Quand les musulmans s'expliquent
GRANDE SÉDUCTION À HÉROUXVILLE
Huit femmes musulmanes expliquent leur réalité
Ariane Lacoursière
La Presse
Quelques minutes avant de quitter Montréal, hier matin, les huit femmes du Congrès islamique canadien qui s'apprêtaient à visiter Hérouxville parvenaient mal à cacher leur inquiétude. Quel accueil allaient leur réserver les habitants de cette petite municipalité? Leurs voiles colorés allaient-ils choquer la population? «Je crois que tout ira bien ».
«Ces gens ont l'air chaleureux, mais ils manquent d'information. C'est pour ça que nous allons les voir. Pour nous faire connaître. Ça va bien aller», disait Mouna Diab, 21 ans. «Ça va être une grande journée. On va briser des tabous et on va enfin pouvoir passer à autre chose», a lancé Haydar Moussa, l'un des trois hommes membres de l'Association des jeunes Libanais musulmans de Montréal qui accompagnaient la délégation de femmes.
Malgré ces discours optimistes, la nervosité était visible dans les regards de plusieurs. Discrètement, l'une des femmes a même été malade avant de partir.
Ce malaise passé, les huit femmes, les trois hommes et la représentante de La Presse sont montés à bord de trois voitures et ont quitté la métropole. En roulant vers Hérouxville, les discussions allaient bon train. «J'avoue que le code de vie m'a blessée. J'ai décidé d'aller à Hérouxville pour parler de notre réalité aux citoyens. Je ne crois pas que nous parviendrons à leur faire changer d'idée complètement à notre sujet. Mais on va au moins les faire réfléchir. Et ça, c'est déjà bon!» affirmait Mme Diab en replaçant discrètement son voile.
C'est à l'instigation du Dr Najat Moustafa que le groupe de femmes a décidé de rendre visite aux habitants de Hérouxville. Cette municipalité de la Mauricie s'est rendue célèbre il y a deux semaines en adoptant des normes de vie qui interdisent notamment la lapidation.
Plus le cortège approchait de sa destination, plus la tension montait. Le stress a toutefois grimpé en flèche quand le groupe a réalisé qu'il s'était égaré. «Oh! Mon Dieu! On va arriver en retard! Il faut les appeler pour les avertir!» s'est écrié le Dr Moustafa.
Avec une heure de retard, la délégation est finalement arrivée à Hérouxville. Le conseiller municipal André Drouin, sa femme, Luce Drouin, une cinquantaine de citoyens, le maire de Hérouxville, Martin Pérignyau, et le maire de la municipalité voisine de Saint-Rock-de-Mékinac, Claude Dumont, étaient présents.
«Nous sommes ici pour lutter contre les démons qui tentent de semer la zizanie entre les Québécois!» a lancé Dr Moustafa en sortant de la voiture. «Bienvenue. C'est le début d'une grande amitié. Hérouxville est une terre d'accueil», a répondu Luce Drouin.
À l'intérieur de la salle de l'âge d'or de Hérouxville, quelques musulmanes ont prononcé des discours tout en distribuant des cadeaux et des baklavas. Les échanges privés ont ensuite commencé. «Je me sens tellement intimidée!» a confié la Libanaise Elsy Fneich à Yves Bellemare, qui l'interrogeait doucement.
Si la plupart des discussions se sont déroulées calmement, le ton a parfois monté. «Pourquoi voulez-vous nous interdire de manger du porc? Les Québécois, on mange du porc!» a demandé Louise Trudel. «Mais on ne vous interdit pas de manger du porc. On ne veut juste pas être obligés d'en manger», a répondu Samina Laouni.
Saisissant un micro, un Montréalais venu semer la zizanie a crié : «Comment avez-vous eu l'audace de venir ici?» Choqué, le conseiller André Drouin a pressé l'intrus de se taire et en a profité pour donner ses impressions. «Je suis très content que ces femmes soient ici. Je ne suis pas raciste. Même que je les trouve belles avec leur voile. Je vais en acheter un à ma femme», a-t-il dit.
Claude Veillet, qui habite Hérouxville depuis deux ans, est du même avis. «Je trouve que leur voile, c'est sobre et beau. Elles ressemblent à nos anciennes religieuses! Elles sont vraiment très belles. Ça tombe bien, je suis célibataire et j'ai de l'argent. Je pourrais peut-être en marier une...»
Au fil des discussions, les esprits se sont quelque peu calmés. Plusieurs citoyens ont quitté la salle ravis de leur expérience. «Finalement, je suis bien contente de vous avoir parlé », a même confié Mme Trudel à Mme Laouni. Radieuse, celle-ci s'est réjouie de leur échange. «On a parlé fort parfois, je l'avoue! Mais vous voyez qu'en se parlant, on arrive à bien des choses!» a-t-elle conclu.
