Charest doute du fédéralisme de Dumont
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Charest doute du fédéralisme de Dumont
Isabelle Rodrigue
Presse Canadienne
Montréal
La tempête aura peut-être ralenti les activités électorales des trois chefs, vendredi, mais le rythme qui se dégage de la campagne jusqu'à présent n'a pas été altéré pour autant. Encore une fois, le chef libéral Jean Charest s'est lancé en mode attaque contre son adversaire adéquiste qui est en plein essor, alors que le chef péquiste André Boisclair a dû se maintenir en mode défensif.
Quant à Mario Dumont, rien ne semble vraiment gêner sa campagne qui a conservé son allure d'une annonce par jour, l'annonce quotidienne ciblant cette fois les aînés.
Au dixième jour de campagne, les trois chefs se sont réveillés devant un sondage aux résultats non négligeables, qui laisse entrevoir que la tendance qui se dégageait au cours des dernières semaines semble s'imprimer un peu plus.
Le sondage de la firme Léger, réalisé pour le compte du Journal de Montréal et le journal The Gazette, en arrive à des résultats généraux, pour ce qui est des intentions de vote, de 36 pour cent pour le Parti libéral du Québec (PLQ), 29 pour cent pour le Parti québécois (PQ) et 25 pour cent pour l'Action démocratique du Québec (ADQ).
L'exercice indique que la remontée de l'ADQ ne s'atténue pas et prend même un peu plus racine dans certaines régions, dont les Laurentides, la Mauricie et la grande région de Québec.
Ce sondage, mené auprès de 3101 répondants — ce qui en fait un exercice avec une marge d'erreur de seulement 1,8 pour cent —, suggère aussi une perte de vitesse significative pour le PQ.
Malgré tout, ces résultats n'ont pas eu l'air d'inquiéter M. Boisclair, lui qui a répété plusieurs fois vouloir «garder le cap» adopté pour cette campagne.
«Les choses vont très bien. Regardez-nous bien aller», a lâché le chef péquiste lors d'un point de presse à Granby, affirmant qu'il ne changerait pas sa stratégie de campagne.
M. Boisclair n'a pas voulu non plus revenir sur l'épisode des commentaires homophobes tenus à son endroit par un animateur de radio. «Je ne veux pas me laisser distraire», a-t-il martelé, disant vouloir mener campagne «sur le fond des choses».
Il a reçu l'appui de ses deux adversaires principaux sur ce sujet. MM. Charest et Dumont ont dénoncé les propos «inacceptables» de l'animateur Louis Champagne, qui comparait le PQ à un «club de tapettes».
Charest à l'attaque
Réagissant probablement à la remontée de l'ADQ dans les intentions de vote des électeurs, le chef libéral a pris Mario Dumont pour cible, vendredi, remettant en question ses convictions fédéralistes.
Dans une charge à fond de train lors d'un discours prononcé devant des gens d'affaires, M. Charest a argué que les fédéralistes ne peuvent pas faire confiance au chef adéquiste puisque ce dernier s'est rangé du côté des «séparatistes» chaque fois qu'il en a eu l'occasion. Il en veut pour preuve la position de M. Dumont lors des épisodes référendaires de 1992 et 1995 où, dans les deux cas, le chef de l'ADQ a choisi de faire campagne aux côtés des souverainistes.
Plus encore, M. Dumont est incapable de défendre les intérêts du Québec, a soutenu le chef libéral, qui dénonce la proposition de l'ADQ de retirer le Québec du Conseil de la fédération.
«Sous des airs de revendication, l'ADQ ne prône rien d'autre que le repli du Québec sur lui-même. En disant se limiter à discuter (de façon bilatérale) avec le gouvernement fédéral, il élimine les principaux atouts du fédéralisme que sont la coopération et l'occasion de créer des alliances», a expliqué M. Charest.
Et vogue la galère de Dumont
Le chef de l'ADQ, qui jouit d'une position confortable, a dévoilé vendredi ses propositions pour mieux s'assurer de la qualité des soins prodigués dans les centres d'hébergement pour personnes âgées.
