La révision du programme du PQ avant le leadership, dit André Boisclai

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La révision du programme du PQ avant le leadership, dit André Boisclair
Le 25 avril 2007 - 18:32  |  Presse Canadienne

 
André Boisclair assure que son leadership n'est pas contesté
L'heure n'est pas aux questionnements sur le leadership, au Parti québécois (PQ), mais à la révision de fond en comble du programme, estime le chef du parti, André Boisclair.

Quant à la solidité de sa position à la tête du parti, au lendemain de la cuisante défaite du 26 mars, M. Boisclair assure que son leadership n'est pas contesté.

"Je me sens libre comme jamais", a-t-il déclaré, tout sourire, en point de presse, mercredi, à la suite de l'assermentation, au Salon rouge de l'Assemblée nationale, des 36 députés péquistes élus ou réélus lors du dernier scrutin.

Pourtant, malgré l'insistance des journalistes, M. Boisclair n'a jamais voulu dire s'il croyait qu'il serait toujours chef du PQ lors du prochain scrutin, ou même s'il souhaitait ce scénario.

"J'agirai toujours dans le meilleur intérêt du parti", a-t-il dit, demeurant évasif et se montrant persuadé que la question du leadership était "prématurée".

Quant à eux, interrogés en marge de l'assermentation, quelques députés péquistes, visiblement mal à l'aise, ont évité toutes les questions relatives au leadership d'André Boisclair.

"On a besoin de sérénité. On a besoin de temps. On a besoin de calme", a répondu la leader du caucus péquiste Diane Lemieux, lorsqu'on lui a demandé si ses collègues remettaient en question le leadership de M. Boisclair.

"La leçon à tirer de l'élection, c'est que la population en avait assez de l'arrogance des libéraux et des chicanes du Parti québécois. Alors, la dernière chose que je souhaite, c'est qu'on fasse nos débats dans les médias", a tranché la députée Louise Harel, avant de s'enfuir vers le Salon rouge.

Sur le contenu du programme et particulièrement sur la délicate question de l'échéance à fixer pour la tenue d'un référendum sur la souveraineté, éternelle pomme de discorde au Parti québécois, M. Boisclair a dit qu'il voulait un "vrai remue-méninges" et une "vraie réflexion".

Comme c'est le cas lors de chaque assermentation de députés péquistes, plusieurs d'entre eux ont fait du bout des lèvres leur serment d'allégeance à la reine Elisabeth II. Le député de Mercier, Daniel Turp, a même fait son serment en anglais.

L'économie sera la priorité de son groupe parlementaire, a dit le chef péquiste, en s'engageant à se tenir loin de "l'activisme parlementaire" en Chambre et à ne pas agir de manière à provoquer des élections hâtives.

M. Boisclair, qui dirige désormais le deuxième parti d'opposition, a aussi profité de l'occasion, mercredi, pour désigner les porte-parole de sa formation dans les différents dossiers.

Tous les députés péquistes sont responsables d'au moins un dossier. La santé _ un des principaux sujets à monopoliser la période de questions _ échoit à l'ex-journaliste de Radio-Canada Bernard Drainville, qui en est à ses premières armes dans le rôle de député.

Il prend la relève d'une des grandes pointures de l'équipe péquiste, Louise Harel, qui demandera des comptes au gouvernement en matière de services sociaux et sur le sort réservé aux aînés.

Les finances et le développement économique iront à François Legault et l'éducation à Diane Lemieux, qui avait déjà été confirmée dans son rôle de leader.

Il est encore trop tôt pour dire quel sera le temps de parole et quel rôle sera dévolu dans les commissions parlementaires à l'équipe péquiste, qui désormais passe après l'opposition officielle formée de l'Action démocratique.

Le président de l'Assemblée nationale _ qui sera élu le 8 mai par les députés _ devra statuer sur ces questions. On s'attend à ce que Michel Bissonnet soit confirmé dans ses fonctions.

Des anciens premiers ministres péquistes, seul Jacques Parizeau était présent, d'abord à titre de conjoint de Lisette Lapointe, nouvelle députée de Crémazie et qui sera critique en matière d'emploi et de solidarité sociale.

Les députés du PQ se réunissent en caucus jeudi et vendredi pour préparer la rentrée parlementaire du 8 mai.