Ce soir, le conseil municipal de Hérouxville se réunira en assemblée extraordinaire pour décider de l'avenir de ses normes de vie. «Nous allons en discuter. Certains mots vont peut-être changer», avance André Drouin. Une petite victoire pour la délégation de femmes musulmanes venues en mission à Hérouxville.
voila j'ai été très fière de ma communauté en lisant cet article, un moyen pacifique et intelligent d'expliquer à quelqu'un qui ignore
Huit femmes musulmanes expliquent leur réalité
Ariane Lacoursière
La Presse
Quelques minutes avant de quitter Montréal, hier matin, les huit femmes du Congrès islamique canadien qui s'apprêtaient à visiter Hérouxville parvenaient mal à cacher leur inquiétude. Quel accueil allaient leur réserver les habitants de cette petite municipalité? Leurs voiles colorés allaient-ils choquer la population? «Je crois que tout ira bien ».
«Ces gens ont l'air chaleureux, mais ils manquent d'information. C'est pour ça que nous allons les voir. Pour nous faire connaître. Ça va bien aller», disait Mouna Diab, 21 ans. «Ça va être une grande journée. On va briser des tabous et on va enfin pouvoir passer à autre chose», a lancé Haydar Moussa, l'un des trois hommes membres de l'Association des jeunes Libanais musulmans de Montréal qui accompagnaient la délégation de femmes.
Malgré ces discours optimistes, la nervosité était visible dans les regards de plusieurs. Discrètement, l'une des femmes a même été malade avant de partir.
Ce malaise passé, les huit femmes, les trois hommes et la représentante de La Presse sont montés à bord de trois voitures et ont quitté la métropole. En roulant vers Hérouxville, les discussions allaient bon train. «J'avoue que le code de vie m'a blessée. J'ai décidé d'aller à Hérouxville pour parler de notre réalité aux citoyens. Je ne crois pas que nous parviendrons à leur faire changer d'idée complètement à notre sujet. Mais on va au moins les faire réfléchir. Et ça, c'est déjà bon!» affirmait Mme Diab en replaçant discrètement son voile.
C'est à l'instigation du Dr Najat Moustafa que le groupe de femmes a décidé de rendre visite aux habitants de Hérouxville. Cette municipalité de la Mauricie s'est rendue célèbre il y a deux semaines en adoptant des normes de vie qui interdisent notamment la lapidation.
Plus le cortège approchait de sa destination, plus la tension montait. Le stress a toutefois grimpé en flèche quand le groupe a réalisé qu'il s'était égaré. «Oh! Mon Dieu! On va arriver en retard! Il faut les appeler pour les avertir!» s'est écrié le Dr Moustafa.
Avec une heure de retard, la délégation est finalement arrivée à Hérouxville. Le conseiller municipal André Drouin, sa femme, Luce Drouin, une cinquantaine de citoyens, le maire de Hérouxville, Martin Pérignyau, et le maire de la municipalité voisine de Saint-Rock-de-Mékinac, Claude Dumont, étaient présents.
«Nous sommes ici pour lutter contre les démons qui tentent de semer la zizanie entre les Québécois!» a lancé Dr Moustafa en sortant de la voiture. «Bienvenue. C'est le début d'une grande amitié. Hérouxville est une terre d'accueil», a répondu Luce Drouin.
À l'intérieur de la salle de l'âge d'or de Hérouxville, quelques musulmanes ont prononcé des discours tout en distribuant des cadeaux et des baklavas. Les échanges privés ont ensuite commencé. «Je me sens tellement intimidée!» a confié la Libanaise Elsy Fneich à Yves Bellemare, qui l'interrogeait doucement.
Si la plupart des discussions se sont déroulées calmement, le ton a parfois monté. «Pourquoi voulez-vous nous interdire de manger du porc? Les Québécois, on mange du porc!» a demandé Louise Trudel. «Mais on ne vous interdit pas de manger du porc. On ne veut juste pas être obligés d'en manger», a répondu Samina Laouni.
Saisissant un micro, un Montréalais venu semer la zizanie a crié : «Comment avez-vous eu l'audace de venir ici?» Choqué, le conseiller André Drouin a pressé l'intrus de se taire et en a profité pour donner ses impressions. «Je suis très content que ces femmes soient ici. Je ne suis pas raciste. Même que je les trouve belles avec leur voile. Je vais en acheter un à ma femme», a-t-il dit.
Claude Veillet, qui habite Hérouxville depuis deux ans, est du même avis. «Je trouve que leur voile, c'est sobre et beau. Elles ressemblent à nos anciennes religieuses! Elles sont vraiment très belles. Ça tombe bien, je suis célibataire et j'ai de l'argent. Je pourrais peut-être en marier une...»
Au fil des discussions, les esprits se sont quelque peu calmés. Plusieurs citoyens ont quitté la salle ravis de leur expérience. «Finalement, je suis bien contente de vous avoir parlé », a même confié Mme Trudel à Mme Laouni. Radieuse, celle-ci s'est réjouie de leur échange. «On a parlé fort parfois, je l'avoue! Mais vous voyez qu'en se parlant, on arrive à bien des choses!» a-t-elle conclu.
Ce soir, le conseil municipal de Hérouxville se réunira en assemblée extraordinaire pour décider de l'avenir de ses normes de vie. «Nous allons en discuter. Certains mots vont peut-être changer», avance André Drouin. Une petite victoire pour la délégation de femmes musulmanes venues en mission à Hérouxville.