De passage dans la région de Québec, M. Dumont a promis que l'un des tout premiers gestes d'un gouvernement adéquiste serait de mettre sur pied une commission d'enquête sur les conditions de vie des aînés.
Il s'est même permis de jongler avec l'idée de la possibilité d'un gouvernement minoritaire.
Isabelle Rodrigue
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Montréal
La tempête aura peut-être ralenti les activités électorales des trois chefs, vendredi, mais le rythme qui se dégage de la campagne jusqu'à présent n'a pas été altéré pour autant. Encore une fois, le chef libéral Jean Charest s'est lancé en mode attaque contre son adversaire adéquiste qui est en plein essor, alors que le chef péquiste André Boisclair a dû se maintenir en mode défensif.
Quant à Mario Dumont, rien ne semble vraiment gêner sa campagne qui a conservé son allure d'une annonce par jour, l'annonce quotidienne ciblant cette fois les aînés.
Au dixième jour de campagne, les trois chefs se sont réveillés devant un sondage aux résultats non négligeables, qui laisse entrevoir que la tendance qui se dégageait au cours des dernières semaines semble s'imprimer un peu plus.
Le sondage de la firme Léger, réalisé pour le compte du Journal de Montréal et le journal The Gazette, en arrive à des résultats généraux, pour ce qui est des intentions de vote, de 36 pour cent pour le Parti libéral du Québec (PLQ), 29 pour cent pour le Parti québécois (PQ) et 25 pour cent pour l'Action démocratique du Québec (ADQ).
L'exercice indique que la remontée de l'ADQ ne s'atténue pas et prend même un peu plus racine dans certaines régions, dont les Laurentides, la Mauricie et la grande région de Québec.
Ce sondage, mené auprès de 3101 répondants — ce qui en fait un exercice avec une marge d'erreur de seulement 1,8 pour cent —, suggère aussi une perte de vitesse significative pour le PQ.
Malgré tout, ces résultats n'ont pas eu l'air d'inquiéter M. Boisclair, lui qui a répété plusieurs fois vouloir «garder le cap» adopté pour cette campagne.
«Les choses vont très bien. Regardez-nous bien aller», a lâché le chef péquiste lors d'un point de presse à Granby, affirmant qu'il ne changerait pas sa stratégie de campagne.
M. Boisclair n'a pas voulu non plus revenir sur l'épisode des commentaires homophobes tenus à son endroit par un animateur de radio. «Je ne veux pas me laisser distraire», a-t-il martelé, disant vouloir mener campagne «sur le fond des choses».
Il a reçu l'appui de ses deux adversaires principaux sur ce sujet. MM. Charest et Dumont ont dénoncé les propos «inacceptables» de l'animateur Louis Champagne, qui comparait le PQ à un «club de tapettes».
Charest à l'attaque
Réagissant probablement à la remontée de l'ADQ dans les intentions de vote des électeurs, le chef libéral a pris Mario Dumont pour cible, vendredi, remettant en question ses convictions fédéralistes.
Dans une charge à fond de train lors d'un discours prononcé devant des gens d'affaires, M. Charest a argué que les fédéralistes ne peuvent pas faire confiance au chef adéquiste puisque ce dernier s'est rangé du côté des «séparatistes» chaque fois qu'il en a eu l'occasion. Il en veut pour preuve la position de M. Dumont lors des épisodes référendaires de 1992 et 1995 où, dans les deux cas, le chef de l'ADQ a choisi de faire campagne aux côtés des souverainistes.
Plus encore, M. Dumont est incapable de défendre les intérêts du Québec, a soutenu le chef libéral, qui dénonce la proposition de l'ADQ de retirer le Québec du Conseil de la fédération.
«Sous des airs de revendication, l'ADQ ne prône rien d'autre que le repli du Québec sur lui-même. En disant se limiter à discuter (de façon bilatérale) avec le gouvernement fédéral, il élimine les principaux atouts du fédéralisme que sont la coopération et l'occasion de créer des alliances», a expliqué M. Charest.
