Les ruches d'abeilles en péril

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edna
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Message par edna »

Les ruches d'abeilles en péril

Pierre Asselin

Le Soleil


Les apiculteurs québécois ont perdu plus de 40 % de leurs abeilles cette année, des pertes presque aussi élevées qu’en 2003 quand 50 % des colonies avait été perdues. La situation rappelle ce qui s’est passé aux États-Unis, mais il semble que ce soit pour des raisons différentes.

Réjean Lambert, un des plus gros apiculteurs de la province, enregistre des pertes de 30 %. « Je connais des éleveurs qui ont des pertes de 75 à 100 %, dit-il. C’est assez dramatique. »

La Montérégie et le sud de la province sont les plus plus touchées, alors que la région de Québec l’est un peu moins.

Marc Zeller, qui élève des abeilles à Lévis depuis 27 ans, a ainsi enregistré 25 % de pertes.

« En 2003, on avait perdu 40 % de nos ruches, mais c’était directement lié au varroa (un parasite). Cette année, on trouve du varroa, mais pas tant que ça, on ne sait pas trop s’il y a d’autres facteurs. »

Le président de la Fédération des apiculteurs du Québec, Jean-François Doyon, confirme que pour la province les pertes sont élevées. « Et si le printemps tarde à s’installer, nos pertes seront de plus de 40 % », dit-il.

Les producteurs américains ont vu leurs abeilles disparaître par milliards cette année. Le phénomène a été baptisé Colony Collapse Disorder (CCD) ou syndrôme d’effondrement des colonies. Selon Nicolas Tremblay, agronome et conseiller provincial en apiculture, le problème vécu au Québec serait toutefois différent.

« Ce qu’on voit avec le CCD, c’est qu’après quelques semaines un producteur arrive et trouve des ruches complètement vides. Les abeilles sont désorientées et elles ne reviennent tout simplement pas. Ce n’est pas ce qu’on observe ici, on trouve des abeilles mortes à la ruche. »

Un avis partagé par M. Doyon : « C’est pas le CCD, ce qu’on vit cette année c’est dû à une foule de facteurs. Il y a les parasites, les virus, les pesticides, et on soupçonne les OGM. »

« Depuis deux semaines, ça tombe beaucoup, on perd nos abeilles et on ne sait pas pourquoi. Elles sont comme désorientées, elles partent et on ne les retrouve pas. On s’aperçoit à un moment que la ruche est beaucoup moins forte. »

« Le parasite est un vecteur de plusieurs maladies. Est-ce que la mortalité résulte d’un mélange de plusieurs virus ? On n’a pas de réponse définitive. »

Impacts

Jean-François Doyon s’inquiète quant à lui de l’impact de ces pertes sur les activités de pollinisation.

« On pense d’abord à l’impact sur la production de miel, dit-il, mais la pollinisation est un gros marché, comme pour le bleuet, la canneberge, le canola. Si on manque de ruches, on fait venir des abeilles d’Ontario, mais cette année, ils (les apiculteurs ontariens) ont des pertes encore plus importantes que les nôtres. Ils sont à 60 % de pertes et plusieurs producteurs ontariens ne viendront pas cette année pour cette raison. »

La faute aux OGM?

Plusieurs apiculteurs soupçonnent les OGM d’être en partie responsables des pertes élevées d’abeilles qu’on observe un peu partout dans le monde, mais on n’a pas encore pu le prouver.

Un article du New York Times cite les chercheurs qui s’attaquent au problème du Colony Collapse Disorder (CCD). Selon eux, il y aurait trois coupables possibles à ce stade : un virus, un champignon ou un pesticide.

Des tests génétiques ont révélé la présence de micro-organismes parmi les colonies en déclin, ce qui laisse penser que leur système immunitaire pourrait être affaibli. Les chercheurs ont aussi trouvé des champignons qu’on retrouve également chez les humains qui souffrent du sida.

Selon Jean-Pierre Chapleau, un éleveur de reines de l’Estrie, le phénomène est probablement très complexe.

« Cette année, dit-il, il y a trois facteurs. Les colonies ont été très prospères l’année dernière et ça a amené une multiplication des parasites, alors que les techniques de contrôle n’étaient pas au point. On a aussi eu une miellée de fin de saison très pauvre et nos abeilles sont entrées en hivernage en moins bonne condition. J’ajouterais que les producteurs sont encore en apprentissage des méthodes de contrôle du parasite et ça augmente les pertes, à mon avis.

« Je ne crois pas que ce soit le CCD qui explique nos pertes à nous, mais je ne suis pas un homme de science. L’usage répandu des pesticides affecte nos ruches. Il y a des études qui montrent que plus l’usage de pesticides est élevé dans une région, plus il y a de pertes de production et de pertes de reines. »

Enfin, même si des études montrent une non-toxicité du Bt chez les abeilles, on s’interroge sur l’impact que peuvent avoir des faibles doses, sur les effets à long terme, les synergies entre les produits, etc. « Ça reste des toxines destinées à tuer des larves et le problème, c’est qu’il nous revient à nous de faire la preuve. »

************************************

Malheureusement, ce n'est pas seulement la production de miel qui souffre du manque d'abeilles, mais bien toutes les récoltes de fruits qui ont besoin des abeilles pour polléniser les fleurs au printemps.

