de soi, on doute et on souffre.
Bref, je proviens d’une famille complètement tarée (c’est le seul mot qui me vient) où les abus étaient chose normale (mon père me « prêtait » à ses frère en échange de bière et de cigarette !)
Un jour, j’ai enfin eu la force de confronté mon (grand) père. Sa réponse ? « Tu crois que mon père ne m’a jamais défon*** ? »
Bref, lui aussi avait vécu l’enfer !
Devrais-je l’excuser pour cette raison. NON ! JAMAIS DE LA VIE ! Juste à entendre le mot « pardon » je pleure de rage. Jamais à mes yeux une enfance dramatique ne saurait excuser des abus que l’on commet soi-même.
Aujourd’hui je vis loin de ma région natale et j’ai coupé tout lien avec ma famille. J’ai deux enfants que j’élève avec amour même si leur père est l’un ou l’autre de mes agresseurs familiaux et jamais je ne les soumettrai à des mauvais traitements en invoquant mon enfance pour m'excuser. Et si je faisais, c’est la mort que je mériterais. --Message edité par WinnDixie le 2007-09-30 11:38:54--
C’est avec grande honte que je m’apprête à écrire ce qui suit, avec grande honte même si je n’y suis pour rien, même si je suis la victime.
Comme Mario Bastien, je suis issue d’une « union » incestueuse père et fille. Dans les faits, mon grand-père a abusé de ma mère toute se vie. Ensuite, ce sont mes deux sœurs et moi qui y sont passé. Nous vivions isolés, sans trop de contact avec l’extérieur. Donc, quand on vit embourbé dans l’inceste et les abus sexuels répétés presque quotidiennement depuis sa naissance, on finit par croire que c’est normal même si au fond de soi, on doute et on souffre.
Bref, je proviens d’une famille complètement tarée (c’est le seul mot qui me vient) où les abus étaient chose normale (mon père me « prêtait » à ses frère en échange de bière et de cigarette !)
Un jour, j’ai enfin eu la force de confronté mon (grand) père. Sa réponse ? « Tu crois que mon père ne m’a jamais défon*** ? »
Bref, lui aussi avait vécu l’enfer !
Devrais-je l’excuser pour cette raison. NON ! JAMAIS DE LA VIE ! Juste à entendre le mot « pardon » je pleure de rage. Jamais à mes yeux une enfance dramatique ne saurait excuser des abus que l’on commet soi-même.
Aujourd’hui je vis loin de ma région natale et j’ai coupé tout lien avec ma famille. J’ai deux enfants que j’élève avec amour même si leur père est l’un ou l’autre de mes agresseurs familiaux et jamais je ne les soumettrai à des mauvais traitements en invoquant mon enfance pour m'excuser. Et si je faisais, c’est la mort que je mériterais. --Message edité par WinnDixie le 2007-09-30 11:38:54--
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Je suis un gentil toutou!
Wouf! Wouf!
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WinnDixie a écritIl y a longtemps que je vous lis, en silence et surtout les sections sur les télé-réalités, mais à la discussion amorcée par Boule à Mites est venue me toucher au plus profond de mon être.
C’est avec grande honte que je m’apprête à écrire ce qui suit, avec grande honte même si je n’y suis pour rien, même si je suis la victime.
Comme Mario Bastien, je suis issue d’une « union » incestueuse père et fille. Dans les faits, mon grand-père a abusé de ma mère toute se vie. Ensuite, ce sont mes deux sœurs et moi qui y sont passé. Nous vivions isolés, sans trop de contact avec l’extérieur. Donc, quand on vit embourbé dans l’inceste et les abus sexuels répétés presque quotidiennement depuis sa naissance, on finit par croire que c’est normal même si au fond de soi, on doute et on souffre.
Bref, je proviens d’une famille complètement tarée (c’est le seul mot qui me vient) où les abus étaient chose normale (mon père me « prêtait » à ses frère en échange de bière et de cigarette !)
Un jour, j’ai enfin eu la force de confronté mon (grand) père. Sa réponse ? « Tu crois que mon père ne m’a jamais défon*** ? »
Bref, lui aussi avait vécu l’enfer !
Devrais-je l’excuser pour cette raison. NON ! JAMAIS DE LA VIE ! Juste à entendre le mot « pardon » je pleure de rage. Jamais à mes yeux une enfance dramatique ne saurait excuser des abus que l’on commet soi-même.