Et vogue la galère de Dumont
Le chef de l'ADQ, qui jouit d'une position confortable, a dévoilé vendredi ses propositions pour mieux s'assurer de la qualité des soins prodigués dans les centres d'hébergement pour personnes âgées.
De passage dans la région de Québec, M. Dumont a promis que l'un des tout premiers gestes d'un gouvernement adéquiste serait de mettre sur pied une commission d'enquête sur les conditions de vie des aînés.
Il s'est même permis de jongler avec l'idée de la possibilité d'un gouvernement minoritaire.
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Il commence a avoir peur de perdre des votes fédéralisme.
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Boule à mites a écritMoi aussi je doute du fédéralisme de Dumont! Avec son autonomisme, ça a vraiment l'air d'un gars qui ne veut pas prendre position pour essayer le plus de monde possible, surtout que jamais il n'obtiendra quoi que ce soit d'Ottawa. Il en obtiendra plus que le PQ c'est clair, il a dit ouvertement qu'il votait pour le PC et même Dion conseille aux gens de voter ADQ --Message edité par Acrux le 2007-03-02 19:34:01--
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J'ai entendu la même affaire quand Charest est arrivé au pouvoir: des libéraux à Québec, des libéraux à Ottawa, tout le monde va bien s'entendre, les problèmes vont se régler! Or, ce n'est pas du tout ce qui est arrivé (je parle entre autres du déséquilibre fiscal).
Si Ottawa ne veut pas faire de place aux provinces, il n'en fera pas, peu importe qui est au pouvoir. --Message edité par Boule à mites le 2007-03-02 19:40:04--
Si Ottawa ne veut pas faire de place aux provinces, il n'en fera pas, peu importe qui est au pouvoir. --Message edité par Boule à mites le 2007-03-02 19:40:04--
Boule à mites a écritJ'ai entendu la même affaire quand Charest est arrivé au pouvoir: des libéraux à Québec, des libéraux à Ottawa, tout le monde va bien s'entendre, les problèmes vont se régler! Or, ce n'est pas du tout ce qui est arrivé (je parle entre autres du déséquilibre fiscal).
Si Ottawa ne veut pas faire de place aux provinces, il n'en fera pas, peu importe qui est au pouvoir. J'aurais aimé voir ce que le PQ aurait fait de mieux
Si Ottawa ne veut pas faire de place aux provinces, il n'en fera pas, peu importe qui est au pouvoir. J'aurais aimé voir ce que le PQ aurait fait de mieux
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En fait je pense que l'on soit souverainiste ou non il faut d'abord se choisir un gouvernement pour faire un Québec fort qui se démarque et après on verra.
Les gens disent que Dumont ne sais pas se qu'il veux qu'il est tantôt fédéraliste et tantôt souverainiste. Moi je trouve que c'est plutôt rassurant de voir qu'il s'adapte a la réalité du Québec d'aujourd'hui.
Les gens disent que Dumont ne sais pas se qu'il veux qu'il est tantôt fédéraliste et tantôt souverainiste. Moi je trouve que c'est plutôt rassurant de voir qu'il s'adapte a la réalité du Québec d'aujourd'hui.
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Boule à mites a écrit Je dis que ça ne change rien... donc non, le PQ ne fait pas mieux, mais il ne fait pas pire non plus. Je suis d'accord avec toi là-dessus, mais je crois que si le Québec reçoit plus d'argent au budget qui s'en vient ce sera grâce aux votes que les québécois auront fait pour le PC, si tous ces votes auraient été pour le bloc ça serait un gros nothing qu'on aurait au prochain budget...
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Et moi je crois que plus on montre notre mécontentement en votant Bloc, moins on nous prend pour acquis, donc cela donne plus de chances d'avoir un minimum de respect (et l'argent qui vient avec).