Évidemment, ils vont nous sortir des études pour appuyer leur théorie que c'est pas à cause des pesticides et OGM!  Les abeilles se perdent en chemin ou tombent raides mortes comme ça, tu-seule...
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Moumousse
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Message par Moumousse »

Pas de fuits ni de miel = Une Moumousse qui pleure  

C'est désastreux, ce n'est pas normal que des abeilles meurent ou se perdent comme ça.
Comme dirait la grenouille: "Mieux vaut tétard que jamais..."
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geneviève-2
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Message par geneviève-2 »

C'est pas drôle se qui arrive j'espère qu'il vont en trouver la cause.
Je ne reçois pas les messages éclairs
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edna
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Message par edna »

Source : PlanèteMag

et si les abeilles disparaissaient ?


Au-delà des polémiques autour de certains insecticides (retrait du Régent de la firme BASF, et du Gaucho sur maïs de Bayer), Science actualités a cherché à comprendre ce qui se passait réellement sur la « planète des abeilles » en donnant la parole aux experts et aux éleveurs d’abeilles, les apiculteurs.

L’histoire des abeilles accompagne celle de l’homme. Depuis l’aube de l’humanité, l’homme en savoure le miel. Aujourd’hui le nectar se fait rare car les abeilles sont malades. Depuis une trentaine d’années, en France, les populations d’abeilles diminuent, se fragilisent. Désigné coupable : l’homme avec la surexploitation industrielle de la nature, l’ajout inconsidéré de produits chimiques pour produire, mieux, plus. Le « plus » s’est transformé en son contraire. Encore une fois, voilà l’écosystème menacé.

Car hormis l’abeille, c’est toute la chaîne complémentaire qui relie l’animal au végétal qui se trouve déréglée. Pas d’abeilles = pas de pollinisation = disparition de certaines espèces végétales = disparition de certaines espèces animales…

Malformations, troubles du système nerveux, désorientation, troubles du comportement, les abeilles présentent toutes sortes de symptômes qui révèlent un état de santé fragile. Certaines abeilles ne retrouvent pas leur ruche. D’autres en sont refoulées parce que non reconnues par le reste du groupe. C'est le constat de différentes études menées par l'INRA depuis une dizaine d'années.

Les insecticides nouvelle génération sont accusés de provoquer la mort des abeilles. L’imidaclopride et le fipronil, sensés uniquement protéger la plante, seraient aussi ingérés par les abeilles. Mais les effets nocifs de ces insecticides ne se limiteraient pas aux seules abeilles. Selon certains experts de l’Inra (Institut national de la recherche en agronomie), leurs molécules présentent des dangers multiples pas encore assez évalués. Les molécules employées, ne seraient pas sans effet sur l’homme.

En trente ans, des pathologies multiples ont touché les abeilles et se sont répandues à la surface du globe. La complexité des causes et la multiplication des facteurs rend les diagnostics difficiles. Ainsi les importations d’espèces ont simultanément importé des pathologies inconnues.

Disparition des abeilles : quelles conséquences pour l’écosystème ?
   
Les abeilles sont autant productrices de miel qu’elles sont indispensables à la pollinisation des fleurs et des plantes. En effet les abeilles constituent un élément dans la chaîne interactive des écosystèmes. Le rôle de l’abeille est très important dans les divers cycles de la vie des diverses espèces. Pas d’abeilles, pas de miel mais surtout non reproduction et disparition de certaines espèces végétales, donc disparition de certaines espèces animales.

« Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus
que quelques années à vivre », prophétisait Einstein…

Franck Aletru: “La phrase d’Einstein est une caricature mais elle est proche de la vérité...''

Apparue sur la Terre il y a 80 millions d’années, l’abeille a accompagné les pérégrinations humaines. Déjà sur des peintures rupestres, on peut voir des hommes récoltant le miel… Sur les hiéroglyphes comme sur les représentations de la Mésopotamie antique autant que celles de la Chine des premiers siècles de notre ère, la récolte du miel est illustrée. La terre promise est celle où coulent le lait et le miel. Le produit de l’abeille fait bien figure de première douceur pour une humanité balbutiante et souffrante. À l’évidence, en ce début de XXI° siècle, l’homme ne peut toujours pas se passer de l’abeille… --Message edité par edna le 2007-05-04 13:33:11--
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Earendil
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Message par Earendil »

j,ai lu aussi que aux usa ca setait a cause du telephone cellulaire
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
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edna
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Message par edna »

Earendil  a écritj,ai lu aussi que aux usa ca setait a cause du telephone cellulaire



Comment ils peuvent relier ça?  

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yakka_ho
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Message par yakka_ho »

J'ai lu ce matin ceci sur le site de la terre de chez nous et qui explique un petit peu l'hypothèse du cellulaire :

Au nombre des hypothèses pour expliquer l’hécatombe se trouvent les ondes des téléphones cellulaires. Certains avancent que la multiplication de ces ondes perturberait les abeilles au point où elles ne retrouvent plus le chemin vers la ruche.

InFoManII
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Message par InFoManII »

En France, il y a quelques années, le même problème s'est présenté... on a montré du doigt un pesticide en particulier, qui a été retiré du marché... malgré cela les abeilles meurent encore.

Alors pourquoi meurent elles ?... ondes GSM ? Pesticides ? OGM ? Maladies ? Parasites ?... ou un cocktail de tout cela... encore une fois, le mode de vie actuel des hommes est sans doute une partie de la cause.

Gageons que les plus résistantes d'entre elles survivront et donneront naissance à d'autres abeilles résistantes, sinon... ça ira mal...







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