Aujourd’hui je vis loin de ma région natale et j’ai coupé tout lien avec ma famille. J’ai deux enfants que j’élève avec amour même si leur père est l’un ou l’autre de mes agresseurs familiaux et jamais je ne les soumettrai à des mauvais traitements en invoquant mon enfance pour m'excuser. Et si je faisais, c’est la mort que je mériterais.
Je suis sans mot
Je te fais un gros calin à toi et tes 2 enfants
C’est avec grande honte que je m’apprête à écrire ce qui suit, avec grande honte même si je n’y suis pour rien, même si je suis la victime.
Comme Mario Bastien, je suis issue d’une « union » incestueuse père et fille. Dans les faits, mon grand-père a abusé de ma mère toute se vie. Ensuite, ce sont mes deux sœurs et moi qui y sont passé. Nous vivions isolés, sans trop de contact avec l’extérieur. Donc, quand on vit embourbé dans l’inceste et les abus sexuels répétés presque quotidiennement depuis sa naissance, on finit par croire que c’est normal même si au fond de soi, on doute et on souffre.
Bref, je proviens d’une famille complètement tarée (c’est le seul mot qui me vient) où les abus étaient chose normale (mon père me « prêtait » à ses frère en échange de bière et de cigarette !)
Un jour, j’ai enfin eu la force de confronté mon (grand) père. Sa réponse ? « Tu crois que mon père ne m’a jamais défon*** ? »
Bref, lui aussi avait vécu l’enfer !
Devrais-je l’excuser pour cette raison. NON ! JAMAIS DE LA VIE ! Juste à entendre le mot « pardon » je pleure de rage. Jamais à mes yeux une enfance dramatique ne saurait excuser des abus que l’on commet soi-même.
Aujourd’hui je vis loin de ma région natale et j’ai coupé tout lien avec ma famille. J’ai deux enfants que j’élève avec amour même si leur père est l’un ou l’autre de mes agresseurs familiaux et jamais je ne les soumettrai à des mauvais traitements en invoquant mon enfance pour m'excuser. Et si je faisais, c’est la mort que je mériterais.
Je suis sans mot
Je te fais un gros calin à toi et tes 2 enfants
WinnDixie a écritIl y a longtemps que je vous lis, en silence et surtout les sections sur les télé-réalités, mais à la discussion amorcée par Boule à Mites est venue me toucher au plus profond de mon être.
C’est avec grande honte que je m’apprête à écrire ce qui suit, avec grande honte même si je n’y suis pour rien, même si je suis la victime.
Comme Mario Bastien, je suis issue d’une « union » incestueuse père et fille. Dans les faits, mon grand-père a abusé de ma mère toute se vie. Ensuite, ce sont mes deux sœurs et moi qui y sont passé. Nous vivions isolés, sans trop de contact avec l’extérieur. Donc, quand on vit embourbé dans l’inceste et les abus sexuels répétés presque quotidiennement depuis sa naissance, on finit par croire que c’est normal même si au fond de soi, on doute et on souffre.
Bref, je proviens d’une famille complètement tarée (c’est le seul mot qui me vient) où les abus étaient chose normale (mon père me « prêtait » à ses frère en échange de bière et de cigarette !)
Un jour, j’ai enfin eu la force de confronté mon (grand) père. Sa réponse ? « Tu crois que mon père ne m’a jamais défon*** ? »
Bref, lui aussi avait vécu l’enfer !
Devrais-je l’excuser pour cette raison. NON ! JAMAIS DE LA VIE ! Juste à entendre le mot « pardon » je pleure de rage. Jamais à mes yeux une enfance dramatique ne saurait excuser des abus que l’on commet soi-même.
Aujourd’hui je vis loin de ma région natale et j’ai coupé tout lien avec ma famille. J’ai deux enfants que j’élève avec amour même si leur père est l’un ou l’autre de mes agresseurs familiaux et jamais je ne les soumettrai à des mauvais traitements en invoquant mon enfance pour m'excuser. Et si je faisais, c’est la mort que je mériterais.
Tu as vécu un enfer mais en même temps tu t'es promis de ne jamais faire vivre ça à tes enfants.
J'ai été abusé étant enfant et jamais je ne pourrais faire ça à quelqu'un d'autre sous prétexte que je l'ai été moi-même.
Je te salue bien bas, tu as eu le courage de couper tout liens avec ta famille afin de pouvoir élever tes enfants dans les meilleures conditions possibles.