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- sleepy-girl
- Intronisé au Panthéon
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- Inscription : dim. avr. 16, 2006 12:00 am
- sleepy-girl
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sérieux,ce conseiller lui,fais po trop crédible à mon avis..
j'aurais ''peut-être aussi accepter de les recevoir,mais pour mieux leur dire que je changerais po d'un iota mon code de vie,et,ouin,à pars les mots ''excessifs''que ma région ne changerais rien tant qu'au reste..qu'il soit conséquent avec ce qu'il veut instaurer comme valeur de vie voilà.
j'aurais ''peut-être aussi accepter de les recevoir,mais pour mieux leur dire que je changerais po d'un iota mon code de vie,et,ouin,à pars les mots ''excessifs''que ma région ne changerais rien tant qu'au reste..qu'il soit conséquent avec ce qu'il veut instaurer comme valeur de vie voilà.

- Thewinneris
- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am
evlou a écritGRANDE SÉDUCTION À HÉROUXVILLE
Huit femmes musulmanes expliquent leur réalité
Ariane Lacoursière
La Presse
Quelques minutes avant de quitter Montréal, hier matin, les huit femmes du Congrès islamique canadien qui s'apprêtaient à visiter Hérouxville parvenaient mal à cacher leur inquiétude. Quel accueil allaient leur réserver les habitants de cette petite municipalité? Leurs voiles colorés allaient-ils choquer la population? «Je crois que tout ira bien ».
«Ces gens ont l'air chaleureux, mais ils manquent d'information. C'est pour ça que nous allons les voir. Pour nous faire connaître. Ça va bien aller», disait Mouna Diab, 21 ans. «Ça va être une grande journée. On va briser des tabous et on va enfin pouvoir passer à autre chose», a lancé Haydar Moussa, l'un des trois hommes membres de l'Association des jeunes Libanais musulmans de Montréal qui accompagnaient la délégation de femmes.
Malgré ces discours optimistes, la nervosité était visible dans les regards de plusieurs. Discrètement, l'une des femmes a même été malade avant de partir.
Ce malaise passé, les huit femmes, les trois hommes et la représentante de La Presse sont montés à bord de trois voitures et ont quitté la métropole. En roulant vers Hérouxville, les discussions allaient bon train. «J'avoue que le code de vie m'a blessée. J'ai décidé d'aller à Hérouxville pour parler de notre réalité aux citoyens. Je ne crois pas que nous parviendrons à leur faire changer d'idée complètement à notre sujet. Mais on va au moins les faire réfléchir. Et ça, c'est déjà bon!» affirmait Mme Diab en replaçant discrètement son voile.
C'est à l'instigation du Dr Najat Moustafa que le groupe de femmes a décidé de rendre visite aux habitants de Hérouxville. Cette municipalité de la Mauricie s'est rendue célèbre il y a deux semaines en adoptant des normes de vie qui interdisent notamment la lapidation.
Plus le cortège approchait de sa destination, plus la tension montait. Le stress a toutefois grimpé en flèche quand le groupe a réalisé qu'il s'était égaré. «Oh! Mon Dieu! On va arriver en retard! Il faut les appeler pour les avertir!» s'est écrié le Dr Moustafa.
Avec une heure de retard, la délégation est finalement arrivée à Hérouxville. Le conseiller municipal André Drouin, sa femme, Luce Drouin, une cinquantaine de citoyens, le maire de Hérouxville, Martin Pérignyau, et le maire de la municipalité voisine de Saint-Rock-de-Mékinac, Claude Dumont, étaient présents.
«Nous sommes ici pour lutter contre les démons qui tentent de semer la zizanie entre les Québécois!» a lancé Dr Moustafa en sortant de la voiture. «Bienvenue. C'est le début d'une grande amitié. Hérouxville est une terre d'accueil», a répondu Luce Drouin.
À l'intérieur de la salle de l'âge d'or de Hérouxville, quelques musulmanes ont prononcé des discours tout en distribuant des cadeaux et des baklavas. Les échanges privés ont ensuite commencé. «Je me sens tellement intimidée!» a confié la Libanaise Elsy Fneich à Yves Bellemare, qui l'interrogeait doucement.
Si la plupart des discussions se sont déroulées calmement, le ton a parfois monté. «Pourquoi voulez-vous nous interdire de manger du porc? Les Québécois, on mange du porc!» a demandé Louise Trudel. «Mais on ne vous interdit pas de manger du porc. On ne veut juste pas être obligés d'en manger», a répondu Samina Laouni.
Saisissant un micro, un Montréalais venu semer la zizanie a crié : «Comment avez-vous eu l'audace de venir ici?» Choqué, le conseiller André Drouin a pressé l'intrus de se taire et en a profité pour donner ses impressions. «Je suis très content que ces femmes soient ici. Je ne suis pas raciste. Même que je les trouve belles avec leur voile. Je vais en acheter un à ma femme», a-t-il dit.
Claude Veillet, qui habite Hérouxville depuis deux ans, est du même avis. «Je trouve que leur voile, c'est sobre et beau. Elles ressemblent à nos anciennes religieuses! Elles sont vraiment très belles. Ça tombe bien, je suis célibataire et j'ai de l'argent. Je pourrais peut-être en marier une...»
