L'industrie téléphonique se prépare à la déréglementation du local

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L'industrie téléphonique se prépare à la déréglementation du service local



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Téléphone  
Les grandes compagnies de service téléphonique attendent avec impatience de pouvoir dévoiler leurs nouvelles promotions alors qu'Ottawa se prépare à autoriser la déréglementation du marché de la téléphonie locale avec une nouvelle législation en vigueur cette semaine.

Après avoir été forcées de regarder passer sans broncher les offres alléchantes des câblodistributeurs, des réseaux de téléphonie cellulaire et des fournisseurs d'internet sur leur propre marché, les compagnies se disent plus prêtes que jamais à se battre dans un marché ouvert.

Telus, Bell Canada et Aliant ont préparé leur offensive la semaine dernière en finalisant leurs requêtes pour l'ouverture du marché dans plusieurs des grandes villes où ils font affaires, dont Montréal, Ottawa, Toronto, Halifax, Edmonton et Vancouver.

D'autres marchés seront ajoutés au fur et à mesure que le gouvernement fédéral fera tomber ses règles qui favorisaient l'implantation de nouveaux joueurs dans le secteur en imposant un handicap aux gros joueurs déjà bien établis.

Avec Shaw Communications dans l'Ouest canadien, EastLink dans l'Est, Rogers, Vidéotron et Cogeco dans le centre du pays et des nouvelles sociétés comme Vonage, les sociétés téléphoniques ont été attaquées sur tous leurs grands marchés.

En vertu des nouvelles règles, il suffit qu'une région soit desservie par au moins trois fournisseurs de services résidentiels et deux de services d'affaires pour que le CRTC puisse lever ses restrictions.

Auparavant, les anciens monopoles devaient prouver qu'ils avaient perdu 25 pour cent de leurs parts de marché dans une région donnée avant d'obtenir la disparition des obstacles à la concurrence.

Selon l'analyste d'UBS Jeffery Fan, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes devrait terminer d'étudier les premières requêtes en août au plus tôt. La priorité sera d'abord accordée aux onze plus grands marchés.

"Lorsque la déréglementation sera en place, les grandes sociétés auront davantage de flexibilité pour concurrencer les câblodistributeurs", a écrit M. Fan dans une note à ses clients.

Selon la vice-présidente exécutive de Telus, Janet Yale, Telus a perdu 25 pour cent de sa clientèle de base à Fort McMurray, en Alberta, dans les sept premiers mois suivant l'introduction du service de téléphonie numérique de Shaw dans cette communauté.

"Il n'y a aucun doute que les consommateurs sont intéressés à avoir un marché concurrentiel et sont prêts à faire le saut s'il y a une bonne offre", a-t-elle indiqué.

Les consommateurs devraient s'attendre à d'intenses campagnes de télémarketing lorsque les compagnies commenceront à offrir leurs promotions.

Selon Mme Yale, les clients pourront économiser lorsque les sociétés leur permettront de réaliser leurs propres combinaisons de services.

Une fois les restrictions levées, Bell Aliant devrait être en mesure de mieux répondre aux besoins de ses consommateurs, a pour sa part estimé le vice-président principal du marketing de la compagnie, Heather Tulk.

"Nous avons un éventail assez large d'offres aujourd'hui, mais ces offres sont bloquées par un mur artificiel entre ceux qui sont réglementés et ceux qui ne le sont pas, et avec l'abstention de règlements, nous allons pouvoir mettre en place encore plus d'offres."

D'après le vice-président directeur de la société-mère de Bell, BCE, un des plus grands avantages pour Bell résidera dans le fait qu'elle ne sera plus forcée d'offrir les mêmes tarifs à tous ses consommateurs et pourra donc réagir aux offres concurrentes locales.