Entk c'est bien théorique de toute manière... --Message edité par Boule à mites le 2007-03-02 19:54:44--
Entk c'est bien théorique de toute manière... --Message edité par Boule à mites le 2007-03-02 19:54:44--
Boule à mites a écritEt moi je crois que plus on montre notre mécontentement en votant Bloc, moins on nous prend pour acquis, donc cela donne plus de chances d'avoir un minimum de respect (et l'argent qui vient avec).
Entk c'est bien théorique de toute manière... Ouais, ce qu'on fait là c'est comparable à jouer aux gérants d'estrades!
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Charest
Photo PC
SYNTHÈSE
Charest et Dumont poursuivent leur corps à corps
Presse Canadienne
Montréal
Le chef libéral Jean Charest et son adversaire adéquiste Mario Dumont ont poursuivi leur corps à corps samedi, tandis que le péquiste André Boisclair a cherché la réconciliation dans les champs, mais elle est venue des travailleurs de la FTQ.
En campagne à Québec samedi, le leader de l'ADQ a estimé que les libéraux «paniquent» à la vue des derniers sondages, au point de revoir leur stratégie. Jean Charest à ce titre ne s'en est pris qu'à Mario Dumont ce jour-là en le mettant au défi d'exprimer publiquement ses convictions fédéralistes.
Le premier ministre sortant l'a accusé de cultiver l'«ambiguïté» avec son étiquette autonomiste.
«Sur une question comme celle-là, on ne peut pas être entre deux chaises, a dit M. Charest, en point de presse à Val-d'Or, en Abitibi-Témiscamingue. On est soit à un endroit, soit à l'autre. C'est le prix à payer pour être le chef.»
Pendant toute sa conférence de presse quotidienne, le chef du Parti libéral a complètement ignoré le dirigeant péquiste André Boisclair, préférant tirer à feu nourri sur le député de Rivière-du-Loup.
La veille, dans discours devant la Chambre de commerce italienne à Montréal, M. Charest s'en était pris tout aussi vigoureusement à Mario Dumont, rappelant ses accointances avec le Bloc et le Parti québécois aux référendums de 1992 et 1995.
«Ils changent toute leur stratégie par panique», a constaté M. Dumont samedi, de passage dans la circonscrïption de Louis-Hébert, à Québec.
«Il semble dans une improvisation un peu poussée par les sondages. Au moment où M. Charest m'accusait d'être «séparatiste» — en anglais, faut-il le rappeler —, il y avait à quelques mètres devant lui la présidente de sa campagne électorale, Line Beauchamp, qui a voté Oui au référendum de 1995. Dans son improvisation, il a divisé son propre parti et s'est moqué de sa présidente de campagne. Ca donne l'ampleur de son improvisation.»
M. Charest ne se formalise nullement du fait que certains de ses ministres et députés, comme Line Beauchamp, Raymond Bachand et Pierre Descôteaux, ont à un moment ou à un autre «flirté» avec l'option souverainiste.
«Il y a une petite distinction, a précisé M. Charest. Une petite. Mario Dumont est le chef d'un parti politique, lui.»
M. Dumont a aussi ridiculisé la mainmise que les libéraux tentent d'imposer sur des sites du réseau Internet. Par une méthode de renvoi utilisée dans les moteurs de recherche d'Internet, quand un internaute tape le nom d'un candidat adversaire du PLQ, le Parti libéral a réussi à faire apparaître une publicité libérale.
«Il s'agit des mêmes vieilles tactiques et méthodes libérales applicables aux nouvelles technologies, a réagi le chef de l'Action démocratique. Mais cela demeure le même vieux Parti libéral et la même façon tordue de penser.»
Enfin, M. Dumont a promis qu'il mettra en place une Charte des droits des victimes d'actes criminels, qui permettrait notamment aux victimes de pouvoir intervenir, à l'occasion de l'audition d'une cause, auprès du juge ou des commissaires aux libérations conditionnelles, pour faire valoir leur point de vue.
L'ADQ veut aussi une meilleure utilisation des fonds destinés à aider les victimes d'actes criminels.