Au fil des discussions, les esprits se sont quelque peu calmés. Plusieurs citoyens ont quitté la salle ravis de leur expérience. «Finalement, je suis bien contente de vous avoir parlé », a même confié Mme Trudel à Mme Laouni. Radieuse, celle-ci s'est réjouie de leur échange. «On a parlé fort parfois, je l'avoue! Mais vous voyez qu'en se parlant, on arrive à bien des choses!» a-t-elle conclu.
Ce soir, le conseil municipal de Hérouxville se réunira en assemblée extraordinaire pour décider de l'avenir de ses normes de vie. «Nous allons en discuter. Certains mots vont peut-être changer», avance André Drouin. Une petite victoire pour la délégation de femmes musulmanes venues en mission à Hérouxville.
voila j'ai été très fière de ma communauté en lisant cet article, un moyen pacifique et intelligent d'expliquer à quelqu'un qui ignore
J'aimerais comprendre en quoi on les obliges à en manger du porc? Tsé il y a toujours moyen d'apporter son lunch quand il n'y a pas d'autre menu disponible certains jours dans une cafétéria.
Sinon, en gros, cette rencontre s'est dérouler comme je le pensais, ça confirme que les gens d'Hérouxville n'ont pas fait cette action par racisme mais par souscie que notre mode de vie soit respecté.
Huit femmes musulmanes expliquent leur réalité
Ariane Lacoursière
La Presse
Quelques minutes avant de quitter Montréal, hier matin, les huit femmes du Congrès islamique canadien qui s'apprêtaient à visiter Hérouxville parvenaient mal à cacher leur inquiétude. Quel accueil allaient leur réserver les habitants de cette petite municipalité? Leurs voiles colorés allaient-ils choquer la population? «Je crois que tout ira bien ».
«Ces gens ont l'air chaleureux, mais ils manquent d'information. C'est pour ça que nous allons les voir. Pour nous faire connaître. Ça va bien aller», disait Mouna Diab, 21 ans. «Ça va être une grande journée. On va briser des tabous et on va enfin pouvoir passer à autre chose», a lancé Haydar Moussa, l'un des trois hommes membres de l'Association des jeunes Libanais musulmans de Montréal qui accompagnaient la délégation de femmes.
Malgré ces discours optimistes, la nervosité était visible dans les regards de plusieurs. Discrètement, l'une des femmes a même été malade avant de partir.
Ce malaise passé, les huit femmes, les trois hommes et la représentante de La Presse sont montés à bord de trois voitures et ont quitté la métropole. En roulant vers Hérouxville, les discussions allaient bon train. «J'avoue que le code de vie m'a blessée. J'ai décidé d'aller à Hérouxville pour parler de notre réalité aux citoyens. Je ne crois pas que nous parviendrons à leur faire changer d'idée complètement à notre sujet. Mais on va au moins les faire réfléchir. Et ça, c'est déjà bon!» affirmait Mme Diab en replaçant discrètement son voile.
C'est à l'instigation du Dr Najat Moustafa que le groupe de femmes a décidé de rendre visite aux habitants de Hérouxville. Cette municipalité de la Mauricie s'est rendue célèbre il y a deux semaines en adoptant des normes de vie qui interdisent notamment la lapidation.
Plus le cortège approchait de sa destination, plus la tension montait. Le stress a toutefois grimpé en flèche quand le groupe a réalisé qu'il s'était égaré. «Oh! Mon Dieu! On va arriver en retard! Il faut les appeler pour les avertir!» s'est écrié le Dr Moustafa.
Avec une heure de retard, la délégation est finalement arrivée à Hérouxville. Le conseiller municipal André Drouin, sa femme, Luce Drouin, une cinquantaine de citoyens, le maire de Hérouxville, Martin Pérignyau, et le maire de la municipalité voisine de Saint-Rock-de-Mékinac, Claude Dumont, étaient présents.
«Nous sommes ici pour lutter contre les démons qui tentent de semer la zizanie entre les Québécois!» a lancé Dr Moustafa en sortant de la voiture. «Bienvenue. C'est le début d'une grande amitié. Hérouxville est une terre d'accueil», a répondu Luce Drouin.
À l'intérieur de la salle de l'âge d'or de Hérouxville, quelques musulmanes ont prononcé des discours tout en distribuant des cadeaux et des baklavas. Les échanges privés ont ensuite commencé. «Je me sens tellement intimidée!» a confié la Libanaise Elsy Fneich à Yves Bellemare, qui l'interrogeait doucement.
Si la plupart des discussions se sont déroulées calmement, le ton a parfois monté. «Pourquoi voulez-vous nous interdire de manger du porc? Les Québécois, on mange du porc!» a demandé Louise Trudel. «Mais on ne vous interdit pas de manger du porc. On ne veut juste pas être obligés d'en manger», a répondu Samina Laouni.