C’est avec grande honte que je m’apprête à écrire ce qui suit, avec grande honte même si je n’y suis pour rien, même si je suis la victime.
Comme Mario Bastien, je suis issue d’une « union » incestueuse père et fille. Dans les faits, mon grand-père a abusé de ma mère toute se vie. Ensuite, ce sont mes deux sœurs et moi qui y sont passé. Nous vivions isolés, sans trop de contact avec l’extérieur. Donc, quand on vit embourbé dans l’inceste et les abus sexuels répétés presque quotidiennement depuis sa naissance, on finit par croire que c’est normal même si au fond de soi, on doute et on souffre.
Bref, je proviens d’une famille complètement tarée (c’est le seul mot qui me vient) où les abus étaient chose normale (mon père me « prêtait » à ses frère en échange de bière et de cigarette !)
Un jour, j’ai enfin eu la force de confronté mon (grand) père. Sa réponse ? « Tu crois que mon père ne m’a jamais défon*** ? »
Bref, lui aussi avait vécu l’enfer !
Devrais-je l’excuser pour cette raison. NON ! JAMAIS DE LA VIE ! Juste à entendre le mot « pardon » je pleure de rage. Jamais à mes yeux une enfance dramatique ne saurait excuser des abus que l’on commet soi-même.
Aujourd’hui je vis loin de ma région natale et j’ai coupé tout lien avec ma famille. J’ai deux enfants que j’élève avec amour même si leur père est l’un ou l’autre de mes agresseurs familiaux et jamais je ne les soumettrai à des mauvais traitements en invoquant mon enfance pour m'excuser. Et si je faisais, c’est la mort que je mériterais.
Tu as vécu un enfer mais en même temps tu t'es promis de ne jamais faire vivre ça à tes enfants.
J'ai été abusé étant enfant et jamais je ne pourrais faire ça à quelqu'un d'autre sous prétexte que je l'ai été moi-même.
Je te salue bien bas, tu as eu le courage de couper tout liens avec ta famille afin de pouvoir élever tes enfants dans les meilleures conditions possibles.
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considérant la réflextion du topic...il y a 2 aperçus que j,aimerais apporter à la discussion...Premièrement il y a l'ignorance des faits.....pour une histoire sordide qui se sait, des centaines se passent dans le silence et si on regarde les faits divers sur le sujet, en général ce sont des adultes qui portent plaintes pour des évènements passés....donc dans leur enfance, suivit de l,adolescence, etc.....personne n'a pu les soutenir, vu que personne savait en principe....donc oui ces personnes font leur choix de vie seuls, prennent le bon ou le mauvais chemin si je peux m,exprimer ainsi, par eux-mêmes...et c,est le silence le gros responsable.....celui des familles, de l,entourage qui sait ou se doute mais qui ne fait rien...ce qui m'amène à dire qu'il y a peut-être un espoir présentement que vu que c,est maintenant plus dénoncé, que l'éducation sur le sujet se fait, etc.....que peut-être possiblement dans le futur.....il y aura un peu moins de ses enfances enveloppées de silence.....non pas qu'il y aura moins de prédateurs, mais moins d,enfants qui grandissent sans que leur milieu puisse leur venir en aide quand c,est le temps ... .en tk.. dans ma grande naîveté j'ose l'espérer..
le deuxième point lui est en regard de la notion de " maladie"....on dit que la pédophilie entre autre ne se guérit pas, etc...alors pour au moins ce point, ce pourrait-il que si 2 enfants grandissent dans le même enfer et que seul un des deux prend la voie de devenir abuseur à son tour qu'il y ait une notion d,un gêne, une hormone récurrente, de je ne sais pas quoi comme tel..qui du moins ne l,aide vraiment pas, contrairement à son frère, qui lui, en serait exempt...???? --Message edité par tuberale le 2007-10-01 11:37:34--
le deuxième point lui est en regard de la notion de " maladie"....on dit que la pédophilie entre autre ne se guérit pas, etc...alors pour au moins ce point, ce pourrait-il que si 2 enfants grandissent dans le même enfer et que seul un des deux prend la voie de devenir abuseur à son tour qu'il y ait une notion d,un gêne, une hormone récurrente, de je ne sais pas quoi comme tel..qui du moins ne l,aide vraiment pas, contrairement à son frère, qui lui, en serait exempt...???? --Message edité par tuberale le 2007-10-01 11:37:34--
WinnDixie a écritIl y a longtemps que je vous lis, en silence et surtout les sections sur les télé-réalités, mais à la discussion amorcée par Boule à Mites est venue me toucher au plus profond de mon être.