À Sainte-Croix, le chef du PQ, André Boisclair, a entrepris de se réconcilier avec les producteurs de porcs, samedi, tout en les prévenant qu'ils devront, sous sa gouverne, cesser de polluer les rivières.
En juin 2002, M. Boisclair, alors ministre de l'Environnement, avait décrété un moratoire sur la production porcine, interdisant toute nouvelle porcherie pour mieux contrôler les surplus de lisier de porc, source de pollution des rivières. Le moratoire a été levé en décembre 2005.
Aussitôt, les producteurs de porc avaient jugé que M. Boisclair n'était pas un de leurs alliés.
S'il est porté au pouvoir, M. Boisclair a dit vouloir aider les producteurs à sortir de la crise, en les encourageant à miser sur la deuxième et troisième transformation des produits du porc. Il s'est aussi engagé à réserver 40 millions $ au développement des technologies vertes et à la modernisation des équipements de ferme pour les producteurs agricoles en général.
L'appui du jour a surgi d'ailleurs toutefois: la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a accordé un appui massif au Parti québécois en raison du «bilan catastrophique» du Parti libéral du Québec.
En conférence de presse samedi après-midi à Montréal, le président de la FTQ, Henri Massé, a annoncé que les 1280 délégués réunis en congrès extraordinaire avaient voté quasi unanimement en faveur d'un appui au PQ. Selon les délégués, les engagements péquistes à relancer l'économie et à revoir le mode de négociation dans le secteur public se distinguent des programmes des autres partis.
«Le bilan catastrophique du Parti libéral à l'endroit du mouvement syndical» a été l'élément déterminant de la décision, a commenté M. Massé, en énumérant notamment la révision de l'article 45 du Code de travail sur les accréditations, ainsi que les conventions collectives adoptées par décret dans le secteur public.
La FTQ veut aussi condamner «l'inaction gouvernementale» dans l'économie, surtout dans le domaine manufacturier où «c'est la catastrophe» dans toutes les régions, puisque rien n'a été fait pour relancer l'emploi, a déploré M. Massé.
Aux élections générales de 2003, la FTQ n'avait pas adopté de position officielle en faveur d'une formation, mais voulait faire barrage à l'Action démocratique du Québec (ADQ) en raison de ses opinions trop à droite. L'abstention de la centrale avait «indirectement aidé le PLQ à «passer», a confessé à regret M. Massé, qui dit ne pas savoir si le «facteur ADQ» a joué cette fois.
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SYNTHÈSE
Charest et Dumont poursuivent leur corps à corps
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Montréal
Le chef libéral Jean Charest et son adversaire adéquiste Mario Dumont ont poursuivi leur corps à corps samedi, tandis que le péquiste André Boisclair a cherché la réconciliation dans les champs, mais elle est venue des travailleurs de la FTQ.
En campagne à Québec samedi, le leader de l'ADQ a estimé que les libéraux «paniquent» à la vue des derniers sondages, au point de revoir leur stratégie. Jean Charest à ce titre ne s'en est pris qu'à Mario Dumont ce jour-là en le mettant au défi d'exprimer publiquement ses convictions fédéralistes.
Le premier ministre sortant l'a accusé de cultiver l'«ambiguïté» avec son étiquette autonomiste.
«Sur une question comme celle-là, on ne peut pas être entre deux chaises, a dit M. Charest, en point de presse à Val-d'Or, en Abitibi-Témiscamingue. On est soit à un endroit, soit à l'autre. C'est le prix à payer pour être le chef.»
Pendant toute sa conférence de presse quotidienne, le chef du Parti libéral a complètement ignoré le dirigeant péquiste André Boisclair, préférant tirer à feu nourri sur le député de Rivière-du-Loup.
La veille, dans discours devant la Chambre de commerce italienne à Montréal, M. Charest s'en était pris tout aussi vigoureusement à Mario Dumont, rappelant ses accointances avec le Bloc et le Parti québécois aux référendums de 1992 et 1995.