Saisissant un micro, un Montréalais venu semer la zizanie a crié : «Comment avez-vous eu l'audace de venir ici?» Choqué, le conseiller André Drouin a pressé l'intrus de se taire et en a profité pour donner ses impressions. «Je suis très content que ces femmes soient ici. Je ne suis pas raciste. Même que je les trouve belles avec leur voile. Je vais en acheter un à ma femme», a-t-il dit.
Claude Veillet, qui habite Hérouxville depuis deux ans, est du même avis. «Je trouve que leur voile, c'est sobre et beau. Elles ressemblent à nos anciennes religieuses! Elles sont vraiment très belles. Ça tombe bien, je suis célibataire et j'ai de l'argent. Je pourrais peut-être en marier une...»
Au fil des discussions, les esprits se sont quelque peu calmés. Plusieurs citoyens ont quitté la salle ravis de leur expérience. «Finalement, je suis bien contente de vous avoir parlé », a même confié Mme Trudel à Mme Laouni. Radieuse, celle-ci s'est réjouie de leur échange. «On a parlé fort parfois, je l'avoue! Mais vous voyez qu'en se parlant, on arrive à bien des choses!» a-t-elle conclu.
Ce soir, le conseil municipal de Hérouxville se réunira en assemblée extraordinaire pour décider de l'avenir de ses normes de vie. «Nous allons en discuter. Certains mots vont peut-être changer», avance André Drouin. Une petite victoire pour la délégation de femmes musulmanes venues en mission à Hérouxville.
voila j'ai été très fière de ma communauté en lisant cet article, un moyen pacifique et intelligent d'expliquer à quelqu'un qui ignore
J'aimerais comprendre en quoi on les obliges à en manger du porc? Tsé il y a toujours moyen d'apporter son lunch quand il n'y a pas d'autre menu disponible certains jours dans une cafétéria.
Sinon, en gros, cette rencontre s'est dérouler comme je le pensais, ça confirme que les gens d'Hérouxville n'ont pas fait cette action par racisme mais par souscie que notre mode de vie soit respecté.
evlou a écritsi tu relis elle dis pas qu'on les oblige elle repond a l'affirmation de la dame qui pense que les musulmans veulent interdire le porc a tous, elle dit non on veut pas vous interdire cest nous qui nen voulons pas.
Et comment vois-tu le fait que des musulmans exigent que des garderies retirent le porc des menus offerts aux enfants?
Ils ne veulent pas l'interdire mais presque mettons Pourtant, ils n'ont qu'à faire un lunch à leur enfant lorsqu'il y a du porc au menu
Et comment vois-tu le fait que des musulmans exigent que des garderies retirent le porc des menus offerts aux enfants?
Ils ne veulent pas l'interdire mais presque mettons Pourtant, ils n'ont qu'à faire un lunch à leur enfant lorsqu'il y a du porc au menu
Annouk a écrit
Et comment vois-tu le fait que des musulmans exigent que des garderies retirent le porc des menus offerts aux enfants?
Ils ne veulent pas l'interdire mais presque mettons Pourtant, ils n'ont qu'à faire un lunch à leur enfant lorsqu'il y a du porc au menu
C'est pas vraiment ça qu'il s'est passé à ce que j'ai su. Le parent voulait que la gardienne fasse un deuxième menu les jours de porc, mais elle a refusé (avec raison, s'il faut que les gardiennes fassent 56 000 menus pour accomoder tout les enfants elle passerait sont temps à la cuisine ). Le parent a finalement décidé de faire un lunch à son enfant.
C'était une grosse tempête dans un verre d'eau, comme à chaque fois qu'il est question d'accomodement raisonnable
Et comment vois-tu le fait que des musulmans exigent que des garderies retirent le porc des menus offerts aux enfants?
Ils ne veulent pas l'interdire mais presque mettons Pourtant, ils n'ont qu'à faire un lunch à leur enfant lorsqu'il y a du porc au menu
C'est pas vraiment ça qu'il s'est passé à ce que j'ai su. Le parent voulait que la gardienne fasse un deuxième menu les jours de porc, mais elle a refusé (avec raison, s'il faut que les gardiennes fassent 56 000 menus pour accomoder tout les enfants elle passerait sont temps à la cuisine ). Le parent a finalement décidé de faire un lunch à son enfant.
C'était une grosse tempête dans un verre d'eau, comme à chaque fois qu'il est question d'accomodement raisonnable
evlou a écritsi tu relis elle dis pas qu'on les oblige elle repond a l'affirmation de la dame qui pense que les musulmans veulent interdire le porc a tous, elle dit non on veut pas vous interdire cest nous qui nen voulons pas.
Elle dit : «Pourquoi voulez-vous nous interdire de manger du porc? Les Québécois, on mange du porc!» a demandé Louise Trudel. «Mais on ne vous interdit pas de manger du porc. On ne veut juste pas être obligés d'en manger», a répondu Samina Laouni.
On ne les obligera pas à en manger non plus. Elle le dit comme si on les obligeait!
Elle dit : «Pourquoi voulez-vous nous interdire de manger du porc? Les Québécois, on mange du porc!» a demandé Louise Trudel. «Mais on ne vous interdit pas de manger du porc. On ne veut juste pas être obligés d'en manger», a répondu Samina Laouni.
On ne les obligera pas à en manger non plus. Elle le dit comme si on les obligeait!
Ils ont parfaitement raison de dire que nous sommes mal informés sur eux. En tout cas, ils ne se gênent pas pour nous informer sur nous.
Imaginez-vous donc que j'ai appris quelque chose sur moi que je ne savais pas! Je suis un immigrant de souche. Ils nous considèrent comme des immigrants mais d'une autre catégorie, de souche. Donc si on suit leur raisonnement, nous sommes à égalité dans l'octroi de l'accomodement raisonnable.
Il va nous falloir comme québécois immigrant de souche, demander des accomodements raisonnables.
Quelle merde qui s'en vient! Deux solitudes une intégrée et l'autre intégriste qui vont se regarder comme chien de faience et s'en aller vers un dialogue de sourd. Le choc atomique de deux cultures, quoi! --Message edité par ploloto le 2007-02-12 21:29:09--
Imaginez-vous donc que j'ai appris quelque chose sur moi que je ne savais pas! Je suis un immigrant de souche. Ils nous considèrent comme des immigrants mais d'une autre catégorie, de souche. Donc si on suit leur raisonnement, nous sommes à égalité dans l'octroi de l'accomodement raisonnable.
Il va nous falloir comme québécois immigrant de souche, demander des accomodements raisonnables.
Quelle merde qui s'en vient! Deux solitudes une intégrée et l'autre intégriste qui vont se regarder comme chien de faience et s'en aller vers un dialogue de sourd. Le choc atomique de deux cultures, quoi! --Message edité par ploloto le 2007-02-12 21:29:09--
ploloto a écritIls ont parfaitement raison de dire que nous sommes mal informés sur eux. En tout cas, ils ne se gênent pas pour nous informer sur nous.
Imaginez-vous donc que j'ai appris quelque chose sur moi que je ne savais pas! Je suis un immigrant de souche. Ils nous considèrent comme des immigrants mais d'une autre catégorie, de souche. Donc si on suit leur raisonnement, nous sommes à égalité dans l'octroi de l'accomodement raisonnable.
Il va nous falloir comme québécois immigrant de souche, demander des accomodements raisonnables.
Quelle merde qui s'en vient! Deux solitudes une intégrée et l'autre intégriste qui vont se regarder comme chien de faience et s'en aller vers un dialogue de sourd. Le choc atomique de deux cultures, quoi!
Heu...
Imaginez-vous donc que j'ai appris quelque chose sur moi que je ne savais pas! Je suis un immigrant de souche. Ils nous considèrent comme des immigrants mais d'une autre catégorie, de souche. Donc si on suit leur raisonnement, nous sommes à égalité dans l'octroi de l'accomodement raisonnable.
Il va nous falloir comme québécois immigrant de souche, demander des accomodements raisonnables.
Quelle merde qui s'en vient! Deux solitudes une intégrée et l'autre intégriste qui vont se regarder comme chien de faience et s'en aller vers un dialogue de sourd. Le choc atomique de deux cultures, quoi!
Heu...
evlou a écritGRANDE SÉDUCTION À HÉROUXVILLE
Huit femmes musulmanes expliquent leur réalité
Ariane Lacoursière
La Presse
Quelques minutes avant de quitter Montréal, hier matin, les huit femmes du Congrès islamique canadien qui s'apprêtaient à visiter Hérouxville parvenaient mal à cacher leur inquiétude. Quel accueil allaient leur réserver les habitants de cette petite municipalité? Leurs voiles colorés allaient-ils choquer la population? «Je crois que tout ira bien ».
«Ces gens ont l'air chaleureux, mais ils manquent d'information. C'est pour ça que nous allons les voir. Pour nous faire connaître. Ça va bien aller», disait Mouna Diab, 21 ans. «Ça va être une grande journée. On va briser des tabous et on va enfin pouvoir passer à autre chose», a lancé Haydar Moussa, l'un des trois hommes membres de l'Association des jeunes Libanais musulmans de Montréal qui accompagnaient la délégation de femmes.
Malgré ces discours optimistes, la nervosité était visible dans les regards de plusieurs. Discrètement, l'une des femmes a même été malade avant de partir.
Ce malaise passé, les huit femmes, les trois hommes et la représentante de La Presse sont montés à bord de trois voitures et ont quitté la métropole. En roulant vers Hérouxville, les discussions allaient bon train. «J'avoue que le code de vie m'a blessée. J'ai décidé d'aller à Hérouxville pour parler de notre réalité aux citoyens. Je ne crois pas que nous parviendrons à leur faire changer d'idée complètement à notre sujet. Mais on va au moins les faire réfléchir. Et ça, c'est déjà bon!» affirmait Mme Diab en replaçant discrètement son voile.
C'est à l'instigation du Dr Najat Moustafa que le groupe de femmes a décidé de rendre visite aux habitants de Hérouxville. Cette municipalité de la Mauricie s'est rendue célèbre il y a deux semaines en adoptant des normes de vie qui interdisent notamment la lapidation.
Plus le cortège approchait de sa destination, plus la tension montait. Le stress a toutefois grimpé en flèche quand le groupe a réalisé qu'il s'était égaré. «Oh! Mon Dieu! On va arriver en retard! Il faut les appeler pour les avertir!» s'est écrié le Dr Moustafa.
