Publié : ven. mars 02, 2007 1:19 pm
Charest doute du fédéralisme de Dumont
Isabelle Rodrigue
Presse Canadienne
Montréal
La tempête aura peut-être ralenti les activités électorales des trois chefs, vendredi, mais le rythme qui se dégage de la campagne jusqu'à présent n'a pas été altéré pour autant. Encore une fois, le chef libéral Jean Charest s'est lancé en mode attaque contre son adversaire adéquiste qui est en plein essor, alors que le chef péquiste André Boisclair a dû se maintenir en mode défensif.
Quant à Mario Dumont, rien ne semble vraiment gêner sa campagne qui a conservé son allure d'une annonce par jour, l'annonce quotidienne ciblant cette fois les aînés.
Au dixième jour de campagne, les trois chefs se sont réveillés devant un sondage aux résultats non négligeables, qui laisse entrevoir que la tendance qui se dégageait au cours des dernières semaines semble s'imprimer un peu plus.
Le sondage de la firme Léger, réalisé pour le compte du Journal de Montréal et le journal The Gazette, en arrive à des résultats généraux, pour ce qui est des intentions de vote, de 36 pour cent pour le Parti libéral du Québec (PLQ), 29 pour cent pour le Parti québécois (PQ) et 25 pour cent pour l'Action démocratique du Québec (ADQ).
L'exercice indique que la remontée de l'ADQ ne s'atténue pas et prend même un peu plus racine dans certaines régions, dont les Laurentides, la Mauricie et la grande région de Québec.
Ce sondage, mené auprès de 3101 répondants — ce qui en fait un exercice avec une marge d'erreur de seulement 1,8 pour cent —, suggère aussi une perte de vitesse significative pour le PQ.
Malgré tout, ces résultats n'ont pas eu l'air d'inquiéter M. Boisclair, lui qui a répété plusieurs fois vouloir «garder le cap» adopté pour cette campagne.
«Les choses vont très bien. Regardez-nous bien aller», a lâché le chef péquiste lors d'un point de presse à Granby, affirmant qu'il ne changerait pas sa stratégie de campagne.
M. Boisclair n'a pas voulu non plus revenir sur l'épisode des commentaires homophobes tenus à son endroit par un animateur de radio. «Je ne veux pas me laisser distraire», a-t-il martelé, disant vouloir mener campagne «sur le fond des choses».
Il a reçu l'appui de ses deux adversaires principaux sur ce sujet. MM. Charest et Dumont ont dénoncé les propos «inacceptables» de l'animateur Louis Champagne, qui comparait le PQ à un «club de tapettes».
Charest à l'attaque
Réagissant probablement à la remontée de l'ADQ dans les intentions de vote des électeurs, le chef libéral a pris Mario Dumont pour cible, vendredi, remettant en question ses convictions fédéralistes.
Dans une charge à fond de train lors d'un discours prononcé devant des gens d'affaires, M. Charest a argué que les fédéralistes ne peuvent pas faire confiance au chef adéquiste puisque ce dernier s'est rangé du côté des «séparatistes» chaque fois qu'il en a eu l'occasion. Il en veut pour preuve la position de M. Dumont lors des épisodes référendaires de 1992 et 1995 où, dans les deux cas, le chef de l'ADQ a choisi de faire campagne aux côtés des souverainistes.
Plus encore, M. Dumont est incapable de défendre les intérêts du Québec, a soutenu le chef libéral, qui dénonce la proposition de l'ADQ de retirer le Québec du Conseil de la fédération.
«Sous des airs de revendication, l'ADQ ne prône rien d'autre que le repli du Québec sur lui-même. En disant se limiter à discuter (de façon bilatérale) avec le gouvernement fédéral, il élimine les principaux atouts du fédéralisme que sont la coopération et l'occasion de créer des alliances», a expliqué M. Charest.
Et vogue la galère de Dumont
Le chef de l'ADQ, qui jouit d'une position confortable, a dévoilé vendredi ses propositions pour mieux s'assurer de la qualité des soins prodigués dans les centres d'hébergement pour personnes âgées.
De passage dans la région de Québec, M. Dumont a promis que l'un des tout premiers gestes d'un gouvernement adéquiste serait de mettre sur pied une commission d'enquête sur les conditions de vie des aînés.
Il s'est même permis de jongler avec l'idée de la possibilité d'un gouvernement minoritaire.
Isabelle Rodrigue
Presse Canadienne
Montréal
La tempête aura peut-être ralenti les activités électorales des trois chefs, vendredi, mais le rythme qui se dégage de la campagne jusqu'à présent n'a pas été altéré pour autant. Encore une fois, le chef libéral Jean Charest s'est lancé en mode attaque contre son adversaire adéquiste qui est en plein essor, alors que le chef péquiste André Boisclair a dû se maintenir en mode défensif.
Quant à Mario Dumont, rien ne semble vraiment gêner sa campagne qui a conservé son allure d'une annonce par jour, l'annonce quotidienne ciblant cette fois les aînés.
Au dixième jour de campagne, les trois chefs se sont réveillés devant un sondage aux résultats non négligeables, qui laisse entrevoir que la tendance qui se dégageait au cours des dernières semaines semble s'imprimer un peu plus.
Le sondage de la firme Léger, réalisé pour le compte du Journal de Montréal et le journal The Gazette, en arrive à des résultats généraux, pour ce qui est des intentions de vote, de 36 pour cent pour le Parti libéral du Québec (PLQ), 29 pour cent pour le Parti québécois (PQ) et 25 pour cent pour l'Action démocratique du Québec (ADQ).
L'exercice indique que la remontée de l'ADQ ne s'atténue pas et prend même un peu plus racine dans certaines régions, dont les Laurentides, la Mauricie et la grande région de Québec.
Ce sondage, mené auprès de 3101 répondants — ce qui en fait un exercice avec une marge d'erreur de seulement 1,8 pour cent —, suggère aussi une perte de vitesse significative pour le PQ.
Malgré tout, ces résultats n'ont pas eu l'air d'inquiéter M. Boisclair, lui qui a répété plusieurs fois vouloir «garder le cap» adopté pour cette campagne.
«Les choses vont très bien. Regardez-nous bien aller», a lâché le chef péquiste lors d'un point de presse à Granby, affirmant qu'il ne changerait pas sa stratégie de campagne.
M. Boisclair n'a pas voulu non plus revenir sur l'épisode des commentaires homophobes tenus à son endroit par un animateur de radio. «Je ne veux pas me laisser distraire», a-t-il martelé, disant vouloir mener campagne «sur le fond des choses».
Il a reçu l'appui de ses deux adversaires principaux sur ce sujet. MM. Charest et Dumont ont dénoncé les propos «inacceptables» de l'animateur Louis Champagne, qui comparait le PQ à un «club de tapettes».
Charest à l'attaque
Réagissant probablement à la remontée de l'ADQ dans les intentions de vote des électeurs, le chef libéral a pris Mario Dumont pour cible, vendredi, remettant en question ses convictions fédéralistes.
Dans une charge à fond de train lors d'un discours prononcé devant des gens d'affaires, M. Charest a argué que les fédéralistes ne peuvent pas faire confiance au chef adéquiste puisque ce dernier s'est rangé du côté des «séparatistes» chaque fois qu'il en a eu l'occasion. Il en veut pour preuve la position de M. Dumont lors des épisodes référendaires de 1992 et 1995 où, dans les deux cas, le chef de l'ADQ a choisi de faire campagne aux côtés des souverainistes.
Plus encore, M. Dumont est incapable de défendre les intérêts du Québec, a soutenu le chef libéral, qui dénonce la proposition de l'ADQ de retirer le Québec du Conseil de la fédération.
«Sous des airs de revendication, l'ADQ ne prône rien d'autre que le repli du Québec sur lui-même. En disant se limiter à discuter (de façon bilatérale) avec le gouvernement fédéral, il élimine les principaux atouts du fédéralisme que sont la coopération et l'occasion de créer des alliances», a expliqué M. Charest.
Et vogue la galère de Dumont
Le chef de l'ADQ, qui jouit d'une position confortable, a dévoilé vendredi ses propositions pour mieux s'assurer de la qualité des soins prodigués dans les centres d'hébergement pour personnes âgées.
De passage dans la région de Québec, M. Dumont a promis que l'un des tout premiers gestes d'un gouvernement adéquiste serait de mettre sur pied une commission d'enquête sur les conditions de vie des aînés.
Il s'est même permis de jongler avec l'idée de la possibilité d'un gouvernement minoritaire.