«Ils changent toute leur stratégie par panique», a constaté M. Dumont samedi, de passage dans la circonscrïption de Louis-Hébert, à Québec.
«Il semble dans une improvisation un peu poussée par les sondages. Au moment où M. Charest m'accusait d'être «séparatiste» — en anglais, faut-il le rappeler —, il y avait à quelques mètres devant lui la présidente de sa campagne électorale, Line Beauchamp, qui a voté Oui au référendum de 1995. Dans son improvisation, il a divisé son propre parti et s'est moqué de sa présidente de campagne. Ca donne l'ampleur de son improvisation.»
M. Charest ne se formalise nullement du fait que certains de ses ministres et députés, comme Line Beauchamp, Raymond Bachand et Pierre Descôteaux, ont à un moment ou à un autre «flirté» avec l'option souverainiste.
«Il y a une petite distinction, a précisé M. Charest. Une petite. Mario Dumont est le chef d'un parti politique, lui.»
M. Dumont a aussi ridiculisé la mainmise que les libéraux tentent d'imposer sur des sites du réseau Internet. Par une méthode de renvoi utilisée dans les moteurs de recherche d'Internet, quand un internaute tape le nom d'un candidat adversaire du PLQ, le Parti libéral a réussi à faire apparaître une publicité libérale.
«Il s'agit des mêmes vieilles tactiques et méthodes libérales applicables aux nouvelles technologies, a réagi le chef de l'Action démocratique. Mais cela demeure le même vieux Parti libéral et la même façon tordue de penser.»
Enfin, M. Dumont a promis qu'il mettra en place une Charte des droits des victimes d'actes criminels, qui permettrait notamment aux victimes de pouvoir intervenir, à l'occasion de l'audition d'une cause, auprès du juge ou des commissaires aux libérations conditionnelles, pour faire valoir leur point de vue.
L'ADQ veut aussi une meilleure utilisation des fonds destinés à aider les victimes d'actes criminels.
À Sainte-Croix, le chef du PQ, André Boisclair, a entrepris de se réconcilier avec les producteurs de porcs, samedi, tout en les prévenant qu'ils devront, sous sa gouverne, cesser de polluer les rivières.
En juin 2002, M. Boisclair, alors ministre de l'Environnement, avait décrété un moratoire sur la production porcine, interdisant toute nouvelle porcherie pour mieux contrôler les surplus de lisier de porc, source de pollution des rivières. Le moratoire a été levé en décembre 2005.
Aussitôt, les producteurs de porc avaient jugé que M. Boisclair n'était pas un de leurs alliés.
S'il est porté au pouvoir, M. Boisclair a dit vouloir aider les producteurs à sortir de la crise, en les encourageant à miser sur la deuxième et troisième transformation des produits du porc. Il s'est aussi engagé à réserver 40 millions $ au développement des technologies vertes et à la modernisation des équipements de ferme pour les producteurs agricoles en général.
L'appui du jour a surgi d'ailleurs toutefois: la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a accordé un appui massif au Parti québécois en raison du «bilan catastrophique» du Parti libéral du Québec.
En conférence de presse samedi après-midi à Montréal, le président de la FTQ, Henri Massé, a annoncé que les 1280 délégués réunis en congrès extraordinaire avaient voté quasi unanimement en faveur d'un appui au PQ. Selon les délégués, les engagements péquistes à relancer l'économie et à revoir le mode de négociation dans le secteur public se distinguent des programmes des autres partis.
«Le bilan catastrophique du Parti libéral à l'endroit du mouvement syndical» a été l'élément déterminant de la décision, a commenté M. Massé, en énumérant notamment la révision de l'article 45 du Code de travail sur les accréditations, ainsi que les conventions collectives adoptées par décret dans le secteur public.
La FTQ veut aussi condamner «l'inaction gouvernementale» dans l'économie, surtout dans le domaine manufacturier où «c'est la catastrophe» dans toutes les régions, puisque rien n'a été fait pour relancer l'emploi, a déploré M. Massé.
