Dumont prévoit une campagne de peur libérale contre l'ADQ

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Dumont prévoit une campagne de peur libérale contre l'ADQ

Rémi Nadeau

Presse Canadienne

Québec

Pris de panique, les libéraux de Jean Charest vont lancer une campagne de peur contre l'Action démocratique du Québec dans la dernière portion de la campagne électorale, prévoit le chef Mario Dumont.

Au cours de sa dernière rencontre avec la presse avant la tenue du débat des chefs, ce dimanche, M. Dumont a prédit que «les Québécois vont se faire dire qu'un vote pour l'ADQ est très «épeurant» (sic), très dangereux».

Selon lui, les libéraux sentent actuellement le tapis glisser sous leurs pieds et vivent une grande nervosité.

«Quand le PLQ a senti les choses glisser, et quand vous écoutez leur vocabulaire des derniers jours ça semble être le cas, ils sont assez vites sur la gâchette pour les campagnes de peur», a affirmé M. Dumont.








Le chef adéquiste ne croit pas que les Québécois vont se laisser influencer par cette offensive qu'il anticipe.

Puis, M. Dumont a soutenu qu'il n'appréhendait pas l'important débat de mardi soir, même s'il reconnaît qu'il constitue un point central de la campagne, et qu'il fera alors face à deux orateurs éloquents, ses adversaires Jean Charest et André Boisclair.

Niant qu'il cherchait à abaisser les attentes à son endroit en vantant les qualités de tribuns des deux autres chefs, il a dit s'attendre à être l'objet de tirs nourris.

«On est pas naïfs, avec ce qu'on a vu comme genre d'attaques ces derniers jours et ce qu'on a vu comme chiffres (des sondages), on peut s'attendre à ce que le débat soit animé en partie sur notre dos», a-t-il dit.

Le chef adéquiste, qui prévoit être la cible privilégiée de ses adversaires, a indiqué qu'il se préparait en conséquence.

«C'est pas vrai qu'on a pas d'équipe, c'est pas vrai qu'on a pas de chiffres, on va répondre, s'ils disent ça», a répliqué M. Dumont, quand il a été interpellé sur les failles adéquistes qui seront possiblement exploitées par les libéraux et les péquistes.

Au-delà de la confrontation avec ses deux rivaux, il entend expliquer au grand public certains de ses engagements, afin de «conforter les nouveaux adhérents à l'ADQ».

Questionné sur les correctifs qu'il entend apporter à sa façon de se comporter lors du débat, par rapport à sa précédente expérience de 2003, il a répondu que cette fois, il ne se laissera pas guider par des stratèges et des faiseurs d'images.

«Là, il y a un juste un «boss», et c'est moi», a-t-il indiqué, précisant aussi qu'il se sentait «assez zen» à l'approche de ce test important.

Mario Dumont a dressé un bilan positif de la première portion de sa campagne électorale, affirmant qu'il avait un certain sentiment du devoir accompli.

Il a soutenu que l'ADQ n'avait commis aucune erreur majeure, qualifiant de «distraction» l'éviction de deux candidats de son équipe qui ont tenu des propos controversés, Christian Raymond et Jean-François Plante.

«Il y a eu des distractions de ce genre dans tous les partis. J'ai peut-être pris des décisions plus fermes, mais l'histoire des équipes a été l'histoire de tous les partis pour la semaine», s'est défendu M. Dumont.

Probablement stimulé par les sondages positifs pour son parti, le chef s'est montré détendu pour ce dernier rendez-vous avec la presse avant mardi soir.

«Les choses se produisent beaucoup comme je l'avais imaginé. On a quatre fois moins d'argent que la dernière fois, mais huit fois plus de «fun'«, a-t-il dit, avant de se rendre à un match des Keb's, de l'American Basketball Association, au Peps de l'Université Laval, à Québec.

M. Dumont, qui concédait quelques pouces de taille aux deux athlètes format géant qui se faisaient face au centre du terrain, a procédé à la mise au jeu protocolaire de la rencontre.