Médecins formés hors Canada: des règles plus souples en Ontario

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Message par .anthurium. »

Médecins formés hors Canada: des règles plus souples en Ontario

Louise Leduc

La Presse

D'ici la fin de son mandat, le Parti libéral du Québec a promis qu'il y aurait 1500 médecins de plus dans le réseau de la santé. Mille cinq cent médecins en quatre ans, c'est deux fois moins que ce qu'a recruté l'Ontario au cours de la seule année 2006.

Ce n'est pas que les facultés ontariennes de médecine croulent sous le nombre d'étudiants. En fait, des 2961 nouveaux permis de pratique délivrés en 2006, 42 % ont été accordés à des médecins qui avaient étudié à l'extérieur du Canada, révélait cette semaine le Collège des médecins et chirurgiens de l'Ontario. Les médecins indiens, pakistanais et anglais ont été particulièrement attirés par une pratique en Ontario.

Pendant ce temps, au Québec, 763 étudiants ont été admis dans l'une ou l'autre des facultés de médecine en 2006-2007, et une cinquantaine de permis restrictifs sont délivrés chaque année à des médecins formés à l'étranger.

Comment expliquer ces différences notables entre le Québec et l'Ontario? Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Philippe Couillard, n'a pas voulu commenter, hier. Seules les statistiques sur la province, citées plus tôt, nous ont été transmises.








Dans le site internet du ministère de la Santé, on voit bien que les besoins sont toujours pressants. Sous l'onglet «spécialités demandées», le ministère de la Santé et des Services sociaux dit rechercher surtout des endocrinologues, des gériatres, des hématologues, des oncologues, des physiatres, des psychiatres et des rhumatologues.

Amir Khadir, qui est médecin et l'un des deux porte-parole du parti Québec solidaire, croit que les ordres professionnels sont à blâmer. «Les ordres professionnels font preuve d'une mauvaise foi évidente. Nos hôpitaux comptent encore des dizaines de Libanais formés dans leur pays d'origine et arrivés ici il y a 30 ans. Pourquoi considère-t-on aujourd'hui que les universités libanaises ne valent plus rien? Les facultés iraniennes de médecine sont aussi réputées partout au Moyen-Orient et en Asie. J'ai tenté d'en parler au Collège des médecins, de tenter des rapprochements. En vain.»

Quand on soumet au Dr Khadir qu'il n'est peut-être pas très internationalement solidaire, de toute façon, de piquer des médecins à des pays étrangers, il relève qu'il ne s'agit pas tant de recruter à l'étranger que «de permettre à ceux qui sont déjà ici, à faire du taxi, à vendre des tapis ou à être agents immobiliers, de pratiquer la médecine comme ils s'y sont préparés à l'étranger».

Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, nie. «Il est faux de prétendre que Montréal pullule de gens compétents qui n'ont pas de job (de médecins). Nos portes sont ouvertes, il n'y a pas d'obstacles bureaucratiques, mais il faut que les candidats prouvent leurs compétences et réussissent les examens.»

Et quand ils sont de niveau, poursuit Gaétan Barrette, les médecins étrangers «réalisent vite que c'est bien beau, le Québec, mais qu'ils pourraient gagner beaucoup plus en Ontario, en Alberta ou en Colombie-Britannique. Quand les provinces de l'Atlantique en ont eu assez de voir leurs médecins déserter vers l'Ontario, elles ont ajusté les salaires. Au Québec, on perd des candidats, et ce n'est pas près de s'arrêter.»

Quant aux facultés québécoises de médecine, le Dr Barrette croit que, au mieux, on pourrait admettre 800 étudiants, mais que les universités ne peuvent en absorber davantage.








Retour   Haut
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »