Duceppe en renfort, Boisclair tire à boulets rouges sur l'ADQ

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Éolianne
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Le dimanche 18 mars 2007


Pris sur cyberpresse


Duceppe en renfort, Boisclair tire à boulets rouges sur l'ADQ

Malorie Beauchemin

La Presse

Québec

Devant une foule galvanisée, André Boisclair, gonflé à bloc par des sondages positifs et louangé par le chef du Bloc québécois, s'est appliqué hier à diaboliser l'ADQ de Mario Dumont tout en appelant les électeurs de gauche à se rallier au PQ.

«L'ADQ, c'est zéro candidat avec une expérience ministérielle, zéro cohérence sur la question nationale, zéro cadre financier», a dit M. Boisclair devant plus de 800 militants réunis au Centre des congrès de Québec malgré la tempête. «Mario Dumont l'a dit lui-même, un vote pour l'ADQ, c'est justement un vote pour l'ADQ. C'est un vote pour un Québec à deux vitesses, un vote pour un one man show. Un vote pour l'ADQ, c'est un chèque en blanc.»

Pour décrire l'ADQ, qui propose selon lui des «solutions simplistes à des problèmes complexes», M. Boisclair a utilisé l'expression «le diable se cache dans les détails». «Ils ne font pas juste couper les coûts, ils coupent les coins ronds», a affirmé le chef péquiste.

Selon lui, M. Dumont «va se cogner le nez» sur la formule d'amendement lorsqu'il essaiera de faire modifier la Constitution pour réussir son projet d'autonomie du Québec.








«M. Dumont, cette semaine, n'avait que des éloges au sujet de M. Harper, a ajouté André Boisclair. Il n'a même pas vu le budget, mais il l'a déjà couvert d'éloges. Ça s'appelle du jovialisme politique. Imaginez 30 secondes si c'était Mario Dumont qui devait négocier au nom du Québec à Ottawa le règlement du déséquilibre fiscal. Ce serait quoi, son rapport de force?»



Duceppe entre en scène



Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a été tout aussi virulent à l'égard de Mario Dumont, qu'il a accusé de tomber dans «le populisme et la démagogie» et d'avoir des liens trop étroits avec le premier ministre canadien et conservateur.

«Je vous demande d'imaginer un seul instant l'axe Dumont-Harper à l'oeuvre. Les Québécois vont réfléchir avant de donner leur vote à un disciple de Stephen Harper, l'homme des sables bitumineux», a affirmé M. Duceppe, venu prêter main-forte à M. Boisclair pour la deuxième fois depuis le début de la campagne. La salle comble avait d'ailleurs réservé un accueil triomphal au chef bloquiste, qui célébrait hier le 10e anniversaire de son élection à la tête du parti souverainiste à Ottawa.

«Depuis quelques années, on se rend compte que le tandem Bloc québécois-PQ, c'est le meilleur scénario pour le Québec, a souligné M. Duceppe. Un choix clair s'offre aux Québécois le 26 mars, un choix entre les progressistes qui se tiennent debout ou la droite résignée, un choix entre la famille fédéraliste et conservatrice ou la famille progressiste et souverainiste.»

M. Boisclair a lui aussi appelé «les progressistes, les environnementalistes, les féministes, les pacifistes et les altermondialistes» à se rallier au Parti québécois, flirtant ainsi avec les électeurs de la gauche.

Même s'il a concentré ses attaques sur M. Dumont, le chef péquiste a eu quelques mots pour son adversaire libéral, soulignant au passage que «plus personne ne fait confiance à Jean Charest» et que ce dernier «va payer le 26 mars pour les promesses non tenues de la campagne de 2003».

Le chef du Bloc a par ailleurs mis la table pour le budget fédéral, qui sera présenté demain à la Chambre des communes. Il a affirmé que son parti «n'acceptera pas les choses les yeux fermés», contrairement à Mario Dumont et Jean Charest, qui «se réjouissent d'un budget qu'on ne connaît pas encore».

M. Boisclair a pour sa part estimé qu'un véritable règlement du déséquilibre fiscal doit comporter des mesures fiscales plus que des mesures pécuniaires «destinées à acheter le monde», sinon «tout sera à recommencer». «La seule façon de régler le déséquilibre fiscal, c'est de faire la souveraineté du Québec», a-t-il conclu.
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