Aux élections générales de 2003, la FTQ n'avait pas adopté de position officielle en faveur d'une formation, mais voulait faire barrage à l'Action démocratique du Québec (ADQ) en raison de ses opinions trop à droite. L'abstention de la centrale avait «indirectement aidé le PLQ à «passer», a confessé à regret M. Massé, qui dit ne pas savoir si le «facteur ADQ» a joué cette fois.
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Réplique à Jean Charest
En marge de la conférence de presse, un Mario Dumont très en verve a répliqué avec verdeur aux attaques en règle du chef libéral Jean Charest, spécifiquement sur la position constitutionnelle de l'ADQ et son projet autonomiste.
Le chef libéral s'en est pris vendredi à la position constitutionnelle du chef adéquiste, qu'il a qualifiée de floue. M. Charest a ajouté que les fédéralistes ne pouvaient faire confiance à M. Dumont puisqu'il s'était rangé du côté des « séparatistes » chaque fois qu'il en avait eu l'occasion. M. Charest a rappelé les épisodes référendaires de 1992 et 1995, où M. Dumont avait choisi de faire campagne du côté des souverainistes.
Sans mettre de gants blancs, Mario Dumont a parlé d'un chef libéral qui était quasiment en mode panique, en pleine improvisation.
C'est gros comme le bras. Monsieur Charest n'avait jamais pensé dire cela et ils sont dans une improvisation, poussés sans doute par les sondages.
Ajoutant:
C'est faible pour un premier ministre, le genre d'appel à l'aide à Ottawa, quasiment à genoux devant Ottawa, pour qu'on l'aide parce que lui, dans sa campagne électorale au Québec, cela ne va pas comme il voulait, là il change de stratégie, réclame l'aide de Harper...
Le chef de l'ADQ dit trouver ironique que le thème de la campagne libérale soit « Unir le Québec », mais que Jean Charest fait tout, dit-il, pour diviser les Québécois selon leur vote au dernier référendum.
Il (Jean Charest) a fait la preuve que la seule voie qui unit les Québécois c'est la voie autonomiste.
Mario Dumont a conclu que jamais un premier ministre ne s'était présenté devant l'électorat avec un programme aussi mince.
En marge de la conférence de presse, un Mario Dumont très en verve a répliqué avec verdeur aux attaques en règle du chef libéral Jean Charest, spécifiquement sur la position constitutionnelle de l'ADQ et son projet autonomiste.
Le chef libéral s'en est pris vendredi à la position constitutionnelle du chef adéquiste, qu'il a qualifiée de floue. M. Charest a ajouté que les fédéralistes ne pouvaient faire confiance à M. Dumont puisqu'il s'était rangé du côté des « séparatistes » chaque fois qu'il en avait eu l'occasion. M. Charest a rappelé les épisodes référendaires de 1992 et 1995, où M. Dumont avait choisi de faire campagne du côté des souverainistes.
Sans mettre de gants blancs, Mario Dumont a parlé d'un chef libéral qui était quasiment en mode panique, en pleine improvisation.
C'est gros comme le bras. Monsieur Charest n'avait jamais pensé dire cela et ils sont dans une improvisation, poussés sans doute par les sondages.
Ajoutant:
C'est faible pour un premier ministre, le genre d'appel à l'aide à Ottawa, quasiment à genoux devant Ottawa, pour qu'on l'aide parce que lui, dans sa campagne électorale au Québec, cela ne va pas comme il voulait, là il change de stratégie, réclame l'aide de Harper...
Le chef de l'ADQ dit trouver ironique que le thème de la campagne libérale soit « Unir le Québec », mais que Jean Charest fait tout, dit-il, pour diviser les Québécois selon leur vote au dernier référendum.
Il (Jean Charest) a fait la preuve que la seule voie qui unit les Québécois c'est la voie autonomiste.
Mario Dumont a conclu que jamais un premier ministre ne s'était présenté devant l'électorat avec un programme aussi mince.