C’est avec grande honte que je m’apprête à écrire ce qui suit, avec grande honte même si je n’y suis pour rien, même si je suis la victime.
Comme Mario Bastien, je suis issue d’une « union » incestueuse père et fille. Dans les faits, mon grand-père a abusé de ma mère toute se vie. Ensuite, ce sont mes deux sœurs et moi qui y sont passé. Nous vivions isolés, sans trop de contact avec l’extérieur. Donc, quand on vit embourbé dans l’inceste et les abus sexuels répétés presque quotidiennement depuis sa naissance, on finit par croire que c’est normal même si au fond de soi, on doute et on souffre.
Bref, je proviens d’une famille complètement tarée (c’est le seul mot qui me vient) où les abus étaient chose normale (mon père me « prêtait » à ses frère en échange de bière et de cigarette !)
Un jour, j’ai enfin eu la force de confronté mon (grand) père. Sa réponse ? « Tu crois que mon père ne m’a jamais défon*** ? »
Bref, lui aussi avait vécu l’enfer !
Devrais-je l’excuser pour cette raison. NON ! JAMAIS DE LA VIE ! Juste à entendre le mot « pardon » je pleure de rage. Jamais à mes yeux une enfance dramatique ne saurait excuser des abus que l’on commet soi-même.
Aujourd’hui je vis loin de ma région natale et j’ai coupé tout lien avec ma famille. J’ai deux enfants que j’élève avec amour même si leur père est l’un ou l’autre de mes agresseurs familiaux et jamais je ne les soumettrai à des mauvais traitements en invoquant mon enfance pour m'excuser. Et si je faisais, c’est la mort que je mériterais.
Bonjour WinnDixie, je suis vraiment touché par ton histoire de vie et je compatisse entièrement avec toi et je te félicite de t'avoir éloigné de ce milieu malsain et je suis vraiment heureuse que tu sois sorti de tout ça sans séquelles et surtout que tu puisses enfin être heureuse avec tes enfants je t'admire pour ça
Ha oui bienvenue sur le forum...
C’est avec grande honte que je m’apprête à écrire ce qui suit, avec grande honte même si je n’y suis pour rien, même si je suis la victime.
Comme Mario Bastien, je suis issue d’une « union » incestueuse père et fille. Dans les faits, mon grand-père a abusé de ma mère toute se vie. Ensuite, ce sont mes deux sœurs et moi qui y sont passé. Nous vivions isolés, sans trop de contact avec l’extérieur. Donc, quand on vit embourbé dans l’inceste et les abus sexuels répétés presque quotidiennement depuis sa naissance, on finit par croire que c’est normal même si au fond de soi, on doute et on souffre.
Bref, je proviens d’une famille complètement tarée (c’est le seul mot qui me vient) où les abus étaient chose normale (mon père me « prêtait » à ses frère en échange de bière et de cigarette !)
Un jour, j’ai enfin eu la force de confronté mon (grand) père. Sa réponse ? « Tu crois que mon père ne m’a jamais défon*** ? »
Bref, lui aussi avait vécu l’enfer !
Devrais-je l’excuser pour cette raison. NON ! JAMAIS DE LA VIE ! Juste à entendre le mot « pardon » je pleure de rage. Jamais à mes yeux une enfance dramatique ne saurait excuser des abus que l’on commet soi-même.
Aujourd’hui je vis loin de ma région natale et j’ai coupé tout lien avec ma famille. J’ai deux enfants que j’élève avec amour même si leur père est l’un ou l’autre de mes agresseurs familiaux et jamais je ne les soumettrai à des mauvais traitements en invoquant mon enfance pour m'excuser. Et si je faisais, c’est la mort que je mériterais.
Bonjour WinnDixie, je suis vraiment touché par ton histoire de vie et je compatisse entièrement avec toi et je te félicite de t'avoir éloigné de ce milieu malsain et je suis vraiment heureuse que tu sois sorti de tout ça sans séquelles et surtout que tu puisses enfin être heureuse avec tes enfants je t'admire pour ça
Ha oui bienvenue sur le forum...
À notre époque matérialiste,il est plus que jamais essentiel de réserver une place d'honneur au conte de fées.
de Charles Dickens
de Charles Dickens