Avec une heure de retard, la délégation est finalement arrivée à Hérouxville. Le conseiller municipal André Drouin, sa femme, Luce Drouin, une cinquantaine de citoyens, le maire de Hérouxville, Martin Pérignyau, et le maire de la municipalité voisine de Saint-Rock-de-Mékinac, Claude Dumont, étaient présents.
«Nous sommes ici pour lutter contre les démons qui tentent de semer la zizanie entre les Québécois!» a lancé Dr Moustafa en sortant de la voiture. «Bienvenue. C'est le début d'une grande amitié. Hérouxville est une terre d'accueil», a répondu Luce Drouin.
À l'intérieur de la salle de l'âge d'or de Hérouxville, quelques musulmanes ont prononcé des discours tout en distribuant des cadeaux et des baklavas. Les échanges privés ont ensuite commencé. «Je me sens tellement intimidée!» a confié la Libanaise Elsy Fneich à Yves Bellemare, qui l'interrogeait doucement.
Si la plupart des discussions se sont déroulées calmement, le ton a parfois monté. «Pourquoi voulez-vous nous interdire de manger du porc? Les Québécois, on mange du porc!» a demandé Louise Trudel. «Mais on ne vous interdit pas de manger du porc. On ne veut juste pas être obligés d'en manger», a répondu Samina Laouni.
Saisissant un micro, un Montréalais venu semer la zizanie a crié : «Comment avez-vous eu l'audace de venir ici?» Choqué, le conseiller André Drouin a pressé l'intrus de se taire et en a profité pour donner ses impressions. «Je suis très content que ces femmes soient ici. Je ne suis pas raciste. Même que je les trouve belles avec leur voile. Je vais en acheter un à ma femme», a-t-il dit.
Claude Veillet, qui habite Hérouxville depuis deux ans, est du même avis. «Je trouve que leur voile, c'est sobre et beau. Elles ressemblent à nos anciennes religieuses! Elles sont vraiment très belles. Ça tombe bien, je suis célibataire et j'ai de l'argent. Je pourrais peut-être en marier une...»
Au fil des discussions, les esprits se sont quelque peu calmés. Plusieurs citoyens ont quitté la salle ravis de leur expérience. «Finalement, je suis bien contente de vous avoir parlé », a même confié Mme Trudel à Mme Laouni. Radieuse, celle-ci s'est réjouie de leur échange. «On a parlé fort parfois, je l'avoue! Mais vous voyez qu'en se parlant, on arrive à bien des choses!» a-t-elle conclu.
Ce soir, le conseil municipal de Hérouxville se réunira en assemblée extraordinaire pour décider de l'avenir de ses normes de vie. «Nous allons en discuter. Certains mots vont peut-être changer», avance André Drouin. Une petite victoire pour la délégation de femmes musulmanes venues en mission à Hérouxville.
voila j'ai été très fière de ma communauté en lisant cet article, un moyen pacifique et intelligent d'expliquer à quelqu'un qui ignore
Personnellement, je trouve l'article plutôt cucul. Je ne vois absolument aucun tabou qui a été démoli en lisant cet article. J'y lis que M. Drouin va peut-être acheter un voile à sa femme et qu'un autre les trouve beaux et sobres et qu'il est célibataire et riche et qu'il pourrait peut-être en épouser une!!!!!
Si ce n'est pas de la condescendance je ne sais pas ce que c'est. Cette lecture me donne plutôt l'impression que quand on est en face des personnes ont fait des pirouettes pour ne pas leur faire de peine ou encore se faire traiter de raciste. La question sur le porc a été très mal emmenée... et selon ce que je lis, la réponse était tout à fait prévisible mais sans profondeur.
C'était somme toute un petit spectacle d'étrangers qui croient avoir conquis la planète en donnant des cadeaux et des baklavas... toujours selon la lecture de cet article... rien de nouveau sous le soleil finalement. Pas de quoi en être fier non plus... à moins qu'on nous donne plus de détails de ce qui a été discuté, évidemment!
Huit femmes musulmanes expliquent leur réalité
Ariane Lacoursière
La Presse
Quelques minutes avant de quitter Montréal, hier matin, les huit femmes du Congrès islamique canadien qui s'apprêtaient à visiter Hérouxville parvenaient mal à cacher leur inquiétude. Quel accueil allaient leur réserver les habitants de cette petite municipalité? Leurs voiles colorés allaient-ils choquer la population? «Je crois que tout ira bien ».
«Ces gens ont l'air chaleureux, mais ils manquent d'information. C'est pour ça que nous allons les voir. Pour nous faire connaître. Ça va bien aller», disait Mouna Diab, 21 ans. «Ça va être une grande journée. On va briser des tabous et on va enfin pouvoir passer à autre chose», a lancé Haydar Moussa, l'un des trois hommes membres de l'Association des jeunes Libanais musulmans de Montréal qui accompagnaient la délégation de femmes.
Malgré ces discours optimistes, la nervosité était visible dans les regards de plusieurs. Discrètement, l'une des femmes a même été malade avant de partir.
Ce malaise passé, les huit femmes, les trois hommes et la représentante de La Presse sont montés à bord de trois voitures et ont quitté la métropole. En roulant vers Hérouxville, les discussions allaient bon train. «J'avoue que le code de vie m'a blessée. J'ai décidé d'aller à Hérouxville pour parler de notre réalité aux citoyens. Je ne crois pas que nous parviendrons à leur faire changer d'idée complètement à notre sujet. Mais on va au moins les faire réfléchir. Et ça, c'est déjà bon!» affirmait Mme Diab en replaçant discrètement son voile.
C'est à l'instigation du Dr Najat Moustafa que le groupe de femmes a décidé de rendre visite aux habitants de Hérouxville. Cette municipalité de la Mauricie s'est rendue célèbre il y a deux semaines en adoptant des normes de vie qui interdisent notamment la lapidation.
Plus le cortège approchait de sa destination, plus la tension montait. Le stress a toutefois grimpé en flèche quand le groupe a réalisé qu'il s'était égaré. «Oh! Mon Dieu! On va arriver en retard! Il faut les appeler pour les avertir!» s'est écrié le Dr Moustafa.
Avec une heure de retard, la délégation est finalement arrivée à Hérouxville. Le conseiller municipal André Drouin, sa femme, Luce Drouin, une cinquantaine de citoyens, le maire de Hérouxville, Martin Pérignyau, et le maire de la municipalité voisine de Saint-Rock-de-Mékinac, Claude Dumont, étaient présents.
«Nous sommes ici pour lutter contre les démons qui tentent de semer la zizanie entre les Québécois!» a lancé Dr Moustafa en sortant de la voiture. «Bienvenue. C'est le début d'une grande amitié. Hérouxville est une terre d'accueil», a répondu Luce Drouin.
À l'intérieur de la salle de l'âge d'or de Hérouxville, quelques musulmanes ont prononcé des discours tout en distribuant des cadeaux et des baklavas. Les échanges privés ont ensuite commencé. «Je me sens tellement intimidée!» a confié la Libanaise Elsy Fneich à Yves Bellemare, qui l'interrogeait doucement.
Si la plupart des discussions se sont déroulées calmement, le ton a parfois monté. «Pourquoi voulez-vous nous interdire de manger du porc? Les Québécois, on mange du porc!» a demandé Louise Trudel. «Mais on ne vous interdit pas de manger du porc. On ne veut juste pas être obligés d'en manger», a répondu Samina Laouni.
Saisissant un micro, un Montréalais venu semer la zizanie a crié : «Comment avez-vous eu l'audace de venir ici?» Choqué, le conseiller André Drouin a pressé l'intrus de se taire et en a profité pour donner ses impressions. «Je suis très content que ces femmes soient ici. Je ne suis pas raciste. Même que je les trouve belles avec leur voile. Je vais en acheter un à ma femme», a-t-il dit.
Claude Veillet, qui habite Hérouxville depuis deux ans, est du même avis. «Je trouve que leur voile, c'est sobre et beau. Elles ressemblent à nos anciennes religieuses! Elles sont vraiment très belles. Ça tombe bien, je suis célibataire et j'ai de l'argent. Je pourrais peut-être en marier une...»
Au fil des discussions, les esprits se sont quelque peu calmés. Plusieurs citoyens ont quitté la salle ravis de leur expérience. «Finalement, je suis bien contente de vous avoir parlé », a même confié Mme Trudel à Mme Laouni. Radieuse, celle-ci s'est réjouie de leur échange. «On a parlé fort parfois, je l'avoue! Mais vous voyez qu'en se parlant, on arrive à bien des choses!» a-t-elle conclu.
Ce soir, le conseil municipal de Hérouxville se réunira en assemblée extraordinaire pour décider de l'avenir de ses normes de vie. «Nous allons en discuter. Certains mots vont peut-être changer», avance André Drouin. Une petite victoire pour la délégation de femmes musulmanes venues en mission à Hérouxville.
voila j'ai été très fière de ma communauté en lisant cet article, un moyen pacifique et intelligent d'expliquer à quelqu'un qui ignore
Personnellement, je trouve l'article plutôt cucul. Je ne vois absolument aucun tabou qui a été démoli en lisant cet article. J'y lis que M. Drouin va peut-être acheter un voile à sa femme et qu'un autre les trouve beaux et sobres et qu'il est célibataire et riche et qu'il pourrait peut-être en épouser une!!!!!
Si ce n'est pas de la condescendance je ne sais pas ce que c'est. Cette lecture me donne plutôt l'impression que quand on est en face des personnes ont fait des pirouettes pour ne pas leur faire de peine ou encore se faire traiter de raciste. La question sur le porc a été très mal emmenée... et selon ce que je lis, la réponse était tout à fait prévisible mais sans profondeur.
C'était somme toute un petit spectacle d'étrangers qui croient avoir conquis la planète en donnant des cadeaux et des baklavas... toujours selon la lecture de cet article... rien de nouveau sous le soleil finalement. Pas de quoi en être fier non plus... à moins qu'on nous donne plus de détails de ce qui a été discuté, évidemment!