Guerre en Afghanistan: Feu vert aux enlèvements d'étrangers

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
Avatar de l’utilisateur
tuberale
Intronisé au Panthéon
Messages : 49842
Inscription : sam. nov. 08, 2003 1:00 am

Message par tuberale »

Guerre en Afghanistan: Feu vert aux enlèvements d'étrangers

2007-07-26 12:56:41  

--------------------------------------------------------------------------------



Alors que les négociations en vue d'obtenir la libération de 22 otages sud-coréens piétinent, un influent chef taliban, lui-même libéré à la faveur d'un échange de prisonniers, affirme que ses troupes ont reçu l'ordre d'enlever le plus d'étrangers possibles.


Au lendemain de l'exécution d'un premier otage sud-coréen, les négociations avec les ravisseurs talibans semblaient toujours piétiner, jeudi.

En fait, alors qu'est fixé à vendredi un énième ultimatum pour l'exécution des otages, les négociateurs du gouvernement afghan semblent recevoir, du moins selon ce que soutient un responsable de la police locale, plusieurs demandes parfois contradictoires de la part des talibans.

« Un nous demande d'échanger les otages contre des membres de sa famille, un autre propose de relâcher les femmes et un autre encore veut céder les Sud-Coréens contre de l'argent », a expliqué le général Khwaja Mohammed Sidiqi, responsable de la police de Qarabagh, où ont été enlevés les 23 missionnaires il y a maintenant une semaine.

Il semblerait que cette apparente confusion dans l'énoncé des exigences des ravisseurs puisse s'expliquer par le fait que les 22 otages sont probablement gardés en des lieux séparés par des groupes semi-autonomes de fondamentalistes armés. Ces derniers semblent aussi n'avoir entre eux que des communications éparses.

Toutefois, de telles difficultés pour négocier avec les talibans risquent fort de se reproduire de plus en plus, un haut responsable taliban affirmant, mercredi, que ses troupes avaient reçu l'ordre « d'enlever des étrangers de toute nationalité partout où ils peuvent en trouver ».

Mansour Dadullah, frère d'un chef islamiste tué récemment dans le sud du pays et lui-même libéré à la faveur d'un controversé échange de prisonniers, en mars, a expliqué que « le kidnapping est une politique très efficace » pour récupérer les combattants islamistes capturés par les forces de la coalition et le gouvernement afghan.

Jeudi, le gouvernement sud-coréen a annoncé l'envoi en Afghanistan d'un nouvel émissaire chargé de négocier la libération des otages.

Kaboul a précisé qu'il ne comptait pas céder au chantage des talibans et accéder à leurs demandes d'échanger les otages contre des prisonniers.

Outre les 22 missionnaires sud-coréens, un ingénieur allemand et quatre de ses collègues afghans ont aussi été enlevés à la mi-juillet à une centaine de kilomètres au sud de la capitale.

Un prosélytisme zélé et risqué

En Corée du Sud, de nombreuses voix se sont élevées, au lendemain de l'exécution d'un des missionnaires, pour questionner la pertinence de ce qui ressemblait essentiellement à une mission d'évangélisation.

Le quotidien sud-coréen à grand tirage Hankook Ilbo s'interroge d'ailleurs, en page éditoriale, sur le zèle d'un groupe de jeunes gens qui ont fait fi des mises en garde des gouvernements afghan et sud-coréen. « Mais pourquoi vont-ils se livrer à des actions humanitaires là où leur présence n'est pas désirée ? », se demande le Hankook Ilbo.

L'Église Saemmul, le groupe d'où proviennent les 22 otages, a nié mener une mission d'évangélisation en Afghanistan, prétendant plutôt y faire de travail humanitaire. Plusieurs observateurs n'ont cependant pas négligé de faire remarquer que cette réponse de l'Église Saemmul n'est pas surprenante puisque l'Afghanistan, une république islamique orthodoxe, interdit formellement toute forme de prosélytisme chrétien sur son territoire.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que des missionnaires sud-coréens font parler d'eux. En 2004, un groupe de sept missionnaires a été enlevé lors d'une controversée mission à Bagdad; quelques mois plus tard, toujours en Irak, un jeune sud-coréen de 33 ans était décapité par un groupe d'insurgés alors qu'il tentait d'organiser une mission d'évangélisation en Irak.

Et l'été dernier, ce ne sont pas moins de 1000 chrétiens sud-coréens qui ont été expulsés d'Afghanistan pour avoir tenté d'organiser à Kaboul une marche pour la paix.

La Corée du Sud compte parmi ses citoyens quelque 17 000 missionnaires qui oeuvrent pour propager leur religion dans 173 pays, dont plusieurs pays islamiques où le prosélytisme est pourtant interdit.



http://nouvelles.sympatico.msn.radio-ca ... mid=361735
Avatar de l’utilisateur
sleepy-girl
Intronisé au Panthéon
Messages : 103890
Inscription : dim. avr. 16, 2006 12:00 am

Message par sleepy-girl »

j'me demande bien qui va venir à bout de ces maudits talibans
Image
Pêcherosée
Magicien des Mots
Messages : 4719
Inscription : mer. avr. 25, 2007 12:00 am

Message par Pêcherosée »

Mais en même temps là... Je vais faire mon avocat du diable...

Les talibans viennent de clairement nous dire de rester chez nous sinon on risque de se faire enlever... Faque si on décide de notre gré d'aller dans ce foutu pays même si c'est sous prétexte d'aider les pauvres malheureux qui restent là... on donne en quelque sorte notre accord pour se faire possiblement enlever...

Me semble que c'est clair quand au zoo il est écrit que l'aligator va te manger si tu vas te baigner avec... donc si tu te baignes dans son eau... tu t'attends donc à possiblement te faire manger !

Team Aniston, Team Bitch, Team cochonne !
Avatar de l’utilisateur
sleepy-girl
Intronisé au Panthéon
Messages : 103890
Inscription : dim. avr. 16, 2006 12:00 am

Message par sleepy-girl »

entièrement daccord avec toi..charité bien ordonné commence par soi-même aniway
Image
Avatar de l’utilisateur
tuberale
Intronisé au Panthéon
Messages : 49842
Inscription : sam. nov. 08, 2003 1:00 am

Message par tuberale »

Le bilan des morts s'alourdira




À peine descendu d'un appareil Hercule à l'aérodrome de la base multinationale de Kandahar, le nouveau commandant des Forces armées canadiennes en Afghanistan n'a pas voulu susciter de faux espoirs.



Photo PC




PC et AFP

Avec la multiplication des attentats, il sera difficile de réduire le rythme des pertes de vie chez les militaires canadiens au cours des prochains mois en Afghanistan, a indiqué hier soir le brigadier général Guy Laroche.

 
À peine descendu d'un appareil Hercule à l'aérodrome de la base multinationale de Kandahar, le nouveau commandant des Forces armées canadiennes en Afghanistan n'a pas voulu susciter de faux espoirs. La situation sur le terrain, a-t-il fait savoir, ne permet pas de prédire, pour la quatrième mission de six mois qui s'amorce, une amélioration du bilan du nombre de soldats tués.

Hier, trois soldats de l'OTAN ont péri lors d'opérations militaires dans le sud et l'est du pays.

«Réduire les pertes? C'est toujours difficile», a laissé tomber le brigadier général lors d'un point de presse improvisé sur le tarmac de l'aérodrome.

Ce ne sont pas les combats à venir qui l'empêchent de se montrer plus optimiste, mais les attentats suicide et les engins explosifs improvisés (EEI) dissimulés le long des routes. Dix-huit des 23 soldats canadiens morts en Afghanistan au cours des six derniers mois ont été tués par des EEI, et rien ne permet de croire que les rebelles ont l'intention de réduire la pression, estiment les forces canadiennes.

«Nous avons eu très peu de pertes à la suite des combats, mais nous devons composer avec les EEI. Et dans le cas des EEI, même si nous sommes très bien préparés, le risque est toujours là», a confié le brigadier général Laroche.

La nécessité de réduire les risques encourus par les militaires canadiens rend encore plus impérative et pressante la formation de l'armée afghane, a poursuivi le brigadier général.

«Il faut parvenir à faire en sorte que les forces de sécurité afghanes accomplissent le gros du travail. Dans ce cas, nous pourrons nous concentrer sur un rôle de soutien, comme nous l'avons fait dans le passé», a-t-il dit.

Des efforts réduits à néant

L'officier de la GRC qui dirige la formation des nouveaux policiers afghans estime que les efforts investis en Afghanistan seront réduits à néant si les nations engagées dans la reconstruction quittent le pays trop rapidement.

«L'Afghanistan est plongé dans une insurrection et le travail reste à faire», a reconnu David Fudge, en entrevue à la Presse Canadienne, depuis le quartier général de l'Équipe provinciale de reconstruction, situé à 18 km de la base multinationale de Kandahar.

De l'avis de l'officier, les bases d'une société civile organisée s'établissent progressivement en Afghanistan. Mais dans un pays à plat, miséreux, extraordinairement reculé, les choses prennent du temps.

En conséquence, si la communauté internationale se désengage trop rapidement, les efforts consacrés à la stabilisation du pays depuis 2002 risquent de rester vains, avance l'officier, citant en exemple le chaos qui a suivi le départ précipité des troupes des Nations unies d'Haïti au début des années 90.

Depuis environ un an, le contingent de policiers civils dirigé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a formé 600 recrues de la Police nationale afghane (PNA). Il en faudra 3200 de plus pour assurer une surveillance adéquate dans la province de Kandahar, évalue M. Fudge.


http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... ACTUALITES






Il y en a plein que je connais qui partent en fin de semaine.....et ça me rend full triste et en chriss de toute cette absurdité..... --Message edité par tuberale le 2007-07-28 10:42:17--
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »